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 La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro]

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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] EmptyMer 9 Juil 2014 - 22:54

    Une nouvelle mission venait de mettre attribuée. Je savais que cette fois-ci elle se passerait en compagnie de ma chère Yami et de ce maudit Yoshihiro. Cette future traversée du désert aurait put être si merveilleuse s'il n'avait pas été là. Je devrais malheureusement faire avec. Quoi qu'il en fut je n'avais toujours pas renoncée à l'idée de le tuer. Je ne doutai pas que, durant cette mission, nombre d’opportunités s'offriraient à moi pour me débarrasser de lui une bonne fois pour toute. En effet, nous avions pour ordre d'escorter ne troupe de cirque appelée les Apôtres durant sa tournée à travers le désert. Le chef de toute cette marmaille était un certain Jaizukri. Sans que je ne sache pourquoi, ce nom m'évoquait quelque chose de familier. Sans doute l'avais-je déjà vu dans un livre. Notre périple risquait d'être particulièrement long car la cirque devait s'arrêter dans de nombreuses villes et villages du pays du vent. Il était prévu que ce voyage dure plus de trois semaines. J'espérai que ces dernières, en plus d’accroître un tant soit peu ma réputation au près du village, me permettrait également de renforcer les liens que je m'efforçais de tisser avec ma princesse. Par ailleurs, j'évitais cette fois-ci de commettre la terrible erreur de ne pas prendre mon équipement. Ainsi portais-je désormais ma ceinture bardées d'explosifs en tous genres, mes deux pistolets de foudre, l'une de mes épées à dent de scie, ainsi que ma dernière invention. Il s'agissait d'une plaque de métal fixée sur mon bras droit pouvant se déployer en bouclier protecteur. La plupart des armes technologiques que je portais avaient été inventé par ma famille et remanié par mes soins. J'étais désormais parfaitement apte à faire face à tout nuisible, y comprit ce misérable cloporte qu'était Yoshihiro. L'idée de plus placer une balle en pleine tête se révélait déjà fort séduisante...

    Je fus une fois de plus la première à arrivée sur le lieu de rendez-vous. Les caravanes du cirques nous attendaient déjà aux portes du villages. Rabattant mes lunettes de soleil sur mon nez pour me protéger des rayons de l'astre diurne, je fus accueillis par celui qui semblait être le gérant de ce congloméra de clown. Non pas que ce que ramassis d'artistes saltimbanques m'inspirait un quelconque respect, j'éprouvai néanmoins, dans ma grande considération un soupçon de pitié pour ces misérables vagabonds passant leur vie à jouer aux polichinelles dans l'espoir de quérir quelques piécettes. L'ironie du sort voulait qu'à présent il soit de mon devoir de veiller sur eux afin qu'ils continuent de perpétrer leurs bouffonneries à travers tout le pays. Si mon camp n'avait pas été préétabli d'avance, j'aurais volontiers rejoins celui des brigands pour mettre le feu à leurs chapiteaux et massacrer quelques un de ces guignols à farces. Qu'ils ne comptent pas sur moi pour assister voir pis, participer à leur pittoresque représentation. Durant cette mission je comptais uniquement me cantonner à mon rôle en gardant le plus possible mes distances avec ce monde d’arriéré burlesque. Dans les faits, je m'efforçais alors de voir le bon côté des choses. La pensée de passer trois semaines aux côtés de ma Yami, veillant et montant la garde durant de longues nuits à ses côtés se révélait fort enjôleuse. Je ne pouvais difficilement espérait meilleur occasion pour me rapprocher d'elle.

    Le gérant du cirque, ce fameux Jaizukri était un drôle de bonhomme à la barbe épaisse. Il portait pour l'occasion une simple tenue de civil adaptée au désert pour se protéger de la chaleur. J'avais également prit la peine de prendre le même type d'accoutrement dans mon sac de voyage. Nous qui vivions depuis toujours sous ce climat aride avions parfaitement conscience des dangers qu'il représentait, notamment ceux liés à une expositions prolongées au soleil. Soleil qui, comme à son habitude, brûlait ardemment dans le ciel abattant son joug tel une immense épée de Damoclès sur les habitants du pays du vent.

