Confession entre deux flocons [PV : Shiwoon / Invasion probable: Miae]

Ce matin je quitte pour la première fois mes vêtements noirs en ce doux jour d'hivers, je quitte aussi cet air de mort-vivant sans la moindre expression ou alors avec une tristesse affirmée. Aujourd'hui est différente d'hier et des jours avant pour la simple et bonne raison que j'ai rendez-vous avec LUI et que j'ai enfin l'occasion de lui dire. Il faut avouer qu'avec les événements qui sont survenus je n'aurais pas était dans la meilleure des postures pour lui donner mon cœur sur un plateau d'argent. Ainsi ce matin profitant de quelques petites mains et de l'une des civiles fidèles au clan qui est revenu je me fais belle. Oui pour une fois je profite de ma place de maîtresse de clan pour me faire belle, tout y passe jusqu'au moindre détail, manucure, maquillage très léger, épilations des sourcils et tout ce que vous pouvez imaginer de douloureux et malsain dans le seul et unique but de me montrer la plus belle devant lui. Il faut souffrir pour être belle non ? Enfin soit, j'ai même un vêtement neuf pour l'occasion, un magnifique Yukata rouge et maintenant mes cheveux atteigne le bas de mes fesses ce dont je suis fière à force de les laisser pousser... ... Et d'utiliser pléthore de produit capillaire j'avoue.

Mon ombrelle en main puisque la neige tombe encore et petit sac à la main je suis tellement... Légère comparé à d'habitude. J'évite même de prendre Shira Kosaku cela serait un peu étrange avec une tenue civile de toute manière. Je me demande si la tenue n'est pas un peu légère pour la saison, en fait elle l'est, mais ils m'ont fait des pouces relevés et de grands sourires entendus cela doit vouloir dire que c'est bien la tenue de circonstance. Ainsi doucement j'avance et j'ai même le droit à quelques regards tournés vers moi et des sifflements... Bon aussi des personnes qui maugrées que la jeunesse est bien imprudente et manque de pudeur, mais ça, c'est des choses que je n'ai pas envie d'entendre. J'arrive à son adresse, c'est la première fois que je vais enter chez un garçon c'est... C'est... En fait ça na pas le moindre intérêt, chez lui ou ailleurs, mais ce qui l'est c'est qu'il sera présent et c'est tout ce qui m'importe au final, lui.

Bon, c'est vrai que m'inviter chez lui est un peu osée, mais au démon la prudence, je suis sûre qu'il sera heureux d'avoir une présence féminine chez lui et au pire je repartirai une fois que je lui aurais dit ce que j'ai à lui dire. Bon c'est bien chez lui, il y a son nom et j'ai même demandé à une voisine si c'est bien son petit chez lui... Je me demande par contre pourquoi elle semblait traumatisée par ce fait, il a bien le droit d'avoir de la visite non ? Enfin soit, je frappe à la porte et attends, attends, encore et encore puis re frappe au bout d'un moment.

Quelque temps plus tard, il daigne enfin venir, heureusement que je ne suis pas une de ses mégères qui se croit au-dessus des hommes, sinon je l'aurais au mieux enguirlandé, au pire je serais parti depuis longtemps, mais ce que j'ai à dire mérite toutes les attentes. Il ouvre enfin la porte de sa forteresse de solitude, je lui offre mon premier sourire depuis... Mon premier grand sourire plein de vies depuis quelque temps, je crois que c'est grande sœur qui l'a eu celui d'avant. Je le regarde, il me regarde, nous nous regardons et alors je me lance.

"Si tu te souviens bien, j'allais te dire quelque chose avant qu'un Fu.... Qu'un événement imprévu et dont nous ne voulons ni l'un, ni l'autre parler j'en suis sûre, nous a interrompu. Je peux entrer ?"

Puis j'entre avec ou sans son accord et ferme la porte qui... Ne se ferme pas vraiment et le regarde. Je ne regarde pas l'intérieur et je ne m'en souci pas, en fait il pourrait y avoir un dépotoir entier derrière moi que ça ne m'affecterait pas simplement parce que je suis là et que lui est devant moi avec sa porte juste derrière. Je l'observe, il semble surpris, un grand sourire plus tard je lui tire la langue avec une vitalité et une joie de vivre qu'il n'a pas vu depuis certain événement et oui c'est toi qui me fais tout cela.

