Voilà bientôt deux semaines que nous avions débuté notre voyage. Deux semaines épuisantes pour notre petit convoi, mais qui avait été bénéfique pour le jeune homme m'accompagnant.

Aujourd'hui, nous entrions enfin dans le pays du vent. Pas difficile de s'en rendre compte, il y avait plusieurs facteurs probants : La température ... Avoisinant les 40°c à l'ombre ... Étouffante et sèche... Le paysage ... Du sable à perte de vue, mais surtout et avant tout, cette sensation déplaisante qui envahissait mon estomac à l'idée de qui je pourrais rencontrer en ses terres. Enfin qui ... Bien entendu, je pensais à lui ... Notre dernier face à face n'avait pas été des plus agréable autant pour lui que pour moi et j'en gardais toujours le goût amer dans la bouche.

Mais l'heure n'était pas encore à la discussion, je me tournais alors vers mon coéquipier, juchait sur son cheval, pour lui donner des instructions :


"Enfin arrivée au pays du sable ... Je ne sais pas encore comment nous allons procéder, mais nous sommes encore à un ou deux jours de Mamushi no Sato !"


Petit silence alors que je me redressais doucement sur ma selle avant d'indiquer au loin ce qui semblait être un petit écrin de verdure.


"Nous serons là-bas dans quelques heures, ça nous fait faire un petit détour par rapport à l'endroit où je veux que nous nous rendions, mais c'est une Oasis indiquée sur ma carte ... Je pense que ça serait pas mal de nous y rendre pour la nuit ! Nous aurions de l'eau et nous serions aux frais !"


Mouais ... Ou pas. Mais pour l'heure, c'est la direction que nous prenions et moins d'une heure plus tard, nous étions sur place, alors que le soleil commençait à décliner tout doucement à l'horizon, nous établissions un campement rustique, mais suffisant pour la nuit. Voilà le moment que je choisis pour m'éclipser en donnant une raison ... Obscure à mon coéquipier :


"Je ... Je vais faire un tour de l'Oasis vérifier que nous sommes bien seuls ... Tu t'occupes des chevaux s'il te plait !"


Pur mensonge en vérité, j'avais besoin d'un peu de solitudes pour me retrouver ... Hem ... Seule avec moi-même, satisfaire un besoin primaire ... Enfin, vous m'avez compris et malgré le manque de glamour de la situation, je m'évertuais à mettre une distance d'un peu plus d'un kilomètre entre moi et le jeune homme avant de me planquer dans un amas de plantes plutôt hautes. La cachette parfaite ! Je m'approche, je défais mon pantalon et je m'accroupis.
La suite, je la laisse à votre imagination, un soupir de soulagement s'échappe dans l'air alors que je me libère de cette lourdeur déplaisante que j'avais auparavant dans l'estomac ...


"Ouf ..."

Alors que je m'évertuais à me débarrasser des immondices de mon estomac. Il se produisit un évènement auquel ... Je ne m'attendais pas. Une explosion suffisamment puissante pour que j'en ressente le souffle dans le désert. Bordel de merde ... C'est toujours quand on a besoin d'être tranquille que ce genre de chose se produit.
J'attrape une feuille et je ... Enfin, vous avez compris, avant de remettre ma culotte blanche sur mon popotin parfait de jeune fille. L'air de rien, je remue les fourrées, suffisamment du moins pour qu'une seconde détonation se produise cette fois-ci dans ma direction.

Là bien évidement, je sursaute, je recule de deux pas et j'écrase malencontreusement ma déjection tout en poussant un cri de frayeur.

La main tendue en avant, je fais alors apparaître un épais bloc de glace plus par réflexe qu'autre chose. Bloc de glace qui explose en morceau lorsque la balle entre en contact avec ce dernier. L'impact me fait reculer et atterrir directement vous l'aurez deviné ... Dans l'eau de l'oasis.
Se mêle alors à mon cri, ma rage :


"Non mais c'est pas possible !!!"


Je sors de l'eau furibonde avant d'apercevoir le malfrat qui a eut l'audace de me prendre pour cible. Un doigt injurieux se pointe dans sa direction en même temps que ma voix s'élève, furibonde :


"Ça vous arrive souvent de prendre pour cible d'honnête voyageur qui ne demande rien d'autre qu'un peu de tranquillités dans cette oasis !"


