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 After Awakening [Kioshi]

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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyMar 3 Mar 2015 - 12:37

Musique ♫:

L'orage était passé. L'aube chaleureuse et annonciatrice de renouveau se profilait sur l'horizon. Mes pas foulait le sable humide et je l'élançai agilement entre les immeubles les cheveux détachés aux vents. Je laissai la brise caresser mon visage et les rayons de l'astre diurne réchauffer et baigner mon visage de ses éclats d'ors. Je parvenais jusqu'au sommet du Mur pour contempler durant de longue minutes la monté du zénith sur le monde, à mesure sur que ses éclats se déversaient sur le monde et que sa lumière salvatrice venait embrasser l'immense étendue de sable qu'était le pays du vent. Lentement le village s'éveillait, mais moi j'étais debout depuis longtemps déjà. L'heure était encore matinal et j'en avais profité pour vagabonder parmi les ruelles, dans l'espoir de me ressourcer, de me relier avec mes origines en tant que fille de Kaze. J'étais partis durant plusieurs mois, mais avec tous les événements ayant et lieux, cela me semblait représenter toute une vie. A présent, j'étais rentrée chez-moi depuis seulement quelques jours. La première personne que j'avais souhaité revoir étant Yami. Nous pûmes passer beaucoup de temps ensemble et sa présence m'avait permit de me ressourcer. A présent, je me sentais reposer, plus forte, mais aussi plus sereine.

Plutôt dans la matinée, Miria, ma servante, avait émit le désir de m'accompagner jusqu'au marché du village. Toutes deux avions également beaucoup de chose à rattraper et quand bien même je l'avais par le passé martyrisée avec mon mauvais caractère, elle demeurait une des nombreuses personnes chère à mon cœur qui peuplait Suna et faisant partie de ma vie. Je crois qu'elle s'était davantage inquiétée que moi pour ma perte de mon œil. La pauvre avait brusquement perdue connaissance en me voyant dans cet état. J'avais encore du mal à me faire à cette nouvelle condition, comprenant alors un peu mieux la façon dont Shinji devait percevoir ce qui l'entourait. Après s'être remise de ses émotions ma servante avait insisté pour que nous allions, dans les jours qui suivent, autrement dit aujourd'hui, nous rendre sur la place des commerces comme nous le faisions jadis pour aviser de trouver de quelconques trésors et autres arnaques que les marchands prétendaient avoir exhumé du désert. J'y trouvais une nouvelle robe beige sans manche, couleur sable, légère et délicate, ainsi que des bracelets et des boucles d'oreilles d'ors. Après les avoirs essayés et adoptés, j'exhibais fièrement ses trouvailles sur mon corps tandis que reprenions nos cherches.

La Saibogu en moi ne pus s'empêcher de s’attarder sur un horloger vendant de nombreux mécanisme assez intriguants. Consternée, Miria m'attrapa le bras pour me tirer loin de l'établie. L'heure qui suivit se déroula au même rythme. Jusqu'à ce que je décide finalement de me séparer de ma servante. La pauvre tenaient entre ses maigres bras plusieurs piles d’affaires, de boîtes à bijoux ainsi que cette grande caisse à outil que j'avais finis par acheter. Je lui demandai un instant si elle n'avait pas besoin d'aide, mais elle se refusa catégoriquement de me laisser transporter quoique ce soit. Lorsqu'elle avait une idée en tête, il lui était impossible de l'en dégager notamment lorsque cela concernait mon bien être. Je lui adressai alors un sourire à la fois amusé et résigné avant de lui demander d'être prudente en rentrant. Suite à quoi m'éloignai dans la direction opposée.

Et je le retrouvai toujours là, au sommet du Mur, avisant le village dans sa globalité. Les vents secouant les pans de ma robe et faisant tinter les quatre bracelets dorés quoi entourait mon poignet droit. Je pris une grande inspiration, laissant l'air engouffrer mes poumons avant de me laisser tomber dans le vide, effectuant un saut de l'ange dans le vide pour simplement prendre appuie contre le mur dans ma chute et m'élancer de plus belle parmi les airs. Je retombai sur le toit d'une bâtisse qui appartenait à celui que j'étais venu rendre visite. J'effectuai saut délicat et atterrissait devant le perron de sa porte. Levant le poignet, j'hésitai quelque seconde avant de frapper, puis replaçai mes mains dans mon dos. Il était encore assez tôt et la journée ne faisait que commencer. Peut-être était-il encore en train de veiller, j'espérai ne pas le déranger. Cependant, je n'avais d'autres choix que de venir à cet instant, le restant de ma journée, comme de ma semaine, allait monopoliser tout mon temps de libre.

La porte s'ouvrit et je vis sa tignasse blonde débrayée, probablement par un oreiller, apparaître. Il ne semblait pas spécialement réveillé. Le pauvre eut un instant de flottement, sans doute le temps que l'information, ralentie par la somnolence, n'arrive jusqu'à son cerveau. Ses yeux s'écarquillèrent alors, sans doute qu'il remarqua la blessure de mon œil gauche. Je tournais alors brusquement la tête gênée, car je ne me sentais pas encore en mesure d'assumer cette nouvelle condition.

-Heu... désolée de vous déranger en cette heure si matinale. Je voulais simplement... simplement venir vous remercier...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyMar 3 Mar 2015 - 13:37

    Matinale, je l’étais. Surtout avant tout ça, avant Suna. Avant ces murs et ces plafonds. Abrité uniquement par le tissu fin d’une tente laissant traverser les premières lueurs de l’astre divin. Se réveiller par ses douces caresses afin de l’accompagner dans son changement de couleur d’orange au jaune du désert. Etait-ce lui qui donnait sa coloration au désert, ou l’inverse ?

    Mais là, sous ce plafond, je ne savais même pas quand mon ancien ami se levait. Je ne l’accompagnais plus dans son cheminement vers le zénith. Peut-être que Yami avait raison : je devrais faire un plafond en verre ? Pourquoi s’encombrer de tout ça ? Nous étions bien mieux à l’extérieur, sans village. Nous avions moins de ninjas, et pourtant nous n’avions pas besoin de murs pour nous protéger dans notre sommeil. Et ces murs, de qui nous protègent-ils ? Des autres habitants ? En voilà une belle atmosphère dans laquelle grandir… Ca ne vaudra jamais mon passé, le désert, la nature…

    Puis, quand on obtient des responsabilités, un poste, on apprend à profiter pleinement de la nuit, du repos. Chef du Kakumeigun et du clan Yamada… Des charges et des devoirs à remplir au quotidien. Il n’y avait que chez soi, la nuit, que nous pouvions redevenir nous-mêmes. Or, on emploie tout ce temps à se reposer afin de pouvoir attaquer la prochaine journée et demeurer debout jusqu’au bout. Peut-être parviendrais-je à trouver le pli un jour, comme semble le faire Zanshi ? Mais bon, elle triche un peu : ils sont deux dans son esprit.

    On frappa à la porte, me sortant de mon somme. Qui cela pouvait-il être, aussi tôt le matin ? Les personnes qui me sont les plus proches savent que la porte n’est jamais fermée, et ils se seraient permis d’entrer directement. Quoi ? Etait-ce une affaire urgente à traiter au Kakumeigun ? Qu’ils me laissent en paix ! Je n’étais tout de même pas la seule personne capable dans cette unité !

