Je passe à travers les roches sableuses du désert, ma chair rouge sous le tissu me donne l'impression de s'arracher à chaque frottement avec mes vêtements. La chaleur cogne mon front lourdement, pourtant j'aperçois un oasis qu'on appelle Suna là bas au loin. Serais-je pris d'illusion, moi qui suit à la poursuite des rêves, j'espère que non, ironie d'une situation idiote!
Ma vue est aussi bonne que celle d'un vieillard, je sens mon regard vitreux s'allourdir doucement. Mes pupilles me piquent, j'ai un besoin irrepressible de les frotter de mes mains salies par la poussière. Satané nature, je te haie à cet instant précis... J'entends sonner les trompettes doublés par d'affreus choeurs, j'accélère en vain car mon corps est trop peu habitué à ce climat pour accroître sa productivité. Les remparts du village ne semblent plus très loin, quand soudainement, je sens se dérober mes jambes sous moi. A peines eus je le temps de m'écrouler que mes yeux chavirèrent dans l'obscurité.
J'écarquilles les paupières et laisse filtrer la lumière au travers mes pupilles larmoyantes. Il fait plus frais ici, c'est un véhicule visiblement. Le voyage est saccadée, comme si on roulait par dessus des millions de bosses. Manquant plusieurs fois de cogner le bois sur lequel je suis allongé, je comprends que quelqu'un m'a ammené. Mais suis-je sauvé?
Un cri presque barbare voire sauvage retentit de dehors. Qu'est-ce que c'était? Je n'étais pas rassuré, alors je pris mon courage avec poigne et sortit en trombe de ce semblant de charrette couverte. Il y avait plusieurs gardes déjà présent à ma sortie, c'était des sunajins. J’oscillais entre le soulagement et la crainte d'autres péripéties. Alors je montrai mes mains, mes paumes blanches vides. Ils savaient ainsi que je n'étais pas une menace pour eux, bien mal m'en a prit. Deux d'entre eux me collèrent leur poigne autour des épaules, j'étais étreint des deux côtés. J'aurais pu lancer une illusion sauveuse mais ça n'avait plus trop de sens, au vu de la situation. Le plus petit d'entre eux ordonna quelque chose tout bas, puis je fus emmener dans une diligence militaire, ou quelque chose qui y ressemblait.
Je parcourus ensuite le paysage si aride de ce pays à bord d'un véhicule couvert, sauvé mais comme prisonnier... Ils me lâchèrent mais je sais bien que je ne peux rien tenter d'extraordinaire. Finalement, la majestueuse cité de sable se présenta tout près de nous, de moi. Je me sentis minuscule face à ce nouveau village. A défaut d'être vaillant, je peux me targuer de connaître les contrées du vent et du sable.
-D’ou viens-tu étranger?
Une voix rauque et dure, ou solide, selon la perception, me sortit de mes pensées. C'est vrai que j'ai toujours ce henge, leur attitude méfiante montrait un certain professionnalisme en fait. Mais je découvris la garde dans un court nuage de fumée, puis me présentai comme on m'avait apprit à le faire.
-Je suis Akira, genin du village caché de la feuille. Je viens pacifiquement visiter votre village.
Il prit son air le plus dur, et me reluqua de haut en bas avant de crier impérativement à ses soldats:
-On y va!
Il me tourna le dos, sa cuirasse de bronze reluisait au soleil, ce soleil si terrible en ces terres à la fois hostiles et magnifiques... Puis, sans se retourner, alors que j'avais tout juste le loisir d'apercevoir les gouttes humides sur sa nuque débusquée par une tignasse de cheveux grisonnants, il me lanca:
-Ne fais pas de trouble ici fiston, ou un de nous te coupera les membres. Hug'.
Il s'en alla, rustre et solitaire malgré l'accompagnement de sa garde rapprochée. Je déglutillai et pivota doucement face à ces grands remparts, cette énorme cité, ce majestueux "château". Suna, j'ai à apprendre de toi.
