Aokiji avait la tête dans les nuages ces jours-ci. En effet, il venait d’être promu Bras Droit de l’Oda. Oui, rien que ça. Une nomination à laquelle, il faut se l’avouer, ne s’attendait pas le jeune Samui. Il était loin de s’imaginer que son Capitaine avait une telle confiance à son égard. Depuis plusieurs mois déjà, il encaissait les coups que celui-ci lui assénait, aussi bien au sens figuré qu’au sens littéral du terme. Le Chûnin ne comptait plus les séjours à l’hôpital, ni les fois où il rentrait chez lui couvert de bleus après un entrainement avec Kakeshuou. Malgré la douleur, Aokiji avait persévéré et il en était le premier surpris. Pourquoi s’attachait-il autant à son ainée ? Il avait tout ce qu’on pouvait détester chez un enseignant. Aucune empathie, une sévérité exacerbée et un ego surdimensionné. En effet, le vieil homme était loin d’être le pédagogue du siècle, pourtant Aokiji s’entêtait à le garder comme Senseï. Peut-être aimait-il tout simplement souffrir ? Non. C’était beaucoup plus subtil que ça. En analysant le sujet sous un autre angle, le jeune homme s’était rendu compte qu’en fait, Kakeshuou était le seul membre de son clan à lui porter une certaine attention. Bien entendu, celle-ci était pour le moins atypique, mais bizarrement, cela convenait au nouveau Bras Droit de l’Oda. Il pouvait sans prétention aujourd’hui, considéré son Maître comme un membre de sa famille, une alternative à la figure paternelle qu’il avait perdu il y a plusieurs années de cela.
Pour en revenir à des choses beaucoup plus concrètes, Aokiji avait été appelé à l’entrée principale du Shozaichi pour accueillir un individu ayant émis le souhait de rejoindre les rangs de l’Alliance. Selon le dossier que lui avaient transmis les agents du Jôhô aux portes, il s’agissait d’une jeune femme du nom d’Aru. Oui, tout simplement Aru. Le nom de cette personne importait peu au Samui. Le rapport précisait que la konoichi avait été jugé sans danger et donc favorable à un éventuel enrôlement au sein de leurs rangs. Alala… Il se rappelait de la première fois que lui aussi avait été accueilli aux portes par la jeune Yuki. Elle s’était occupée de toutes les démarches et maintenant c’était aujourd’hui à Aokiji d’endosser à son tour cette casquette.
Dossier en main, le Chûnin quitta donc son nouveau bureau dans le Palais du Triumvirat et prit la direction des imposantes portes en marbre de la capitale. Arrivé sur place, un des officiers lui pointa la jeune femme en question. Sur le moment, le Samui fut assez surpris. L’inconnue présentait une plastique de rêve, très bien mis en valeur par ses vêtements. Etait-ce un test ? Etait-ce Kakeshuou ou même Len qui avait envoyé cette magnifique demoiselle afin d’évaluer ses capacités à rester professionnel en toute circonstance ? Enfin bref. Aokiji prit donc un air sérieux et s’avança vers la konoichi afin d’entamer la procédure.
« Bonjour mademoiselle… Hum… Aru ? Je me présente, je suis Samui Aokiji, Chûnin et Bras Droit de l’Oda. Je lis ici que vous souhaitez rejoindre les forces de l’Alliance. Intéressant. Je serais votre interlocuteur désormais. Mais avant toute chose, d’où venez-vous et qu’est-ce qui vous amène aux portes de notre belle cité ? »
Le Samui avait un ton ferme et affirmé. Il prenait son nouveau poste au sérieux. Il n’allait pas laisser une femme, aussi séduisante soit-elle, compromettre son travail.
Il n'y avait rien, mais absolument rien que Shin'nosuke n'aurait pas fait pour être dans les petits papiers de sa fille chérie à qui il tenait plus qu'à la prunelle de ses yeux. Voilà pourquoi, il avait pris la peine de revenir sur sa décision d'avant, ce qui n'avait pas manqué de surprendre et d'impressionner Shizuka. Depuis le temps qu'elle connaissait Shin'nosuke, elle ne l'avait jamais vu faire une chose pareille. Finalement après maintes discussions, l'homme avait fini par accéder à l'étrange requête de sa fille qui lui avait demandé, quelques temps auparavant, s'ils pouvaient rejoindre le Shûkai. En voilà une pensée qui ne séduisait nullement le jeune père, ce dernier n'avait qu'une idée en tête : protéger sa chère fille de tout risque litigieux. Pour lui, il était clair qu'il ne pouvait parvenir à faire cela que dans un lieu loin de toute conflagration, en somme un endroit éloigné de la juridiction shinobi. Il s'était résigné à trouver cet endroit pour le bien d'Aru q'uil voulait voir s'épanouir telle une magnifique fleur. Il ne voulait plus la voir verser de larmes, en tout pas comme celles qu'elle avait versé le jour où elle avait appris la mort de sa mère, Suzuka. En conclusion, Shin'nosuke devenu doucereux, il prit la route en compagnie de sa fille et de la jeune sœur de sa défunte épouse, Shizuka.
