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 Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri]

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Message(#) Sujet: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyVen 18 Juil 2014 - 21:06

    Le désert… pourquoi diable ais-je choisis de m’aventurer dans le désert. Cette chaleur assommante manque même de me faire oublier mon propre nom. Je ne sais pas comment font les bédouins du coin pour survivre dans un univers aussi hostile et aussi peu hospitalier. Personnellement, je ne tiendrais pas une semaine avant de perdre complètement la raison. Mais il faut aussi dire que je ne suis pas le plus endurant des hommes.

    Toute cette réflexion me pousse à me redemander –à mesure que mes pieds s’enfoncent tour à tour dans le sable- ce que je fais ici. Je sais que je suis venu parce que ma curiosité malsaine me poussait à rechercher toujours plus loin au-delà des frontières que les grands pays ont tracées pour moi mais dans les faits, que fais-je vraiment dans le désert ? Pourquoi ais-je choisi un lieu si singulier pour débuter mon exploration de ce monde que je ne connais pas ? Peut-être parce que c’est le seul lieu où je peux pratiquement voir tout ce qui m’entoure. Car c’est vrai, mon sonar est d’autant plus efficace dans le désert. Il fait si chaud que la chaleur embaume chaque pierre, chaque rocher, chaque carcasse d’animal mort. J’ai l’impression d’être de nouveau comme un homme normal et de pouvoir voir tout ce qui m’entoure. Et puis dans le désert les arbres sont rares, ce n’est pas toutes les heures qu’on se cogne contre eux comme dans les luxuriantes forêts. Ah… la vie d’un aveugle est parfois bien difficile, mais l’homme sait s’adapter et s’accommoder de toutes les situations.

    La nuit tombe sur le désert, la chaleur retombe également. Mon champ de vision est désormais restreint. Je continue néanmoins de marcher, toujours vers le nord. Je ne sais pas ce que je compte y trouver mais le nord a toujours été mon point cardinal préféré. Nord…ça sonne comme la liberté et l’affranchissement des lois. Toujours est-il que je continue peu à peu de m’enfoncer dans le sable à chaque pas et que je ne suis pas encore assez fatigué pour m’écrouler de fatigue.

    Soudain je remarque quelque chose de suspect… quelque chose qui prend toute la place sur mon sonar thermique. Un élément au loin, une source de chaleur… un feu ! Je reprends mon courage à deux mains et je me dirige droit vers ce point lumineux dans mon champ de vision thermique. Je suis plus rapide, plus déterminé. J’ai entrepris ce voyage pour mieux cerner mon univers et le monde dans lequel j’évolue mais si je peux également rencontrer de nouveaux individus… de nouvelles victimes… cela ne sera pas de refus non plus. Je ne sais pas ce qui m’attire le plus vers ce feu en fait. D’un côté il y a la soif de découverte, de l’autre mon ironique soif de sang. Je veux à la fois connaître l’homme qui se cache derrière cette imposante source de chaleur mais je souhaiterais également qu’il me donne une raison de le tuer. Cependant mon côté sage reprend peu à peu le dessus sur mes pulsions meurtrières à mesure que je progresse vers le point lumineux. Je ne suis plus qu’à quelques dizaines de mètres quand j’ai de nouveaux retrouvé tous mes esprits. Dès lors il n’est plus question de tuer mais de découvrir uniquement !

    J’arrive près du feu, je remarque enfin la présence de celle qui l’a allumé. Je dis celle parce qu’évidemment, il s’agit d’une femme. Je perçois précisément sa silhouette vu que sa chaleur contraste avec la froideur du lieu dans lequel nous nous trouvons, elle ne semble pas m’avoir remarquer. En effet je suis encore tapi dans l’ombre et le feu qu’elle regarde attentivement doit accaparer tout son champ visuel et bloquer sa perception des lumières moins vives. Je peux donc consacrer quelques secondes entièrement à l’observation de ce que mon sonar me permet de voir. Je perçois un joli visage, tendre et doux. Les humains normaux doivent très certainement la trouver plus qu’attirante. Ses cheveux retombent lentement sur ses épaules ce qui est un peu la marque de fabrique des allumeuse. Une vraie ninja se serait nouer les cheveux. Mais je parle de ninja sans savoir si elle fait réellement parti de ce fameux groupe que constitue les shinobis du monde. Je ne vois pas de bandeau, en tout cas je ne le perçois pas. Je me demande comment elle réagirait si j’essayais de communiquer.

    Tout doucement je me lève et fais état de ma présence par un petit raclement de gorge. La réaction est instinctive chez la jeune fille et je me rapproche un peu plus, dévoilant mon visage derrière le feu. La petite doit être interloquée à présent. Un homme à lunette de soleil qui sort de nulle part en pleine nuit, elle doit se poser des questions. Je sens quant à moi une petite remontée de mes pulsions tandis que la chaleur du feu me caresse agréablement la joue. Je recommence à me sentir vivant.

    « Qui es-tu et que fais-tu seule dans ce désert ? Ne sais-tu pas que la nuit est sombre et pleine de terreurs ? »

    Je ponctue ma phrase d’un sourire à moitié intériorisé, je suis conscient qu’une telle entrée en scène ne fera qu’exciter davantage ma petite abeille qui, si elle s’avère être une ninja, ne voudra que davantage faire connaissance via les armes…



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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyDim 20 Juil 2014 - 17:15

    -Mademoiselle, êtes-vous persuadée qu'il s'agit d'une bonne idée ? Ce n'est encore qu'un prototype.

    Ce pauvre Oriochi était parfois d'un ennui mortel. Bien que de nature conciliante envers moi, il ne pouvait s'empêcher de tenir le rôle du parfait rabats-joies. J'étais parvenue à me le mettre dans la poche en le menaçant de le dénoncer pour avoir fait main basse sur le service en argent de notre demeure. Bien entendu il n'y avait jamais touché. La disparition de ces couverts était une pure mise en scène de ma part. Cependant, il savait que si j'en adressai mot à mon paternel, ce serait sa fille qu'il prendrait la peine d'écouter et non ce serviteur d'une banalité affligeante. Depuis lors, et en sachant ce dont j'étais capable d'accomplir pour son plus grand damne, il n'avait d'autre choix que de me soutenir dans chacune de mes investigations. Celle que nous étions actuellement en train de mettre en place se mesurait bien au-delà des précédentes. Tout droit sorti de l’entrepôt de fabrications ce véhicule, à l'état expérimental, avait tout de suite attisé ma curiosité. Aussi m'étais-je débrouillée, avec l'aide d'autres partisans forcés à ma cause, de me le procurer le temps d'une nuit. Il s'agissait d'un engin de transport motorisé sur deux roues servant à parcourir de longues distances notamment dans le désert.
    Voyant que je ne répliquai pas, appliquée à attacher sur mes bras et mes cuisses les anneaux de contrôles servant à alimenter le véhicule, il reprit la parole.

    -Et si votre père l'apprenait ? Dit-il dans un soupir las.
    -Il n'en saura rien tant que vous saurez garder le silence. Et puis les prototype sont faits pour être testés non ?
    -Soyez tout de même prudente....

    Je savais pertinemment que cet ignare domestique ne se souciais en rien de ma personne. Il s'inquiétait davantage de ce qu'il pourrait lui arriver s'il advenait quelque chose de moi. Mais qu'importait cela, il était temps de s'amuser un peu.
    Préférant voyager de nuit afin de privilégier la discrétion, j'avais prévu mon départ pour minuit tapante en prenant soin malgré tout de prendre tout mon arsenal d'équipement en cas de problème. Définitivement, cette malencontreuse aventure avec Yami et Yoshihiro m'avait servit de leçon au point de me rendre presque paranoïaque. Depuis lors, je n'osais presque plus sortir sans au moins porter une arme dissimulée sur moi.
    Posant mes lunettes sur mon front afin de me protéger du sable porté par le vent, j'enfourchai la moto en encastrant les anneaux fixés sur ma personnes avec le véhicule de sorte à être connecté avec ce denier. J’infusai alors mon affinité raiton dans tout mon corps qui se mit alors à circuler dans la moto jusqu'à actionner les deux moteurs qui s'allumèrent dans un léger vrombissement.
    Je tournai alors la tête en direction de Oriochi, lui adressant un sourire des plus cocasse.

    -Souhaitez-moi une bonne balade !

    Ce faisant j'appuyai sur l'accélérateur partant à vive allure à travers les dunes de sable. Je me trouvai actuellement non loin de la frontière entre le pays du vent et celui de l'herbe. Le climat y était alors bien plus abordable qu'en plein cœur du désert. Rapidement, l'exaltation liée à la vitesse prit possession de moi. Couplée à cette intense sensation de liberté. Je ne pus m'empêcher de pousser un petit cri victorieux en filant à vive allure. Le vent fouettait sur mon vissage, sifflant dans mes oreilles tout en envoyant valser en arrière ma chevelure immaculé. La machine hurlait de rage à mesure que je poussai toujours plus sur l'accélérateur s'entant mon chakra filer tout aussi rapidement. Je continuai néanmoins, m'accordant moult fantaisie, sautant par-dessus les dunes, enchaînant les longs dérapages soulevant le sable dans d'épais jets sur mon passage. Puis je repartis, toujours plus rapidement, enivrée par la folie de cet instant, seule au milieu de la nuit étoilé. Le monde m'appartenait. Mais comme toute jouissance devait avoir une fin, je finis par ressentir l'épuisement inhérent à la perte de mon chakra honorablement dépensé dans cet afflux de célérité. Le souffle court, le cœur battant, les pommettes rougis de plaisir et le sourire au lèvre je me lassai tomber du véhicule pour atterrir dans le sable fin, bras et jambes et écartés. Éclatant soudainement d'un rire enjouée sous l'effet de l'émotion. Lorsque je repris enfin mes esprits, je réalisai que j'étais seule au milieu de la nuit et qu'il me faudrait un peu de temps pour récupérer le chakra nécessaire au trajet retour.

