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 Une page tournée... [feat Oniri]

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Suna
Ketsueki Yami
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Message(#) Sujet: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyLun 20 Oct 2014 - 21:54

Music ♫:

    Une semaine s'était écoulée depuis l'affrontement au manoir. Un combat dont je n'avais gardé aucun souvenirs... Megami avait pris ma place et m'avait simplement laissé sombrer dans un songe dont elle ne voulait pas me libérer.
    Ma plus grande crainte était arrivée et, sans que je ne sache vraiment comment, nous étions encore toutes les deux en vie.
    Oniri avait été gravement blessée et garderait une cicatrice à vie sur le ventre, de sa rencontre avec mon hôte parasite. Un sentiment confus s'emparait de moi depuis lors... La culpabilité me rongeait... Cette émotion perfide avait le don de me tirailler les entrailles et je préférais le temps où je ne la ressentais pas...
    Il n'était pas des plus agréables d'avoir la sensation de regretter certaines choses dont nous n'étions finalement même pas responsables... Pourtant les remords me gagnaient et ce n'était pas spécialement parce que j'avais blessé Oniri indirectement mais bien parce que Megami avait gagné... Elle était parvenue a prendre le contrôle de mon corps sans que je n'y puisse absolument rien et de ce fait ma meilleure amie avait été grièvement blessée... Sans cette faiblesse de ma part, rien de tout cela ne serait arrivé...

    Cela faisait déjà un moment que nous avancions dans la calèche Saibogu en direction de leur demeure. Le cocher usait de ses rênes pour faire avancer les chevaux, dont les sabots claquetaient sur la terre battue, alors que je m'évertuais à admirer le paysage qui défilait sous mes yeux ébahis. Je n'avais jamais été conduite de la sorte et cela s'avérait plaisant. Je supposais que ce genre de choses faisaient partis du quotidien d'Oniri et que j'avais énormément de choses à apprendre sur les codes à adopter pour les gens de bonnes familles... J'étais tiraillée entre l'impatience d'apprendre et la crainte de ne pas réussir a retenir autant de choses et d'échouer dans leur mises en pratique...

    Confortablement installée sur les sièges en velours blancs, Oniri dormait, sa tête reposant sur mon épaule. Je tournais la tête vers elle, la regardant un instant en étirant un faible sourire : elle était exténuée par ces dernières semaines éprouvantes... La voir dormir si sereine apaisait mon cœur torturé par mes récents méfaits : accomplis malgré moi.
    Cherchant un peu de réconfort, j'inclinais ma tête de façon a ce qu'elle repose légèrement sur la sienne, contemplant l'horizon par l'ouverture du carrosse.

    Le soleil demeurait à son apogée lorsque nous arrivâmes sur les lieux. L'arrêt brusque eu tôt fait de réveiller Oniri qui semblait un instant se demander où est-ce qu'elle se trouvait alors que je lui adressais un sourire qui lui rendait le sien.
    La porte de la calèche s'ouvrait : le cocher me tendait la main pour descendre alors que je pensais être capable de le faire sans aide. Je passais donc devant lui et sa main tendue en me débrouillant pour sauter directement du carrosse au sol sans en passer par ses marches idiotes. Qui aurait eu besoin de ces dernières pour descendre une si petite hauteur ?! Je levais les yeux au ciel avant de voir Oniri accepter l'aide du conducteur et de les emprunter... Ma tête se penchait sur le côté, interrogatrice de son comportement alors qu'elle m'observait un instant avant d'éclater de rire.

    Mon bagage en main et Bloody dans l'autre, je me dirigeais avec ma meilleure amie vers l'imposante porte d'entrée du chef de clan des Saibogu. Je n'avais jamais rencontré les parents d'Oniri et je me demandais si j'aimerais les connaître ou non... Oniri n'en parlait jamais alors je supposais que leurs relations n'étaient pas des plus joviales... Mais peut-être me trompais-je... Ce ne serait pas la première fois en matière de relationnel...

    A peine avions nous franchi le seuil de la porte que des domestiques vinrent nous débarrasser de nos affaires. L'une d'elle voulait me prendre Bloody, ce à quoi je répondais vivement :

    « Non ! Il reste avec moi ! »

    Tout en le serrant contre moi davantage en fronçant les yeux pour bien lui intimer d'essayer d'y toucher si elle l'osait...
    C'était la première fois que quelque chose m'appartenait vraiment alors je ne laisserais personne le tenir entre ses mains bafouées par la perfidie.
    Lorsque je la voyais partir promptement, l'air décontenancé, je me remettais en question un instant avant de me demander si je n'y avais pas été un peu fort... Puis finalement, j'en venais à la conclusion que non !

    Oniri m'attrapait la main et me guidait jusqu'à l'étage. Je me souvenais de sa chambre et elle était juste a côté de celle dans laquelle je me trouvais actuellement.
    Elle m'apprenait que celle-ci serait la mienne.
    Je regardais la pièce lumineuse dont les fenêtres, serties de rideaux rouges en velours, donnaient sur une ruelle résidentielle. Peu de choses dans cette pièce laissait paraître que je me trouvais chez les plus grands inventeurs et ingénieurs de l'aire shinobi : contrairement à la chambre de mon amie. Oniri avait sans doute voulu se rapprocher quelque peu de ma chambre au manoir Ketsueki en lui conférant toutefois une touche de modernité au détriment de la morbidité et la tristesse qui avait caractérisé la mienne.
    Les murs étaient de moitié d'un rouge léger et d'un blanc immaculée de l'autre dans toute la pièce. Cette dernière était agrémentée d'un somptueux et imposant, lit à baldaquin en voile noir. Une coiffeuse était également présente et bien fournie en peignes et autre accessoires tandis qu'une commode vide, sur laquelle je plaçais Bloody, était également présente. La garde robe, quant à elle, était pleine de tuniques somptueuses.
    J'ouvrais la bouche de béatitude dans un franc sourire en constatant tout cela, les yeux pétillants de malices. J'avais l'impression que l'on m'avait ôté toute ma vie misérable passée à l'orphelinat contre une vie faite de choses qui m'appartenaient a moi et à moi seule : des choses futiles en apparences mais qui étaient pourtant essentielles dans ma quête d'identité.

    Un brin mal à l'aise avec mes émotions et ne sachant pas vraiment comment m'y prendre pour montrer ma gratitude a Oniri, je m'approchais d'elle et me lovais dans ses bras, calant mon visage dans le creux de son cou tout en joignant mes mains dans son dos.
    J'étais prête pour un renouveau... pour une nouvelle vie bien méritée après la mort de l'ancienne moi, damnée à la solitude avec pour seule présence le malin incarné.
    Je renaissais du brasier ardent de ma malédiction tel le Phénix flamboyant en quête de savoir nouveau...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptySam 25 Oct 2014 - 17:46

Music ♪:

    Si je n'avais pas fait usage de mon nom comme appui, nous ne se serions sans doute jamais sorti de l'hôpital. Du moins pas aussi tôt. Les techniques médicinales du village s'avéraient efficaces afin de me remettre sur pied. Malgré tout, seul une petite semaine s'était écoulé depuis l'affrontement dans le manoir Ketsueki. Cette dernière m'avait parut infiniment longue, comme une éternité. D'une certaine façon cela avait altéré les rapports entre ma princesse et moi. J'ignorai si elle éprouvait de sincères remords quant-à ce qu'il était advenu de moi. Toujours fut-il que je me sentais à présent poche d'elle que jamais. En parvenant à vaincre Megami et ce qu'elle représentait quel qu'en fut mon état calamiteux, j'avais en quelque sorte affirmée à ma possession sur ma bien aimée. Pour l'avoir si durement acquise, je comptais me délecter de chaque instant de quiétude en sa compagnie. Désormais, j'avais la sensation de vivre dans un long et doux rêve éveillé, avec ma belle à mes côtés. Ayant au préalable profité d'un sommeil fort récupérateur durant le trajet en calèche jusqu'à ma demeure, je mettais éveillée sur l'épaule de Yami tandis que cette dernière avait fait de même en rabattant sa tête contre la mienne. Je pus alors reprendre paisiblement conscience dans le monde réel enivrée que j'étais par son doux parfums.

    Lorsque le cocher voulut lui porter assistance pour l'aider à sortir, elle se contenta de sauter en dehors de la voiture, l'air candide, ses affaires en main. De mon côté, j'acceptai la main qui me fut tendu pour descendre, autant par convenance que par nécessité. Mon état, bien que stabilisé, se révélait encore assez précaire. Il m'était difficile de tenir droite et plus encore de marcher sans sentir les contusions de mes plaies s'étirer douloureusement. Je m'efforçai néanmoins de ne rien laisser paraître aux yeux de ma bien aimée, mais je ne pouvais malheureusement cacher mon allure prostré ni rechigner l'assistance de notre cocher pour réussir à marcher. Je ne pus cependant retenir un petit gloussement de rire face à l'attitude interloqué de ma belle. Elle qui avait tant de chose à apprendre. Ces petites maladresses inconvenantes lui conférait son charme infantile et naïf que j'appréciais tant chez elle. Peut-être devrais-je m'appliquer à ne pas trop la changer par les règles de savoir vivre, au risque de perdre un peu ce qui faisait d'elle ce qu'elle était...

    Les servantes arrivèrent pour nous débarrasser de nos affaires. Je retrouvais avec plaisir ma chère Miria qui se présentant à nouveau dans une révérence des plus respectueuses et solennelle. Mes lèvres s'étirèrent dans un sourire à la fois triste et affectueux envers elle ce qui parut l'étonner. Je l'enlaçai alors de mes bras affectueux pour me conforter de sa présence. Cette petite sotte l'ignorait, mais elle comptait beaucoup pour-moi. Je l'avais réaliser il y a peu, mais elle était mon point de repère dans cette immense demeure comme dans la vie et j'étais heureuse de pouvoir la retrouver après cet interminable interlude de convalescence. Passant son bras autour de ma taille et le mien sur pardessus ses épaules, elle me soutint pour marcher jusque dans la résidence familial, mais aussi pour monter les marche menant à la nouvelle chambre de Yami.

    A partir de là, je la conviais à me laisser me débrouiller seule. J'en vins à prendre péniblement appuie sur la porte pour l'ouvrir et ainsi présenter le nouveau sanctuaire secret à ma belle. J'avais pris un soin tout particulier à ce que la pièce s'inspire de son ancienne demeure afin qu'elle se sente à son aise entre ces murs. Sa penderie avait été également spécialement garnie par mes soins. Ainsi toute une flore de robe de pourpre, d'ébène, mais aussi de nombreuses autres couleurs lui était désormais accessible. Espérant que ce petit cadeau lui plaise, j'observai avec attention sa réaction. Cette dernière ne se fit pas attendre et me combla de bonheur lorsqu'elle enserra ma taille pour me serrer contre elle. Je répondis alors en entourant sa nuque de mes bras tandis qu'elle lovait son visage dans le creux de mon coup. Sa présence chaleureuse galvanisa mon cœur affaiblit de joie. J'eus l'impression que le temps venait de se suspendre, que plus rien d'autre en ce petit monde n'avait d'importance en dehors d'elle et elle seule. Poussant un profond soupire de soulagement, je laissai échapper ces mots, mut par le courant d'onde pur de bien être et de bonheur dans lequel je baignai.

    -Je vous aime...