Dernière édition par Ôzai Akira le Mer 18 Fév 2015 - 14:12, édité 1 fois
C'était désormais un ordre et une interjection plus que nécessaire, à son tour maintenant d'acceullir les étrangers, d'autant que celui là visiblement semblait être déjà beaucoup trop près de la ville. Les remparts imposants n'avaient donc pas suffit à le restreindre, à l'empêcher d'approcher. L'adolescente à la balafre ne comprenait pas la raison de la venue des étrangers aux portes de Suna mais qu'importe, cela n'avait pour l'heure aucune importance. Non l'heure était aux mises en gardes et aux précautions, sous pretexte d'appartenir à un village il désirait rentrer. Oui d'accord et Yami était la reine du sable aussi tant qu'on y est et Shinji un élève modèle n'ayant jamais toucher aux drogues. Non mais sérieu à ce rythme La, le jeux de mots en valait la chandelle, Ogami passerait pour un monstre et finalement tout ceci n'avait aucun sens. Elle sortit de l'ombre, son visage caché par des tissues tandis que son bandeau était visible de tous sur son front.
-Bon mon coco. Pas que j'aime pas bruns ténébreux mais quand même un peu alors ce qu'on va faire c'est que tu vas gentille ment attendre ici que des autorités compétentes se pointent sans quoi je risque de paraitre plus méchante.
Elle restait à bonne distance du dit manant, ne sachant pas trop bien comment réagir. D'habitude on ne lui laissait aucun rôle ni importance, aujourd'hui elle prenait les devants en venant à la rencontre de ce soit disant Konohajin qui croyait visiblement entrer à Suna comme dans un moulin, d'après les rumeurs ce n'était pas le premier cas similaire. Déjà que Suna croulait sous les demandes d'asiles si en plus des gens d'autres contrées venaient chercher l'amitié on n'était pas sortit de l'auberge. Déjà en attendant le relais il fallait prendre des informations capitales sur le dit concerné, surtout enfait sur les raisons de sa venu ici aussi avec une voix et un timbre monotone et froid la jeune femme avança d'une demi coudée avant de questionner le jeune homme.
-Hormis ça, tu peux me redire ton nom et les raisons de ta venue ici je ne crois pas les avoir entendu, ah oui et pourquoi tu es partit de ton village c'était pas la bonne saison. Remarque ici on connait que l'été alors bon.
Elle était laide, affreuse, son visage pâle orné d'une balafre lui procurait un aura nauséabond. Je secouai la tête alors qu'elle me parlait d'un ton plus ou moins agressif. Son bandeau sur le front, je pouvais distinguer que c'était une kunoichi d'ici.
-Je m'appelle Akira, genin de Konoha.
Elle me prévint, je devais visiblement m'adapter à un village assez stricte, rigide défensivement. J'avance ma main sur ma ceinture où quelques sacoches sont accrochés ici et là. Je ne voulais pas perdre de temps ici, car il était précieux comme la pluie dans ces vastes et arides contrées.
L'envie d'en découvrir d'avantage sur l'histoire de ce village était assez forte, je l'admets volontiers. Mais pour ne pas paraître trop indiscret, trop agressif dans la venue des choses, je pris mon air simple et doux, mon visage s'assoupit à vue d'oeil d'après le reflet des yeux de mon interlocuteur. Elle baissait peut être la garde? Je sais que je ne viens pas en ennemi, alors, me focalisant sur ma lueur de paix totale dans cette aventure, je commençais.
-Mes connaissances du monde sont bien moindre, je l'avoue! J'ai voyagé longtemps et affronté la dure nature de votre pays pour arriver ici. Toi qui porte le bandeau du sable, pourrais-tu m'aider à découvrir l'histoire de votre pays et sa cité, cette belle cité de Suna?
Je baisse d'un ton et m'approche d'elle, puis, plissant les paupières un maximum, je me livre...
-Je crois dur comme fer au savoir, je cherche quelqu'un qui pourra m'en apprendre sur votre culture et votre mode de vie, la façon de penser, comprends-tu? Oh tu sais, je ne suis pas un espion, et puis on envoie pas des genin pour ce genre de mission!