    J'avais heureusement anticipé cette situation. Dans mon sac se trouvait de quoi allumer un feu ainsi que quelque victuaille et surtout de quoi boire. Quoi de mieux après un tel moment de délice que de se saouler au clair de lune ?
    Dévissant ma bouteille de saké face au feu crépitant, je bus directement au goulot plusieurs une grandes gorgées de ce délicieux nectar. L'arôme délicieux et la chaleur de la l'alcool me revigorèrent brusquement. J'eus la douce impression qu'un petit ange en culotte de velours me glissait dans la gorge. Je poussais un long soupir de satisfaction, sentant encore le feu de l'alcool inonder mon être.

    Ce fantastique état d'ivresse aurait put durer encore une bonne heure, le temps que je reprenne mes forces, mais ce fut sans compter sur l'arrivée inopinée d'un élément perturbateur. A peine eus-je descellé sa présence que je tirai instinctivement l'un de mes pistolets de son holster pour le pointer dans sa direction. Sur la défensive, j'avisais alors ce nouvel arrivant avec une certaine méfiance. Dans le style badboy il appartenait à une catégorie de choix. Pas si désagréable que cela à regarder, je ne pouvais néanmoins m'empêcher de rester sur mes gardes. Son style vestimentaire était des plus commun, du moins pour quelqu'un venant de l'extérieur, étranger au pays du vent. Ce qui me marqua le plus chez lui furent ses lunettes de soleil. Quel genre d'ignorant pouvait se balader de nuit dans le désert avec de tels apparats ? A trop vouloir se donner un style, il finissait par se rendre ridicule. Constatant qu'il venait d'être remarquer, il m'adressa ces mots :

    «  Qui es-tu et que fais-tu seule dans ce désert ? Ne sais-tu pas que la nuit est sombre et pleine de terreurs ? »

    Génial, de tous les gus que je pouvais rencontrer dans un désert, oui, un désert, il fallait que je tombe sur un détraqué. S'il espérait que j’assouvisse son fantasme du grand méchant loup et du petit chaperon rouge sans défense il risquait fort de repartir bredouille, la queue entre les jambes.

    -Il semblerait surtout que cette nuit là soit-pleine d’arriéré pervers un brin suicidaire... Je ne sais pas ce que tu me veux, mais si tu comptes me violer, je te conseil de passer ton chemin à moins que tu ne tiennes à repartir avec un morceau de ton anatomie en moins. Et tu sais parfaitement ce à quoi je fais référence. Dis-je d'un ton tranchant en redressa mon arme un peu plus dans sa direction.

    Au moins les choses étaient dites clairement. Nous étions seuls au milieu du désert, je n'avais pas à me forcer à faire semblant en jouant la petite bourgeoise maniérée qu'on voulait que je sois. Il fallait cependant avouer que je ne devais pas non plus avoir fiers allure avec une arme dans la main et une bouteille de saké dans l'autre.

    -Et s'il te plaît, retire-moi ces maudites lunettes. Elles te donnent vraiment l'air d'un abruti.

    D'une certaine façon j'avais eu de la chance qu'il se soit présenté si tôt et n'ait pas attendu tranquillement que je me saoul auquel cas se cinglé aurait put disposer de moi de son bon gré. L'alcool avait tendance à me dévergonder plus qu'à l'accoutumé, mais en état de partiel sobriété, je n'étais pas du genre à me laisser prendre par le premier venu, bon, peut-être que si, mais pas lorsqu'il s'agit de vicieux dans son genre. Remarque, il était quand même plutôt mignon...
    Tenant fermement mon arme et fixa de l'avant ma cible, je vis le décor osciller autour de moi. Peut-être avais-je finalement un peu trop bue...






Dernière édition par Saibogu Oniri le Mer 23 Juil 2014 - 18:36, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyDim 20 Juil 2014 - 21:43

S’il y a bien quelque chose que j’ai appris en côtoyant les femmes de nos jours, c’est qu’il ne faut jamais être en désaccord avec elles. Elles vous feront toujours une moue des plus irritantes et vous diront que vous avez sans doute raison mais au fond d’elles-mêmes, elles savent qu’il n’en est rien et qu’à la première occasion elles vous planteront au poteau. Décidément, une femme est un être bien compliqué pour lequel il n’existe malheureusement pas de manuel. Il faut y aller au feeling et si vous êtes assez doué, vous finirez (peut-être) par en mettre quelques unes dans votre lit. Le tout est je crois une question de timing. Savoir quand l’ouvrir et quand la fermer. C’est à mon avis primordial dans une bonne relation avec une femme. Bien sûr quand la dite femme est armée à la James Bond girl, il est préférable pour vous de la jouer cool et décontracté pour faire bien comprendre à votre interlocutrice que c’est bel et bine vous qui tenez les raines et ne les lui cèderez pour rien au monde, pas même une nuit en sa compagnie. Mais je m’égare de plus en plus du sujet principal et me confonds en explications vaseuses sur la femme et la manière de l’aborder alors que je ne suis pas tout à fait un expert en la matière. Je vous propose donc de revenir à mon récit que j’ai quelques peu négligé jusque là.

Je fais donc mon apparition au coin du feu. Toujours habillé de la même façon et affublé de mes éternelles lunettes de soleil, je fais une entrée à la manière film d’horreur. Je crois que ce n’était pas exactement la chose à faire car mon interlocutrice sort immédiatement son arme, bien que toujours assise, et la pointe dans ma direction. Instinctivement je lève les mains en l’air, je ne tiens pas à me faire trouer la peau pour une phrase balancée à la va-vite. Mais tout en le faisant, je remarque deux choses. La première étant que la bouteille de saké dans la main de mon interlocutrice me donne quelque indices sur son état psychologique actuel : instable et alcoolisé. Secundo, je remarque un véhicule particulièrement futuriste dans l’ombre d’un épais palmier. Voilà donc le moyen de transport de ma chère interlocutrice. De part l’étude rapide de sa constitution et le fait que ma bonne amie pointe vers moi une arme non conventionnelle que je qualifierai de « développée technologiquement » j’en déduis que la femme qui se trouve assise en face de moi en position menaçante est une Saibogu. Vous savez, ces ninjas maitrisant la technologie avancée. Je me suis documenté sur presque tous les clans de Suna avant de me rendre dans le désert et les Saibogu faisait partie intégrale d’un chapitre sur les clans les plus puissants du village.

J’ai donc les mains levées en l’air et j’écoute attentivement ma très sobre interlocutrice. Celle-ci m’annonce que la nuit n’est pas pleine de terreur mais pleines d’obsédés dans mon genre qui recherchent la mort. Je suis flatté d’être vu comme un pervers moi qui n’ait jamais violé une femme. La remarque me fait d’ailleurs sourire tandis que la jeune fille continue en proliférant des menaces de castration sur ma personne. Mon sourire devient alors une large mâchoire étirée d’une joue à l’autre. S’en suit une remarque sur mes lunettes de soleil. La belle me demande de les enlever car selon elle, j’aurai l’air d’un idiot à les porter en pleine nuit.

Suite à cette demande, je jubile de l’intérieur, je ne peux qu’attendre sa réaction que j’ai très envie d’admirer. Je bouge ainsi légèrement ma main droite vers la monture de mes lunettes et glisse délicatement le plastique le long de mes temps. J’abaisse ensuite la main toujours avec la monture dans la paume et révèle à mon interlocutrice mon véritable regard. Le regard d’un aveugle, des pupilles blanches comme de la neige, fixant l’horizon. J’ai toujours un sourire béat sur le visage qui doit franchement me faire ressembler un peu à un monstre. Mais bien vite le sourire s’efface pour ne laisser qu’une petite satisfaction au coin des lèvres. Je pense qu’il est temps pour moi de m’exprimer aussi. Je glisse une branche de mes lunettes dans ma chemise ouverte et baisse mes yeux blancs vers la jeune fille toujours assise.