Comme si j'allais seulement m'arrêter à cette petite engueulade. Non mais vous m'avez bien regardé ? Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que mes yeux accusateurs se portent sur ces deux armes :


"Et ça vous amuse de détruire la nature !!! Vous avez déjà pensé au traumatisme que vous causez à la biodiversité de notre monde en utilisant vos stupides et débiles armes à feu !!! Espèce de lâche et incapable que vous êtes !"


Oui, visiblement, je suis en pétard et bien que l'eau ait eu le don de nettoyer le dessous de ma chaussure, je suis dorénavant trempé jusqu'au os bien que cela ne me pose pas trop de problèmes comptent tenus de la température.
Tout en continuant à vider mon sac comme la furie que je suis devenu, je remets négligemment une mèche de mes longs cheveux derrière mon oreille tout en entreprenant d'essorer ses derniers. De mes paroles, les mêmes mots reviennent souvent :


"Inconscient ... Incroyablement débile ... Lâche .... "


Et je vous en passe les meilleures. Je regarde à peine mon interlocuteur tellement je suis en furie contre lui. Je pourrais peut-être ... Je sais pas moi ... Lui faire avoir une bonne leçon !

Le regard toujours furibond, je regardais l'énergumène en face de moi ce foutre ouvertement de ma gueule. J'avoue que pour le coup, j'aurais été bien capable de lui causer des dommages physiques irrémédiables pour sa pathétique santé déjà bien amochée par la nicotine qui ingurgitée devant mes yeux sans se soucier plus que de cela du traumatisme moral qu'il venait de me causer.

Je pourrais peut-être lui coupé les jambes. Ou encore l'empêcher de respirerai ... Ce qui soit disant passant serait peut-être lui rendre un service ... Malheureusement pour moi et heureusement pour lui, le petit angelot que j'allais désormais appeler ma conscience, se posa sur mon épaule pour gentiment me rappeler à l'ordre. J'étais avant tout ici en mission diplomatique et s'en prendre à un Sunajin n'était pas là bonne façon de commencer ... Les choses.
C'est donc avec beaucoup de difficultés que j'obligeais mon visage à se fendre d'un sourire qui au final ressemblait plus à une grimace qu'autre chose.

Non, le mieux restait l'ignorance ... Et rejoindre mon coéquipier ...

Je levais les bras en l'air et balayer d'un geste toutes les paroles prononçaient auparavant autant par moi que par le jeune inconnu que je venais de rencontrer :


"Laisse tomber ..."


Oui, il était plutôt inutile de lui donner des explications concernant mon manque de surprises vis-à-vis de son arme. J'étais moi-même une spécialiste du Fuinjutsu et j'étais tout à fait consciente que faire apparaître une arme de destruction massive comme il l'avait fait auparavant n'était pas quelques choses de sorcier.
Sans attendre donc, je lui passais devant, faisant fit de sa présence et produisant un horrible bruit de succession sur mon passage, je m'engageais à retourner à notre campement ...
Sauf que l'endroit où je marchais était à peu prêt aussi stable qu'une patinoire bien que j'ai l'habitude de cet élément.

Bref ... À peine trois mètres alors que dans un bruit à nouveau horrible de glissage, je m'effondrais tête la première ... Dans une mare de boue en poussant un nouveau cri de rage :


"RAAAAAAAAA !!! Je déteste ce pays ! Je déteste cette chaleur ! Je déteste ce sable !!!"


On commençait bien quoi !

À peine, je redresse la tête que je le vois devant moi, me sourire bêtement en me tendant une main bienveillante pour m'aider à me redresser. Une question existentielle se présente alors à moi. Dois-je la saisir et accepter sa moquerie en me ridiculisant par la même occasion ou bien la refuser et rester toute seule dans mon beau merdier. Réflexion faites ... Je préfère encore accepter son aide et me ridiculiser plutôt que de retourner jouer avec la gadoue.
Je me saisis de sa main et me redresse en faisant la grimace devant ses nouvelles élocutions alors qu'il se présente. Je hoche la tête en signe de salut poli avant de m'avancer vers un coin d'eau un peu plus claire, histoire de me débarbouiller la figure ...