"Je ne vais pas y aller par quatre chemins, à un détail près, sache que peu importe ta réponse ça ne changera rien aux rapports que nous avons en ce moment. Tu ne perdras pas ton élève fidèle au poste tous les matins à l'aube et encore moins mon respect. Mais je dois te dire une chose tout de même."

Je l'observe dans le blanc des yeux, lui laisse le temps de digérer l'information et un petit rire plus tard... Je me trémousse un peu de froids, j'avoue, me frotte un petit peu... En fait j'ai eu une chance monstrueuse que la journée ne soit pas venteuse sinon je serais passé pour une gourgandine.

"Désolé j'ai un peu froid, on m'a dit qu'avec ce genre de tenue il ne faut pas mettre de sous-vêtements et il ne fait pas très chaud... Heu donc désolé j'avais dit que je ne tournerai pas autour du pot, tu es prêt ?"

Un instant plus tard, un petit silence de m'a par, puis enfin je me libère.

"Je t'aime, chut laisse moi finir. Avant de me dire que tu as dix-sept ans et que j'en ai que... Presque quatorze on va dire. Dis-toi qu'en un an j'ai bien grandi et qu'il faut être honnête je suis loin d'être vilaine alors imagine dans quelques années ! Si tu veux attendre que je sois plus vieille, j'attendais et si entre temps tu en rencontres d'autre peu importent, moi je patienterais pour le jour où tu me trouveras suffisamment mature et que si tu le veux bien on soit ensemble. C'est une déclaration sans limites de temps donc, à toi d'en faire ce que tu veux et même si tu me dis que je ne suis pas assez bien pour toi où que tu en aimes une autre ce n'est pas grave, je n'en resterai pas moins t'a dévouée élève d'accord ?"

Je resserre un peu l'obi. Une chose me revient et non je ne lui laisse pas vraiment le temps d'en placer un, je suis vilaine je sais.

"Oh ! Et même si tu veux juste me voir dans des petites tenues tant que c'est en priver ça ne me gêne pas, tu as dû voir que je trouvais ça de plus en plus amusant de m'habiller dans des accoutrements divers et me prendre en photographie, il dois y avoir un nom pour ce genre de passe-temps ? Enfin je m'égare, alors Shiwoon ? Enfin si tu veux garder ta réponse pour plus tard je peux comprendre... Tu veux que je te fasse un petit déjeuné ?"

L’hiver, ce moment de l’année. Quelle plaie il représente pour notre jeune ami. C’est la période où il a tendance à choisir de s’enfermer chez lui, histoire de rester au chaud sous sa couverture et dormir plus de la moitié de la journée le weekend. On peut dire que ses weekends à cette période annuelle ressemblent plus à des débuts d’hibernation qu’à autre chose. Un peu comme c’est le cas maintenant, alors qu’il est là à roupiller tranquillement donnant presque l’impression qu’il a retrouvé la paix intérieure qui semble s’être offerte des vacances.

Dernièrement, le monde des ninjas n’a pas vraiment été sympa avec lui. Entre une mort frôlée de très près dans le bain des femmes, faut dire qu’il l’avait bien cherché aussi, une défaite cuisante face à cette femme de Konoha, et surtout une fierté guerrière écrasée, il avait un peu perdu ses repères, et avaient pris un aspect plutôt livide. Faire comme d’habitude n’était pas très difficile quand il était au milieu des autres, mais dès qu’il était seul, ça revenait tout seul. Il était même arrivé à penser quitter le village et retourner chez lui. Une pensée qu’il manifestait par un désintéressement total de tout ce qui lui plaisait auparavant. Et avec ce froid qui sévissait maintenant dans le village, il aurait aimé rester chez lui et dormir tout le temps, afin de faire avancer la journée rapidement aujourd’hui aussi. Mais il devrait revoir son programme à cause d’un son qu’il n’avait plus eu à entendre depuis près de six ans, le son d’une main rentrant en contact avec la porte de son appartement, afin de signifier la présence de quelqu’un.

