Une vente alcoolisée! [PV - Shomin Fusegu]

**Mamoru Akki** Informations **Messages** : 22 **Rang** : C

« Fou », voila le seul mot qui résonnait dans l'esprit de Akki lorsqu'elle pensait à la personne chargée de construire le village. Comment une personne saine d'esprit aurait pu avoir l'idée de placer le centre ville aussi haut ? C'est un peu comme cette histoire de positionner le quartier résidentiel juste à coté des remparts, les habitants seront ainsi les premiers au courant si elles venaient à s'effondrer... Enfin passons, au moins elle ne devait pas aller au palais du Triumvirat qui se situe encore plus en hauteur ! Et puis surtout il y avait une bonne raison à cette ascension en direction des commerces puisqu'elle espérait y vendre son ancien bandeau frontal de kiri afin de pouvoir se nourrir un peu et, pourquoi pas, arrêter de squatter chez les membres de son clan voulant bien l'accueillir le temps qu'elle puisse se loger seule. Un bruit de foule assez important commencé à se faire entendre, quelques pas suffiraient sans doute pour apercevoir enfin cette fameuse rue commerçante ! Du moins elle priait pour, il ne manquerait plus qu'elle se soit trompée d'endroit pour conclure cette marche si éprouvante. Marquant une pose, la jeune fille se promit de voler la première personne qu'elle croiserait avec une bouteille dos à la main et ceux, même s'il s'agissait d'un enfant déshydraté !

L'émeraude poussa un long soupir de soulagement en posant son regard sur les première enseignes qui délimitaient le début de la fameuse rue leur étant dédiées. Elle ne put s'empêcher de se retourner vers la longue cote qu'elle venait de gravir, puis en profita pour se moquer des villageois encore en train de monter. L’intérêt ? Strictement aucun... Mais sa fait un bien fou ! Sans se préoccuper des jugements alentour quant à son comportement, elle se mit en quête d'un commerce capable de satisfaire ses envies de richesse et se remit en mouvement tout en fouillant dans sa sacoche, qu'elle portait en bandoulière, pour en extirper le fameux objet qu'elle souhaitait revendre au plus vite. La plaque de métal paraissait toujours aussi neuve qu'au premier jour, de même pour le tissu sur lequel il était placé. Il faut dire que Akki ne l'avait tout simplement jamais porté, le village de Kiri lui ayant toujours refusé de l'envoyer en mission pour un motif des plus obscurs, elle ne voyait donc aucune raison pour arborer ce machin qui, de par le fait, ne représentait absolument rien si ce n'est un attrape poussière un peu classe. S'il ne valait pas autant d'argent elle s'en serait purement et simplement débarrasser dans la première poubelle se trouvant sur sa route...

Elle s'arrêta devant une pancarte portant l'inscription « Nous reprenons tout ! Alors n'hésitez plus si vous souhaitez bénéficier des meilleurs prix du marché ! ». Voici un endroit qui semblait correspondre en tout point à sa recherche bien qu'il faille admettre que le bâtiment ne paraissait de première fraîcheur... En effet, la façade n'était pas uniforme mais criblée de trous dont la taille variait à loisir, peut être des négociations ayant mal tournées ? Un petit frisson lui parcourra l'échine à cette pensée, et si elle n'était pas de taille à obtenir le meilleur prix ? Cette question l'obligea à fouiller une fois de plus à l’intérieur de son petit sac mais, cette fois, elle en ressortit une petite bouteille contenant un liquide bleu alcoolisé histoire de se donner du courage. Ses joues s'empourpraient de plus en plus à mesure qu'elle la vidait, elle se sentait déjà plus légère, cette vente allait être une vrai partie de plaisir! Mais qu'elle vente au faite? Elle chercha dans ses souvenirs la raison de sa venue mais rien ne trouva le chemin de son esprit. Elle se résigna donc à partir errer un peu plus loin pour découvrir le but de son existence.

Se fut donc avec une agilité déconcertante qu'elle se retrouva au sol, face contre terre. Allez savoir pourquoi mais ses pieds refusaient de se rendre dans la même direction que le reste de son corps, à croire qu'elle avait un peu abusé de sa boisson favorite... C'est alors qu'une aventure épique débuta. Prenant appuie contre le mur du magasin elle tenta une première fois de se redresser mais ses forces l'abandonnèrent pour la reconduire à son point de départ en ne manquant pas de se cogner contre la façade qui se révéla, à sa grande surprise, plus résistante que sa tête. Elle frotta délicatement la petite bosse en devenir avant de se résigner à s’asseoir en vue de récupérer ses forces pour retenter l'expérience dans un futur proche. Croisant les bras elle lança un regard accusateur à l'intention de ses jambes pour bien leur faire comprendre son mécontentement et les faire culpabiliser autant que possible. Puis, tout naturellement, elle s'endormit sous les regards stupéfaits des passants qui ne comprenaient rien de rien à une telle attitude.

