EXAMEN CHÛNIN N°1
Épreuve 2

La salle d'examen est couverte de murs capitonnés d'un blanc profond et au fond de cette dernière se trouve votre examinateur assis sur une chaise devant ce qui semble être un fauteuil de dentiste. Il faut fait signe d'approcher :


"Bonjour Sahori ! Je me nomme Habaek et je suis la personne qui vait m'occuper de toi pour cette épreuve !"


D'un geste de la main, l'homme vous désigne le siège :


"Installe-toi veux-tu et respire profondément. Je vais te plonger dans un puissant genjutsu. Rien de dangereux en soit ... Tu n'auras qu'à suivre mes instructions et agir comme bon te semble dans ce dernier !"


Il ne vous reste plus qu'à vous exécuter.

HRP:

On lui indiquait un chemin, puis la voilà dans une salle, la Gogyou était toute excitée, ça voulait dire qu’elle avait réussi ? !! Qui sait, en tout cas, pas que peu fière qu’elle saluait le beau gosse en face d’elle en agitant ses couettes sous l’élan de son popotin.

-Enchantée Habaek-sama !

Enfin bref, mariée, mariée, mariée ! Mais roh ! Ce n’était que là que taquineries pour se détendre, sans réfléchir, la Kunoichi s’exécutait, pas son genre de chercher à comprendre et confortablement installée et levait le nez pour voir de plus près son interlocuteur.

- C’est donc une nouvelle épreuve ?

Question stupide, il venait de lui dire, elle commençait bien ! La suite du discours l’étonna un peu, faire ce qu’elle veut ? Etrange comme consigne, son petit doigt lui disait que ça n’allait pas être aussi simple qu’il le disait, naïve certes, mais à certaine mesure ! Elle qui était si détendue et d’un ordinaire si calme commençait à sentir un certain malaise quand il lui demandait de se laisser faire, disons que faire genre d’avoir confiance ok… S’abandonner complétement… Même un allié apparemment, la Gogyou bloquée. Vieux traumatisme du passé, ne jamais faire confiance et le temps combien même elle l’accordait lui faisait toujours émettre des réserves. Sa tignasse se liquéfia… Encore un mauvais réflexe… « Blopp » Surgissait comme un bruit sur sa droite, son regard se perdait sur son poisson descendu vers le bout d’une de ses couettes, la kunoichi lui adressa un sourire, comme subitement rassurée.

-Je compte sur toi Nemo !

Oui, elle parlait à un poisson dans sa tignasse, rien de plus normal, on s’y faisait. Il était temps d’appliquer la première consigne, la fille prenait une grande inspiration comme on lui demandait et ?...

Elle regarda le coquillage quasi instantanément, pensif et sa tête comme son regard se baissait. Dans ses derniers souvenirs avec ce qui avait été pour elle une famille durant son enfance, la Gogyou et son frère adoraient partir à la chasse aux trésors. Curieusement, la carapace de l’animal marin avait toute une symbolique pour elle.

-Un jour, tu verras Nanata, on partira faire le tour du monde tous les deux, les océans et leurs fonds marins n’appartiennent à personne, alors plus jamais on ne retournera sur la terre ferme. Roi et reine du vrai monde !

Il riait heureux en disant cela, après tout ces deux-là étaient des enfants de l’eau, leur mère aquatique les protégeait depuis toujours, les cachant, les nourrissant souvent et toujours la même douceur sur leur peau… Une très différente de la réalité auprès de l’espèce humaine. Les Gogyou ne se considéraient pas comme tel, et à vrai dire, les hommes ne les considéraient pas plus.

Certains vivaient dans des cages invisibles, celles-là ne faisaient pas peur aux deux frères à l’imagination débordante, il suffisait pour eux de les ignorer. Il en était de même pour celles à barreaux, une capacité hors norme qui les faisait se rendre inutile quand ils se liquéfiaient. Alors leur crainte au final ne restait que cet immense aquarium où leurs « maîtres » les exposaient en animaux de foire. Ici impossible de fuir et combien même ils adoraient retrouver l’eau à la longue l’épuisement, c’était comme être condamner à ne jamais se reposer, une torture sans fin.

Le visage de la fille se crispa, un douloureux rappel de ce qui avait été sa vie, ces moments-là dont elle préférait ne pas parler, qu’elle enterrait au fond de son âme quand cette dernière criait sa haine, son scandale, quand elle lui demandait d’être une autre que celle qu’elle avait choisi.

Son regard se perdait sur la perle irrisée, parfaite et magnifique, une merveille rare à exposer, un collier pour attirer l’attention, sans qu’on ne lui laisse au final sa vraie valeur. Une pitié certaine pour l’objet lui venait, c’était ridicule d’en avoir pour une « chose sans âme» n’est-ce pas ? En vérité, c’était pour elle qu’elle en ressentait. Elle qui n’avait pas été différente de la perle un temps justement, pas mieux considéré en tout cas. Sa colère qui réchauffait son être, elle n’aimait pas cette chaleur là, ce chaos dans sa tête.