Il crut d’abord pendant un moment à une hallucination due au vent, et choisit donc de continuer ce qu’il faisait. Mais le phénomène se répétant, il finit par ouvrir les yeux et se concentrer sur son ouïe, pour être sûr de ne pas rêver. De nouveau les "tocs tocs" se firent entendre. Il en conclut que quelqu’un frappait vraiment à sa porte et se leva. Ses cheveux lui retombèrent sur le visage. Faut dire que de ce côté il avait comme qui dirait fait un laisser-aller, après s’être teint les cheveux en noirs. Ne se pressant pas, il enfila quelques vêtements assez lourds et passa aux toilettes pour faire une toilette express. Une fois bien préparé il vint ouvrir la porte, arborant un air qui disait "Nan ce n’est pas moi qui l’ai fait, vous pouvez repartir donc !". Grande fut sa surprise de découvrir que la personne qui venait lui rendre visite n’était autre que sa compagne d’entrainement, la jeune Koémi.

Un sourire, la première chose qui l’accueillit lorsqu’il regarda la demoiselle. Comme à son habitude il prit une mine plus que surprit, se demandant où elle avait bien pu dénicher l’adresse de cet appartement qu’il occupait quand il refusait de nicher à la grande demeure dans le quartier des Dentô. Toujours aussi fin que d’habitude dans son manque de manières lorsqu’il sort du lit, il en oublia même d’inviter la demoiselle à entrer, obligeant cette dernière à rentrer d’elle-même à l’intérieur alors qu’elle commençait à s’exprimer. Elle referma d’elle-même la porte, chose qui le fit sourciller légèrement. Il n’était pas habitué à la voir comme ça. C’était comme qui dirait, une Koémi différente en certains aspects qui se tenait devant lui, ce qui lui esquisser un léger sourire. Jusque-là il n’avait toujours pas remarqué la tenue particulière qu’avait choisie la demoiselle. C’était comme si son regard voyait la Koémi habituelle, dans sa tenue d’entrainement. L’avait-elle remarqué pour lui tirer la langue ? Qui sait ! N’empêche que lorsqu’elle lui tira la langue, il se mit à rire et lui signe de le suivre pour s’installer dans le petit salon de l’appartement. Jusque-là il se disait qu’elle n’allait rester longtemps et repartirait aussi vite qu’elle fut arrivée. Savait-il seulement le réel but de cette visite ? Non, et croyez-le !

Son regard s’ouvrit réellement lorsqu’elle se mit à trembler de froid. Apparement ce dernier ne lui faisait pas de cadeau. Il se leva histoire d’aller lui filer un de ses manteaux le plus lourds alors qu’elle expliquait son état vestimentaire. Le Dentô n’y comprenait rien alors qu’il ouvrait son armoire. Imaginant difficilement Koémi sans sous-vêtement sous sa tenue d’entrainement. C’est lorsqu’il revint avec le manteau et une réplique bien fumante qu’il eut la claque. Un Yukata rouge qui la mettait vraiment en valeur. Il en rougit un moment, n’arrivant pa s à croire que c’était bien la petite avec laquelle il était chaque matin. Elle était totalement différente de d’habitude, elle était à la fois plus féminine et également moins renfermé qu’il lâcha le manteau dans le couloir pour revenir s’asseoir disant qu’il n’en avait pas. Nul ne sait si la Tsukiyo avait pu voir la scène, et tant bien même l’aurait-elle fait qu’elle n’hésita pas à s’élancer réellement. Avec son air niais habituel, il contemplait la demoiselle devant lui. Il était loin dans ses rêveries habituelles, mais également loin de se douter que les propos de Koémi finiraient sur cette note. Lorsqu’elle lui dit que cela ne changerait rien à leur rapport, il se prépara à se faire sermonner pour son comportement de ces derniers jours, cherchant une réplique convaincante. Mais lorsqu’elle lâcha la bombe… ce fut la glaciation cérébrale.

«-Heu…Pardon, j’ai cru mal compr…»

Ne lui laissant guère le temps d’en placer une, elle continuait à déballer ce qu’elle avait sur le cœur. Elle lui disait ces mots-là à lui… Il ne savait pas vraiment comment il devrait le prendre. Une mauvaise blague ? Non, elle était plutôt sincère, lui qui était habitué à prendre les devants était maintenant comme qui dirait totalement pris au dépourvu. Il avait longtemps rêvé de la première fois où une fille lui dirait ces mots tellement de fois, et pourtant, il ne savait quoi dire à Koémi. Elle lui disait clairement qu’elle voudrait une réponse, mais lui n’avait rien à dire pour le moment, totalement pris au dépourvu à cet instant. Il se mit pour la première fois à fuir le regard de Koémi, totalement mal à l’aise. Il avait perdu ses moyens. Il ne trouva qu’à rester un long moment sans rien dire avant de sortir la réplique facile :

