La famille au complet se trouvait dans le restaurant du parrain de Yuki, Hiroshi. Cette dernière, attablée au milieu de ses cousins se trouvait à présent devant un immense gâteau, haut en couleur, recouvert d'une épaisse mousse de couleur blanche et croulant sous un amas de fruits divers et variés.
Douze bougies étaient allumées sur ce fameux gâteau et les yeux rieurs de la fillette étaient émerveillés alors que l'ensemble de sa famille entonnait le traditionnel : Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire Yuki !!!! Joyeux anniversaire.
La jeune fille sourit et souffla ses bougies sans parvenir à les éteindre toutes, mais Manju et Ho se joignirent à elle pour éteindre les dernières récalcitrantes.
Tout le monde applaudit et la fillette rigola en s'applaudissant elle-même.
Ce fut enfin le temps des cadeaux. Oui, cet instant que l'on attend tous à notre anniversaire et se fût ses parents qui entamèrent le bal en déposant une boite ronde et assez haute devant elle.
Intriguée, la jeune fille la saisit et l'observa un instant. La secouant à bout de bras, elle entendit immédiatement les protestations de sa mère :


"Non ... Ne la secoue pas ... C'est ... Fragile !!!"


Mais déjà un petit bruit s'échappait de cette dernière. Yuki la reposa immédiatement un peu effrayée avant de timidement défaire le ruban qui retenait le couvercle de la boite.
Une petite tête noire émergea du carton, puis un petit chaton noir dont l'apparence n'était pas inconnue à la fillette en sortie. C'était le petit chat noir qu'elle avait rencontré il y a quelques jours dans les rues de Kiri, lorsqu'elle avait fait la connaissance de Aijokawamanashi.
Délicatement, elle attrapa le bébé chat à deux mains et le posa sur ses genoux avant de lui caresser doucement le dos. Il était vraiment mignon et la jeune fille ne put retenir un petit rire en l'entendant se mettre à ronronner avant de se rouler en boule sur ses cuisses et entamer une sieste.
Les cadeaux s'enchainèrent les uns après les autres. Après le chaton, elle reçut principalement du matériel pour s'occuper de lui comme un joli collier par ses cousins, une petite maison en mousse pour qu'il puisse avoir son nid douillé dans sa chambre, des écuelles et bien d'autres choses encore.
La jeune genin était aux anges et n'en finissait plus de rigoler avec sa famille quand soudain, quelqu'un frappa à la porte à trois reprises.
Hiroshi fut le premier à réagir et alla ouvrir la porte derrière laquelle se trouvait un homme revêtu d'une tenue de Shinobi. Sans attendre une seule seconde, il remit à l'oncle de Yuki une enveloppe avant de disparaitre dans la nuit. Le parrain de la jeune fille referma la porte et revint vers la famille alors que déjà, Shan demandait :


« Pour qui est cette mission tonton ? »


Il avait en effet reconnu l'enveloppe caractéristique des ordres de mission et le restaurateur resta silencieux un bon moment avant de la tendre à sa nièce en face de lui :


« C'est pour toi ma chérie ! »


Quelque peu surprise, la jeune fille hésita quelques secondes avant de finalement saisir le bout de papier. Qu'une mission lui soit confiée à elle alors que son oncle Yuan et ses cousins qui étaient tous des shinobis de haut rang étaient présent avant quelques choses d'intimidant. Elle essaya de ne rien laisser paraître malgré que le rouge lui soit bien vite monté aux joues. Pourtant, elle ne perdit pas sa concentration en décachetant l'enveloppe et en sortant la feuille de papier ou se trouvait une petite écriture fine.




Ayant fini de lire son ordre de mission, la jeune fille replia la lettre et la tendit à ses cousins pour qu'ils puissent la lire. Un petit sourire de winner s'affichait à présent sur son visage d'ange et elle redemanda une nouvelle part de gâteau à ses parents tout en serrant contre-t-elle son petit chat. Décidément, c'était une bien bonne journée.

C'est au petit matin du jour suivant que la jeune Samui se mit donc en route. Comme à son habitude, perchée sur le dos d'un cheval, elle trottait rapidement en direction du petit village d'Ehime ou elle devait se rendre pour accomplir sa mission.