Après quelques jours de promenades intermittents, où ils s'arrêtèrent assez régulièrement et prirent le temps d'analyser les lieux avoisinants le Sozaichi, nos trois aventuriers se présentèrent aux portes de l'alliance. Avant qu'ils ne se montrent devant les officiers s'occupant de garder l'entrée, Shin'nosuke prit brutalement Aru par la main pour lui parler en tête-à-tête. Ayant été surprise par l'attitude particulière de son père, la flavescente écarquilla tout d'abord les yeux puis se mit à le dévisager lorsqu'ils furent immobiles.
« - Ne me dis pas que tu veux rebrousser chemin maintenant, papa ? », lâcha-t-elle en gonflant ses joues.
Avant de répondre quoi que ce soit à sa fille, Shin'nosuke prit une grande inspiration et lâcha la main d'Aru. Dans la minute qui suivit, son visage qui était précédemment acrimonieux, devint doux. Contemplant sa fille avec délicatesse, le jeune papa approcha sa main de sa tête pour finir par la placer au-dessus de sa chevelure, qu'il caressa subtilement.
« - Je sais bien que tu n'es plus cette petite fille effarouchée que Suzuka et moi avions recueillie, il descendit sa main le long de son visage pour la poser contre sa joue. Tu as bien grandi, l'époque où tu étais une fillette pourvue d'appréhension est bien révolue. Plus que n'importe qui d'autre, je sais que désormais tu es...une jeune femme extraordinaire, possédant beaucoup de qualités...Je sais tout cela, mais vois-tu, étant ton père je... »
Ne laissant pas le temps à son père de terminer sa phrase, Aru lui sauta vigoureusement au cou et l'entoura de ses bras. Ce geste déconcerta un peu Shin'nosuke, qui à son tour écouta les mots de sa fille qui le rassura en lui disant que quel que sera leur avenir, elle continuerait à être sa petite fille chérie et que rien ni personne ne changerait cela. Après ces quelques instants d’émotivité, Aru, Shin'nosuke et Shizuka se présentèrent aux portes du Sozaichi. Shin'nosuke fut le premier à prendre la parole, il expliqua qu'ils étaient venus là car ils souhaitaient rejoindre l'alliance et qu'ils étaient anciennement des Kirijins. Subséquemment, ce fut au tour d'Aru de s'exprimer sur ses motivations qui furent des plus primitives pour une personne de son âge. Les conflits perpétuels, la demoiselle n'en voulait plus, mais elle ne voulait pas rester les bras croisés pendant que les autres allaient au front. Si le monde devait changer, autant qu'elle y mette sa contribution. Voilà un but assez élémentaire néanmoins celui-ci était louable aux yeux de la belle qui voulait à tout prix se battre pour une cause, quelle que soit sa nature. Pour l'instant, Aru trouvait que celle du Shûkai n'était pas si négligeable. Après à avoir si elle allait rester là pour le restant de sa vie, il n'y avait que l'avenir qui pouvait le préciser.
Tandis qu'ils conversaient avec un des officiers, un autre personnage, visiblement plus important, apparut. Celui-ci, se présenta auprès d'Aru, qui se tourna au moment où elle discerna son nom. Dès qu'elle fit ceci, la blonde se retrouva nez-a-nez avec un jeune homme dont l’apparence aurait fait chavirer n'importe quelle demoiselle au cœur sensible. Il avait des yeux d'une couleur vermeille, rappelant la teinture de ce liquide coulant dans les veines. Aru qui fut immédiatement fascinée prit le temps de bien examiner les captivantes prunelles grenats du jeune homme, elles étaient aussi étincelantes qu'un rubis. Ce fut ensuite sur la chevelure dorée du jeune homme que se posèrent les yeux d'Aru, qui manifestement avait l'esprit plus accaparé par les yeux de son interlocuteur que par ce que ce dernier disait. Le jeune homme armé d'un air appliqué ainsi que d'une assurance étanche à toute épreuve, était tout à fait le type d'homme qu'Aru prenait plaisir à contrarier sans méchanceté, voilà pourquoi la jeune femme perdit tous ses moyens lorsque ses yeux se posèrent sur les siens. Ce n'est que lorsque sa tante, la poussa gentiment, qu'Aru reprit une posture bienséante.
« - Tout le plaisir est pour moi Aokiji-san, dit-elle après s'être éclairci la voix, je vous remercie de vous être déplacé jusqu'ici. Je parlerais pour nous trois, annonça-t-elle d'une voix impassible en effectuant un pas en avant. Mon père et ma tante ici présents, elle désigna du doigt Shin'nosuke et Shizuka qui n'étaient pas loin, ainsi que moi-même souhaitons effectivement rejoindre l'alliance. Nous résidions auparavant à Kiri et lorsque le village a été détruit, comme pas mal de Kirijins nous avons été ébranlés...Enfin, si nous sommes ici aujourd'hui c'est parce que nous voulons apporter, ne serait-ce qu'un soupçon de paix au monde. À moins que nous nous soyons trompés de lieu, il me semble qu'au sein de votre cité cela est une chose qu'il nous est possible de voir se réaliser. N'est-ce pas mon cher Aokiji ? »
Parler d'une voix claire, remplie d'assurance, afin de ne pas passer pour une simplette, voilà ce qu'Aru avait en tête de faire. Elle voulait donner d'elle l'image d'une femme avertie.