« Tu comprends maintenant pourquoi je préfère les garder ? Pour ce qui est de te violer, je ne m’inquièterais pas trop si j’étais-toi, je ne m’attaque pas aux jeunes filles en plein désert. Il n’y a aucun plaisir à retirer d’un acte trop violent. Mais si tu baissais ton arme et que tu me laissais m’asseoir à côté de toi ? J’ai fais longue route et ton feu m’offrirait bien du réconfort. »

A présent je ne parlais plus comme un être menaçant mais au contraire comme un type vraiment sûr de lui et tout sauf aliéné. Je parlais avec sagesse et douceur, je ne sais pas si la jeune fille en face de moi aurait le courage de me refuser un moment au coin de son feu. Mais je remarque bien vite que quelque chose cloche dans son comportement, l’arme oscille dans sa main et je crois bien qu’elle commence à avoir le tournis. L’un des effets indésirables de l’alcool. Malheureusement, même si je ne bouge pas, je remarque un être vivant se profiler derrière la jeune fille qui à tout de la forme d’un coyote de taille humaine. Ce dernier est assez loin mais deux bonds suffiraient à ce qu’il n’ait plus qu’à ouvrir sa gueule pour gober un bras de mon interlocutrice. Que faire ? Si je bouge rapidement elle me tire dessus et si je ne fais rien le coyote se rapprochera. Je décide d’opter pour l’option la moins risquée pour ma peau.

« Jeune fille je détecte un animal dans ton dos, à environ quelques mètres, si tu ne fais rien il va nous attaquer. »

Je m’assieds presque en même temps que mes paroles sortent de ma bouche et je sors de mon petit sac à dos une bouteille de lait chocolatée. Je me serre un verre dans le bouchon et je bois d’un coup, laissant à mon interlocutrice tout le loisir de s’occuper de son animal du désert si elle le désire. N’y faisant presque pas attention, je continue de m’abreuver de lait avant de poser une dernière question qui, selon moi, me révélerait enfin si mon interlocutrice serait hostile ou amicale le reste de la soirée.

« Bon jeune fille, si tu me donnais ton nom. Pour ma part je suis Blake, tueur à gage de passage dans le désert pour explorer la flore et faune locale. Qui es-tu ? »

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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyMar 22 Juil 2014 - 16:59

    Finalement cet homme n'était pas aussi débile qu'il le laissait paraître aux premiers abords. Le voir lever les mains me rassura qu'en à sa potentiel hostilité. Il fut encore plus sage en avisant d'écouter mes paroles et retira les lunettes sur son nez. Je crus sur le coup que l'alcool me jouait des tours mais ne pus que réaliser, dans un léger sursaut, en écarquillant les yeux, que ses pupilles étaient toutes blanches. Cela lui donnait un air d'autant plus flippant, ce qui, couplé à son sourire narquois ne l'arrangeait rien. Je dus me faire violence pour ne pas lui tirer en pleine tête sous l'effet de la surprise et dû refréner une nouvelle fois cette envie en constatant le sourire mutin qui fendait son visage. Certaine personne, rien qu'à voir l'expression de leur faciès, méritaient qu'on les cribles de balles. Malheureusement, j'avais déjà commencé à boire un peu trop et l'ivresse n'étant pas la meilleure alliée de la précision, je risquai fort de gaspiller des minutions dans le vide.
    Passé le choc initial, je commençai alors à m'habituer à ce nouveau visage qui semblait nettement moins attirant avec ces yeux pâles vides de toutes constances existentielles.

    Il s'adressa ensuite à moi d'une voix bien plus posée que précédemment, mesurant ses paroles avec une justesse qui parvinrent à me faire reconsidérer ma première impression sur cet étrange inconnu. Restait-il encore à savoir si je devais ou non accepter de le laisser me côtoyer. Réfléchissant un instant, je pensais qu'à défaut de la quiétude contemplative d'une nuit sans lune en plein désert, il était toujours plus agréable de se saouler à deux. Cependant, la pseudo coopération dont il avait fait preuve envers moi ne suffisait pas à confirmer la nature de sa complaisance.

    Je vis alors que son regard se porta sur quelque chose dans mon dos. Il m’affirma alors la présence d'un animal situé seulement à quelque mètre de moi. Cet idiot s'imaginait sincèrement que j'allais le croire ? Il s'agissait de la plus vieille diversion du monde. Cette remarque était d'autant plus ridicule venant de la part d'un soit-disant aveugle. Je fus bien déterminée à lui administrer une balle entre ses deux yeux opales quand je le vis s'asseoir sur le sable, demeurant toujours à quelques mètres de moi. Il ne manifestait aucun signe d'hostilité et entreprit même de se désaltérer. Une certaine nonchalance exaltait de sa personne.

    Dans l'état actuel de la situation je pouvais au moins me permettre de me retourner pour voir s'il disait vrai. M'exécutant ainsi, je vis deux perles ambrées scintiller sous l'influence des flammes dans la nuit. Ce fut à cet instant précis que la bête décida de se jeter sur moi griffes et crocs en avant. Prenant mon pistolet à l'envers, je frappai violemment l'animal à la tête avec la cross de l'arme. Elle couina de douleur et chuta dans sa course. Je rangeai ensuite mon instrument de mort dans son holster puis attrapait un instrument encore plus mortel, a savoir une grenade, attachées à ma ceinture. Je la dégoupillai à l'instant même où la bête se redressa pour repasser à l'attaque. J'enfonçai alors mon bras au plus profond de sa gueule afin d'y loger l'explosif. Elle eu un immonde grognement gutturale et cherchant à se dégager en jouant de ses griffes. Elle y parvint en m'entaillant au passage le visage ainsi que l'avant-bras. Dans un superbe mouvement final, j'envoyai un violent coup de pied dans la gueule du coyote pour le faire valser un peu plus loin. La grenade fit alors son office dans l'instant qui suivit le faisant exploser de l'intérieur, dispersant moult restes, sang, entrailles et ossements dans des directions opposées. Le tout fut accompagné d'un bruit sourd de détonation qui me vrilla les tympans. La bête avait éclaté suffisamment loin pour que nous ne soyons pas touchés par les giclures de sa dépouille.

    Faisant fit de mes légères blessures, je bus une nouvelle goulet de saké afin de me faire oublier la douleur. Je n'avais pas lâchée un seul instant la bouteille durant toute la durée de ce bref combat. En raison de l'alcool, l’information tarda à venir jusqu'à mon cerveau, mais peu à peu, je réalisai ce qui venait de se passer et ce que je venais de faire, un brusque éclat de rire me saisit. Bordel, je venais de faire exploser un coyote avec une grenade... Décidément cette soirée se révélait riche en émotions !

    Je retournais finalement mon attention sur mon bonhomme. Le fait de bouger la tête aussi rapidement me donna le vertige. Une chaleur galvanisante engourdissait tout mon corps.

    « Bon jeune fille, si tu me donnais ton nom. Pour ma part je suis Blake, tueur à gage en passage pour explorer la flore et la faune locale. Qui es-tu? »

    Dans son intérêt, il fallait trouver une réponse car, s'il osait encore une fois m'appeler jeune fille, j'aurais tôt fait de mettre mes premières menaces à exécutions.

    -Moi c'est Oni...

    Commençais-je à dire sans réfléchir avant d'être frappée par un éclair de lucidité. Il valait mieux que je ne donne pas mon vrai nom. Si jamais, par un quelconque jeu du sort, quelqu'un d'autre venait à apprendre ce à quoi j'occupai cette nuit, cela pourrait s'avérer problématique

    -Appel moi... Appel moi juste Oni, tu n'as pas besoin d'en savoir davantage. Balbutiais-je sous l'effet de la boisson.

    Ainsi prétendait-il être un tueur à gage. Voilà qui était plutôt intéressant. Cette pensée fit souligner un sourire cocasse sur mes lèvres. Ce faisant, je l'invitai à me rejoindre au coin du feu d'un geste de la bouteille. Il s'exécuta sans tarder. Je m'assis en mon tour en me laissant retomber de sorte à tenir sur les coudes. Je rejetai alors ma chevelure en arrière d'un geste instinctivement provocateur sans que je n'eus, à la base, cherchée à donner cet effet là.

    -Considère, que désormais, tu ne sauras rien de plus sur moi, mais cela ne m'empêche pas d'en savoir plus à ton sujet. Alors Blake...dit m'en plus sur toi ! La vie d'un tueur à gage doit-être plutôt excitante ! Je présume que tu dois posséder des facultés sensoriel pour être malgré tout capable de me voir.

    J'en étais rapidement venue à cette conclusion, sans quoi il n'aurait put repérer le coyote. Il m'arrivait parfois de faire preuve de rationalité malgré l'ivresse. Tout du moins lorsque je m'en donnais la peine...

    Tu dis vouloir explorer la flore locale, voilà qui est fort avisé dans un désert... Quand à la faune... Il doit en rester quelques morceau un peu plus loin... Dis-je avec une ironie teintée d'une pointe de moquerie.

    J'eus un petit gloussement de rire puis tournait la tête pour observer ses yeux fantomatiques. Indubitablement, son regard le rendait étrange, effrayant certes, mais aussi fascinant... Nous restâmes une seconde de trop à nous fixer l'un l'autre. Je me décidai alors à tendre vers lui ma bouteille de saké, lui proposant un peu de ce doux nectar.

    -Tiens, tu devrais en prendre un peu. Les nuits dans le désert son froide et tous les moyens sont bons pour se réchauffer un peu...