Fu était en proie à de vives négociations avec le marchand d'une petite boutique du centre ville. Comme à son habitude il ramassait toute les cochonneries qu'il pouvait trouver en ville dans l'espoir de revendre certaines d'entre elles et se faire un peu de maille. Les gens jetait vraiment tout et surtout n'importe quoi. Fu avait déjà eu l'occasion de trouver une télé dans la rue qui était encore en état de marche ! Après d'âpres négociations il avait réussi à faire reprendre cette télé en faisant passé le chewing-gum dans l'emplacement des anciens boutons par des boutons ergonomiques pour éviter de se blesser en l'allumant.
Mais cette fois-ci la négociation ne semblait pas tourner en la faveur de Fu. Chaque fois qu'il tentait de faire monter le prix de la cafetière délabrée qu'il tenait entre les mains, le marchand relevait les petits lunettes qu'il portait au bout de son nez et tout en se penchant en avant comme pour examiner la pièce de plus près trouvait un défaut invisible qui « rendrait ce magnifique objet d'art très difficile à vendre ».
A plusieurs reprises au cours de la négociation, Fu colla la cafetière dans le pif du marchand, pour qu'il puisse l'examiner de plus près. Mais malgré les efforts des deux, aucun ne parvenait à atteindre son objectif. Excéder par cette tête de mule Fu perdit le contrôle et sauta sur le comptoir. Il faisait désormais face au vieux marchand à lunette en position de grenouille, le col à carreau du vieux dans les mains et son nez touchant le long nez du marchand.

« Hey espèce de rat cette cafetière elle vient de chez toi ! Alors arrête de tenter de lui trouver des défauts avec tes petites lunettes vicieuses ! »

Soudain Fu compris qu'il venait de faire une bourde et relâcha doucement le vieil homme.
Ce dernier, imperturbable, souleva lentement un de ses sourcils.

« - Comment ça elle vient de chez moi ?

- Heu … C'est à dire … »

Sentant que la situation commençait à tourner à son désavantage Fu voulu descendre du comptoir mais le vieux lui faucha un pied à l'aide d'une baguette de bambou et le jeune homme se retrouva la face sur le sol miteux de la boutique qui ressemblait plus à un vieux débarras qu'a une boutique. Des amoncellements de bibelots, d’électroménager, de grigri et autre trouvailles insolites étaient entreposés dans un dédale d'étagères reliées par des poêles à frire qui pendait un peu partout au plafond. L'ensemble avait un aspect quelque peu pittoresque mais Fu n'était pas réellement venu pour admirer la beauté du lieu. Habitué de cette boutique, le jeune homme était souvent venu revendre des choses qui étaient restées des mois dans cette caverne des milles et une cochonneries. Il en avait donc conclu que le vieil homme ne verrait sûrement pas la différence entre une nouvelle cafetière et une vieille cafetière qui traînait sur ses étagères. Et l'avenir lui avait donné raison seulement le vieux était tellement pingre qu'il n'avait même pas accepté de racheter un de ses propres bibelots à la moitié du prix qu'il le vendait dans sa boutique.

Relevant son nez de la poussière crasseuse qui jonchait le sol Fu tenta de réaliser une sortie héroïque, la tête haute ! Mais le vieux marchand ne l'entendait pas de cette oreille et lui mit un grand coup de pied au *** le faisant rouler bouler hors de sa boutique. Le jeune homme atterri alors dans un nuage de poussière sur une jeune fille adosser contre le mur de la boutique. Un peu abasourdi il ouvrit les yeux sur le visage d'une magnifique jeune fille aux cheveux verts émeraudes qui entrouvrit les yeux également. La tête tranquillement allongée sur les jambes de la jeune fille il s'adressa à elle avec un grand sourire tout empoussiéré !