    Sûr de pouvoir user de mon autorité pour renvoyer l’importun, j’avais quitté mon lit de sable sans prendre la peine de me vêtir : uniquement habillé d’un caleçon, j’allais ouvrir la porte. La demoiselle qui s’offrait à mes yeux ressemblait à Oniri, mais il y avait quelque chose de changer… La coupe de cheveux ? Non. La tenue ? Certes, elle n’était pas en tenue de travail mais en robe, sauf que c’était autre chose… Qu’est-ce qui est arrivé à son œil ? Finissant de me réveiller, je refermais légèrement la porte histoire de me dissimuler un tant soit peu à sa vue.

    « Me remercier de quoi ? »

    Que je sache, elle avait joué sa forte la dernière fois, rejetant purement et simplement mon aide. Ou plutôt, l’ignorant. Elle s’était enfermée dans sa chambre… Et je n’avais donc rien pu faire. Je déglutis. Une question me taraudait, et je ne pouvais la retenir plus longtemps :

    « Que s’est-il passé ? »

    Pas besoin de préciser davantage, elle devait forcément comprendre, car je n’étais probablement pas la première personne à le lui demander…
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyMer 4 Mar 2015 - 22:21

Il n'était pas vraiment réveillé. Je le trouvais presque mignon à voir sa petite tête dépasser de sa porte tandis que le restant de son corps demeurait caché dans l'ombre de sa maison. Il me faisait en quelque sorte penser souris sortant de son trou ou à un hamster. J'en vins à sourire devant cette image. A juger de ses propos il n'était pas encore totalement sorti de sa somnolence. J'arquai un sourcil amusé, restant à ma place, gardant les mains jointes dans mon dos. Étonnant il était parvenu à me sortir de ma gêne simplement en agissant tel qu'il l'était. Autrement dit, en étant complètement à côté de la plaque.

-Pour vous remercier d'être vous, petit sot.

Il était vrai que notre dernière rencontre ne s'était pas terminée en de meilleurs termes. Au contraire, j'avais certainement encore tout gâché en vouloir fuir mes problèmes et mes responsabilités. Cependant, je n'avais pas oubliée qu'il avait été présent pour moi lorsque j'en avais eu le plus besoin, cherchant à me soutenir jusqu'au bout. Depuis lors, de nombreuses choses furent. Beaucoup d'eau avait coulé et l'orage commençait enfin à s'éloigner. Il avait également prit soin de Yami durant mon absence, s'attelant une fois de plus à réparer pour elle toutes les erreurs que j'avais commise. Tout ceci ne faisait que renforcer le sentiment de reconnaissance que j'éprouvai à son égard.

-Je voudrais également vous présenter mes excuses. Au sujet de la dernière-fois... Sachez tout du moins que vos mots m'ont étés d'une grande aide durant mon voyage.

Je baissai légèrement la tête, tortillant cette fois-ci nerveusement mes doigts dans mon dos. S'il existait une chose que je rechignai à donner en temps normal, c'était des excuses. Cependant, durant mon périple, j'avais longuement put apprendre à pardonner au monde pour mes souffrances. Malgré tout je ne demeurais, actuellement, incapable de me pardonner à moi-même. J'estimai que cela devait commencer par l'acceptation de soit, ainsi que de mes fautes. Afin de mieux les admettre, il fallait donc m'excuser. Qui plus cela étant, le rejet dont j'avais fait preuve à l'égard de Kioshi avait été la source de nombreux remords.

Vint ensuite cette question fatidique. Celle que l'on ne cessait de me poser depuis mon retour au village. Cependant, comme pour se démarquer des autres, il me l'adressa en faisant preuve d'un désintéressement des plus total. Sans doute aurais-je pus tout simplement changer de couleur de cheveux qu'il aurait eut la même réaction. Néanmoins cela ne me gêna guère, au contraire, je préférai voir son visage indifférent face à ma nouvelle situation plutôt qu'un tressailli par la pitié où encore de dégoût. Je voulais simplement que l'on continue de me considérer telle que j'étais et que la vie puisse continuer de poursuivre son cours.

-Simplement un mauvais choix. Une mauvaise décision prise au mauvais moment. Mais cela n'a pas d'importances...

Il s'avérait étonnant de constater que j'en venais à chaque fois à donner une réponse différente pour dire la même chose. J'imaginai que cela variait en fonction des personnes qui se trouvaient en face de moi. Kioshi étant sans doute celui à qui je venais de me confier le plus à ce sujet par cette simple phrase. Évidemment je ne pouvais lui dire toute la vérité, à lui comme à tous. Ce fut en voulant suivre Yusuke jusqu'au bout que j'en étais arrivée là, allant dès lors, jusqu'à négliger mes soins pour tenter de le sauver de lui-même. Au final, j'avais finis par échouer, perdant la vue de mon œil gauche par l'occasion. Tout ceci, tout ce qui faisait que j'en arrivais là à présent, n'était d'autre que le fruit de mes propres erreurs... Néanmoins, à force de patience et de persévérance, le désespoir avait finit par laisser place au renouveau. Ce dernier même que je désirai partager avec ceux qui m'étaient proches.

-Puis-je entrer ? J'aimerai discuter avec vous au sujet de diverses choses.

En effet, je n'étais pas seulement venu pour m'excuser, ni pour le simple plaisir de le voir, même si, l'un comme l'autre, cela en faisait parti. J'attendis sa réponse, légèrement gênée, avant de m’apercevoir que quelque chose semblait l'agacer. Seul sa tête continuait de dépasser de sa porte et je compris alors ce qu'il en retournait. Je fus partagé entre le rire et la honte.

-Heu... Peut-être devais-je repasser une autre fois ?

Il me fit comprendre que non et m'invita après quelques instants. J'entendrais alors pour la deuxième fois chez lui. Cette fois-ci je pus prendre le temps d'examiner les lieux avec davantage de pertinence, avisant le tout en détail. Tout du moins s'il pouvait vraiment être question de détails. Tout était d'une sobriété des plus étonnantes. Seul s'y trouvait le stricte minimum. Une cuisine, une table ronde au milieu de la pièce sertie de quatre chaises. Nul, décoration, nul apparat, des murs sableux ornés de fenêtre sans décoration. Je me souvenais alors que les Yamada était jadis un peuple de nomade, n'accordant aucune importance aux biens matériels si ce ne fut ce qui était vraiment indispensable. Ce qui me dérangea ne fut pas la troublante simplicité des lieux, mais le fait qu'ils n'y inspiraient aucune individualité, aucune vie et sûrement pas Kioshi. Je me demandai alors s'il accordait une quelconque importance à ce toit qui se trouvait au-dessus de sa tête, pensant qu'il n'y conservai que peu d'attache. Je fus troublée par cette idée, à savoir qu'il ne puisse se sentir vraiment chez lui dans sa propre maison...