    Cachée derrière mes lunettes de soleil j'avisai le vieil homme avec un certain dédain. Ce dernier m'adressa un large sourire en guise de réponse. Était-il complètement idiot, ou bien avait-il un sérieux problème de communication ? Sans que je daigne lui adresser le moindre mot, il prit la peine de se présenter avant de commencer à expliquer la façon dont allait se dérouler notre voyage. Je l’interrompais alors, lui coupant subitement la parole, en lui faisant comprendre qu'il n'était pas nécessaire de commencer à bavasser tant que mes coéquipiers n'étaient pas encore présent. Durant ce temps là, je commençais à inspecter les caravanes. Non pas que cela m'intriguait outre mesure, mais il fallait bien que je m'occupe en attendant. Le cortège se composait d'une douzaine de caravane toutes tractées par des chameaux et chevaux du désert. Il devait y avoir au bas mots une vingtaine d'artistes et dresseurs et tout autant d'animaux. Enfermé dans des cages couvertes de toiles pour les protéger du soleil, je pouvais entendre le grondement des lions depuis l'extérieur. Je fus piquée par la curiosité et ne pus résister à l'envie de soulever l'une des nappes afin de mieux apercevoir les fauves. Je fus cependant rapidement interpellée par un de ces miteux saltimbanques qui m'interdit de m'approcher des tous les animaux appartenant au cirque quel qu'ils soient en m'expliquant que, nous shinobi, devions rester à nos places en escortant les caravanes.

    -Sachez très cher, que comme vous le soulignez si bien, notre rôle et de veiller aux bonds déroulement de votre voyage. La première chose à faire étant de vérifier si tout est en ordre. Je vous serais donc grée de retourner vaquer à vos bouffonneries afin de nous laisser faire notre travail. Lui lançais-je d'un ton cinglant couplée à un sourire particulièrement dédaigneux.

    L'homme demeura sans voix, ne s'attendant sans doute pas à voir une femme de mon âge lui répondre avec autant de condescendance. Je lui intimai alors d'un geste vif de la main de déguerpir hors de mon champ de vision. Il s'exécuta, ne sachant que répondre, mais je vis clairement la colère déformer son visage. Satisfaite du petit effet que j'étais parvenue à obtenir sur lui je me rendis brusquement compte que quelqu'un venait d'arriver. Cet individu avait sans doute tout entendu de notre conversation. Tournant la tête, je vis qu'il s'agissait d'un membre mon équipe.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] EmptyVen 11 Juil 2014 - 18:31

    Le Kazekage avait visiblement un penchant pour les animaux exotiques. En effet, notre seconde mission avait pour but d’escorter des forains pour faire leurs numéros dans plusieurs villages et oasis. Après un serpent géant, mêmes les plus gros lions et léopards ne me faisaient pas peur !

    Pour cette aventure, il me fallait faire beaucoup plus attention. En effet, notre dernière tâche m’avait presque fait manger les pissenlits par la racine ou pire, avait presque permis à Megami de prendre le contrôle de mon corps. Je devais redoubler de vigilance si je ne voulais pas que cela se reproduise, d’autant plus que nos traversée du désert durerait au moins trois semaines, ce qui signifiait que j’allais être amené à renouveler mon sang plusieurs fois pendant la mission, en me débrouillant avec les moyens du bord – les hôpitaux n’étant pas suffisamment fréquent pour penser à m’y soigner -.
    Fort heureusement pour moi, un cirque était constitué de nombreux individus et notamment d’animaux qui n’iraient pas se plaindre et répéter les misères que je leur ferais pour récupérer un peu de leur sang afin de survivre. Il était bien plus simple de faire mes prélèvements sur ces bêtes que sur des êtres humains, qui avaient la langue bien trop pendue… Il s’agissait d’une mission, aussi décidais-je de me tenir à carreaux et d’éviter de trucider un distributeur de sang un peu trop bavard.
    Je me demandais déjà comment j’allais m’y prendre pour me nourrir d’un lion… un challenge fort intéressant ! Je pouvais tout aussi bien maîtriser un zèbre et faire mon œuvre mais le défi était bien moindre : j’aimais prendre des risques.