    J'écarquillai les yeux devant la soudaineté de cette maladresse. Comment avais-je pus formuler ces propos si soudainement ? Elle retira son visage de mon cou pour m'observer avec ses grands yeux rubis. La honte vint m'envahir tandis que je sentais mes joues s’empourprer mesure qu'une vague de chaleur envahissait mon corps. Prise d'un profond malaise face à l'intensité de son regard je ne pus m'empêcher de baisser les yeux. Oui, moi, Saibogu Oniri, détourner les yeux face à quelqu'un. Pourtant cette réaction me semblait tellement naturelle. Ma main vint caresser délicatement sa joue, sans que ne puis l'observer.

    -Je... heu...

    Parvins-je à balbutier avec difficulté. Je voulais lui dire tant de choses. Chercher à me justifier par ces propos, souhaitant poser moult formules alambiquées pour embrouiller son esprit et ainsi donner une vague raison à tout ceci, mais les mots s'emmêlaient bêtement dans ma bouche pour finir par mourir au bord de mes lèvres. Je ne parvenais plus à faire le lien entre ma volonté et mes agissements, si bien que je demeurais béate un instant avant de commettre l'irréparable. J'ignorai pourquoi. Peut-être était-ce dû à la beauté de l'instant... Toujours fut-il que je n'avais jamais imaginée la chose se dérouler de cette façon. J'eus l'impression que mon cœur venait de cesser de battre quand mes lèvres vinrent se poser sur les siennes pour lui échanger un doux et langoureux baiser. Ma main caressait toujours sa joue, alors que je me rapprochai à nouveau d'elle afin de renforcer cet échange soudainement proposé. Je croyais mourir à la fois de honte et de bonheur. Une joie intense qui hurlait haut est fort « enfin » dans mon esprit. Cet instant que j'avais attendu à la fois avec crainte et impatience était finalement arrivé. Qu'il fut trop tôt ou dans un instant inapproprié je m'en moquai. Je l'aimais et c'était tout ce qui comptait à mes yeux. Elle était enfin là...


Dernière édition par Saibogu Oniri le Lun 17 Nov 2014 - 19:50, édité 1 fois
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyDim 26 Oct 2014 - 20:17

Music ♫:

    Oniri répondait à mon étreinte et cela instaura une vague de chaleur en moi : j'étais heureuse qu'elle ne me rejette pas... J'étais heureuse de pouvoir partager cet instant de complicité avec elle...
    J'arrivais a me surprendre moi même a vrai dire... Comment était-il possible que je changes a ce point ? Comment était-il possible que je n'arrivais parfois même plus à me reconnaître moi même ?
    De grands changements avaient eu lieu dans ma vie depuis que j'avais quitté l'orphelinat il y avait de cela 3 ans mais les modifications de mon comportement n'étaient survenus que lors de cette dernière année où j'avais fait la rencontre d'Oniri.

    Lorsque cette dernière déclarait m'aimer, je reculais mon visage de son cou pour mieux la regarder, sondant son expression de mes yeux rubis.
    La gêne était palpable sur son minois qui ne cherchait qu'à fuir le mien. J'inclinais la tête, pas bien sûr de comprendre l'origine de son mal aise si flagrant :

    « Moi aussi je t'aime bien Oniri... »

    Je marquais une pause, sentant la satisfaction de la reconnaissance me galvaniser : quelqu'un tenait à moi...

    « Je suis émue que tu oses l'exprimer clairement... Tu es ma meilleure amie et sans toi, je n'aurais jamais découvert ce que cela signifiait... »

    Le rouge empourprait ses joues au fur et à mesure de ma réponse, comme ci mes propos avait le don de l'incommodé davantage alors qu'elle poursuivait sa caresse sur ma joue.
    Puis, un instant plus tard, lorsqu'elle scellait ses lèvres au miennes, je croyais perdre pieds... Je déglutissais de surprise, ne m'attendant aucunement à cela... J'eus un instant de flottement avant de répondre à son baiser, laissant ma langue courir autour de la sienne dans un ballet sensuel qui dura de longues secondes et qui me parurent infiniment trop courtes...
    Son étreinte se resserrait pour nous faire ressentir mille choses supplémentaires...
    La vague de chaleur que j'avais ressenti plus tôt se modifiait pour envahir tout mon corps malgré moi... Cette douce sensation d'apesanteur chaleureuse qui étreignait mon cœur comme dans un étau était délicieusement plaisante...
    Je me rappelais avoir senti la même chose lorsque Shinji m'avait lui aussi embrassé...

    Finalement décontenancée par cette enivrante sensation de déjà vu, je mettais un terme a notre échange, reculant mes lèvres de celle d'Oniri. Je ne savais pas pourquoi mais le mal aise me gagnait alors que j'avais l'impression de faire quelque chose de pas correct... Shinji avait témoigné le même genre de sentiments a mon égard quelques semaines plus tôt et voilà qu'Oniri faisait de même... Ces paroles précédentes sur le fait qu'elle m'aimait ne relatait donc pas d'un attachement profond mais bel et bien de quelque chose de plus fort encore...
    Qu'étais-je censée faire face à cela ? Comment devais-je réagir ?
    J'étais certaine que de répondre de cette façon à plusieurs personnes n'était pas vraiment éthique...

    Détournant le regard un instant, mes yeux s'arrêtaient désormais sur l'imposante cicatrice que ma meilleure amie avait au bras. J'attrapais ce dernier tout en effleurant la marque du bout des doigts :

    « Comment t'es-tu fais cette cicatrice ? Qui te l'a infligé ?! »

    Mes derniers propos étaient acerbes malgré moi et je fronçais les sourcils pour accentuer mon ton. Je ne supportais pas l'idée que quelqu'un lui avait nuit de la sorte !
    Elle m'expliquait alors que c'était le résultat d'un accident alors qu'elle bricolait une nouvelle invention. Je regardais la plaie, sceptique. Il était nettement visible que cette blessure avait été soumise a une température élevée car sa chair avait rougi à cet endroit et la peau s'était mal refermée. Cela se constatait d'autant plus que la couleur de sa peau, qui constituait sa cicatrice, semblait comme mal irriguée par son sang. Ce genre de teinte caractéristique ne m'était pas inconnue puisque j'en avais moi même fait les frais plus d'une fois en ouvrant ma chair pour mieux me la refermer en coagulation ma plaie.
    La brûlure imposante que dessinait cette marque ne pouvait pas être dû à un quelconque outil car elle semblait bien plus vive, c'était presque comme-ci je pouvais encore sentir le feu consumer sa peau...
    Je redressais les yeux sur elle, interrogatrice :

    « Qui t'a soigné alors ?! Il est évident que cette brûlure a servi de premiers secours... Une blessure recousue n'aurait jamais eu cet aspect là ! »

    Je sondais son regard en quête de réponses. Je ne comprenais pas pourquoi elle n'osait pas s'étendre sur le sujet... Elle venait de m'avouer qu'elle m'aimait non ?! Qu'étais-ce en comparé d'expliquer les détails d'une blessure profonde ? Je ne comprenais décidément pas...
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyMar 28 Oct 2014 - 22:08

Mucic ♪:

    Notre baiser se poursuivit dans un sensuel et langoureux ballet auquel nous restâmes en allène tout au long durant. Je sentis un flot d'émotions me submerger, accélérant les battements de mon cœur et m’enivrant d'une sensation de chaleur euphorisante. Je serrai un peu plus ma belle contre moi, la tenant dans mes bras avec fermeté et douceur tandis que je savourai chaque seconde de ce merveilleux instant, priant intérieurement pour qu'il ne prenne jamais fin. En cet instant se concrétisait tout ce que j'avais entrepris pour elle, tous les sacrifices que cela avait impliqué. Mon changement de vie, la destruction méticuleuse de mon corps, l'épouvante face à l'indicible démon qui sommeillait en elle, tout ceci me paraissait à présent tellement dérisoire, tellement lointain. Pas un instant je ne regrettai mes actes comme mes décisions envers sa personne. Elle qui était la plus belle chose m'étant arrivée au cours de ma vie. Sans que je ne m'en aperçois, elle était devenu ma raison d'être, mon essentiel, le but de mon existence.

    Enfin je la tenais contre moi, après lui avoir fait par de tout l'amour que j’éprouvai pour elle. Je me sentais heureuse, au comble du bonheur et peut-être, pour la première fois, en paix avec moi-même. Lorsqu'elle s'écarta pour rompre notre lien, j'en fus presque déçue, mais ne pus m'empêcher de lui adresser un grand sourire galvanisé par l'émoi. Je devais être plus rouge que jamais et des larmes de joie perlaient de mes yeux. Je m'essuyai le visage d'un revers maladroit de la main avant de la serrer nouvelle fois contre moi. Je poussai un profond soupir de soulagement, laissant un poids s'en aller. Bon but était finalement accomplit. Nous vivions à présent ensemble et la simple pensée des nombreux moments de gaietés qui nous attendaient suffisait à m’enivrer. Je désirai désormais continuer de vivre pour elle et uniquement pour elle. Tout le reste m'importait peu tant que nous pouvions demeurer ensemble.

    -Ma chérie, de nombreuses questions doivent sillonner votre esprit. N'hésitez pas à me les poser s'il vous en est gré...

    Notre nouvelle situation semblait la gêner tout particulièrement. Je ne pouvais lui en vouloir, j'avais agi promptement sans vraiment prendre la peine de réfléchir, elle qui ne connaissait rien aux sentiments de l'amour devait se sentir particulièrement confuse. Elle chercha alors à dériver sur un sujet qui ne me plut guère. A savoir la blessure que je portai le long de mon avant bras gauche. Avec toute ces histoires de déménagement, je n'y avais plus vraiment fait attention et avait oublié de la cacher avec du fond de teint. Je lui sorti une réponse toute faite qui finalement n'était pas si loin de la vérité. Elle ne fut malheureusement guère convaincue, avisant le tout avec une perspicacité qui m'incommodait.

    Je n'osai la regarder dans les yeux tout en cherchant à lui mentir. Cependant, il m'était impossible d'oublier la promesse que je m'étais faite il y a un temps au manoir Ketsueki. A savoir que plus jamais je ne montrerai ma faiblesse à Yami. J'avais déjà suffisamment souffert de ses réprimandes et ne tenait pas à renouveler l'expérience. Ayant apprise à souffrir en silence, je n'allais certainement pas laisser s'effondrer cette forteresse de volonté érigé en mon fort intérieur. Qui plus cela étant, me remémorer les événements passés au Kenkyuujo était quelque chose de terriblement pénible. Je ne voulais occulter cette nuit de mon esprit et cela allait commencer en la reniant par le mensonge.

    -J'étais seulement en train de travailler lorsqu'une pile d'outils m'est tombée dessus. D'autres Saibogus présent ont du cautériser ma blessure, mais tu n'as pas à t'inquiéter, ce n'est rien de grave. Lui dis-je d'une voix monocorde en lui adressant un sourire qui se voulait convaincant.

    Je pris alors ses mains dans les miennes pour l'attirer à moi afin que nous puissions nous asseoir sur son lit. Gardant une main dans la sienne, je posai ensuite mon front contre le sien, gardant ainsi cette posture afin de m'imprégner de cet instant. Sa douce présence parvint à chasser partiellement ces mauvaises pensées de mon esprit. Je plongeai ensuite ma tête dans son cou, inspirant longuement par les narines comme si son odeur était une véritable bouffée d'air frais. Je passai une nouvelle fois mes bras autour de sa nuque pour la toiser avec des yeux pétillants et amoureux. Nos lèvres s'effleurèrent à nouveau dans un baiser aussi fugace que voluptueux. Je lui adressai ensuite un nouveau sourire, cette fois-ci emplit de sincérité.

    -Si vous saviez à quelle point je suis heureuse en cet instant. Je... je devine que vos sentiments ne sont pas tous à fait réciproque. Aussi ne puis-je vous en demander davantage, mais sachez que ce que nous venons de partager me comble de bonheur. J'ai toujours crains que vous veniez à me rejeter...

