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 Guilty or not [Kioshi]

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Konoha
Aburame Mira
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Message(#) Sujet: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyMer 11 Fév 2015 - 16:53

Tsukiko aurait pu faire l’effort de cuisiner et ainsi éviter un « inquiétant » et « gênant » tête-à-tête avec son chef d’équipe mais elle n’en avait ni l’envie ni la force. Tout ce qu’elle désirait à cet instant était de s’étendre et de dormir, sans aucun cauchemar, sans appel à un quelconque artifice comme les médicaments – légaux ou non – ou encore l’alcool – quoique, ce n’était pas vraiment sa « berceuse » favorite -.

« Dormir … un si doux rêve ».

Les boissons alcoolisées avaient d’ailleurs été épargnés lors de la commande dans un restaurant qu’elle connaissait bien, ayant travaillé là-bas à une époque, lorsqu’elle était en forme et motivée à gagner honnêtement chaque sous. Après … Les choses s’étaient enchainées. Et calmées. Elle avait, enfin, une entrée d’argent conséquente. Entre les petits « profits » cachés du Heaven Night et ses missions bien mieux payés dû à son rang, elle n’avait plus à arpenter les bars pour tricher par mille et une manières.

« Hum j’ai tout de même une ou deux bouteilles chez moi » se dit-elle, en pensant à son petit frigo. Au cas où le blondinet désirait à nouveau se bourrer la gueule – quoique, elle en doutait.

Sans plus tarder dans les rues, ils se dirigèrent vers la demeure de la Kawaguchi. Elle avait un tantinet insisté pour SA maison – plus un taudis réflexion faite – pour deux raisons. Elle appréciait le mouvement constant autour – le bruit des voisins, des passants ou encore des fêtards – car elle se disait qu’elle n’était pas « seule » dans ce véritable tombeau de sable qu’était sa maison – maudite construction de sable ! – et surtout, l’idée de tomber éventuellement sur Zanshi l’effrayait. Les souvenirs étaient « trop » frais pour qu’elle puisse la regarder droit dans les yeux sans rougir de honte. Elle avait besoin d’un peu plus de temps pour digérer tout cela, l’accepter plus ou moins et l’assumer assez pour vivre avec.

Son père a pu le faire. Elle pourrait.

« Tel père, telle fille … »
commenta-t-elle ironiquement.

Lorsqu’ils entrèrent dans l’unique pièce – sans compter la pièce exigüe supplémentaire servant de salle de bain -, Kioshi pouvait voir que l’espace déjà bien restreint l’était plus. La petite table basse en bois était toujours là, le lit sommaire également ainsi que la petite kitchenette avec le strict minimum.

Par contre, l’un des murs était recouvert d’une couverture verte dissimulant un premier « tableau » sur l’enquête ainsi que des croquis. Certes, l’idée aurait été de cacher … mais comment et contre « quoi » exactement ? Le reste des murs était décoré d’autres plans également mais d’une toute autre teneur, tantôt s’appelant « cadeau de mariage Kibo », tantôt « résidence perso’ », tantôt « vacances » etc etc ….

Quant au sol, à l’image des murs dont le sable était perdu dans tous ces gigantesques plans, il était dissimulé sous des tapis et encore des tapis de toutes les couleurs. Hormis l’or du sable. Elle n’avait guère laissé du sable de visible – si ce n’est le plafond ou quelques centimètres de ci et de là.

Un paravent en bois avait été ajouté devant la fenêtre. Servant tant pour se changer que comme rideau, cela empêchait certains voyeurs. Certes, l’argent entrait mais elle s’était un peu précipitée dans l’acquisition du lieu … à une époque où l’argent n’abondait pas précisément. Autant dire, ce n’était pas une demeure avec une merveilleuse et isolante fenêtre. Bonjour la chaleur étouffante ou les yeux indiscrets du voisins d’en face ou de quelques ninjas passants sur les toits.

Enfin, dans un coin, un sac de voyage des plus remplis et bien emballés, un arc et un carquois plein de flèches était disposé. Tout avait été acheté à neuf et on ressentait clairement un futur départ. D’ailleurs, il suffisait au Yamada de récupérer de se pencher sur la carte juste au-dessus du sac, épinglé au mur à nouveau, pour voir deux ou trois lieux entourés, principalement à Konoha. Le reste des destinations, c’était avant tout des lieux où les ressources étaient abondantes. Le pays de la Pluie, du Bois … etc.

- Je souhaite me recueillir sur la tombe de mes proches à Konoha. Ensuite, visiter deux trois endroits pour chercher des ressources pour Suna et son développement. Le Daimio est trop frileux de quitter son territoire … Je ne sais pas quand par contre. J’attends juste qu’on me réponde ou que l’on me confie une mission en rapport. Je doute qu’on laisse passer un ninja aisément dans les villages … ou même approcher.


Suna était une base militaire et non un lieu « touristique ». Les lieux étaient surveillés, les alentours presque autant. Elle ne savait pas si Konoha était aussi à cheval sur la sécurité, si c’était une même figure sévère ou si, au contraire, cela restait cet accueillant et verdoyant village. Quelle que soit la réalité, Elle ne voulait pas créer d’incidents ou finir dans une quelconque geôle inutilement lors de son voyage. Autant dire qu’elle préférait prendre ses précautions.

- Je rassure je ne serais pas seule. Je … vais peut-être faire appel à Shinji. Kibo est occupé, tu es chef du Kakumeigun … et l’Akuzu et moi avons déjà débuté l’enquête. Je profiterai de ce départ pour questionner les frontières ou les villages sur Yogan et sa famille. De plus, il est expert en fuinjutsu donc il saura ôter mes bracelets si nécessaire. Et son pouvoir héréditaire l’immunise presque contre mon sunaton. Il ne risque pas d’avoir le corps explosé facilement…

Contrairement à un humain « normalement » constitué, un Akuzu était élastique et par conséquent sa chair et ses muscles seront moins sujette à être broyé. Par contre, si le sang faisait pression, c’était un tout autre souci … Cependant, il saura gérer. Tête brûlée et casse-cou, mais il n’en restait pas moins un débrouillard pour survivre.

- Et je m’entraînerai à l’arc. Je pourrais chasser … et voilà, et voilà tout. Quelle était ses chances de réussite de toucher un ninja avec un pauvre arc ? Elle n’était pas une experte en arme …

Elle posa les courses sur la table et tendit la commande de Kioshi à ce dernier pour aussitôt entamer la sienne. Avec surprise, elle constata qu’elle n’avait pas faim. Etait-ce la fatigue ou alors le regard rougeoyant de Kioshi ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyMer 11 Fév 2015 - 23:08

    J’avais essayé de parler le moins possible tout le trajet, pour m’assurer de ne pas dire de bêtises : Tsukiko ne voulait plus qu’on aborde de sujets sérieux. Je me contentais alors de boutades, comme comparer son ancienne couleur de cheveux à un cochon et la nouvelle à un poussin, ou bien de banalités, comme dire qu’il n’y a pas de nuages dans le ciel, comme d’habitude en fait.

    Sinon, comment éviter le fait que son cœur s’était arrêté de battre quelques minutes auparavant ? Ou que nous avons réalisé que nous avions couché ensemble ? Elle est marrante. Evite les sujets qui fâchent… Peut-être aurait-elle dû songer à la décoration de son appartement avant. On aurait peut-être dû se rendre chez moi plutôt. Parce que là…

    Pratiquement aucune trace de sable, malgré le fait que l’on soit dans un désert. Ca ne rappelle pas du tout sa santé mentale légèrement défaillante… Et les murs tapissés de parchemin divers accrochés à l’aide de shurikens… Tout à fait normal de prendre sa maison pour un journal intime. Il y avait là divers projets ou idées. Au moins, il y en avait mentionnant Kibõ, donc l’équipe. Quelque part, elle ne pensait pas qu’à se retirer du monde et se replier sur elle-même. Peut-être y avait-il encore de l’espoir ? Je continuais d’observer la pièce tandis que la demoiselle se mettait à table. Je tombais sur un sac parfaitement préparé, et une carte avec des lieux entourés… Tsukiko s’expliqua alors, mais c’était déjà trop tard à mes yeux, et je ne saurais jouer la comédie plus longtemps.

    « Donc je dois tomber sur tes affaires pour que tu m’annonces un futur départ… »

    Je me retins néanmoins de demander ce qui se serait passait si je n’étais pas tombé sur ce sac. Serait-elle partie sans rien me dire ?

    « Shinji n’est pas le plus professionnel des ninjas que j’ai rencontré… »

    Certes elle ne serait pas seule, mais elle ne serait pas forcément bien accompagnée pour autant. A moins que je ne disais ça par jalousie ? Si Shinji irait avec, c’est qu’il était déjà au courant, alors que j’ignorais tout… Je me tournais vers la demoiselle encore assise à la table.

    « Que dois-je donc faire ? Je joue le maître attentionné et à l’écoute, tu portes un masque. On fait l’amour, tu me repousses… »

    Peut-être qu’au fond d’elle, dès le début, elle ne parvenait pas à m’accepter, à me faire confiance ? Elle a parlé de son voyage à Shinji. Etait-il plus proche d’elle que moi ? Je ne comprenais pas ce que j’avais fait de travers. Explique-moi ! Mais je voyais bien que je n’aurais pas de réponse… Ou sinon un aveu forcé, ou sinon des paroles que je n’attendais pas. Laissant là ma commande, je me dirigeais vers la sortie. Mais avant de franchir le pas de la porte, je me retournais de nouveau vers Tsukiko.

    « Excuse-moi, tu avais raison. Ce n’était peut-être pas une bonne idée. Je ne suis pas aussi doué que toi pour porter un masque… »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyJeu 12 Fév 2015 - 0:03

Les relations étaient toujours une notion abstraite et compliquée pour Tsukiko mais alors les échanges hommes-femmes, un véritable mystère de la vie mais également un cauchemar des plus complexes et insupportables. Après une dernière boutade, Kioshi avait quitté la pièce, abandonnant Tsukiko dans ses réflexions. Les jours suivants, elle avait refusé toutes les missions, toutes les invitations, tous les courriers et n’était sortie de chez elle que pour rendre visite à ce fameux médecin pour s’assurer que le cœur fonctionnait à merveille ou encore pour aller changer ses maudits bracelets pour un autre « modèle ».

« Bien le cœur va bien mais interdiction de trop rester sous le soleil, de trop courir ou d’être paniqué ou stressé quelques jours. Quant aux bracelets, adieu les décharges, bonjour les lumières… ».

Effectivement, les bracelets ressemblaient en tout point aux précédents mais cette fois-ci, elles s’illuminaient légèrement et pompaient « moins » de chakra. Elle devrait être moins épuisée et devrait être apte à utiliser un tantinet son sable … mais en petite dose, extrêmement petite. Elle aurait voulu s’en passer mais le Saibogu avait insisté.

« Les bases, les bases … il me fait rire lui aussi » dit-elle, lançant un regard critique aux bracelets qui s’illuminaient. Il était certain que sans petite décharge de rappel, la demoiselle allait parfaitement apprendre à maîtriser chaque pensée et chaque sentiment… tout dans l’ironie évidemment.

La nuit commençait à tomber et c’est d’un pas nonchalant qu’elle se dirigeait vers sa propre demeure. Elle passa devant la statue des plus malmenées de Kioshi et repensa à ce dernier. Encore. Elle soupira longuement et fit demi-tour, prenant la direction de la demeure du chef du Kakumeigun. En chemin, elle acheta une ou deux pâtisseries qu’il appréciait. Espérait-elle « l’acheter » ainsi ? Peut-être bien.

« Prions qu’il me jette pas à la porte ou qu’il ne se soit pas renfermé comme une coquille … »
pensa-t-elle en soupirant de plus belles. C’était de sa faute qu’ils en étaient arrivés là, elle en était consciente, et sa frayeur de l’autre jour suite à son malaise était compréhensible. Mais elle ne se rendait compte que maintenant et non à « chaud ».

Elle ne prit pas la peine de toquer à la porte, préférant rentrer directement. Elle n’avait guère besoin d’une clé pour rentrer. A force de le côtoyer, elle commençait à le connaître … et savait qu’il ne fermait pas à clé sa maison. Il faisait confiance à ses talents de senseurs d’une part et il était encore nomade dans l’âme d’autre part.

Sifflotant, elle se dirigea droit dans le frigo pour voir ce qui pouvait être cuisiné. Et toujours avec ce détachement étrange, elle commença à cuisiner un ou deux plats simples, à les couvrir pour les garder suffisamment chaud – du moins aussi longtemps que possible – et s’assit sur une des chaises à disposition, attendant patiemment le retour du maître d’équipe.

Pourquoi était-il si « calme » ? Peut-être qu’elle commençait à reprendre contrôle, petit à petit, de deux ou trois choses. Et surtout, elle s’était préparée mentalement ces derniers jours à ce genre d’entrevue. Elle ne pouvait pas laisser ce problème infecter leur relation toute sa vie. Un jour ou l’autre, il fallait exploser le sujet définitivement et savoir sur quel pied danser. ET elle préférait le faire avant un quelconque départ ou une quelconque mission suicidaire.

Délaisser plus de chakra signifiait une sensorialité plus aigüe. Elle sentait l’allés-venus autour, et se laissa bercer un court moment par toutes ces sensations nouvelles et étranges. Elle ne releva définitivement la tête que lorsqu’elle comprit qu’une des présences ne faisait que s’approcher … et entrer dans la pièce.

Il fallait qu’elle se concentre à nouveau sur la vraie « vie » et non sur des informations venant de toute part.