Alors qu'elle méditait sur mes paroles, j'observais déjà l'ensemble harmonieux des lieux, la garde et les failles éventuelles. Car après tout, même en simple touriste, je suis un shinobi. Mon regard se noya finalement dans le profond soleil, je devais en apprendre sur Teichiro mais est-ce que quelqu'un dans cette cité en sait davantage que moi? Lourd défi, en conclusion...
Un homme, qui paraissait tendre vers la trentaine, la peau noire tirée et cernée, s'était avancé vers eux, d'un pas lourd. Sa coiffure singulière en afro n'était pas une vue commune pour les habitants de Suna, les habitudes très sédentaires du guerrier mystérieux aidant. Le bandeau du village sur le cou, il dégageait une étrange aura, et les locaux qui le connaissaient avaient ce vague sentiment de soulagement qu'il soit de leur côté et pas le contraire. "C'est moi l'autorité compétente. Poussez-vous les ja-nins. Haha, vous avez remarqué que ninja à l'envers ça donne jeanine hahahaha j'suis trop fort les gars. "
Il rit une minute à sa blague, avant de se rendre compte qu'il n'avait aucun public, se cura le nez et prit un air plus sérieux.
"bref."
Il s'est gratté les cheveux, et a sortit un pain au chocolat rassis. C'était le truc qu'il avait acheté hier matin. C'était un peu sec, mais ça avait encore du goût. Il n'en proposa ni a la fille ni au jeune homme.
"Allez les gars, déconnez, souriez, vous êtes à Suna ! C'est pas mal comme ville. Bon."
Il observa le jeune homme de la tête au pied. Il ne rayonnait pas véritablement de la majesté cachée d'un sennin, ou un truc du genre. Y'a moyen qu'on puisse faire quelque chose de lui mais c'est un gosse quoi.
"T'es un peu un bolosse toi un peu non? t'as quoi? 10-11 piges et tu te tapes tout le trajet de Suna à Konoha pour visiter le pays? J'crois plutôt que tu fais le malin là. Alors tu vas m'dire c'que tu fous là aux portes à déranger les ninjas de la ville ou j'te tire les oreilles jusqu'au bureau du Kazekage. Et enlève ce bandeau de Konoha espèce de p'tit voyou, t'as failli te mettre dans de sales draps."
Il se tourna vers le reste de l'assemblée, ninja et La comprise , les fixant d'un air déçu, le sourcil froncé et avec un ton plein de reproche. "Le gosse il s'est foutu un bandana qu'il s'est acheté au marché aux puces et vous lui parlez comme s'il était ambassadeur du pays du Feu. Vous déconnez c'est pas possible. La prochaine fois qu'un clodo vient et dit qu'il est Meteora vous allez faire quoi? C'est qui le responsab'?"
Il se tourna naturellement vers celle qui avait parlé d'autorité responsable.
"Bon, mademoiselle - et pitié, ne me dites pas que c'est madame parce que ça briserait mon coeur de célibataire, Faut faire gaffe à ce que vous faites. Ca passe pour cette fois mais faut savoir que c'est pas bien de laisser les gosses jouer dehors au soleil, après ils ont des insolations et ça les rend malade. "
Un putain de renoi qui déboulait tout content dans cette histoire qui déjà s’annonçait particulièrement chiante. Non mais sérieux c'était bien la dernière fois qu'elle venait accepter un pareil rôle avec autant de boulets au mètre carré. D'un geste las elle décrocha le bandeau de sa patrie et le rangea dans sa poche. Elle n'était pas ici pour faire office de tourisme encore moins pour se taper les remarques d'un clodo à qui on avait donner un bandeau ou qu'il avait trouvé dans une brocante. Enfin tout ceci n'avait guère d'importance, massant son front à travers ses habits et sa toge l'adolescente entreprit de choisir la solution la plus adéquate. Et visiblement dans le cas présent, c'était important de choisir le ton et les mots. Trop de zones d'ombres comme les raisons et le pourquoi de la liberté d'un genin mais en y songeant mieux fallait il prévenir les autorités compétentes. Un séjour en prison pour ce jeune sot? A double tranchant, le risque d'un incident diplomatique ou la sécurité garantie. D'une main elle demanda la venue de deux gardes de l'autre elle pointa l'afro avec une moue plus dégouté qu'autre chose. Elle allait donc devoir gérer deux fronts, le début de la promotion en soit. Aucune importance encore une fois chaque chose en son temps.