    Ce faisant je me collais contre elle, désireuse de profiter encore de cet instant de plénitude. Je me laissai alors lentement glisser pour poser ma tête sur ses genoux. Couchée ainsi, je laissai tout mon âme s'adonner à elle ainsi qu'à l'intense vertu qui la gagnait. Je poussai un autre soupir de soulagement, fermant les paupières un instant avant de les rouvrir. Mon visage faisait face à l'imposante fenêtre qui éclairait la chambre. J'observai l'extérieur et le ciel d'un air rêveuse. Mes doigts demeuraient toujours entres les siens.

    -Je vous en prie, faite-moi la promesse de ne jamais me quitter et j'en ferais de même également...

    Les minutes s'écoulèrent, aussi paisibles que délicieuses. Lorsque je fus repue de cet instant contemplatif, je me redressai lentement, un léger sourire timide fendait mes lèvres. Je n'avais pas décolorée tout du long. Cette sensation de chaleur, de bien-être et d'accomplissement total ne me quittait pas un instant. D'une voix sereine et douce je lui adressai une nouvelle fois la parole. Peut-être était-il temps que nous commencions le programme de cette journée fortement bien entamée.

    -Que diriez-vous d'aller prendre le thé ma chérie ? Il n'est pas la peine de commencer vos leçons pour aujourd'hui. Profitons-en pour prendre un repos fort bien mérité...

    Je me relevais alors, tirant Yami vers-moi de toute ma force, quitte à me pencher en arrière pour la forcer à se redresser. Elle faillit tomber sur moi et je compris que mon petit jeu puérile était une mauvaise idée. En effet, il n'était point judicieux de jouer à se chamailler dans mon état actuel. Les douleurs de mes plaies à peine recousu ne manquèrent pas de me le signaler. Cependant, cela m'empêcha pas de glousser d'un petit rire cristallin et d'emprunter la sorti de la chambre en tenant ma chérie par la taille afin de m'aider à marcher. Nous primes toutes les deux la directions du salon alors que je venais d'ordonner à Miria de nous préparer un petit en-cas.
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyMer 29 Oct 2014 - 21:16

Music ♫:

    Oniri m'expliquait quelle était l'origine de sa cicatrice qui balafrait son avant bras de façon peu ragoutante. Je n'étais pas vraiment convaincue quant au fait que cela n'avait été rien de grave car la perte de sang a cet endroit s'annonce vite problématique mais je ne relevais toutefois pas, prenant simplement les informations qu'elle voulait bien me donner sans la forcer a en dire davantage. Pourtant, la rage me gagnait face a cette marque de souffrance qu'arborait Oniri... Toutes mes émotions étaient mises en exergue : je ne me reconnaissais plus moi même... Moi d'habitude si impassible étais désormais entraînée dans la tempête tumultueuse de mes sentiments.
    Je détestais cette sensation de ne rien pouvoir contrôler et de perdre pieds et j'avouais même en être effrayée... C'était justement ce pour quoi je luttais au quotidien en maintenant Megami loin de moi et voilà que je perdais l'ascendant sur mon corps sans que l'ancienne Comtesse y soit pour quelque chose...

    Mes pensées furent un instant mises en suspends alors qu'Oniri attrapait mes mains dans les siennes et me guidait sur le lit pour m'y asseoir. Sa tête venait se poser sur mon front et je me ressourçais a son contact. Il en allait de même pour ses cajoleries, son bisous et toute son attention chaleureuse qu'elle me portait et qui réchauffait mon cœur meurtri et tourmenté par les questionnements... Lorsque j'arrivais a faire fit de tout cela je me sentais divinement bien à ses côtés... Seulement, il m'était difficile de faire abstraction de tout le reste... J'étais assailli par les remords et par l'incompréhension de tout ce que je ressentais. La plupart de ces ressentiments étaient nouveaux pour moi et je ne comprenais pas leur intensité ni même ce que tout ceci signifiait...
    Oniri me parlait du bonheur qu'elle éprouvait et de toute la crainte qu'elle avait que je la rejette : comment pourrais-je la rejeter moi qui cherche justement à rompre ma solitude constante ?! Mais alors pourquoi avais-je l'impression que tout ceci était mal ?! Je ne voulais abuser ni d'elle ni de Shinji mais je n'arrivais pas a me soustraire a l'attention qu'ils me conféraient : pire encore, j'en redemandais.

    « Oui...Tout est confus pour moi Oniri.... »

    Mes sentiments était comme un volcan en éruption qui s'apprêtait à cracher sa lave bouillante ! Toutes mes pensées se brouillaient dans mon esprit et la voir poser sa tête sur mes cuisses tout en affichant une mine emplie de plénitude me faisait rougir un instant. Qu'est-ce que c'était que ça encore ?!

    Lorsqu'elle me demandait de lui promettre de ne pas la quitter pour qu'elle en fasse autant pour moi je ne savais pas quoi répondre... J'avais la sensation qu'un sens caché se dissimulait dans ses propos... Bien sûr que non je ne l'abandonnerais jamais ! Elle était mon amie et j'étais certaine que de ce fait elle devait avoir besoin de moi tout comme je pourrais être amenée a avoir besoin d'elle.

    « Je te promet d'être toujours là pour toi. »

    Par cette phrase, j'espérais lui faire comprendre qu'elle pouvait compter sur moi si elle avait besoin de mon aide, bien que j'avais l'impression de passer à côté d'une chose dont elle voulait m'intimer...
    Le fait qu'elle me proposait d'aller boire le thé m'allait tout a fait et me sortait de cette situation délicate que je commençais avoir du mal a gérer... Toutefois c'était retarder l'échéance car je devais bien m'y résoudre : il me faudrait y voir plus clair et faire des choix rapidement !

    « C'est une bonne idée... J'ai besoin de recentrer mes idées... »

    Là dessus, et après une chute manquée de peu sur Oniri qui eu l'air tout de même de lui faire mal, nous nous dirigions vers le salon. Un silence gênant s'imposait a nous alors que la servante nous remplissait nos tasses. Je ne savais que dire après tout ça... J'étais également heureuse mais tiraillée par mes pensées...
    Ma meilleure amie tentait tant bien que mal de rompre ce silence en évoquant le thé et ses bienfaits. A y voir de plus près, j'arrivais parfaitement a assimiler ma vie avec cette infusion... Ma vie était limpide mais terne comme de l'eau autrefois et désormais elle se teintait d'arômes surprenants dont je n'avais aucune idée du résultat final... Les saveurs poursuivaient leur mélange avec l'eau, créant une homogénéité petit à petit parfaite alors que cela était loin d'être le cas au départ de sa diffusion...

    Toute cette histoire me torturait l'esprit et j'avais besoin d'en parler pour soulager un peu ma conscience, tant pis si c'était maladroit...

    « Oniri... J'aime bien les moments que nous passons ensembles... J'ai l'impression de découvrir un autre aspect de moi... J'avoue que cela me fait peur... »

    Je baissais la tête, rivant mes yeux sur ma tasse, comme ci son contenu ambrée allait m'aider a trouver la réponse a mes interrogations...

    « Toutes ces nouveautés... ça fait beaucoup pour moi en si peu de temps... Ma découverte de l'amitié a travers toi, la manifestation de Megami et ces conséquences, le déménagement et donc l'abandon du manoir Ketsueki... Sans oublier toutes les émotions nouvelles que je ressens... Je suis perdue...»

    C'était un énorme pas de plus franchi que d'avouer mes faiblesses et cela même si la personne en face de moi était Oniri. Cet aspect là de moi me dégoûtait... Je devenais faible et je m'étais pourtant promis de rester impériale quoi qu'il advienne... Comment avais-je pu m'abaisser a ressentir tout cela ? Comment avais-je pu choisir de laisser les émotions régir ma vie ? Je me l'étais pourtant toujours interdit !
    Plus que l'incompréhension et la peur, cela se transformait petit à petit en aversion devant cette avalanche de problème qui se déversait sur moi depuis que j'avais concédé a ouvrir mon cœur à autrui et que je me laissais envahir par moult sensations nouvelles !
    J'avais beau dire cela, j'étais pourtant en plein dedans alors il me faudrait redresser la barre si je ne voulais pas finir par m'échouer... Mais pouvais-je simplement changer de cap ? Le voulais-je ?

    Je reposais ma tasse lourdement sur la coupelle qui l'accompagnait, la fissurant de toute part. Ma hargne était palpable mais rien ne le trahissait dans mon ton neutre et un brin froid :

    « Excuse moi... Je retourne dans ma chambre... J'ai besoin d'être seule et de réfléchir. Merci pour le thé »

    Là dessus, je tournais les talons pour m'isoler, une fois de plus...


Dernière édition par Ketsueki Yami le Mar 4 Nov 2014 - 18:27, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptySam 1 Nov 2014 - 12:35

Music ♪:

    Je pouvais voir au travers de ses yeux toutes l’agitation tumultueuse qui ébranlait son fort intérieur. A cet instant, je réalisai l'amplitude de mes actes égoïstes. En effet, c'était bien trop pour elle en si peu de temps. J'avais agis de façon impromptue me contentant de suivre mes désirs et pulsions sans penser aux conséquences que tout ceci pourrait avoir sur sa personne. J'en vins à éprouver des remords sur ce que je venais de faire. Peut-être, finalement, n'aurais-je pas du. Peut-être était-il encore trop tôt pour elle. Je ne voulais surtout pas la brusquer dans quoi que ce soit. Malheureusement, au lieu de l'attirer à moi j'avais l'impression d'avoir provoquée l'effet contraire. A présent, elle semblait pensive, distante à l'égard de cette situation. J'aurais sans doute donnée n'importe quoi pour savoir ce qui se tramait dans sa tête.

    Notre petit en-cas se passa dans un silence des plus gênants. Nous buvions le thé alors que l'atmosphère s'alourdissait un peu plus à chaque seconde. Le calme fut alors interrompus par le son de sa voix et de ses paroles incertaines. Je voulus lui prendre sa main comme j'avais coutume de le faire pour la rassurer, mais je me ravisai dans mon geste alors que j'avais déjà commencé à tendre mon bras vers elle. Je craignais que, désormais, elle en vienne à considérer l’attention quotidiennes que je lui apportai comme mal venue. Cette idée me faisait terriblement peur et je désirai sincèrement prouver le contraire sans savoir comment m'y prendre. Pour une fois les mots ne parvenaient à s'aligner dans ma tête pour sortir ces phrases toutes faites qui, habituellement, arrivaient à me sortir de toutes les situations.

    -Je... suis désolée... Je ne voulais pas... Fis-je d'une voix faible, en baissant la tête, fondant mon regard sur ma tasse de thé.

    Yami exprimait son ressenti interne qu'en à ce qui venait de se passer. Faire ainsi part de ses troubles n'étaient pas du tout dans ses habitudes. J'aurais du me sentir honorée qu'elle se confit à moi, mais la situation actuel ne s'y prêtait plus vraiment. Mon engouement s'était subitement volatilisé comme si l'on m'avait placé dans un bain d'eau glacée. Ma belle exprima le besoin de rester seul un moment dans sa chambre ce que je pus que lui concéder. Son visage comme le ton de sa voix était redevenu brutalement neutre, mais je savais que les torts qui l'affligeaient étaient, au demeurant, toujours présent en elle.

    -Faites ce dont il vous est gré ma chérie. Vous-êtes à présent chez vous....