- Bonjour, dit-elle en se relevant.

Comment l’accueillait-elle exactement ? Les cheveux attachés en queue de cheval, une robe blanche opaque allant jusqu’à mi-cuisse et aux bras dégagés et une veste en cuir abandonné sur une chaise, pieds nus. Elle n’avait guère apprécié l’idée d’abandonner ses chaussures mais, et voilà une surprise, elle ne savait pas ce que Kioshi préférait dans la maisonnée pour les invités. Lui était pieds nus tout le temps, cela ne changeait en rien les choses.

- Peut-on parler ?

Sa voix était douce et sincère mais le verra-t-il. Il pouvait dans tous les cas user de ses dons de senseurs si nécessaire. Elle allait jouer la carte de la sincérité et du calme, plus que jamais. Il fallait crever ce mal-être et commencer – ou recommencer – sur de bonnes bases.

- Avant que vous partiez, que vous me jetiez … Je veux m’excuser et je souhaite que vous m'écoutiez. Seulement après, je vous laisse décider. Je m'excuse de vous avoir menti, d'avoir caché beaucoup de choses, de prétendre, d'avoir pris de mauvaises initiatives, de ne pas vous avoir fait suffisamment confiance
, on ne se rendait qu'au moment des excuses que la liste des erreurs était longue. Très longue.

Doucement, sans brusquer, elle s’avançait vers Kioshi pour prendre doucement la main.

- Je n'ai pas cessé de réfléchir depuis la dernière fois. J'ai eu mes erreurs mais ... vous aussi
, Comprenait-il l'erreur ou allait-il dire que ce n'était qu'elle? Est-ce dur de comprendre que j'ai du mal, beaucoup de mal pour beaucoup de choses qui vous semblent naturels? La dernière, vous parliez à un mur et j'avais l'impression également de parler à un mur. Je ne veux pas laisser ... Je ne veux pas reproduire mes erreurs et dégrader ma relation avec vous.

Comprenait-il ?

- Vous … n’est pas une marque de froideur. Mais de respect et d’admiration aussi. Par exemple. Cependant, si vous vous sentez plus à l’aise avec « Tu », je ferais des efforts. Dites le moi.

Commençons déjà par les bases, soit le langage.
Enfin et surtout, elle allait faire des efforts pour "comprendre" et s'ouvrir au dialogue. Elle ne promettait pas des miracles, mais elle promettait de faire de son mieux. A voir s'il allait le comprendre.

- Alors peut-on recommencer ? Puis-je dire, bonjour, je suis Kawaguchi Tsukiko, votre élève ?

Kawaguchi ... un nom qu'elle semblait ne pas avoir prononcé un lustre. Un nom qu'elle avait prononcé, inconsciemment, avec une certaine froideur. Elle en avait des efforts à faire ....
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyVen 13 Fév 2015 - 17:56

    Le travail, le travail, et encore du travail. Les rapports ne cessaient de s’empiler tandis que les problèmes personnels stagnaient, ne se résolvaient pas. En même temps, dans la plupart de ces cas, je ne pouvais rien faire. L’initiative devait venir de l’autre. Pour Zanshi, je devais taire le fait qu’Akuraï soit dans son esprit, ce qui limitait la possibilité de demander de l’aide afin de rechercher une solution. Pour Tsukiko, je pense avoir fait tout ce que j’avais pu. De l’attention bienveillante d’un père à la tendresse d’un amant. Rien n’avait fonctionné. Elle demeurait emmurée dans sa solitude. Batarde, elle n’avait pas compris qu’elle n’avait pas à faire face à la vie toute seule… J’avais tout tenté, elle ne se confiait que dans des cas extrêmes. Mais je ne devrais pas avoir à la bousculer à chaque fois pour ça. Ca devait venir d’elle !

    Le tout cumulé, et également mes nouvelles responsabilités, faisait que je fatiguais de plus en plus. Je n’avais à chaque fois qu’une idée en tête : rentrer et m’affaler dans mon lit sablé. Puis, le lendemain, tout le cirque reprenait. Avec en début de journée : le rapport sur la journée de Tsukiko. Comme elle ne disait rien, je n’avais d’autres choix que de la faire surveiller pour continuer de garder contact, quelque part.

    Jour après jour, l’espoir qu’elle fasse le premier pas s’amenuisait. Surtout que dans les rapports, il semblerait qu’elle demeure toujours seule chez elle. Je m’attendais même à ce qu’elle parte en voyage sans prévenir. Mais il semblerait que ce soir-là, je ne pourrais pas simplement m’allonger.

    J’étais en tenue de travail : une chemise à manche courte, légèrement déboutonnée en haut laissant voir un bout de mon pendentif, et un simple pantalon. J’avais ressenti qu’il y avait quelqu’un chez moi et que je ne pourrais donc tout de suite me reposer. Mais je m’attendais plutôt à un Yamada me rapportant une requête ou une doléance plutôt qu’elle. Elle : Tsukiko. Surpris, je mis de temps pour refermer la porte derrière moi. Je souris d’abord, content qu’elle fasse enfin le premier pas, puis je me rembrunis. Elle avait mis tout ce temps de méditation pour se décider ? Chaque jour passé dans le silence prouvait un peu plus que je ne comptais pas vraiment pour elle. Car si c’était le cas, elle aurait dû s’empresser de revenir. A moins qu’elle n’avait besoin de tout ce temps pour préparer son discours ?

    Tsukiko demanda si on pouvait parler… Question rhétorique. Comme si j’allais dire : non, regardons nous plutôt dans le blanc des yeux. Elle voulait parler avant que je ne parte ou que je la jette. Un léger rire nerveux me prit.

    « Donc tu peux me repousser sans cesse, porter un masque, mais moi je dois t’accepter sans problème ? »

    Elle enchaînait les caprices. Vouloir rester pour manger mais ne pas parler de sujets sérieux par exemple. Mais je n’avais pas à être aussi brusque pour autant. Bien que j’en avais le droit.

    « Excuse-moi… C’est juste que je n’ai plus juste une équipe sur laquelle veiller… »

    Mais tout un clan à présent. Si j’avais plusieurs Tsukiko parmi les Yamada, je pense que je tomberais en dépression tout de suite. Elle mentionnait une erreur que j’avais commise également. Sans doute pensait-elle à l’adultère… Sauf qu’au fond de moi, je ne regrettais pas. Peut-être était-ce une façon d’être quitte face à ce qu’avait pu me faire Zanshi ? Peut-être…

    « Je peux comprendre… Mais ce n’est pas que tu sois ainsi que je dénonce, plutôt le fait que je ne vois aucun effort pour changer… Et je n’ai même plus la force d’hausser la voix contre toi. »

    Même si je le voulais. J’avais déjà tout dit quelques jours auparavant. Pourquoi devrais-je me répéter ? Là encore, elle s’excuse, mais est-ce que cela changera pour autant ? Fera-t-elle des efforts à présent ? Tsukiko vint me prendre la main, hésitante… Elle mentionna les règles du langage. Je souris, mais c’était nerveux encore une fois.

    « Les pronoms que tu emploies sont le cadet de mes soucis, et voici ce que tu aurais dû faire. »

    Aussitôt, je passais mes bras dans son dos pour l’enlacer contre moi. Prendre la main avec hésitation signifie : je t’apprécie, mais est-ce réciproque ? Ca pose une question. Prendre dans ses bras n’interroge pas, ce n’est pas calculé par rapport à l’autre, c’est uniquement une expression de nos sentiments personnels. En l’occurrence : tu m’as manquée. Voilà ce qu’elle aurait dû faire.

    Je la relâchais alors après cette leçon. Ce n’était pas un rapprochement habituel, je n’avais pas utilisé mon don pour la réchauffer d’une chaleur bienveillante. Néanmoins, j’avais tout de même apprécié ce contact. Je me dirigeais vers la table où je me laisser m’affaler sur une chaise, remarquant quelques plats cuisinés. Je vois qu’elle faisait tout de même des efforts pour bien paraître… Mais est-ce la vraie Tsukiko pour autant ? Je levais la tête vers la demoiselle, le visage inexpressif. Si je devais exprimer quelque chose, ça serait forcément négatif. Je n’étais pas d’humeur ni assez en forme pour sourire sincèrement. A moins qu’elle n’en donne une bonne raison, mais ce n’était pas encore le cas.

    « Bonjour… Je suis Yamada Kioshi, chef du Kakumeigun et du clan Yamada, ainsi que ton maître qui cherche toujours comment faire pour que tu sois plus… humaine avec lui. »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyDim 15 Fév 2015 - 20:42

« Bravo pour votre promotion » se dit-elle mentalement.

Kibo allait se marier mais elle n’avait pas eu le cœur de le féliciter. Kioshi était promu chef de clan mais elle n’avait pas non plus cœur à fêter. Pour l’un, elle désapprouvait totalement l’acte. Pour l’autre, elle voyait très bien à ses traits qu’il n’était pas particulièrement excité par ce poste. Ce n’était qu’une charge supplémentaire de travail et surtout, de nouvelles personnes sur qui veiller.

« Je commence à être en trop. A part créer des soucis, je ne crée rien d’autre pour mon entourage ».


Have you ever loved someone so much, you'd give an arm for?
Not the expression, no, literally give an arm for?


Aimer ne signifiait pas forcément aimer profondément tel un amant mais aussi comme un ami cher. Si Kioshi lui disait de faire une mission suicidaire, elle le ferait. S’il lui disait de quitter Suna, elle le ferait. Elle obéirait aveuglément.

When they know they're your heart
And you know you were their armour
And you will destroy anyone who would try to harm her


Elle souhaiterait être cette armure qui protège ses proches, s’empêcher à d’autres morts. Malheureusement, la mort était immuable. Civil ou Shinobi, un jour ou l’autre, elle frappait à cette porte. C’est avec cette « connaissance » mais également suite à de nombreuses pertes à succession qu’elle avait cessé … de tout donner. Elle ne voulait plus s’attacher pour s’en détacher pour toujours.

Jusqu’à aujourd’hui, elle avait prétendu vouloir la paix ou encore être « humaine ». Cependant, elle ne s’était que leurrée. Elle voulait être cette armure froide et implacable qui fera toujours tout pour préserver ses proches.

But what happens when karma, turns right around and bites you?
And everything you stand for, turns on you to spite you?
What happens when you become the main source of her pain?


Ses intentions étaient bonnes mais ses actions ne les traduisaient pas exactement. Pire, les personnes avaient tendances à penser le contraire, qu’elle se fichait d’eux. Non, en fait ce n’était pas le pire. Le pire était qu’elle était une source constante d’ennui ou de réflexion pour les personnes autour.

- Félicitation pour votre promotion.

Chef de clan … un objectif qu’elle avait également non pas par respect pour des traditions ou pour des membres mais pour l’inverse. Elle voulait tous ces Kawaguchi à ses pieds, surtout ceux qui n’avaient pas cessé de se moquer d’elle ou de décider pour elle. Un jour, c’était elle qui allait imposer ses décisions et non l’inverse.

Sans plus tarder, elle s'assied en face de lui, joignant ses mains devant elle, cherchant ses mots. Elle n'avait pas vraiment préparé de discours, surtout qu'elle s'était soudainement décidée sur quelque chose en voyant l'état de Kioshi. Il était plus que temps de grandir et de mûrir.

- Le Saibogu a changé le système. Dorénavant, les bracelets ne se contentent que de briller. J'ai également rendu visite à un médecin et il m'a assuré que mon cœur allait bien. Je vais bien. Mon corps du moins.


Elle reprenait une alimentation plus ou moins saine, elle réussissait à grappiller une heure ou deux supplémentaires et elle osait sortir de temps en temps sa tête par la fenêtre pour apprécier le contact du soleil sur sa peau. Elle avait déjà récupéré un peu de ses couleurs ainsi que de son poids. Une bonne chose … physiquement.

- Kibo m’avait sauvé de mes bourreaux, m’avait promis de m’aider d’atteindre mon rêve idyllique de gamine de cette époque et m’avait intégré à l’équipe. Il avait dû le faire lui-même sans vous demander l’autorisation parce que vous étiez amnésiques. Ensuite je vous ai rencontré.

Elle avait dix huit ans à cette époque-ci, et elle avait vingt et un ans aujourd’hui. On pourrait croire que rien n’avait changé et pourtant, beaucoup de chose avait changé. Elle n’était plus la même. Chaque seconde passée, chaque parole dite, chaque événement ne cessait de la façonner, de corriger des défauts, d’en accentuer d’autres …

- Je pensais pouvoir être une Shinobi apte à pouvoir défendre ceux que j’aime sans blesser. Protéger … la notion de paix sans avoir à lever des armes. C’était des rêves d’enfant, et j’étais aveugle sur beaucoup de choses. Je voulais être une élève dont vous seriez fier … Je ne cesse de créer des ennuis. Quoique vous fassiez, je continue à commettre mes erreurs.

Il pouvait être adorable comme ignoble, elle n’avait pas pu être façonné comme il aurait voulu pour autant. Elle continuait à gérer sa vie toute seule, maladroitement et bancalement certes, mais seule.

Enfin, Il voulait ses vrais sentiments ? Alors elle allait les confier, quitte à briser des cœurs. Quitte à détruire des liens. Cependant, s’il la rejetait ou l’ignorait, elle ne cesserait de rester dans les environs, toujours prête à répondre à un quelconque appel.

