Suiatsu avait dégoté un nouvel "ami" avec lequel il partageait les quelques secrets fantaisistes qui lui passaient par la tête et dont ce garçon pas plus vieux que lui s'abreuvait, voyant bientôt le Izumi comme une idole. La légende du Streamwalker s'étendait petit à petit, au fur et à mesure que le jeune garnement s'adaptait au village de Konoha, village qu'il avait longtemps qualifié d'étrange et incompréhensible. C'était à présent qu'il maîtrisait les bases de la vie en société, qu'il pouvait arpenter son nouveau terrain de jeu sans craindre d’entacher son futur mythe: Le Streamwalker.

Les grands bandits ont toujours un plan, les héros gagnent toujours grâce à un plan, et moi, Suiatsu, j'avais un plan infaillible, LE plan qui assoirait ma légende, ZE plan qui me permettrait de cracher sur les têtes des zouaves sur les montagnes. Le truc était simple: J'allais bientôt vaincre le Godaime dans un duel à mort et le gracier à la fin. Pour éviter que l'on se mette en travers de ma route, j'avais décidé de me placer sur le toit le plus haut du village après la tour du Palais du Hokage, afin d'arriver à l'endroit où se tenait le bureau de notre chef sans encombre. Le pauvre gus allait déguster, foi de Streamwalker.

-Okay, c'est bon, tu peux partir, les services secrets te Jamesbonderont s'ils te voient avec moi.

N'ayant pas compris, l'ancien ami -et oui, déjà- du Streamwalker ouvrit grand les yeux, yeux qui ne plurent pas à Suiatsu qui le congédia d'un signe de main. Malgré les termes peu sérieux de sa phrase, le jeune garçon était tout ce qu'il y avait de plus sérieux, il savait, quelque part au fond de lui, qu'il risquait gros à faire ce qu'il allait faire. Mais pas de place pour les couards au Paradis des Légendes, aussi, il s'élança.

La force qui m'avait catapulté en direction du Palais du Godaime et les puissants vents de cette journée, m'avaient littéralement Sunatisé les yeux, à tel point qu'en arrivant sur les tuiles du toit, je ne pus que me viander, en mode charal. Mais jamais je ne perds espoir !

-Yo Godaime, là ! Sors de là si t'es...

Puis, il y eut un grand "PEUH!!" et ma tête se retrouva à terre, à embrasser les tuiles de ce très cher palais. Quelques minutes/secondes/heures plus tard, je me relevai, toujours sur le toit. Devant moi, un gus masqué -narmol- semblait attendre, les bras croisés. J'avais envie de tousser. Je toussai un peu d'huile qui vint asperger le gorille. Suiatsu a toujours une allumette dans sa manche ! Et ce gars-là allait prendre le Vietnam !

A moins que... un ANBU ne se laisse pas berner par un Genin. Suiatsu retourna face contre tuiles...