Ces mots ne firent qu’un tour dans l’esprit de Rei, ces hommes avaient provoqués la Gekei et il en payerait le prix. La jeune femme n’était pas de celles à rigoler des blagues misogynes mais plutôt celles qui aurait frappé à mort les deux pauvres imbéciles. Une première fois la queue de la jeune femme s’abattit sur le mur de la demeure de toute sa puissance l’éclatant sauvagement. Lorsqu’ils commencèrent à reculer, conscient du danger qui les menaçait la queue se rabattit une deuxième fois, non pas sur la surface du mur mais sur la nuque des deux kirjins. Elle sauta et se posa à califourchon sur un des hommes, puis tout en expulsant sa rage elle abattit son poing encore et encore sur le visage ensanglanté de sa proie. Elle se redressa en direction du Samui et fit mine de rien. En vérité son comportement de dérangeait en rien Rei, ces hommes avaient provoqués Nodoka sans avoir conscience que se tenait là une ninja. Ils payèrent le prix fort de leur irrespect et de leur faiblesse, aucune pitié n’était réservé aux impuissants dans ce monde, en tout cas pas dans celui du jeune homme.

Pendant ce temps Aoji’ ne semblait pas appréciait le réveil brutal que venait de lui faire le Samui. Elle qui venait de sortir de la douche se retrouvait à nouveau trempée. Nectus sortit à temps des côtés de la jeune femme afin de ne pas subir le même sort, elle qui lui l’avait souvent réprimandée pour avoir baissée sa garde se retrouvait maintenant dans cette position. Dans geste rapide elle sortit de son canapé vêtu d’un peignoir puis se dirigea vers le jardin après avoir entendu un bruit de fracassement. Une fois dehors elle tapota la tête de son petit frère puis observa avec agacement une fissure dans le mur de sa maison. La question à sa réponse était évidente, seule Nodoka pouvait être assez inconscient pour oser abimer les biens de la propriétaire. D’un violent geste de la main elle tenta de le baffer, il l’esquiva de peu mais sentit une goutte couler le long de sa joue. Semble-t-il qu’il ne fut pas assez rapide pour pleinement esquiver l’agression de la Kaguya. Il savait à quoi s’attendre après un tel réveil, mais le plaisir substantiel qu’il avait retiré de cette vengeance lui suffisait amplement.

« C'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce que vous foutez chez moi, à cause de vous on va savoir que je suis rentrée... je vous hais... »

Puis dans un mouvement de tête qui vint rejoindre celle du chat elle continua.

« Comment va chaton... ? »

L’espace d’un instant sa tête s’était transformé en pied, et l’acte au préalable amicale se révélait maintenant être violent coup. S’il laissait les choses ainsi la situation allait dégénérer, l’issu du combat était évidente bien qu’intéressante. Qu’importait, leur discussion ne le concernait pas, seuls ses intérêts passèrent alors devant ses yeux.

« Je te ferai remarquer qu’à cause de toi on a du déambuler dans le village une bonne partie de la journée afin de retrouver Tei’. Les voisins ont dû donner l’alerte à force de ne pas le voir pendant qu’il était tranquillement à tes côtés à glander chez toi. Tu aurais au moins pu me prévenir, s’il y avait bien une personne à qui on aurait confié cette mission c’était bien moi. »

Il porta sa main à sa joue afin de récolter le précieux liquide puis lécha celle-ci.

« Peut-être fraudrait-il que je rende mon rapport de mission maintenant ? »

Je me sentais toujours dans un état second, après un accès de rage. Etrangement, je me retrouvais sereine, calme, apaisée. Un peu comme si rien ne s'était passé. Un peu comme si à aucun moment, je n'avais fait preuve d'une telle fureur sourde et aveugle. Alors, je me suis redressée, comme si de rien n'était. Mon compagnon Samui n'avait relevé à aucun moment mon comportement, comme si il l'approuvait. Tant mieux, après tout, ça serait regrettable qu'il finisse dans le même état. Enfin ... J'pensais pas arriver à lever la main sur lui, mais ça serait quand même marrant de voir, si il utilise pas de coups de petite pute, jusqu'où un tel affrontement pourrait se poursuivre. Je le regardais, avec une curiosité malpolie.

Mais voilà qu'une personne bien familière pointait le bout de son nez. Ma Ao'. Pas de bonne humeur, mouillée, dans une tenue ... que je n'aurai jamais pu imaginer. Moi, ma chère Kaguya, je la vois en tenue martiale. L'imaginer en tenue de tous les jours est déjà compliqué, alors la voir en peignoir ... C'est un peu comme si je rentrais dans la quatrième dimension, c'était improbable.

