Yes ! Et un succès de plus pour Hasü et son talent incroyable. Ça en devenait presque une habitude pour la rouquine. Sa renommée ne cessait de grandir à Kawa, si bien qu'un gamin, qu'elle croisa dans la rue d'un petit village qu'elle visitait, l'a démasqua sans difficulté. Agréablement surprise par ce petit évènement, la Dj se rendit compte que ce fut le point de départ de quelque chose de bien plus gros. En effet, quelques secondes plus tard, la jeune femme était entourée de dizaines de personnes curieuses qui ne souhaitaient qu'une trace écrite de la chanteuse : Un autographe ou encore une démonstration de ses talents.

Hasü huma l'air d'un... Air satisfait. Sa popularité et sa renommée n'en était qu'à ses débuts. Bientôt ce serait tous les Daimyos du Monde qui s'arracheraient ses talents de musicienne. La Koken arriva même à décrocher un petit contrat afin de performer dans une petite école située non loin de là. Evidemment son commanditaire affirma qu'une récompense bien juteuse serait de la partie. C'est donc sans hésiter une seule seconde que la rouquine accepta. Après tout des Ryos étaient à la clé. Tant qu'il y avait matière à gagner de l'argent, la chanteuse était toujours prête à faire éventail de son don. C'était un principe de base qu'elle s'évertuait à respecter. Tous les plus grandes fortunes ont commencés de cette manière car leurs détenteurs avaient cette même personnalité.

C'est donc accompagnée de ce qui semblait être un des professeur de la fameuse école du village, que la Koken progressa dans les rues plutôt propre de ce bourg qu'elle ne connaissait pas. Un village à l'Ouest de Kawa. Hasü avait eu de la chance de tomber sur ce trou perdu. Ses réserves en nourritures s'étaient amenuisées à la vitesse du Son et bien qu'elle pouvait se ravitailler en eau, la chasse n'était pas du tout son domaine de prédilection. C'est par pur hasard qu'elle tomba sur ce hameau paumé. En effet, à l'image de son village natal, ce bourg n'apparaissait pas non plus sur la carte. Quand je vous disais que cette meuf avait le cul bordé de nouilles.

Après une dizaine de minutes de marche, Hasü accompagnée par l'instit' arrivèrent alors à destination. D'un point de vue architecture, le bâtiment éducatif ne se démarquait pas du reste. Seule sa taille et l'écriteau "Ecole" planté à l'entrée du portail montrait à quoi l'on avait à faire. Enfin... Seule la gamine qui se trouvait sur le toit armées jusqu'aux dents faisait exception à la règle... Gueulant comme une dératée, cette couillonne aux cheveux d'un bleu lapis lazuli ouvrit alors le feu. Totalement paniquée, Hasü se jeta sur le sol, non sans oublier d'inviter les passants proche à faire de même :

— COUCHEZ VOUS !

De la sueur coulait sur le front de la rouquine. Cachée derrière un mur, la jeune femme était toujours accompagnée du professeur. Ce dernier arborait un air des plus inquiet. Des enfants se trouvaient dans l'établissement. Tout pouvait leurs arriver... Jetant un regard par dessus son abri, Hasü ne put s'empêcher de demander à son accompagnateur :

— Bordel... Mais c'qui cette meuf ? Elle fait partie du spectacle ?

La secousse faciale droite-gauche de son interlocuteur montrait bien que cette gamine n'était pas censée se trouver là à tirer comme une folle.

— Putain ! QUE FOUT LA MILICE ?!

