Suite de ce rp



Grâce à de nombreux témoignages, quelques individus malmené et des visages fracassés, j'étais finalement parvenue à découvrir l'identité de ce voleuse de parchemin. Dès l'instant où j'avais descellé sa signature chakratique, s'en fut finit d'elle. Qu'importait où est-ce qu'elle essayait de fuir, tant qu'elle ne quittait pas le pays elle ne pourrait pas m'échapper. Hors, elle faisait exactement tout le contraire en s'enfonçant de plus en plus dans les neiges. Je lui laissai volontairement quelques jours d'avance enfin de la laisser se perdre dans les montagnes. Malgré la distance j'arrivai encore à suivre ses déplacements. L'idée étant de ne pas éveiller les soupçons de ma présence. J'étais encore loin d'avoir retrouvé l'entièreté de mes capacités depuis mon combat contre l'Empereur et à la vue de l'importante réserve de chakra que possédait ma proie, j'en concluais qu'il ne s'agissait pas de n'importe qui. Je préférai donc rester prudente.

L'immense plaine enneigée m'offrait un parfait panorama sur ma cible. Je n'aurai eu qu'à sortir mon sniper pour l'avoir d'une balle dans le crâne. Seulement je n'en étais plus capable. Plus pour l'instant. Aussi l'affronter dans un lieu aussi dégagé n'aurait pas joué en ma faveur. Je me contentai dès lors de faire preuve de patience. La voici qui se dirigeait vers le col des montagnes. Les variations de température dans l'air me firent comprendre que le soleil était en train de se coucher.

Serait-elle en mesure d'affronter le froid nocturne ? La question ne se posait pas vraiment, puisque je ne comptais pas lui laisser franchir la nuit. En ayant effectuée un détour je commençai à gravir le versant de la montagne voisin au sien. La morsure polaire pénétra lentement mon manteau de fourrure sans jamais réussir à percer ma peau. Je pouvais clairement ressentir la fraîcheur de l'air, mais elle ne m'atteignait pas. Les températures chutèrent à un tel seuil que je fus assurée que le soleil s'était définitivement couché.

Tout était étonnement calme. La brise se montrait discrète ce qui témoignait d'un ciel dégagé. Les conditions parfaites pour une chasse. Je me tenais au sommet d'un remblais entre deux rochers. De-là j’ôtai mon épais manteaux protecteur révélant une tenue en tissue épaisse que j'ôtai également pour me retrouver en débardeur. Je retirai également mes chaussures afin de me retrouver pieds nus dans la neige. Je retirai mes armes à feu, ma bandoulière, mes gadgets et tout autres explosifs, gardant avec moi seulement mes deux sunobi tantô attaché à ma taille. Presque prête, j'expirai longuement tout en fermant les yeux. Mes sens s'affinèrent de plus en plus. Je laissai le chakra glisser dans mon corps afin d'imprégner ma chair et mes os. La transformation s’amorça.

De mes pas dans la neige il n'était plus question de pieds humain, mais d'empreintes griffues. Je m'élançai déjà à vive allure, totalement invisible que j'étais. Rien ne laissai trahir ma présence si ce ne fut les raclements de mes apparat chitineux sur la roche givrée. Je me rapprochai de plus en plus d'elle. La frénésie me gagnait progressivement amenée par l'appel de la chasse. Au fond cela m'importait qu'elle survive au meurs du moment qu'il m'était possible de reprendre mon dû. Je ralentissais l'allure une fois suffisamment proche d'elle afin de ne pas éveiller les soupçons vis-à-vis de ma présence.

Mes griffes se plantèrent dans la roche à une dizaine de mètre au-dessus de ma proie. Elle ne pouvait me voir, contrairement à moi qui distinguait clairement chacun de ses mouvements. Demeurant immobile, j'attendis l'instant le plus propice pour bondir. Le versant de cette montagne débouchait sur un sentier naturel aussi étroit qu'accidenté. Je la laissai avancer jusque là en m'efforçant d'adapter mon comportement à la situation. Cette fois-ci il ne servait à rien de se presser. Mon rythme cardiaque était plus lent contrairement au reste de mon corps en éveil. Une dernière expiration puis je fondis brutalement sur la jeune femme en me laissant choir de toute ma hauteur. Mes griffes invisibles fondirent sur sa gorge...