Je grommelle une nouvelle fois, mais finalement, je me plonge toute entière dans l'eau claire qui devient vite marron devant toute la boue que je répands autour de moi.

Finalement, j'en ressors deux minutes plus tard. Trempée encore une fois, mais propre et un minimum présentable.
Mon visage poupin a enfin retrouvé un semblant de fraicheur et lorsque mon regard translucide se tourne vers le jeune homme, pour la première fois, j'ai ce petit sourire si timide et si naturel à la fois qui me caractérise bien. Je choisis de lui faire une fleur :


"Je me prénomme Yuki ... Yuki Samui !"


Petit soupir de lassitude alors que j'essaye d'essorer malgré moi la petite robe que je porte avant de réajuster mes cheveux sur le côté de mon visage et d'entreprendre de former une longue tresse avec eux. Toujours plus pratique, la tresse. Je repense alors à ce qu'il m'a dit concernant ses innombrables ... Surnoms et je me mets alors à rougir violemment. J'ai vraiment été immonde avec cet homme et je m'empresse de me confondre en excuses :


"Encore désolée pour mon emportement de tout à l'heure !"


J'essaye de détourner les yeux :


"J'ai été un peu surprise par la situation, il faut dire ..."


Ouais non, je vais vous épargniez les détails. D'ailleurs, je préfère passer directement à un tout autre sujet :


"Vous êtes originaires de Kaze no Kuni ?"

Je rougis d'autant plus lorsqu'il m'avoue que je ne suis pas la seule à l'appeler ainsi. Si c'est vraiment le cas, ça veut tout dire sur le genre du personnage. Mais je ne dois pas juger quelqu'un sur une première impression. Ce n'est pas ce que grand-mère m'a toujours dis ? Bon, je vais essayer d'écouter ses conseils pour une fois et lorsqu'il me propose sa veste pour visiblement que je me change. Je regarde cette dernière d'un regard vide avant de secouer négativement la main devant cette dernière :


"Non, non merci ! J'ai tout ce qu'il me faut !"


En effet, je conserve toujours mon parchemin d'invocation sur moi et lorsque je le sors, légèrement mouillé, de ma poche, j'active l'un des sceaux pour faire apparaître un sac remplie de vêtement duquel je tire une serviette de bain dans laquelle je m'enroule tout en gardant un œil appuyé en direction du Sunajin. Je dessine alors un cercle devant moi avec mes doigts :


"Hum ... Tu peux te retourner le temps que je me change ..."


Tu ne crois quand même pas que je vais te faire profiter du spectacle non mais. J'attends donc qu'il se retourne avant de retirer ma robe et mes sous-vêtements avant d'en prendre de nouveau dans le sac. Autant continuer à faire la conversation pendant que je me change du moins :


" En fait ... Je viens du pays de la terre, mais je suis originaire du pays des neiges ... J'ai une mission à accomplir ici et ça ne sera pas facile de la réaliser, je pense ! Mais j'ai bon espoir !"


La suite me fait rire et je me retourne doucement pour l'observer alors que j'enfile un tee-shirt :


"Quant au danger du désert ... Je pense que je pourrais m'en sortir !"


Parfait, je prends un short dans mon sac et range mon sceau avant de revenir vers le jeune homme tout en l'enfilant :


"Tu fais quoi dans le coin alors ?"

Tout l'attirail de l'homme tombe au sol dans un bruit sourd et j'observais ce dernier légèrement surprise par ... La situation avant de me contenter d'enfiler mon Short par-dessus ma culotte blanche avant de défaire mes cheveux pour les brosser longuement sans rien dire de plus ... où peut être, après un long silence :


"C'est vrai que certaines de ces choses ... Peuvent parfois être utile ... Mais encore vaut-il mieux être sûr de comment on les utilise !"


Je lève alors les yeux vers lui, un mince sourire sur ce dernier avant de remballer tout mon attirail pendant qu'il me pose des questions sur ma ... Mission :


"Oh ... J'ai un message à délivrer à la Kazekage de la part du Triumvirat du Shukaï. Mais je ne sais pas si elle acceptera de me recevoir ! Pour tout te dire, je ne sais même pas si on acceptera que je pénètre dans le village caché du vent ! On verra bien, je ne compte pas y aller de suite !"


