« Cuisse de lapin marinée au citron et au miel accompagné de ces pommes de terres nouvelles ! Bon appétit »

Bien entendu, ce n'était pas du lapin comme vous pouvez vous en douter. J'avais longuement étudié cette femme. Celle-ci m'avait très mal parlé quand je lui avais acheté des herbes et des épices. Vous savez, chez moi, le respect est très important. Par conséquent, j'avais retenue son nom et je l'avais suivie jusqu'à son appartement. J'avais brièvement étudié ses habitudes afin de savoir quand frapper. C'était une préparation assez longue mais nécessaire. Un soir, alors qu'elle venait de fermer boutique, je l'ai attendu chez elle. J'avais cassé le verrou de sa fenêtre et j'étais passé par celle-ci. Je mettais assis sur son fauteuil et j'attendais face à la porte. Je portais mon costume habituelle, mais par-dessus celui-ci, j'avais une sorte de combinaison transparente qui me permettait de ne pas me salir. Après tout, ce serait dommage de gâcher de si beaux vêtements. La porte s'ouvrait enfin et je laissais cette femme pénétrait l'obscurité dans laquelle était plongée son appartement. Alors qu'elle ferma la porte, je bondis sur elle d'un geste rapide et calculé. Je l'attrape en serrant mon bras droit autour de son cou et mon bras gauche autour de son bras pour éviter qu'elle contre attaque. C'était malheureusement de la petite frappe et en quelques secondes, elle était endormie. Je la ramenai discrètement chez moi et l'installa dans une de mes pièces secrètes.

Possédant une grande propriété, je pouvais me permettre d'aménager plusieurs pièces secrètes. Ma victime était donc installée sur sa table de torture. Je lui attachais les bras et les jambes afin qu'elle ne puisse pas s'enfuir au moment de son réveil. Avec mon affinité Futon, je créai des courants d'air autour de ma main afin de créer une fine lame de vent. Cette dernière me servira de scalpel pour procéder à l'amputation des parties qui m'intéressent. Pour le coup, je voulais un peu de son dos ainsi que ses deux jambes afin de préparer un mets pour un de mes prochains repas. Je mis un torchon dans sa bouche afin qu'on ne puisse pas l'entendre crier et je commençais mon art ! J'ai coupé sa jambe droite ce qui la réveilla. Elle était en pleure et ne comprenait pas la situation. Je la regardais dans les yeux et je continuai ma boucherie. Jambe droite, puis le dos. Elle succomba à ses nombreuses mutilations dans un silence presque terrifiant. Elle avait accepté le fait qu'elle allait mourir et plutôt que de se plier au cliché des cris et des pleures, elle a préféré partir dans un silence monacale. C'était ... poétique.

Enfin, revenons au repas. J'accueillais chez moi mes voisins qui n'étaient pas des chez shinobi. Ils étaient fort sympathique et très respectueux. J'avais donc envie de partager mon art avec eux. Vous savez, quand on me respecte, je sais être très reconnaissant. Bien sûr, si je leur expliquai toute l'histoire, il serait outré et malheureusement, cela ne pourrait se finir que d'une seule façon. Après tout, le monde n'est pas encore prêt pour ce genre de pratiques. Mais, ne vous y méprenez point, je suis bel et bien prêt pour ce genre de pratique. Je regardai avec attention les quatre personnes que j'avais accueillis chez moi le temps d'un repas. Ils prenaient tous de grande bouché en gémissant et en disant à quel point c'était succulent. Intérieurement, je rigolai, car la situation est assez paradoxale. Ils aiment quelque chose qu'ils détestent. Enfin, il n'était pas question de philosopher pendant ce repas. Je plantai ma fourchette dans cette viande si particulière puis coupa lentement, mais avec puissance afin d'avoir un morceau parfaitement coupé. Je l'insérai lentement dans ma bouche et j'actionnai alors ma mâchoire. Tout doucement, je dégustai chaque saveur qui venait se coller à mon palet. C'était exquis, comme d'habitude. Cependant, un petit détail me sortit de mon utopie. Un de mes invités me demanda quel genre de lapin était-ce. Il trouvait la viande différente et meilleure que d'habitude. Sans lui laisser le temps de se poser plus de questions, j'intervins.