    Ainsi me retrouvais-je seule dans le salon, assisse sur le fauteuil de velours face au plateau d'argent posé sur la table basse. La théière laissait encore émaner de la vapeur. Le thé à l'intérieur devait y être toujours chaud. J'en profitai pour me servir une nouvelle tasse après y avoir au préalable ajouté un nuage de lait ainsi qu'une cuillerée de miel. Je bus le tout en prenant mon temps, savourant à chaque gorgée le délicieux nectar qui coulait dans ma bouche. J'espérai qu'en agissant ainsi les minutes finiraient par s'écouler plus rapidement. Après l'avoir finit mes yeux se posèrent sur le cadrant de l'horloge massive dans un coin de la pièce. Seulement quatre minutes venaient de passer...

    Comprenant que cela ne mènerait à rien, je décidai de me rendre dans ma propre chambre pour réfléchir à tout ceci. Cette dernière avait spécialement été mise en ordre pour l'accueil de ma princesse, car depuis que j'avais éveillé mes intérêts pour la technologie de mon clan. Mon sanctuaire de princesse parfaite s'était petit à petit transformé en véritable atelier de scientifique fou. Parvenue à l'intérieur je me jetais sur la couette épaisse et moelleuse de mon lit à baldaquin. La douleur m'élançait dans mon abdomen si bien que je décidai de prendre quelques analgésiques afin de calmer ce mal. Je reposai ensuite ma tête sur mon oreiller, pensive. Un bon quart d'heure s'écoula, tandis que je restai immobile, manquant de peu de trouver le sommeil. Je me ressaisi brusquement craignant que cette merveilleuse journée ne soit gâchée par mon comportement.

    Tandis que je ré-explorais ma chambre du regard je tombais sur une peluche que m'avait offerte ma gouvernante lorsque j'étais encore enfant. Il s'agissait d'un grand lapin blanc vêtu d'une robe rouge que dans ma nonchalance juvénile je m'étais contenté de nommer Rabbit : soit une appellation particulièrement original dans son cas... Le fixant durant un long instant, je me levai de mon lit pour le prendre ainsi et le serrer contre-moi à la manière de Yami avec Bloody. Bizarrement cela me donna un peu de réconfort et je trouvais ainsi la motivation pour rectifier le pas. Gardant mon compagnon d'enfance avec moi, je sorti de ma chambre pour aller frapper à celle juste à côté de ma bien aimée. J'entendis qu'elle m'autorise à entrer, mais n'en fit rien, me contentant dès lors d'entrouvrir la porte pour placer la tête de mon lapin dans son entrebâillement afin que Yami puisse la voir et seulement elle.

    « Bonjour, très chers amis. Je me nomme Rabbit, le lapin blanc d'Oniri. J'ai cru comprendre que vous veniez d'emménager ici. Je viens donc vous rendre une petite visite. Lady Yami, c'est un honneur pour moi de vous rencontrer : Si vous saviez toutes ces nuits que Oniri a passé à me parler de vous... Je constate également que vous avez emmenés avec vous un compagnon fort charmant. Bloody n'est-ce pas ? Je suis tout aussi enchanté de faire votre connaissance ! Hohohoooo ! »

    Fis-je en parlant pour mon lapin en empruntant une voix grossière et ridiculement affable. Ce faisant, j'écartai Rabbit pour laisser ma propre tête émerger de l’entrebâillement de la porte, adressant un sourie timide à ma belle jusqu'à présent assise sur son lit. Je vins alors le rejoindre pour m'asseoir à ses côtés, croissant les jambes sur le matelas et lui présentant mon compagnon à bout de bras.

    -Bloody et Rabbit... Tu crois qu'il pourrait s'entendre ? Lui dis-je tout en lui adressant un nouveau sourire innocent.

    Elle me regarda dubitative. Tous ses problèmes semblaient encore loin d'être réglé, aussi désirais-je soulager une part de son fardeau. Je posai alors ma main sur la sienne, d'une façon qui se voulait chaleureuse, réconfortante, mais aussi aimante.

    -Pardonnez-moi pour se qui s'est passé. Vous n'étiez pas prête à vivre cela. C'est pour cette raison que je ne vous demanderai pas de faire de choix. Laissons du temps au temps. Et en attendant, profitons chacune de la présence de l'autre comme les amis que nous sommes !

    Je la regardai avec des yeux pétillants d'affection. Tenant ma peluche dans une main, et ma bien aimée dans l'autre. Ainsi, les deux pans de ma vie que j'affectionnai tant se retrouvaient liés.


Dernière édition par Saibogu Oniri le Mar 4 Nov 2014 - 21:36, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyMar 4 Nov 2014 - 18:25

Music ♫:

    M’isoler. M’enfermer… Telles étaient les solutions que j’avais trouvé pour réfléchir.
    Cela pouvait paraître lâche de ne pas affronter mes tourments en face mais que pouvais-je bien faire contre des propos que je ne comprenais pas ?! Je ne pouvais décemment pas faire un choix pour des choses dont j’ignorais la signification !
    Non. Il me fallait d’abord trouver des réponses envers tous ces sentiments qui m’assaillaient et auxquels je ne comprenais rien avant de me décider.

    Je m’allongeais sur le lit de cette chambre qui n’était pas la mienne, cherchant un tant soit peu de réconfort dans cet univers emplis de choses qui m’appartenaient mais que je n’affectionnais pas véritablement encore : seul Bloody avait une place toute particulière dans mon cœur.
    Les bras écartés et les jambes ballotant dans le vide, je regardais le plafond et le haut du lit à baldaquin avec la sensation étrange de déjà vu… Lorsque j’étais a l’orphelinat je m’étais aussi souvent étalée de la sorte, cherchant en vain des réponses à ma propre existence et à un quelconque objectif pour motiver ma survie.

    Je me redressais lorsque j’entendis les coups donnés sur la porte : Oniri n’avait visiblement pas compris ce que vouloir être seule signifiait. Je soupirais d’un air las avant de l’intimer à rentrer. Ce que je voyais alors me surprenait. Ce n’était pas Oniri mais la tête d’un lapin blanc en peluche qui dépassait de l’encadrement de la porte. Cette dernière, visiblement gênée, usait de cette méthode pour détendre l’atmosphère.
    Je regardais son numéro, étirant un fin sourire amusé de mes lèvres. C’est ainsi qu’elle me présentait Rabbit, la peluche de son enfance. Elle avouait, de par ses propos, avoir souvent penser à moi et cette attention me touchait… Moi qui ne la voyais que comme une fille qui servirait à accomplir mes desseins et exécuter le moindre de mes désirs comme une bonne servante, je m’étais lourdement trompée. Cette déclaration me faisait l’effet d’une douche froide. Quand avais-je commencé a la voir différemment ? Quand l’avais-je mis sur un pied d’égalité ? Je ne me souvenais pas du changement de mes sentiments à son égard… Tout c’était fait si naturellement.

    Ma meilleure amie finissait par se montrer, l’air quelque peu honteux pour son jeu enfantin. Elle vint s’asseoir à mes côtés tandis que je ne parvenais pas à trouver de réponses à ce qui me taraudait l’esprit.
    Innocemment, doucement, elle me tendait son lapin en me demandant si nos peluches s’entendraient bien… Je ne voyais pas où elle voulait en venir mais j’étais certaine qu’elle dissimulait d’autres propos à travers ce petit jeu. Son lapin avait du vécu. Elle l’avait surement câliné de nombreuses fois dans ses bras lorsqu’elle n’allait pas bien et qu’elle se sentait seule… En cela je n’étais pas différente d’elle, sauf que je n’avais jamais eu personne a prendre dans mes bras pour me réconforter : pas même une peluche. Alors je me blottissais dans mes draps immaculés de l’orphelinat, dans ma chambre partagée avec d’autres enfants et sous leur brouhaha pour trouver un peu de quiétude dans ce refuge improvisé.
    Lorsque je voyais Oniri comme ça, avec son premier ami, je ne pouvais m’empêcher de revoir ces images défilées devant mes yeux. Oniri aussi cherchait un peu de réconfort et j’étais là pour le lui donner tout comme elle était là pour moi…

    « Oui je pense qu’ils pourront bien s’entendre… »

    A travers ces simples mots, je lui promettais que quoi qu’il arrive, quoi que je décide, je serais toujours là pour elle. A défaut d’être une amante elle restera toujours ma meilleure amie mais cela je ne pouvais le dire car je n’arrivais toujours pas a savoir si elle était l’élue de mon cœur ou non… Tout était mélangé dans ma tête…

    Comme ci elle lisait dans mes pensées, Oniri choisit cet instant pour prendre ma main dans la sienne et qu’elle m’affirmait qu’il ne fallait pas me brusquer avec tout ceci pour le moment. J’avais en effet besoin de temps et j’étais désolée à l’idée de lui faire vivre cette attente… J’aimerais pouvoir répondre avec sincérité a ses sentiments mais j’en étais malheureusement incapable actuellement…
    Je soupirais avant de hocher la tête : reconnaissante.

    J’avais besoin de me changer les idées : et quoi de mieux pour ça qu’un bon bain ou une bonne douche bien chaude ?
    J’exposais mon idée a Oniri avant de rassembler des affaires et de lui demander où était la salle de bain. Il y en avait visiblement plusieurs mais celle où je me trouvais était luxueuse : une vraie décoration de magazine.
    Une double vasques et un grand miroir me faisait face alors que je me déshabillais. J’observais mon corps sous la moindre couture, cherchant où se trouvaient les nouveaux hématomes ou nouvelles cicatrices. J’avais quelques bleus mais rien de gravissimes et mon corps était pour le moment dénué de marques résultant d’un affrontement. Megami n’y avait pourtant visiblement pas été avec des pincettes mais elle avait su régénérer mon corps et ses meurtrissures causées par Oniri.

    Je m’engouffrais dans la cabine spacieuse, fermant la paroi en verre teinté, et ouvrait le robinet pour que l’eau puisse jaillir de la pomme de douche.
    L’eau qui en sortait était toujours bouillante car réchauffée par le climat du pays du vent et il fallait donc toujours attendre quelques secondes avant de s’y glisser pour que cela devienne supportable à nos chairs fragiles.
    Je rejetais la tête en arrière, mouillant mes longs cheveux de jais, alors que le contact de l’eau sur ma tête et ma peau me faisant frémir. Elle se déversait allègrement et sans vergogne sur mon corps tendu par toutes ces réflexions qui me tourmentaient. Tout mon être se détendait avec sa caresse.
    Si seulement la vie pouvait être aussi simple et fluide qu’une goutte d’eau… Elle qui atteignait son but du premier coup sans détour, nous étions bien loin de son aisance naturelle.

    Quelques instants plus tard, j’entendais la porte de la salle de bain s’ouvrir. Bien que je ne voyais rien je me doutais qu’il s’agissait d’Oniri. La pudeur ne faisait pas partie de mon vocabulaire, aussi, si elle voulait se joindre à ma douche - que j’aurais tout de même préférée en solitaire pour réfléchir- je n’y voyais pas d’inconvénient…




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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyMer 5 Nov 2014 - 10:56

    Music ♫:

    Elle pensait qu'ils pourraient bien s'entendre. Aussi idiot que cela pouvait paraître, sa réponses me mit du baume au cœur. Mes mots semblèrent l'apaiser. Moi aussi je me sentais si sereine à présent. Le fin mot de l'histoire demeurait encore incertain, mais je savais que quoi qu'il advienne, elle viendrait à son aboutissement. En attendant, nous n'avions qu'à mutuellement profiter de ces nombreuses lignes de lecture, de ses pages tournées encore et encore, narrant les vies qu'étaient les notre, ensemble. Je venais à souhaiter qu'elle ne se termine jamais. C'est cela oui, ce que je désirai tant partager avec ma bien aimée, une histoire sans fin. Peut-être ne s'agissait-il que d'une illusion naïve, bercée par une douce ignorance crédule, mais je voulais continuer d'y croire, aussi irréaliste que cela puisse paraître. Depuis son arrivée chez-moi, j'avais l'impression qu'un cocon duveteux s'était refermé sur nous deux, nous berçants tout en nous offrant sa chaleur et sa protection. Ainsi coupé du monde et de tous nos problèmes, nous pouvions ensemble nous adonner à la quiétude. Comme si un univers en miniature venait de se former dans cette chambre et dont nous étions les seules êtres vivants. Plus rien n'existait vraiment, si ce n'était l'amour que j'éprouvai pour elle ainsi que les fruits de notre imaginaire sans limite.