Je l'ai tutoyé s'en vraiment m'en rendre compte et j'espère qu'il ne m'en tiendra pas rigueur. Ce n'est pas dans les habitudes de notre famille de nous montrer aussi familier. Mais bon, il vient de me voir en petite tenue et aussi dans une situation des plus gênantes donc un peu plus un peu moins, je ne pense pas que le tutoiement le choquera tant que cela.

Bref, je commence à rassembler mes affaires, car ça fait maintenant un moment que je suis partie et mon coéquipier doit s'inquiéter :


"Je vais devoir retourner à mon campement ... Si tu veux, tu peux passer la nuit avec nous ... Je crois t'avoir entendu dire que le désert n'était pas un lieu sûr, je crois !"


Clin d'œil à son intention. La proposition est sincère et sympathique, on verra bien s'il accepte ou non, en attendant, il me faut encore longer l'oasis pour retourner auprès de mon compagnon de route.

Nous reprenions donc la route pour retourner au campement que nous avions monté il y a trois jours de cela avec mon coéquipier du Shukaï.
Un simple regard à l'intention de mon accompagnateur me fit immédiatement comprendre qu'il aurait besoin d'aide, aussi, je me tournais délicatement vers lui afin de lui proposer d'une voix calme :


"Tu veux que je te porte quelques trucs ?"


Bah oui quand même, un peu de politesses dans ce monde de brute ne faisait pas de mal. Nous voici donc partis pour rejoindre une demi-heure plus tard, la simple petite tente que nous avions monté autour d'un feu de camp, le tout placé au milieu d'une petite forêt d'une dizaine de palmiers. Rien de très classieux, mais en soit un petit endroit bien suffisant pour nos nuits. Je relâchais alors les quelques armes que j'avais portées à bout de bras et m'approcher vers les chevaux accrochés sous les arbres pour vérifier qu'ils ne souffraient pas et ne manquaient de rien.


"Bon ... Et bien, je vais purifier un peu d'eau et préparer à manger en attendant que mon coéquipier arrive ... J'espère que tu aimes le lapin, j'ai prévu de faire un ragout ce soir avec quelques racines !"


Je m'affaire immédiatement en sortant le nécessaire d'un nouveau sceau alors que j'observe le jeune homme se mettre en tâche afin de nettoyer la multitude de matériel qu'il a emmené avec lui. Cela m'amène bien évidement à me poser quelques questions sur le pourquoi du comment ...


"Tu... Tu étais en train de tester ces armes, c'est ça ? Ce sont de nouvelles inventions pour faire la guerre ? Tu n'as pas peur que l'une d'elles ... T'explose à la figure par exemple ?"


On n'est jamais trop prudent avec la technologie après tout et puis comment peut-il être sur à cent pour-cent que cela n'arrivera pas ?

Sauf que moi, à l'explosion de la décharge de façon aussi inattendue, j'étais tombée à la renverse sur l'ensemble de notre repas. M'ébouillantant la main avec le contenu de la casserole et agenouillé au sol dans une position de défense. Je n'aimais pas trop les explosions, c'était le cas de le dire. Par chance, la douleur fit vite place à la peur et je fis une grimace avant de me diriger en courant vers l'eau et de plonger ma main dans cette dernière pour apaiser la brulure :


"C'est malin !" Déclarais-je de mauvaise humeur.


Il me fallait de suite un onguent pour apaiser la brulure avant de pouvoir retirer cette dernière. La larme à l'œil, je me tournais donc vers le jeune sunajin :


"Va dans la tente en vitesse s'il te plait ! Tu as mon sac et au fond de ce dernier, une trousse de secours ! Ramène-moi là en speed !"


Prenez-vous un ragout bouillant sur la main, vous verrez l'effet que ça fait. Pour l'heure, je ne faisais vraiment pas la maline et je ne pouvais pas agir plus vite, car l'endroit ou se trouvez mon sceau permettant normalement d'invoquer la trousse de secours que je l'avais envoyé chercher était en train de se couvrir d'une immonde et énorme cloque. Inutilisable.


"Ça fait mal !"