Samui Aokiji
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D’anciens Kirijins ? Même si plus d’une année entière s’était écoulée depuis la destruction du village caché de Brume, cela faisait plaisir à Aokiji qu’il y ait encore des survivants qui souhaitaient rejoindre les forces de l’Alliance. Le Samui salua d’un signe de la tête les parents de la jeune femme alors qu’un officier du Jôhô vint lui remettre en main un rapport sur cette petite famille. Tout en écoutant son interlocutrice, le jeune homme parcourut rapidement le bout de papier. Il n’y avait rien de particulier à signaler, ces gens pouvaient donc être autorisés à entrer dans la cité. Une fois la jolie blonde terminée, Aokiji lui répondit immédiatement. Ils avaient surement dû faire un long voyage, cela ne servait à rien de les faire poiroter davantage.
« Tout à fait Aru-san. Je vois que vous êtes en règles, je vais donc vous demandez de me suivre dans mon bureau. Nous avons quelques documents administratifs à remplir concernant votre intégration, mais également votre futur logement. Vu que semblez avoir fait un long voyage jusqu’ici, je suppose que vous souhaitez surement reposer. Ce que je vous propose, c’est qu’un officier conduise votre père et votre tante dans votre nouvelle résidence, tandis que nous nous occupons des autres formalités. Cela vous convient ? »
Tout le monde sembla plutôt d’accord, même si le père d’Aru semblait assez dubitatif. Il est vrai que voir sa fille partir seul avec un inconnu ne devait pas forcément lui plaire. De plus, vu le physique de la jeune femme, les prétendants devaient faire la queue devant leur porte. Le pauvre. Il n’avait pas grand-chose à craindre cependant. Aokiji était un gentleman et était tout de même un tant soit peu professionnel. Il n’allait quand même pas fricoter avec la blonde dès leur première rencontre.
Ils laissèrent donc les deux parents et s’engouffrèrent alors dans l’immense cité. Longeant l’avenue principale, ils avaient en face l’impressionnant Palais du Triumvirat qui surplombait la capitale. Il s’agissait de leur destination finale, mais pour le moment, Aokiji s’improvisa guide touristique. Monuments, coins branchés, le Samui tentait de mettre la jeune femme à l’aise, histoire qu’elle se familiarise avec cette ville qui allait très bientôt devenir sa nouvelle maison. Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent enfin au pied du Palais. Le Samui se dirigea donc très vite vers les quartiers de l’Oda, plus précisément dans son bureau.
Le bureau était une pièce très spacieuse, remplie de livres en tout genre faisait passer celui pour une bibliothèque privée. Aokiji invita donc Aru à prendre place dans l’un des fauteuils et il en fit de même. Cherchant dans le tiroir du meuble, le Samui sortit une pile de papiers que la jeune femme devait donc remplir.
« Bon, pendant que tu me remplis ça, j’aimerais tout de même te demander, que sais-tu du Shûkai et que souhaiterais-tu savoir ? Vu que nous sommes tous les deux ici, autant rendre ce moment agréable… »
Qu’est-ce qu’il lui avait pris de dire une chose pareil ? Elle allait le prendre pour un obsédé ! En réalité, il n’y avait aucune connotation sexuelle. Il voulait juste dire que remplir de la paperasse n’était jamais très agréable, c’était pour cela qu’il tentait de détendre l’atmosphère.
Il n'y avait pas à dire, Aokiji était un jeune homme très accommodant. Tout à fait le genre d'homme que Shin'nosuke n'aimait pas voir traîner autour de sa fille, qu'il savait très expansive pour des besoins stratégiques. Il n'était d'ailleurs pas très d'accord sur cette façon que sa fille avait d'agir mais sachant qu'il s'agissait-là de la signature de feu son épouse, il ne pouvait qu'accepter qu'Aru agisse de la sorte. À l'inverse de son père Aru, elle se serait volontiers laisser attendrir par son aîné et aurait gracieusement passé le reste de sa journée en sa compagnie à converser de tout ce qu'il affectionnait histoire qu'elle puisse savoir quel genre d'homme se cachait derrière ce visage si attractif. Il était séduisant, la belle flavescente se devait de le reconnaître, néanmoins comme elle l'avait déjà appris, le physique ne faisait pas tout. Malgré le fait que son esprit gambergeait ici et là, Aru écouta tout de même tous les propos du jeune Samui à qui elle présenta sa petite famille.
Par la suite, la demoiselle exposa leurs modestes desseins à tous les trois. Ils étaient loin d'être subjectifs néanmoins la belle espérait que le jeune homme les retiendrait. Après qu'Aru ait exposé leurs motivations, un homme vint tendre un dossier à Aokiji. Ce dernier le parcourut avant de se tourner vers la demoiselle à la chevelure dorée pour tout d'abord lui annoncer qu'ils étaient en règle avant de lui demander de le suivre dans son bureau. À cette phrase, Shin'nosuke faillit émettre une objection, heureusement Shizuka intervint assez rapidement pour lui retenir le bras, qui était déjà placé sur le fourreau du sabre qu'il portait. Aru qui avait le dos tourné et faisait face à Aokiji, ne se douta pas de cette scène-ci. Le jeune homme poursuivit son discours, il proposa ensuite qu'un officier conduise Shizuka et Shin'nosuke dans la résidence qu'ils allaient occuper tandis qu'Aru et lui aillaient s'occuper d'autres formalités.