    Le point de rendez vous était similaire au premier, près des portes du village. J’apercevais au loin plusieurs caravanes aux couleurs chatoyantes et criardes ; difficile de se fondre dans le décor donc… Celles-ci avançaient grâce à la puissance des chevaux et des chameaux, tandis que la vingtaine de forains se faisaient tirer allègrement et confortablement dans leurs maisons roulantes. Plusieurs cages étaient également présentes. Couvertes par des serviettes fraîches, il était aisée de connaître la race animale qui s’y trouvait pour la plupart, car les bestiaux émettaient des sons stridents : une telle cacophonie ne pouvaient pas passer inaperçue non plus, même en plein désert. Il faudrait redoubler de vigilance pour tous les protéger car si j’avais été brigand, j’aurais fait en sorte d’attaquer en prenant soin d’ouvrir les cages des animaux féroces pour mettre en difficulté le groupe avant de capturer d’autres espèces et de subtiliser tout ce qui m’intéresserait.

    Je me sentais divinement bien, revigorer par la rasade de sang que j’avais prise peu avant de me diriger vers le chemin de ma mission. Pour cette traversée, en plein cagnard, j’avais opté pour une tenue plus adaptée. En effet, je portais désormais des vêtement en tissu fin pour ne pas accentuer la chaleur déjà présente, et bouffant, pour ne pas se retrouver serrer dans des vêtements par une chaleur pareille. Mon pantalon en lin de couleur taupe, s’apparentait donc à un style sarouel, quand mon top blanc, se montrait cintrer et révélait mes épaules tout en étant lâche au bout des manches, ornées de motifs en dentelles. Un foulard protégeait ma tête tout en me descendait dans le cou et encadrait mon visage sans le dissimuler, des fines lunettes de soleil protégeait mes yeux clairs quand mes chaussures s’apparentaient à des sorties randonnées.

    J’apercevais Oniri, non capable de dissimuler sa joie en m’apercevant, ce qui me faisait sourire. Elle venait de proférer des paroles cassantes à l’un des membres du cirque, annonçant la couleur de notre traversée du désert ; l’équipe devrait rapidement prendre le pli de nous prendre avec des pincettes car nous travaillons certes pour eux et nous devions peut-être les protéger mais tant que ces fonctions étaient parfaitement remplies, ils n’avaient rien à nous interdire.

    Oniri aussi avait revêtue une tenue de circonstance et j’avais beau cherché du regard, je ne voyais toujours pas l’élément masculin de notre équipe.
    Je vins a la rencontrer de mon équipière, la saluant chaleureusement avant de passer la tête sous l’un des draps protégeant les cages, juste pour agacer l’homme qui venait d’interdire ce geste à Oniri.
    Les lions respiraient fortement sous la chaleur et, couchés sur le plancher de la cage, me regardèrent d’un air dubitatif. Le lion baillait en ouvrant sa large gueule sertie de crocs immenses, découvrant dans ce geste toute la beauté de sa crinière épaisse. Les lionnes se blottissaient contre lui malgré la température écrasante : une vraie vie de pacha pour le mâle.
    Rabaissant le drap, je me tournais vers mon équipière :

    « Alors comme cela, nous sommes partis pour vivre trois semaines auprès de toute cette troupe ? J’espère au moins que nous pourrons manger l’une des bêtes ! Je meurs d’envie de connaître le goût de l’une de ces bestioles saignantes à souhait ! »

    Un sourire béat se dessinait sur mes joues, affichant des pommettes saillantes.
    Un homme, d’un certain âge, s’avançait vers moi et se présentait comme Jaizukri, le directeur de ce cirque, et par simple politesse, me présentait également à lui.
    Son prénom m’évoquait bien des choses et j’étais presque certaine d’avoir déjà tué une personne portant ce prénom pourtant si commun… Peut-être était-ce il y a longtemps… Il fallait dire que je me souvenais du nom et des expressions de chacune des personnes dont j’avais pris les vies, marquant leur identité et leur ressenti comme une photographie que je n’oublierais jamais tant le tableau se montrait divin ! L’art était subjuguant et je ne devais jamais l’oublier ! Que mes adversaires se sentent honorés du privilège que je leur offrais car leurs derniers instants subsisteraient toujours en ma mémoire.