«-C’est moi où il fait chaud là… »

Se levant pour aller ouvrir les rideaux et les fenêtres, il eut l’impression de voir une silhouette passer, mais ne se focalisa pas vraiment sur cela. Il cherchait comment amorcer la chose mais ne trouvait rien à dire à cet instant. Cherchant à changer un peu l’atmosphère pesante qui commençait à s’installer, il lança :

«-Tu es plus café ou thé ? Je vais en faire histoire de rester un peu au chaud !»

Quelque chose pour lui donner du temps pour répondre, il lui en fallait, il était totalement paniqué pour une fois. Shiwoon dans tous ses états ?

Il semble... Perturbé ? Je ne suis pas réellement sûre que ce soit la réaction la moins logique au fait que je suis entré chez lui presque en fanfare pour lui assener une vérité sans le moindre préliminaire ou introduction ou presque... Enfin je peux comprendre qu'il hiberne chez lui comme il semble le faire, s'il n'a même pas les moyens d'avoir un manteau ou des vêtements chauds. Je comprends d'autant mieux la chance que j'avais... Que j'ai d'avoir une certaine sécurité financière et que je n'ai jamais manqué de rien. Je me sens légèrement mal à l'aise de me pavaner dans une tenue au prix pas forcément des plus bas et toute fringante alors qu'il n'a pas cette chance, comme si je lui manquais de respect.

Je garde le sourire autant que possible alors que des dizaines de questions se bousculent dans ma tête, une bonne partie concerne le même sujet, se demander s'il a vraiment compris tout ce que j'ai dit ? Si j'étais paranoïaque, je penserais qu'il essaye de gagner du temps ou de s'éloigner et donc se créer un temps de réflexion. En fait, même s'en l'être ça devins évident quand il me demande si je suis plus thé ou café. D'un côté il dit qu'il a chaud en pleins hivers et de l'autre il dit qu'il faut nous réchauffer via une boisson, c'est tellement facile à comprendre que même moi y arrive c'est pour dire.

Le voir entrer peu à peu dans un début de panique aurait presque pu être mignon, si je n'avais pas peur de lui faire porter sur les épaules un poids qu'il ne mérite pas. Ainsi je me lève et en total désaccord avec ma pensée précédente m'approche de lui et met une main sur son épaule... Une main ce n'est pas un vrai poids et c'était une image de toute manière alors bon. Enfin soit, je le regarde fixement et m'assure qu'il m'entende bien.

"Calme-toi Shiwoon, ce n'est pas un ultimatum, tu as tout ton temps pour réfléchir."

Dans son appartement il fait heureusement plus chaud que dehors et petit à petit ma peau blanchie par le froid reprend des couleurs, je lui caresse un petit instant son épaule pour le ramener à la réalité avec douceur puis retourne m'installer où je l'étais précédemment et ne peux m'empêcher de voir le manteau au sol du coin de l'œil. Est-ce qu'il aime vraiment me voir ainsi, ou il est perturbé au point d'en oublier l'existence d'une chose qui gît au sol ? Dans le doute, je me lève et range le vêtement avant de retourner naturellement sur le canapé. Est-ce que je reste sage ? Je le serais certainement si je n'avais pas discutée avec grande sœur, mais disons qu'elle a un tout petit peu déteint sur moi...

Ainsi, j'e m'installe sur le siège légèrement de travers, laissant lentement et surement ma jambe droite se lever et croiser l'autre, ainsi mon vêtement fendu pour permettre une plus grande liberté de mouvement dévoile avantageusement ma chaire, découvrant ma peau jusqu'au bas de mon fessier sans pour autant montrer quoi que ce soit de trop ou de vulgaire. Je profite également de l'excuse du froid pour serrer mes bras contre moi de sorte à gonfler artificiellement mon buste et l'attends ainsi. Ce n'est pas pour le provoquer et je n'ai absolument pas le regard d'une croqueuse d'hommes de toute manière, no, je veux m'assurer si de ma révélation ou de ma tenue laquelle des deux la le plus troublé, car, j'ai maintenant j'ai un grand doute à cause du manteau.