Résumé:

Elle s’effondra dans la neige après avoir reçu un coup sec derrière la nuque. Je ne pensais pas parvenir à l'assommer aussi facilement. Quelques secondes passèrent durant lesquelles je restai immobile, dubitative, tandis que l’avalanche finissait de s'écouler derrière nous. Qu'elle vive ou meurt m'importait peu à présent que j'avais récupéré mon parchemin. Je pouvais tout aussi bien la tuer maintenant. Il serait si simple de lui briser les vertèbres. Élancée par la frénésie de mon Akuma j'en venais presque à trouver l'idée séduisante. Mes griffes s'agitèrent nerveusement faisant craquer les articulations dont elles étaient dotées. Un frisson me parcouru l'échine, mais celui-ci n'était pas dû au froid.

Un mince filet de vapeur s'échappa de mes crocs au moment d'expirer. Je m'efforçai de reprendre contenance petit à petit réprouvant la frénésie qui incendiait mes veines. La transformation finit par s'inverser et je redevins humaine. Plusieurs questions me taraudaient alors l'esprit quant-à cette personne. Et je voulais obtenir des réponses. Telle était la raison pour laquelle elle vivait encore, pour l'instant... Ce faisant je l'attrapai par le col pour la tirer dans la neige, sur plusieurs centaine de mètre à la recherche d'un renfoncement rocheux dans lequel nous réfugier. J'en trouvais finalement un profond de quelques mètres et vide de toute espèce animale local.

Voilà qui était plutôt dommage, moi espérait ne pas avoir à chasser pour me nourrir. J'installai la belle au bois dormant contre la paroi. Delà, ma main glacée entra en contact avec la sienne. Le transfert de sceau se fit de peau à peau et un long tatouage de dessina le long de sa colonne vertébrale. Son chakra était à présent scellé. Sans cela, qu'importe qu'elle cherche à fuir, elle ne pourrait aller bien loin. Je profitai du temps qu'elle reste inconsciente pour retourner récupérer mes affaires. A mon retour elle était toujours-là. Les battements de son cœur étaient toujours aussi régulier prouvant qu'elle ne simulait pas sa somnolence. Je profitai de ces derniers instant de tranquillité pour allumer un feu. La chaleur, ou le crépitement des flammes finirent par avoir raison de son état. Lorsqu'elle rouvrit les yeux elle put m’apercevoir assisse au coin du feu, le regard perdu dans les flammes, une cigarette allumée au bord des lèvres, mon long manteau de fourrure posé sur mes épaules. Je lui avais laissé ses affaires à l'exception de ses armes et, bien évidemment, du fameux parchemin pour lequel nous nous étions battues.

-N'y songez pas. Votre chakra est scellé. Cela ne servirait à rien. Dis-je d'une vois calme, sans daigner tourner le regard dans sa direction. Je coinçais ma cigarette entre mes doigts pour en recracher la fumée. Et puis... Qu'importe où vous iriez dans ce pays je serais capable de vous retrouver.

Au fur et à mesure que le temps passait de moins en moins de chose pouvaient échapper à ma vigilance. Je ne voyais plus le monde qui m'entourait, je le ressentais au plus profond de mon être. C'était assez déroutant car il me donnait un sentiment d’omniscience inné des plus gratifiants. Pourtant je n'étais pas encore capable de comprendre ce qui se tramait dans la tête d'autrui. Aussi ne perdis-je pas de temps pour poser ces fameuses questions.

-Qui êtes-vous vraiment ? Une telle réserve de chakra ne s'acquière pas en dérobant des parchemins. Comment une personne de votre niveau à telle put tomber si bas ? Je suis par ailleurs parvenue à vous maîtriser avec une facilité déconcertante, pourtant vous me sembliez valoir mieux que cela. Je marquai une légère pause pour la laisser digérer ces paroles avant de plonger mon regard dans le sien. Vous vous seriez vous perdu en chemin ?

C'était en quelque sorte le genre de personne je recherchai. Celle qui ne possédait rien et, par conséquent, avait tout à recevoir.