Mais qu'est-ce qu'il se passait dans ce foutu village ? D'apparence tranquille, ce Bourg Palette renfermait en réalité de véritables psychopathes ! Planquée derrière son abri, Hasü pouvait voir une gamine tirer comme une folle malade sur des passants en panique. Et puis c'était quoi ces deux machins qui émettaient des sons à vous faire hérisser l'échine. Plutôt éloignée, Hasü tentait de deviner l'origine ou la dénomination de ces trucs qui tiraient des sortes de petits projectiles. Ce qui était sûr, c'est que ces armes pouvaient causer la mort. En effet, de nombreux habitants qui se trouvaient dans les environs avaient été touchés, du sang coulant de leurs zones atteintes. Heureusement aucune pertes n'étaient à déplorer pour le moment, la plupart des victimes étant touchées à des endroits mineurs. C'est alors que la rouquine remarqua un garçon avec une étrange coupe tout aussi bleue que la chevelure de la malade mentale. Son frère jumeau peut-être ? Quoiqu'il en soit, ce dernier, bien plus sympathique que cette dernière, l'invita à ne pas s'inquiéter, que tout allait bien se passer. Hasü contempla son interlocuteur de la tête aux pieds et haussa un sourcil. Il était jeune et blessé. Croyait-il réellement être un Challenge de taille pour la conne qui se trouvait sur le toit de l'école ? la Belle en doutait fortement. Non, mieux valait laisser ça aux professionnels : A la milice.

Elle n'eut pas le temps d'exposer son avis que le gamin, totalement inconscient, sortait de son abri et tenta de raisonner la terroriste. Craignant le sort de ce pauvre garçon, la Koken tenta de le rappeler :

— Abruti ! Reviens ici ! Elle va te buter !

Rien à faire. Ce dernier n'en démordait pas. Refusant d'avoir un mort sur la conscience, la DJ prit son courage à deux mains et se décida à sauver ce gosse. Sortant à son tour de sa cachette et sous les supplications du professeur qui lui demandait de revenir, elle fonça vers le Bleu. Ses talons résonnèrent sur le sol damé du village. Ce bruit s'arrêta lorsqu'elle fut aux côtés de ce dernier. Les sourcils froncés, elle attrapa le bras du gamin :

— Allez, ça suffit les conneries ! Tu vas crever si tu joues les Héros ! Tu t'es cru dans une bande dessinée ou quoi ?!

C'est alors que son attention se porta sur un son beaucoup trop proche d'elle. Tournant la tête, la DJ vit avec horreur la folle à quelques mètres du duo. Effectuant un mouvement de recul, Hasü vit avec effroi le canon de l'arme pointé sur elle. La Koken ferma les yeux lorsque la terroriste lui ordonna d'esquiver la balle. Ca y est, elle allait crever, là, dans ce village pourri. Finalement, le son qui résonna ne fut pas du tout le même que ses prédécesseurs. Ce fut un minuscule "clic" qui se fit entendre. Ouvrant ses paupières avec crainte, la Belle vit alors une gamine étonnée. Encore une fois, Hasü montrait qu'elle avait une chance de cocu...

En effet, l'arme de cette folle était vide. Annonçant qu'elle serait de nouveau disponible dans peu de temps, cette dernière entreprit de recharger ce truc métallique. Finalement l'esprit instable sembla remarquer la présence de son simili masculin et elle partit alors dans un pur délire. Rapprochant une de ses armes près de son oreille, elle commença à... discuter avec l'objet ?! Incrédule, Hasü regardait le spectacle insolite qui se dressait devant elle. Elle n'osait même plus bouger. Cette meuf était vraiment dingue ! Y'avait une asile dans environs ? Un captive qui se serait évadée ? Tournant la tête vers son voisin, elle lui jeta un regard signifiant clairement : "tu-vois-ce-que-je-vois ?"

En tout cas, ce qu'elle devait partager avec l'arme devait vraiment être très intime. En effet, elle plongea le canon du morceau de métal dans son short, puis se... toucha ?! Le pire étant qu'elle semblait y allait avec beaucoup de vigueur ! Hasü était pâle, dégoûtée. Soucieuse de l'innocence de son compagnon, elle apposa sa main sur le visage du Bleu, souhaitant lui cacher cette vision horrible. Il était trop jeune pour assister à pareil spectacle ! Elle regarda rapidement les alentours, cherchant des yeux la milice. Elle n'était toujours pas là.