"Ah et pardon, du thé s'il te plaît je ne t'ai pas répondu."

J'ai l'impression tout de même d'essayer de le piéger, de laisser mon enveloppe charnelle jouer la chèvre dans un jeu qui n'est pas de mon style... Pourtant je m'amuse à dévoiler à peine pour laisser son imagination faire le reste dans un grand sourire légèrement timide qui lui est à lui seul destinée.

La tranquillité dans le son de sa voix lorsqu’elle vint poser sa main sur l’épaule du Dentô en disant ces paroles… Il voulut sortir une prise de soumission instantanément parce que cela devenait louche. À vrai dire, c’était la fille en face de lui qui était louche. La timorée Koémi se voulait maintenant si entreprenante qu’il en restait pas moins sidéré. Elle était sa cadette, et pourtant à cet instant on pourrait facilement croire que c’était le contraire au vu de leurs comportements. Il était frigorifié par la jeune fille, et sa légère caresse sonna chez lui comme un électrochoc. Un choc qui avait amorcé le processeur de son cerveau. De nouveau des idées perlaient dans sa tête mais elles n’étaient pas vraiment toutes saines.

Ce sont ces pensées qui le ramenèrent sur terre. Et lorsque Koémi décida de rompre le léger contact charnel, il ne se fit pas prier et s’engouffra dans le couloir qui menait à la cuisine. Il fit quelques pas avant de se rendre compte qu’il ignorait le choix de la demoiselle. Il rebroussa chemin et elle lui annonça qu’elle prendrait du thé. Il s’enfonça dans la cuisine cette fois-ci pour un moment. En effet, il fallait qu’il chauffe de l’eau pour le thé et qu’il rassemble tout le nécessaire. Rassembler tout ça fut fait en un instant si on peut dire, depuis les tasses jusqu’aux couverts, en passants par de petits biscuits en accompagnement. Il ne restait plus qu’à attendre que l’eau soit chaude. Une attente qui se fit longue. Un long moment durant lequel il put s’asseoir enfin un instant et réfléchir.

"Koémi a-t-elle toujours été comme ça ? Non voyons, je ne l’ai pas connu comme ça, habituellement elle bien différente…" se disait-il alors qu’il relevait la tête vers la vitre qui renvoyait un reflet plus ou moins transparent de lui. Un reflet qui lui fit prendre conscience que cette jeune fille avait réussi l’exploit de le troubler et de lui faire perdre ses moyens. Ce n’était pas une première pour lui vu qu’une personne auparavant déjà l’avait rendu bien pire encore, mais pour une seconde fois, ça restait toujours aussi wahou que cette fois-là.

"Quand une fille s’invite chez un garçon comme ça, en général, et qu’elle lui fait ce genre de déclaration, dans les films après... Ça finit au lit…NON DEEEEEEEE…. Koémi voudrait qu’on…. NANNNNNAAANNNN je m’égare ce n’est pas vraiment son genre ça…N’empêche que sa tenue d’aujourd’hui et son comportement laissent croire cela. Ma première serait Koémi ?? J’ai toujours cru que ce serait elle…Mais bon Koémi n’est pas aussi un mauvais parti !! Haha… Je vais devenir un homme !! Shiwoon tu dois gérer un max maintenant." Il hochait la tête pour dire oui. C’était finalement arrivé ! De toutes les idées qui avaient germées dans sa tête à cet instant, ce furent les plus glauques qui remportèrent la première place. Shiwoon partait de nouveau en vrille.

Le sifflement de la bouilloire le tira de ses réflexions. Il se dépêcha de verser cette eau chaude dans une théière en porcelaine qu’il déposa dans le plateau avec le reste, avant de porter ce dernier pour le ramener au salon. Se concentrant sur là où il mettait les pieds, il arriva jusqu’à la tablette qui se trouvait entre les canapés. Y déposant le plateau, il put enfin se relâcher. Il ne s’ébouillanterait pas tout seul. Il commença à lui servir une tasse avec son accompagnement de biscuits. À l’instant où il déposa tout cela à côté d’elle, il releva un instant pour lui parler et vit avec un grand V la posture de la demoiselle. Il se mit à sourire en pensant : "cette meuf ce n’est pas Koémi".

«-Fais attention à pas te bruler la langue parce que c’est chaud !»