Aru fut la première à hocher la tête en signe d'acquiescement. Shizuka aussi était d'accord avec la proposition d'Aokiji, Shin'nosuke quant à lui c'était autre chose. Avant d'accompagner Aokiji comme c'était convenu à son bureau pour remplir la paperasse, Aru fit un bisou à sa tante et à son père. Ce dernier assez bougon, étreint fortement sa fille en foudroyant du regard le jeune Samui. Si ses yeux avaient été un fusil, il l'aurait sans aucun doute assassiné sur le coup. Après Aru salua une dernière fois ses proches. Ensuite l'officier en charge d'accompagner Shin'nosuke et Shizuka à leur nouveau domicile leur demanda de bien vouloir le suivre. N'étant pas enchanté d'être ainsi séparé de sa fille, le jeune papa s'attarda un peu pour ronchonner.
« - S'il touche ne serait-ce qu'à un cheveu de ma fille, il aura affaire à mon sabre, celui-là ! - Arrête donc avec ça Shin, Ao ne va rien faire à ta fille. Quand bien même si c'était le cas, je te signale qu'elle a dix huit ans et donc, elle est majeure ! - Mais comment peux-tu dire une chose pareille, Shizuka ?!!, demanda Shin'nosuke, totalement consterné par la façon de parler de sa belle sœur. Il s'agit de ta nièce, je te rappelle, tu devrais être un peu plus préoccupée que ça ! - Je comprends parfaitement tes inquiétudes, mais là il n'y a pas besoin de faire un cinéma. Allez viens, on y va ! Il faut les laisser tranquille, maintenant. »
Sur ces mots, Shizuka entraîna Shin'nosuke contre son gré. Pendant ce temps, Aru qui était en compagnie d'Aokiji et qui avait entendu une partie de la conversation de sa tante et de son père, se mit à rougir. Était-ce l'endroit pour parler de ce genre de chose ? Elle espérait de tout son cœur qu'Aokiji n'ait pas fait attention à cette conversation saugrenue. Reprenant une attitude décente, Aru s'éclaircit un peu la voix en continuant à suivre Aokiji dans les recoins du Sozaichi. Ils longèrent tout d'abord une avenue depuis lequel on pouvait admirer une magnifique et impressionnante bâtisse qui dominait tous les autres. Ce devait être un bâtiment très important, si non il ne serait pas aussi impressionnant, se dit Aru en l'admirant. Pensant qu'ils se dirigeaient vers le somptueux lieu, Aru fut surprise qu'Aokiji endosse le rôle d'un accompagnateur de voyages. La demoiselle fut comblée que le jeune homme fasse une telle chose. C'est vrai, vu son statut, il n'était pas obligé de faire cela. Il aurait tout aussi bien pu, comme il l'avait dit tantôt, l'emmener directement à son bureau pour lui faire remplir ce qu'il voulait et la laisser se débrouiller pour le reste.
Manifestement, Aokiji n'était pas aussi paperassier qu'Aru se l'était imaginée. Voici une facette qui ne déplaisait pas à la flavescente. Après quelques instants de balade, nos deux condisciples arrivèrent aux pieds du grand bâtiment qu'Aru admirait tantôt. Le jeune Samui conduit la jeune femme jusqu'à l'endroit où était situé, ce qui semblait être son bureau. Une pièce très vaste, rempli de nombreux manuscrits. Sans doute Aokiji aimait-il beaucoup lire ? Aru laissa son regard parcourir avec curiosité l'ensemble de la pièce avant de se tourner vers son convive qui l'invitait à prendre place sur un fauteuil alors que lui en faisait autant. Prenant place, la flavescente vit le jeune homme sortir du meuble d'un tiroir, une pile de papiers, qu'elle allait certainement devoir remplir. Par la suite, le jeune Samui alla directement à l'essentiel. Lorsqu'il s'adressa à Aru, cette dernière eut l'impression qu'une barrière avait été franchie sans qu'elle ne s'en rende compte. Était-ce dû au fait qu'ils avaient passé un moment ensemble à explorer les nombreux quartiers du Sozaichi ? Était-ce pour ça, qu'il l'avait tutoyé maintenant qu'ils étaient en tête-à-tête ?