Cela dit ... Elle fout quoi, là ?

- Qu'est-ce tu fous là, toi ?

Je penchais la tête sur le coté. Ok, c'était sa maison, mais aux dernières nouvelles elle était pas en mission ? J'étais perplexe, pour tout vous dire. Et la perplexité laissa place à de la crainte. Quand elle demande, dans une colère froide, qui avait saccagé son mur. Merde. Je regarde à droite. Je regarde à gauche. Aucun endroit où m'échapper. Alors je me contente de dire.

- C'est pas ce que tu crois.

Si, ça l'était. Mais c'est le seul truc que j'ai trouvé à dire. Et si je rejetais la faute sur le Samui ?! Nan ... Il était à l'intérieur de la maison quand c'est arrivé, merde ... Je ... Le gamin ? Nan, ça se fait pas ... J'ai quand même des principes, aussi limites soient-ils.

- Ao', je crois que je suis amoureux du Chaton.

... J'ai rien dit.

- Ao', ton frère là, il a provoqué ces gens que tu vois, et moi, tu me connais, j'ai essayé de le défendre, et sans faire exprès il-

Ma petite Kaguya se trouve juste devant moi, colle son front au mieux avant de me demander si ça allait. Je déglutis. Sans qu'un truc pas très agréable va m'arriver. Et avant que je puisse lui répondre, elle s'est reculée. Et a remplacé son front par la plante de son pied. Violente.

Je suis repoussée par le coup en traître, et plaque mes deux sur mon visage, la douleur m'envahissant. Le sang commençant à couler abondamment.

- SALE PETITE GARCE ! T'as cassé mon nez, t'es vraiment trop conne !

Je gémissais, alors que le sang coulait à travers mes doigts sans que je puisse rien y faire.

- Z'êtes trop cons, j'me casse, j'espère que vous allez mourir d'un truc horrible, genre, je sais pas, le cancer du sourcil !

Je leur faisais un doigt d'honneur, avant de me retourner avec autant de dignité que je le pouvais. Sois pas beaucoup. Avant de m'éloigner en de grandes enjambées furieuses, ma queue battant l'air de façon erratique.

C'était quoi cette histoire encore ?! J'arquais un sourcil, non je n'étais pas d'accord, je n'y étais pour rien et je comptais bien me faire entendre par le Samui, même si avant toute chose, le départ du chaton me laissait pour seule réponse : Un haussement d'épaules.

~ Oyé, oyé ! Rei, c'est les shinobis censés le garder qui ont faillis leur mission, pourtant je les avais payé pour et j'ai retrouvé mon frère hors du village dans la forêt, j'ai voulu leur donner une leçon. J'y peux rien si non content déjà d'être incompétents ils sont en plus feignant !

C'était vrai quoi, mais aujourd'hui semblait-il que c'était la conspiration ! Mon frère me mettait un violent coup dans le tibia... Je l'avais pas vu venir celle-là ! C'était quoi son problème à lui aussi ?!

~ T'es trop vilaine Baka-chan ! Si ça se trouve t'as déjà le canouer du sourcil il bouge tout le temps, bien fait !

Et il partait pressé derrière chaton... Mon sourcil s'arquait davantage, bande d'ingrats !

~ TEI' !!! Je vais le tuer ce sale môme !

J'avais eu beau hurler, il était loin en marmonnant un truc du genre j'avais abîmé sa sublime femme, ce qui fallait pas entendre je vous jure... Et toujours plier en deux, je fixais le Samui avant de lui grogner dessus...

~ Tu attends quoi ?! Bah voilà ta mission prend son sens va le chercher ce sale morveux ! Pas question qu'on sache que je suis rentrée. Je ne bouge pas d'ici !

Et quand Tei' allait rentrer, il allait morfler... En parlant de lui... Il tendait la main qui subitement réquisitionnait d'une main ferme la queue colérique du chaton...

~ Mon chaton, elle est vilaine, je l'ai frappé pour toi !

Puis sans lâcher son emprise pour ne pas perdre sa belle, il penchait sa tête sur le côté pour questionner...

~ Pourquoi tu lui as pas cassé le sien à elle aussi ? Et c'est quoi une nonne ? Ça se mange ? C'est quoi ton nom dit !? On va où ? T'as mal ? Tu veux un bonbon ? Ou un bisous ?