Dans un cadre plus burlesque, le blondinet voulut filer dans sa chambre pour se rhabiller, mais lorsque la porte se referma derrière lui, j'eus droit, malgré-moi, à la vision légendaire du chef du Kakumeigun me tournant le dos en caleçon. A l'instant, sa statue en or devait-être en train de se rouler dans le sable. Ou tout du moins ce qu'il en restait étant donné que sa tête lui faisait défaut. Je poussai un petit gloussement amusé, ceci étant la conséquence d'un rire refoulé.

-Le rouge vous sied bien mon cher. J'imagine que c'est pour assortir à la couleur de vos yeux ? Dis-je en m'adressant à lui de sorte à ce que ma voix porte jusque de sa chambre.

Il me semblait ne pas me souvenir de la dernière fois où j'avais autant rire. Sans doute était-ce plus nerveux qu'autre chose, que j'avais besoin afin de relâcher un peu la pression et qu'il ne s'agissait en réalité que d'un prétexte. Mais tout de même, cette image allait me trotter dans la tête pendant un moment. Finalement, il ressorti, cette fois-ci vêtu en l'état et visiblement gêné par la situation. Je lui adressai un sourire en coin, un rien provocateur, juste pour le mettre davantage mal à l'aise. Entre temps je n'avais pas bougée, restant au milieu du salon, n'osant pas m'installer sans son accord car, malgré-tout, je n'en dérobai pas à certaine règle de bienséance qui étaient fermement ancrée en moi, sans doute un peu trop...

-Plus sérieusement. Je voulais commencer par vous dire que ma mémoire est revenue. J'ai finis par accepter mon passé et c'est en parti grâce à vous...

Ce fut à mon tour d'être passablement incommodé par les faits. Je me rendais compte qu'en dehors de Yami, je n'avais aucunement l'habitude de me confier à qui que ce soit. Partager mes émotions et faire preuve de gratitude à l'égard d'une personne était quelque chose d'entièrement nouveau pour moi.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyJeu 5 Mar 2015 - 1:33

    Au moins, je n’avais pas écrit ces quelques mots pour rien. Cependant, ses répliques m’inquiétaient tout de même. Je voulais même me laver les oreilles afin de m’assurer avoir bien entendu. Oniri avait présenté des excuses ? Elle qui semblait si forte, ou tout du moins si fière, trop fière même. Poussez-là, elle trouvera des répliques pour vous provoquer ou changer de contexte en vous mettant mal à l’aise. Et si vraiment, elle prendra simplement sur elle et s’en ira en faisant comme si de rien n’était. Avec un tel comportement, aller s’excuser serait plutôt la résultante d’un ordre de la mère ou du paternel.

    A moins qu’elle n’ait changé durant son voyage. Là ça pourrait se comprendre. En bien, il semblerait. Cependant, quand elle venait à parler de sa blessure au visage, il y avait un mensonge évident… Peut-être n’était-elle tout de même pas sur la bonne voie ?

    « Pas d’importance ? »

    Je n’avais pas pris un ton menaçant, juste légèrement interrogateur, voire surpris, afin de lui faire comprendre que je n’y croyais pas du tout. Pour moi, avoir présenté la chose de cette façon signifiait ne pas vouloir en parler, ne pas développer. A moins qu’elle cherchait à se convaincre elle-même en minimisant les faits par la parole ? Elle venait de perdre la moitié de sa vue. Moi qui avais perdu l’ouïe, je pouvais comprendre ce que ça faisait de perdre un sens. Cependant, je ne dis rien de plus, et j’abaissais même le regard, lui faisant ainsi comprendre que je n’insisterais pas. J’avais déjà remarqué que cette méthode ne fonctionnait pas avec elle, car on se retrouvera juste confronté à une porte fermée. Mais si elle souhaitait s’exprimer davantage à ce sujet, je n’étais pas contre non plus. Peut-être que, quelque part, j’en avais un peu marre de courir après tout le monde, m’enquérir des nouvelles mais surtout des craintes et des doutes ?

    Oniri demanda à entrer, et elle remarque directement ma gêne ou mon hésitation, demandant même si elle devrait plutôt passer plus tard. Hum ? Non non, ce n’était pas ce qu’elle pensait. Ce n’était pas comme si Zanshi m’attendait à côté dans la chambre et qu’elle nous avait interrompus. Pas du tout ! Et comme pour le lui prouver, je la laissais pénétrer dans ma demeure, bien que je me dirigeais tout de même vers la chambre. Mais pas pour cacher Zanshi dans le placard, bien pour me vêtir un peu plus.

    En tout cas, il semblerait que la demoiselle ait vu mon apparat… Oniri semblait s’amuser à me taquiner à chaque fois. Quoi ? Etait-ce la légère coloration pourpre sur mes joues qui lui plait tant ? Elle ricanait même… Au moins, elle ne venait pas me voir en étant tendue ou stressée. Mais je n’allais pas laisser les choses ainsi, car j’avais moi aussi quelques références de ce type.

    « Tout comme toi le blanc… »

    Rappel à une auscultation ici même, dans ma chambre. Qui allait être gêné à présent ? Pour moi, il n’y avait aucun contact là. Mais ce n’était pas son cas… Ce fut donc à mon tour de sourire alors que j’enfilais un pantalon et une chemise à manche courte, blanche, que je ne pris pas la peine de fermer pour ne pas faire trop attendre mon invitée.

    Revenant enfin, je m’installais sur l’une des chaises afin de l’écouter plus posément, n’entreprenant qu’alors de fermer les différents boutons. Sauf que la demoiselle demeurait debout au lieu de s’assoir à son tour… J’avais oublié qu’elle venait d’un lieu à l’éducation plutôt stricte. Chez nous, c’était plutôt la convivialité qui primait :

    « Pour cette fois et pour toutes les fois prochaines, mets-toi à ton aise sans attendre mon accord. »

    Je n’étais pas froid, ce n’était pas une réprimande mais plutôt une invitation amicale. Et de la main, je lui fis justement signe de s’assoir en face de moi. Oniri m’apprit alors qu’elle avait guéri son mal, bien que quelque part, elle l’avait remplacé pour un autre. Même si ce dernier n’avait pas d’importance… Mais je devais d’abord m’enquérir d’une chose avant de m’exprimer à ce sujet, bien qu’un léger sourire arborait déjà mes lèvres pour la bonne nouvelle :

    « Et cette condition t’est préférable à avant ? »

    Parce que retrouver ses souvenirs ne voulait pas dire ne revoir que les bons moments, aussi les mauvais… Donc tout dépendait de l’histoire de la personne.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyDim 8 Mar 2015 - 11:27

Lorsqu'il fit référence au blanc, je ne pus m'empêcher de tiquer, arborant ensuite une mimique gênée, m'efforçant simplement de ne pas rougir. Ce petit épilogue dans sa chambre, nous ne risquions pas de l'oublier. Pourtant, j'en venais encore à me demander comment il était parvenu à réussir à me mettre pratiquement nue dans son lit, si situation, qui, en soit, pouvait aisément être sortie de son contexte. Je croisai les bras, prenant une fausse allure inquisitrice ainsi qu'un faux air boudeur.

-J'imagine qu'il s'agit d'un simple retour des choses. En tout cas je dois avouer que le votre est également bien assortit à la couleur de votre visage.