-Toi je sais pas qui t'es mais tu vas vite retourner dans ton quartier ou je te jure que même le Konohajin ne verra pas pire spectacle et coutume qu'un massacre d'un concitoyen.
Une cigarette qui s'allume tandis que les gardes se rapprochent. Pendant ce temps elle continue de fumer, alors qu'elle retire les couches d'habits pour montrer son visage et la célèbre balafre sur son visage. Il voulait voir les coutumes locales? Pas de problèmes les Ketsueki étaient là pour ça. Son visage se transforma en un masque froid tandis que sa bouche s'ouvrit pour laisser sortir des longs filets de sang. L'art premier de son clan, les fins filets carmins formèrent des petites flaques. L'autre aurait pu prendre ça pour une blessure, jusqu'au moment ou de son petit doigt elle fit relever les flaques afin de former des flèches de sang. Elle se retourna dédaignant l'autre tandis que les projectiles sanguins sifflent aux côtés du jeune insolent. Il se prenait pour qui? Un simple genin n'avait rien à faire ici encore moins avec des demandes si précise. Cette histoire sentait le roussi de A à Z et la réputation déjà pas très bonne de l'enfant n'en prendrait pas un autre coup. Un des gardes vint lui annoncer la venue de Shinji, en espérant que ce bougre prendrait conscience de l'innocence de la Ketsueki dans cette faire. D'un ton froid elle retourna devant les lourdes portes en saluant les gardes pour leurs aide. Au moins eux étaient un minimum conscient du danger qui allait sans douter éclater. Son visage ne reflétait rien d'autre que de la nonchalance.
-Il semblerait que quelqu'un prenne le relais afin de mieux...t'aider pour tes demandes peu communes. En espérant qu'il ait plus de culture que moi sinon t'pas dans la merde. Ah et ton rang ne veut rien dire, un espion peut revêtir pleins de formes. On ne sait pas si tu as tué un genin pour prendre sa plaque.
Et en rigolant elle rentra derrière la vigie afin de mieux contempler l'approche de son camarade, elle jeta également une petit pierre sur le crane du black afin de prévenir son immense majesté des quartiers nords de Suna de reculer un tantinet. Le borgne était quelqu'un d'extravagant et honnêtement la fessée qu'il avait imposée à l'adolescente la relançait encore lorsqu'elle s'asseyait de temps en temps. Sacré personnage contre un genin particulier.
J'avais pas mal de choses à faire ces temps et c'est donc avec un certain agacement que j'appris qu'on me demandait aux portes. Pourquoi moi? Je n'avais aucun don pour la diplomatie et je venais de terminer mon tour de garde. De ce que je pu comprendre il s'agissait d'un soucis en rapport avec la présence d'un jeune genin de Konoha qui souhaitait entrer dans le village pour s'imprégner de la culture locale. Rien que ça! Qu'est-ce qu'il foutait si loin de chez lui ce gamin? Est-ce qu'à Konoha ils étaient libre de parcourir le monde comme ils le désiraient? Ça semblait étrange mais je ne connaissais pas grand chose de la politique des autres villages alors... pourquoi pas?