« Vous savez, ce n'est pas un lapin d'ici. Je viens de revenir de Yuki no Kuni où là-bas, la neige est très présente. Dans ce pays, il reste quelques lapins qui, au lieu de mourir lamentablement, ont décidé d'évoluer afin de survivre. Leur métabolisme résiste donc mieux au froid et par conséquent, ils peuvent avoir un goût plus ... singulier. »

Malheureusement pour lui, j'avais prévu le coup. Je savais très bien que faire passer cette viande pour du lapin n'allait pas être très facile. Cependant, c'était une sorte de défis que je m'étais lancé. Après tout, la vie n'est-elle pas mieux quand on décide de se lancer des défis ? Enfin, sur cette esquive, tout le monde finit son repas et après un très bon dessert, chacun repartit chez soit. Il était temps pour moi de faire la vaisselle. C'était un moment que j'appréciai contrairement à la majorité des gens. C'était le moment le plus calme après une réception. Je me détendais en lavant mes assiettes. Je faisais très attention à ne laisser aucune trace. Il me faut être minutieux. Imaginez-vous une viande de qualité dans une assiette sale ? Je ne préfère pas personnellement. La vaisselle étant finie, je rangeai tous les couverts et partis me coucher. Après tout, demain, c'est un grand jour.

En effet, cela fait très longtemps que je n'ai pas été voir mon ami et mentor Han. Je l'avais vu pour lui annoncer que j'étais passé Chûnin et maintenant, je vais le voir pour lui annoncer que je suis passé Jonin. Cependant, ce serait très impoli de ma part de venir les mains vide. Ainsi, je lui ramène un joli présent. Vous savez, quand j'ai dit que j'avais été à Yuki no Kuni, ce n'était pas des mensonges. Là-bas, je suis tombé face à un déserteur de Kiri. Il était très très fort, cependant, il ne devait pas s'attendre à ce que je sois cannibale. Pendant notre combat, il avait réussi à m'immobiliser les bras et les jambes. Pour vanter sa puissance, il s'était approché de moi. Le bougre n'avait pas compris que mon arme la plus puissante était ma bouche. Je ne sais même pas comment, mais j'ai réussie à lui arracher un oeil, que j'ai bien sûr mangé. Cela manquait un peu de sauce, mais ce n'était pas désagréable. Enfin, sous cette douleur atroce, le bougre a lâché son immobilisation et je l'ai tué. Je me suis dit qu'un gars comme ça, il devait être plutôt délicieux à déguster . Ainsi, j'avais préparé tout un repas et je l'avais scellé dans un parchemin pour le voyage. Je savais que mon ami Han serait très content d'avoir une viande de grandes qualités à sa table.

Je me réveillai donc sous un soleil sympathique. Je me préparais en vitesse afin de ne pas être en retard. Je lui avais dit que je serais là pour le déjeuner. Tachons de ne pas le décevoir. Mon mentor habituait n'habitait pas à une distance excessive, mais il fallait quand même être motivé pour y aller. Afin de gagner du temps, je fus contraint de couper par les montagnes. Je n'aimais pas trop passer par là, car avec tout ce vide et ces rochers, je devais faire attention à chacun de mes pas et par conséquent, je ne pouvais observer ce que le paysage m'offrait. C'était frustrant, mais nécessaire. Je traversai quelques petits villages civils où de gens me saluaient d'un simple signe de la main. Le symbole de Kumo faisait son effet. Au final, la route passa plutôt vite et j'étais arrivé devant l'immense manoir du Monjara. C'était toujours impressionnant de retourner dans la maison où j'ai grandi. Enfin, sans attendre, je frappai à la porte et quelques secondes plus tard, Han m'ouvrit. Il n'avait toujours pas changé. Un costume très sophistiqué en trois pièces. On se serra la main et j'inclinai légèrement ma tête en signe de respect. Sans attendre, il prit la parole.

« Un plaisir de te revoir mon cher Shinji. Entre, je t'en prie »

Nous restions formel pour l'instant, mais nous savions pertinemment que cela n'allait pas durer. Sous l'invitation, j'entrai donc dans cette demeure qui fut mienne pendant un long moment. Très vite, nous nous dirigions vers la cuisine et je lui expliquai le fait que j'avais emmené de quoi manger et qu'il fallait juste cuisiner. Il me répondit aussitôt.