Je posai mes doigts sur ma bouche afin de cacher le sourire né de cette vision encore incongrue d'un Kioshi torse à l'air avec sa chemise dégrafée et ses joues empourprées. A cet instant je roulai des yeux vers le plafond, à la fois amusée et consternée. Comme s'il n'avait vraiment pas eut le temps de repriser les boutons de sa tenue. Il était bien un homme à ainsi vouloir se pavoiser comme un coq lorsqu'une femme pénétrait sur son territoire.

-Faite tout de même attention à ne pas attraper froid.

Et mon regard se posa un instant sur son abdomens musclés à la peau matte pour aussitôt remonter vers son visage, espérant constater une nouvelle réaction incommodé de sa part. Lui qui ne s'était sans doute pas gênée pour me reluquer, je n'allais tout de même pas me priver d'en faire autant. J'aimais à conserver un point d'équité dans les rapports que j'entretenais avec autrui, même si pour le coup, il s'agissait davantage d'un prétexte pour le regarder.

Suite à quoi il rejoignit le salon et vint s'asseoir sur une chaise, l'air toujours passablement somnolent. Je pensai que le pauvre ne devait pas être habitué à être tiré de son sommeil de bon matin par une jeune femme qui s'appliquait, de surcroît, à tout faire pour le mettre mal à l'aise. Je me demandai à un moment s'il n'allait pas chercher à me renvoyer hors de chez lui. Cependant, il n'en fit rien et m'invita à s'asseoir en face de lui, suite à quoi il me questionna sur mon ressenti vis-à-vis de ma nouvelle condition. Mon sourire qui, jusqu'alors avait demeuré, s'effaça aussitôt. Il ne posait jamais de questions faciles et les réponses demeuraient toujours aussi complexe à trouver. Je restai un moment silencieuse, essayant de prendre la peine de réfléchir.

-Sans doute... Tout ne sera jamais comme je le souhaite, mais je commence enfin à l'accepter...

Le chemin à parcourir était encore long. Cependant, je savais que je pourrais compter sur ceux qui m'étaient chers et, bien que cela me faisait mal de l'admettre, Kioshi en faisait parti. Je dévisageai ce dernier du regard, me demandant alors ce à quoi il pouvait penser en ce moment même. A mon sens je le considérai comme un individu assez mystérieux et secret qui ne dévoilait rien de sa vie personnel, se contentant d'aider les autres sans rien espérer en retour. Je devinais cependant que les choses n'étaient pas aussi simples, qu'il se cachait derrière lui-même. Pour avoir fait la même chose durant toute ma vie, je savais à présent le reconnaître. L'apparente neutralité de sa maison témoignait déjà d'un certain mal être. En soit, l'idée qu'un Sunajin, à plus forte raison Kioshi, ne se sente pas chez lui dans son propre village me peinait.

-Et vous, comment vous sentez-vous ? Je me doute que votre rôle en tant que Chef du Kakumeigun doit être des plus prenant et je me rends compte que je ne sais rien votre sujet. Vous êtes un Yamada ce qui signifie que vous avez connu la vie de nomade avant l'édification de Suna n'est-ce pas ?

Je le regardai avec un air intrigué, comme s'il aurait peut-être une curiosité de la nature, étrange, mais à la fois si singulière. Le Yamada s'était toujours montré totalement indifférent à mon égard ce qui me laissait à penser que j'allais simplement me heurter à un mur en cherchant à en apprendre davantage sur lui. Si tel était le cas, je ne pourrais lui en vouloir, sachant à quel point je m'étais jadis montrée distante alors qu'il souhaitait simplement m'aider.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyLun 9 Mar 2015 - 16:45

    Oniri continuait dans la taquinerie. J’aurais pu lui retourner la chose, mais pas par rapport à son visage, plutôt à son corps. Il n’y a pas beaucoup de soleil qui entre dans leur laboratoire… Cependant, c’était tout à fait aimable de sa part de s’inquiéter que je ne prenne pas froid. Comme quoi, même si elle ne le montrait pas, elle tenait à moi ? Peut-être que les taquineries sont des marques d’affection pour elle ? Mais elle n’avait aucun souci à se faire à ce sujet.

    « Je suis un Yamada, je ne crains pas le froid. »

    Dis-je d’un air tout à fait innocent, ne comprenant pas le sous-entendu, si sous-entendu il y avait. Une naïveté qui me faisait croire qu’elle avait vraiment dit ça pour ma santé, et non de façon ironique à cause de ma tenue vestimentaire.

    Lorsqu’elle s’installa enfin, je décalais ma chaise sur le côté. Celui où elle possédait encore un œil, afin d’être au milieu de son champ de vision et non pas au bord, ce qui serait bien plus confortable pour elle. En tout cas, sa réponse laissait bien comprendre que ce n’était pas « sans importance ».

    « A la longue, ça deviendra une habitude… A condition de guérir la raison de la blessure. »

    En effet, s’il s’agissait par exemple de Yami qui lui creva l’œil, elle sentira une douleur à cet endroit tant qu’elle n’aura pas réglé ce différent avec elle. Une souffrance n’est pas uniquement physique.

    Oniri me retourna la question, me demandant comment je me sentais. Etait-ce un moyen d’exprimer sa gêne à parler d’elle, ou s’inquiétait-elle vraiment ?

    « En effet. »

    En effet, nous étions des nomades vivant dans le désert et non un village. Mais ma simple réponse semblait ne pas suffire à la demoiselle. J’eus alors envie de m’échapper et de m’enfermer dans ma chambre, lui demandant d’écrire sur un mot ce qu’elle voudrait dire. Mais ça aurait été plutôt mesquin de ma part, voire cruel. Je n’en fis donc rien, me contentant d’expirer un grand coup avant de prendre la parole.

    « Oui, j’ai connu la vie de nomade. Mais ce mot ne signifie pas ne pas avoir de foyer. C’est uniquement que notre demeure est bien plus grande que celle des sédentaires, et bien plus libre. Des dunes de sable à perte de vue, un ciel ouvert au-dessus de nos têtes. Tu pouvais marcher dans la direction que tu veux sans risquer de te heurter à un mur. Toute la famille réunie ensemble, et non cloisonnée et disséminée. Nous n’avions pas besoin de bâtir des frontières autour de nous, ni entre nous. Nous respirions le même air, nous mangions la même viande, nous marchions sur le même chemin… Mais tout ça va se perdre. Les Yamada naissant à Suna ne connaîtront rien de ça, et s’habitueront donc à cette condition. Nos traditions périclitent… »
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyJeu 12 Mar 2015 - 10:06

Il me fit rire une fois encore, non pas pour son humour, mais pour sa sottise. Celle qui semblait le caractériser, un enfant innocent ou encore un beau jeune homme totalement maladroit et inexpérimenté avec les femmes. Dans tous les cas, sa réponse, comme le soulignait le ton de sa voix était à des années lumières de la vérité. Il n'avait aucunement remarqué ce sous entendu en se contentant de prendre les mots comme ils venaient. Où alors était-ce une mascarade pour m'obliger à me montrer plus insistante envers-lui ? Connaissant son côté fourbe cela ne m'aurait pas nécessairement étonnée.