Aru était très curieuse et alors qu'elle continuait à se poser nombreuses questions, Aokiji lui demanda ce qu'elle savait du Shûkai ainsi que ce qu'elle souhaitait connaître. Il termina sa phrase d'une manière surprenante qui ne manqua pas d’interpeller la demoiselle. "Vu que nous sommes tous les deux ici, autant rendre ce moment agréable.." Que voulait-il dire par là ? Était-ce une invitation à la débauche ? Probablement pas, Aru ayant eut un petit aperçu du genre d'homme qu'était Aokiji, il y'avait fort à parier que cette phrase n'avait aucune connotation passionnelle. Il était bien trop réfléchi donc il n'y avait pas de chance à ce que ce soit une invitation salace. Quoi qu'il en soit avant de répondre aux interrogations du jeune homme, la flavescente se rapprocha du bureau et mit sa poitrine ou plutôt son décolleté en avant. Prenant ainsi une pose totalement indécente, ceci n'était évidemment pas fait pour provoquer malgré les apparences.
« - Pour vous dire la vérité, mon cher Aokiji, je ne sais strictement rien sur le Shûkai. Jusqu'ici je n'ai eu que des informations très vagues, rien de bien clair en somme. De ce fait, je comptais sur vous pour m'apporter les éléments nécessaires qui pourraient me permettre de parfaitement comprendre en quoi consiste cette alliance qui a été formée par nombreux villages ninjas ? Et dans quel but cette alliance-t-elle vraiment été créé ? »
Samui Aokiji
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La jeune femme sembla avoir pris Aokiji au mot. Alors qu’elle prit une pose des plus subjectives, exposant son opulente poitrine aux yeux du Samui, ce dernier pouvait sentir une certaine chaleur monter en lui. Il ne put s’empêcher de poser les yeux sur les atouts féminins d’Aru et qui pouvait le blâmer ? La blonde était de toute évidence une séductrice, que cela soit volontaire ou non, un homme normalement constitué ne pouvait pas rester de marbre face à une telle plastique. Le Chûnin tenta tout de même de ne pas se montrer trop insistant, même si son alter-égo pervers lui criait de bondir sur la nouvelle arrivante et lui déchirer ses vêtements. Il avait déjà une petite amie après tout ! Du moins, en quelque sorte… Enfin bref, Aokiji releva donc assez vite les yeux pour les plonger dans les yeux ambrés de la blonde. Malheureusement pour le jeune homme, le regard de son interlocutrice était tout aussi séduisant que son physique. Il se trouvait dans une situation assez embarrassante. Il devait se ressaisir alors que son visage tournait légèrement au rouge.
« Ahem ahem… Alors, ne t’en fait pas, je vais éclairer ta lanterne. Le Shûkai est une alliance entre plusieurs pays neutres. Parmi les adhérents on peut compter de nombreux pays tels que celui de la Terre où nous nous trouvons actuellement, celui de l’Herbe, des Oiseaux, de la Cascade et enfin de la Neige. Le but principal de cette alliance est de maintenir la paix, dans un premier temps au sein des pays membres, mais plus globalement, dans tout le monde shinobi. »
Aokiji avait repris son sérieux. Il marqua donc un temps d’arrêt et prit un ton beaucoup plus solennel.
« Le Shûkai est régie par trois institutions, chacune ayant une tâche propre et dirigée par un Capitaine. Il y a donc le Buki, qui peut être considéré comme le bras armé de l’Alliance. Le Jôhô, section chargé de la récolte d’informations. Et enfin l’Oda, charger de maintenir l’ordre au sein de l’Alliance. »
Le Samui pivota légèrement afin de montrer son brassard à la jeune femme. Sur le bout de tissu de couleur rouge vif, on pouvait lire l’inscription « Oda ».
« Comme tu peux le lire ici, j’appartiens à cette dernière section. Je suis actuellement le bras droit du Capitaine Samui Kakeshuou. Je suis chargé de le seconder afin que la justice soit respectée sur nos terres. »
Aru semblait avoir terminé le remplissage du formulaire. Aokiji le récupéra donc et le plaça de suite sur une des nombreuses piles de papier qui s’agglutinaient sur son bureau. Ils en avaient donc terminé ? Non, pas tout à fait. Quelque chose l’intriguait et il voulait mettre le doigt dessus avant de laisser la nouvelle arrivante partir.
« J’espère avoir répondu à tes attentes. Alors, t’ai-je bien vendu le Shûkai ? »
Aokiji utilisa un ton moqueur. Il voulait décocher un sourire à la jeune femme. Etait-ce de la séduction ? Il n’en était pas sûr, mais il ne pouvait nier que la compagnie de la blonde n’était pas désagréable. Il s’inclina donc légèrement vers elle, et le regard plongé dans le sien il l’interrogea sur un autre point.
« Si je ne me trompe pas, tu es bien une shinobi ? Serais-tu intéressée par l’idée de rejoindre nos rangs ? »
La demande était claire. Même si la jeune femme semblait chercher initialement un refuge pour elle et sa famille, rien ne l’empêchait d’œuvrer pour le Shûkai.