Je passai donc rapidement mon katana à mon dos avant de me diriger vers la voie illusionnée en me promettant de ne pas perdre trop de temps à régler cette histoire. J'allongeai mes jambes pour gagner en vitesse et me hissai sur le plateau supérieur des murailles afin de me faire une idée de la situation. Clope au bec, bras croisés, j'écoutai le résumé de la situation que me fit l'un des gardes. J'observai ensuite La et un Shinobi que je ne connaissais pas discuter avec le nouveau venu. Pour l'instant tout semblait aller plus ou moins bien jusqu'à ce que la Ketsueki se sente obligée de faire apparaître des flèches de sang et les faire siffler aux oreilles du visiteur. Je poussai un soupire las avant de me jeter du haut de la voie illusionnée pour me réceptionner sur mes deux jambes, un bras en appui contre le sable pour amortir le choc.
- "Je vois qu'il y a encore des gens moins doués que moi en diplomatie..." glissai à l'attention de La et de son comparse. "Je ne sais pas si je dois me réjouir ou au contraire en pleurer! Quoi qu'il en soit, La, tu recommences encore une fois ce genre de trucs sur un étranger qui ne se montre pas hostile et je t'éviscère pour de bon..."
Qu'elle prenne ma remarque au sérieux ou non, je m'en foutais complètement. Pareil pour l'image que l'on devait donner présentement à cet étranger... Il s'agissait avant tout d'éviter une guerre pour une simple visite d'un Konohajin aux portes de notre village. Je me redressai et glissai la main dans mes poches, la clope toujours vissée entre mes lèvres. Puis je fis quelques pas dans la direction de cet Akira avant de m'arrêter à un mètre de lui et le toiser de haut en bas avec indifférence. C'était un gamin, comme on me l'avait annoncé. C'était déjà un miracle qu'il ait survécu jusque ici sans se faire prendre par le désert. Mais bon, il y avait des chanceux partout...
- "C'est toi Akira alors hein?" demandai-je sans attendre vraiment de réponses. "Je vois..."
Je l'observai encore un instant avant de reprendre:
- "De ce qu'on m'a dit tu souhaites entrer dans le village pour t'imprégner de notre culture et la... visiter?" questionnai-je en haussant un sourcil dubitatif. "Le tout sans être en mission officielle pour Konoha ou avoir rendez-vous avec quelqu'un en particulier? Ça me rend... dubitatif!"
Je sortis l'une de mes mains de mes poches pour récupérer ma cigarette et l'écraser sur le sable avant d'allonger mon bras pour la ramasser et la glisser dans un petit étui. Ce faisant je repris la parole d'un ton neutre et tentant de faire mon possible pour ne pas me montrer désagréable.
- "Le soucis tu vois c'est que Suna est une base militaire, non un lieu touristique! Mais je crois que je ne t'apprends rien vu que tu sembles venir toi-même d'un village caché!" expliquai-je calmement. "Je trouve ça plutôt louable que tu veuilles découvrir notre culture malheureusement ce n'est pas ici que tu pourras la découvrir! Je suppose que tu dois avoir une carte avec toi aussi je te conseille de te rendre dans l'une des villes de notre pays si tu veux te familiariser avec notre nation! Pour autant tu ferais mieux de cacher ton bandeau car il existe encore des gens qui ont la rancœur tenace et qui n'ont pas oublié la guerre qui a déchiré nos nations il y a quelques années. Et sans vouloir te vexer être un gamin fais de toi une cible facile et ne t'assure pas la sécurité!"
Je fis apparaître un sceau duquel s'extirpa une gourde remplie d'eau que je récupérai avant de la lui tendre. J'attendis qu'il s'en saisisse ou qu'il refuse auquel cas je me conterais simplement de la jeter à ses pieds.
- "Ce que j'essaie de te dire c'est que tu n'es pas le bienvenue ici! Maintenant si tu as un document ou quoi que ce soit qui puisse prouver la bonne foi de ta visite et sa nécessité, je veux bien le prendre en considération. Dans le cas contraire je veux que tu aies quitté les lieux dans les deux minutes! J'espère avoir été assez clair car j'ai horreur de me répéter..."