    Ma belle exprima le besoin d'aller prendre une douche, ce que j’approuvai totalement, elle pourrait ainsi prendre la peine de recentrer ses idées. Rassemblant ses affaires, elle me quitta pour entrer dans la salle de bain qui lui était entièrement dédiée. Ainsi me retrouvais-je seule à nouveau et cette sensation me fut insupportable. Dans l'état actuel des choses, je ne pouvais supporter l'idée de m'éloigner d'elle. J'avais conscience que cela pouvait paraître imposant, mais sa présence sonnait tel un hymne curateur pour mon cœur meurtri et malade. L'idée saugrenue de la rejoindre me traversa alors l'esprit. Celle-ci pouvait paraître particulièrement déplacée, pourtant elle devenait de plus en plus concrète à mesure que j'y réfléchissais. Je savais que Yami se montrait incapable de voir le mal, du moins ce genre là. Aux yeux de son esprit innocent n'apparaîtraient que les faits apparent et non ce qu'ils pouvaient sous entendre.

    D'un point de vu personnel, je n'aspirai à rien de particulier. Je voulais seulement être avec elle, partager encore un peu de temps. Rire et nous chamailler si possible.
    Certes, je ne pourrais m'empêcher de la reluquer durant quelques instants, mais passé cela, j'aurais su me mettre à son niveau en avisant la situation de la même façon. Ce fut décidé pour moi. Tandis que j'entendais la poire de douche couler, je me relevais péniblement du lit pour la rejoindre, d'une démarche chancelante. Je pensais alors, comme pour ajouter une excuse supplémentaire, que l'eau pourrait apaiser mes blessures. Mon entrée se fit sans la moindre discrétion. Je ne souhaitai aucunement la prendre au dépourvu.

    Parvenue devant le vasque je pris appuie sur ce dernier pour maintenir mon équilibre. Mes yeux se posèrent sur le mur de la douche derrière laquelle ma bien aimée, entièrement nue, devait se ressourcer. Ma curiosité se retrouvait piquée à vif. Je désirais ardemment la voir, la découvrir dans son plus simple appareil, celui d'Eve. Parce que je l'aimais, que je la désirai, mais aussi parce que je voulais apprendre à la connaître sous cet aspect là. Cela pouvait peut-être paraître malsain, mais il en était ainsi. J'assumai pleinement ce fait, comme j'assumai chacun des sentiments que j'éprouvais pour elle.

    Face à l'imposant miroir je m'attardai un instant dans la contemplation de mon reflet, me demandant ce que ma bien aimée pouvait penser de moi, de mon corps, comme de l'intégralité de l'individue qui me constituait. Pensant à cela, j'entrepris de défaire un à un mes bandages en prenant un soin méticuleux à ne pas raviver la douleur de mes blessures. Lorsque je me retrouvai à mon tour entièrement nue, le constat me fit un haut-le-cœur. J'arborai désormais sur ma peau, à l'origine si épurée, de multiples et ignobles blessures et cicatrices. Certaine en pleine convalescence se révélaient particulièrement immondes, mais celles-ci ne paraissaient guère comparé à celle qui barrait mon bas ventre. Les points de sutures étaient encore visible et la cicatrice rougeoyait dans des teintes assez déplaisante. Je posai délicatement mes doigts dessus. La douleur n'en fut que ravivée. Je me demandais soudainement tout ce qu'elle pouvait représenter. Cette blessure m'avait enlevé quelque chose d'essentiel pour une femme et il ne me serait jamais gré de pouvoir la récupérer. Depuis mon retour de l'hôpital je n'avais pas vraiment pris la peine d'y réfléchir et j'avouai préférer continuer de ne pas y penser.

    Bien trop de questionnement, de craintes et de doutes se bousculaient en ces temps troubles dans mon esprit. Je ne tenais pas à en rajouter davantage. Toujours fut-il que j'en vins à éprouver une terrible honte devant mon corps mutilé. Je n'étais plus belle, seulement un amas de chair que le destin avait prit plaisir à découper. Je ne voulais pas que Yami me voit ainsi, non, surtout pas...

    -Je... Je voulais juste savoir si tout allait bien pour vous et que vous aviez tout ce qu'il vous fallait. Dis-je d'une voix assez peu convaincante.

    Je remis mes bandages en place, non sans difficulté, puis me revêtit avant de quitter rapidement la pièce pour retrouve ma position initiale sur le lit de ma compagne. Après de longue minutes passées à observer la porte de cette salle de bain qui était devenue soudainement si oppressante : je ne voulais plus y retourner. Aussi attendis-je patiemment jusqu'à ce que ma princesse daigne finalement en ressortir. Une serviette entourait sa taille tandis qu'elle en utilisait une autre pour secouer vigoureusement sa chevelure humidifiée. Je ne perdis pas une seule miette de ce délicieux spectacle. Elle était si belle.... Au bout d'un temps, elle finit par remarquer mon regard insistant ce qui me fit instinctivement baisser les yeux. Je fis mines de retourner mon attention sur nos peluches posées côte à côte, mais cela sonnait faux. Aussi décidais-je d'être sincère avec elle, sans pour autant oser croiser son regard. Mes doigts se tortillaient nerveusement entre eux.

    -N'hésitez pas à me dire si je vous ennuis. Je sais que je peux me révéler parfois envahissante. Seulement votre présence en ces lieux me rend tellement heureuse que je désir profiter de chaque instant avec vous. Néanmoins j'imagine que mon attitude puisse vous troubler. C'est pour cette raison que vous n'avez pas à hésiter à me le faire savoir. Si vous jugez ma présence trop importun je peux tout aussi vous laisser...

    Je me sentais profondément gênée par mon propre comportement. Au final, jusqu'à présent je n'avais fais qu'agir de façon égoïste en monopolisant ma princesse pour moi alors que cette dernière préférait peut-être rester un peu seule avec elle-même. Je tirais à moi Rabbit dans l'espoir de trouver un peu d'assurance, mais je réalisai que cela me rendait plus infantile contre chose. Néanmoins cela eut l'effet escompté et je trouvais le courage de poursuivre mon dialogue.

    -Mais si cela ne vous dérange pas je pourrais vous faire visiter notre salle de musique. Je sais jouer un peu de flûte traversière et aimerai vous jouer quelques petits airs en votre honneur et pour fêter votre arrivée parmi nous...

    Désormais, j'attendais sa réponse, espérant de tout cœur qu'elle serait positive. Mais rien n'était encore certain...
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyJeu 6 Nov 2014 - 14:27

Music ♫:

    Ainsi elle prétextait simplement vouloir savoir si tout se passait bien alors que j'étais certaine qu'elle s'était ravisée au dernier moment pour une raison inconnu. Peu importe.
    Après quelques minutes à laisser l'eau caresser ma peau diaphane, je sortais de la douche et rejoignais ma chambre, enroulant une serviette autour de ma taille et frictionnant mes cheveux à l'aide d'une autre.
    Je tournais un instant le regard vers Oniri qui semblait m'observer avec insistance. Je marquais alors une pause, la contemplant, cherchant à savoir ce qu'elle voulait. Ses yeux se portèrent ailleurs instantanément comme tiraillés par la honte. Elle devait être gênée devant mon corps si peu vêtu... Si ce n'était que cela je ferais attention à ne pas lui dévoiler plus que de raison les parcelles de ma peau : je ne voulais pas la mettre mal à l'aise. De plus, j'avais déjà suffisamment de problèmes a réglés et de questionnements pour ne pas m'en créer de nouveaux en me focalisant sur le regard que je venais de lui voir.

    Elle semblait tendue lorsqu'elle me priait de lui dire si elle m'ennuyait. J'écarquillais les yeux de surprise. Comment pourrait-elle me gêner alors même qu'elle m'avait offert l'hospitalité ?! Tout cela aurait été arrogant de ma part. Le fait qu'elle ajoute que ma présence suffisait à la rendre heureuse me mettait du baume au cœur. Après tout le mal que Megami lui avait fait à travers moi c'était bien la moindre des choses et j'avais crains qu'elle ne sache plus me dissocier de mon hôte, ayant peur de la simple vision de moi même ; visiblement il n'en était rien à moins qu'elle ne le montrait simplement pas...

    « Tu ne m'ennuies pas Oniri. J'ai accepté de venir vivre chez toi pour palier à la solitude et tenter d'occulter Megami de mes pensées alors vouloir la paix et être seule de nouveau n'aurait aucun sens. »

    Elle ajoutait vouloir me montrer la salle de musique et j'acceptais avec joie ! Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler une telle salle chez des Saibogu, d'autant plus qu'elle devait être bien entretenue comparée a celle de mon manoir qui décrépitait du fait de ces nombres années sans activité.

    « Je serais ravie de t'entendre jouer »

    Ajoutai-je donc dans un fin sourire sincère .
    Là dessus, elle me guidait à travers son domaine pour arriver jusqu'à la fameuse salle de musique ; Cette dernière était pourvu d'instruments en tout genre et lumineuse a souhait. Les murs immaculés contrastait avec la moquette rouge et duveteuse qui s'étendait sous nos pieds. Le raffinement était de mise dans cette salle mise en évidence par ses alcolves de pierres et ses ornements finement dorés. La pièce la plus imposante et qui attira tout de suite mon attention fut le piano a queue : nettement plus rutilant que celui du manoir mais assez semblable a ce dernier tout de même. Le voir me faisait tiquer un instant, me faisant repenser à son propriétaire... Megami adorait jouer du piano et était une pianiste très douée.
    Le mal aise d'Oniri était perceptible. Que lui arrivait-il ?

    « Tu ne te sens pas bien ? »

    Lui demandais-je, inquiète.
    Elle se reprenait instantanément, m'assurant que ce n'était rien tout en souriant. Toutefois cette remarque ne me convenait pas...
    Cependant elle attrapait sa flûte traversière et posa ses lèvres sur l'embouchure. Elle jouait quelques petits airs, tantôt enjoués tantôt mélancolique. Cet instrument à vent avait un son cristallin et particulièrement malléable. Les accords que l'on pouvait y faire laissait tendre aussi bien vers la joie que vers le désespoir : une double facette pour une joueuse qui avait tendance à procéder de la même manière...
    C'était plaisant d'entendre ces mélodies : la musique avait le don d'apaiser les esprits et d'être un véritable exutoire pour n'importe quelle émotion.
    Je m'étonnais moi même a être aussi philosophe sur un domaine pour lequel je ne connaissais pourtant pas grand chose...
    Cette conversation pour moi même me rappelait l'état troublant dans lequel s'était trouvée un peu plus tôt et je ne manquais pas de la questionner à ce sujet :

    « Il y a quelque chose que je devrais savoir en rapport avec ce piano ou celui du manoir Ketsueki par hasard ? »

    Mon regard rubis sondaient ses pupilles dorées, ne lui laissant pas le choix de me répondre. Elle me cachait quelque chose, j'en étais certaine. Il était bien dommage que je n'ai jamais bu de son sang sinon j'aurais pu déceler sans même qu'elle ne s'en aperçoive la peur qui lui vrillait les entrailles, son rythme cardiaque devait lui aussi s'être accru : on pouvait dire que j'avais un don pour repérer ces choses là...
    Une irrépressible envie de m'installer devant se piano se faisait sentir. Attendant sa réponse, je cédais à mon envie sous les yeux d'Oniri.
    L'air de l'un des morceaux de musique classique qu'elle avait joué me marquais : je laissais glisser mes doigts sur le piano et commençais à le jouer.