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Gogyou Yoshihiro
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Message(#) Sujet: Re: La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] EmptyLun 14 Juil 2014 - 15:00

Quand on voulait se faire bien voir de la part des autorités de Suna, il fallait éviter de jouer les difficiles. Alors quand on proposa à Yoshihiro d'accompagner dans le désert une troupe de cirque pour qu'ils puissent passer de villes en villes en tout sécurité, il sauta sur l'occasion, pensant naïvement que cela ne pouvait pas être plus dangereux que se lancer à la chasse aux serpents avec des partenaires plus dangereuses que ces derniers. A vrai dire, cela faisait un moment maintenant qu'il ne les avait pas croisées dans ses dernières missions, une bonne chose en soi dont il ne se plaignait aucunement. Intérieurement, il priait pour que cette tignasse blonde, cette folie furieuse qu'était Oniri, ne croise plus jamais son chemin, au même titre d'ailleurs que celle qu'elle idôlatrait, malgré le fait que son inimitié envers cette dernière fut beaucoup moins véhémente.

A cette occasion de mission, le jeune homme avait rapidement noué quelques liens avec les différents membres de la troupe, apprenant de certains magiciens et clowns de nouvelles façons de jouer les prestidigitateurs tout en gardant ce côté exceptionnellement magique qui lui plaisait tant. On en vint même à lui proposer une place au sein de la troupe, chose qu'il refusa avec politesse, justifiant cela par le fait qu'il appréciait rester à la même place et qu'il se voyait difficilement parcourir le monde à la recherche de spectateurs qui seraient prêts à débourser pour le voir faire disparaître et réapparaître des objets. A vrai dire, c'était plutôt parce qu'il fallait constamment se renouveler qu'il avait décliné leur offre, ceci étant pour lui synonyme d'efforts et d'investissements personnels peu rentables.

La journée en elle-même passa plutôt bien, tant et si bien qu'on lui proposa de lui offrir couvert et paillasse pour la nuit, afin qu'il puisse profiter de la compagnie des autres mais aussi pour qu'il puisse s'habituer à ces conditions, surtout quand au final leur départ était fixé au lendemain, quand ils auraient l'occasion de réunir leur matériel et de récupérer celles et ceux qui seraient responsables de leur sécurité, en plus du jeune homme. Mais quelle nuit ce fut : il avait nettement surestimé leurs capacités et avait passé l'une des pires nuits de sa vie, le faisant se réveiller avec cernes et mauvaises humeurs, tranchant nettement avec son attitude de la veille. Le soleil était déjà bien lorsqu'il peina à ouvrir ses yeux, dérangé par l'un des membres qui pestait contre ces nouvelles recrues et leur excès de zèle inconsidéré. Ne manquait plus qu'à voir de quoi il retenait, après avoir fait un brin de toilette et mangé une part des portions rationnées qu'ils distribuaient.

Dehors, il fut assailli par un soleil mordant et une température étouffante, la preuve que l'heure avait bien avancé et qu'il était plus que temps de partir, même si lui aurait sans doute préféré d'attendre la nuit pour jouir des températures plus basses. A moins que le jour périssait lentement ? Il ignorait combien de temps il avait dormi, et regarder l'heure sur sa console portable était un effort qu'il ne pouvait se permettre peu après s'être levé. Alors seulement remarqua-t-il au loin quelques formes qu'il ne reconnut pas. Sans doute étaient-ce les personnes dont on lui avait parlé auparavant, ces gardes du corps un peu trop zélés qui n'en faisaient qu'à leur tête et s'attiraient déjà les foudres des autres membres de la troupe. En s'avançant légèrement pour entendre leur conversation, Yoshihiro sentit alors sa bonne humeur agonisante achevée, comme si une partie de lui-même s'était brisée lorsqu'il avait reconnue cette tignasse blonde et cette autre personne brune. Il s'approcha alors pour les saluer en bonne et due forme, comme il savait si bien le faire.

« Mais ne serait-ce pas Yami et Oniri ? Je suis ravi de vous voir toutes les trois, Yami, Oniri et le balai qu'elle a coincé dans le cul »

Si certains voyaient déjà d'un mauvais œil la tournure que prenait ce voyage de trois semaines, au moins étaient-ils fixés quant au camp que lui avait adopté : il n'aimait pas la blonde désinvolte qu'elle était, au même titre que beaucoup d'autres...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] EmptyMer 16 Juil 2014 - 19:18

    Ma belle Yami venait d'apparaître devant moi vêtue d'une tenue fort adéquat pour la situation et qui la rendait d'autant plus délicieuse qu'à l'accoutumé. Elle m'adressa d’honorable salutation avant d'aller à son tour inspecter ce qui se trouvait sous le voile couvrant la cage en guise de provocation pour le plus grand désarroi des saltimbanques. Je ne pus retenir un petit gloussement de rire devant son attitude ainsi que du mince filament de complicité qui venait de se tisser entre nous.
    Elle m'exprima ensuite son envie de goûter au sang des bêtes ici présentes, arborant son sourire des plus saillants. Je lui rendis ce dernier.