Ce que j'exprimai assez clairement, je crois, en extirpant d'un mouvement leste mon katana de son fourreau. Je fis un instant briller sa lame au soleil avant d'en poser la tranche sur mon épaule avec nonchalance. Ceci fait je me rallumai une cigarette et en crachai la fumée en direction du ciel dénué de nuages de Kaze no Kuni avant de reporter mon attention sur le gamin. Est-ce qu'il comptait discuter? J'espère qu'il avait compris que ce n'était pas dans son intérêt. Mais pour l'instant je lui laissai le bénéfice du doute et attendit qu'il me présente un document expliquant sa présence ou sa participation à une mission pour Konoha. Dans le cas contraire il ne lui restait plus qu'à retourner d'où il venait...
HRP:
Salut, je m'incruste!
Alors comme expliqué dans le RP tu ne peux pas venir faire du tourisme à Suna, c'est malheureusement impossible vu les derniers événements inRP sur le forum. La politique du village est très stricte quant aux étrangers et les raisons que tu avances ne nous permettent pas de t'autoriser l'accès! C'est un peu comme si irl tu allais te présenter devant une base militaire en alerte pour leur dire que tu veux utiliser leurs toilettes! Bon la comparaison est pas top mais l'idée y est!
Elle gesticulait de manière assez étrange puis m'offrit un spectacle pour le moins épouvantable. Des filets noirs asticotaient tout autour de sa bouche, j'avais aussi tout le loisir d'observer sa balafre énorme et monstrueuse. J'inspire alors un grand coup pour mieux me focaliser sur l'essentiel, à vrai dire c'était assez déstabilisant. Un effet de masse agressive s'articula autour de moi comme si j'étais une proie parmi des prédateurs en lieu hostile. Je suis chez eux et la raison "officielle" avancée a plus l'apparence d'une blague, de mauvais goût certes.
Un homme approcha, c'était lui aussi un shinobi. Alors qu'il tâte le terrain en entamant un semblant de dialogue, je le regarde de bas en haut et lui prête une certaine attention pour satisfaire son ego, car je sais que tout Homme en a un, variable en taille selon l'individu. Il me semblait plus mature et réfléchi que ses compagnons, mais je n'aime pas me rassurer trop vite au sujet de mes interlocuteur. Peut être a-t-il enfoui sous ses vêtements une marque encore plus démoniaque que la dénommée La, ou bien avait il un esprit plus méchant par quelques égard que l'Homme a la peau foncée comme la boue.
Je plisse les yeux, toujours si fatigué, je ressens partout dans mon corps les tiraillements désagréables des muscles engourdis sous ma chair. Pour décrire cette sensation, si commune à ceux qui connaissent l'effort, on a rarement assez de mot. J'ai faim, et monstrueusement soif après cette traversée du désert. Comme un symbole, c'est lorsque je rêve d'une goutte ou deux de cette eau si pure qui créé la vie qu'il invoque une petite gourde. Il me la tendit, j'étais assez faible pour accepter sans me poser de question sur sa contenance. Naïf sans doute, pourtant je sens une bonté d'âme certaine enfouie dans le coeur de celui-ci.
Une voix féminine mature chante encore dans ma tête. Moi, toujours accompagné de chants et de cris, de paroles que je ne connaissais pas. La fatigue me fait tourner de l'oeil un peu, cette voix féminine semble m'annoncer le départ d'un long voyage, et pourtant j'ai déjà accompli un très dur, très long périple... Secouant la tête, réceptionnant les mèches grasses de mes cheveux sombres sur le front, je bois à pleine gorgée. La vitalité nouvelle de cette soif éteinte me donne assez d'énergie et d'audace pour lui répondre et tenter de dévoiler pleinement les cartes de mon jeu.
-Merci pour cette eau. A vrai dire, je n'ai pas été tout à fait franc avec vous. Mon but premier est bien de parcourir le pays en touriste, mais je suis venu ici à Suna pour rencontrer le Kazekage. Je m'incline devant vous pour transmettre le message, elle sera libre de me refuser cette entrevue. Je n'ai ni la capacité ni l'ambition de l'attaquer, je souhaite juste la rencontrer pour lui parler d'un ermite qui vit ici, au pays du vent. Je sais qu'elle acceptera de me recevoir en connaissance du nom qui m'apporte ici au gré du temps, dites lui simplement que Teichiro concerne ma venue.