- Je ne suis plus cette petite fille qu’on peut pousser à bout. Je ne suis pas non plus cette gamine qui ne sait pas quoi faire, toujours et constamment indécise. J’ai changé malgré tout ce que vous dites. En bien ou en mal … à vous de décider. Mais j’ai changé, et je vais changer encore. Vous pouvez veiller autant que vous voulez, s’il y a à commettre des bêtises ou erreurs, je vais les commettre. Je ne suis plus une enfant, et vous le savez. Très bien même.

Elle se tut suite à cette dernière phrase. Rougissant malgré elle, elle faisait belle et bien référence à cette « erreur ».

- Comment vous sentez-vous par rapport à cela ? Par rapport à Zanshi ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyLun 16 Fév 2015 - 23:14

    Je n’écoutais même pas ses félicitations. C’était une banalité d’usage, une règle de langage idiote. Comme de dire que l’on était désolé en apprenant un décès… Des mots qui, inscrits dans ces us, ne signifient plus rien. C’était juste pour le bien paraître. Or, je voulais le vrai paraître. Une seule fois elle s’était vraiment mise à nue…

    Tsukiko parlait ensuite des bracelets et de son cœur. Elle montrait par là qu’elle avait bien écouté ce que je lui avais dit, qu’elle y avait réfléchi par après. Physiquement, elle était sur une pente ascendante. Mais qu’en était-il du mental ? Le fait qu’elle ait toujours besoin de ces appareils prouve qu’elle n’a pas toute sa tête. Quoique je fasse, elle continue de faire des erreurs ?

    « Es-tu en train de me dire de ne plus rien faire, car de toute façon ça ne sert à rien ? »

    J’étais tellement fatigué que ces réflexions me donnaient une migraine. Je n’y voyais pas clairement. Pourquoi était-elle venue ? Pour me dire qu’elle n’avait pas besoin de moi, qu’elle était grande maintenant ? Et bien, elle avait peut-être changé, mais elle se trompait sur une chose.

    « Tu n’es peut-être plus une petite fille, mais ne dis pas qu’on ne peut te pousser à bout. Pour que ce soit le cas, il ne faut plus être humain, et si c’est la voie que tu souhaites emprunter, tu peux rebrousser chemin. En outre, ces bracelets démontrent qu’on peut te pousser à bout, sinon pourquoi en aurais-tu besoin ? »

    Tsukiko avait rougi en pensant sans doute à notre échange charnel passé. Et quoi ? Pas de grimace ? Pas de coups ? Elle me demandait mon avis. En quoi cela l’intéressait ? Elle était grande et prenait des décisions seule. Or, elle avait déjà conclu qu’il s’agissait d’un adultère impardonnable que je sache. Ou bien son jugement était encore une erreur qu’elle avait commise ?

    « Je ne regrette rien, si c’est ce que tu cherches à savoir. »

    Assis sur ma chaise, un bras pendant et l’autre sur la table, je regardais la demoiselle droit dans les yeux. Elle m’avait posé une question, j’y répondais. Elle pouvait très bien me donner une claque pour oser dire cela, c’était elle qui voulait le savoir.

    « Si c’était à refaire, je le referais. Car ce soir-là, j’étais bien, j’étais dépossédé de mes moindres maux, j’étais heureux, même si c’était temporaire. »

    Allait-elle supporter mes propos, ou bien allait-elle être poussée à bout ? Qu’importe, je ne cherchais rien en particulier, je répondais uniquement à la question.

    « Vous n’êtes pas des enfants, oui. Vous êtes des femmes qui ne cessent de changer. Un jour vous nous souriez, l’autre vous nous poignardez. »

    Vous, car je comprenais à la fois Tsukiko et Zanshi là-dedans. Moi au moins j’avais toujours été sincère avec moi-même, avec mes sentiments. Zanshi avait remarqué que quelque chose n’allait pas, mais elle se contenta de dire que je méritais mieux qu’une Habashi névrosée… Qu’importe ce que je méritais, je voulais simplement qu’elle se batte, qu’elle fasse un minimum d’effort, qu’elle prouve que j’importe ! La Zanshi de l’oasis me semblait bien loin… Tout comme la Tsukiko apaisée et satisfaite que j’avais contre moi avait été remplacée par une demoiselle me repoussant les poings fermés sur un toit.

    « Alors, vas-tu me sourire ou me frapper ? »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptySam 21 Fév 2015 - 23:31

- Je ne vais ni sourire, ni vous frapper, finit-elle par dire après quelques minutes de silence.

Il ne regrettait en rien son acte et ne semblait pas ressentir la moindre culpabilité vis-à-vis de Zanshi. Elle ne savait quoi en penser. Devait-elle plaindre l’Ecarlate d’avoir un tel aimant désirant toujours plus que ce qu’elle pouvait donner ? Devait-elle plaindre Kioshi pour avoir une amante dont, il semblerait, la priorité était son travail et non l’homme ? Devait-elle être en colère ou être triste qu’il ne ressente aucune culpabilité ?

- Aimez-vous Zanshi ?
demanda-t-elle en plongeant son regard bleu dans celui carmin de son professeur.

Elle souhaitait comprendre ce qui se passait actuellement dans la tête de cet homme. Comprendre si elle devait lui en vouloir ou non. Si elle avait à le conseiller ou non. Elle se disait aller mal mais à réfléchir, elle allait bien mieux que lui. Certes, elle était entravée de son chakra et elle craignait plus que quiconque son propre élément mais d’une certaine manière, elle tentait de faire les choses biens. Elle tentait de comprendre la différence entre le bien et le mal.

Du moins pour le moment, elle tentait d’avancer.

A contrario, elle avait l’impression de faire face à un homme qui restait à une même position. Toujours tenter d’aider autrui, toujours tenter d’aimer une dame que peut-être il n’aimait plus … il semblait se raccrocher désespérément à une situation au lieu d’y mettre fin ou alors d’y apporter un quelconque changement.

- Je ne me souviens que de très peu de choses. Je ne sais même pas si c’était un seulement un désir ou s’il y avait quelque chose … d’humain.

N’avait-elle été qu’un simple objet ? Ou alors n’avait-elle été qu’un corps mis à nu ? Il disait qu’il avait été épanoui cette nuit-là. Il disait qu’elle s’était révélée à lui cette nuit-là. Il se trompait lourdement. A son sens.

- Se mettre à nu ne suffit pas pour connaître une personne. Et je n’étais pas moi cette nuit-là. Je n’étais pas seulement sous l’effet de l’alcool.

A lui de deviner quel était l’autre ingrédient. Elle était à mille lieues de se rappeler d’un quelconque Genjutsu. Enfin, si le Genjutsu frôlait le rang S, elle serait encore bien plus incapable de le savoir avec ses entraves.

- Je ne sais pas si je devrais être en colère ou être triste pour vous. Pour elle. Pour moi.

Elle se tut un court instant pour reprendre son souffle. Elle finit par froncer les sourcils et lancer un regard interrogateur à cet homme.

- Je n’arrive même plus … à savoir comment vous parler. Dois-je vous respecter ? Vous haïr ? Vous aimer ?

Ni l’un ni l’autre clairement. Ce n’était même pas une question. Non, les dernières phrases n’étaient pas une question à laquelle elle attendait une réponse.

- Vous dites que je vais mal. Mais vous n’avez pas meilleur mine que moi.

Elle ne voulait ni câlin, ni geste réconfortant. Elle voulait parler, yeux dans les yeux, face-à-face.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyDim 22 Fév 2015 - 2:02

    « Qu’est-ce qu’aimer ? »

    La réponse d’une bâtarde pouvait être fort intéressante.

    « Si c’est ne pas réussir à haïr celle qui tente de nous assassiner, oui. Si c’est être affecté par le fait qu’elle ne se battrait même pas pour sauvegarder notre relation, oui. Si c’est me sentir bien auprès d’elle, je ne sais plus. Mais je sais que je ne veux pas la perdre. N’est-ce pas suffisant ? »

    Perdu, j’étais entièrement perdu. Sauf qu’elle me perdait encore plus, car la réponse à cette question ne comptait pas.

    « De toute façon, qu’importe la réponse, je dois réagir de la même façon dans les deux cas… »

    Akuraï dans son esprit, je devais l’aider à surmonter ça. Pour elle. Et si ce n’était pas pour elle, pour Suna. Car s’il parvenait à la contrôler, le village en pâtirait. Pourtant, et malgré le fait que je sois un bon illusionniste, je ne saurais feindre un sentiment. Comprenait-elle seulement la situation dans laquelle je me trouvais ? Entre devoirs et sentiments. Et je ne pouvais le dire à personne, c’était un secret que je devais garder… J’étais donc seul. Seul face à cette impasse.

    Qu’est-ce qu’aimer ?

    « Toi aussi, je devrais t’abandonner à ton sort, ne pas le prendre ainsi à cœur. Qu’est-ce qui nous lie ? Le sang ? Non. La patrie ? Tu n’es même pas d’ici. L’équipe ? Ce n’est pas moi qui t’y ai invité. Et pourtant, j’avais tout fait pour t’arracher un sourire. Or, ce fameux soir, tu avais souri… »

    Elle pouvait dire ce qu’elle voulait à ce sujet, que ça n’avait rien d’humain ou n’importe quoi. Elle pouvait minimiser les faits, faire comme si ça ne signifiait rien pour soulager sa conscience, les faits étaient-là.

    « Si je devais ignorer toutes les fois où tu n’étais pas « toi », il ne me resterait pas grand-chose… »

    Toujours un masque, une drogue, n’importe quoi. Avais-je fait quoique ce soit pour mériter pareil traitement de sa part ? Elle cherchait la reconnaissance, mais elle ne donnait guère de considération derrière. Je préférais voir ça comme une bonne soirée.

    J’étais perdu… N’étais-je pas censé être un ninja, une arme dénuée de sentiments ? Ma migraine s’intensifiait. Pourtant, je savais détester. J’en avais la preuve avec les Seki. Mais pourquoi pas Zanshi ? Pourquoi pas elle ? J’étais faible…

    J’avais tous les droits de me détourner d’elle, et pourtant j’étais là à lui parler.

    « Peut-être qu’en tant que Yamada, je suis à la recherche de la moindre chaleur que je ne peux contrôler ? Peut-être que finalement, j’ai froid à l’intérieur ? »

    Aimer était la soif de cette chaleur, de toute parcelle de bonheur ? Avoir chaud, vraiment chaud. Comme la sensation du bébé bercé par les bras de sa mère. Pourtant, est-ce mal de le vouloir ? J’étais perdu…

    « Je ne sais comment te parler non plus… Est-ce quelque chose que j’ai mal fait, ou quelque chose que j’ai oublié de faire ? »

    Je ne savais pas. Je ne comprenais pas. Pourquoi ne pouvait-elle pas être normale avec moi ? Elle l’avait été en de rares occasions. Ne lui avais-je pas inspiré suffisamment confiance durant ces moments pour qu’elle ôte le masque d’elle-même ?

    Tout ce que je savais, c’est que je voulais me débarrasser de cette migraine lancinante, ces réflexions obscures, tout… Un sourire. Etait-ce trop demandé ? Un vrai sourire ? Une… vraie amie ?

    « Pourquoi es-tu venue ? »
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyMer 25 Fév 2015 - 2:04

Il aimait Zanshi. Encore et toujours. C’était le genre de romance à faire rêver plus d’une jeune fille. En effet, l’homme qui ne cesserait d’être amoureuse de l’élue de son cœur malgré les épreuves, les difficultés et les obstacles. Qui serait encore resté après avoir eu droit à un ticket au paradis – ou à l’enfer – des propres mains de l’amour de sa vie ? Qui retournerait auprès de celle à avoir transpercé cette anatomie ? D’une certaine façon, Zanshi était cette Reine des Glaces ayant besoin d’une chaleur humaine pour se rappeler ce qu’était les sentiments, et Kioshi était le preux chevalier.

Cependant, la vérité était tout autre aux yeux de la Kunoichi. Elle voyait un homme s’attacher désespérément à une femme dont les priorités semblaient tout autres. Elle était diplomate, et gardait la tête froide quoi qu’il arrive. Il était protecteur, presque maniaque du contrôle à ce point-là, et le cœur bien trop tendre. Ils étaient opposés.

Ajoutons à cela qu’il semblerait qu’il y a une rupture dans l’air. Il disait que l’Ecarlate ne se battait pas pour préserver leur relation. La blonde n’était que passablement étonnée. Les rares rencontres avec la Kazekage avaient suffi pour se faire une image d’une femme forte aux priorités bien définies, comme la protection de Suna, et non sa personne et ses petits désagréments personnels.

Enfin, Kioshi aimait-il vraiment cette femme ou s’attachait-il par « défaut » ? Les choses étaient compliquées, et floues, entre ce couple et elle ne souhaitait guère s’immiscer ou comprendre.

Elle avait déjà à clarifier les choses avec Kioshi.

- Pourquoi es-tu venue ?
- Je ne sais plus, répondit-elle d’une faible voix, laissant les minutes s’écouler.

Elle regardait autour d’elle pour tenter de se rappeler de la raison de sa visite. Elle était venue, elle s’était invitée, elle s’était mis pied nu, elle avait cuisiné et elle avait attendu.

- Peut-être … parler. Cependant, quoi que je fasse dorénavant, je ne serais que celle qui porte un masque. Je pense que vous vous trompez, voilà tout. J’ai toujours été ainsi. Peut-être que le masque est ce que je suis finalement. Mais je m’arrête là. Arrêtons-nous là. Je ne sais pas si nous avons les esprits suffisamment clairs finalement. Ni si nous avons le bon recul. Cette conversation ne mène à rien, et je ne souhaite rien détruire. Du moins, ce qu’il reste.

