EXAMEN CHÛNIN N°1
Épreuve 2

La salle d'examen est couverte de murs capitonnés d'un blanc profond et au fond de cette dernière se trouve votre examinateur assis sur une chaise devant ce qui semble être un fauteuil de dentiste. Il faut fait signe d'approcher en vous regardant, un grand sourire aux lèvres malgré son grand âge :

"Voici donc le petit passeur comme Kakeshuou aime t'appeler ... Approche mon enfant, approche ! Je suis Yugoo ... On m'a sortie de ma retraite pour les examens ... J'espère que tu es prêt petit !"

Le vieil homme semble avoir quelques choses de bienveillant dans le regard et il se redresse avant de marcher difficilement jusqu'au fauteuil en recrachant de la fumée :

"Allez petit ... Installe-toi que nous puissions commencer ... Je connais tes capacités en genjutsu, mais tu dois me laisser te plonger dans l'illusion pour cette épreuve ... Je ne compte pas te faire de mal ..."

HRP:

Lorsqu'il ouvrit la porte de la salle d'examen, il fallait dire que Len s'attendait à tout, sauf à ça ! Oui, devant lui, il n'avait pas un jeune, fougueux et tyrannique Ninja qu'il aurait pu berner et cerner en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, mais bien un vieil Homme beaucoup plus vieux que Papy Ôda. Le choc des générations ! Un sourire désabusé se fit voir sur son visage, tandis que Len se rapprochait.

Pendant qu'il parlait, le petit blondinet comprenait rapidement plusieurs choses. De un, plus vieux que Papy Ôda et à la retraite. Ce qui veut dire que non seulement, c'est un Ninja qui doit être ENCORE plus difficile à berner que son Maître, mais en plus qu'il n'avait pas fait beaucoup d'erreur, preuve de sa vieillesse. En fait, il était intelligent et expérimenté, en plus d'avoir reçu des renseignements sur le petit chat, et probablement sur ses capacités.

« Je suis prêt, Papy Yuguo ! Moi c'est Len ! Len tout court ! Mais vu que tu connais Papy Ôda et mon poste, j'imagine que tu en sais pas mal des choses sur moi ! »

Une petite phrase innocente, suivis d'un petit rire. Et étrangement, le vieil homme avait les mêmes mimiques, en plus de fumées une sorte de gigantesque pipe. Mais tout ceci n'était que foutaise, car cela voulait dire deux choses : la première, que Len savait pertinemment que la lecture d'esprit ne marcherait pas. La seconde, que le petit blondinet était capable de réfléchir à une vitesse étonnement rapide, tout en décortiquant chaque mot de la phrase pour en donner un sens. Oui, s'il était privé de son pouvoir de manipulation de l'esprit, son intelligence et sa vivacité, elles, étaient toujours intactes.

La seconde phrase confirmait l'analyse de Len. Sans lui cacher, le vieux lui dit qu'il allait être mit dans un Genjutsu. Autrement dit, la spécialité du petit blondinet, et il le savait. Et sans même devoir récupérer des informations dans l'esprit de Papy Yuguo, Len comprenait qu'il n'y avait rien d'autre à faire, mis à part obéir...

S'allongeant sur le fauteuil, Len regarda une dernière fois le grand-père. Il ne supportait pas cette situation d'être le manipulateur manipulé, et grimaça rien qu'à cette idée. Mais après tout, il n'avait pas trop le choix...

« On y va Papy ! »

Les petits surnoms en disait long sur le caractère du petit bonhomme. Si il avait la fougue de la jeunesse, il aimait quand même bien être en compagnie de gens plus âgés. Cela lui faisait, peut-être, comme une famille adoptive. Mais ce n'était pas le sujet, oh non. Cette bataille, Len pouvait la gagner. Après tout, ce n'était pas, de force, physique, mais de force mentale. Et il fallait le dire, le petit blondinet était une vraie petite teigne quand il s'y mettait à fond !

Une petite tape sur la tête, et voilà le petit blondinet propulsé au sommet d'une montagne. Ouvrant les yeux, il pouvait y voir tout ce monde, semblable à une fourmilière, s'épanouissant devant lui. À vrai dire, il adorait cette sensation d'être le Roi du Monde, maître de tous les petits sujets en dessous de lui. Cette même sensation qu'il avait quand il grimpait une montagne proche du Shozaichi. Oui, décidément, cette sensation lui plaisait énormément...

D'ici, et sans qu'on le sache, il pouvait tout voir, tout percevoir et donc tout savoir ! Non pas que ce n'était pas une habitude chez le petit chat de tout savoir, mais cela lui rappelait, au combien, il adorait avoir ce pouvoir d'omniscience et d'omniprésence dans le monde. Oui, car même si Len était un sale garnement - pour rester poli - c'était aussi un être avide de savoir, et de connaissance en tout genre, couplé à une curiosité relativement élevée pour les choses mystérieuses, ou incompréhensible... Autrement dit, un beau cocktail d'élève adorant découvrir tout et n'importe quoi !

Se retournant vers la montagne, il regardait s'il n'y avait pas un moyen de monter plus haut. Mais dès qu'il fit ce geste, Papy Yugoo lui donna un choix. Il pouvait soit aller en bas et obtenir tranquillité, soit monter encore plus haut et acquérir des pouvoirs divins. À première vue, le choix était vite fait pour Len... Mais il hésita.