« Bonjour mademoiselle ! Je m'appelle Fusegu Shomin mais tout le monde m'appelle Fu ! Je vous remercie grandement de m'avoir rattrapé, j'étais dans une posture légèrement délic... »

Fu n’eut pas le temps de finir sa phrase que le vieux marchand se précipita hors de la boutique avec sa baguette de bambou prête à s'abattre sur la tête du premier venu - surtout s'il portait des cheveux longs bruns ainsi que des boucles d'oreilles colorées.
Se redressant aussi adroitement que possible Fu prit la jeune fille par la main et tenta de l'emmener avec lui loin de l’énergumène qui braillait à côté d'eux.

« Dépêches toi ! Je crois qu'il m'en veux un peu mais sa vue n'est pas très bonne et j'ai peur qu'il te confonde avec moi ! »

Malgré son insistance, la jeune fille semblait incapable de se relever. Il la souleva alors en passant un bras sous ses reins et la tira jusqu'à une échoppe qui vendait des ramens. Il assit la jeune fille à une chaise puis pris place de l'autre côté de la table. Au loin on entendait toujours le vieil homme beugler mais il n'aurait jamais le courage de s'éloigner aussi loin de sa précieuse boutique.

« Voilà ! Désolé pour cette main un peu déplacée mais tu ne me sembles pas vraiment dans ton assiette ! »

Voyant que la jeune fille avait du mal à maintenir ses yeux ouverts Fu passa sa main gantée sur le front de la jeune fille, approcha doucement son visage de la fine bouche de la jeune fille... Puis recula immédiatement tend l'odeur d'alcool était forte !

« Eh bien ! On dirait que t'avais pas mal de chose à oublier toi ! Je vais essayer d'arranger ça. »

Gardant sa main sur le front délicat de la jeune fille aux cheveux émeraudes il concentra son chakra pour essayer de soigner un peu les symptômes de l'ivresse.
La jeune fille ouvrit quelques peu des yeux d'un vert encore plus incroyable que celui de ses cheveux. Tendant la main Fu se présenta à nouveau.

« On recommence depuis le bédut ! Moi c'est Fusegu Shomin mais tu peux m'appeler Fu ! T'as faim ? Ça te ferait sûrement pas de mal de manger un peu … »

HRP:

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Le vent caressait tendrement son visage alors que la jeune émeraude continuait son voyage au pays des songes, elle se sentait si calme et apaisée que jamais elle ne voudrait se réveiller. Bien c'était sans compter sur un élément extérieur venant rompre la quiétude de son sommeil... En effet, elle ressentit une sensation étrange au niveau de ses jambes, comme si quelque chose venait de si poser sans autorisation. Bien qu'encore un peu soûle de sa beuverie solitaire, elle posa un regard embrumé sur le visage du perturbateur, elle qui espérait qu'il s'agisse d'un petit animal tout mignon qu'elle pourrait ensuite adopter... Loin de se sentir gêné de se retrouver dans une situation si particulière, l'inconnu se mit à discuter tranquillement, typiquement le genre de personne que Akki déteste. A peine eut-elle ouvert la bouche qu'un vieil homme sortit en trombe d'on ne sait où pour se mettre hurler sur les passant en évoquant un certains voleur de cafetière, il ne semblait pas viser quelqu'un en particulier mais l'idiot aux longs cheveux ne devait pas y être étranger.Les doutes se transformèrent en certitudes lorsqu'il la ramassa comme on soulève une bûche fraîchement coupée et se mit à courir pour une destination inconnue.

Une fois la pseudo course poursuite achevée, toute personne plus ou moins normal aurait déposé Akki avant de disparaître sans demander son reste mais pas lui. Il préféra s'arrêter dans un restaurant... Après tout c'est une réaction logique, le vieillard de tout à l'heure n'aurait aucune raison de prévenir les gardes du village qu'il vient d'être victime d'un vol hein ? Pire encore que sa stupidité apparente, il montrait une familiarité trop grande à l'encontre de la jeune fille dont les réflexes n'étaient pas encore suffisant pour lui permettre de bien lui faire comprendre le fond de sa pensé. Soudain, la sensation d'ivresse s'en alla aussi vite que venue, elle eut l'impression de refaire surface après une année complète de sommeil. Assez désagréable comme sensation. En plus ce « Fusegu » paraissait fière de lui et, à présent, il lui tendait la main en signe de présentation. Croyait-il vraiment qu'il aurait la chance de connaître le prénom de la belle demoiselle ? Elle balaya la main tendu d'un revers de la sienne et se leva presque immédiatement sans même lui accorder un regard.