    -Qui sait ce qui pourra arriver durant ce long voyage ? Dans tous les cas c'est une fois de plus un plaisir pour moi de faire équipe avec vous.

    Je rêvassai déjà à ces trois merveilleuses semaines passées en compagnie de ma chère Yami et de toutes les opportunités qui pourraient se présenter à nous. Cela ne fit qu'accentuer ma bonne humeur. Les pitreries de la troupe que nous escortions auraient au moins le mérite de nous divertir durant ce périple.
    Galvanisée par tous ces petits fantasmes personnels, j'avisai la situation avec une certaine candeur. Du moins c'était avant qu'il n'arrive. Lui, cet élément perturbateur, ce cafard miteux qui venait encore une fois polluer notre air de sa présence. Il nous accueillit, faisant preuve de ce qui semblait être son habituel désinvolture.

    « Mais ne serait-ce pas Yami et Oniri ? Je suis ravi de vous voir toutes les trois, Yami, Oniri et le balai qu'elle a coincé dans le cul  »

    Il l'ignorait sûrement, mais s'il cherchait à se suicider, il existait des façons plus douce d'y parvenir. Le piquant qu'il m'avait adressé fit mouche. Non content de venir gâcher mon bonheur en se joignant à nous, il osait nous aborder en s'en prenant directement à moi. La pensée de devoir passer tout ce temps avec lui fit brusquement chuter mon engouement. Je dû faire un violent effort pour refouler l'énervement qui traversait mon visant, transformant alors subitement ce dernier en un de mes plus beaux sourires hypocrites.

    -Sache que je pourrais aussi bien m'en servir pour le mettre dans le tien. Cela aurait au moins le mérite de te dépuceler à ce niveau là à défaut de le faire au bon endroit. Tâche également de rester à ta place jusqu'à ce que cette mission s'achève, du moins, si tu survis jusque-là... Au fait, j'espère que ce petit épisode avec le serpent ne t'a pas trop perturbée ! Il serait fâcheux qu'un tel incident vienne à se reproduire...

    Lui dis-je d'un ton belliqueux et hautain les yeux cachés derrières mes lunettes de soleil. Ce faisant je m'éloignai de lui le plus loin possible de sorte à le garder hors de mon champ de vision. J'allais alors me réfugier derrière l'une des caravanes afin de me changer. Attachant mes cheveux avant d'entourer mon visage d'un foulard pour mieux me protéger de la chaleur. J'adoptai également une tenue apte à affronter le climat aride du désert ; portant une tunique immaculée en tissue fin aux manches amples de sorte à laisser facilement s'engouffrer l'air sans que le sable ne puisse s'y immiscer. Au niveau des jambes retombaient de longues gaines de tissues cachant mes jambes nue ainsi qu'un léger short. Le tout avait pour but d'être pratique afin de protéger et cacher mes pistolets en me permettant de les dégainer rapidement de leurs holsters fixés sur mes cuisses. Je gardais également tout mon équipement shinobi, ayant à cœur de le conserver en cas de problème. Ce petit épisode avec le serpent m'avait suffisamment marqué et plus jamais je ne voulais me sentir impuissante en quelconque situation. Je détestai cela...