    J'avais prononcé ces derniers mots d'un ton fort mielleux. Pour être honnête, je ne savais pas vraiment quoi penser ni même ce que je voulais vraiment. Le saké qui coulait en moi rendait les idées de plus en plus confuses dans ma tête. Était-il judicieux de coucher avec lui ou non ? Bien sûr que non, ça ne l'était pas et ne le serait jamais, d'autant plus avec un inconnue. Pourtant cela ne m'avait pas empêché de le faire à de nombreuses reprises. Oscillant la tête face aux flammes, j'écoutai une à une chacune de ses réponses. Je finis pas me dire  : «  A quoi bon se torturer l'esprit pour si peu ? ». Je n'avais qu'à laisser les choses venir d'elles-mêmes et laisser les événements décider du fin mot de cette drôle d'histoire.

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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyMer 23 Juil 2014 - 10:05

Oni… quel curieux nom. Je ne crois pas avoir jamais rencontré quelqu’un dont le nom avait la même sonorité. C’est à la fois court et féminin. On n’en trouve pas souvent des noms comme ça. Quelques instants, je me perdis dans la contemplation de l’image que mon sonar me renvoyait de la jeune Oni. Une bien belle image en soit. Quelque part, je ressentais comme une attirance. Mais pas une attirance uniquement sexuelle. Vous vous dites bien que je ne suis pas aussi futile que ça. Non… une attirance différente, plus complexe. Ce genre de sentiment qui fait que l’on a envie d’en savoir plus. Serait-ce de la curiosité ? Non, je ne crois pas non plus. Cela relève plus, il me semble, de la fascination. Enfin une femme qui ne respecte pas les clichés. Une fille qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui est capable de menacer un inconnu de lui arracher ses bijoux de familles. Je dois dire que l’idée d’une telle créature chez le sexe opposé me grise un peu et je ressens comme une envie de voir s’il n’y a pas plus profond chez cette personne déjà très singulière. Mais pour le moment, je la laisse parler, feint l’indifférence en buvant mon lait chocolaté.

Mon regard est partiellement dirigé vers Oni, elle me fait un geste de la main qui tient la bouteille de saké. Elle veut que je me rapproche. Je n’ai aucune raison de refuser, je m’exécute. Elle a alors un geste de la tête assez provocateur auquel je ne reste pas indifférent. Cette fille me fait de l’effet. Je ne la connais pas mais elle a un pouvoir sur moi, ce n’est pas une bonne chose. La jeune fille pense pouvoir délier ma langue et la phrase qu’elle prononce alors me confirme cette conjecture. J’esquisse un sourire du coin des lèvres et relève un peu la tête vers le ciel étoilé au-dessus de nous. Je ne sais pas vraiment si je dois me montrer trop honnête ou trop fourbe.

« Je suis un tueur, point barre. Je tue pour de l’argent et je me serre de l’argent pour assouvir mes désirs. Lorsque je veux quelque chose, je fais en sorte de l’obtenir. Ma vie se résume plus ou moins à ça. Quant à mes facultés sensorielles, je dirais plutôt que je suis sensible aux belles choses et aux dangers. »

Je n’en dis pas beaucoup mais au moins je ne mens pas. Je n’aime pas mentir quand cela n’est pas nécessaire. Cependant je n’aime pas dire toute la vérité à une fille que je ne connais que depuis quelques minutes. Je ne suis pas si facile à ouvrir, je ne suis pas un livre ouvert. Cependant, même si je savais qui je suis réellement, je ne pense pas que je l’aurai divulgué. Après tout, on a tous une part de secret en nous.

La jeune Oni fait une constatation amusante sur les raisons que j’ai avancées quant à ma venue au pays du vent. Son humour est bien noir mais il correspond parfaitement au mien. Pourquoi rechercher des blagues sans saveurs lorsque le monde lui-même est une énorme plaisanterie ? Mes yeux se tournent peu à peu vers les siens, je deviens plus attentifs à ses dires, moins à mon environnement. Nos regards se croisent, quelque chose se produit, je ne sais pas quoi. Elle me tend la bouteille de saké. D’ordinaire, je ne bois pas d’alcool, c’est mauvais pour la concentration. Mais je me saisis de la bouteille et verse quelques gouttes de l’eau de vie dans ma gorge asséchée par le désert. Le breuvage me réchauffe et je sens la chaleur monter dans tout mon corps. C’est donc cette chaleur que je perçois depuis tout à l’heure dans le corps d’Oni, elle est due à l’alcool et pas à n’importe quel pouvoir spécial.

La remarque d’Oni est à double sens, je sens qu’elle me tend une perche. C’est étrange, quel genre de fille se précipite sur le premier inconnu venu ? Je ne vois pas toutes les filles de suna faire de même avec leur voile pour se protéger du soleil. Peut-être suis-je effectivement tombé sur une perle rare. Cette idée m’amuse et me réjouit mais je ne sais pas si je dois me lancer. Après tout j’ai beau avoir couché avec pas mal de femme depuis mon retour dans le monde des vivants, je n’en suis pas plus un Casanova. Mais il y a quelque chose entre moi et cette fille, je peux le sentir, comme une lumière à laquelle nous donnons tous deux de l’éclat.

« Tous les moyens sont bons… Certains sont plus attrayants que d’autres… »

Mes mots se perdent dans l’immensité du désert, mes lèvres se posent doucement sur celles d’Oni. Le silence s’installe, mes mains se dirigent d’elles mêmes vers le corps encore inédit de la jeune fille. Elles se posent sur son visage, sur sa poitrine, sur ses hanches. Doucement je la fais basculer, elle ne m’a pas encore repoussé, peut-être est-ce l’effet de l’alcool qui retarde sa réaction. Ou peut-être ne veut-elle pas tout simplement que je m’arrête. Tout dépend du second partenaire désormais, nous pouvons passer une nuit torride sous un ciel serti d’étoiles qui resteront témoins de nos ébats ou prendre des routes différentes après un moment d’explication gênant. Il est curieux de constater l’importance des choix dans une vie…


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyMer 23 Juil 2014 - 20:36

    Ces réponses ne firent que m'émoustiller davantage notamment celle vis-à-vis des belles choses et du danger. Finalement, il savait plutôt bien choisir ses mots et cela me plaisait. J'aimais les hommes avec de la répartie et du répondant notamment lorsque cela consistait à faire indirectement mon éloge. Puis tout s'accéléra subitement, ses lèvres se posèrent sur les miennes tandis que ses mains se mirent à parcourir mon corps de haut en bas pour finir par me saisir par les hanches. Cela eut pour effet d'aviver les feus à l'intérieur de moi jusqu'alors indécis. Je me laissai faire, prolongeant notre baiser alors qu'il m'allongeait sur le sable frais. Je reculai la tête interrompant notre échange durant l'espace d'un instant. Le regard pétillant d'envie, un imperceptible sourire d'intense satisfaction traversait mon visage. Je me mordis la lèvre inférieur de plaisance avant de l'embrasser de moi-même faisant à mon tour le choix d'être entreprenante. Instinctivement, j'avais su dès le départ qu'en décidant de laisser les choses aller selon leur bon vouloir elles finiraient par se terminer ainsi. En fin de compte les hommes étaient tous les mêmes, et ce n'était pas nécessairement pour me déplaire. Celui-ci semblait être un morceau de choix, ce faisant, je m'en régalai d'avance... Quoi de plus beau pour achever cette nuit mirifique qu'un fougueux ébat au coin du feu se soldant par les doux délices de la jouissance ? Dans tous les cas une chose était sûr, ce cher Blake n'allait pas être déçu de son premier voyage au pays du vent. Ce dernier étant, il ne risquait pas non plus de l'oublier. J'en faisais le serment. Très loin de posséder une généreuse poitrine, la nature m'avait malgré tout gratifiée de courbes élancée et d'une peau pâle à en faire chavirer les hommes les plus valeureux. Et je savais que mon partenaire ne manquerait pas d'en profiter avec audace comme j'en ferais de même pour lui.

    Poursuivant notre étreinte, nos baisers devenait de plus en plus langoureux, de plus en plus sulfureux. Alors qu'il était accroupi sur moi, je m'amusai à promener mes mains sous sa chemise, parcourant avec délice son torse musclé à souhait. Avant d'oser aller plus loin j'entrepris d'enlever rapidement mon équipement superflu qui n'aurait fait que troubler la sensualité de notre ébat. Jetant le tout d'un geste désinvolte, j'étais désormais toute entière à lui ne laissant que mes vêtements, minces filés de tissus s'ils en étaient, qu'il lui serait gré de m'ôter selon son bon vouloir. Je décidai cependant de prendre la première initiative en commençant par retirer le haut de sa tenue. Désormais torse nu. Je me redressai alors pour mieux me coller contre lui, plaquant ma poitrine contre son buste tout en continuant de l'embrasser. Le bout de mes doigts se baladèrent sur son dos aléthique. Les feux qui jusqu'alors galvanisaient l'entièreté de mon être commençaient à lentement se lover dans le creux de mon bas ventre.