A la dernière proposition il hochait la tête comme pour marquer que celle ci était son option préférée. Joyeux avec un sourire de carnassier, il déclarait...

~ Je crois que je vais vivre avec toi, Baka-chan bah c'est une vilaine, tant pis pour elle ! Tu veux qu'on aille manger une glace?

Il agitait ma bourse... SACRILÈGE. Frère ingrat...

Le jeune homme s’était inquiété pour la Kaguya, de plus il avait perdu un temps considérable à rechercher son petit frère. Le village avait après tout envoyé deux Ninjas dont un Chunin pour cette mission, qualifié comme étant une consigne de rang B. La jeune femme était connue parmi les ninjas et craintes par son autorité, aurait-elle pu soumettre le précédent Mizukage sans cela. La réputation du village caché de la Brume sanglante ne serait plus à craindre si ce qu’il se passait à l’intérieur sortait des frontières. Pendant ce temps, Nodoka interpella Ao’ en lui demandait ce qu’elle faisait ici, question pertinente étant donné ce qu’on leur avait dit concernant la Chunin. Penchant la tête sur le côté tel le ferait un animal en quête de réponse à la situation, puis lorsqu’elle prit conscience de sa position la crainte se fit sentir. Son regard se fit fuyant et elle tenta te trouver un échappatoire, mais impossible de s’enfuir de la Kaguya. Tei’ quant à lui semblait tomber amoureux de la chatte.

« Drôle de goûts…. »

Sa ruse, bien que recherché ne fonctionna pas et son visage dégoulina de sang. Son nez était de toute évidence cassé, sa colère se fit sentir à travers ses paroles. Insultant Ao’ et gémissant, Nodoka s’éloigna en grandes enjambées. Un haussement d’épaule fut la réponse de la sœur de Rei, réaction banale pour la jeune femme dénuée de compassion et de pitié, elle se tourna alors vers Rei.

« Oyé, oyé ! Rei, c'est les shinobis censés le garder qui ont faillis leur mission, pourtant je les avais payé pour et j'ai retrouvé mon frère hors du village dans la forêt, j'ai voulu leur donner une leçon. J'y peux rien si non content déjà d'être incompétents ils sont en plus feignant ! »

Mais avant que Rei ne puisse lui répondre Tei’ gronda sa sœur et lui donna un violent coup de pied dans le tibia. Ce fut bien le seul dans cette situation à ne pas prendre de représailles physiques. Ao’ ne trouva rien de mieux que de calmer sa colère sur le Samui qui commença à perdre patience. Tandis que son sang rattrapait la chatte ensanglanté, lui proposant de l’inviter à manger à l’aide la bourse de sa sœur. Rei se tourna en face de Ao’ et posa sa main sur sa tête.

« De toute façon ça ne servira à rien de continuer à s’engueuler. Toi tu m’en veux pour ce que je t’ai fait et aussi car tu veux te reposer tranquillement, et moi parce que tu m’as fait perdre mon temps. Si on arrêtait les gamineries et que l’on rattrapait ces deux-là ? Va te changer, je vais les rejoindre. »

A ces mots Rei se dirigea vers les deux amants et les aborda la blessée d’un geste vif. Il lui serra fortement la main afin qu’elle ne puisse facilement s’en dérober puis observa sa fracture.

« Ce n’est pas joli et si je ne fais rien maintenant tu auras une cicatrice. »

Un geste bien étonnant de l’antipathique qu’il était, jamais il n’aurait soigné une personne de bon cœur mais il se sentit un brin responsable de la situation, non pas à cause de la réaction de la jeune femme, mais parce que lui-même s’était défoulé sur sa sœur.

J'étais furieuse, enragée, courroucée, autre qualificatif voulant dire *Le premier qui vient me faire chier je lui fais bouffer ce qui lui sert à se reproduire*. Bref, j'avançais à grande enjambées furieuses histoire de m'éloigner le plus rapidement de cet endroit, parce que sinan je me promets de le démolir purement et simplement, oui oui, j'suis comme ça moi ! J'ai aucune limite, je suis une Gekei libre, et je démolis n'importe qui n'importe où, et ouais ! Alors quand je sens un truc me stopper en pleine course, m'agrippait par la queue ... J'ai vu tout rouge. Cela dit, j'étais pas mal aidée par tout ce sang dégoulinant de mon minois. Je me retourne, posant un regard meurtrier sur l'inconscient.