« Laisse-moi donc cuisiner ce que tu as emmené. Après tout, tu es mon invité. Va donc te reposer dans le salon, je t'appellerai quand ce sera prêt. »

Comme à son habitude, Han veut le monopole de la cuisine et je le comprends. Les gens comme nous préférons faire nos affaires seuls. Je pris place sur un magnifique fauteuil où une bouteille de vin était présente. Il a toujours eu deux coups d'avances sur moi. Je suis content que ce soit un allié, car je pense que je finirai comme plat du jour. Enfin, détendons-nous comme l'a suggéré Han.

Au bout de 45 minutes, il vint me chercher pour me dire que tout était prêt. Il m'emmena dans la salle et ... c'était beau. Une table magnifique ! Il avait fait de la viande un magnifique rôti avec une farandole de légumes et une sauce à la couleur encore inconnu pour moi. Ce n'était pas mon mentor pour rien. Alors que je savourai chaque morceau qui se trouvait dans ma bouche, je me disais qu'il fallait peut-être lui annoncer la nouvelle.

« Je voulais te faire savoir que j'étais devenu Jônin de Kumo. J'espère que tu apprécies la viande que je t'ai emmené, le bougre a été plutôt coriace. »

Après cette courte prise de parole, Han enchaîna.

« Je te félicite à la fois pour ta promotion et pour la viande. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mangé quelque chose d'aussi savoureux ! Bien. Maintenant que tu es devenu assez puissant, je vais pouvoir t'enseigner une dernière chose. Finissons notre repas et nous descendrons dans ma cave afin que je t'explique plus en détails ce que je veux de toi. »

Le repas était terminé et j'allais enifn savoir ce que voulait me montrer mon mentor. J'étais dans un brouillard total. Il ne m'avait donné aucun indice et je n'avais pas la moindre idées de ce que cela pouvait être. En tout cas, il me montra son escalier afin de descendre au sous-sol. Han enleva sa veste et la posa délicatement sur un meuble. Nous étions dans une très grande pièce à la fois en hauteur, en longueur et en largeur. C'était impensable d'avoir une pièce comme celle-ci, mais elle était bien présente. Je pouvais apercevoir des armes, des armures et d'autres outils nécessaire à un bon entraînement. Serait-ce la leçon d'aujourd'hui. J'ai le droit à un nouvel entrainement avec mon mentor ? Je ne devais pas m'impatienter, je savais pertinemment que mon ami allait m'expliquer tout ça. C'est d'ailleurs ce qu'il fit.

« Bien. Nous pouvons commencer. Si je t'ai emmené ici, c'est, comme tu t'en doutes, t'apprendre quelque chose. Sache que ce sera le dernier entrainement que tu recevras de moi. Après ça, je n'aurai plus rien à t'apprendre. Laisse-moi donc t'expliquer les tenants et les aboutissants de cette leçon. Par le biais du hasard, tu possèdes, tout comme moi, l'affinité Raiton et Futon. Deux affinités à tendances offensives. Cependant, sais-tu que tu peux assembler ses deux affinités afin d'en acquérir une nouvelle bien plus puissante et plus ... agressive ? Tu n'es pas obligé de me croire, regarde donc. »

Sans dire un seul mot, j'ouvris en grand mes yeux et observa ce que mon mettre allait faire. Il se concentra pendant quelques secondes et fit apparaître dans sa main droite une sorte de boule d'électricité et dans sa main gauche, une orbe de vent. Les deux jutsu semblaient faibles et de petites tailles et je ne voyais pas trop ce que cela allait donner. D'un seul coup, Han rapprocha ses deux mains pour tenter de les unir. Les deux jutsus se confrontèrent et d'un coup, j'entendis un son strident. Ce son était tellement intense que j'entendais plus ce qu'il se passait autour de moi. Très vite, je mis un genoux à terre et sans m'en rendre compte, tout tourner dans la pièce. Il m'était impossible de me mouvoir convenablement. Je tentais de résister à ce chant diabolique, mais c'était humainement impossible. En même pas une minute, je tombai dans les pommes, si je peux me permettre l'expression.

Une heure plus tard, je me réveillai à l'endroit même où j'étais tombé. Le Monjara était en face de moi, assit sur une chaise. Il m'aida à me relever et m'expliqua un peu ce qu'il s'était passé.