-Je voudrais également savoir pourquoi est-ce que ce parchemin vous intéresse. Les écrits qu'il renferme on été rédigé dans une langue morte depuis des siècles. Je doute que vous puissiez en tirer quoique ce soit. Mais si l'appât du gain qui vous intéresse...

Mon regard se fit plus intense, plus « noir ».

-J'aurai un travail à vous proposer.

J'avais besoin d'énormément de personnel, nukenin averti, ou civil chevronné. Tout dépendrait de ce dont elle était capable.

Au moins se montrait-elle docile et m'épargnait la peine de devoir l'interroger par la force. Plus le temps passait et plus mon intérêt pour son recrutement grandissait. Il restait encore à savoir qu'elles étaient ses motivations.

-Je me nomme Saibogu Red, enchantée de faire votre connaissance. Dis-je avec une légère ironie tout en demeurant immobile au coin du feu. En ce qui concerne ce fameux travail. Disons qu'il s'agirait d'un contrat sur le long terme. Vous combattriez pour ma cause. Et en retour je puis vous garantir argent, sécurité et confort ainsi que de nombreuses possibilités pour retrouver votre force datant.

J'avais pour principe de correctement traité mes soldats. Il s'agissait à mon sens du deuxième meilleur moyen pour prévenir toute éventuelle trahison, le premier étant évidemment la peur.

-Mais avant cela j'aimerai connaître votre cause. Commencez déjà par me dire vos origines ainsi que votre but. Comment en êtes-vous arrivez là. Je vais être honnête avec vous. Je suis parvenue à reprendre ce que je cherchai, donc peu importe votre réponse je vous laisserai partir saine et sauve. Le but étant de savoir si je puis réellement vous faire confiance. Cela est dans votre intérêt également car je ne tolérerai aucune trahison de la part de qui que ce soit.

De neutre, le ton de ma voix était devenu aussi glacial que la cimes des montagnes et que le feu à nos pieds étaient incapables de réchauffer. Nous reposions à même un sol gelé. Les échos de chacune de nos paroles se répercutaient contre les parois de la cavité sur lesquelles se reflétaient les lueurs vacillantes des flammes. Quand le silence venait à s'installer, la seule chose que nous entendions étaient leurs crépitements. Il aurait presque put se dégager une atmosphère chaleureux de la situation si le contexte s'y prêtait ce qui n'était effectivement pas le cas.

-J'aimerai également connaître vos capacités en tant que Kunoichi. Quelles sont vos domaines de prédilection en la matière ?

L'interrogatoire demeurait à sens unique car pour l'instant je ne lui faisais pas assez confiance pour en révéler davantage. Tout se faisait au mérite. Je n'avais pas absolument besoin d'elle, mais mon intuition me disait que son aide serait des plus profitables. A elle de m'en convaincre. Auquel cas je quitterai ses montagnes de la même façon que j'étais venue. En étant seule.

-Je vous prierai de faire preuve de davantage de respect. Tout comme je l'ai fais pour vous jusqu'à présent. Du moins autant que cela est possible dans ce contexte. J'ai effectivement promis de vous libérer en un seul morceau. Ne me faite pas regretter cette décision.

Si l'on devait imager, le ton de ma voix était à considérer au même égard qu'un coup de piaulé fracturant une parois de glace. Arrachant mon attention des flammes, je lui adressai un regard tout aussi impersonnel.

-Car je ne la regretterai pas longtemps...

S'il y avait bien une chose que je ne laissai pas passer, c'était bel et bien le manque de respect. Plus que ses paroles c'était le ton employé qui m'avait davantage déplu. Mon éducation n'était pas en reste. Cela n'avait guère changé par rapport à l'époque. La grande différence étant qu'à présent cette notion était également synonyme de survie et d'ascension. Lorsqu'on gère une organisation criminel on ne peut se permettre de laisser les langues pendre trop bas. Voilà pourquoi je mettais un point d'honneur à les couper avant qu'elles ne traînent par terre. Naturellement cela n'était pas à sens unique.

-L'attention que je porte à mon prochain était similaire à l'attention que l'on me porte. Gardez-cela à l'esprit...