Et comme si je n'avais pas été assez poli, assez rabaissé et courtois, je termine en pliant les genoux le front sur le sol sableux. La sueur salée dont mon visage était imprégnée se séchait au contact des poussières multiples d'ici. Fermant les yeux, je ne pus m'empêcher d'y croire plein d'espoir.
-Je vous en prie, faites simplement parvenir ma requête. Je peux laisser toutes les armes que j'ai, même mon bandeau en guise de paix.
Non, il ne comptait pas partir. Et en plus de ça il avait avoir menti! Ou plutôt omis de nous éclairer sur un point qui avait toute son importance: il voulait rencontrer la Kage, rien que ça... Je ne savais pas vraiment s'il se foutait de moi ou non à vrai dire! Dans le doute je tournai le regard vers l'un des senseurs qui parsemaient les remparts pour recueillir ses impressions. Il me fit un signe positif de la tête et je reportai mon attention sur le gamin en lâchant un soupire d'impatience. Puis d'un mouvement leste de mon katana je tranchai sa gourde qui déversa son contenu sur le sable, l'humectant brièvement avant de s'évaporer peu à peu.
- "Ça c'est pour avoir caché la raison réelle de ta visite..." expliquai-je en haussant les épaules. "J'espère pour toi que tu n'as pas d'autres choses à cacher car la prochaine fois ce n'est pas une gourde que je trancherai mais ta gorge!
La gamin était à présent prosterné sur le sable et ça eut le don de me mettre mal à l'aise. Il semblait vraiment tenir à rencontrer Zanshi et à en apprendre plus et c'est ce qui me retint de me montrer plus violent que nécessaire. Je poussai un second soupire avant de le saisir par le col et le redresser sur ses jambes sans délicatesse:
- "Garde ça pour lorsque tu devras implorer pour ta vie! Essaie au moins de garder ta dignité..."
Je fis signe à deux gardes pour qu'ils viennent flanquer le visiteur tandis que je faisais apparaître de quoi écrire à l'aide d'un autre sceau. Je griffonnai rapidement quelques mots sur un parchemin et me relu rapidement:
Pour Habachie Zanchie
Sènseille,
Un Génine c'es praisanter o paurtes an demmandan a vous vouar! Il voeux vou parlet au sujè du laigendère Té-chi-ro et souéte s'antre tenir avek vous a se cujet! Devon nou lui otorizé l'axès ou au contrère le reffoulè?
Je le gharde a vu et aten votre raiponce!
Cordialeumant, Shinji
ps. Il a cachet le vré bute de sa vizite la preumière fouas k'il a étè kestioné!
Ceci fait j'envoyai l'un des soldats porter la missive tout en gardant effectivement à l'oeil le gamin et en faisant les cent pas autours de lui. Il devait souffrir de la chaleur et il aurait certainement à nouveau soif mais je m'en foutais complètement. Il devait apprendre qu'il n'était pas souhaitable de cacher ses réelles intentions aux portes d'un village et ça lui servirait de leçon pour la suite si toutefois il survivait à sa visite. Quelques dizaines de minutes plus tard nous reçûmes une réponse de la même manière, c'est à dire grâce à l'un des soldats. Je décachetai la lettre et la parcourut rapidement avant de la présenter à cet Akira:
Pour Shinji
Je n'ai pas le temps de m'entretenir avec vous, mais je peux cependant vous affirmer que je ne peux rien vous apprendre sur Teichiro. Je ne le connaissais pas assez.
Cordialement, Godaime Kazekage Habashi Zanshi
Et voila, j'avais sûrement gagné une dictée en prime à cause de mon orthographe! Bordel! J'espère que le visiteur se rendait compte dans quel pétrin il m'avait mis avec sa demande que j'avais bien voulu transmettre. Quoi qu'il en soit la réponse était claire et nette et je n'avais donc guère le choix:
- "Voila, tu as ta réponse!" glissai-je sur un ton neutre. "Maintenant tu sais ce qu'il te reste à faire!"