Il se redressa pour aller refermer la fenêtre qu’il avait ouverte, après qu’une douce brise hivernale vint leur dire coucou à eux deux. En marchant vers cette dernière, il revoyait comment Koémi avait tremblé au passage de cette douce brise. Refermant la fenêtre, il vint s’asseoir non loin de la jeune fille. La fente de sa tenue était comme un hurlement qui lui disait "PAR ICIIIII!", cherchant à attirer son attention. Il ne se priva pas de lorgner un tout petit peu avant de retrouver sa contenance et son air habituel. Il réfléchissait à quoi dire de bien. Koémi se sentirait peut être gênée à cet instant, vu qu’il avait les yeux fermés maintenant. Il venait de se rendre compte qu’elle avait tout le nécessaire, plutôt les prérequis pour espérer voler le cœur du Dentô, surtout qu’elle faisait partie du petit cercle de proches qu’il accepte. Il n’avait pas encore de réponses claires pour l’instant mais quelque chose en lui n’était pas à l’aise, comme s’il avait oublié une information cruciale. Quoi donc ? Il ne le savait toujours pas. Mais bon, ce n’était pas si grave que ça, pour l’instant ils n’allaient que parler. Il donnerait sa réponse un peu plus tard, quand il aurait toutes les cartes en main. Il avala rapidement un biscuit avant de se lancer :

«-Bon, alors de qu…..»

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que pour la seconde fois de la journée, et des six dernières années, qu’une personne frappa à sa porte. Ne pouvant se dérober et faire comme s’il n’avait pas entendu à cause de la présence de Koémi à quelques centimètres de lui, il se leva pour aller ouvrir la porte. Lorsqu’il ouvrit cette dernière, il aurait suffi juste à Koémi de se pencher sur la gauche pour voir l’immense grimace que le visage du Dentô prit. La vue de cette personne eut un effet de douche froide…Vous imaginerez jamais qui était ce second visiteur… "Qu’ai-je fait pour mériter ça ???" pensa-t-il très fort avant de dire :

«-Oui, que puis-je pour vous ?»

Il avait récupéré son inconditionnel sourire qu’il arborait maintenant fièrement, espérant voir partir au plus tôt cette personne, et se demandant surtout comme elle avait fait pour avoir son adresse à lui.

Son sourcil montait. Pourtant simplement, elle avait fermé les yeux tandis que son ouïe percevait des sons de voix familières… Comment ? Elle avait rejoint la fenêtre gentiment ouverte incognito pour pouvoir mieux filtrer les paroles. Une mission d’espionnage ? Exactement, le rang était au-delà du SSS pour la Bakushô rarement aussi concentrée et appliquée dans ses actions de kunoichi…

Son sourcil montait un peu plus haut encore et sa bouche formant une ligne droite jusqu’à lors se troublait, d’un œil, elle guetta l’intérieur de la pièce juste derrière le mur contre lequel elle s’appuyait avant de bouger comme un fauve qui suivait sa proie. Une qui bien à l’abri de l’autre côté d’une vitre ne se doutait pas à quel point les mimiques de son fascié allait le condamner…

Son sourcil s’agitait nerveusement. Ce n’était jamais bon signe. Difficile alors de dire ce qu’il l’énervait autant, sa cible que sa tête imaginait justement sans plus ce bout-là du corps… Ou le fait qu’au final elle n’était que la responsable de sa torture d’aujourd’hui. Son tourment se coupait quand l’animal de la chasse menaçait de la découvrir, la brune se plaqua sur le mur à nouveau, ne pouvant ainsi pas s’empêcher de jeter un nouveau regard à son doudou petite sœur qui n’avait plus rien de la mignonne enfant la serrant dans ses bras… Pas moment, la Bakushô cru se voir elle et tout le ridicule de ses mimiques lui sautait à la figure comme elle aurait voulu faire exploser la zone !

Le sourcil s’arrêtait de bouger. C’était ridicule d’espionner Koémi comme ça juste parce qu’elle lui avait fait cette confession… Oui, mais en même temps, pourquoi lui aurait-elle posé toutes ses questions si ce n’était pour ?!! La Bakushô se tira les cheveux en se rappelant l’époque et le pourquoi elle s’était faite curieuse, maudissant d’avoir parlé sans réfléchir, ce n’était que jalousie au fond, puéril et totalement incohérent. Même elle serait incapable d’expliquer le pourquoi de se désordre dans sa tête, la possessivité avait ses limites et la confiance pour Koémi était assez grande pour qu’elle s’en veut d’agir ainsi… La fille s’était reprise, mais en jetant un regard à nouveau son iris doré et perçante ne flasha que sur le gus qui lorgnait comme un lion sur un bout de viande, sur son décolleté.