    S'amusant à faire durer le plaisir mon compagnon me laissa telle-quelle, couvrant ma personne de caresse par-dessus mes vêtements. Cela ne faisait qu'attiser mon envie. Le désir me saisissaient entre deux étaux chauffés à blanc. Le souffle court, je rompais notre étreinte pour prendre plaisir à promener ma langue sur son torse partant du bas pour remonter jusque dans son cou, allant jusqu'à effleurer ses lèvres du bout des miennes sans pour autant lui accorder satisfaction. Mes sens étaient en ébullitions aussi bien à cause de l'ivresse que de l'excitation. Totalement désorienté, mon corps, devenue bouillonnant, ne jurai plus que par la passion charnelle du sens lié au touché. Il s'agissait d'une des raisons pour lesquelles j'aimais coucher sous l'influence de l'alcool. Cela apportait ce petit piment qu'on ne retrouvait pas en état de sobriété. Cette notion de laissé allé total exprimée par un éclat de pur débauche. Celui-là même qui m’enivrait à cet instant.

    Désormais assise en califourchon sur ses genoux nous nous retrouvions langoureusement enserré l'un contre l'autre. Je posai mon front contre le sien, arborant un sourire enjôleur emplit de satisfaction. Dans un murmure provocateur je l'incitai à aller plus loin.

    -Et bien dépêches-toi donc, je commence à avoir chaud sous ces vêtements. N'as-tu pas envie de voir ce qui s'y trouve ?

    Ne lui laissant pas le temps de répondre je l'embrassai une fois encore. L'une de mes mains passa dans sa chevelure blonde tandis que l'autre descendait plus bas glissant le long de sa colonne vertébrale. De part notre position fortement évocatrice je pouvais déjà sentir un petit quelque chose s'appuyer contre mon entre jambe. Je ne pus alors m'empêcher de souligner ce fait non sans humour et provocation.

    -Dis-moi, est-ce un kunai que je sens dans ta poche ou es-tu juste content de moi ?
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyMer 23 Juil 2014 - 23:05

Langoureux… sensuels… mielleux… Voilà quelques mots qui auraient pu décrire la situation entre moi et la jeune Oni. Nous nous enlaçons, nous nous embrassons, nous nous caressons de plus belle. La jeune fille me fait quelques remarques bien ironique et humoristiques auxquels je n’ai pour seule réponse qu’un léger sourire et un geste des mains pour lui retirer ses vêtements. Inutile de dire que je laissais trainer les choses. J’avais en effet découvert qu’avec les femmes, leur faire friser l’impatience était le meilleur moyen de les posséder totalement pendant l’acte. Bien vite néanmoins la jeune fille se retrouve nue et sa main serrée autour de mon glaive me rappelle que l’amour physique est avant tout matière d’initiative. Je l’embrasse à nouveau et la fait s’allonger à nouveau sur le sable. Je me débarrasse alors de mon dernier vêtement d’un geste provocant et m’allonge au dessus de la jeune fille. S’en suit des mouvements mécaniques, des soupirs et des râles. Je suis doué, ou peut-être est-ce l’effet de l’alcool ? Non, l’alcool inhibe les sens, si elle gémit ainsi c’est bien que je m’y prends correctement. Mes gestes se font d’eux-mêmes, je laisse mon esprit s’abandonner. Je ne suis pas du genre à faire la guerre quand je fais l’amour, bien au contraire, ma furie est plus violente que moi. Mais je lui fais bien comprendre qui possède les raines du plaisir en imposant mon propre rythme et en poussant les choses toujours plus profondément.

A de nombreuses reprises nous changeons de positions, seules les étoiles sont témoins de nos ébat et de la perversité de certaines de nos figures. La jeune Oni n’est pas une débutante en la matière et elle sent surement que je n’en suis pas non plus à mon coup d’essai. Qu’il est curieux de remarquer comment l’union physique de deux êtres d’expérience peut donner une représentation si peaufinée et techniquement parfaite. Les mouvements, les râles, les ondulations du corps, tout est parfaitement coordonné. Si un homme s’était trouvé là et nous avait filmé, il aurait réalisé que nous ne faisions pas l’amour, nous faisions de l’art visuel. Car oui nous fusionnions parfaitement et nous emboitions avec brio. La nuit est fut longue, très longue même. Au bout d’une heure et demi de fusion intense, ma douce et moi-même, nous tombâmes dans les bras de Morphée, nues comme des vers sur le sable fin et confortable du désert.

Je me réveille, Oni est toujours endormie. Elle a la tête dans le creux de mon épaule. Je sens sa respiration cadencée. Elle ne se réveillera sans doute pas avant plusieurs heures bien que le soleil soit déjà dans le ciel. Voilà les quelques effets indésirables de l’alcool et pourquoi je n’en prends que rarement. Mon regard se perd dans sa contemplation pendant quelques secondes, elle est vraiment jolie. Sur le sable de roche fine, elle a l’air d’un ange. La peau blanche, la chevelure argentée, elle semble si pure. Mais la belle est tout sauf pure et j’ai pu sentir cette nuit qu’un véritable petit démon sommeil en elle. Mon expression change à mesure que mes yeux traverse son corps dénuder. Elle est vraiment belle. Je me surprends à éprouver un désir de recommencer. Mais cela n’est pas possible car il faut bien que les tueurs à gages fassent leur métier. Je ne suis pas à Suna pour rigoler et même si j’ai pris du bon temps il est maintenant l’heure de se mettre au travail et de laisser seule cette jeune fille.

Doucement alors je m’extirpe de l’enlacement de ma jeune et douce. Je fais cela discrètement et sans bruit, tentant le plus possible de ne pas troubler son sommeil d’enfant. Je me retrouve debout, nu comme l’homme originel. Je m’habille en silence et une fois prêt, je m’accroupis une dernière fois près du visage endormie. Je l’observe, le décri des yeux, il me fait de l’effet. J’ai beau le voir à travers mon sonar thermique je ne peux m’empêcher de le trouver attirant. Mais je me relève et me tourne vers le soleil. Il n’y a pas grande chose dans ce désert. Je me met en route en laissant derrière moi un petit mot griffonné à la va-vite sur une feuille de papier.

« Je suis à l’auberge de la fleur morte, vers l’Ouest, je t’attends pour prendre un verre avant de repartir. Le tueur à gage. »

J’arrive à l’auberge au bout de deux heures de routes. Ce doit être environ au même moment qu’émerge ma douce sirène de cette nuit. Peut-être me rejoindra-t-elle pour ce dernier verre. Je pousse la porte de l’auberge et me rend compte via mon sonar qu’il y a trois individus présents. L’un d’eux est l’aubergiste, il se trouve derrière le comptoir. L’autre doit être la bonne, elle nettoie une table. Le dernier est assis sur une chaise près de la fenêtre.

« Samuel Koro ? »

Ma voix s’élève d’elle même dans la salle et l’homme assis près de la fenêtre tourne la tête vers moi. Je sors alors le revolver que j’ai furtivement subtilisé à Oni avant de m’en aller à l’anglaise et je lui tire une balle entre les deux yeux. Je tire ensuite sur l’aubergiste et la bonne. Tous les trois n’ont pas le temps de crier, pas le temps d’être surpris, ils sont morts. Il n’y a plus personne dans l’auberge, elle est au milieu du désert et bien qu’elle représente une escale pour les voyageurs, en ces temps de troubles personne ne vient à Suna. Trois cadavres gisent donc par terre et je me retrouve tout seul. Je me dirige vers le comptoir, passe derrière et me serre un verre de lait chocolaté. Je repasse ensuite côté client et m’assieds sur une chaise. J’attends Oni. Je compte attendre deux heures maximum, je ne tiens pas à passer ma journée ici. Mais je crois qu’elle voudra récupérer son flingue. Toujours est-il qu’elle n’appréciera peut-être pas le fait qu’il y est trois cadavres –bien que proprement exécutés- qui gisent au sol. Au moins mon contrat était bel et bien classé.
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyJeu 24 Juil 2014 - 13:55

    La nuit fut longue et torride, le sommeil profond et doux, quant-au réveil il fut particulièrement douloureux. Les éclats du soleil assaillirent mes paupières, me tirant alors de mon sommeil sous une chaleur cuisante. Une douleur vive me barrait le crâne. J'avais l'impression que quelqu'un m'avait roulé sur la tête avec ma propre moto. Désorientée, il me fallut un long instant avant de me rappeler où est-ce que je me trouvai ainsi que ce que je faisais là ou plus précisément ce que j'y avais fait.. Les événements étaient encore assez floue dans ma tête. Tout semblait comme un rêve lointain. Pourtant, tout était bien réel. Nous étions mutuellement fait un sacré cadeau l'un à l'autre. Je tacherai de m'en souvenir. Ce n'était pas tellement dû à nos performances physiques qui, ceci dit en passant, était particulièrement exaltante, mais plus la condition même de ce moment. Le sensation malsaine de jouer avec les interdits, rencontrer un bel inconnue et se faire prendre dans les instants qui suivent, là au milieu du désert. J'avais beau aimer le sexe sous bien des aspects je n'en demeurai pas moins dotée d'un certain coté poétique. Malheureusement, cette dernière n'était plus au rendez-vous une fois le glas de l'éveil sonner. La pesante migraine, conséquence de mon ivresse, occultait mes intentions les plus intimistes. La lumière aveuglante de l'astre diurne ne faisait qu’accroître ce mal être. Je me relevai en prenant appuie sur le sable, mon corps était lourd et mes jambes tremblaient encore sous l'effet de l'euphorie de la nuit précédente. Regardant autour de moi, je constatai que mon plan d'un soir s'était envolé. J'eus un soupir amusé. Oui, les hommes étaient vraiment tous les mêmes. En soit cela ne me dérangeait pas, bien au contraire. Si j'avais eu l'initiative de l'éveil, sans doute aurais-je fais la même chose à sa place.