La forêt était calme et paisible alors qu'elle la traversait. Pourtant, cette quiétude uniquement perturbée par le bruit des batraciens environnant finit par l'inquiéter. D'un geste se voulant rassurant, elle resserra autour de ses épaules la lourde cape noire qu'elle portait avant de se pencher plus en avant pour flatter l'encolure du cheval.
La route semblait encore longue bien qu'elle ne se trouve plus qu'à une dizaine de kilomètres de son point de destination et l'atmosphère devenait de plus en plus difficile à supporter.
Soudain, une grenouille traversa la route et s'arrêta au milieu de cette dernière, faisant face à l'équidé. La jeune Samui arrêta Mekong et observa le batracien alors que ce dernier commençait à croasser joyeusement. La grenouille faisait vibrer sa poche ventrale avec insistance et la jeune fille ne perdait pas une miette de cet étrange ballet sans remarquer qu'autour d'elle, plusieurs grenouilles venaient de faire leur entrée en scène.
Envoutée par ce chant mélodieux, elle finit par s'endormir sur le dos de son cheval qui lui-même croula sous la fatigue, s'affaissant doucement en gardant la jeune kunoïchi sur son dos, il se coucha en boule et rejoignit lui aussi Morphée.
La journée passa et à la nuit tombée, quelqu'un secoua vigoureusement la jeune fille alors qu'on lui enfonçait violemment quelques choses dans les oreilles.
Yuki ouvrit un œil, puis l'autre avant de bondir en arrière tel un félin se plaquant contre un arbre alors qu'autour d'elle une dizaine d'hommes portant des torches l'entouraient. Elle était prête à passer à l'attaque en voyant ses présumés criminels s'en prendre à elle, mais ils levèrent bien vite les mains en signe de soumission et elle ne put s'empêcher de remarquer qu'elle n'entendait plus rien et qu'a coté d'eux, Mekong semblait plongé dans un profond sommeil. Son regard se porta alors une nouvelle fois vers les hommes et l'un d'eux lui fit un signe de la main en désignant un bout de papier qu'il tenait à la main. Méfiante, elle s'approcha à pas de puce et saisit rapidement le papier où elle put lire :



Inconsciemment, elle porta l'une de ses mains à son oreille tout en continuant à lire ce qui était marqué. Elle avait à présent dans les oreilles des bouchons lui bloquant tous les sons extérieurs et voyant qu'elle n'était plus hostile, les villageois, c'était approché du cheval pour lui glisser à lui aussi de gros morceaux de coton dans les oreilles. L'animal mit quelques minutes à reprendre conscience et à son tour, la jeune Samui s'était approche de l'animal pour lui gratter furieusement l'encolure jusqu'à ce qu'il se réveille.
Il ouvrit les paupières et après une ou deux minutes de plus se dressa sur ses pattes.
Yuki se retourna alors vers le chef du village et tendit les mains devant elle comme pour demander « on fait quoi ! »
Le vieil homme l'entraina alors vers d'un geste de la main vers la longue route ou des batraciens continuaient à pointer le bout de leurs nez.
La jeune fille les observa en marchant aux côtés des nombreux villageois et elle remarqua que leurs poches ventrales continuaient à vibrer signe que les grenouilles continuaient à chanter !
Bref, voila une bien curieuse approche de la mission que l'on lui avait confiée.

La jeune fille avait passé la nuit dans la chambre d'ami du maire. Une étrange façon de commencer sa mission, mais à quoi bon se précipiter si ce n'était au final pour arriver à un résultat défavorable. Et comme disait souvent le grand-père de la jeune Samui : Un cerveau reposé vaut mieux que deux fatigués !

Au petit matin cependant, il fut temps d'établir un plan pour découvrir le mystère se cachant sous cet « amas » de grenouille. Assise à une petite table, la jeune fille grattait le papier avec férocité pour établir une approche de la situation. Elle était tellement concentrée qu'elle ne remarqua pas de suite la présence du maire derrière elle, un bol de chocolat chaud fumant à la main qu'il déposa devant elle. La jeune fille lui répondit en levant le pouce vers le ciel pour le remercier et écrivit sur le rebord de sa feuille : " Merci ". Puis, elle se re pencha sur ses gribouillages continuant à mettre en place ce qu'elle souhaiter faire lors de cette journée.

Ce n'est que vers dix heures du matin qu'elle se décida enfin à quitter la maison du maire pour commencer, on investigation et pour cela, il lui semblait indispensable de trouver la source du problème, donc l'origine de ses grenouilles. Un long voyage en prévision si jamais elle venait de loin, mais pour commencer, elle allait se renseigner auprès des habitants pour savoir exactement quand et comment tout cela avait commencé.