-Je ne t'ai rien demandé... En plus tu me tombe dessus comme si tout était des plus normal et tu m’entraînes dans tes problèmes... Aucun risque que je donne mon nom à un voleur stupide !

Elle cria si fort que toutes les personnes présentent autour d'eux se retournèrent dans leur direction. Lorsque les murmures débutèrent Akki remarqua que la plus part d'entre eux s'imaginait assister à une dispute classique d'un jeune couple... Il n'en fallut pas plus que ça pour raviver les flammes de la rage.

-Vous avez pas mieux à faire que de nous regarder ! Et puis, sérieusement, vous imaginez que je pourrais être la copine de quelqu'un comme lui ?!

Non pas qu'il soit plus horrible qu'un autre, bien au contraire mais elle vouait une telle haine envers la gente masculine qu'il n'en fallait pas beaucoup pour la lancer en direction des sentiers de la colère. Et très vite les mots dépassèrent de loin ses pensés, elle qui préférait ne pas faire d'effort allait bientôt regretter de s'être levée ce matin. Elle pointa le doigt dans la direction du garçon au cheveux long.

-Toi ! Dans une semaine jour pour jour, sur le terrain d’entraînement, je vais te faire regretter de ne pas t'occuper de tes affaires !

Sa flemmardise naturelle reprenant le dessus, elle espérait le voir refuser la proposition de duel mais, d'un autre coté, mettre une raclée à un homme devenait fort tentant...

Spoiler:

Fu resta pantois devant le brusque changement d'attitude de la jeune femme qui se trouvait en face de lui. Il ne s'était pourtant pas vraiment montré impoli avec elle. On aurait même pu le qualifier de gentleman. Enfin... C'est vrai qu'il lui était atterri dessus.... Il lui avait plotté les fesses aussi... Il lui avait même caressé le visage... Effectivement, vu sous un certains angle, de prime abord, dans certains cas, certains aurait put croire qu’éventuellement il lui faisait du rentre dedans... Et c'est vrai... Que peut-être... Il y avait quelque chose de vrai là dedans...
Mais ce n'était pas une raison pour péter une durite comme ça ! Fu en conclut qu'elle devait être sévèrement atteinte de la caboche celle-là.
Puis lui vint un proverbe en tête, comme une petite voix qui l'appelait du fond de lui-même.

« Qui aime bien châtie bien ! ».

Et comme tout le monde le sait, les proverbes sont une vérité absolue et universelle. Fu se ravisa donc sur son premier jugement. Peut-être en pinçait-elle pour lui. Oui ce ne pouvait en être autrement. Une fille à fort caractère comme elle avec un si joli minois était rare en ce bas monde et Fu était bien décidé à ne pas laisser ça chance.
S'apprêtant à lui proposer d'aller faire un tour en ville pour se racheter de ses maladresses, il ouvrit la bouche mais n'eut pas le temps de prononcer un seul mot.

« Toi ! Dans une semaine jour pour jour, sur le terrain d’entraînement, je vais te faire regretter de ne pas t'occuper de tes affaires ! »

En effet, du caractère et de l'aplomb ce n'était pas ce qu'il lui manquait à cette fille là. Voyant une petite expression de regret passer sur le visage de sa conquête, Fu comprit rapidement qu'elle s'était peut-être un peu emportée et regrettait d'avoir lancé ce duel. Mais le jeune homme ne comptait pas laisser passer une si belle opportunité de revoir la jeune … La jeune quoi d'ailleurs ? Elle ne s'était même pas présentée à lui.
Posant ses deux mains sur la table il se leva doucement en laissant pendre ses longs cheveux devant son visage. Puis, dans un geste impérial, releva ses bras pour jeter sa cape en arrière, fit un grand mouvement de tête pour rejeter ses cheveux en arrière, digne des plus grandes marques de coiffures et posa un regard sombre sur sa rivale. Il leva une jambe qu'il posa sur la table en signe de victoire tout en pointant du doigt la jeune fille quelque peu circonspecte qui se trouvait de l'autre côté de la table, et d'un ton solennel proclama !

« Ainsi soit-il ! Attendez ma venue aux premières lueurs du cinquième jour. A l'aube regardez à l'est ! »

Tournant ses talons il laissa voler sa cape derrière lui et s'en fut, la tête haute, le petit restaurant témoin de cette déclaration de duel.

C'est l'heure du DU-DU-DU-DU-DU-DUEL !:

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