Jadis je parvenais avec tant d'aisance à anticiper les actions des autres, ce qui me servait généralement à les piéger dans ma toile afin de disposer d'eux comme bon me semblait. J'avais causer de nombreux problèmes à de nombreuses personnes avec ce don. A présent que la mémoire m'était revenue et que j'étais devenue une tout autre femme, cette faculté semblait s'être accrue au point de pouvoir lire dans le cœur d'autrui. Je me sentais davantage en phase avec le monde qui m'entourait se qui me permettais de mieux comprendre, sentir et éprouver les émotions. Mais il y avait Kioshi. Cet homme et son mur de sentiment incontournable qui faisait exception à cette règle. Indubitablement, j'étais incapable d'appréhender sa conception des choses et cela m'agaçait, n'aimant pas ne pas avoir de vue d'ensemble sur une personne.

-Je sais. Et vous semblez parfois si innocent...

Je restait évasive dans ma réponse, préférant le laisser, de lui-même méditer sur le sujet, même si je savais pertinemment qu'il n'en comprendrait pas le sens. Je m'étais une fois de plus adressée à lui sur le ton de la taquinerie infantile. Lors que je m'étais retrouvée installée à côté de lui, à sa gauche de sorte à ce que je puisse l'aviser de mon œil valide. Je savais que je devais apprendre à ne plus cacher cette balafre. Mais ce n'était pas vraiment facile. C'était idiot, je le savais, mais je ne pouvais m'empêcher de craindre que l'on me rejette à cause de cela. Aussi m'efforçais-je de restée assise de profil face à Kioshi de sorte à ce qu'il ne puisse voir que cette partie encore saine de moi.

Je l'écoutai justement parler au sujet de ma blessure, m'expliqua que la douleur ne partirait pas vraiment tant que le problème lié à cette dernière ne serait pas résolue. Dans un sens, cela ne m'aidait pas vraiment. J'étais parvenue à réduire en miette la Chauve-souris Gekei qui m'avait infligée cette blessure, mais au final elle n'était pas la véritable source du mal. Ce fut en acceptant de suivre Yusuke dans son entreprise que j'avais finit par perdre mon œil gauche et lui n'avait pas fait preuve d'une once de compassion, d'aucun remord pas plus que d'hésitation. Il s'était simplement contenté de m'abandonner au moment où j'avais le plus besoin de quelqu'un à qui me raccrocher. Je baissai la tête devant ces souvenirs douloureux tandis que mes yeux venaient s'embuer de larmes. Je me les essuyai d'un geste fugace de la main afin de ne pas laisser au Yamada le temps de les apercevoir.

-Certaines blessures ne guérissent jamais totalement, mais vous le savez sans doute déjà... Dis-je d'un ton résigné.

Ce faisant, poussé par la force du passé toujours omniprésente, je relevai mon bras gauche mit à nu par ma nouvelle robe pour aviser la longue cicatrice rectiligne qui me parcourait l'avant bras. Je me souvenais à présent très clairement du jour où Zanshi m'avait cautérisé cette blessure avec son pouvoir lié à la chaleur et je savais qu'elle non plus ne l'avait pas oublié. J'avais prononcé ces mots car je devinais que, quelque part, Kioshi n'était pas au mieux. Pour devenir quelqu'un d'aussi réservé, il avait du lui arriver de nombreux malheurs. Je me demandai ce qu'il en était vraiment et ne pus m'empêcher de me sentir touchée par cette révélation. Lorsqu'il me parla des traditions de son clan, il avait ce ton nostalgique imprégné d'une certaine mélancolie. Son regard se perdait dans le vide, rêveur, cherchant sans doute à entrevoir des souvenirs que lui seul pouvait atteindre. En tant que Saibogu je savais mesurer l'importance de l'héritage qui devait être transmit aux générations futurs. Pour dire ainsi, tel était le credo d'existence de mon clan. A savoir toujours se tourner vers l'avenir.

-Pourquoi ne feriez-vous pas en sorte d’inculquer cette notion de vie au plus jeune ? Vous êtes quelqu'un d'expérimenté et je suis persuadée que vous connaissez le désert mieux que personne. Si j'étais vous, j’essaierai d'organiser des longs voyages de plusieurs semaines dans le désert avec certain membre du clan afin de leur inculquer les valeurs de vos traditions et coutumes. Vous pourriez voir cela comme une sorte de retour au source...

Je lui adressai un sourire, moi-même je n'aurais su dire s'il sonnait faussement ou justement. Toujours était-il que je ne pouvais nier éprouver une certaine compassion à son égard.

-Cependant n'oubliez jamais. Le désert a beau être vaste. Vous aurez toujours une place à Suna autour de ceux qui vous sont chers...
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyDim 15 Mar 2015 - 0:43

    Ses paroles étaient hors de portée de ma compréhension. Je semble parfois innocent ? Pensait-elle que j’avais commis un crime, une faute ? Et pourquoi parfois ? Donnais-je l’impression d’être vilain, d’être un criminel ? Peut-être l’impression de cacher quelque chose ? Pourtant, il suffisait de voir ma demeure pour savoir que je n’avais pas grand-chose à dissimuler. Je ne comprenais donc pas où elle voulait en venir avec sa remarque, mais je ne dis rien à ce sujet. Ce n’était pas le point le plus important de la conversation. Plutôt sa blessure. Elle prouvait encore une fois que ça n’était pas une chose sans importance en mentionnant des douleurs ne guérissant jamais totalement…

    « Mais elles peuvent s’atténuer avec le temps… »

    Encore une fois, Oniri demeurait général et n’entrait pas dans les détails. Très bien, je n’allais pas la bousculer. La dernière fois que j’avais insisté, elle s’était enfuie… Là, elle était revenue d’elle-même. Donc peut-être qu’un jour viendra où elle osera prendre vraiment la parole ?

    Le sujet tourna autour des Yamada, et non plus sur sa blessure. Peut-être qu’elle se sentait plus à l’aise de ne plus être au centre de la discussion ? Peut-être qu’une fois suffisamment en confiance, elle videra son sac d’elle-même ? L’idée était bonne.

    « Je ne pourrais aller avec… Plusieurs semaines en-dehors de Suna ? J’ai trop de responsabilités ici pour cela. Mais j’aime bien la suggestion. Sauf qu’il faudra attendre la fin des divers chantiers, afin de retrouver suffisamment de Yamada libres pour mener l’expédition… »

    Pas pour tout de suite en somme. Et après la proposition, Oniri passait par le réconfort. M’annonçant que j’aurais toujours une place ici.