La vie dans ce petit village semblait avoir complètement changé la façon de vivre des habitants car bien qu'il y ait beaucoup d'animation dans les rues du village le ballet qu'il formait était pour le moins étrange et cela aurait ressemblait à un village complètement dépourvu de son si ce n'était le fracas permanent des batraciens. Ce qui était le plus étrange, c'est que les gens avaient pris pour habitude de se balader avec des ardoises en bois pour pouvoir communiquer.

La jeune Samui s'approcha d'une échoppe de fruits et légumes et fit un geste de la main pour attirer l'attention de la vendeuse. Elle-même s'étant vue remettre une ardoise, elle écrivit :



La vendeuse lut l'ardoise et saisit la sienne pour écrire :



Ce fut alors un long échange qui commença :



La jeune femme reprit alors sa craie et commença à écrire un long discours pour répondre aux questions de la Samui avant de retourner son ardoise vers elle :



La jeune Samui approuva d'un hochement de tête avant de la remercier et de partir vers une autre boutique du ventre ville pour recueillir de nouvelles informations. Le chemin était encore long avant d'arriver à résoudre le mystère, mais la jeune fille avançait à grand pas à présent.

Une journée était à présent passée depuis que Yuki avait commencé à investir pleinement le village en vue de chercher des informations sur sa mission et sur l'origine de son problème. Elle avait à présent interrogé une grande partie du village et elle avait pu déterminer beaucoup de choses avec les éléments qu'elle avait rassemblés au cours de ses recherches. Ayant tout minutieusement noté sur des bouts de papier la jeune fille pouvait ainsi se récapituler facilement ces informations.

Déjà pour commencer, les grenouilles étaient arrivées assez rapidement, mais de façon progressive. Autant dire qu'en l'espace de deux jours le village était complètement envahi.

Ensuite, ces dernières venaient toutes d'un endroit précis dans la forêt.

Et pour finir, les habitants avaient essayé de remonter la piste des grenouilles sans jamais y parvenir. Désormais, c'était son rôle, car a n'en pas douter, les soucis que rencontraient les habitants du village venaient de là.

Elle se mit donc en quête du lieu ou les grenouilles naissaient et pour cela, elle avait re seller son cheval, toujours munis lui aussi de bouchon dans les oreilles avant d'avancer dans la forêt, Mekong écrasant quelques batraciens au passage.

Le chemin fut long et la forêt se faisait de plus en plus obscure bien que nous soyons en pleine journée. Elle devenait plus danse et plus mystérieuse que je le pensais.

Soudain, Mekong et la jeune Samui arrivèrent devant un immense lac. Ce dernier était d'une eau bleutée lipide et un flot de batraciens semblait former un chemin continu jusqu'à la falaise en face. Sans hésiter un seul instant, la jeune fille lança son cheval à travers les flots jusqu'à ce qu'il se mette à nager pour rejoindre la rive en face d'eux. La jeune fille encourageait l'animal de la voix bien que ce dernier ne puisse pas l'entendre.

La traversée fut assez longue. Plus de dix minutes de nage pour le cheval qui commençait à fatiguer, mais tenait bon. Bientôt, le cheval reposa un pied sur le sol du lac, l'eau se faisant moins profonde et bientôt, il remonta sur la rive opposée. Continuant alors sur un petit bout de chemin au pas la jeune fille arriva finalement devant un monticule de terre ... Et là ... Elle comprit enfin la source du problème, ou du moins, l'origine de ce dernier.

Devant-elle se trouvait une énorme grenouille. D’une couleur bleuté et luisante, l’animal la regarda et la jeune fille put remarquer un petite couronne posée sur sa tête. La reine des grenouilles …
Un enchevêtrement d’œuf et de têtards à différents stade de leurs maturité se trouvait sous elle, grouillant comme des fourmis, il tournait sans arrêt alors que l’énorme matriarche de tout ce petit monde semblait se faire masser le ventre tout en continuant à pondre. Le spectacle était un peu ragoutant en soit.
La grenouille s’aperçut lors de ma présence et me toisa de son regard supérieur alors qu’elle rougissait sous l’impact de ce dernier. Puis, choses étranges pour un batracien, elle se mit à parler :