Elle se tut à nouveau, secoua la tête. Ni l’un ni l’autre n’avait finalement les esprits clairs pour vraiment discuter et comprendre.

- La Kazekage va m’assigner à une mission diplomatique bientôt. J’aurais à établir des alliances commerciales, et peut-être militaires, prochainement. Je pense que ce voyage … est une bonne chose. Pour vous, pour moi.

Il n’aura pas à la protéger constamment. Elle n’aurait plus à se préoccuper au quotidien sur comment l’aborder. Enfin, la distance permettrait d’éclaircir certaines choses, voir ce qui est important, ce qui est inutile, ce qui a été dit ou pas dit, ce qui est mal comme bon.

- Puis-je vous écrire ? demanda-t-elle toujours avec cette petite voix. Cependant, il y avait la presque une supplique. Elle ne voulait pas totalement couper les ponts avec cet homme. S’il souvenait bien, elle souhaiterait savoir si une personne allait être présent … à son retour.

Malgré toutes les erreurs, les non-dits, les faux-semblants, il voudrait quand même la voir comme elle le voulait. N’est-ce pas ?

- Il est temps que je rentre. Je pense.

Et elle se leva, mit ses chaussures, et s’apprêta à partir. Son maître avait-il encore quelque chose à dire ?
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyVen 27 Fév 2015 - 10:23

    Le silence était l’interlocuteur qui participait le plus à cette conversation. Il s’insinuait après chaque réplique, chaque phrase, chaque mot. Il avait bien plus de choses à dire que nous. Nous, nous tournions en rond. Les mêmes choses revenaient sur le tapis, et on finissait même par ce contredire. Au moins le silence, lui, ne changeait pas d’avis en cours de route. Il gardait toujours le même discours, sincère avec lui-même. Tsukiko elle-même l’avoua : elle ne savait pas pourquoi elle était venue.

    Avant, elle disait qu’elle ferait des efforts. A présent que le masque était peut-être vraiment elle… Et alors quoi ? Elle décidera finalement de garder ce masque qui lui sied si bien au visage selon elle ? Tsukiko ne voulait pas se livrer car elle perd ainsi ses proches. Cependant, ne pas s’attacher reviendra au même, car on pensera qu’elle ne nous fait pas suffisamment confiance pour se dévoiler. Or, rien que l’amitié, ça commence par-là : apprendre à connaître l’autre. Son histoire comme ses tracas, ses joies comme ses peines, ses rêves comme ses moments de doutes.

    Elle annonça son départ, tout comme le fait qu’elle souhaitait garder contact. Pensif, je me contentais d’hocher positivement la tête, la laissant s’éloigner vers la porte. Mais avant qu’elle n’abaisse la poignée, je coupais le silence :

    « Veux-tu que ça reste, ou veux-tu construire ? »

    A défaut d’avoir un ricanement nerveux, j’en avais le sourire, incompréhensible sur sa raison d’être présent.

    « Tu sembles aussi perdue que moi… »

    C’était peut-être pour ça ? Me rendre compte que je n’étais pas le seul dans cet état me soulageait un peu, quelque part ? Lentement, je me redressais.

    « Tu ne veux rien détruire, mais tu dis que le masque est vraiment toi. A côté de ça, tu disais vouloir faire des efforts… »

    D’un pas tout aussi lent, je m’approchais vers la demoiselle qui n’avait toujours pas ouvert la porte. Au fil de mes mots, mes jambes firent l’effort de me soutenir un peu plus loin, un peu plus longtemps.

    « Tu voyages, tu pars… Mais tu souhaites garder le contact au travers de lettres. Mais tu es venue me voir, même si tu n’y étais pas préparée… »

    Dans le premier cas, elle prenait de la distance, elle fuyait en quelque sorte. Avec les lettres, elle maintenait ce qui restait, comme elle l’avait dit plus tôt. Mais en venant me voir, elle ne cherchait pas à préserver, mais à évoluer ce qui restait. Que ce soit en bien ou en mal. Tsukiko avait dit ne pas savoir, dans ce cas je cherchais à trouver la réponse en lui énonçant ses faits.

    « Ta première impulsion était de venir me voir… Qu’est-ce qui t’a poussé à faire ça ? »

    C’était une décision prise sans que je sois présent, donc sans que je ne l’influence. Un choix bien à elle. Je cherchais à lui démontrer qu’elle n’était pas la femme au masque, la machine froide comme elle semblait le prétendre. Il n’y avait pas qu’une carapace, mais il y avait bien quelque chose dessous. J’arrivais à sa hauteur, debout devant elle, je reposais ma question une dernière fois :

    « Pourquoi es-tu venue ? »

    Détruire, maintenir, ou construire ? Elle pouvait très bien répéter qu’elle ne savait pas, perdue, et s’enfuir. Mais au moins, elle méditera à cette question. Une question l’obligeant à exprimer ce qu’elle ressent, pour changer de son habitude.
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptySam 28 Fév 2015 - 15:27

- Pourquoi es-tu venue ?
- Parce que je voulais vous voir.

Elle se tut un court instant, tentant de faire un point dans sa petite tête saturée.

- Je vais partir en voyage. Et j’ai pensé à toutes les personnes que je souhaitais voir avant de partir. Vous étiez le premier à être venu à mon esprit, le premier avec qui je ne souhaiterai pas perdre contact … Le premier que j’espère revoir quand je reviendrai à Suna , lui répond-t-elle en plongeant son regard bleu dans celui de son professeur.

Son cœur battait cent à l’heure, sa respiration était saccadée, et elle secouait la tête. Elle ne savait pas trop pourquoi elle paniquait à l’idée d’avouer tout cela. Oh, peut-être parce qu’elle sonnait comme des adieux… comme si elle était certaine qu’elle n’allait plus le revoir, ou qu’il n’allait plus la revoir.

- Je ne sais pas si je veux maintenir, construire ou détruire. Vous avez perdu beaucoup de personnes. J'en ai perdu tout autant, dit-elle amèrement.

Kioshi pouvait prétendre avoir perdu beaucoup de personnes mais il les avait perdus principalement sur un champ de bataille et principalement des frères d’armes. Dans ce métier, il fallait s’attendre à ce genre de « pertes ».

- Vous avez passé une enfance heureuse, et entourée de gens que vous aimiez et que vous aimez. Encore aujourd’hui, ce clan montre respect et amour à votre égard.

Le travail était épuisant mais les membres lui en étaient reconnaissants. Elle en était certaine.

- J’ai passé mon enfance à être ballotée d’un lieu à un autre. A me lier d’amitié à des personnes qui devenaient nos ennemis à éliminer au lendemain. Avez-vous eu à enterrer un ami tué de votre propre main car les dirigeants ont décidé que c’était ainsi à faire ? Je n’ai pas eu à la faire … mais j’aurais pu, si j’avais été vieille de deux ou trois ans de plus.

Elle lui lançait un regard désespéré.

- Avez-vous eu à vivre avec cette peur constante que celui que vous appelez ami allait vous tuer d’un instant à un autre ?

Tsukiko ne pouvait pas vraiment être totalement inconsciente ou naïve avec ce passé conflictuel. Même si elle n’avait pas combattu dans les champs de bataille, elle avait assisté aux morts, aux enterrements, aux pleurs, aux crises de folie de plusieurs combattants, à la mort d’enfants avec qui elle s’entendait…

- Pendant que vous vous amusiez dans des oasis, je passais mes journées à aller d’une zone de combat à une autre. Pendant que vous vous séchiez, je passais ma vie à me dire qu’un jour, j’allais devenir un monstre. Qu’un jour j’allais mourir. Qu’un jour … j’allais tuer mes amis. Ne te confie jamais Tsukiko, ne fais confiance personne Tsukiko même pas à ta mère, ne montre pas tes vrais sentiments … Voilà ce que l’on m’a appris pour me défendre. Pour ne pas souffrir.

Des milliers de choses qu’elle avait gardé pour elle tant d’années.

- C’est stupide vous me direz. Mais voilà. J’ai peur. J’ai peur de me confier, de devenir cette amie et d’avoir à tuer un jour. Ou de vous forcer à me tuer. Pour je ne sais quelle raison. Je n’y arrive pas à me faire à l’idée que tout ça, c’est le passé.

Plus elle se liait d’amitié avec autrui, et plus elle se rappelait de ce passé et de cette peur au ventre quotidienne.

- Vous me demandez quelque chose que je n’ai jamais, jamais fait. Vous exigez quelque chose qui ne cesse de me ramener à un passé de merde.

Elle se tut un court instant.

- Je n’avais que six ou dix ans. Je n’avais pas la vingtaine comme vous, prêt à l’idée de connaître des morts. Je n’ai rien demandé !

Elle ne savait pas si elle répondait à la question. Elle s’était plongée dans un passé qu’elle avait toujours gardé pour elle.

- A chaque fois que je m’attache à une personne, j’ai l’impression qu’elle meurt. J’ai l’impression … de n’apporter que la mort.

Elle se tut encore.

- Parce que j’aime Suna et les gens qui y habitent comme Vous, Kibo, Yami, Shinji, Oniri ou Ansei …. Je veux maintenir la relation. Je veux construire pour avoir … ce que j’ai toujours pensé impossible, c’est-à-dire une vie entourée de gens qui vous aiment. Mais je veux détruire aussi, m’éloigner, et me dire que je ne serais pas encore l’Ange de la mort. Que je n’aurais pas à assister à d’autres pertes. Et à survivre encore.

Sauf que cette fois-ci, elle ne survivrait pas.

- Je veux … voyager. Pour savoir. Pour comprendre vraiment ce que je veux. Ce que je ressens. CE que j’espère. Ce dont j’ai besoin. Seule, avec moi-même. Tout est compliqué ces temps-ci ou alors je rends les choses compliquées. Je serais un souci en moins, dit-elle d’une voix plus basses. Vous devez être occupé entre le clan, le Kakumeigun, Kibo en deuil ou Zanshi différente.

Elle n’aurait pas voulu dévier sur ce dernier sujet mais elle voulait un tantinet fuir l’ancien sujet. Cela faisait remonter trop de mauvais souvenirs … Les sentiments étaient une vraie plaie à bien y réfléchir. Mais c’était ces derniers qui maintenaient en vie, qui faisaient mal comme qui faisaient bien… Oui, les sentiments nous disaient si nous étions en vie.

Elle voulait être en vie.


- Voici les notes prises par Shinji sur le journal de Yogan, avant qu'on ne sépare suite à la découverte de l'indice. Avant qu'on ne me dérobe l'indice, dit-elle en tendant le bout de papier.



Indisses:

Jour 405: Ma petite fille es nez

Jour 3410 : Zhanchi es revenu a Suna et seura suremant nomet Kazekage met elle semble diffet-rente.

Jour 3691 : Je n'auret pa du axepté je ne sai pas koment sa va se finir

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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyDim 1 Mar 2015 - 0:17

    Oui, j’avais perdu des êtres chers. Je les gardais auprès de moi, gravés sur un pendentif métallique. Non, je n’avais jamais eu à tuer un proche de mes mains, bien que certains Yamada connurent cela. En chassant quotidiennement pour trouver de quoi manger, on avait parfois affaire à des scorpions plus robustes que d’autres. Une fois le poison injecté dans nos veines, le dard dans notre chaire, seule la chance pouvait nous sortir de là. Suivant la dose reçue, nous connaissions déjà le pourcentage de survie. Or, certains demandent à ce qu’on abrège leur souffrance pour pouvoir s’en aller en paix… Mais heureusement, je n’avais jamais eu à vivre cela.

    Pour ce qui est de la peur d’être tué par un ami, Tsukiko savait pourtant que j’y avais eu droit, quelque part. Zanshi… Même si je ne l’admettais pas, une part de moi avait peur. Sinon, pourquoi ce souvenir m’hanterait-il souvent la nuit ?

    Tsukiko comparaissait ce qu’elle savait de moi à son passé. Quelque part, elle avait raison, même si ce n’était pas tous les jours tout rose. En même temps, on ne nous considérait pas comme des ninjas… Et ça nous allait très bien.

    C’était la première fois qu’elle se confiait autant, allant jusqu’à expliquer son comportement, la raison de son masque usuel. Parviendra-t-elle à se détacher de tout ça un jour ? Elle venait de faire le premier pas en ce sens : vider son sac pour mieux le remplir. Comme par réflexe à ses paroles, je fis un dernier pas vers elle afin de la serrer dans mes bras. Une main dans son dos, l’autre derrière sa tête, la collant contre moi.

    « Mais si tu ne dis rien, que tu ne te lies pas, tu les perdras également… Peut-être qu’il faut renouer le passé de merde avec le présent pour pouvoir changer l’avenir… »

    Quand elle s’accrochait à quelqu’un, et qu’elle perdait cette personne, elle avait le sentiment d’être la source de son trépas… Pourtant, elle n’était pas forcément coupable. Nous sommes des êtres mortels, et par conséquent voués à mourir un jour. Qu’on se connaisse ou non… Lentement, la main dans ses cheveux passa sur sa joue, reculant un peu son visage pour la voir dans les yeux.