J'étais intraitable sur le sujet. Par chance pour elle ou par le plus heureux des hasards, la suite de son discours me plu énormément, car il coïncidait exactement avec ma vision du monde, mais aussi avec mes projets avenir. Mon identité en tant que Red n'avait pas encore prit l'ampleur voulue. Ce faisant je doutai qu'elle ait agencé son discours en fonction de mes objectifs.

-Voilà qui est plutôt intéressant. Vos idéaux concordes avec ma mission, à savoir mettre un terme à l'existence de l'empire et empêcher le renouveau de la brume sanglante. Cependant j'ai le regret de vous annoncer que si vous acceptez de me suivre nos rapports ne se présenterons pas exactement de la manière que vous le souhaitez. En me rejoignant vous rejoindrez une organisation vouée à prendre de plus en plus d'envergure. Je ne considère aucune des personnes m’accompagnant comme mes souffrir. Je vous l'ai dis, je traite toujours mon prochain avec égard. Mais comme tout groupe sociétal il est régit par une certaine hiérarchie et des règles inhérentes à son fonctionnement auxquelles il vous faudra vous soumettre afin que sa cohésion soit maintenu. Nous œuvrerons de concert dans un but commun serte, mais nous le ferons pas en tant que vulgaire cohorte ou regroupement de mercenaires. Naturellement vous demeurerez toujours libre de vos actions et n'aurez aucun compte à rendre du moment que ces dernières n'interfèrent pas celle de l'organisation.

Je continuai de la fixer de ce regard à la fois vide et intense. Le mégot de cigarette entre mes doigts alla nourrir les flammes sans que je ne lui porte davantage d'attention. De mes lèvres s'échappa un mince filet de fumée dans laquelle se mêlait un peu de vapeur d'eau tandis que laissai à la dame le temps de digérer ces quelques informations avant de reprendre.

-Comprenez que me rejoindre implique un certain engagement. Cette organisation, le Kyomu, n'est pas un vulgaire regroupement de malfrat, mais est une structure vouée à combattre l'Empire qui n'est autre que l'une des plus grande puissance militaire du continent. C'est pourquoi je ne tolérai aucun écart vis-à-vis de ceux qui m'accompagnent.

Que l'on me suive et je ferais tout mon possible pour les guider vers la lumière. Que l'on tente de me poignarder dans le dos et j'exposerai leurs membres écorchés sur des piques au bord de la mer, de sorte à ce que les rapaces puissent s'en repaître. J'espérai secrètement n'avoir jamais à le faire en même temps que je savais cet événement inéluctable.

Sa remarque concernant mon fuinjutsu me fit sourire. En effet ce sceau n'avait pas été réalisé par-moi, mais par les services d'Ergastule. Il servait à maintenir les prisonniers sous contrôle lorsqu'ils étaient hors de la prison. J'en avais fait usage à plusieurs reprises pour sceller le chakra de mes semblable Sunajin et ce pour plusieurs semaines, voir des mois. Sa durabilité avait déjà fait ses preuves.

-Dans ce cas vous pourriez me montrer comment l'améliorer le moment venu? Dis-je amusée.

Je me demandai quels défauts elle pouvait y trouver. Et si ses capacités en matière de fuinjutsu dépassaient ceux des services de Kaze cela signifiait que j'avais tout intérêt à la rallier à moi.

-Pour ce qui est de mes motivations. Disons qu'elles sont similaires aux votre. J'ai toute les raisons de considérer que l'Empire ainsi que Mizu, tel quel, n'ont pas leur place dans ce monde. Pour ce qui est de notre éventuelle destination et de nos plans, vous les saurez en temps est en heure. Notamment lorsque je me serais certaine de pouvoir vous faire confiance ce qui devrais arriver sous peu. Quant à la chose qui vous a attaqué...

Je marquai volontairement un nouveau temps d'arrêt essentiellement pour insister que ce qui allait venir.

-Laissons-là où elle est... Terminais-je dans un sourire énigmatique.

Mon camouflage avait masqué mes apparats démoniaque, mais le simple fait qu'elle utilise le terme « chose » pour qualifier ce qui l'avait agressé signifiait qu'elle en savait déjà bien plus sur moi que quiconque à part Yami dans l'organisation.

-A présent il me faut votre réponse Azuko. Sachez néanmoins que tout ce que j'ai pus vous dire depuis jusqu'à présent tien toujours.