    Piano ♫:

    Je me balançais de gauche a droite sur mon tabouret, fermant parfois les yeux tout en jouant pour m'imprégner de la musique et la laisser m'envahir. C'était comme ci j'avais toujours connu ce morceau alors qu'Oniri venait de le jouer devant moi. Les notes entraient en résonance avec moi même, comme prise d'une transe harmonique. Je perdais pieds face à cette mélodie. Ou bien était-ce face au piano en lui même ?
    Je poursuivais ma sérénade durant quelques minutes. Lorsque j'eus terminée le morceau je ressentis une vague de tristesse mêlée a de la satisfaction. Fermant les yeux, je soupirais et souriais, avant de me retourner de mon assise pour regarder Oniri qui se tenait désormais contre un meuble, visiblement effrayée.
    Je me relevais mais elle eu un mouvement de recul instinctif. Etonnée, je sondais son regard en plissant les yeux :

    « Oniri … Quelque chose ne va pas ? »

    Je ne savais pas ce que j'avais fait mais je n'osais pas faire un pas de plus...
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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyDim 16 Nov 2014 - 11:16

Music ♫:

    La vision du piano me renvoya immédiatement à celle de Megami, dominant de son trône symphonique et de sa mélodie les parois obscures et secrètes de l'auguste demeure des Ketsueki. J'étais parvenue à faire preuve d'une volonté dantesque lors de notre combat, mais il n'avait été mut que par le désir de protéger et retrouver ma bien aimée. Cependant, depuis lors, j'avais l'impression d'avoir laisser le peu de force qui me restait dans cet affrontement.S es apparitions sordides dans mes cauchemars pouvaient en témoigner. J'avais, certes, remporté cette bataille, mais j'avais la malheureuse sensation qu'elle s'apprêtait à gagner la guerre. Toujours fut-il que je m'efforçai désormais de la chasser de mon esprit comme si elle avait à son tour prise possession de mon corps. Nous étions désormais hantée par le même fléau, cependant, contrairement à ma princesse, je craignais de ne pas avoir le cœur assez solide pour y résister. Yami sembla desceller ce sentiment d'incertitude en m'en faisant la remarque. Il était étonnant de voir à quel point elle parvenait désormais à lire les émotions d'autrui, elle qui en demeurait, pour ainsi dire, incapable il y de cela moins d'une année. Je me rendis alors compte à quel point ma belle avait changé ; moi aussi également. Le temps continuait de s'écouler, emportant avec lui les tourments de la vie dans divers fluctuation pour nous guider vers de nouveaux rivages. Pourtant, certaines marques, certain maux ne pourraient jamais être effacés....

    -Tout va bien très chère. Mes blessures me causent seulement un peu de tort...

    Encore restait-il préférable de laisser apparente les blessures du corps afin que nul ne puisse se douter de celles qui rongeaient mon âme. Cette promesse que je m'étais faite à moi-même, je comptais la tenir jusqu'au bout. Jamais je ne la laisserai deviner quoique ce soit sur mon mal être. Qui plus cela étant, elle n'avait guère besoin que je lui ajoute davantage de problèmes dans cette nouvelle vie qu'elle s'efforçait à construire. Elle avait besoin de mon soutien et non de mes affres. Alors comme pour soulager un peu cette peine, comme pour donner une constance intangible mais plus concrète mes états d'âme, je pris ma flûte traversière, le seul instrument qui m'était échus de savoir jouer. Ne l'ayant que peu travaillée durant mon enfance, je ne savais que fredonner quelques airs appris par cœur. L'ouïe musical demeurait une chose me faisant parfaitement défaut. De ce fait les subtilités de cet art m'échappait totalement. A mon sens la musique n'était qu'une succession de suites mathématiques et logiques que l'on pouvait aisément interpréter et composer sur une feuille. Cependant, lorsque cette dernière me faisait défaut, il m'était impossible de quoique ce soit. Je me révélais, en soit, incapable de retransmettre toute l'authenticité de la mélodie par le biais d'un instrument, ni même de jouer l'une d'elle sans avoir une partition sous les yeux.

    Je crus bien avoir ce point commun avec Yami, mais mon abattement fut des plus complet lorsqu'elle sublima l'air que je venais de jouer en le reproduisant avec plus d'infimes substituabilités. A cet instant, ce n'était plus elle que je voyais devant ce piano qui élançait avec fluidité ses doigts sur les touches de l'instrument, mais bel et bien la comtesse déchue en personne. Je n'osai le croire. Comment pouvait-elle être de retour ? Encore... Elle se jouait de moi... C'était un cauchemar... Allais-je pouvoir me réveiller ? Je ne voulais pas avoir à faire de nouveau face à ce monstre. Pas en si peu de temps. Je ne me sentais pas prête... Posant ma flûte sur un plan de travailla, j'effectuai maladroitement quelques pas en arrière. Mes yeux ne la quittait pas un seul instant. Mon cœur s'emballa dans ma poitrine et ma blessure à l'abdomen me faisait souffrir plus que de raison sous le poids de mes tremblements comme de ma respirations haletantes. Je finis par me retrouver dos à un meuble lorsqu'elle termina sa mélodie. J'étais piégée, littéralement condamnée. Je ne pouvais rien contre elle... Nous le savions... Ma Yami, je ne voulais pas la perdre... Pas maintenant alors que tout s'arrangeait peu à peu.

    Lorsque la comtesse se releva j'eus un mouvement de recul, mais mon dos heurta la commode. Mon regard paniqué croisa le sien tandis que mes mains se posai sur le meuble de bois comme pour y trouver un quelconque confort. Voici que je tremblai comme une feuille alors qu'elle se rapprochai inexorablement Je ne pouvais rien faire. Ses mots volèrent dans la pièce, d'un ton cristallin, mais la peur qui me saisissait les entrailles m'empêchait d'en comprendre le sens. Tout ce que je voulais en cet instant c'était partir loin, loin de toute cette folie et de ce monstre. M'enfuir assez loin avec ma bien aimée dans l'espoir que nous puissions enfin être en paix toutes les deux...
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyLun 17 Nov 2014 - 14:08

Music ♫:

    Les traits dévorés par la terreur. L'affliction visible dans son regard. Ses tremblements inconsidérés. Tout ceci étaient les symptômes d'une proie sur le point de passer à trépas : l'effroi du désespoir. Cela n'était en rien l'attitude de ma meilleure amie. Non. Elle n'était pas ainsi. C'était une lionne, une battante, mais sûrement pas une frêle et faible victime prête à courber l'échine devant son bourreau ! Alors pourquoi ? Pourquoi avait-elle peur... de moi ?

    Je plissais les yeux d'incompréhension. J'avais joué du piano avec une facilité déconcertante et même moi cela m'étonnait mais je supposais que Megami avait déteint sur moi et que peu à peu elle prenait une place plus grande dans ma vie et en moi même. Était-ce cela qui effrayait Oniri ? Sûrement mais pas que... Ses yeux vitreux laissait perler des larmes comme si elle était en plein élan nostalgique et se remémorait des faits douloureux...
    Soudain, des images défilèrent rapidement devant mes yeux hagards. Des scènes troubles s'y déroulaient. J'étais au manoir Ketsueki et Oniri y était aussi. Bloody était sur le sol. Aucun son ne me parvenait juste les images brouillées d'un passé oublié. Je jouais du piano et Oniri était terrifiée comme aujourd'hui... Je... Non... Ce n'était pas moi. C'était Megami ! Leur affrontement au manoir ! Ce que je voyais étaient des parties de mes propres souvenirs auxquels je n'avais pas assisté puisque Megami s'était chargée de prendre ma place et de me laisser divaguer dans mon propre inconscient.

    Brusquement, la salle de musique du domaine Saibogu réapparu devant mes yeux. Je regardais autour de moi, comme pour constater que cela n'était pas une illusion de plus, avant de me rendre compte que ce que je venais de vivre avait été orchestré par Megami. C'était sans nul doute elle qui m'avait montré ces images pour me faire comprendre de quoi il retournait. C'était à présent mon tour de trembler. Depuis qu'elle s'était manifestée et avait combattu dans une lutte acharnée contre Oniri, la quatrième Comtesse Ketsueki n'avait jamais été aussi présente en moi... Elle devenait de plus en plus puissante ou bien était-ce moi qui amenuisait sans me rendre compte les barrières mentales que j'avais dressé contre elle ?

    Je n'arrivais plus à parler ni même a bouger tant l'effroi m'accompagnait à mon tour. Oniri revivait ce douloureux souvenir en ma compagnie. Le piano lui avait rappeler cette journée et ce qui s'y était déroulée. Elle avait vu en moi davantage Megami que moi même : ce que j'avais toujours craint... Malgré sa peur et son désarroi ainsi que la mienne, je soupirais un grand coup avant de me ruer sur elle, qui se crispait d'autant plus contre le meuble qui lui rappelait qu'elle était prisonnière et qu'elle ne pouvait me fuir. Pourtant, ce n'était nullement de l'animosité que j'employais envers elle... Posant ma main sur la sienne, je sondais ses iris dorées avant de fermer mes prunelles lorsque je joignais mes lèvres aux siennes. Doucement, maladroitement, je me laissais guider par mon instinct alors que je l'embrassais. Je me sentais enivrée comme cette mélodie que j'avais joué plus tôt, me laissant porter par la chaleur de l'instant empli de plaisir. Le baiser devenait plus langoureux et passionné alors qu'elle y répondait à son tour. Nos langues se mêlaient entre elles dans un ballet harmonieux et magnifique.
    Tout en poursuivant, j'effleurais sa joue du bout de mes doigts comme elle aimait souvent me le faire. C'était une façon de lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre, que j'étais profondément désolée pour tout ce qu'elle avait enduré par ma faute, que j'aimerais lui promettre que cela n'arriverait plus mais que j'en étais incapable... Je ferais tout ce que je pourrais pour maintenir ma Némésis entre ses chaînes mais je ne pouvais décemment pas prévoir si elle arriverait à les briser... J'espérais que cela ne soit jamais le cas...

    Mon baiser laissait transparaître de toute l'affection que j'avais pour elle. Elle qui avait fait de moi celle que j'étais aujourd'hui. Elle qui avait souffert par ma faute. Elle à qui je tenais énormément...
    Des larmes ruisselaient sur mes joues alors que cet échange symbolisait la consécration de tout cela et également le fait qu'elle m'était indispensable et que je ne voulais pas la perdre...
    Je l'embrassais passionnément et avec toute la dévotion dont j'étais capable. Cet instant me procurait tellement de bien être ! Une vague de chaleur inondait mon corps et mon esprit alors que je me sentais si sereine lorsque nos lèvres s'unissaient...

    Notre échange s'interrompit après plusieurs secondes qui me parurent infiniment trop courtes mais, ainsi appuyée contre elle, je craignais de la blesser et de la faire souffrir du fait de la blessure qu'elle avait à l'abdomen.
    Je reculais ma tête et la regardais, les joues rougies et les yeux embués de larmes. Mon regard laissait exprimer tout mieux que des paroles et je savais qu'elle comprendrait ce que j'avais souhaité lui exprimer à travers ce baiser passionnel...