    « Le désert est vaste, en effet. Mais à lui seul, il est chaleureux. Suna est un village, justement. La vie à travers les âges. Toujours présent, toujours identique. Les murs, les toits, les maisons. Comme si nous avions besoin de tout ça afin de s’assurer que l’autre demeure là avec nous. Dehors, le paysage lui-même change au quotidien. Chaque jour était différent, nous étions autre part sans même nous déplacer. Les dunes voyageaient avec nous, et nous n’avions pas besoin de barricades, de frontières pour nous protéger des autres ou bien pour les garder près de nous, avec nous. »

    Le désert est vaste, et ses portes sont toujours ouvertes. Tout simplement parce qu’il n’y a pas de portes. Il suffit d’oser franchir le pas. Dans le désert, il y aura véritablement toujours une place. Pour n’importe qui, et avec n’importe qui. Des proches, la famille, des amis… Les portes de Suna peuvent se fermer, et ça ne dépend pas forcément des habitants, mais plutôt du dirigeant qui jusqu’à maintenant a changé à de nombreuses reprises déjà…
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyDim 15 Mar 2015 - 14:47

Mon idée sembla lui plaire. Néanmoins ces obligations en tant que Chef du Kakumeigun le refrénait. Il en avait été de même pour Yami à qui j'avais proposé de repartir en mission avec moi au bout du monde. Actuellement, en tant que Kunoichi et en dehors du cadre de l'Unité de Zanshi, je jouissais encore d'une certaine liberté lié au manque de responsabilité. Je n'étais qu'une simple chuunin parmi tant d'autres au village et peut-être que, finalement, j'arrivai à me faire à cette condition. Toujours fut-il que je n'étais pas encore parvenue à remettre suffisamment d'ordre dans ma vie pour envisager une quelconque prise de poste de haut rang. Alors pour cette fois, comme à chaque jour depuis mon retour, je me contentai de passer du temps avec ce que j'appréciais.

Attendre Kioshi parler des ressentis en tant qu'ancien nomade me faisait sourire. Les bras posés sur la table, je m'étais légèrement inclinée de l'avant pour mieux l'attendre, mais aussi pour aviser de chacun des traits de son visage ainsi que la moindre émotion que pouvait me dévoiler ce dernier. Il était en quelque sorte ma petite énigme sur patte et j'étais bien connue pour aimer résoudre les mystères. Sa vision d'une vie prêtait à rêver, mais certainement pas autant que l'expression perdu qu'il arborait à ce moment précis, tandis qu'il se remémorait un passé de plus en plus lointain. Je finis définitivement par comprendre qu'il ne se plaisait point ici. Certes, je ne doutais pas qu'il y existait dans le village des personnes chers à son cœur, mais il ne sentait pas à sa place. Penchant légèrement ma tête de côté, j'approchai lentement deux doigts de ses lèvres, avant de les remonter pour lui asséner une pichenette sur le front.

-Maintenant vous devenez rêveur !

Je lui adressai un sourire moqueur serti d'une pointe de compassion.

-Cependant j'aime votre façon de concevoir un foyer. Elle diffère de la mienne dans la forme, mais est identique dans le fond.

Suite à quoi je me redressai sur ma chaise, pensive, le regard rivé sur le plafond, l'index posé sur mes lèvres. Une petite idée commençait à germer dans mon esprit. Une petite expérience qui pouvait se révéler intéressante s'il en était vraiment ainsi... Je baissai à nouveau les yeux, me mettant alors à tortiller quelques mèches de cheveux autour du doigt. Une question taraudait le fil de mes pensées depuis un moment déjà et ne demandait qu'à sortir du bout de mes lèvres.

-Quelles sont pour vous les personnes à Suna qui sont chers à vos yeux ? Que seriez-vous prêt à faire pour elle et que pensez vous qu'elles seraient prêtes à faire pour vous ?

Des paroles étranges pour des individus qui l'étaient tout autant. Je savais qu'il ne pourrait en deviner le sens profond car, d'une certaine façon, je ne le trouvai pas moi-même. Les mots étaient simplement sorti. Je cherchai tout simplement à en savoir plus sur lui. Peut-être simplement parce que j'estimai qu'il me fallait rembourser cette dette que j'avais envers lui. Que je savais qu'un mal enfoui pesait sur ses épaules. Il n'avait pas besoin de le dire pour que je le perçoive, parfois les paroles étaient désuètes. Le cœur transmettait davantage que les paroles. Ce dernier même que je m'efforçai à comprendre.

-Et si je vous disais que vous êtes encore loin de connaître le désert. Qu'il existe mille et une façon de l'aborder. Et que je pourrais vous montrer l'une d'entre elles. Comment réagiriez-vous ?

Je retombai sur une note plus positif, d'un ton qui se voulait plus taquin, plus joyeux, mais mon regard se plongeait avec intensité dans ses pupilles, cherchant à y lire une vérité dissimulée

Qui es-tu ? Où es-tu ? Je t'ai toujours vu ainsi. Parfois ton regard se vide. Alors tu n'es plus vraiment là. Parfois du souris, parfois tu rougis comme tous les autres, mais je sais que, comme moi, tu ne cherches qu'à te cacher. Et cela me peine, parce que nous ne sommes que des idiots désireux d'écouter l'autre, mais incapable de parler en retour.
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyDim 15 Mar 2015 - 16:52

    « J’ignorais que rêver était un tort… »

    Une boutade face à sa pichenette. Rêver était ce qui nous faisait tous tenir debout. Un rêve, un but. Des pensées positives, un fantasme apaisant. Mais la prochaine question d’Oniri était des plus déroutantes. On dirait presque un test ou un interrogatoire pour pouvoir utiliser ces informations par la suite. Je n’étais pas forcément à l’aise avec ce type de sujet. Et surtout, pourquoi devrais-je être le seul à parler ?

    « Très bien… Mais pour chaque nom donné, tu devras en donner un toi aussi… »

    Ainsi, la gêne sera partagée, ainsi que les confidences. Je me demandais tout de même ce qu’elle cherchait à savoir à travers cette question…

    « Et bien, il y a d’abord mon clan tout entier. Chaque Yamada fait partie de ma famille, et je chercherais toujours à aider les miens, pas uniquement à cause de mon rang… Mais j’ignore ce que chacun d’eux serait prêt à faire en retour. La même chose j’espère… A toi maintenant. »

    J’étais peut-être vague pour un début, mais il faut dire qu’il s’agit néanmoins de plusieurs noms. Ou plutôt, d’un seul nom mais un bon nombre de prénoms.

    « Suna... Kaze... J'ai appris à les considérer comme ma famille. Cette terre est mon foyer et je donnerai ma vie pour les protéger. En retour ? Je sais que je n'aurais rien, mais j'ai décidé de l'accepter et que je ne demande rien en retour. »

    Oniri fut vague en retour elle aussi, mais au moins elle jouait le jeu. Donner sa vie pour autrui, quelle générosité. Surtout pour des personnes qu’elle ne connaissait pas. Peut-être me fallait-il devenir plus précis pour qu’elle le devienne également ?

    « Mes élèves. Kibõ et Tsukiko. Je ne les chéris pas au point d’accepter le moindre de leur caprice, mais je cherche à les guider sur la bonne voie afin qu’ils soient tout deux heureux de ce qu’ils seront devenus. Si on s’attaque à eux, on s’attaque à moi. Et je pense que le contraire est à peu près pareil… »

    La relation était plutôt compliquée avec Tsukiko, mais elle restait ma fidèle alliée, selon ses propres dires. Et Kibõ ne m’avait jamais fait défaut. J’étais même là lorsqu’il vit la mort pour la première fois, en mission. J’avais cité des noms précis cette fois, Oniri allait-elle en faire de même ?

    « Miria, ma servante. Je la connais depuis toujours. Elle a toujours été là et ce malgré mon mauvais caractère, parfois tyrannique. Je la vois désormais comme ma petite sœur. Je sais qu'elle ferait tout pour moi et j'aimerais pouvoir lui rendre tout ce qu'elle m'a donné. »

    Une servante ? Je me demandais alors si je ne l’avais pas croisé la dernière fois que je m’étais rendu chez elle. Oniri semblait sincère. Alors peut-être pouvais-je continuer un peu plus loin ?