    Dans l'état actuel j'aurais surtout acceptée de damner mon âme pour troquer le climat étouffant du désert contre un lit bien moelleux ainsi qu'une boisson lactée. Je commençai alors à chercher à tatons mes affaires disséminées un peu partout. Si quelqu'un me surprenait ainsi, entièrement nue penchée sur le sable fin, il y aurait eut fort à parier que de nombreuses questions fortement douteuses traversent son esprit. Je finis alors par trouver une note coincée dans mon soutien-gorge ce qui réussi à me faire décocher un sourire malgré mon état de veisalgie. Au moins ce cher Blake n'était-il pas dénué d'un certain sens de l'ironie. L'écrit en question me proposait de le retrouver pour prendre un verre dans une auberge situé plus à l'Ouest d'ici. M'étais-je trompée à son sujet ? Laisser un mot pour m'inciter à le retrouver témoignai de son audace ; a contrario de la lâcheté inhérente à la gente masculine. Quoi qu'il en fut, je ne comptais pas répondre à son offre. Une nuit avec lui m'avait bien suffit. Dans la vie il fallait savoir passer outre les circonstances pour aller de l'avant. J'avais passé un superbe moment en sa compagnie, l'intention de son invitation était louable, mais son verre, il le boirait seul.

    Déterminée à rentrer chez-moi avant que le soleil ne soit trop haut dans le ciel, je rassemblai mes dernières affaires puis me préparai à partir. Cependant, quelque chose manquait à l'appel. L'un de mes pistolets, Ivory de son doux nom, demeurait introuvable. Il ne restait plus qu'Ebony qui se languissait de sa sœur jumelle dans son holster. Regardant autour de moi, je ne vis l'arme en question nul part. Prenant la peine de réfléchir malgré mon état brumeux j'en arrivais vite à cette conclusion : Ce salaud me l'avait dérobé.. Comment osait-il ? Il pouvait me prendre dans toutes les positions imaginables, me soumette, me pénétré, jouir en moi, mais jamais, ô grand damne, jamais il n'était autorisé à toucher à mes armes ! J'allais prendre un malin plaisir à tailler en pièce cet infâme petit salopard de première pour avoir osé me voler Ivory. Il souhaitait prendre un dernier verre avec moi ? Très bien, il allait être servit.

    Dès lors je sortie mes lunettes de soleil et enfourchait ma moto après avoir fixé sur ma personne les anneaux d'activations. Revigorée par une nuit de sommeil, mes réserves de chakra étaient pleine. Le moteur poussa un hurlement au démarrage tandis que mon affinité raiton circulait abondamment dans le véhicule. Poussant sur l'accélérateur, j'effectuai un dérapage pour tourner vers l'ouest fonçant alors à vive allure dans cette direction. Mon énervement était tel qu'il parvenait presque à occulter ma migraine. Fonçant à vive allure, j'arrivais à destination en moins d'une demie heure. Ainsi me retrouvais-je devant une auberge pittoresque située en plein cœur du désert. Je me garai à une vingtaine de mettre de celle-ci. Le bruit du moteur l'avait très certainement averti de ma présence. Prenant la mesure comme il se devait, j'ouvris un des battant de rangement de mon véhicule pour en sortir une de mes épées à dent de scie que je fixai à une attache dans mon dos. Ebony en main, je me dirigeai vers la porte d'entrée de l'auberge que je fracassai d'un coup de pied. A l'intérieur je vis Blake assis à un comptoir sirotant une boisson. La forte odeur de moisissure imprégnant le lieu me donna la nausée. Parcourant du regard la pièce sombre je vis que trois cadavres gisaient sur le sol. Tous portaient l'empreinte d'une balle logée en pleine tête.

    Non satisfait d'avoir dérobé mon arme, ce petit ignare osait en plus s'en servir dans son intérêt personnel. Le peu de mon chakra raiton présent dans le pistolet l'avait sans doute permis de tirer ces trois projectiles, mais il ne pourrait désormais plus en faire usage à moins de posséder la dite affinité. Visualisant cet homme qui m'avait donné une chose pour mieux m'en reprendre une autre, j'activai le système de verrouillage de mes lunettes sur lui. Je m'approchai alors en pointant le canon d'Ebony à quelque centimètre de son front.

    -Tu as très exactement cinq seconde pour me rendre mon pistolet sans quoi ce sera à mon tour de te pénétrer avec les douze balles que contient le chargeur ce cette arme . Dis-je d'un ton sec en confrontant le regard de nos lunettes de soleil.

    Je commençai alors lentement le décompte avec impatience. Un mauvais réveil sonnait avec une mauvaise humeur, mais cet idiot l'avait bien cherché. Il avait fort intérêt à me rendre mon dû et à se faire pardonner s'il ne voulait pas tout gâcher, autant put-il encore espérer partager un verre avec moi.







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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyJeu 24 Juil 2014 - 16:24

Le lait au chocolat est de loin l’un des breuvages que j’apprécie le plus en ce bas monde. En plus, on ne trouve pas tant de choses que cela sur Terre qui vous procure du plaisir. La plupart ne font que vous distraire, rien de plus. Peu de choses vous font sourire, vous font vous sentir bien. Pour moi, il s’agit principalement du lait au chocolat. Je m’en délecte, je savoure chacune de ses gorgés. La boisson me fait l’effet d’un fleuve de vie qui s’écoule lentement le long de mon œsophage. Alors je suis pris d’une passivité incroyable et d’un calme olympien. Je ne peux plus m’énerver et ne peux pas non plus hausser le ton. Je deviens particulièrement conciliant avec tous ceux qui m’entourent et je ne parviens plus à émettre la moindre pensée négative. Du moins c’est ce qui se produit lorsque je bois seul. Je n’ai encore jamais expérimenté le fait de boire en compagnie de quelqu’un. Deviendrais-je soudain docile à l’instar d’un animal de compagnie ? je ne le pense pas plus que ça. Bien au contraire, je crois que la présence d’un nouvel individu venant perturber ma quiétude m’énerverait plus qu’autre chose. Mais ces pensées ne sont que le fil d’une réflexion hasardeuse que je me suis permis il y a quelques temps et dont je n’ai à présent plus aucun souvenir… A quoi bon se les remémorer ?

Je suis assis sur ma chaise et je fixe la porte. Je suis prêt à parier qu’Oni ne va pas tarder à entrer et qu’elle va me prendre en joug. Elle va me donner un ordre suivi d’une menace bien sentie. Je ne sais pas qu’est ce qui me fait dire cela mais quelque part, je sens que je la connais par cœur. Et la porte s’ouvre, balayant ainsi ma réflexion. La jeune Oni entre et me prend en joug, elle me balance une insulte, une menace et me somme de lui rendre son flingue avant de me trouer la peau. Son humour est toujours présent dans ses paroles mais elle n’a aucune envie de rire. Apparemment je l’ai énervé. Je ne suis pas très familier avec ce sentiment vu que d’ordinaire je garde mon calme en toute circonstance mais je crois qu’il serait judicieux de ma part de me plier à ses exigences. Je relève le flingue en l’air et le pose délicatement sur la table. Je retire ensuite mes lunettes de soleil et les poses également sur le meuble en bois. Mes yeux blancs remontent vers les lunettes de soleil d’Oni et je fais mine de toujours garder mon sang froid, de ne pas me sentir menacé –ce qui en soit est plutôt vrai.

« Le pistolet est à toi, je ne tiens pas à le garder. Je m’excuse également de te l’avoir dérobé, ce n’était pas très malin. Cependant comment m’assurer que tu me rejoindrais dans cette auberge ? Je déteste prendre mon petit déjeuner seul. »

A ces mots un clone que j’ai crée quelques secondes plus tôt sors du comptoir et se rapproche de la table où déjà plusieurs objets trônent pour y déposer des croissants chauds. L’aubergiste venait tout juste de les sortir du four avant que je ne le… enfin que je m’occupe de lui. Un pauvre homme celui-là, j’espère qu’il avait commis des crimes sinon je viens juste de tuer un innocent. Mais cela ne m’empêche pas de lancer un petit sourire à la jeune Oni qui me tient toujours en joug, juste après avoir fait disparaître mon clone.