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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyLun 17 Nov 2014 - 20:11

    Music ♥:

    Alors le monde lui-même sembla voler en éclat. Toute la peine, toute la peur, toute le crainte fut brutalement refoulée par un zéphyr salvateur et divin. Cette brise délicate qui effleura mon cœur dans une caresse tendre et infiniment candide. J'en fus si surprise, si étonnée, que je restais figée un instant, recroquevillée sur moi-même ; les yeux écarquillés, n'osant réaliser ce qui était, quant alors, en train de se passer. Cela était si soudain, si doux. En fin de compte moi qui aimait tant tout planifier en gardant un œil avisé sur l'avenir, je me retrouvai littéralement dépassée par les événement. Tout se chamboulait dans mon esprit et le déluge émotionnel présent jusqu'alors fut remplacé par un tout autrement salvateur. Réalisant petit à petit les tenants et aboutissant de cet acte, je me laissai lentement portée par le bonheur. Cet instant que j'avais tant attendu arrivait enfin. Sans doute s'agissait-il du plus beau de ma vie. Par son acte elle exprimait tout l'amour qu'elle ressentait pour moi, mais aussi toute l'attention et la bienveillance que cela suscitait. Oui, c'était bien elle, ma Yami bien aimée, ma tendre princesse...

    Ainsi ne pus-je que répondre à son appel en fermant les yeux et en répondant à mon tour à son baiser. J'enroulai mes bras autour de sa nuque tandis que nos langues ainsi que nos lèvres s’entrelaçaient dans un ballet des plus mirifiques. Mon cœur s'élançait dans ma poitrine plus vivement que jamais, mais cette fois-ci, c'était une sensation tout bonnement délicieuse. Je sentais la chaleur envahir mon être au fur et à mesure de notre étreinte. Nos lèvres se caressaient délicatement l'une contre l'autre, jouant tantôt à s'échapper pour mieux se retrouver. Je la serrai avec un peu plus d'avidité contre moi tandis que sa main vint se poser sur ma joue en une attention qui laissa sur son passage un frisson ondoyer sur tout mon corps. Ce fut l'apothéose.. Moi qui avait tant répété ce geste avec une passion non dissimulé autant dans l'espoir de lui apporter réconfort que bienveillance, la voici qui l'accomplissait à son tour avec tout autant de dévotion. Les émotions me submergèrent telles que je ne pus retenir mes larmes. Enlacée l'une contre l'autre, nous finîmes par rompre notre baiser. Bien que cela était regrettable, cet instant me permettait aussi de savourer toute la volupté de ce moment. Étais-je seulement en train de rêver ? Allais-je brusquement me réveiller en me rendant compte que tout ceci n'était que chimère ? La réalité ne semblait plus avoir aucune consistance autour de nous. Elle seule m'importait...

    Pourtant je n'osai croire que ces larmes coulant sur son visage lui appartenaient, alors que nous nous toisions avec une tendresse mutuel du regard. La fenêtre dans mon dos déversait sur nous un halo de lumière qui me permettait à loisir de contempler son visage si sublime. Je posai à mon tour ma main sur sa joue que je caressai de l'extrémité de mon pousse. Elle était bien réelle, elle était enfin là, elle était si belle... Alors qu'elle voulut chercher à s'éloigner, sans doute par crainte de soumettre ma blessure à l'abdomen, je l'attrapai par les poignets pour la tirer délicatement vers-moi, renouant ainsi notre étreinte alors que je passais cette fois-ci mes bras autour de sa taille. Je ne voulais plus qu'elle me quitte...

    -Je vous aimes tant...

    Fis-je dans le but de renouveler l’aveu de mon amour pour elle. Cette fois-ci ces mots étaient imprégnées de toute la profondeur de mes sentiments. Jamais au cours de ma vie n'avais-je été aussi honnête avec moi-même comme avec autrui. Néanmoins, ces paroles malgré l'intensité dont je faisais preuve en les proférant, me semblaient si fade, comme s'il m'était impossible d'exprimer l'amour infinie que j'éprouvai à son égard. Ainsi, tout en sachant que cela ne suffirait jamais assez, je l'embrassai à mon tour, usant de toute la tendresse et de la passion qu'il lui était du. Cette fois-ci notre échange fut plus long, plus langoureux, plus aimant. Mes doigts glissèrent dans sa longue chevelure d'ébène pour venir effleurer sa nuque en même temps que je prenais un plaisir certain à jouer avec sa langue en la caressant avec la mienne. Nous conclûmes notre échange par une longue étreinte qui ne parut hors du temps, tant que j'avais l'impression de flotter sur un nuage. Sa chaleur m’enivrait si bien que je me sentais détendue et reposée comme jamais. Moi dont les songes qui avaient tant divagué vers cet instant. Je n'avais finalement rien vu venir. Cela était gratifiant en soit. J'étais prête à tout pour elle, pour son bonheur, pour notre avenir, pour nous deux...
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyMar 18 Nov 2014 - 14:15

Music ♫:

    Je me reposais désormais dans ma chambre : Oniri avait souhaité prendre une douche à son tour. Je ne savais que penser de tout cela... Je ne regrettais pas mon geste puisqu'il contenait toute la sincérité du monde mais j'avais peur de m'être compliqué davantage la tâche dans mes réflexions. Elle m'aimait d'un amour sincère et j'étais presque certaine que moi aussi alors pourquoi tout cela devait être aussi compliqué ?

    Ainsi affalée sur mon lit, je prenais le temps de mettre de l'ordre dans mes idées puisque j'étais seule. Toutefois, comme d'habitude, cela se révélait être un véritable casse tête ! Je pestais contre moi même, enfouissant mon visage au creux de mes mains.

    Finalement, et totalement en désaccord sur tout ce que je venais de me dire, je me levais et allais rejoindre Oniri. J'avais besoin de la voir : je ne voulais pas être seule... Toutes ces émotions me tiraillaient et m'effrayaient à la fois et j'espérais trouver des réponses auprès d'elle bien que ceci était certainement une mauvaise idée. Cependant, je doutais que ce genre d'idée pouvait être regrettée aussi la retrouvais-je sans m'en préoccuper : advienne que pourra.

    J'entendais l'eau couler allègrement alors que j'ouvrais la porte de la salle de bain de sa chambre. La vapeur s'échappait en volutes de fumée nébuleuses dans toute la pièce, embuant ma vision un instant alors qu'elle était chassée par l'air nouveau qui s'était engouffré avec mon entrée.
    Je laissais tomber mes vêtements sur le sol, me retrouvant nue en quelques secondes tandis qu'Oniri demandait s'il s'agissait de moi : évidemment... qui d'autres ? Je ne répondis pas et entrais dans la cabine de douche en sa compagnie. Elle écarquilla les yeux un instant, me dévisageant de la tête aux pieds en ce demandant sans doute ce que je faisais là puis elle eu un instant de recul ou elle plaqua son bras contre son abdomen pour me barrer la vue de sa cicatrice mais je l'avais vue : comment la manquer... Comment ne pas apercevoir cet immondice qui lacérerait sa chair jusqu'à la fin de sa vie et plus encore ?! Comment passer outre cette blessure que je lui avais moi même infligé ou en tout cas que mon corps lui avait fait tandis que Megami en avait les rênes.

    Je culpabilisais d'autant plus mais ne laissais rien transparaître : je ne voulais pas qu'Oniri comprenne ce qui se passait dans ma tête. Je m'approchais pourtant d'elle, les yeux rivés vers sa blessure en dégageant son bras que je saisissais par le poignet pour l'écarter de son abdomen. La cicatrice était encore bien rougie du fait de sa récente apparition et je me demandais comment une telle meurtrissure n'avait pas causé plus de dégâts internes... J'effleurais mon œuvre du bout des doigts, craignant de la blesser outre mesure et attentive à ce que je faisais.

    « C'est douloureux ? »

    C'était la seule chose que j'avais trouvé à dire alors que je sondais ses yeux d'ambre. Son bras aussi était flanquée d'une cicatrice dont elle m'avait expliquer la provenance sans que je n'y crois vraiment. Son corps était une représentation même des déboires qu'elle avait enduré jusqu'ici : ses nombreuses batailles laissant des marques à vie dans sa chair. Je n'avais pas de marque semblable mais je ne doutais pas en avoir à mon tour un jour : la vie de shinobis était loin d'être de tout repos. La vie nous éprouvait tous de bien des manières différentes.

    Là dessus, et pour détendre l'atmosphère, je récoltais de l'eau au creux de mes paumes et envoyait son contenu au visage d'Oniri, les lèvres fendues dans un large sourire. Nos chamailleries d'enfants durèrent quelques minutes pendant lesquelles nous rions aux éclats avec désinvolture de notre propre amusement puéril. Cela faisait du bien de décompresser de temps à autre : je suppose.
    Essoufflée de rire, Oniri retrouvait la joie et m'enserra dans ses bras comme pour me remercier de cette interlude méritée. Je lui rendais son étreinte, pleine de tendresse. Après quoi, nous sortions de la salle de bain, tout juste enveloppée dans nos draps de bain, les cheveux humides à l'air libre.

    Définitivement, j'aimais ces moments de complicités passés en sa compagnie qui me rappelaient que je n'étais plus seule...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptySam 22 Nov 2014 - 23:33

    La Vite Nuova


    Music ♫:

    L'eau bouillante ruisselait le long de ma peau diaphane. La vapeur ne tarda pas à embuer toute la la pièce si bien qu'une légère brume s'élevait tout autour de moi. La douche de ma salle de bain était une de celle que l'on pouvait typiquement trouver à Suna. Bâtie à même un sol spécialement carrelé, ses parois n'étaient d'autre que les murs même de la pièce dont un cinquième venait s'y greffer afin de constituer une alcôve dans laquelle l'eau pouvait abondement couler. Une petite ouverture dans ce même muré permettait d'entrée et sortir. Cela avait pour résultat de donner une cabine de douche particulièrement spacieuse et agréable. Il n'y avait aucune sensation d'enfermement, seulement ce grand espace dans laquelle l'eau abondait, elle qui retombait à en une pluie fine le long de mon corps meurtri. Les cheveux plaqués sur les joues, je penchai la tête en arrière pour mieux m'asperger le visage. Cet instant de répit où je pouvais enfin me retrouver avec moi-même se révélait particulièrement salvateur. Je poussai un long soupir, relâchant alors toute la pression en moi qui s'était cumulée depuis le début de la journée. Malgré tous ces merveilleux instants passés aux côtés de ma bien aimée, je devais avouer que son arrivé en ces lieux m'avait particulièrement inquiétée. J'avais crains à de nombreuses reprises qu'elle ne se plaise point ici et désire retourner arpenter les méandres de son manoir en ruine. Heureusement, tout s'était parfaitement déroulé, au-delà même de mes espérances. Je l'avais désormais pour moi... J'ignorai encore si elle m'aimait, sans doute ne le savait-elle pas elle-même, mais je ne lui en voulais nullement. Tant de changements avaient eut lieux en si peu de temps dans sa vie. Elle avait tellement évolué depuis notre rencontre. Aujourd'hui nous venions chacune d'effectuer une fabuleux bond en avant l'une vers l'autre. Je ne pouvais lui en demander davantage. Je demeurai cependant heureuse et comblée de joie au doux souvenir de nos lèvres s'entrelaçant avec affection.