Je plisse les yeux. Le petit frère d'Ao. Celui qui se disait amoureux de moi. Et qui me bombarde de questions maintenant. Il est con, stupide, ATTARDE ? Je veux dire, sérieux quoi ! Je suis dans un état de rage assez intense pour n'en avoir rien à faire de qui commence à m'embêter ! Il pourrait être gamin, végétal ou animal, ça serait pareil, je lui démolirai la gueule de façon assez sale, et après, juste après ! J'me servirai de ses os pour jouer aux OSSELETS HAHA !

Un sourire carnassier illumine sombrement mon visage, qui a déjà une sale gueule vu que j'ai le nez pété et que je dégouline de sang.

- Ça me fait plaisir d'te voir, toi ... T'es tout seul, t'es le frère de l'autre garce ... Et tes questions, j'en ai un peu rien à foutre, tu vois, alors voilà ce qu'il va se passer ...

Mais là, y'a Rei qui apparait, qui casse tous mes plans. Qui s'inquiète pour moi. Je lui jette un regard mauvais, me rendant pas compte à quel point c'est bizarre qu'il me propose une telle chose. N'empêche que je me contente de lui répondre sur un ton enragé.

- J'ai pas besoin d'être soignée, mais ramène l'morveux chez sa soeur, et surtout ... Surtout ... QU'IL LÂCHE MA QUEUE !

J'essayais d'agiter ma queue dans tous les sens, mais il avait la poigne dure.

Mon regard se posait sur le Samui, le suppliant silencieusement.

Rei n'avait pas tort et je n'aimais pas me disputer avec lui, un long soupir, je détestais qu'il me fasse la leçon... Et d'un signe j’acquiesçais son plan d'action, quatre temps trois mouvements et me voilà dehors avec hâte pour les rattraper ce qui n'était pas difficile, il suffisait de tendre l'oreille pour entendre ma douce...

Un revers de la main, ni plus ni moins et on entendait un craquement d'ossement sur la tête de mon frère... N'allait pas direct m'accuser de mauvais traitement, pour preuve, il se tournait l'air de rien pour me tirer la langue, sans lâcher sa prise... Nous sommes Kaguya.... Et mon fascié se levait sur mon chaton... Je ne l'avais pas raté, ma main l'attrapait par les cheveux pour qu'elle se calme en soupirant.

~ Arrêtes ton cirque et laisse toi faire ! Je suis désolée, je m'attendais à une meilleure esquive de ma rivale, tu te rouilles Chaton ? Mets moi un coup pour voir si ça me chatouille...

Mon sourire la narguait, si elle frappait, je m'esquiverais pas, ça ne serait que justice, mais c'était mon frère qui frappait en plantant ses crocs dans ma jambe... Nan, mais ça va pas bien ouais ?!

~ Yare yare ! Attention ! Parce que ça me dérange de vider une solde à chaque mission pour insister que chaton sois ton garde du corps pendant mon absence ! Mais si tu le prends comme ça...

Et le môme lâchait toutes les prises sous mon regard perçant, grave erreur, non seulement il en mangeait une, mais en prime le voilà soulevait par la ceinture, il pouvait se débattre j'avais la cogne solide ! Non pas sans mal je voulais le traîner loin de là, le tout en escortant mes deux fourbés, non pas sans questionner, curieuse...

~ Bon allons rendre nos rapports de toute c'est mort maintenant pour faire la morte... Mais genre je vous ai fait perdre votre dans temps... Faut pas dix minutes pour arriver chez moi... Tu dramatises Rei !

Un peu là quand même et mon regard se faisait assassin en découvrant le sacrilège de mon porte-monnaie aux mains de mon cadet, il ravalait sa salive soudainement en restant immobile... ça ne le sauverait pas. D'autant plus que...

~ Oye oyé ! IL n'est pas question que je vous paye pour ça ! Je sais pas qui a demandé cette mission, mais c'est mort hein !

Sûr et certain, même pas un centime, je n'avais rien demandé moi, manquerait plus que je doive en plus les payer, c'était niet direct. Un dont je faisais part au secrétaire du hall de la tour Kage à peine entrée, c'était là où il ajustait ses lunettes avant de m'expliquer calmement...

~ Si on parlait de la place...

Il regardait Rei....

~ Du bar...

Il regardait Chaton, puis soudainement le lien entre les deux à chaque fois... J'arquais un sourcil avant de rouler des yeux.

~ Hors de ma vue, vos soldes ne vont pas tombés pendant longtemps de toute façon, travaillez plus dès maintenant..

Concluait-il en pointant le bureau des caisses et rapport de mission. C'était le pompom...