    Désormais prêtre, nous rejoignîmes le chef de cirque qui nous expliqua alors la marche à suivre. En effet, des spectacles avaient été prévu dans cinq villes et villages différents, disséminés de part et d'autre de Taiga, le plus long fleuve du pays du vent. Ce dernier partait des montagnes de nord pour se jeter dans la mer du sud. Notre première destination consistait donc à nous diriger vers le nord-ouest, non loin de la Porte du Jour là où se trouvait le lac Suishou, principale source du fleuve Taiga. Juste à côté de ce dernier se trouvait Mishimaï, le premier village dans lequel nous devions faire halte. Par la suite il nous suffirait de redescendre vers le sud en suivant la course du fleuve pour rejoindre les différents lieux où se dérouleraient les spectacles. La principal difficulté consistait donc à rejoindre la Porte du Jour sans approvisionnement en eau tout en sachant que nous serions seul au milieu des dunes de sables loin de tout et surtout exposés à d'éventuels attaques. . Il nous faudrait déjà quatre jour pour arriver à bon port. A partir de là, les choses commenceraient à se compliquer. La plus grande majorité du pays du vent vivait le long du fleuve et de ce fait ces routes pouvaient se révéler particulièrement dangereuse car arpentées par de nombreux brigands. Ainsi nous comprime rapidement que ce voyage ne serait pas de tout repos. Sans donner mon avis à mes compagnons, je m'autoproclamai chef du groupe en donnant les premières instruction à eux ainsi qu'à Jaizukri.

    -Dans ce cas nous allons éviter de voyager en file en privilégiant une formation groupée pour les caravanes. De la sorte nous serons plus à même de prévoir toutes éventuelles attaques. Je vais prendre la tête du cortège, mes lunettes possèdent un système qui augmentent la portée de ma vision. Mes compagnons se chargerons de surveiller les flancs plus en arrière dans une formation triangulaires de sorte englober entièrement le cortège.

    Je sortis d'une de mes sacoches trois talkie-walkie. J'en offris un à ma Yami, en jetai un autre à la figure de Yoshihiro et posait le dernier sur ma tête cachant en parti ce dernier sous mon foulard. Malgré mon aversion pour cette bande de clown (Yoshihiro comprit) j'avais malgré tout le soucis de bien faire. Après tout cette mission nou avait été confié et la notion d'échec n'était qu'un concept purement abstrait pour moi.

    -Ho et une dernière chose... Dis-je d'un ton sec au vieil homme. Vos bouffons ont intérêts à aucunement interférer dans nos opérations auquel cas je me ferais un plaisir de leur apprendre de nouvelles acrobaties dont ils ne ressortiront pas en un seul morceau. J'espère m'être bien fait comprendre ? Finis-je en étirant mes lèvres dans un sourire fallacieux.

    Jaizukri acquiesça lentement de la tête avec un sourire qui trahissait un certain amusement puis s'éloigna pour rejoindre sa troupe. Ce vieux croulant était vraiment étrange, je me demandai ce qui pouvait bien lui passer par la tête. Toujours fut-il que lorsque les préparatifs furent achevés, nous nous mîmes en routes en prenant la direction du nord.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] La prestidigitation à double tranchant [Mission de rang C : Oniri, Yami, Yoshihiro] EmptyDim 20 Juil 2014 - 17:56

    Oniri et Yoshihiro n’étaient toujours pas dans les petits papiers de l’un et de l’autre et n’avaient de cesse de s’envoyer moult répliques plus cinglantes les unes que les autres. Je soupirais d’un ton las devant tant d’agitation inutile.

    J’avais été soulagé de voir Jaizukri, chef de la troupe, venir nous exposer l’itinéraire que nous allions suivre, non pas que cela m’intéressait particulièrement mais c’était toujours mieux que de voir les deux autres se chamailler.
    L’épisode du serpent m’avait au moins appris une chose : prendre absolument le temps de faire le pleins d’énergie et de recharger les batteries, ce qui signifiait dans mon cas de renouveler mon sang pour ne pas tomber dans les vapes. Je devais éviter à tout prix de laisser Megami prendre le dessus…
    Elle me laissait relativement tranquille quand j’étais au meilleur de ma forme et j’appréciais ces moments d’accalmies même si je savais qu’ils étaient éphémères, à mon plus grand damne…

    Oniri avait décidé de prendre les choses en mains et imposait sa stratégie, que je trouvais tout à fait pertinente, soit dit en passant, puisque j’aurais proposé exactement la même… Elle nous donna ensuite ce qu’elle appelait un « talkie walkie » : un dispositif permettant de communiquer a distance. Bien que je connaissais son utilité, je ne m’en étais jamais servi et je n’osais le dire mais je n’en avais jamais vu auparavant.
    Inspectant sous toutes les coutures mon nouveau jouet, je cherchais désespérément à savoir comment il fonctionnait sans toutefois y parvenir vraiment : tapotant les petits trou de la machine, parlant devant l’antenne en guise de micro etc…
    En guise d’essai, j’appuyais sur le bouton de l’appareil un instant puis retenta l’expérience en le maintenant appuyé cette fois – j’avais en effet entendu un grésillement la première fois que je m’en étais servie -. Fascinée par ce bruit de neige qui émanait de mon appareil, je souriais comme une enfant à Noël.