Après cette séance érotique personnelle, la folle pointa son arme sur sa propre tempe. Des yeux roses fixés sur son clone version homme, elle gueula et appuya sur la gâchette. Ne comprenant que tardivement ses intentions, Hasü n'eut pas le temps de réagir assez vite pour tenter quoi que ce soit. Cependant, c'est ce même "clic" qui résonna. C'est avec effroi que la Koken se rendit compte que cette conne avait tenté de se suicider. Hasü s'élança dans sa direction lorsque elle retenta "l'expérience". Elle n'arriva pas assez vite. Heureusement, cette gamine semblait, aussi, avoir le cul bordé de nouille. Un second bruit similaire s'échappa de l'arme. Immobile, la Koken regardait la malade vomir suite à une séance rigolade à vous faire frissonner. Et puis l'inattendu se passa. Rapide, la connasse attrapa les cheveux d'une DJ beaucoup trop près d'elle et beaucoup plus lente. Émettant un cri de douleur, la Belle était si proche de sa geôlière qu'elle pouvait sentir son souffle sur sa nuque. C'est paralysée par la peur, que la Belle sentit un morceau de métal cylindré froid sur son crâne. De la sueur coula le long de son front lorsqu'elle entendit ses dernières paroles. Elle était vraiment cinglée !

— Fais... fais pas la conne. Tu t'en sortiras jamais sinon... La Milice va pas tarder à arriver...

Elle apposa des yeux émeraude suppliant sur son seul allié du moment. Sa vie était entre les mains d'un gamin.

Prise en otage, Hasü ne pouvait qu'assister impuissante à son propre marchandage. Elle était tenue d'une poigne ferme par cette grognasse aux cheveux bleu. Sans compter le flingue posé sur sa tempe, la Koken était dans l'obligation de se tenir tranquille, si elle ne voulait pas finir avec un plomb dans le cerveau... C'est donc dans cette posture délicate, qu'elle resta silencieuse, écoutant attentivement les négociations. Elle priait pour que ce gosse ait des arguments en béton ou du moins qu'il agisse pour sauver la rouquine. Parce que bon qu'on se le dise, si elle était dans ce merdier, c'était en partie à cause d'un gamin qui n'avait pas écouté les adultes. Combien de fois est-ce que l'on devrait dire aux parents de bien surveiller leurs marmots ? Et évidemment, Hasü en bonne Samaritaine, avait voulu accomplir sa bonne action de la journée en tentant de tirer ce gamin de cette sale affaire. Et voyez où est-ce que ça l'avait mené ? Pfff, la vie était vraiment injuste...

C'est alors que l'enfant aux cheveux azur se décida à parler. Après le certain temps de réflexion dont il avait bénéficié, la DJ espérait qu'il avait une solution géniale à étaler. La Belle était là, pendue aux lèvres de son probable sauveur, à attendre son formidable plan. Car oui, il serait formidable, aucun doute. Il avait tout intérêt à être génialissime même ! Cependant c'est dans de multiples clignements d'oeil tout en ayant un air hébété, que la Koken accueillit ce stratagème : En effet, le marmot proposa d'échanger sa place avec celle de notre protagoniste. Ni plus ni moins. Evidemment, il tenta d'expliquer le pourquoi du comment. Mais sa déclaration voulait clairement souligner cela. Hasü fit la moue. Mouais... Y'avait mieux comme stratégie... Au final, ce serait une autre personne qui serait à portée de canon et qui risquerait de devenir le jouet d'une cinglée. Malgré le fait que son intuition lui soufflait que c'était une mauvaise idée, la rouquine porta une oreille attentive à la réponse de sa geôlière.

C'est en poussant un cri de surprise qu'Hasü entendit un "Clic". Bordel, cette attardée avait tenté de défoncer le crâne de la rousse !? Ignorant totalement la requête de ce fameux Ken, la malade mentale s'excusa auprès de son otage, prétextant qu'elle n'avait pas... pu se retenir ? La quantité de sueur présente sur le faciès gracieux de la chanteuse augmenta lorsque cette dernière continua d'argumenter d'un ton totalement "je-m'en-foutiste". Avait-elle calculé son coup ? Non. Elle avait vraiment l'air givrée... A coup sûr, c'était uniquement la chance qui avait permis à Hasü de pouvoir encore respirer. Mais à ce rythme, elle allait vraiment y rester. Face à cette sombre vérité, la Koken se débattit, tentant, désespérément, d'échapper à la poigne musclée de la terroriste. C'est dans un soupir abattu que la Belle dû abandonner cette méthode. Cette gamine était drôlement costaud pour ce qu'elle paraissait être...