    Le bout de mes doigts se posèrent instinctivement sur ces dernières desquelles naquirent un mince sourire rapidement chassé par la douleur à mon abdomen qui ne cessait de me rappeler la présence de cette ignoble trace de mutilation. Il m'était possible de sentir ma chair, encore tout juste recousue, tirer sur mes quinze points de sutures. La douleur me fit chavirer si bien que je dus prendre appuie sur une des parois de la douche pour ne pas tomber. Je coupai l'eau avec maladresse avant de me servir de ma deuxième main pour mieux me soutenir. Serrant les dents, je m'efforçai de rester le plus immobile possible dans l'espoir de laisser passer le mal qui me tiraillait les entrailles. Ce Yamamoto, ainsi que les autres médecins de l'hôpital de Suna avait effectué un travail impressionnant sur cette blessure. Sans leur talent, je n'aurais sans doute jamais été en mesure de pouvoir marcher à nouveau en si peu de temps. Cela ne m'empêchait pas pour autant d'en faire beaucoup trop par rapport à ce qui m'était autorisé. J'éprouvai encore une grande difficulté à réaliser les répercutions que cette blessure pourrait avoir sur moi, ainsi que ce qu'elle impliquerait dans mon avenir. En fait, je préférai ne pas y penser. Après tout, ce n'était pas comme si le fait d'être incapable d'enfanter pouvait m'inquiéter outre mesure. Je n'avais jamais souhaitée en avoir, d'autant plus que je comptais bien passer le restant de ma vie aux côtés de ma bien aimée. Désormais il n'y avait plus qu'elle qui m'importait. Tout le reste, le monde entier dans son ensemble, me semblait si fade et dérisoire...

    Ce fut à cet instant que j'entendis la porte de ma salle de bain s'ouvrir pour se refermer. Je me figeai suite à un sursaut. Cette pensée traversa aussi soudainement mon esprit qu'elle en fut chassée. Non, ce ne pouvait tout de même pas être... Sans dire mot j'attendis l'instant véridique où je vis son corps nue entrer dans la douche. Mon premier réflexe fut d'émettre un geste de recule tout en cachant ma blessure en ceinturant mon ventre avec l'un de mes bras. Surprise, interloquée, heureuse et effrayée, je la dévisageai avec des yeux ronds. Ce fut parfaitement inopportun, même venant de ma part, mais je ne pus m'empêcher de l'admirer de doute sa splendeur dans sa tenue d'Eve. Jamais n'avais-je encore eut le privilège de contempler son corps nu. Il était étonnant de constater à quel point la vision que je m'étais faite de ce délicieux spectacle se rapprochait de la réalité. Oui, j'avais passé tant de nuit à rêver de l'instant où je pourrais poser mon regard sur elle. Comme je m'y attendais, elle était vraiment magnifique. Tout en elle inspirait délice et candeur. Les courbes de ses hanches, de ses seins, de son fessier comme de ces jambes se dessinaient avec une harmonie des plus délectables. Cette beauté naturel n'en était que plus sublimée par sa longue chevelure lisse, qui retombait à un noir de jais profond jusqu'au bas de son dos. Je restais un long instant interdite devant tant d'émerveillement tandis qu'il m'était impossible de renier le désir qui montait en moi. Néanmoins il ne s'agissait ni du lieu, ni du moment pour ce genre de chose. Je ne pus que détourner le regard, gênée par cette situation. Son attention à elle était entièrement vouée à ma blessure. Sa main vint à saisir mon poignet, écartant ainsi mon bras pour laisser ma meurtrisse apparente. Je ne m'en sentis que plus mal à l'aise, comme si cette situation me mettait davantage à nue au sens figuré qu'au littéral... Sa question sonna dans mes oreilles comme si elle était encore en mesure de me surprendre après tout ce qui venait de se passer. Lorsqu'elle eut tout à loisir de contempler ma plaie, je m'empressai de la cacher à nouveau, lui tournant le dos pour rouvrir la pomme de douche, espérant qu'ainsi, la vapeur une fois renouvelée, serait suffisante pour me cacher.

    -Peut-être... Un peu... Oui, parfois...

    Fis-je hésitante, ne sachant si je devais lui répondre ou non avec honnêteté. A peine m'étais-je retournée pour lui faire face qu'elle me jeta un peu d'eau au visage. Surprise, j'en fis alors de même en prenant la pomme d'eau pour la diriger sur elle. Ainsi nous nous chamaillâmes, non pas comme deux éminentes demoiselles que nous étions, pas plus que deux Kunoichis du village caché du sable, mais tel deux enfants insouciantes, ignorantes du monde qui les entourait et ne jurant que par le jeu et les plaisirs simple de la vie. Lorsque nous eûmes terminées. Je ne pus m'empêcher de l'attirer contre moi posant ainsi mon front contre le sien, tandis que l'eau coulait sur nos visages. Par cette étreinte je voulais exprimer toute la reconnaissance que j'éprouvai envers elle.

    -Merci... Merci d'être là pour moi...

    Lui dis-je finalement bien que ces mots paraissaient bien faible Je déposai finalement un fugace baiser sur ses lèvres avant de sortir de la salle de bain, après m'être préalablement séchée, vêtue d'une simple serviette autour de la taille. Par le biais de la fenêtre ma chambre je pus dès lors me rendre compte que la journée s'était longuement écoulée. Au loin, par-delà les confins de l'horizon, le soleil ardent du désert déclinait dans une symphonie de chatoiement pourpre et auburn, là où se mêlait toutes les lueurs du jour dans une multitude d'éclats, dans un dernier soupir flamboyant avant de s'éteindre, laissant ainsi le voile somptueux et mirifiques de la nuit prendre ses droits sur les cieux éthérées. Ce halo d'or et de lumière filtrait depuis ma fenêtre, vacillant lentement vers le haut tout en projetant les ombres des objets de la pièce sur les murs. Vase fleuri, chaise en osier, peluche de velours, caisse à outil, boulot d'acier et fer à souder. Tel semblait désormais osciller mon monde entre ces deux partis, à l'image de l'horizon, cette jonction incertaine, séparant l'aube du crépuscule, du jour et de la nuit. Je m'avérai incapable de trouver la place qu'était la mienne dans ce cycle périodique et fondamental.

    Je rejoignis mon lit à baldaquin. Prenant place sur son épais matelas, tandis que je fus rapidement rejoint par ma moitié. Il s'écoula un long instant de malaise avant que je ne me décide à l'attirer à nouveau contre moi. Les serviettes entourant nos tailles se défirent et nous nous retrouvâmes collés l'une contre l'autre, entièrement nue dans mon lit, sa poitrine généreuse collée contre la mienne jouvencelle, nos jambes entrelacées. Je pouvais sentir toute la chaleur de son être inonder mon propre corps. Étonnement je n'aspirai qu'à peu de désir charnel, préférant alors à savourer la beauté de l'instant dans toute sa tendresse et sa douceur. Ma convalescence ne me permettait pas davantage d'écart, mais cela ne me dérangeait guère du moment que je pouvais être avec elle et elle seule.

    -Ma chérie, je voudrais que le temps ce suspende et que jamais cet instant ne s'achève. Vous êtes ma raison d'être et la meilleur chose qui me soit arrivé. Je ne puis imaginer vivre sa vous Dis-je avec affection.

    Passant mes bras autour de sa nuque, j’enfouissais mon visage dans son cou. L'odeur de sa peau avait quelque chose de réconfortant, semblable à un baume apaisant que l'on appliquait sur mon cœur.


Farei Innamorare...

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Message(#) Sujet: Re: Une page tournée... [feat Oniri] Une page tournée... [feat Oniri] EmptyMar 25 Nov 2014 - 18:38

Music ♫:

    L'astre diurne perdait peu à peu de son éclat, se couchant pour son repos bien mérité après avoir fait son office en réchauffant toujours davantage Suna et proférant ses rayons pour le reste du monde. Il se reposait pour nous mais se levait pour d'autres comme un fier et valeureux combattant ne renonçant devant rien. Il était le héro de nos contrées sans lequel nous ne pourrions vivre : apportant chaleur et luminescence au sens propre comme au figuré dans nos existences.
    Je ne savais pas vraiment si je souhaitais être un tel symbole en tant que Kunoichi car je préférais me faire discrète comme l'astre nocturne qui lui, était constamment entourée par les étoiles ce qui ne le laissait jamais seul...
    Mieux encore, je n'aspirais à n'être ni le Soleil ou la Lune mais simplement être avec Oniri...
    Elle m'apportait : chaleur humaine, réconfortant et bienveillance. Oui... Oniri était un peu un mélange des astres qui régissaient notre monde et qui faisait partie intégrante du mien...

    Mes sentiments étaient d'autant plus confus et notre relation avait pris un tournant que je ne maîtrisais pas... Comment pourrais-je rayer l'un des deux de ma vie pour continuer a être avec l'autre... Pourquoi, alors que je découvrais de nouvelles émotions, devais-je encore faire des choix qui compliquaient la tâche et qui s'avéreraient sûrement cruciaux dans ma destinée... Je devais affronter la réalité mais je n'étais pas certaine d'être suffisamment forte pour endurer cela... Pourquoi avait-il fallut que les deux personnes les plus proches de ma vie s'éprennent de moi et que mes sentiments pour eux changent ?

    Je ne comprenais rien à tout cela et m'en sentais dépassée ! J'avais parfois envie de renoncer à eux deux et ainsi ne pas avoir a faire de choix et poursuivre mon existence comme autrefois mais maintenant que j'avais goûté a tous ces ressentis encore nouveaux, je n'avais aucune envie de faire marche arrière...
    Merci d'être là pour moi...Les mots d'Oniri résonnaient encore en moi alors que je n'avais pas su quoi y répondre : « de rien », « c'est normal » , tout cela me paraissait bien dérisoire... Après tout elle était autant là pour moi que je ne l'étais pour elle. Elle n'avait donc pas a me remercier...

    Je m'asseyais a ses côtés sur son lit à baldaquin, ne sachant que dire... Profiter seulement de sa présence me suffisait. Mon cœur n'était plus une pierre froide mais battait bel et bien, dégageant une chaleur palpable qui s'engouffrait à travers tout mon corps : sa présence m'apaisait... Je n'étais plus seule... Était-ce seulement cela ? J'étais certaine que non.

    Oniri m'attira a elle, ôtant nos serviettes de bain et laissant nos corps nus se toucher tandis que ses jambes se mêlaient aux miennes. Je l'observais sans mot dire, me délectant de l'instant présent en sa compagnie dans ce moment d'intimité. Elle souhaitait que le temps s'arrête, au contraire de cette étreinte, m'annonçant qu'elle ne pouvait s'imaginer vivre sans moi... Ses paroles semblaient si solennelles qu'elles me déstabilisèrent... Je ne pouvais pas lui retourner ces mots... pas encore... Pas alors que j'étais si incertaine sur l'évolution des choses... Nul doute cependant que je tenais énormément à elle. Toutefois, je savais très bien que cela ne lui suffisait pas et pour le moment je n'étais pas encore capable de lui décrire précisément ce que je ressentais : pire encore, je ne le souhaitais pas... Je n'avais pas envie de la rendre malheureuse et lui parler de mes potentiels sentiments à l'encontre de Shinji au même titre que ceux que j'éprouvais pour elle, n'était donc pas une bonne idée...
    Je me contentais donc de poser mes mains dans son dos pour raffermir son étreinte alors que son visage reposait dans mon cou et lui adressais tout de même des mots sincères :

    « Je me sens bien avec toi... »

    Là dessus, je calais ma tête sur un oreiller et me glissait dans ses draps. Je savais que ce geste avait une grande signification alors que je me trouvais complètement nue collée contre elle mais pour moi, cela prouvait une grande marque d'affection et d'amour et si je ne pouvais pas lui dire clairement encore pouvais-je l'exprimer à travers cette nuit passée a ses côtés, en toute innocence...

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