    « Reste, et je t’apprendrais à apporter un peu de chaleur à la place du froid d’un corps inerte… »

    Mais Tsukiko glissa une allusion étrange au sujet de Zanshi. Serait-elle au courant ? Non. Elle me présenta une chose qu’elle semblait avoir dissimulée jusque-là. Je me reculais afin d’en prendre connaissance. Zanshi différente… Oui, Yogan était au courant pour la Kazekage, tout comme je l’étais. Au moins, la dernière partie laissait penser qu’il n’était pas le cerveau de l’opération, il fallait donc continuer à chercher… Mais il y avait néanmoins une chose à clarifier, si elle voulait dire ce que je pensais :

    « Rien ne prouve qu’il y ait un lien entre les dernières indications… »
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptySam 7 Mar 2015 - 1:26

Elle avait fui la situation. Encore. Cependant, malgré tous ses efforts, elle ne pouvait guère y échapper. Ce soir, il semblerait que le destin s’acharnait à lui montrer qu’il n’y avait pas d’échappatoire, de trucs et d’astuces et qu’il fallait faire face une bonne fois pour toute à « cet homme ».

- Shinji m’a fait part d’une observation pertinente : Yogan n’est pas stupide. Il avait laissé des notes, en déchirant le reste des pages. On aurait dit que cet homme cherchait à nous guider. Désirait-il nous embrouiller davantage ou alors nous mettre sur une piste ? Je ne sais pas.

Elle se tut un court instant, dévisageant cet homme. Beaucoup de choses avait changé en lui – ou alors était-ce elle seulement – et elle avait un mal fou à le reconnaître ou à le comprendre. Etait-ce du « désintérêt » ou alors une « indifférence involontaire » qu’elle percevait ? Ou, et elle l’espérait, était-ce seulement le fruit seulement de son imagination délurée ?

Lasse, elle secoua la tête, récupéra les notes de Shinji et fit demi-tour. Elle voulait partir, prise d’un soudain mal de tête.

Et elle s’arrêta, la main sur la poignée de la porte. Et une idée lui traversa l’esprit. Quelque chose qu’on qualifierait de totalement « fou » ou encore de totalement « immoral ». Une chose qui pouvait être stupide et totalement inutile et pourtant … Pourtant, cela éludera tant et tant de mystères.

Aimait-il Zanshi au point d’être aveuglé par des faits ? Ou alors ne se contentait-il de s’accrocher à cette dame que pour certaines raisons inconnues, loyales ou non loyales, claires ou obscures ? Enfin, comment était-elle censée définir leur propre relation ?

Il était temps de mettre les choses au clair, tant pour elle que pour lui. Et les mots n’avaient guère de sens, surtout avec elle. Il semblerait qu’elle était plus douée à l’acte même. Si elle était en colère, elle l’exprimait bien mieux en travers d’un sable meurtrier. Si elle était triste, elle était une experte dans l’art de verser des larmes. Si elle était joyeuse, elle préférait l’exprimer avec un petit cri festif. Si elle était amoureuse … c’était les baisers.

Les actes valaient les mots.

Elle se retourna vers Kioshi, et le fixa avec un air décidé.

- Vous dîtes aimer Zanshi mais vos paroles semblent dire le contraire. Est-ce juste moi qui pense de manière peu … innocente lorsque vous prétendez pouvoir apporter la chaleur d’un corps, pour remplacer les corps inertes que je n’ai pas cessé de voir et côtoyer durant toute ma vie ?

Elle se tut un court instant, se préparant à lui faire part de sa demande farfelue.

- A quel point l’aimez-vous à en mourir maître Kioshi ? Ne dîtes rien. Il semblerait que je ne sois guère douée avec les paroles. Je semble comprendre en travers d’actes. D’actes sincères.

Elle s’approcha de lui, mettant son visage à quelques centimètres du sien.

- Je mettrai fin à cette histoire, et je déciderai définitivement ce que je ferais suite à un seul geste de vous. Un baiser.

Elle l’empêcha de parler, en posant un doigt sur ses lèvres.

- Embrassez-moi comme si j’étais elle. Avec tout l’amour que vous éprouvez pour elle. Et inutile de chercher à me duper.

Bien avant lui, des hommes avaient de faire d’elle sienne, chacun tentant de la capturer en travers de baisers. Certains avaient été sincèrement amoureux d’elle, d’autres pas du tout. Elle n’avait pas eu une centaine de prétendants, mais assez pour faire la différence entre deux baisers, deux sentiments, deux désirs.

- Si vous refusez, je suppose qu’on restera dans cette situation bien … bien longtemps.

Il était temps que chacun se fixe sur ses positions. Qu’il comprenne qu’elle n’était en rien une fillette tombant amoureusement d’un homme. Qu’il comprenne également ses propres sentiments à l’égard de Zanshi. Et plus important, qu’ils comprennent juste où les deux en étaient.

Les paroles ne servaient à rien si les actes disaient le contraire.

- Je ne fuirai pas. Je ne me disputerai pas. J'assumerai. Car je suis moi-même, là, maintenant, ici.
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptySam 7 Mar 2015 - 14:24

    Tsukiko glissa l’idée que Yogan aurait délibérément laissé ces indices derrière lui. Si telle était le cas, il aurait agi sous la contrainte, sinon il ne tenterait pas de nous aider, de nous guider. A moins encore que ce ne soit une ruse ? Car s’il agissait sous la contrainte, les menaces du Nidaime lui ayant fait ni chaud ni froid, il ne restait pas grand monde au-dessus du vieil homme…

    Cependant, je n’aimais pas où me menait ce raisonnement. D’ailleurs, je ne voulais pas parler de l’affaire. Elle n’était pas venue pour cela mais usa simplement de ce sujet pour se dérober. Je n’ajoutais donc rien, et là voilà cherchant à quitter ma demeure… J’avais donc vu juste. Elle qui disait vouloir faire des efforts… Ils sont beaux ces efforts !

    Mais elle s’arrêta et se retourna. Finalement, allait-elle tout de même changer ? Son discours me semblait étrange.

    « Il existe bien des formes de chaleur… »

    Est-ce que le fait de l’avoir déjà fait ensemble la poussait à penser à cette chaleur-là ? Pourtant, il y a également les bras forts d’un père, ceux doux d’une mère. L’entourage bienfaisant d’un ami. Bien qu’en effet, il y a également la chaleur de deux corps s’embrasant ensemble et ne pensant plus à rien d’autre…

    Tsukiko s’était rapprochée, bien proche. Elle me demanda un baiser ? Très vite, elle apposa un doigt sur mes lèvres afin que je ne l’interrompe pas. Pourtant, ne trouvait-elle pas l’acte que nous avions fait horrible, insupportable ? Et elle me demandait de l’embrasser ? Héhé, n’était-ce pas moi qui lui avais demandé une preuve de son affection quelques jours auparavant ? Il semblerait qu’on ait changé les rôles…

    Mais devant mon hésitation et le silence, elle se retourna vers la porte, prête à partir. J’agrippais alors son bras pour l’arrêter, lui demandant d’attendre. J’inspirais alors profondément avant de déposer un baiser fuyard sur ses lèvres. Bref et quasiment inexistant. Rien de très convainquant car elle voulait de nouveau partir vers la porte. Je lui demandais une nouvelle fois d’attendre, raffermissant ma prise autour de son poignet. Ce n’était pas un exercice des plus simples…

    Cette fois, je pris un peu plus mon temps. Expirant à fond, je fermais les yeux, cherchant à m’imaginer Zanshi en face de moi. Je lui tenais les deux mains de part et d’autre de nous. Je fis un pas en avant, m’approchant encore plus d’elle, et je venais déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser légèrement tremblotant, car je voyais la silhouette d’un vieil homme par-dessus les épaules de Zanshi, et une lame dans mon flan. Mon haut commençait à se tâcher de sang alors que mes mains se serrèrent contre ceux de la demoiselle. J’avais peur que ça ne se reproduise, qu’elle ne redevienne le monstre froid de mes cauchemars.

    Puis le baiser se fit plus doux, moins tremblant. Je lâchais une main, allant la placer sur sa joue, le bout des doigts se faufilant à l’arrière dans ses cheveux. Je revoyais la dernière scène cette fois, dans son bureau, où elle m’annonçait tout ça. Son comportement m’avait vexé, mais elle ne fit aucun effort. Elle voyait bien que je souffrais de ses propos, de sa froideur, mais elle ne parvint pas à se lever pour m’enserrer de ses bras. Elle me laissait m’en aller, me faisant même comprendre que je méritais mieux qu’elle. Zanshi ne se battait pas pour moi, pour nous. Et depuis, j’attendais qu’une chose : qu’elle vienne frapper à ma porte… Une larme discrète s’écoula de mon œil.

    Œil que j’ouvris alors. Toi, Tsukiko, tu es venue alors que je ne t’attendais plus. Zanshi demeurait cloîtrée dans son bureau, mais toi, tu étais là. Sauf que tu demandais également à partir. Pourquoi ? Peut-être avais-je un faible pour les femmes au cœur brisé ou au lourd passé… Peut-être étais-je maso. Mais qu’importe les douleurs que j’ai subi, je ne voulais pas que tu t’en ailles. L’autre main vint passer dans ton dos, te serrant plus contre moi. Malgré tout ce que tu m’as fait, avec ton sable et ton comportement, je ne parvenais pas à te laisser partir, à te repousser. Je t’ai déjà vu morte une fois… Et tes paroles ressemblaient plus à un adieu qu’à un au revoir. Mon baiser se fit plus chaleureux, plus envieux, plus langoureux. Mes lèvres ne voulaient pas se décoller, mes bras ne voulaient pas la lâcher. J’avais le sentiment que si elle partait, je la perdrais au cours de ce voyage… Et après tant d’années passées à ses côtés, je ne pouvais m’y résoudre. Mon corps ne disait plus qu’une chose : ne franchis pas cette porte… Tu pouvais me frapper, m’insulter, me blesser. N’importe quoi du moment que tu ne disparaissais pas…
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyLun 9 Mar 2015 - 1:44

« Bien, je vais partir » se décida-t-elle suite au premier baisé très peu convainquant de Kioshi. Il était impossible qu’il embrasse ainsi celle qu’il disait aimer malgré toutes les blessures qu’elle lui avait infligées dans le passé. C’était en soupirant qu’elle fit demi-tour pour partir. Cependant, il la rattrapa par le poignet pour la forcer à se retourner.

Et il apposa une seconde fois ses lèvres sur celles de Tsukiko. Si Kioshi y avait mis sa sincérité, elle ne pouvait pas le croire. Ou plutôt, elle ne voulait pas le croire. Son baiser était tremblant, comme s’il était effrayé de quelque chose – ou de quelqu’un, voire de la personne même qu’il embrassait -, et retenu, à croire qu’il n’avait jamais gouté aux lèvres de l’Ecarlate. Enfin, par la suite, le baiser se fit plus tendre. Mais elle n’était guère convaincue. Le baiser était tendre mais quelle différence entre celle qu’il aimait passionnément et celle qu’il aimait par pure fantaisie passagère ?

« Si c’est là le baiser qu’il offre à Zanshi … En voilà un couple bien triste » conclut-elle, le cœur bien lourd pour le Yamada. Comment pouvait-on se sentir heureux en étant avec une dame qui ne semblait guère mettre en confiance, ou montrer une affection suffisamment grande pour déclencher de vraies passions ? Comment résister à d’autres tentations avec une telle existence ?

Il se décolla un court instant d’elle pour plonger son regard rouge dans celui de Tsukiko. Elle pensait que c’était la fin mais voilà bien une pensée naïve. L’homme déposa un troisième baiser des plus différents des deux autres. Ce n’était pas en rien l’hésitation ou la tendresse, mais du désir. Ce n’était en rien un éloignement de deux corps mais, au contraire, un rapprochement.

Ses certitudes vis-à-vis de ce couple ne firent que se confirmer. C’était cette volonté-là qui avait manqué cruellement au second baiser. Mais c’était la tendresse innocente du second qui manquait à ce troisième. Pire, ce troisième baiser n’était même pas un équivalent d’un simple désir physique mais un acte « désespéré ».

Il l’agrippait comme si elle allait partir, il la retenait comme si ce geste allait réellement retenir et arrêter une machine qui s’était mise en marche. Il pouvait faire ce qu’il désirait mais l’ancienne Tsukiko avait été bien trop brisé et tourmenté pour continuer à survivre. Elle disparaît à chaque minute, sous chaque coup, et sous chaque baiser. Ce qu’il tenait réellement entre les bras était une carcasse.

L’âme était encore vagabonde.

Précisément, ce cœur était ailleurs, en perpétuel changement. Ce n’était plus que l’esprit et le corps qui résidaient. L’un était confus dans ses « principes ». Le second était dévoré d’un désir qui avait été éveillé, martelant à chaque fois les principes même de la morale. L’esprit abandonnait petit à petit la bataille à son tour, las. Il savait que Tsukiko était aussi désespérée que Kioshi pour une présence à ses côtés au quotidien, mais il savait également qu’elle n’était pas celle qui guérirait cet homme. Au contraire, il savait qu’elle était encore inconstante, incertaine et perdue, et qu’elle briserait définitivement cet homme.

Son corps voulait s’abandonner. Son esprit bataillait tant bien que mal avec ses principes, ses morales et ses attentions.

Elle l’arrêta à bout de souffle.

- J’avais exigé … un seul baiser, dit-elle en posant un doigt sur ces lèvres chaudes. Elle voulait empêcher tout autre approchement. Et elle aurait du s’éloigner mais elle était incapable là tout de suite. Elle préférait glisser une main sur la joue un tantinet humide de cet homme, puis ses cheveux. Pourquoi craignez-vous autant de l’aimer ? Pourquoi mêlez-vous, comme moi, le passé au présent ? Elle n’est plus cette femme qui tente de tuer son prochain… Elle a changé. Peut-être bien …

Peut-être bien que c’était ce que Yogan voulait dire dans son journal. Finalement, suspecter Zanshi était peut-être stupide. Non, c’était sûrement stupide.