« Allons, même les jeunes amazones doivent manger de temps à autres, assis toi et parle moi du désert. Je ne veux rien savoir sur toi, mais je veux en revanche savoir où je mets les pieds. »


spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptySam 26 Juil 2014 - 15:15

    Comme je m'y attendais Blake n'exprima aucune inquiétude quant à mes menaces. Cela eu pour effet d’accroître mon agacement. Il eut cependant la bonne initiative de me rendre mon arme en s'excusant partiellement. C'était un bon point pour lui, un homme qui savait m'écouter se présentait toujours comme un bon partie. Je devais cependant admettre que cet imbécile m'avait bien eu. Son but premier semblait être que nous nous retrouvions tous les deux en cet instant précis dans cette auberge pour prendre le petit déjeuner. Récupérant mon arme que j'examinai sous toutes les coutures afin de m'assurer qu'aucun dommage ne s'y trouvai, j'écoutai chacune de ses paroles. A l'instant même où je rangeai mes pistolets dans leur holster la pression retombant. Je constatai qu'il venait de retirer ses lunettes dévoilant une fois de plus à moi son regard fantomatique dénué de toute émotion. Etrangement ceux-ci me renvoyai à la nuit torride que nous avions passé ensemble. Je poussai un profond soupir las. Tandis que l'adrénaline du moment commençai à retomber je sentais petit à petit ma migraine refaire surface. J'attrapai mes propres lunette que je repliai pour coincer l'une des branches dans mon débardeur. J'entrepris également de défaire l'attache de mon épée à dent de scie pour la poser contre une table voisine. Ce faisant, je m'écroulai littéralement sur la chaise d'où Blake venait de préparer ce repas. Mon front heurta dans un son sourd le bord de la table et je restai ainsi, un long instant, la face étalé contre le bois en me disant que je serais bien capable de me rendormir dans l'instant. La vive douleur traversait mon crâne et je sentais mon corps fébrile peiner à maintenir une stature droite. Ceci sans parler de ma tête qui semblait peser une tonne. Toujours installée dans cette position ridicule face à Blake, je levai la main et claquai des doigt afin de lui indiquer le verre à côté de moi l'intimant ainsi de le remplir de chocolat chaud. Dans mon état actuel il s'agissait sans doute de la seule chose que j'étais capable d'ingurgiter. La délicieuse odeur des croissant chauds sortant du feu vint me chatouiller les narines parvenant à chasser un tant soit peu celle de moisissures desséchées qui imprégnait l'auberge.

    -Ose encore une fois me comparer à une amazone et ce n'est pas douze mais vingt-quatre balles qui iront traverser ta peau mon chou. Dis-je sur un ton qui se voulait menaçant mais qui au final n'exprimait qu'une grande lassitude.

    Après tout n'était-je plus à cela près. Au vu de l'heure tardive mon paternel devait s'être rendu compte de mon absence et d'autant plus de celle de sa dernière invention toute droit sortie de l'entrepôt. Je devais m'attendre à prendre la raclée de ma vie à mon retour. Mais rentrer en prime avec une mine claqué par l'alcool reviendrait à signer mon arrêt de mort. J'avais donc meilleur temps de rester ici le temps de me remettre en état. Je relevai la tête, n'adressant pas un seul regard à mon compagnon d'une nuit et me saisi de la tasse de chocolat chaud que je bus lentement par petite goulée. Le liquide chaud coula dans ma gorge ce qui me délia légèrement les articulations jusqu'alors engourdies. Reposant brusquement le gobelet je tentais d'avaler un croissant chaud, mais celui-ci n'avait aucun goût dans ma bouffe pâteuse. Le touchant à moitié, je me redressai péniblement de ma chaise afin de me mieux faire face à Blake. Je laissai finalement chavirer ma tête sur le côté en la maintenant par une main posée sur ma joue. La douleur était toujours aussi désagréable. Ma condition ne me donnait l'impression d'un état grippal s'en l'être réellement. Aux yeux satyriques de mon cher Blake, je devais être bien moins reluisante que durant la nuit que nous avions passé ensemble ce dont je me moquai éperdument. Goûtant à quelques nouvelles gorgée de chocolat chaud, je tentai de rassembler les idées dans mon esprit afin de répondre à sa dernière remarque. Je me rendis alors compte que j'avais énormément de mal à cerner ce type contrairement à l'accoutumé. Il me suffisait généralement d'un instant, de brèves paroles échangés pour cerner instinctivement la personnalité d'un individu. Cependant, dans son cas, cela me prenait beaucoup plus de temps que d'habitude. Un tueur à gage amateur de chocolat chaud tantôt vicieux psychopathes, tantôt charmeur entreprenant. J'étais encore tombée sur un sacré lot. A croire que je les attirais tous. Ou peut-être était-ce moi qui ressentait une attirance pour ce genre d'homme.

    -Il n'y a pas grand chose à savoir d'intéressant sur le désert. Ne sort que la nuit, couvre toi la tête en plein jour, ai toujours une réserve d'eau sur toi. Efforce doit de marcher sur des plans solides et non sable. Contourne les dunes plutôt que de les gravir. Mit à part des cactus itinérants, il n'y a pas vraiment de flore, la faune se constitue essentiellement de serpent et de scorpion qui représentent les principaux danger. Les brigand et pillards sont par-contre légions et il n'est pas rare de se faire débusquer au tournant d'une dune. Dans ce cas là, c'est à toi de te débrouiller. Au fait, n’essaie pas d'être assez idiot pour vouloir échapper à une tempête de sable. Dans se cas là creuse un trou dans le sable et protège toi avec une couverture et attend que cela passe. Dis-je d'un ton monocorde.

    J'en vins à me rendre compte que j'avais inconsciemment et mécaniquement recraché tous les cours que mes précepteurs m'avaient faits avalés durant mon enfance. Je ne comprenais pas pourquoi je lui donnais autant de détails. Ce n'était pas comme si je me souciais de ce qui pourrait lui arriver. Il s'agissait peut-être d'un bon coup, mais il n'en demeurait pas moins un idiot de plus dans la longue liste de mes prétendants. D'un geste fugace de la main je dégageai les longues mèches de cheveux qui retombaient devant mon visage. Celui-ci, contrairement à la nuit précédent, n'avait absolument rien d'aguichant ou provocateur. Croquant une nouvelle fois dans le croissant qui semblait gagner un peu plus de goût à chaque bouchée je poursuivis mon monologue.

    -Voilà tu sais tout. Attention tout de même à ne pas croiser de jolies femmes aimants à coucher dans la nuit du désert avec de parfaits inconnus. Ce sont les plus dangereuses crois-moi.

    A ces paroles, tout en mâchonnant ma viennoiserie, je lui adressai un haussement de sourcil accompagné d'un sourire complice.

    -Et je peux savoir ce que mon cher tueur à gage compte désormais faire dans ce pays ?

    Je ne pouvais m'empêchée malgré mon état vaseux, de continuer à le taquiner. Cet homme ne m'inspirait rien de concret, mais il était agréable de pouvoir être soi-même en présence de quelqu'un. De pouvoir s'exprimer librement sans qu'aucune formel mondanité ne vienne censurer la plus petite exclamation non conventionnel.



Dernière édition par Saibogu Oniri le Mer 30 Juil 2014 - 11:35, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyMar 29 Juil 2014 - 22:23

Je regarde Oni s’asseoir et se mettre à manger. Elle marmonne quelque chose mais je ne l’entends pas. En fait je crois que depuis qu’on s’est rencontré je ne l’ai jamais vraiment écouté. Ce n’est pas vraiment une mauvaise chose mais pourquoi ne puis-je pas rester concentré sur un autre être humain plus de quelques secondes. Après tout je suis humain moi aussi. Serait-ce le dédain que j’éprouve pour l’ensemble de la race ? Serait-ce au contraire le fait que je les considère tellement que je ne peux me résoudre à entendre toutes les idioties qui sortent de leur bouche ? Ou peut-être que c’est juste que cela m’ennuie. Je regarde Oni, ses lèvres bougent, elle a un regard menaçant. Je conçois qu’elle soit en colère mais elle pourrait faire preuve d’un peu plus de maturité. Nous vivons dans un monde de brute et tout ne se passe pas toujours comme on peut l’espérer. Pourtant elle s’énerve et monte le ton. Ses allégations ne parviennent pas à mes oreilles car comme je l’ai dit, mon esprit s’est construit une espèce de barrière pour s’empêcher d’écouter toutes les inepties qui sortent de sa bouche. J’ai donc l’air un peu dans les nuages et cela doit surement énerver encore plus mon interlocutrice.

Mais je la regarde manger son croissant sans intervenir. Elle parle longtemps, trop longtemps à mon goût. Les informations qu’elle me confie s’incrustent automatiquement dans mon esprit même si je ne l’écoute pas et j’attends qu’elle termine sarcasmes, blagues vaseuses et questions inutiles avant de prendre une profonde inspiration. Je remets mes lunettes de soleil et me lève de ma chaise. Je me dirige vers la porte et l’ouvre en grand, je patiente quelques secondes devant le paillasson de celle-ci. Je ne me retourne pas mais me préparer à parler, je ne sais pas trop ce que les gens se disent dans ce genre de situation. C’est vrai, nous avons couché ensemble puis elle a assisté à l’un de mes meurtres. Que dire sinon que les choses commencent mal entre nous. Et même si j’espère ne plus jamais la revoir, ce monde est petit et on tombe sans cesse sur tout le monde au cours d’une vie. Je ne sais plus…

« Ce monde est dur. Tu agis comme une enfant gâtée que l’on devrait respecter. Lorsque je t’ai volé ton flingue, tu as presque réagit comme un gosse a qui l’on vole un jouet. Soit plus mature, regarde le monde en face. Il est plein de douleur, de haine et souffrance. Et tu es là à pleurnicher pour tes propres problèmes. Tu devrais apprendre à vivre seule, à te démener par toi-même. D’ailleurs… je crois que tu gagnerais à t’occuper de la vermine dans ton pays. Je m’en occupe déjà mais on ne me paye que pour m’occuper de gêneurs, tu peux le faire par justice toi. »

Je m’arrête quelques secondes. Jusque là, c’est le côté justicier et sage qui s’est exprimé. Je suis souvent ce personnage mais c’est la première fois que je fais réellement un speech sur « ce qui doit être fait ». Je ne sais pas si les mots qui sortent de ma bouche sont sincères. Je crois au contraire que je n’ai fait que dire de la merde jusqu’à maintenant !