Se retournant, il regarda la vaille. Devenir comme tout le monde, obtenir une vie tranquille et calme, mais quelque chose le tracassait. Avait-il eu une vie calme jusque-là ? Non. Déjà, car c'était une chose impossible avec son pouvoir, et deuxièmement, car il adorait trop cette sensation d'adrénaline dans les situations critiques.

Son regard se tourna vers le haut, lui proposant des pouvoirs divins. Et là, c'était une chose beaucoup plus intéressante pour le petit chat : DEVENIR UN DIEU ! Attendez, on parle là d'une chose pas anodine quand même ! Bon, certes, grimper encore plus haut pour atteindre le stade divin, il fallait en faire un petit bout de chemin avant ! Mais le jeu en valait largement la chandelle ! Puis, qui aimerai avoir une vie tranquille sans importance ? Peut-être vous, mais pas pour notre Passeur préféré !

« Mhh... Votre vie tranquille est intéressante, mais devenir un Dieu est plus attractif ! Car quand je serai Dieu, personne viendra m'embêter et donc, je serai tranquille ! Je choisis de monter ! »

Le choix était fait.

Le petit rire de Papy Yugoo donna des ailes à Len. Dans le sens propre du terme, car celui s'envola, montant toujours plus haut, en direction des nuages. Le petit chat, ou petit oiseau vu la situation, hurlait de joie, il adorait littéralement cette sensation de liberté absolue ! Mieux que d'être le Roi du Monde, il était aussi libre comme l'air !

Atterrissant avec grâce sur les nuages, le chemin devant lui se sépara en trois voies distinctives. Il y avait donc trois possibilités, offrant chacune un style de progression différente. Len s'immobilisa, et commença à réfléchir intensément à la situation. Dès le départ, il comprit que le troisième chemin était l'inverse du premier. Facile mais long, quant à l'autre, difficile, mais court...

Il souri. Car le petit blondinet était le Passeur, mais aussi bien loin d'être imbécile. Ces deux choix, au fond, étaient les mêmes. Et il comptait dire le fond de sa réflexion à Papy Yugoo !

« Si le premier et difficile mais court, et le deuxième facile mais long, ils prendront tous les deux le même temps. Car le premier sera difficile, et donc naturellement, mettra plus de temps à être franchis, peu importe la distance. Ce n'est qu'une question d'intensité, au final... »

Mais quand était-il pour le deuxième ? Len hésitait. Ce dernier était basé beaucoup sur la chance, car d'une difficulté aléatoire. Des chemins inexplorés, encore inconnus... Tout cela faisait très "Dieu" après tout. Et comme tout le monde le sait, le blondinet était un vrai curieux, et l'appel de la curiosité mena irrémédiablement à son choix...

« Vu que le premier et le troisième chemin n'apportent pas franchement grand chose d'autres que de passer la montagne, je tente ma chance sur le second ! Après tout, autant essayer d'avoir un maximum de trucs ! »

Une pointe d'avarice ? C'était probablement vrai. Mais rien de bien méchant, jusque-là... Et le blondinet s'aventura sur le deuxième chemin : celui de droite !

S'avançant à droite, Len courrait sur les nuages. La matière était étrange, et ferait un excellent lit. Sérieusement, il se demandait si les nuages pouvaient avoir une consistance pareille ? Moelleuse, blanche et douillette... Un parfait lit. Peut-être que cela avait une référence avec le célèbre dicton : la tête dans nuages ? Mais ce n'était pas le sujet. Le petit blondinet se reconcentra sur le son sujet primaire : l'épreuve.

Le petit chat entra dans la grotte, et trouva au fond de cette dernière un chemin. Très étroit et humide, elle s'enfonçait dans les profondeurs de la terre. Mais était-ce un problème pour quelqu'un d'aussi agile que le petit Yamanaka ? Pas vraiment. Un corps frêle, et peu puissant, mais qui compense avec une incroyable agilité et un esprit de réflexion suffisamment rapide pour passer avec élégance dans la brèche...

Hors, il glissa. La paroi trop humide le fit tomber dans le vide. Poussant un hurlement de terreur par la sensation de réalité que la mort était proche, le tout s'arrêta. Le petit chat poussa un soupir de soulagement... Cela confirmait une idée. Dès qu'il sortirait de l'examen Chûnin, il ferait le nécessaire afin d'apprendre à voler ! Et ceux, coûte que coûte ! Non seulement pour le plaisir, mais aussi pour le protéger de chutes mortelles du même style...

Mais désormais, on lui offrait deux choix. D'une part, le silence de l'eau, et d'autre part, l'agitation de la faune. Que choisir ? Au fond, il le savait. Len était un voleur de tout ce qu'il y a de plus authentique. Son art, ce fait dans l'ombre de la lumière, là où personne ne perçoit, hormis les adeptes de l'obscurité. Il y avait vraiment de quoi avoir matière a douter ? Non. Pas pour lui... Car l'essence même de son pouvoir était ceux de connaître ce que l'on cherche à dissimuler.

« La voie du silence et mon choix ! »

Et il s'avança vers le chemin de droite...