« Que fais tu ici petite fille ? »


La jeune Samui rougit fortement toujours un peu surprise par la grosse voix grave de la reine des grenouilles. Qui filtrait à travers les bouchons qu’elle portait dans les oreilles. Puis, après quelques instants d’hésitation, elle s’avança vers cette dernière et parla d’une voix claire :


« Dame grenouille, pourquoi donnez vous naissances à autant de vos congénères ? Vous êtes pourtant suffisamment nombreux ? »


La grenouille la regarda avec insistance avant de rire fortement. Cela dura une bonne minute avant que finalement, elle ne se calme et recommence à toiser la jeune shinobi avec supériorité :


« Les êtres de ta race son immonde ! Ils détruisent mes enfants dés qu’ils en ont la possibilité ! Donc je dois donner naissance à plus d’entre eux pour assurer la survie de ma race ! »


Yuki resta de marbre devant les accusations de la mère des batraciens et finalement, après quelques instants de réflexions elle fini par reprendre la parole et un long échange commença :


« Mais dame grenouille, le souci c’est que plus vous donnez naissances aux grenouilles, plus elle menace les hommes, plus ces derniers vont avoir envie de les détruire ! Cela va finir par vous fatiguez de donner naissance à autant de bébé ? Alors que si au contraire, vous voulez bien dispersez vos enfants aux quatre coins du mondes, non seulement votre espèce sera sauvegardé, mais en plus, cela vous permettra de vous étendre sur d’autre territoires et de favoriser la survie de votre colonie ! Qu’en pensez-vous ? »


« Cela n’empêchera pas les hommes de nous détruire ! »


« Le souci, dame grenouille, c’est que plus vous produisez de bébés, plus ses derniers vont vers une mort certaine, alors que si moins de grenouilles voient le jour, je ferais en sorte que les habitants de l’île les préserves au maximum ! »

La grenouille changea alors d’attitude et son attitude méprisante, se mua en un regard d’intéressement :


« Comment t’y prendras-tu mon enfant ? »


La jeune Samui fini par afficher un petit sourire car enfin elle avait réussit à attirer l’attention de la grenouille sur sa mission :


« Je suis ici pour cela justement votre majesté ! Nous pouvons vivre en collaboration au lieu d’essayer à tout pris d’empiéter sur le territoire de l’autre et de se pourrir mutuellement la vie ! »


Elle attendit quelques secondes lui laissant le temps de percuter ses paroles avant de poursuivre :


« Votre splendeur, les humains sont d’accords pour faire des efforts pour vivre en collaboration avec votre peuple ! Nous ferons en sorte de ne plus mettre en danger votre espèce, nous vivrons en harmonie avec vous ! Cependant, la communication entre nos deux peuples peut parfois êtres difficile, aussi je propose que l’un de vos enfants deviennent un émissaire de votre peuple qui viendra s’installer au village non loin. »


Stoppant son discours là, ce dernier lui semblait néanmoins incomplet, aussi elle préféra en ajouter encore un peu en reprenant la parole. :


« Les humains sont parfois étourdies et ne se rendent pas compte des bêtises qu’ils commettent et mettent votre peuple en péril ! Les informer sera la meilleure des solutions pour assurer une existence et une collaboration confortable ! Si vous acceptez cela, je peux vous assurez que le nécessaire sera faut pour qu’il n’y ait une entente cordiale et que tout sera mis en œuvre dans ce sens ! Les habitants d’Ehime ne souhaitent que le retour de leur tranquillité ! »


La grenouille sembla réfléchir à sa proposition et finalement se redressa de toute sa hauteur, les têtards cessant de tourner autour d’elle et les œufs de sortir de son corps. Elle croisa les bras et lui sourit :


« Très bien, j’ordonne de ce pas à mes enfants de cesser de chanter ! Tu peux retirer des bouchons petite humaine ! »


Hésitant quelques secondes, jeune fille fini par porter ses mains à ses oreilles et retirer le coton qui l’entravait. Ce fut comme-ci elle se retrouvait dans une bulle silencieuse, ça faisait presque mal aux oreilles ce silence et elle en perdait l’équilibre. Elle attendit donc quelques minutes avant de retrouver pleine conscience de ses mouvements et effectuer la même manipulation avec son cheval qui ne sembla pas plus perturbé que ça. Les chants étaient enfin finis et ma mission était accomplie.