Une autre journée, une autre patrouille mais bizarrement toujours la même chose. Je commençais à vraiment croire que le rôle de responsable de la garde de la porte me revenait tant j'étais toujours le premier averti des choses qui s'y passaient, sans compter le fait que j'y étais tout le temps dévolu. Encore aujourd'hui on vint me prévenir de quelque chose, un shinobi qui approchait. Selon les informations il s'agissait de Kibō... Lui... J'étais vraiment obligé d'intervenir ? Je fixais mon coéquipier de garde, qui savait presque tout de moi et qui me regardait alors en rigolant, je ne pouvais pas le voir ce Rêveur, j'avais essayé mais impossible, et le voilà désormais qu'il revenait comme une fleur, son voyage avait dû être un parfait échec hum... Ce pourrait donc être intéressant !

Je m'équipais avec mes vêtements habituels et plaçais la poignée de mon katana dans mon dos au niveau de ma taille, la lame grâce à mon fuînjutsu n'était pas sortit. Je me regardais dans le miroir de mon casier lorsque je refermai celui ci, je soupirais et baissais le regard, j'étais obligé d'être méchant avec lui ? Si il s'était vraiment mangé un refus de la part de sa dulcinée, il n'avait guère besoin de ma méchanceté. Après tout j'avais un honneur et abattre un homme blessé ne rentrait pas dans mes capacités.

Je partais en direction de la porte, prenant soin de n'être vu de personne et là je pu apercevoir son physique atypique pour le village, ses cheveux blancs étaient un gage de sureté. Pourtant quelque chose clochait, il n'était pas lui même. Il avait cette démarche particulière qui le trahissait, était-ce bien Kibō ? J'exécutais comme à mon habitude un Shunshin pour apparaitre devant le visiteur, main sur la hampe de mon arme, le sceau se déclencha et ma lame apparue. Je fixais ce garçon détruit, c'était lui mais son âme semblait totalement absente, il ne dégageait pas cet espoir et cette chaleur qui m'énervait profondément... Avec la dernière guerre, sa mésaventure et autre, était-il redevenu raisonnable sur ses volontés ?

- Bon retour chez toi... Qu'est-ce qui ne va pas collègue ?

Je lâchais mon arme, la lame disparue et je montrais le bureau des entrées du village de mon bras tendu, en l'invitant à s'y rendre. Je n'osais pas commencer la moindre conversation. Tout au plus une fois arrivé dans le bureau, je lui montrais les papiers à signer un à un avant de lui remettre une demande de rapport qu'il devait adresser le plus vite possible à un gradé. Je continuais de la fixer du regard, pas avec mon air habituel, je ne voulais pas le démoraliser plus qu'il ne l'était déjà.

Je m'asseyais en attendant ce qu'il avait à me raconter, je ne rajoutais absolument rien, c'était à lui d'engager la conversation à ce moment précis, pas à moi. Si il ne voulait pas en parler, alors je ne le pousserais pas à le faire.