L'argent, le confort, la protection, le respect. Une promesse d'avenir pour un monde « meilleur ». Ainsi qu'une fidélité qui ne devait pas être entachée.

J’avais beau être déserteuse depuis près de deux ans déjà j’éprouvais toujours autant de difficulté à comprendre mes « semblables ». La plupart par d’entre eux étaient animés par ce désir ardent de conserver leur libre arbitre ce qui, de base était parfaitement louable, certes. Mais qui, j’en avais l’impression, tendait vers un simili de fanatisme quasi religieux là où la raison laissait place à l’exubérance. En effet une partie de ceux que j’avais côtoyé et qui faisaient désormais partis de mes rang nourrissait un désir d’équité parfaite avec moi vis-à-vis des projets qui devaient être avancé. A croire qu’ils pensaient sincèrement qu’une cohorte sans hiérarchie pouvait accomplir autre chose que de vulgaires massacres désorganisés avant de se faire hacher menu par la résistance.

Sans doute était-ce une part de fierté, mais ces derniers, à l’image de celle qui se tenait devant-moi, bien qu’étant parvenu à se détacher du système, n’en restait pas moins des humains et n’avait donc d’autre choix que de se plier aux règles qui régissaient cette espèce sous peine de se transformer en bête errante. Aussi me demandais-je jusqu’où allait vraiment le désir de liberté de cette Azuko. Moi-même avais-je convoité quelque chose de similaire durant toute ma « jeunesse ». Pourtant à présent que je la possédai cela ne m’empêchai pas de garder la tête sur les épaules. Sans doute était-ce parce que nous ne venions pas du même monde dans le fond. Je l’observai alors changer brutalement d’attitude, courbant la nuque pour mieux me donner raison alors que de mon côté je n’eus aucune réaction. Mes sourcils restèrent à leur place comme chaque trait de mon visage. Je me contentai simplement d’allumer une deuxième cigarette tout en réajustant mon manteau sur mes épaules.

-Voilà qui est peu commun… J’en viendrais presque à croire que votre trahison est inévitable, mais soit. Dites-vous également que je n’accorde ma confiance qu’une seule et unique fois.

Admettre qu’il faudrait se méfier d’elle jusqu’au bout. Il s’agissait indéniablement d’une forte tête. Hors, je savais Méphisto capable de fouiller à l’intérieur afin de s’assurer du bienfondé de sa collaboration. Auquel cas elle n’en ressortirait certainement pas vivante. La suite de son discours prêta également à sourire. Naturellement je ne devais point la sous-estimer, elle était une survivante, une grande guerrière, assurément. Seulement elle semblait oubliée que ce n’était pas sa force, mais ma clémence qui avait épargné sa vie quelques heures plus tôt. Je gardai néamoins cette remarque préférant ne pas m’engager dans un débat ô combien inutile et puéril.

-Vous aurez toutes les occasions de le prouver le moment venu Azuko. Et à dire vrai, je n’en attends pas moins de vous.

Ainsi venais-je de détourner le sens de cette indicible mise en garde. A ces mots je me relevais lentement, scellant ce qui me restait d’affaire sous ma cape. Le restant de braise fut écrasé par ma botte.

-J’ai cependant encore quelques affaires à régler dans ce pays. La raison de ce parchemin que vous aviez en votre possession. Si cela vous convient je vous propose de nous retrouver à Dhartsedo d’ici un mois. Soyez présente. Je saurais vous retrouver.

Suite à quoi je pris la direction de la sortie. Quittant la cavité rocheuse je me contentai d’un signe de main en guise de salut. Une fois dehors le froid vint aussitôt assaillir mon visage. Le jour s’était levé, je pouvais le sentir la chaleur que dégageait la course du soleil glisser sur ma peau. Cette rencontre avait été brève, mais plus que constructive. Elle n’était pas la plus étrange qui m’ait été donné de vivre. En l’état le sort de cette Azuko m’indifférait jusqu’au jour où elle parviendrait à me prouver sa valeur. C’était ainsi que je fonctionnai, mais déjà, mes pensées se focalisaient sur un nouvel objectif à mesure que mes pas foulaient la neige. Passé ce bref interlude je reprenais ma course, prête à faire face aux démons du grand nord.