- Il faut s’arrêter là. Je serais votre alliée en toute circonstance, quoi que vous fassiez, quoi qu’il se passe. J’essaierai … d’être cette amie.

Cela pouvait paraître totalement stupide, voire outrageante, mais il ne faut pas oublier ses confessions précédentes. Ami avait été souvent synonyme de futurs ennemis dans l’esprit de la « fillette ». Il fallait qu’elle se fasse à l’idée qu’elle resterait « amie pour toujours » à cette personne. Et inversement.

- Mais je ne peux pas être l’amante fidèle, toujours à vos côtés.

En somme, elle ne pouvait pas être cette femme parfaite présente tous les soirs et tous les jours. Si le devoir l’appelait ailleurs, elle s’en irait. Si un autre, celui qu’on nommait l’homme de la vie, se présentait au pas de la porte, elle s’en irait. Si ses idéaux différaient, elle s’en irait.

Mais. Qu’elle reste ou parte, une chose ne changera pas : sa fidélité à Kioshi. Elle pouvait être une amie des plus compliquées, voire catastrophiques, une amante inconstante … mais elle était sûrement son alliée le plus fidèle. Elle ferait tout pour l’aider dans ses projets, et dans sa vie.

- Je veux vous aider. Non vous nourrir d’illusions et vous détruire encore plus.

Elle se tut un court instant.

- Vous aider … en étant votre amie. Mais j’ai du mal avec cette notion. Je tenterai, encore, de faire des efforts. De vrais. Etre l’amante … je ne sais pas si c’est de cela dont vous avez besoin. Parler … vous devez en avoir besoin. Vous en avez besoin. Dormir … est une priorité je suppose.

Il avait une expression terrible. Désespérée. C’était bien triste à voir. Une expression à fendre, le cœur, une expression qui détruisait toutes les barrières de son esprit et qui semblait petit à petit rejoindre l’avis de ce corps soit consoler pour une seule et unique nuit.

« Non, c’est un cercle vicieux. Ce n’est pas de ce dont il a besoin »

De quoi avait-il besoin ? D’une présence. Et elle n’était clairement pas la bonne candidate.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyMer 11 Mar 2015 - 11:17

    La demoiselle me stoppa dans mon élan, apposant même un doigt contre mes lèvres pour s’assurer que je ne reparte pas à l’attaque. Elle précisa qu’elle n’avait demandé qu’un seul baiser, mais elle n’avait pas du tout adopté une voix autoritaire. C’était plutôt un petit ton, comme si c’était dédié à soulager sa propre conscience à elle, se dire qu’elle n’avait commis aucune faute, qu’elle restait dans ses droits. Je ne pus m’empêcher de sourire légèrement, car elle se trompait sur ce point.

    « Dans ce cas, pourquoi avoir attendu le troisième pour m’arrêter ? »

    Et non au deuxième, ou même tout de suite après le premier ? C’est qu’au fond d’elle-même, elle les désirait aussi, ces baisers. Finalement, étais-je le seul désespéré en manque d’attention, de chaleur, de réconfort ? La batarde n’habitait même plus dans le quartier de son clan, elle s’était éloignée des siens. Son propre sable l’avait rejeté et elle était en froid avec Kibõ. Tsukiko était tout aussi seule que moi, voire plus encore. Elle n’avait strictement rien, alors quoi de plus naturel que ce sentiment égoïste de vouloir quelque chose ? Un lien quelconque, autre que l’abandon, le rejet ou l’ignorance ? C’était naturel. C’était normal. Et sa propre formulation pouvait le prouver :

    « Et toi ? Pourquoi continues-tu de mêler le passé au présent ? Je ne suis pas un ami qui te poignardera dès le dos tourné. Sinon, je l’aurais fait il y a bien longtemps déjà… Pourquoi crains-tu mes baisers ? »

    Ce n’était pas les opportunités qui manquaient. Un ennemi chercherait-il à ce qu’elle se confesse pour qu’elle se sente mieux, à la prendre dans ses bras pour la rassurer, à prendre tout le temps que j’avais pris pour elle malgré ses maigres réponses ?

    Mais je devais moi aussi affronter ses interrogations, sinon ce ne serait pas un dialogue. Comment lui demander de faire des efforts si je n’en faisais pas moi-même ? Elle disait être mon alliée. Pour ma part, je n’avais nullement besoin de le dire. Elle devait déjà le savoir, depuis longtemps. Elle faisait le tour de ce dont j’avais besoin et ce dont je n’avais pas besoin. Je caressais alors sa joue, ignorant le doigt me barrant la route, j’approchais mon visage du sien, posant mon front chaud contre le sien.

    « Et de quoi ai-je besoin de parler ? Si je mêle le passé au présent, c’est peut-être parce que la situation demeure similaire ? Il suffit que l’homme ayant contrôlé Zanshi par le passé ne soit pas mort, ou pas vraiment… Qu’elle redevient peu à peu la froide Zanshi d’avant, que je remarque des différences dans son comportement vis-à-vis de moi ? »

    Malgré la proximité, mon regard était dans le vague. Je n’avais néanmoins pas le droit de dire qu’Akuraï se trouvait dans l’esprit même de Zanshi. Ca la condamnerait. Or, je souhaite plutôt le sauver… Je plongeais de nouveau mes yeux dans les siens.

    « De quoi ai-je besoin de parler ? Que je t’ai vu mourir sous mes yeux ? Que j’ai eu peur de te perdre à jamais, et que je suis donc réticent à ton voyage ? Que je ne veux plus te lâcher pour m’assurer que ton cœur continue bien de battre ? Que non, aussi immoral soit-il, je ne regrettais en rien nos ébats d’un soir ? Que c’est plutôt à moi de te craindre, car tu peux m’enfoncer un couteau dans le dos, et même dans le ventre sans que je ne m’en aperçoive ? »

    Une foultitude de questions. Elle disait que j’avais besoin de parler. Oui, mais de quoi ? Je n’avais pas qu’un seul problème… Et je comprenais alors pourquoi Zanshi trouvait le poste de chef du Kakumeigun très lourd psychiquement. Nous ne pouvons prendre forcément le temps de tout résoudre, et ça ne cesse donc de s’accumuler… Nos nez se touchèrent à présent.

    « Et toi, de quoi as-tu besoin ? »

    Etais-je vraiment le seul à avoir besoin de parler, de réconfort, de chaleur ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyDim 15 Mar 2015 - 1:50

Tsukiko retenait sa respiration devant cette énième proximité « inappropriée ». Les nez se touchaient, et les respirations se mêlaient – du moins ce qu’elle voulait laisser mêler au vu de la tension sur tout son être. Cependant, elle ne pouvait pas se contenter de fixer le bout des pieds brûlés de cet homme ou encore ses propres pieds, et encore moins se focaliser sur cette bouche en tentant d’éviter le rouge écarlate de ses yeux.

Finalement, contre gré, elle se plongea dans ce regard carmin et, sans aucune surprise, s’y perdit. Comme hypnotisée par un petit démon, elle finit par avouer ce qu’elle désirait ardemment dans cette vie.

- Une place. Quelque part.

Elle rêvait d’une place sans l’ombre d’une femme, de la mort ou encore de la traîtrise. Poussée à l’extrême, son idéal serait un lieu où elle vivrait en paix, libre et entourée de ceux qu’elle aimait et appréciait. Evidemment, elle était consciente que c’était une des variantes de ce qu’on appellerait le Paradis, et donc que jamais il n’existera sur la Terre. Elle ne se contenterait donc que d’une place, quelconque. Cependant, elle avait espéré au moins une place sans aucune de ces trois ombres. Celle de Zanshi planait, celle de la mort davantage – n’étaient-ils pas des Shinobis – ainsi que celle de la traîtrise – restera-t-elle durablement sur Suna, restera-t-il pour toujours à Suna ?.

« La Combattante, la Maîtresse … » se disait-elle, une pointe attristée. Inconsciemment, cela la ramenait à ce passé douloureux, et surtout à sa figure maternelle. Peut-être qu’il était inutile de rêver de « mieux » et de continuer ce long « combat » ?

« Rêvait d’une vie correcte … alors que je n’en ai jamais eu. En voilà une sottise ».

Même si elle avait une vie « correcte », elle serait encore apte à la détruire. Elle ne l’avait pas vraiment connu, et même si on lui offrait, elle serait inapte à gérer un tel environnement. Il était donc inutile de continuer à se battre pour être « meilleur » femme – ou Homme -, et tout aussi bête de mettre des barrières sur des désirs qu’elle aura, tôt ou tard, à satisfaire que ce soit à ses côtés ou aux côtés d’un autre homme.

« Sauf qu’aucun n’apportera cette attention que je souhaite. Que je désire » conclut-elle en lançant un regard où brillaient un abandon – et une décision. Des yeux qui reflétaient l’âme errante et vagabonde qu’elle était, et qui montrait que la naïve Tsukiko avait disparu dans certaines contrées inconnues, laissant la place à une nouvelle, se formant, grandissant à chaque nouvel événement, protégeant cette ancienne en l’enfermant dans un lieu secret.

Quelques centimètres – ou millimètres ?- la séparaient de l’acte qui scellera la fin de cette nuit mais quelque chose l’empêchait de vraiment prendre une décision : une dernière barrière, un dernier « état de conscience ».

- J’ai peur. De commettre une erreur en restant ici.

L’embrasser ou ne pas l’embrasser, est-ce que dans un cas, il la rejetterait. Il en avait tous les droits à bien y réfléchir – n’avait-elle pas passé sa vie à rejeter toute aide ou confident ?- mais, malgré tout, cela l’angoissait et lui faisait mal.

La décision lui appartenait donc.
Elle ? Elle avait abandonné toute lutte. Qu’importe la décision, elle en accepterait les conséquences. Plus de fuite, plus de colère … Rien si ce n’est être responsable, accepter et vivre avec.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyDim 15 Mar 2015 - 11:43

    Une place, quelque part. Tsukiko était tellement perdue qu’elle ne voyait pas ce qu’elle possédait déjà. Si elle n’avait pas sa place à Suna, pourquoi était-elle encore là ? N’avait-elle pas déjà quitté Konoha ? Elle en était donc capable. Si elle n’avait pas sa place ici, pourquoi être venue me voir ? Et surtout, pourquoi ne l’avais-je pas chassé hors de ma demeure ? La réponse était pourtant évidente…

    Elle avait peur… Indécise, encore une fois. Elle disait être perdue, mais ne faisait pas d’effort, ne prenait pas d’initiative. Peut-être était-ce quelque chose qui viendrait avec le temps ? Du bout des doigts, je replaçais l’une de ses mèches derrière son oreille afin de mieux la regarder.

    « Peur… Je veux que tu ailles bien. J’ai toujours cherché à faire que tu te sentes mieux. Même avec ton sable instable, même avec tes crises de colère, moi je n’ai pas peur de me tenir là, contre toi… Ne pense pas aux autres, ne pense pas aux conséquences. Demande-toi seulement ce que tu veux, et fais ce qu’il faut pour l’obtenir. Pas uniquement ce qui réchaufferait ton corps, mais également ce qui embraserait ton cœur. »

    Elle avait peur de commettre une erreur. Elle appelait donc cela encore une erreur. Pourquoi ? De quoi avait-elle peur ?

    « Si tu as peur, tu n’as qu’à faire demi-tour. Je ne veux pas que tu trembles auprès de moi, juste que tu te relaxes, que tu souries… »

    Avais-je jamais fait quoique ce soit n’allant pas dans ce sens ?

    « Si tu te sens bien, alors reste… »

    Tout simplement. Il n’y avait que ces paramètres à prendre en compte, rien d’autre. Là, il n’y avait que nous deux. Alors ne prenons que nous deux. Mais si elle ne sentait pas à l’aise, je la laisserais s’en aller. Je lui avais dit tout ce que j’avais à dire pour la retenir. Si, malgré tout, elle continuait d’avoir peur, je ne pouvais faire plus… Je l’avais déjà contre moi, me plongeant dans son regard, la réchauffant de mon don.

    « Tu continues de chercher une place alors que tu l’as déjà trouvée. Tu auras toujours ta place ici, dans mes bras. Ou bien ne suis-je que ton maître ? Tu n’avais même pas besoin de me demander à être ici à ton retour… »

    Je relâchais un peu mon étreinte, mais je demeurais près d’elle, nos visages quasiment collés. Cependant, elle était à présent libre de ses mouvements, libre de choisir.

    « De quelle erreur as-tu peur ? Qu’appelles-tu une erreur ? Je n’ai pas peur. Le choix t’appartient donc. Si se sentir bien auprès de toi est une erreur, je continuerais de la commettre. Si te réchauffer t’effraie, tu auras toujours froid. Pars si tu as peur, que tu penses que c’est une erreur. Mais si c’est ce que tu veux, ce dont tu as envie, reste… »

    J’avais toujours été le même, je n’avais pas changé. Jamais je ne l’avais rejetée, et je n’y parviendrais sans doute pas quoiqu’il arrive. Je ne voyais pas une bâtarde en elle, mais simplement Tsukiko.

    « Tu avais dit que tu déciderais ce que tu feras suite à mon baiser, mais tu es toujours là… C’est donc à toi de m’embrasser pour comprendre ce que tu ressens, ce que tu penses, ce dont tu as envie. Cet unique geste pour prendre enfin ta décision. »

    Une erreur, ou du bonheur ?
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyMar 17 Mar 2015 - 0:46

Cette proximité l’empêchait de se concentrer pleinement sur la situation, cette chaleur de plus en plus pesante étourdissait ses sens déjà bien chamboulés et cette voix avait plus le don de l’envouter que de réellement la faire fuir, ou la ramener à la réalité même. Elle écoutait, affichant une expression tantôt désespérante, tantôt suppliante.