« La combinaison de ton affinité Raiton et Fûton permette de créer l'Onkyoton. Soit le pouvoir de contrôler le son. C'est un pouvoir unique et très puissant s'il est bien utilisé. Comme tu as pu le constater, en quelques secondes, tu avais un genoux à terre et tu ne pouvais plus rien. C'est normal, car ces techniques attaquent l'oreille interne. Même un très grand ninja ne peut combattre son oreille interne. C'est là que réside le pouvoir de cette capacité. En vraie, la fusion se fait à l'intérieur de ton corps, ton chakra mélange les deux affinités quand tu le désires. Cependant, pour faciliter le processus, tu vas d'abord devoir me montrer cette dite fusion à l'extérieur. Un dernier petit conseil avant que tu te lances, il faut bien jauger les deux affinités, car sinon, l'une prendra le dessus et ta tentative se retournera contre toi. Bon courage. »

C'était donc à moi de jouer. Je venais d'emmagasiner beaucoup d'informations en quelques minutes. Il est vrai qu'ayant vécu assez loin des shinobis pendant longtemps, je ne connaissais pas se dit pouvoir du son. Enfin, il était d'appliquer les différents conseils de mon mentor. De ma main droite, je fis apparaître de l'électricité. Il me fallait la modérer afin de ne pas en subir les conséquences. Quelques secondes après, c'était au vent de venir se glisser dans ma main. Quelques brises qui tournoyaient autour de mes doigts et je me sentais enfin prêt à faire mon premier essai. Sans attendre, je me rejoignis mes deux mains et en quelques secondes, je fus expulsé sur le mur du fond de la pièce. On pouvait même y voir de petites fissures. Mon dos me faisait très mal et je compris que j'avais plutôt mal dosé. Un large sourire s'affichait sur le visage de mon mentor. Il faut croire que lui aussi était passé par là et le fait de se retrouver dans la situation inverse était amusant. Enfin, il me fallait retenter après. Croyez-moi, c'était laborieux. Des fois je me faisais électrocuter, des fois je me faisais projeter. Quand j'arrivai à produire un son celui-ci ne durait quelques secondes. C'était assez lamentable, mais je ne perdais pas espoir. Finalement, je restai dormir chez mon mentor et je savais que j'allais y rester encore un bout de temps.

Ainsi, les jours passèrent avec bien sûr de la progression, mais jamais le résultat voulut. Déjà, j'arrive à rester sur place. J'avais bien compris la notion de mélange, maintenant, il fallait mélanger de plus grandes quantités. Peu à peu, je sentais que mon chakra et moi comprenions les subtilités de cet art si particulier. Peu à peu, le son qui sortait de cette fusion était perçant et fort. Néanmoins, je remarquai qu'il ne me faisait rien à moi et que cela gênait mon ami. C'était bon signe. Je devais continuai dans cette voie. A la fin de la semaine, je me présentais devant mon mentor. Nous devions tous les deux faire la fusion comme il me l'avait montré au part avant. Le but était de mettre à terre l'autre. Je devais donc gagner ce défis pour qu'il valide mon apprentissage. C'était parti ! Je devais impérativement prouver à mon sensei ce dont j'étais capable. A une grande vitesse, je fis apparaître de nombreux éclairs ainsi qu'une orbe de vent dans chaque main. D'un coup sec et précis, je rejoignis mes deux mains afin de commencer la fusion. Bien entendu, Han faisait de même. Le concours de son commença. Deux sons strident et agaçant retentissaient dans la pièce. Ce test était très compliqué, car je devais me concentrer sur l'intensité de ma technique ainsi que sur l'intensité de la sienne. Il me fallait trouver le courage de résister tout en l'attaquant. L'affrontement était terrible. Je sentais la pièce tourner, mais je devais rester debout. Je devais prouver à cet homme que j'étais aussi fort que lui. Je devais lui prouver qu'il ne s'était pas tromper. Néanmoins, malgré ma détermination, je ne pouvais pas tenir. Je mis un genoux à terre et regarda Han qui devait être déçu. Cependant, je fus surpris, car lui aussi avait un genoux à terre. Nous avons tous les deux échoués.

Ainsi, après quelques minutes afin de retrouver nos esprits, Han prit la parole.

« Voilà, tu as compris la base de cette technique. Je ne vais pas t'apprendre une de mes techniques, car pour moi cela ne sert à rien. Maintenant que tu as acquis un nouveau pouvoir, à toi de t'entraîner durement, d'innover, de créer des techniques. T'apprendre mes techniques seraient t'orienter vers la facilité. Or, cette vie que tu mènes est loin d'être facile. Bien. Je vais préparer le diner et après cela, tu seras libre de partir. »

Il avait raison. C'était à moi maintenant de prendre la relève.