    « Ketsueki Yami se trouvant sous mes ordres, je vais également chercher à la guider sur la bonne voie pour qu’elle ne finisse pas comme la majorité des Ketsueki pourris par Rei. Je défendrais cette graine prometteuse, et je crois qu’elle m’apprécie beaucoup également… »

    Notamment après la récupération de sa deuxième invocation dans des ruines. Puis, après sa rupture avec Shinji, c’était auprès de moi qu’elle s’était rendue pour vider son sac. Elle me faisait donc confiance…

    « Habashi Zanshi, elle... elle est la mère que je n'ai jamais eux. Je deviendrais aussitôt forte qu'elle pour protéger les autres et je sais qu'elle m'y aidera... »

    Je m’attendais à ce qu’elle rebondisse sur le même nom que moi plutôt. Habashi Zanshi… Oniri avait pris un air rêveur en mentionnant son nom. J’ignorais qu’elle était aussi importante pour elle… Et Oniri, quelle importance avait-elle pour Zanshi ? Etait-elle douce et tendre avec elle ? Hum… Serait-ce un peu de jalousie ? A mon tour, je vins faire une petite pichenette sur le front de la demoiselle afin qu’elle m’écoute de nouveau :

    « Habashi Zanshi… Je suis déjà mort pour elle une fois, n’ayant pu lever la main contre elle… Mais j’ai peur que cela ne se reproduise… L’Ecarlate froide ou l’Habashi chaude, elle semble changer régulièrement… »

    Faisant que j’ignorais tout de l’avenir. Je voudrais bien l’imaginer avec elle à mes côtés. Mais son caractère de plus en plus froid et Akuraï dans son corps me laissent plus voir une lame plantée dans mes flans qu’une robe blanche qu’elle porterait elle…

    « Ketsueki Yami.... Elle est ma.... ma meilleur amie. Celle pour qui je serais prêtre à remettre en cause tous mes choix ainsi que toutes mes convictions. Elle ferait de même pour moi, du moins je crois... »

    Je levais la tête vers la demoiselle, un léger sourire mélancolique aux lèvres. Certains de nos noms se recoupés, mais je fus surpris qu’elle ajoutait un dernier alors même que ce n’était pas son tour. Peut-être parce que, visiblement, j’en avais terminé ?

    « Yamada Kioshi. Je ne sais pas ce qu'il représente à mes yeux et je ne sais pas ce qu'il ferait pour moi. »
    « Saibogu Oniri, je peux en dire la même chose… Tantôt fuyarde quand je lui parle, tantôt elle vient frapper à ma porte… »

    Oniri avait dit que je ne connaissais pas tout du désert. Une scientifique en savait-elle vraiment davantage qu’un nomade ?

    « Je ne te croirais pas. J’ai souri et pleuré dans le désert, j’ai dansé et dormi sous ce soleil, j’ai vécu et saigné contre ce sable… Je réagirais donc en te demandant de me prouver ce que tu avances… »
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyMar 17 Mar 2015 - 9:38

J'avais cité Yami avec une grande hésitation. Je savais tout ce qu'elle représentait pour moi Elle était toute ma vie, ma raison d'être, mais depuis, j'avais enfin eu la certitude que ces sentiments n'étaient pas réciproques. Désormais, je ne savais plus quoi penser, ni où donner de la tête. J'aurais voulus être honnête avec Kioshi, j'avais confiance en lui, mais je craignais qu'un jour un individu mal avisé ne l'apprenne et ne se servent de l'une de nous afin d'atteindre l'autre. Le lien qui nous unissait était puissant. Je me sentais plus proche d'elle que n'importe qui d'autre au monde. Néanmoins, parfois, malgré que nous nous connaissions, son comportement relevait parfois de l'énigme ; une de celle que je n'arrivais pas à décrypter. Peut-être un jour pourrais-je me confier à ce sujet, mais le temps ne semblait pas encore venu.

Et puis, il y avait un dernier nom que je désirais ajouter à ma liste, alors même que mon interlocuteur en avait terminé de son côté. Je me mordis la lèvre inférieur, hésitante. N'osant guère en dire davantage, même si ces mots reflétaient nettement le fond de ma passé. Je m'y risquai néanmoins.

Il me répondit sans attendre par la même phrase. D'une certaine façon ce fut un soulagement. J'eus un sourire complice, légèrement gêné, puis honteux, me sentant rougir et détournait la tête pour qu'il n'ait pas à me voir. Depuis mon histoire avec Yusuke, quelque chose s'était brisé en moi ce qui, désormais, me m'était mal à l'aise en présence des hommes, quels qu'ils furent et qu'importaient le type de relation, même amical. Enfin, je pensais également, qu'avouer une partie de ce que je ressentais pour une personne avait toujours été difficile pour moi. Quoi qu'il en fut je fus contente d'apprendre, et ce qu'importait la raison, que je comptais éventuellement à ses yeux.

-Il semblerait que nous ayons plusieurs nom en commun. Je... J'apprécie beaucoup Tsukiko également. Nous pourrions conclure un marché. Celui de faire en sorte de veiller ensemble sur les autres. Ainsi cela serait plus facile de nous entraider... Dis-je sans me risquer à croiser son regard.

Je devais l'avouer. Il était vrai qu'avec le temps, le poids du fardeau des autres commençaient à peser sur mes épaules, mais je savais que ce n'était rien comparé à ce que devait endurer Kioshi. Entre ses responsabilités en tant que Sensei, Chef du Kakumeigun et Chef du clan Yamada sa charge de travail, tout comme la pression qu'il en découlait ne pouvait le laisser indifférent. Depuis le départ je pensais que Zanshi était là pour lui, comme elle l'était pour moi, mais visiblement ce n'était point le cas. Ainsi étais-je parvenu en apprendre davantage sur Kioshi comme sur l'éventuel source de son mal être. Cependant il semblait impossible d'obtenir quoique ce soit de lui s'en donner en retour. Si je voulais l'aider j'allais devoir également me confier à lui, sans quoi il resterait sans doute hermétique à mon aide,tout comme je l'étais par nature.

-Y'a-t-il un problème avec Zansh ? Je m'inquiète également à son sujet. Elle semble si forte, mais parfois, je me dis que les choses ne sont pas si simple. Elle porte en elle de nombreux regrets...

Je me prenais le risque de parler de ma Sensei après ce long moment de silence gênant. Elle aussi je lui devais tant. Elle qui avait sut me réconforter par ses sages paroles et qui m'avait guidé sur le droit chemin. Ainsi avais-je pus en apprendre autant sur elle que sur moi-même au cours de notre conversation. Sitôt dit, je voulus rebondir sur une note plus positive vis-à-vis de ce désert que nous aimions tant.

-Oui, le désert est vaste. Il s'agit en quelque sorte du plus grand terrain de jeu au monde, mais aussi tellement plus. N'en doutez point, je suis en mesure de vous le prouver. Si vous l'acceptez, alors venez me retrouver sur la Voie Illusionnée, ce soir, au crépuscule. Vous découvrirez une autre façon d'aborder le Pays du Vent.