Plus il parlait, plus cette dernière barrière s’affaiblissait. Il lui disait de rester si elle le souhaitait, de ne pas avoir peur de lui ou encore de ne pas penser aux « autres » mais seulement d’elle-même. Si elle l’écoutait, le désirer de minute en minute n’était pas répréhensible au regard de la société et de ses mœurs, au regard de ses propres principes et de son vécu ou encore au regard de celle qui se nommait l’Ecarlate. Si elle se fiait à lui, elle pouvait se permettre d’être égoïste et de l’avoir à elle le temps de cette nuit pour se sentir bien mieux … en somme « l’utiliser » pour son propre bonheur.

Elle ne voulait pas de ça. Il méritait une bien meilleure compagne, même d’une nuit, qu’elle. Elle voudrait fuir pour ne pas commettre l’irréparable mais son corps se refusait de bouger, et son esprit était sous le charme de ce rouge hypnotisant.

Et, au lieu de décider pour elle comme souvent, il lui laissait l’ultime choix, la mettant un tantinet à une même épreuve que celle qu’elle avait fait subir précédemment : l’embrasser pour savoir.

- Je n’ai pas peur de vous. Et je sais ce que je ressens.

Elle devait partir pour ne pas commettre une quelconque erreur mais elle était définitivement incapable de bouger. « Pire », ses lèvres se rapprochaient dangereusement de celles de son mentor et terminaient leur trajet sur celles de l’homme. Comme Kioshi au cours de cette nuit, ce premier baiser de sa propre initiative ne pouvait être appelé un baiser. C’était davantage un contact léger, innocent, presque enfantin.

Elle devait s’arrêter à cette étape-ci et rentrer – voilà ce qu’elle se disait – mais à nouveau elle embrassa cet homme. Cette fois-ci, c’était un vrai baiser mais l’incertitude et la nervosité étaient toujours présentes. A nouveau, elle se permit une courte pause, et un petit rire nerveux s’échappe de ses lèvres.

- On dirait que je vous copie. Comme tout à l’heure, murmure-t-elle.

« Tout à l’heure », le troisième baiser avait été plus passionnel. Elle le savait, et c’est avec un éclat de désir, délivré de toute crainte et de peur, qu’elle fixait finalement Kioshi. Ce soir, elle semblait se libérer de tous ses propres interdits, prête à être égoïste comme prête à satisfaire celui qui n’avait pas cessé de l’accompagner et de la guider durant deux longues années. Elle aurait pu montrer sa reconnaissance autrement mais il semblerait que cela n’était pas un talent ou un don chez elle.

Il semblerait qu’elle faisait fuir plus qu’autre chose en agissant ainsi.

- Je veux rester avec toi, Kioshi, finit-elle par dire. Pour ce soir. Et je ne fuirai pas. Je ne fuirai plus.

Pour ce soir uniquement se promit-elle. Cependant, elle-même ne savait pas vraiment de ce qui allait se passer. Allaient-ils continuer à se parler naturellement ou allaient-ils se voir bien plus différemment ? Elle évacua bien vite ces pensées, et finit par poser à nouveau ses lèvres afin d’informer le Yamada à quel point elle souhaitait rester ici.

Dans tous les cas, quoi qu'il arrive, elle vivra avec.

"Plus aucun regret ..." se disait-elle.
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyMar 17 Mar 2015 - 11:47

    Tsukiko savait ce qu’elle ressentait, mais ses premiers baisers furent bien peu convaincants. Un peu comme les miens… L’élève copierait-il le maître ? Le troisième baiser fut bien plus intéressant. Il donnait l’accord de la demoiselle à continuer sur cette voie. Mais elle semblait encore hésitante, un peu. Son sourire était-il sincère ou nerveux ?

    « Juste pour ce soir ? »

    Elle voudra s’échapper au petit matin sans laisser de mot derrière elle ? Que c’était mesquin… Peut-être devais-je la mettre un peu plus à l’aise, qu’elle ne pense véritablement qu’à ce moment et rien d’autre ? Cette fois, il n’était nul question d’illusion, ni d’alcool. Cette fois, c’était pour de vrai.

    « Et que ressens-tu exactement ? »

    N’était-ce pas elle qui avait dit savoir ? J’augmentais la chaleur de la pièce afin qu’elle se sente plus à l’aise, dans un milieu chaleureux. Mon corps l’était un peu plus encore. Je répondis à son baiser tout en plongeant mon regard dans le sien, avant d’embrasser sa joue, et de continuer de descendre sur le côté jusqu’à déposer mes lèvres sur son cou. Un baiser, puis des dents mordillant légèrement sa peau alors qu’une main se promène dans ses cheveux, l’autre dans son dos, d’un délicat touché chaud.

    « Il semblerait que tu aies chaud… Tu serais bien mieux sans ça… »

    Un murmure à ses oreilles alors que mes mains s’étaient positionnées au niveau des manches de sa robe pour lui faire comprendre le ça. Ce serait dommage que la sueur aille salir l’habit, non ? Mes mains continuèrent de longer ses bras jusqu’à ses mains. Elle avait dit qu’elle resterait non ? De ses mains, elles passèrent sur son bassin, puis sous ses fesses ou elles se rejoignirent afin que je puisse porter la demoiselle ainsi, à la verticale. Nos visages étaient alors à la même hauteur tandis que je l’embrassais de nouveau, tout en l’éloignant de la porte d’entrée, ou plutôt de sortie.

    Nous parvînmes dans l’une des seules pièces de ma demeure : celle où elle avait cuisiné des trucs. Face à la table, je la maintenais d’une main tandis que l’autre fit de la place avant de la déposer assise sur le bois. Je pouvais alors l’embrasser tout en caressant son dos de mes mains, l’étreignant contre moi…
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyMer 18 Mar 2015 - 13:30

Elle tentait de se convaincre que ce n’était que ce soir qu’elle allait être égoïste en ne pensant qu’à son propre bien-être, loin de toute la morale du commun du mortel, et qu’elle ne retournerait plus dans les bras de cet homme amoureux d’une autre, d’une seule, pour quémander un semblant d’amour et d’attention. Malgré la difficulté et la complication évidente de leur situation, Tsukiko avait pu se rendre suite aux baisers de Kioshi que ce dernier aimait encore – et toujours – Zanshi d’un amour fou et total. Lorsqu’il pensait à Zanshi, il n’était que tendresse, attention et peur – peur de blesser un pétale de fleur ?-. Lorsqu’il pensait à Tsukiko, et sûrement à d’autre, ce n’était qu’un désir et du désespoir.
 
Il lui demandait ce qu’elle ressentait.
 
- J’ai chaud, se contenta-t-elle de répondre avec un demi-sourire. Elle savait très bien qu’il aurait voulu savoir autre chose mais elle n’était guère d’humeur à partager de sujets lourds immédiatement.
 
Cependant, elle ne mentait pas non plus. La soudaine montée de la température de la pièce - sûrement dû au Yamada – avait réussi à éclipser toutes interrogations lourdes, et à lui couper un court instant son souffle. Un souffle à peine repris qui fut à nouveau perturbé par les baisers de son amant. Lorsqu’il voulut lui permettre de reprendre, encore, ce souffle.
 
- Libre et heureuse. Et si tu l’es alors …
 
Elle se tut, se pinçant la lèvre suite à la légère insistance du blond au niveau de son cou. Elle ne répondit guère à la remarque de Kioshi sur la chaleur ambiante. Elle ne pensait guère à ce détail matériel, préférant diriger toute son attention sur la délicieuse balade des mains de son professeur tout le long de son corps. En effet, contrairement à tant d’autres, les siennes étaient chaleureuses. Au sens propre comme figuré.
 
Soulevée, il l’éloignait de la sortie, comme craignant que la demoiselle ne fuie encore. Tsukiko se rendait compte de cet éloignement mais s’en fichait complètement. Une catastrophe pourrait frapper Suna qu’elle ne chercherait pas à quitter les bras de cet homme. Ce soir, elle était sienne. Ce soir, il était sien. Et rien ni personne ne pourrait l’empêcher.
 
Déposée sur la table même de la cuisine, le blond ne cessait pas de lui prodiguer baisers et caresses. Elle répondait à chaque geste avec plus d’ardeurs, plus de passions ou plus d’insistances, enhardie par la hardiesse même du Yamada. Etait-ce un simple désir ou était-ce l’interdit même de l’acte qui l’obligeait à profiter de chaque seconde comme si c’était la dernière ? Effectivement, cela pouvait être la dernière fois. Elle se persuadait que c’était la dernière fois.
 
Une pensée qui s’évanouit bien vite devant un énième baiser.
 
Pour la première fois depuis des semaines, voire des mois, la jeune Kawaguchi maudissait ses entraves de chakra. La chaleur s’intensifiait et l’or à ses poignets devenait toujours plus brûlant, plus encombrants – elle n’irait pas aux urgences, loin de là. Une pensée pour ce métal précieux l’amena à penser à un tout autre métal.
 
Elle abandonna les lèvres de Kioshi avec un certain regret pour jeter un regard à ses cuisses qui se découvraient toujours plus. On pourrait imaginer une dentelle fine ou toute accessoire qui ont le don de faire briller plus d’un regard mais rien de cela. Dans le cas de Tsukiko, il y avait effectivement deux ou trois tissus intéressants mais toujours agrémentés d’un ou deux instruments de morts. Certes elle avait opté pour une tenue civile mais elle se savait toujours – et encore – sous surveillance suite à l’enquête de la disparition des Conseillers.
 
Doucement, elle prit les mains du blond pour les porter au niveau des très discrètes jarretelles dissimulant de très discrètes lames plates très peu visibles mais sous cette jupe blanche. Les raisons étaient multiples et simples. Les lames n’étaient pas grandes, de la taille d’un petit doigt mais elles étaient extrêmement tranchantes, le tout glissées dans des étuis couleurs chair accrochés à ces jarretelles même. A priori, il n’y avait aucun risque que quiconque s’y blesse mais les accidents pouvaient vite arriver.
 
- Attention, lui fit-elle signe en dirigeant ses mains du dos à ces cuisses-là, jusqu’aux armes. A nouveau, elle guida les mains de l'homme sur le dos, posa sa tête au creux de son cou, et se chargea elle-même de glisser ces armes doucement mais sûrement le long de sa jambe. Il fallait bien s'en débarrasser, l'idée d'avoir de telle lame si proche de lui la gênait grandement. Presqu'autant qu'imaginer son sable l'envelopper.
 
Allait-il encore la blâmer pour une telle protection maladroite ? Elle n’était guère une experte au corps-au-corps ou aux armes de jet, cependant, sans sable, elle ne pouvait guère se permettre de se balader sans « rien ».
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyMer 18 Mar 2015 - 21:09

    Tsukiko avait chaud… Il semblerait qu’elle ne veuille pas d’un moment profond, mais uniquement superficiel pour l’instant. Peut-être sera-t-elle plus à l’aise par la suite, et osera parler. Pourtant, c’était elle qui disait savoir ce qu’elle ressentait. Chaud, ça je m’en doutais. De la même façon que j’avais chaud. Chaud de son contact, chaud de ses baisers.

    Libre et heureuse. Durant un soir, une nuit entière jusqu’au matin. Et peut-être plus encore. Tout dépendait d’elle et de ce qu’elle en pensera par la suite. Son cœur s’était arrêté de battre, je l’avais perdu. Ce soir, je la retrouvais, je l’avais rien que pour moi durant toute une nuit. Elle n’abandonnera sans doute pas son voyage pour autant, mais il serait sans doute mieux de nous séparer en ces termes plutôt que le froid que nous avions au début ? Nous pourrions alors profiter de la distance pour se poser nous deux et réfléchir à notre lien avec le recul nécessaire. Mais elle n’avait pas fini sa phrase.

    « Alors…? »

    Une fois à la table, la demoiselle guida mes mains vers ses cuisses. Je ne l’imaginais pas aussi entreprenante… Mais ce n’était pas vraiment ce que je pensais. Elle dit de faire attention tout en dévoilant de petites lames… Pourquoi ? Une si petite chose ? Contre un civil, un ninja entraîné devait pouvoir se débrouiller même sans chakra. Une simple pierre pouvait remplacer le shuriken lancé précisément contre un œil. Mais contre un autre ninja, cette petite lame ne changerait rien au résultat si elle était incapable d’user de son chakra. Peut-être que ça la réconfortait elle ? Mais ça ne servait à rien d’autre. Sa seule défense : recouvrer ses pouvoirs, refaire confiance à son sable. Et si je lui donnais une petite leçon ?

    Mes mains remontèrent vers son dos, puis ses bras, jusqu’à ses mains que je joignais au-dessus de sa tête. Je récupérais la lame, tout en maintenant ses poignets de l’autre main. L’embrassant une nouvelle fois, je la penchais en arrière, sur la table, m’agenouillant à califourchon au-dessus d’elle pour bien la maintenir encore.