    « 1, 2, 1, 2…. »

    Je prononçais ces mots devant lui et fut surprise d’entendre ma voix cristalline émaner des talkies walkie de mes coéquipiers. Comment diable ma voix avait pu se dédoubler pour parvenir simultanément à différents endroits à la fois, dans une petite boite noire transportable ? Vraiment fascinant…
    J’avais été tellement absorbé par la découverte de cette petite merveille que je n’avais pas entendu ce qu’Oniri avait dit à l’homme mais à voir son sourire cela avait dû être divertissant.
    Discrètement, je me cachais derrière l’une des roulottes, elle-même dissimulée par un drap recouvrant les bêtes pour leur épargner la chaleur. Ainsi camouflée, je me servais de mon nouveau meilleur ami :

    « Allô ? Ici Yami ! Est-ce que vous me recevez ? »

    J’entendais alors la voix d’Oniri à mon tour. J’arborais une mine béate d’extase l’écoutant. Nos voix étaient « coincées » dans cette petite boite et répercutées :

    « Trop génial ! »

    Y’a pas a dire, je m’amusais nettement mieux quand Megami n’était pas présente.
    Sans avoir à la surveiller constamment inconsciemment, je revivais.

    Nous ne tardâmes pas à nous mettre en route car une longue route nous attendait et il nous fallait être vigilant en permanence pour ne pas nous laisser surprendre.
    La journée fut très longue et affreusement chaude. Nous avancions au ralenti dans ce four et nous abreuvions régulièrement mais par petites gorgées pour ne pas tomber à court trop rapidement.

    Cette première journée de marche c’était déroulée sans encombre aussi, nous décidâmes de monter le camp alors que la nuit s’était installée. La fraîcheur me faisait le plus grand bien. M’asseyant dans le sable encore tempéré, j’ouvrais mon sac et en sorti une petite gourde. Celle-ci ne contenait pas d’eau mais du sang. J’avais trouvé cette idée plutôt judicieuse que d’en emporter avec moi et renouveler mon sang un peu chaque jour.
    Chercher a savoir d’où il provenait n’était pas vraiment des plus conseillé, ni même imaginer comment il avait fait pour se retrouver en bouteille…
    Je fermais les yeux tout en me délectant de ce nectar. Au moins avais-je la chance d’être entourée d’animaux qui ne pourrait pas se plaindre d’une éventuelle attaque de ma part pour étancher ma soif en cas de besoin, c’était déjà cela.

    Tout le monde s’affairait à ses petites affaires : certains dormaient déjà, d’autres jouaient de la musique ou s’entraînaient dans leurs disciplines, d’autres encore les regardaient quand certains s’en moquaient complètement – c’était le cas des animaux et du mien -.
    Je respirais à plein poumon l’air du désert bien que chaud et très sec. Je me demandais bien pourquoi Megami ne cherchait pas à communiquer avec moi et pourquoi elle se montrait si absente. Etait-ce en rapport avec sa défaite cuisante après avoir été si proche du but lors de ma dernière mission ? Préparait-elle un mauvais coup ? Cherchait-elle à créer un manque de sa présence en moi ? Elle pouvait toujours essayer mais elle n’y parviendrait pas… quoique… J’avais beau me dire cela, en attendant j’étais en train de me demander ce qu’elle faisait, ce qui prouvait un certain intérêt pour sa personne…
    Je détestais constater ce genre de fait.

    Maussade et les yeux dans le vague je fixais le bouchon métallique de ma gourde, y voyant mon reflet, puis vint s’ajouter celui de ma coéquipière et potentielle future amie. Oniri vint s’installer près de moi, souhaitant visiblement engager la conversation.
    Je prenais une autre rasade, prête à l’écouter sans détourner mon regard du bouchon miroir.
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