Les larmes aux yeux, c'était le cas de le dire, je me tournais vers ma l'amas de tissus en espérant qu'il trouve vite ce que je lui avais demandé, car la douleur devenait, de plus, en plus atroce bien que j'ai déjà eu a supporter pire :


"Tu t'en sors ? Non, car prend tout ton temps, ce n'est pas que je souffre horriblement, mais presque et j'avoue que j'aimerai bien siroter un sirop après tout cela !"


Ou éventuellement lui mettre mon poing dans la figure, c'était au choix. Toujours est-il que cette petite aventure ne m'avait pas permis d'apprécier grandement l'amas de ferrailles qu'il avait entassé dans mon campement. Loin de là même.

L'air de rien, le visage toujours tendu par la douleur de mes mains, j'attendais qu'il me passe le pot de crème. J'ai toutes les difficultés à ouvrir ce dernier d'ailleurs, mais une fois cela fait, je plonge mes mains dedans et je pousse un véritable soupir de soulagement. La crème me fait du bien et m'apaise immédiatement en plus de désinfecter la brulure. Grâce à cela, je vais pouvoir me rétablir sans aucun souci. Très vite, je ne m'occupe même plus du jeune homme et je me concentre uniquement sur mon chakra. Ma brulure est grave. Au moins de deuxièmes degrés et je la sens progresser encore et encore. Je dois immédiatement l'arrêter et la réparer.
Mes yeux s'illuminent à peine lorsque je laisse mon chakra guérisseur affluer dans mon corps jusqu'à ma main. Doucement, cet dernier fini par être enveloppé d'une douce aura bleuté.

Si bien que lorsque je la sors du pot de crème, elle luit d'une délicieuse lueur qui illumine la crème blanche qui recouvre ma dextre. J'entame alors le processus de guérison, stoppant dans un premier temps la chaleur permanente qui continuer à bruler mon organisme et la réduisant à néant, puis, je reconstruis petit à petit les cellules détruites. Je les façonne, les soudes entre elles pour former un épais voile de peau qui vient petit à petit envelopper mes muscles mis à nus. Le processus est long et fastidieux pour être bien exécuté et il me faut bien dix minutes avant de sortir de ma léthargie. L'aura disparait et je plonge ma main une nouvelle fois dans l'eau de l'oasis pour dévoiler une peau neuve de bébé. Je soupires de soulagement une nouvelle fois avant de me tourner vers le jeune homme :


"Excuse-moi ... J'avais besoin de me concentrer ! Tu disais ?"


Qu'est-ce qu'il disait au juste ... Mon regard se retourne naturellement vers le campement et j'aperçois alors ... Mes culottes et autres sous vêtement sans dessus dessous. Immédiatement ... Je vois rouge :


"Non ... Mais c'est pas vrai !!!"

Mes yeux plongés dans ceux du jeune homme, je le voyais doucement divaguer, puis finalement s'effondrer dans une immense flaque de sang. Mes yeux allaient et venaient entre le sol et sa tête afin de faire un lien entre le sang et la blessure qui s'écoulait doucement de son nez.

Il me fallut moins de cinq secondes pour comprendre qu'il avait dû prendre un coup mal placé et qu'il était en train de vider de son sang. Je me demandais alors si c'était vraiment une bonne chose de le ramener à la vie. C'est vrai après tout ce n'était qu'un pervers en possession d'armes de destructions massive. En soit pas un grand mal pour l'humanité qu'il ne se réveille pas.

Je devrais me mettre une gifle mentale pour avoir des pensées pareilles en fait, je crois. Bien sûr que je dois le soigner et le sauver. Un grommellement s'échappe alors de mes lèvres tendit que je pose une main salvatrice sur son crâne, transférant mon chakra dans son organisme et le réparant de part en part.
Deux minutes plus tard, le monsieur n'a plus rien et ce n'est pas pour autant qu'il reprend conscience :


"Allons bon ! Cesse donc de jouer la comédie Dom Juan, ça ne prend pas !"


Je le secoue alors gentiment tout en regardant le désastre causé par cet idiot à savoir l'ensemble de ma garde-robe étendue un peu partout autour de nous. Voilà qui ne m'arrange pas.