Ce faisant, je lui adressai un sourire moqueur, déposant mon index sur mes lèvres pour l'inciter à ne pas en dire davantage. Je le devinai brûlant de curiosité et je voulais renforcer ce sentiment.
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyMar 17 Mar 2015 - 10:44

    Oniri semblait sincère, comme en témoignait sa gêne apparente. Comme quoi, j’avais également trouvé la façon pour qu’elle rougisse à son tour. Suffisait-il simplement de la complimenter pour ça ? Je me le demandais…

    La demoiselle parla d’un marché. Veiller ensemble sur les autres. Que voulait-elle vraiment dire par-là ? On soit, ça ne changerait pas ce que j’avais toujours fait jusqu’alors. Etait-ce une manière de ne pas se retrouver tout seul à porter un certain poids, lié à un aveu particulier par exemple ?

    « C’est la condition même d’une relation… Si c’est ce que tu souhaites. De toute façon, quand n’ai-je pas veillé sur toi depuis ton amnésie ? »

    Pour moi, ça n’allait pas vraiment changer grand-chose. Je continuerais sur la même voie, à endurer toutes ces charges s’accumulant jusqu’à ce que mes épaules ne puissent tenir la cadence et que mon dos ne s’effondre.

    Oniri voulut reparler de Zanshi. Elle s’inquiétait également pour elle. Mais lui avait-elle fait part de ses inquiétudes ? C’était son mentor, je ne pouvais donc aisément m’immiscer dans leur relation. Je ne voulais pas changer son point de vue sur l’Habashi par mes propos.

    « Et je suis l’un de ses regrets… Mais il y a de nombreux secrets autour de sa personne. Si tu veux en savoir plus, c’est auprès d’elle que tu dois t’enquérir. J’ignore lesquels elle souhaite bien partager avec toi, et lesquels elle souhaite garder pour elle… »

    J’étais l’un de ses regrets. Ou plutôt une marque que je portais sur mon flan. Une belle cicatrice liée à une lame qu’elle m’aurait planté. Peut-être les brûlures sur mes pieds également, dont la source était son test d’intégration au Kakumeigun. J’étais à la fois un rappel de ses erreurs et le symbole de son amour… Mais lequel des deux supplantera l’autre au final ?

    Oniri s’amusait à faire planer le mystère au sujet du désert et de ce que je ne saurais point encore à son sujet. Je voulais en savoir davantage, mais elle ne semblait pas disposée à piper mot. Etait-ce sa façon de se venger parce que je ne lui dis rien à propos de Zanshi ? Et bien, dans ce cas, à moi de la mettre un peu mal à l’aise à travers ma réponse :

    « On dirait que nous avons un rendez-vous ce soir, dans ce cas… »
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Message(#) Sujet: Re: After Awakening [Kioshi] After Awakening [Kioshi] EmptyMer 18 Mar 2015 - 8:47

Il ne semblait pas comprendre où est-ce que je voulais en venir exactement. Cependant, ses propos me touchèrent énormément, plus que je ne l'aurais cru. Je repensai à ces moments douloureux ainsi qu'à ceux où il avait été là pour les apaiser. Je repensai au moment où il m'avait serré contre lui pour me murmurer des paroles de réconfort. La gêne m'envahit à nouveau, mais je m'efforçai ne rien laisser paraître. Tout allait pour le mieux tant que je ne croisai pas son regard.

-Vous êtes bêtes, ce n'est pas ce que vous devriez comprendre. Mais oui, c'est vrai, vous avez toujours été là et je... Enfin... Et vous ? Qui est là pour veiller sur vous ? C'est là que je souhaite à mon tour intervenir...

Je me risquai à lever les yeux vers lui et à sourire également. En effet, cette dette pesait toujours sur moi et je tenais à la lui rembourser quoi qu'il en coûte. A l'instar de Yami et Zanshi il avait contribué à devenir celle que j'étais à présent. A savoir, une femme sur la voie de la sagesse, mais aussi et surtout, en paix avec elle-même. Rien n'était déterminé d'avance, néanmoins je me sentais tranquille désormais. Les cauchemars ne hantaient plus mes nuits, je pouvais enfin me tourner vers l'avenir. Aussi avais-je afin la sensation de me retrouver dans le monde réel, autrement dit ici, juste en face du Yamada.

Lorsqu'il me reparla de Zanshi je l'écoutai avec toujours plus d'attention. Je compris alors que de nombreux autres mystères entouraient sa personne et qu'il me faudrait les découvrir en m'adressant directement à elle. Kioshi semblait vouloir s'enfermer dans le silence, s'efforçant de respecter les décisions de l'Habashi.

-Je vois... Je ne sais pas de quel genre de regret vous parlez exactement, mais je sais qu'elle ne regrette pas de vous connaître. Elle dit peu de choses, mais en pense davantage. Elle veut œuvrer dans l'intérêt de tous. Cependant elle ne se rend pas compte que cela se fait au détriment de ceux qui lui sont proches.

C'était en quelque sorte ainsi que je la voyais. Je ne savais pas si ces mots pouvaient l'aider en quoique ce soit. Néanmoins je connaissais la souffrance lié au rejet d'une personne aimé. D'abord Yami, puis Yusuke. L'un m'avait projeté dans un précipice tandis que l'autre m'en avait involontairement fait sortir. Je ne voulais pas qu'il passe par ce que j'avais vécu.

-Continuez de l'aider du mieux que vous pouvez et je ferais en sorte de vous aider à mon tour. Nous somme de Suna. Et même si ces murs et ces bâtiments nous séparent, nous restons tout de même une famille.

Une fois de plus l'avenir était incertain, sauf que cette fois-ci je n'étais pas seule et lui non plus. Il ne semblait pas s'en rendre compte. J'espérai au moins que mes paroles suffisent à le lui faire réaliser. Lorsque la conversation s'acheva et qu'il souligna un point sur notre sortie, non sens malice, je me contentai de rouler des yeux dubitatives. En réalité, je n'avais pas vu les choses sous cet angle un seul instant et maintenant, forcément, je n'allais pas cesser d'y penser. Démentir ou admettre ne m'avancerai pas davantage, mais je n'allais certainement pas le laisser ce moquer de moi.

-Si tel est le cas, alors soyez plus courtois. Vous n'avez même pas prit la peine d'offrir une boisson à votre hôte en cette heure si matinale.

Je me redressai de ma chaise, arborant un sourire espiègle, alors que mon index venait se poser délicatement sur ses lèvres. Mon visage ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres du sien.

-Soit, dans ce cas fête en sorte d'être à l'heure. A ce soir mon cher... Je vous promet que vous ne serez pas déçu...

M'exprimais-je en m'adressant à lui d'une voix suave comme si mes paroles laissaient sous entendre davantage, ce qui n'était absolument pas le cas. Ce jeu du petit chat et de la souris était amusant, mais je n'attendais rien de ce pseudo rendez-vous. A part peut-être essayer de lui changer les idées et le soulager de ce lourd fardeau qu'il s'efforçait de cacher aux yeux des autres. Il y parvenait avec les autres, mais pas avec moi.
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