Aru n'aurait guère était contre un peu d'égarement ou autre en compagnie du jeune Samui. Il dégageait quelque chose qui émoustillait énormément sa personne. Mais là n'était pas la question adéquate à soulever, en tout cas pas dans l'instant présent. Assurément puisque la jeune kunoichi n'avait pas fait tout ce chemin jusqu'au Sozaichi dans le seul but de venir batifoler avec X ou Y. Bien que cela ne l'aurait pas dérangé de faire ceci pour égayer un peu cette existence psalmodique qu'elle menait depuis peu. Après la destruction de village caché de la brume, la demoiselle avait laissé traîner ses oreilles ici et là et avait fini par entendre parler d'une alliance ayant vu le jour grâce à la coalition de plusieurs pays ninjas. Elle n'avait pas franchement obtenu d'informations très claires concernant la raison précise du groupement de tous ses pays mais se disant que cela n'était pas si inintéressant qu'une telle alliance voie le jour, elle avait pris la décision d'aller sur place pour en savoir un peu plus. Ceci dit, il était hors de question qu'elle s'abandonne totalement aux desseins de cette alliance sans savoir dans quoi est-ce qu'elle allait désormais devoir s'engager.
En connaissance de cause la belle demanda quelques éclaircissements à Aokiji dans une posture exhaustivement tentatrice. Elle ne se préoccupa subséquemment pas de la réaction que le jeune homme pouvait avoir devant un tel maintien. La seule chose qui intéressait la demoiselle dans l'immédiat était la réponse qu'il allait lui fournir. Cela dit, elle ne se retint pas pour observer avec insistance les agissements suivants du jeune homme, qui donna par la suite l'impression d'être un peu déstabilise par l'inclinaison d'Aru. Cette dernière put remarquer un léger empourprement chez le jeune officier. Quelle charmante réaction se dit la demoiselle en laissant apparaître une petite risette, qui ne dura guère. Prenant le formulaire qu'il avait préparé pour elle, elle commença à le remplir tout en écoutant les dires de son interlocuteur. Celui-ci prit soin de lui donner les renseignements qu'elle attendait. De temps en temps, la demoiselle redressait son nez du document pour regarder son partenaire. À un moment, elle fut obligée de le contempler plus longuement lorsqu'il pivota de sa chaise pour lui faire voir son brassard vermeil sur lequel on pouvait lire « Oda ».
Après coup, il lui expliqua qu'il était le bras-droit d'un Capitaine nommé Samui Kakeshou et qu'il le secondait afin de veiller au respect des règles. En voilà un jeune homme fort intéressant qui n'était pas que bellissime, en plus d'avoir de l'esprit, il était studieux. Ce genre de garçon sérieux dans son travail, Aru en avait rencontré tellement peu qu'au moment où elle laissa son regard parcourir celui du jeune officier, elle ne put s'empêcher de s'imaginer en plein batifolage en sa compagnie. Décidément la belle flavescente n'avait pas fini d'avoir la tête dans les nuages, aujourd'hui. Hochant énergiquement la tête, la belle sortit de ses rêvasseries pour terminer de remplir le document qu'elle tendit par la suite à Aokiji, qui s'occupa de le placer sur l'une des nombreuses piles de papiers se trouvant sur son bureau. Voyant ceci, Aru se dit que cela ne ferait certainement pas de mal au jeune homme de se trouver une secrétaire qui pourrait l'aider à classer tout ceci. Reprenant le fil des choses, Aokiji qui espérait avoir répondu aux interrogations de la blondinette, lui demanda avec un ton plaisantin, s'il lui avait bien vendu le Shûkai.
Remettant avec délicatesse une mèche de cheveux sur le côté, Aru laissa un sourire éblouissant se dessiner à ses lèvres avant de se mordiller la lèvre inférieure et de mettre sa main sous son menton en signe de réflexion. Alors qu'elle s'apprêtait à donner une réponse au jeune homme, elle fut surprise de la voir s'incliner vers elle, de plonger son regard dans le sien et de lui demander si elle était intéressée de rejoindre leurs rangs après lui avoir demandé si elle était une kunoichi ? Quelque peu ébranlée par l'acte du jeune officier, la flavescente qui avait les joues légèrement empourprées, s'éclaircit la voix en mettant sa main devant sa bouche.
« - Pour tout vous dire, vous m'avez assez bien vendu le Shûkai, dit-elle d'un ton enjoué en se rapprochant un peu du visage d'Aokiji, pour que je prenne la décision de rester. Vous m'avez renseigné plus que je ne l'aurais imaginé. De plus...j'espère bien que nous pourrons, vous et moi, établir une relation de confiance...Mon très cher...Samui Aokiji... »
La voix d'Aru était de plus en plus suave alors qu'elle se rapprochait dangereusement du visage de son cher camarade. Elle était à quelques centimètres de lui. Allait-elle briser le peu d'intervalle restant entre leurs visages ? Partie comme c'était, la flavescente donnait l'impression qu'elle allait le faire. Cela faisait un moment que la belle n'avait pas eu le loisir de converser avec un homme d'une telle stature, qu'elle ne pensa pas à ouvrir un débat philosophique avant de jouer la carte de la séduction. La distance entre les lèvres d'Aru et celles d'Aokiji étaient si faible que le jeune homme pouvait sans aucun doute sentir le frôlement des lèvres de la jeune femme contre les siennes ainsi que ses souffles légers. Quelle était donc la raison d'un tel agissement devant un homme qu'elle venait à peine de rencontrer ? La demoiselle ne le savait pas trop. Pour faire simple, la belle avait suivi son instinct du moment, qui lui avait dictée de se laisser subjuguer par cet instant magique et de profiter de ce tête-à-tête pour faire plus ample connaissance avec Aokiji. Mais contre tout attente, au lieu de terminer son geste par un baiser, la belle s'arrêta pour fixer les prunelles du jeune homme. Elles étaient tellement envoûtantes.