Soudain je suis pris de maux de têtes, cela dure une fraction de secondes et je n’en montre rien mais le coup est puissant. Je retire alors mes lunettes de soleil et tourne la tête vers Oni, mes pupilles sont rouges, un rouge flamboyant d'où du milieu ressortent des granulées bleus! Je souris alors et place ma main sur la porte juste avant de faire un pas en arrière.

« Ou tu peux continuer a faire la pute dans désert ! »

Ma voix a changé et mon expression aussi. C’est le monstre à l’intérieur de moi qui s’exprime, je me demande ce qui l’a réveillé. Toujours est-il que je ne suis plus aux commandes et que ma seconde personnalité claque la porte violemment derrière lui. Mes pieds m’emmènent alors loin dans le désert avant que je ne retrouve mes esprits, quelques heures plus tard.

Je me demande ce qu’en a pensé Oni… elle ne doit pas être habitué à un tel phénomène. Je suis vraiment une invention étrange…

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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] Une rencontre au coin du feu [feat. Oniri] EmptyMer 30 Juil 2014 - 19:53

    Sans même prendre la peine de me répondre ou de m'adresser une quelconque considération Blake se leva de table pour emprunter la voie de la sortie. Lui qui désirai tant prendre son petit déjeuné en bonne compagnie, m'abandonnait sitôt mon arrivée. Je ne parvenais indubitablement pas à cerner ce type. Toujours fut-il que cela me mit mal à l'aise. J'ignorai pourquoi, mais j'aurais préférée qu'il reste encore un peu avec moi. Cependant le voici qui s'éloignait, me laissant avec ma migraine, le reste de notre petit déjeuné, ainsi qu'en compagnie de trois cadavres gisants sur le sol. Durant mes explications, j'avais à peine fait attention à la lui en me contentant de déblatérer mécaniquement ce que l'on m'avait apprit. Peut-être avais-je, sans m'en rendre compte, dit quelque chose qui ne lui avait pas plus. Je secouai alors la tête vivement de gauche à droite comme si cela pouvait me remettre les idées en places. Après tout pourquoi m'inquiétais-je de ce qu'il dont il pensait de moi ? Ce n'était pas comme si je lui portais la moindre considération. Je ne parvenais peut-être pas à le cerner, mais il n'en demeurait pas moins un homme parmi tant d'autres.

    Alors que je suivais du regard, pas à pas, vers la sortie ; ce dernier s'arrêta sur le pas du paillasson pour proférer un long monologue sur mon sujet. S'il voulait une fois de plus m'énerver, il y était parvenu. Comment se sombre imbécile pouvait-il prétendre me connaître ? Il était mal placé pour me juge lui qui agissait exactement comme moi. A la différence que lui était quelqu'un de libre... Ces paroles firent naître un certain malaise au fond de moi. Je ne savais pas comment lutter contre ce dernier. Ce sentiment m'était étranger. Tout était confus dans mon esprit et j'avais si mal au crâne... Crispée, je resserrai mes doigts sur ma tasse de chocolat chaud au point de sentir la chaleur de la céramique me brûler la paume. Cet ignorant ne comprenait pas ce que tout ceci représentait pour moi, personne ne comprendrai jamais....

    Toute tendue je l'observai, ne le quittant pas un instant du regard. Ma vue était embrumée, je distinguai à peine sa silhouette. Je le vis se retourner vers moi, ôtant une fois de plus ses lunettes. A cette distance je ne pouvais distinguer la blancheur immaculée de ses yeux. Je pouvais juste deviner qu'il était en train de m'adresser un sourire, un mauvais sourire.

    «  Ou tu peux continuer de faire la pute dans le désert » Dit-il avant de claquer brusquement la porte derrière lui, me laissant définitivement seule avec moi-même.

    Cette dernière phrase me fit l'effet d'un poignard enfoncé en plein cœur. J'ignorai pourquoi. Ce n'était pas la première fois qu'on osait m'insulter de la sorte. Mais là, c'était si inattendu... Il avait prononcé ces mots avec une telle désinvolture. Ces mots continuèrent à raisonner dans mon esprit. Ma crispation se transforma en tremblement. Une boule se noua dans ma gorge. Ma tête s’alourdit un peu plus. Le décor oscillait tout autour de moi. Les battements de mon cœur s'accélérèrent subitement tandis que je sentais pas respiration devenir haletante. Si je n'avais pas été assise en cet instant sans doute aurais-je perdue pied. La tasse se brisa entre mes doigts. Ces éclats m'écorchèrent la main, mais je n'en pris cas. La douleur physique semblait si lointaine face à celle que je ressentais en ce moment. Cet idiot, il avait passé une nuit avec moi. Nous avions couché ensemble. Et maintenant il me traitait de pute... En fin de conte il ne valait pas mieux que les autres. J'avais été stupide de croire le contraire l'espace d'un instant. Mes yeux s’embuèrent. Je plaquai ma main ensanglanté sur ma bouche sous le tord de l'émotion avant de fondre en larme. Affalée sur la table prit de spasme et de gloussement, il me fallut plus d'une trentaine de minute pour parvenir à me calmer. J'essayai péniblement de me relever, faisant un pas, puis deux avant de vomir mon petit déjeuner ainsi que tout ce que j'avais ingurgité la veille. La bouche pâteuse je chancelai jusqu'au bar pour me servir un verre d'eau. Parmi les divers bouteilles qui clairsemaient les étagères j'en vie une contenant du whisky. Ce fut alors que j'entendis les dernière parole de Blake raisonner dans ma tête . Je l'attrapai subitement la bouteille, dévissai le bouchon et bus une grande goulée en me laissant retomber contre le mur. Je bus dans le vain espoir d'oublier toute cette histoire, aussi ridicule fut-elle. L'alcool m'incendia la gorge et je recrachai le tout sur le sol, envoyant violemment le flacon éclater l'autre bout de la pièce. Je fus prise d'un soubresaut. Le décor chancelait de plus en plus. Assise a l'arrière du bar, les jambes rabattus verre la poitrine je finis par me rendormir ou plutôt par perdre conscience sous l'effet de ces incessants vertiges.

    J'ignorai combien de temps se fut écouler avant mon réveille, mais j'eus la chance que nul voyageur ne soit entré dans l'auberge entre temps. Je me relevai péniblement et contemplait mon reflet devant le grand panneau miroitant du bar. J'avais les yeux enfoncé dans leur orbite, rougie par la peine ainsi que par l'alcool. J'arborai une mine maussade aux lèvres gercées tandis que ma coiffure ne ressemblait plus à grand chose. Je tentai de remettre un peu d'autre dans cette dernière. Le sommeil m'avait quelque peu revigorer ou avait plutôt éloigné tout ceci pour un temps. Je me sentais encore mal et terriblement fatiguée. Il était temps pour moi de rentrer et de subir les conséquences de mes actes...

    A mon arrivé au manoir, ces dernières ne se firent pas attendre. Le paternel était là pour m'accueillir, fou de rage. Je crois bien n'avoir jamais eu aussi peur de ma vie. Couplé aux injures ainsi qu'aux réprimande il ne manqua pas, comme je l'avais anticipé, de m'administrer la raclée de ma vie. Fixant, non content de divers bleu sur mon corps, un superbe hématome sur ma joue que tout le fond de teint du monde ne réussirait pas à masquer. Si seulement les choses s'en étaient arrêtée là, mais les rumeurs d'un triple homicide se répandirent assez rapidement dans le pays du vent. Le problème étant que ces individus avaient été abattu par le biais de technologie Saibogu. Hors, j'étais la seule dans tout le pays voir au monde à user de ce genre d'arme encore à l'état de prototype. Là encore il me fallut rendre des comptes au près de mon paternel, qui fit une fois plus preuve de son autorité. Je ne pus évidemment pas raconter la vérité quant à ce qui c'était passé car sinon cela en aurait été finit de moi. Mais aussi, sans que je sache pourquoi, je ne pouvais me résigner à dénoncer Blake. Il me fallut alors prétexter que des brigands étaient parvenu à me dérober l'arme avant que je ne réussisse à la récupérer sur les lieux du crime. Nul ne chercha à en savoir davantage. L'affaire fut rapidement étouffée par les corruptibles et on n'entendit plus parler de cette histoire. Mais moi je n'oubliais pas. A croire que toute cette histoire m'avait transformé en véritable pleurnicheuse car je passais les nuits suivirent à verser toutes les larmes de mon corps sur mon oreiller comme la pute que j'étais...
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