Je lui indiquai d'un mouvement de la main l'étendue désertique dans son dos comme pour lui confirmer qu'il devait s'en aller. Si j'étais lui je me préoccuperais davantage de ma survie que d'une personne disparue depuis longtemps même s'il devait avoir ses raisons de tenter d'en apprendre plus à ce sujet. Mais elles ne me concernait pas et, à nouveau, je m'en foutais...
HRP:
J'ai vu avec Zanshi pour la réponse négative, je n'invente rien!
Une petite promenade ne me ferait en aucun cas du mal. Bah, ouais je vous l'accorde, sous un soleil de plomb tel que celui de Suna il n'y a rien d'une promenade revigorante parmi ces innombrables grains de poussière, mais que voulez-vous, c'est bien mon village, non? J'avais enfoui mes deux mains dans mes poches passant non loin de la célèbre Voie illusionnée et mes yeux fixaient le sol tandis que je prenais un malin plaisir à soulever la poussière de mes bottes à chaque pas. Le vent balayait la poussière et l'emportait derrière moi, je souriais inconsciemment. Soudain, je commençais à entendre des voix, une discussion avait pris naissance non loin de là et ceci, entre plusieurs personnes. Mon ouïe me servit alors de guide car je ne les voyais pas encore et je brûlais déjà d'impatience de pouvoir capter pleinement toute la conversation, ma curiosité dépassait les bornes là. Je m'approchais un peu quand je vis exactement quatre personnes, enfin si ma vue ne me jouait pas des tours comme à l'accoutumé. Petit à petit, je me rapprochais d'eux, essayant tant bien que mal de ne pas me faire repérer. C'était chose facile, ou du moins, ce que je croyais. Je me tenais à une distance adéquate pour pouvoir écouter la conversation.
Je saisissais chaque phrase comme s'il s'agissait de mon intérêt personnel, pourtant il n'y avait rien de bien fameux à écouter. Je me demandais d'ou venait cet afro, c'est bien la première fois que je le voyais au village. Ensuite il y avait ce visiteur. Ce soi-disant ninja de Konoha qui adoptait un langage plutôt respectueux envers la "moche au visage fissuré".
Fallait qu'il s'amène celui-là ! Un autre fit son apparition et je plissais progressivement les yeux afin de distinguer qui c'était. C'était forcément un haut gradé mais sa façon d'aborder le sujet était juste wow ! Pas de salutations, ni de présentation, ou du moins un hochement de tête, pas même un signe de la main. Et son style ténébreux ne me disait rien qu'y vaille. Mais en tant que simple genin, je ne faisais qu'observer, tout simplement.
La conversation pris une tournure beaucoup plus sévère dès son apparition. Il était précis dans ses informations. Je restais là, et j'écoutais la réponse du visiteur qui fut un peu trop longue à mon gout. Mais bon, sa requête ne fut pas acceptée et l'homme à la clope lui fit signe de rentrer chez lui d'un signe de main en pointant la route au beau milieu du désert. Il avait le don de bien recevoir les visiteurs à Suna celui-là, franchement. Il arriva même à menaçer le pov' type qui apparemment ne comptait pas réagir. Je l'aurais remis à sa place moi personnellement, je le jure bien qu'il possède un rang beaucoup plus élevé que moi, ignoble genin. Mais je ne pense pas que l'irrespect verbal ait besoin d'un quelconque niveau pour être appliqué.
-Très bien éduqué...
Une remarque que je fis à haute voix tout en tournant le dos. Rien de bien intéressant. Je poussai un léger soupir en reprenant ma route tranquillement, destination encore inconnue.
![Un galet qu'amène le désert [RP libre aux portes de Suna] Suna](https://2img.net/h/img3.wikia.nocookie.net/__cb20110130202649/naruto/fr/images/a/a5/Suna.jpg)