Allait-elle parvenir à se tenir à carreau en sa présence ? Ceci n'était nullement certain. Il possédait ce petit quelque chose qu'Aru affectionnait chez les hommes et qui la rendait totalement indisciplinée alors elle n'était pas sûre que dans un avenir proche, elle n'irait pas tenter sa chance auprès de lui. Son côté inappliqué ayant pris le dessus sur elle, Aru ne prit même pas le temps de se demander si le jeune homme avait déjà quelqu'un dans sa vie ou pas. Un homme aussi séduisant, il n'était pas impossible qu'il soit déjà maquer. Si c'était le cas, celle qui devait partager sa vie devait avoir beaucoup de chance. Songeant un instant au fait qu'Aokiji soit déjà en couple, Aru reprit ses esprits et par la même occasion, elle s'assied convenablement sur le fauteuil.
« - Votre fiancée est très chanceuse de vous avoir, dit-elle de regret en ayant toujours les joues rouges. Je m'excuse si je vous ai...ennuyé, je n'avais pas l'intention de..., elle plaça sa main devant sa bouche, je ne sais pas trop ce qui m'a pris..., elle baissa un peu sa tête en signe d'excuse puis la releva. J'espère toutefois que mon acte pour le moins irréfléchi, n'entachera en rien notre future collaboration ? »
Samui Aokiji
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Aokiji avait visiblement été convainquant, un peu trop peut-être. Alors qu’il s’était avancé vers la jeune femme, cette dernière en fit de même, se rapprochant dangereusement du Samui. Le Chûnin ne sut tout simplement pas comment réagir. A vrai dire, son corps ne semblait pas vouloir bouger alors que les lèvres d’Aru s’apprêtaient à frôler les siennes. Pourquoi ne faisait-il pas marche arrière ? En réalité, cette situation ne lui était pas des plus déplaisantes. Le jeu de séduction qui s’était installé entre les deux blonds était sur le point d’atteindre son paroxysme. Aokiji ignorait si la konoichi n’était qu’une simple séductrice ou si elle était réellement attirée par le bras droit. Dans tous les cas, il ressentait un certain plaisir à se laisser séduire. En effet, la sensation de plaire à quelqu’un n’était jamais désagréable pour quiconque. Ce fut donc à tort, qu’il se prêta en quelque sorte au jeu. A tort oui, car en plus d’être sur son lieu de travail, il n’était plus qu’un simple officier maintenant. Il était le second du capitaine Kakeshuou après tout. D’un mouvement vif, il se rétracta donc, alors qu’Aru en fit de même quasi-instantanément.
La situation était quelque peu gênante. La jeune femme rétorqua en affirmant que la fiancée d’Aokiji devait en avoir de la chance. Honnêtement, le Samui n’était pas du même avis. En effet, comment pouvait-elle être chanceuse alors que son compagnon venait de frôler l’adultère. Ce fut donc rempli de remord qu’il la regardait s’excuser. Il ne lui en voulait pas spécialement, mais elle n’était pas tout à fait innocente dans l’histoire non plus. Aokiji recadra donc la conversation et adopta un ton beaucoup plus sérieux et assez froid.
« Ahem… Bon… Ce qui est fait est fait. Pas besoin de t’excuser. Tu n’es pas la seule fautive. »
Le Samui sortit une énième feuille papier de toute la paperasse. Stylo en main, il se mit à gratter quelques mots puis remis la feuille à Aru.
« Voici une convocation. Tu auras quelques tests à passer afin de rejoindre nos rangs. Je ne doute pas que ce sera qu’une formalité pour toi. Une fois tout ceci réglé, je te recontacterais très vite pour une éventuelle collaboration. »
Aokiji se leva alors, invitant implicitement la jeune femme à en faire de même. Il lui tendit alors la main pour une poignée de main amicale, histoire de se quitter en bon terme.
« J’espère te revoir très bientôt Aru. Je suis persuadé que tu te plairas ici. »
Il lui sourit alors afin de se montrer le plus agréable possible. Or, au fond de lui, il avait l’impressionnant que sa futur collaboration avec cette sulfureuse jeune femme n’allait pas être de tout repos.
Pour sûr, la flavescente ne manquait guère de témérité. Mais était-ce judicieux qu'elle soit ainsi ? Si elle avait été dans des circonstances moins conventionnelles son attitude aurait été la bienvenue, mais dans la situation dans laquelle elle se trouvait, cela n'était point raisonnable. Sans oublier qu'avec ceci, le jeune officier devait penser qu'elle était ce genre de jeune femme s'amusant à séduire tout être du sexe opposé. Une sulfureuse qui ne pensait qu'à l'amusement. Songeant à la possibilité qu'Aokiji puisse penser ceci d'elle, Aru soupira légèrement de lassitude en se reprochant un peu son côté téméraire. Autant dire que la belle était sincèrement chagrinée et désenchantée de sa prestation qui ne manquait aucunement d'insolence et qui la faisait passer pour une impertinente. La belle blonde n'était pas fière cependant elle gardait une petite satisfaction, en se disant qu'au moins le jeune homme avait pu remarquer qu'elle n'était pas une jeune femme à prendre avec des pincettes encore moins une effarouchée mais plutôt quelqu'un ayant de l'audace à en revendre qui plus était. Elle espérait de tout son cœur qu'il comprendrait que son acte n'était pas que désinvolture et elle espérait surtout que les choses ne se passeraient pas mal dans l'avenir à cause de ce qu'elle venait de faire.