    « Si tu veux te défendre, ce n’est pas de ça dont tu as besoin… »

    Nez contre nez, je touchais sa joue du plat froid de la lame pour qu’elle comprenne de quoi je parlais. Le métal longea son cou jusqu’à son épaule, sans la couper. Dans cette situation, entièrement à ma merci, peut-être comprendra-t-elle quelque chose ? A moins qu’elle n’aimait se donner entièrement à quelqu’un… Le tranchant découpa la bretelle de sa robe d’un côté sans la prévenir. Comment allait-elle réagir ? J’étais bien curieux. Mais pour l’empêcher tout râle, je viens l’embrasser langoureusement, la frustrant sans doute plus. Pendant ce temps, la main armée alla couper l’autre bretelle. Et ce n’était qu’alors que je reculais légèrement la tête afin de lui redonner la parole, ou plutôt pour la reprendre moi :

    « C’est de ton sable dont tu as besoin… Dois-je enlever tes bracelets également ? Ou continuer ainsi ? »

    Je lui maintenais toujours fermement ses mains au-dessus de sa tête. Assis et à demi allongé sur elle, j’immobilisais également son tronc. Totalement impuissante, allait-elle comprendre l’importance de renouer avec ses racines ? Sinon, j’allais continuer d’utiliser paisiblement sa petite lame… Tout en l’embrassant dès qu’elle voudra protester.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyJeu 19 Mar 2015 - 2:22

- Si tu es heureux. Et que je le suis. Alors c’est parfait, conclut-elle.

Cela pouvait ne pas avoir de sens pour quiconque mais c’était extrêmement important pour la jeune Kawaguchi. Jamais aucun moment n’avait été « parfait » durant toute son existence. A chaque instant, une ombre venait tâcher ce formidable tableau ou alors le gâcher totalement en détruisant chaque parcelle de bonheur. A cet instant, l’Ombre de la petite amie de son amant planait quelque part mais ce bonheur – superficiel ou non, temporaire ou non – avait le don d’éclipser cette chose sombre loin de ce cocon de bonheur artificiel.

Kioshi l’interrompit dans son geste, ramenant ses deux mains au-dessus de la tête, et la couchant sur la table. Elle fit une moue boudeuse une ou deux secondes, n’appréciant guère qu’il l’ai retenu de se débarrasser d’une ou deux armes tranchantes qui pouvaient être dangereuses tant pour lui que pour elle dans un petit oubli. Lorsque l’une d’elle se retrouvait sur sa joue, elle comprit qu’elles n’étaient en rien oubliées par le Yamada.

Elle sursauta lorsqu’elle sentit une des bretelles de sa robe éclater et lança aussitôt un regard noir à l’intention de Kioshi. Cependant, il ignora des plus belles l’expression de la demoiselle, tentant de la faire fondre dans ses bras avec ses lèvres. Il aurait pu … sauf qu’elle sentit une seconde bretelle éclater, lui arrachant à nouveau un sursaut. Si les Civils pouvaient apprécier un tel « jeu », ce n’était guère le cas des Shinobis subissant tous les jours des entraînements ou des attaques avec des lames comme avec les éléments, ou même l’esprit.

Il finit par dire une vérité incontournable. Elle voulut détourner le regard, incapable d’accepter cette dernière mais Kioshi l’empêchait de « fuir », s’emparant de ses lèvres. Il se décolla à nouveau.

- Je ne peux pa…

Il l’interrompit un court instant encore, se détachant aussitôt d’elle, montant d’un cran l’impatiente de Tsukiko. Plus il l’interrompissait, et plus elle désirait le faire en prenant l’ascendant et le soumettre à sa propre volonté. Si elle avait ce fameux « Genjutsu » … si elle avait eu son « chakra », elle aurait usé de cet art. Certes, on pouvait dire qu’user des arts ninjas dans un tel cadre intime était « stupide » ou « folie » mais Tsukiko se préoccupait que très peu des conventions ce soir. Surtout ce soir.

- Tu ne peux pas m’en débarrasser même si je voulais. Laisse-moi expliquer, embraya-t-elle aussitôt, avant qu’il ne l’interrompt et ne « l’énerves » davantage. Tu étais là, tu sais mieux que quiconque comment ils fonctionnent. Il faut desceller. Tu ne connais pas cet art … à moins que tu ne me caches un talent, dit-elle en lançant un regard emplit de sous-entendu, s’amusant à bouger doucement et lascivement ses jambes sur un point bien sensible du corps du Yamada.

Elle était sous lui, et bloquée à priori. Cependant, elle pouvait encore faire bouger de quelques millimètres ou centimètres et elle n’avait guère perdu de sa souplesse de danseuse – ou de Shinobi, au choix.

- Si je refuse. Que comptes-tu couper après cela ? Que comptez-vous faire, maître Kioshi ? Dit-elle avec un ton plein de malice, et plein de défi. S’il y a à choisir, je préfère la chaleur de tes mains que le froid de cette lame, murmure-t-elle.

Sa colère ou sa mine boudeuse avaient totalement disparu, pour ne laisser place qu’à un désir de plus en plus insistant, et de plus en plus mal retenu. Tout son être s’impatientait. Chaque parcelle de son corps était avide des attentions du Yamada. L’attente était trop longue, les paroles bien trop inutiles à son sens.

Plus que jamais, elle ne désirait que ressentir. Et vivre.

- Ce dont j’ai besoin maintenant n’est ni de me défendre, ni de me protéger, ni de mon sable. J’ai besoin de toi. Que de toi, dit-elle d’une voix finalement douce.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyVen 20 Mar 2015 - 16:53

    Être dominée ne suffisait pas à Tsukiko pour qu’elle choisisse d’elle-même d’enlever ses bracelets. Etonnamment, elle ne râla point à cause de l’état de sa robe. Peut-être que finalement, elle appréciait cette situation ? La demoiselle bougeait ses jambes, m’indiquant ainsi de quoi elle avait envie… Se retenait-elle jusqu’alors ? A moins que cette position n’éveillait sa frustration et son appétit ?

    « Mes mains alors… »

    Et non la lame, que je déposais alors à l’autre bout de la table pour éviter que nous nous coupions involontairement avec.

    « Garde les tiennes en l’air… »

    Car pour remplacer la lame, comme elle l’avait demandé, j’aurais besoin des deux miennes, et je ne pourrais alors continuer de la maintenir. Allait-elle comprendre mes intentions ? Pour la faire patienter, je vins l’embrasser une énième fois alors que mes mains se rapprochent sur son buste, suivant la couture de la robe. En-dessous de son cou, mes mains agrippèrent le tissu pour le séparer. Encore une fois, je l’empêchais de râler à l’aide d’un baiser alors que le bruit de déchirement recouvrait notre échange. De toute façon, la robe était déjà tranchée par endroit. Et ainsi, Tsukiko pourrait mieux sentir la chaleur qu’elle avait demandée.

    M’attendant à ce qu’elle use de ses bras pour répliquer, j’eus tôt fini de provoquer la déchirure tout le long avant d’empoigner ses avant-bras pour les plaquer de nouveau contre la table. Comme Tsukiko semblait ne penser qu’à notre échange, je profitais de cette situation pour créer quatre petits pics de terre sortant de la table pour percer chaque bracelet en deux points. Mon geste précédent ayant été brutal, bien que doux au moment du choc contre la table, la pression appliquée sur ses avant-bras se voulait forte pour que sa concentration soit déviée à cet endroit et qu’elle ne remarque pas la perte de ses bracelets plus haut. Les pics disparurent ensuite tandis que je redressais légèrement la tête, gardant mon nez collé au sien, sentant son souffle sur ma peau, je répondis :

    « Ta robe je pense… »

    N’avait-elle pas demandé ce que j’allais couper ensuite ? A présent, il fallait continuer les échanges pour qu’elle ne pense qu’à ce moment. Et ensuite, elle remarquera peut-être qu’elle pouvait vivre sans ces bracelets, qu’il suffisait de ne pas y penser… Qu’elle ne pense qu’à moi, à mes gestes, à mon contact…

    Maintenant toujours ses bras, je me reculais légèrement sur elle, embrassant l’avant de son cou. De mes dents, je repoussais le tissu restant sur les côtés de la demoiselle, avant de caresser son buste jusqu’au ventre de mes cheveux. Puis je remontais, en embrassant d’abord son nombril, puis plus haut, traçant un chemin de baisers et marquant le contour du sous-vêtement de mes lèvres. Je mordillais sa peau par endroit, la faisant languir tout en la maintenant, qu’elle se concentre uniquement sur ce qu’elle ressentait, ne pouvant se concentrer sur de potentiels mouvements réels. Finalement, je laissais même la langue glisser en exploration dessous la petite cache qui lui restait sur la partie haute du corps…

    « Que devrais-je couper ensuite ? »

    Sa peau était bien mieux sans cette robe par-dessus. Délicate, pure, immaculée… Délicieuse. J’avais chaud, mais je ne voulais pas aller trop vite. Je voulais la faire languir pour qu’elle ne puisse plus du tout se retenir. Attiser son envie, lui partager ma chaleur, qu’elle passe son premier bon moment sans bracelet, sans qu’elle ne le remarque pour le moment…
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Message(#) Sujet: Re: Guilty or not [Kioshi] Guilty or not [Kioshi] EmptyVen 20 Mar 2015 - 23:49

Tsukiko avait espéré que ses dernières paroles auront le don de faire oublier à Kioshi toute cette histoire de bracelet, et le plonger dans ce moment hors temps, hors dimension, hors réalité. Malheureusement, c’était bien naïve de sa part de penser ainsi, ignorant totalement l’entêtement naturel de ce maître. Elle avait entendu un cliquetis au niveau de ses poignets, et avait bel et bien senti un tressautement – comme un soubresaut – du métal, mais elle ne put guère y lever les yeux au vu de sa position, encore moins ramener ses mains à elle – prisonnières de celles de Kioshi – ou même protester, réduite au silence par les lèvres du blond à nouveau. Il continuait à accaparer son attention tantôt en travers du déplacement du tissu sur sa peau toujours plus sensible, tantôt en travers d’un exquis balade des lèvres, tantôt en travers d’un plus osé que tous les précédents.

Il se permit d’interrompre, encore, en lui demandant ce qu’il devait couper ensuite. Elle riait légèrement, lançant un regard amusé à Kioshi, ouvrant la bouche, prête à répondre avec légèrement et amusement mais s’interrompit. Son regard si pétillent – chose qui ne s’était plus vu depuis quelques mois – se fanait à grande vitesse, et un grand trouble commençait à se former. Elle ne comprit guère immédiatement, pensant seulement qu’elle avait un étourdissement passager. Elle ignora donc, dans un premier temps.

- Je … je … vais. Je dois rentrer après. J’ai .. à m’habiller, dit-elle, perdant toute assurance et soudainement perturbée.

Quelque chose se passait dans son corps même à cet instant, autre chose que le désir brûlant qui l’avait assailli plus tôt ou encore de la peur qui l’avait retenu si longtemps. Cependant, elle était totalement inapte à en connaître la nature ou la raison. Kioshi tentait de maintenir son attention, ne cessant de titiller ses sens en baladant ses mains ou ses lèvres sur le corps de la blonde. La distance ou le rythme qu’il imposait ne pouvait que l’exaspérer et l’inciter à exiger plus mais ce nouveau sentiment – cette graine étrangère – perturbait tous les sens de la demoiselle.

Désirait-elle ou non ? Etait-elle là ou non ? Perdue, elle savait une chose : elle voulait être près d’une personne de confiance. Des grains de sable commençaient à voltiger doucement mais sûrement autour de ces corps, s’accumulant particulièrement dans le dos du Yamada, apportant toujours plus une précision plus importante pour le diriger vers la manieuse de sable.

Le chakra commençait à irriguer chaque parcelle de son être, éveillant en elle une puissance qu’elle n’avait guère connu depuis plusieurs semaines et mois. Sa maîtrise revenait à elle doucement mais sûrement, mais ses « cauchemars » aussi. La raison principale de ses bracelets était pour l’empêcher de tuer « accidentellement » une personne sous la colère dans un premier temps, puis l’empêcher de devenir folle face à une sensorialité exacerbée sous le sable du pays du Vent. Une maudite sensorialité qui revenait en force, en même temps que tous les autres arts ninjas.

- Arrête. Arrête … Quelque chose se passe. D’anormal, dit-elle, refusant les baisers ou les caresses de son amant. Son corps entier tremblait, prise d’une fièvre soudaine. Une fièvre passagère le temps que son corps accepte à nouveau cette mystérieuse source de pouvoir.

Soudainement, elle ressentit un fait étrange. Le poids des bracelets était irrégulier et là où s’était brisé, elle ressentait un fin courant d’air. Puis, petit à petit, elle vit les grains de sable virevolter. Pour une raison inconnue, elle commença à pleurer, perdue dans cette contemplation.

Ou perdue parmi ses grains.
Qui sait.

La sensorialité, les sentiments d’autrui, ses sentiments, les lieux où se posaient ces grains … elle en ressentait chacun avec force. Par contre, avec un peu moins de violence que les premières semaines suite à sa « capture » ou « disparition », enterrée sous une quantité incroyable de sable, perdue dans d’anciennes ruines, constructions passées des Kawaguchi pour se protéger ou entraîneur leurs recrus. Elle voudrait arrêter, accuser froidement du regard Kioshi mais elle ne put pas.

Elle n’était plus elle-même. Ce n’était plus un échange à son sens, seulement quelque chose qu’elle subissait s’il continuait sur cette voie, en ignorant le trouble de la demoiselle. Pouvait-il le comprendre en fixant son regard perdu dans les vagues ? Pouvait-il voir ce regard étant qu'elle fermait les yeux, tentant vainement de se concentrer sur son monde, sa réalité, et non se perdre dans un tourbillon de chakra, de souvenirs, de sentiments siens ou non?

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