S'attendant au pire, la Chanteuse fut soulagée d'entendre cette tarée ce lancer à nouveau dans un discours. N'ayant pas d'autre choix que d'écouter, Hasü entendit cette connasse raconter sa vie. De toute évidence, ses préludes n'avaient pas été des plus joyeux. Elle en avait même sacrément bavée... Au fur et à mesure de sa déclaration, la Koken commença à ressentir de la pitié pour cette pauvre gosse. Cette petite compassion disparut aussi vite qu'elle était apparue, lorsqu'elle aborda la dernière partie de son conte... Nan, décidément, y'avait plus grand chose à faire pour cette folle. Pour elle, ce serait soit l'asile, la prison ou la mort. Laisser traîner cette terroriste mal lunée arpenter le monde n'était en aucun cas un choix raisonnable !

C'est alertée par les tremblements de sa geôlière que la rouquine émergea de ses pensées. Merde ! Elle était furieuse ! Mais pourquoi ?! Ni Ken, où même Hasü n'avaient prononcés le moindre mot ou quoique ce soit qui aurait pu heurter l'ego de cette terroriste... Elle savait ce qui allait se passer.

— Non... Ne fait pas ça...

Ses yeux émeraude étaient rivés sur le doigt tremblant qui frôlait la détente de cette étrange arme métallique. C'est alors qu'elle vit cet index pousser sur la gâchette.

— NOOOON !

Fermant les yeux, ses mains en protection faciale, Hasü attendit le coup de feu. Une seconde passa, puis deux... Finalement la Belle ouvrit prudemment un oeil, puis le deuxième. Son regard terrifié était braqué sur le flingue qui ne faisait qu'émettre le son divin du cliquetis. Les "clics" s'enchaînaient sans qu'aucun projectile ne sorte du cylindre métallique dans une petite explosion de flamme. Coeur battant à la chamade, le souffle court, c'est une Hasü soulagée qui se rendait compte de la chance incroyable dont elle profitait actuellement. Non croyante, elle remercia tout de même les Bijuus pour ce miracle.

Même si elle était sortie de ce très mauvais pas, la rouquine savait qu'elle n'était pas encore sortie d'affaire. Au vu du fait, que cette terroriste était capable de tirer sans crier gare, Hasü ne pouvait même plus se fier à Ken. Il allait falloir qu'elle se démerde par elle même. Surtout après les dires de cette folle. En effet, joueuse, cette dernière proposa de nouvelles règles : Son simili masculin allait devoir désigner une cible pour le prochain coup. Sachant que la balle se trouvait dans l'un des deux derniers tirs, l'une des deux femme allait y laisser la vie.

La chance n'avait que bien trop participé ! Il fallait que la Koken se souvienne des quelques tours qu'elle connaissait, si elle voulait éviter cette variante de la roulette Russe. Se rappelant les enseignements du Sunajin qui lui avait appris des petits trucs, Hasü tenta de respecter le mode d'emploi, qu'on lui avait enseigné, à la lettre. Concentrant de l'énergie dans ses cordes vocales, Hasü se tourna vers sa détracteuse :

— Ce... Ce s'ra sans moi !

L'illusion était lancée. Dans peu de temps, la gamine ne tarderait pas à voir une racine sortir du sol pour lui immobiliser le bras. Enfin... En théorie ça donnait ça... Mais jamais la rouquine n'avait eu à utiliser ce Genjutsu. Sans compter qu'elle ne s'était jamais entraînée à le perfectionner... Qui sait si ça allait fonctionner... Malgré tout, la Koken n'hésita pas. De ses maigres forces, elle envoya son coude dans l'estomac de la folle. Et usant de tout l'élan qu'elle avait à disposition, elle tenta de se libérer de l'emprise de cette sorcière pré-pubaire.

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