Quelques claques gentillettes sur la figure, mais toujours aucune réaction du Sunajin. Serait-il en train de jouer la comédie ? Un haussement de sourcil interrogatif et une rapide analyse de son état de santé, me confirment que je l'ai bien remis d'aplomb ? Serait-il simplement en train de faire la sieste au détriment de mon état mental déjà bien inquiet pour sa petite personne.

Nouveau grognement sourd en provenance de ma gorge :


"Bon ... Si tu veux la jouer comme ça !"


Je vais faire rêver le monsieur et alors que je l'enjambe, me positionnant à califourchon sur lui, j'arme ma main et je le frappe de toutes mes forces. Cela au moins, ça marchera ...

Deux énormes flingues se pointent alors sur mon front. Mais je ne bouge pas. Je ne cille même pas lorsque le jeune homme sort de sa transe et dévies suffisamment les canons pour que les balles de ces derniers ne me touchent pas.

Cela n'empêche pas deux fines mèches de cheveux de s'arracher et de voleter autour de nous alors que mes yeux l'observent toujours aussi platement :


"C'est pas trop tôt ..."


On dirait bien que je suis en train de perdre ma patience et alors qu'il me crie dessus, moi qu'est-ce que je fais. Je vous la donne dans le mille. Je continue à le regarder, sans rien dire. Presque le sourire à l'œil. La position dans laquelle nous sommes n'est pas très ... Enfin voilà, mais nous ne faisons rien de mal donc je ne vois pas pourquoi il le prend comme ça. L'instinct féminin se réveille alors en moi et je me mets à pouffer de rire lorsqu'il semble retrouver conscience. Je choisis de le libérer, m'asseyant simplement à ses côtés et attrapant quelques culottes qui ont volé à côté de moi pour commencer à les plier :


"Pour ta gouverne, mon sac était très bien rangé. Tu as juste paniqué et tout foutu en l'air en pensant que cela t'aiderait à trouver plus vite la trousse de secours."


Je déplie une petite culotte devant lui et la replie comme-ci de rien n'était avant d'enchaîner mon rangement. Puis, alors que je m'apprête à retourner dans la tente, je lui lance un regard plein de sous-entendus :


"Et puis ... La position de tout à l'heure ne semble pas t'avoir plus gênés que ça ..."


À en déduire par l'étrange bosse qui s'est forcée dans ton pantalon. Regard plein de suspicions alors que je le laisse à sa réflexion. Ce n'est pas tout, mais j'ai une lessive à faire moi maintenant que mes sous-vêtements sont maculés de sang.

Je commence à ranger mes affaires dans mon sac, mais je ne m'attendais certainement pas à ce que mon visiteur inopportun me rejoigne dans la tente. Pour le coup, je rougis en le voyant s'installer confortablement dans cette dernière, prenant ses aises alors que je le regardais l'air de rien, se poser tranquillement dans un coin, se coucher sur le ventre et ... m'annoncer qu'il va faire la sieste ...

Regard ahurit à l'intention du jeune homme, je ne sais vraiment plus quoi faire, n'y comment réagir, n'y même si au final, je dois avoir une réaction quelconque ...

Non, au final, je continue ce que j'ai a faire puis je vais vaquer a mes occupations le temps que monsieur fasse sa petite sieste. D'ailleurs, lorsqu'il se réveille, je ne suis plus dans la tente, mais dehors, en train de m'occuper d'un grand feu et d'une casserole posée en équilibre sur les braises.

Je tourne régulièrement une cuillère dans la tambouille et j'aperçois alors le jeune homme sortir de la tente encore tout ensommeillé :


"Ça va la belle au bois dormant ?"Déclarais-je avec une lueur mutine dans le regard.


Je rigole de ma propose bêtise avant de reporter mon attention à ma mixture :


"J'ai pris soin de nous préparer quelques choses à grignoter ! Vu que tu sembles avoir élu domicile ici pour la nuit !"


Je lui souris et lui lance une assiette pour qu'il la saisisse au vol :


"Allez approche toi, je vais te servir, j'espère que tu as faim ! C'est un ragout tout simple, mais c'est mieux que rien."


Oui, mieux qu'errer dans le désert sans but, n'y personne. Je me sers à mon tour d'une portion et je me rapproche un peu du feu pour profiter de la chaleur de ce dernier.


"Je ne pensais pas qu'il pouvait faire ... frais dans le désert !"

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