Sa main se saisissait donc de l’ambre, elle a la particularité d’emprisonner à jamais ceux qu’elle était capable de capturer entres ses griffes. Elle espera qu’en la choisissanr elle, elle saurait lui faire rappel de ses ambitions passées, celles de ne pas se soumettre au niveau de ceux qui l’avaient soumie elle. Cette histoire appartenait au passé, la fille voulait un avenir où son histoire ne se répéterait jamais… Pour personne.

-J’ai choisi.

Ce fut l’ambre, Et maintenant ?

Le mille feuilles, sans hésitation et la fille était surprise qu’on lui demande de choisir, c’était son dessert préféré et Suoh le savait, elle souriait bêtement en pensant qu’il pouvait en être le responsable et devant l’évidence trop simple, sa main se stoppait. Elle regardait l’ambre dans sa main et si tout ça avait une signification… ?

Après tout, elle n’était pas là pour s’amuser de ce qui lui semblait, le tout lui donnait mal à la tête ; un sens caché, comme résister à ses envies ou alors un symbole encore avec les différentes compositions. La fille les examinait attentivement… sans comprendre. Les choses compliquées, elle n’aimait pas ça, les messages cachés non plus. La Gogyou préférait les choses exposées et dites simplement, sans quoi elle se sentait prise au piège comme une enfant, une qui pour se rassurer avait besoin d’une présence réconfortante.

Elle jeta un regard au poisson dans sa tignasse, Nemo était pour elle son jumeau perdu, celui qui avait perdu son corps d’humain pour devenir poisson, du moins, elle aimait croire cela. Son regard déviait sur la glace, il aimait bien ce qui sortait de l’ordinaire, pioché et possédé ce que nul autre ne saurait se vanter. Une sorte de révélation devant les choix, sa vie n’était ponctuée que de ce qu’il aurait voulu être/faire et de ses propres envies à elle, une succession de compromis. Elle avait toujours été incapable de trancher entre elle et lui, ce n’était pas aujourd’hui que cela allait commencer alors qu’elle capturait entres ses doigts son choix.

-Les mousses diverses s’il vous plait.

Pourtant son regard se portait sur le mille-feuille malgré ce qu’elle pouvait dire, le seul qui lui faisait envie, pas pour autant qu’elle se décidait à céder à ses envies, une histoire de choix encore ? Elle s’impatientait devant la torture qui la mettait face à quelque chose qu’elle détestait cotoyer… Elle-même.

La kunoishi contemplait les trois silhouettes perplexe, à quoi avait rimé tout cela au final, la torturer face à ses souvenirs pour ensuite lui exposait le choix clairement, du Mons c'était ainsi que la fille le ressentait, comme si on lui demandait a que avenir elle voulait appartenir. A nouveau cette détestable sensation, elle avait cru qu'on choisirait pour elle, ça lui aurait tellement facilité les choses, mais il fallait croire qu'il était pour elle d'abandonner justement cette manie a laisser les autres diriger sa vie, faute de savoir se motiver à le faire. Pourquoi était elle ainsi?

La peur de mal faire. Pas une excuse en soi assez suffisante pour demander un passe droit aujourd'hui quant au choix, heureusement elle avait l'intelligence de le comprendre quand son regard jonglerait tour à tour sur les ombres. L'armure était recalée d'entrer, elle n'aimait pas tuer, même pas pour protéger sa vie, non, elle ne l'avait que trop fait et c'était pour elle la solution de facilité. Pas son genre...

Le détenteur de la balance l'effrayait un peu, il était à l'image des hommes qui avaient hanté ses jeunes jours, des sots croyant tout savoir ou presque, l'option du jugement, la Gogyou détestait ça, pour elle tout n'était qu'une question de point d vue divergeant souvent, elle n'était pas pour donner raison à la majorité, en fait elle n'aimait pas penser à ce genre de chose. Pas son genre...

Mais alors c'était quoi le sien? La dernière option, la plus simple, c'était du moins ainsi qu'elle lui paraissait, suivre sa voie dans l'ombre, perdre sa vie sous une histoire de choix, être l'observateur plus que celui qui écrivait, ça lui plaisait. Il ne s'agissait pas de facilité pour une fois, mais bien d'une préférence, car cela la faisait se sentir à l'ais, comment même elle n'était pas encore très sûre de ce qu'on pourrait attendre d'elle.

L'idée que le choix soit irréversible la perturbait, enfin, personne n'avait fait mention de ça, aussi, elle décidait qu'elle avait assez sondé son âme pour aujourd'hui et son doigt pointait la dernière ombre. Celle qui lui ressemblait le plus, monsieur tout le monde...

-Il s'agit du choix des sections des groupes qui composent le trium n'est ce pas?

Elle n'espérait pas une réponse à sa question, de toute facon, il était évident que les réponses qu'elles cherchaient, tomberaient sous peu, aussi, elle patienta...