Après qu'elle ait présenté ses excuses au jeune homme, Aru flâna un peu sur son acte précédent avant de sentir un petit pincement au niveau du cœur, celui-ci s'accentua au moment où le jeune Samui lui adressa la parole. Il la rassura tout d'abord en lui disant qu'elle n'avait pas besoin de s'excuser car elle n'était pas la seule fautive dans cette histoire. Bien sûr qu'elle n'était pas la seule à blâmer mais quand même elle avait été la première à agir donc on pouvait lui reprocher beaucoup plus de choses à l'inverse de lui qui avait peut-être été pris au dépourvu. Revenant encore à son geste la belle se rendit compte que le jeune homme ne l'avait pas reprit sur un sujet. En effet il n'avait pas confirmé s'il avait vraiment une fiancée ou pas, ce qui poussa Aru à conclure qu'il n'était pas célibataire. C'était évident qu'un tel homme ne pouvait pas vivre seul. Et dire que pendant un court instant, la belle avait eu l'impression qu'il allait répondre à son invitation et s'abandonner à l'appel du désir. Comment avait-elle pu se fourvoyer sur ce point ? Elle qui était toujours confiante en ce qui concernait le domaine de l'attirance, elle venait de se rendre compte qu'elle avait encore des choses à perfectionner pour se prétendre séductrice hors pair.
Soupirant fortement d'harassement cette fois, la belle se dit qu'elle devait sincèrement apprendre à contrôler ses ardeurs devant le jeune officier avec lequel elle allait être en relation constante, si elle ne voulait pas que les choses se dégradent entre eux ou qu'elles prennent une tournure qui ne plairait ni à l'un ni à l'autre. Il n'était pas un cœur à prendre, elle devait donc l'oublier et garder ses distances avec lui. Malgré son chagrin du moment, la flavescente se concentrant sur ce que lui disait le jeune Samui. Celui-ci sortit une feuille sur laquelle il inscrivit quelque chose, subséquemment il tendit le papier à la demoiselle en lui disant qu'il s'agissait d'une convocation. Elle allait apparemment passer des tests pour pouvoir intégrer les rangs du Shûkai. Dès qu'elle en aurait terminé avec ses formalités, le jeune officier lui assura qu'il la recontacterait rapidement pour une potentielle collaboration. Prenant la feuille qu'Aokiji lui tendait, la belle se leva en même temps que le jeune homme qui lui tendit une main pour faire une poignée de main. Il lui dit qu'il espérait la revoir très bientôt et rajouta qu'elle se plairait au Sozaichi. Il lui offrit ensuite un sourire chaleureux que la belle accueillit affectueusement.
« - J'espère aussi vous revoir très prochainement Aokiji-san, dit-elle en lui serrant délicatement la main. Ça a vraiment été un plaisir d'avoir fait votre connaissance. »
Aru offrit un merveilleux sourire à Aokiji en lui lâchant progressivement la main. La flavescente avait espéré que ce petit entretien ne se termine pas de la sorte, surtout qu'il ne soit pas seulement basé sur les formalités. Mais voilà, ça s'était déroulé de façon quasi monocorde et à présent ça allait se terminer sur une note monotone. Elle partait rejoindre sa famille et lui de son côté allait peut-être s'occuper de ce qu'il avait à faire avant de rentrer retrouver sa fiancée qui l'enlacerait certainement avec tendresse pour lui souhaiter « bon retour ». Quelle impression aura-t-il d'elle après cette entrevue ? Lorsqu'ils se reverraient, allait-il faire comme si de rien n'était ? La flavescente se posa nombreuses questions futiles tout en contemplant pour la unième fois le jeune officier.
« - Si vous n'avez plus rien à me dire permettez que je prenne congé, elle inclina légèrement la tête pour faire une révérence. Vous n'avez pas besoin de me raccompagner, je trouverais le chemin toute seule, elle lui tourna le dos. Mes hommages à votre dame ! »
Sur ces mots, Aru se tourna une dernière fois pour regarder Aokiji avant de se décider à quitter les lieux pour se trouver un endroit où pourrait être au calme. La flavescente avait pour une fois besoin de se retrouver seule avec comme seule compagnie sa conscience afin de parvenir à se remettre de tous ses émotions. Se sentir désirer et rejeter en même temps, n'était pas quelque chose qu'elle avait déjà expérimenté. Mais à quoi pensait-elle ? En quittant les lieux, la flavescente courut aussi loin qu'elle put à en perdre l'haleine histoire de se vider la tête.
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