-Je vais me le faire !

Grognait-elle aussitôt avant de rejoindre la porte d’entrée où elle frappa bien décidé à stopper le cirque qui se jouait dans sa tête. Il ouvrait avec son magnifique sourire, elle lui rendait le même avec un regard assassin sans pour autant perdre de temps…

-Yo morveux.

Puis, elle se décala subitement, enfin l’henge le faisait, lui qui avait frappé à la porte, la kunoichi frappait la tronche du sale gosse d’une substance visqueuse sortie de son estomac, merci Goren pour l’astuce ! Un coup dans le bide et… D’un coup ça allait mieux. La brune se faufila à l’intérieur l’air de rien en essuyant ses lèvres son clone parti en fumé, comme chez elle et joua la fausse surprise en découvrant Koémi… Tu parles. Ce n’était pas Miaë du moins en apparence, mais la succube de l’autre soir, elle n’était pas totalement allumée non plus.

-Je me sens pas bien désolée, les toilettes ?!

Comédienne et maintenant, en prime de la vue, l’odeur et la phase de sa personnalité qu’il allait montrer… Le joli cœur c’était mort !

Spoiler:

Me brûler la langue ? Crois-moi que ce qui brule en ce moment ce n'est pas ma langue... Je meurs d'envie de... En fait pourquoi je suis ici ? Je lui ai dit, est-ce que j'ai besoin de rester, je ne lui laisse pas le temps de réfléchir et encore le temps de s'en remettre. Mais du thé servit par lui, je n'ai pas envie de le refuser non... J'en suis à idolâtrer une simple boisson , non, je pense que c'est mes hormones qui commencent à prendre le pas sur mon cerveau, il va être temps que je me calme et que je laisse tout se passer naturellement. Ainsi je respire un bon coup et rien ne change, car, il vient de s'installer et que je n'ai pas eu ni le réflexe ni le temps de penser à une posture que je pourrais prendre sans qu'entre temps je dévoile ce que je n'ai surtout pas à dévoiler.

Sérieusement d'où vient cette règle stupide et surement ancestrale de ne pas pouvoir porter de sous-vêtement sous ce genre d'habits ? J'ai froid, je ne peux pas bouger librement et je vais passer pour une gourgandine au moindre faux pas ou si le destin m'agresse de trop de vent ou que mon obi me joue un sal tour ! Tout ceci est... Entièrement ma faute, je ne sais pas ce qu'il m'a pris de prendre autant les devants et au final, je suis consciente que si c'était à refaire je crois que je le referrai tout simplement parce que je voulais que pour une fois il ne voie pas la petite et sage Koémi qui est habillée comme un sac à l'entrainement, mais la jeune et pulpeuse demoiselle que je deviens dans mon cœur et dans mon corps.

Je ne sais pas si je dois en profiter pour être pour la première fois de ma vie égoïste et jouer de mes charmes au point de ne plus du tout être équitable... Ce ne serait ni respectable, ni honnête et je pense que je pourrais m'en vouloir toute ma vie. Non je pense surtout que je me demanderai si ça fonctionne s'il m'a aimé pour ce que je suis, ou pour les cuisses découvertes et mon décolleté et je pense que je suis déjà allé trop loin d'ailleurs. Il ferme les yeux, je ne sais pas trop quoi faire, j'ai un peu peur non seulement de moi, mais aussi de passer pour... Une allumeuse ! C'est exactement ce que je suis en ce moment et je commence à ressentir une certaine honte même si je me dis que c'était peut-être nécessaire pour...

Finalement la porte me sauve, alors qu'il se lève, c'est l'inspiration, la bouffé d'air pur et mon esprit et clair, je suis allée trop loin et je dois réparer un peu les dommages... Je resserre fermement l'obi et tir vigoureusement sur le bas de mon kimono pour cacher un peu plus mes cuisses et alors qu'il va vers la porte je n'arrive pas à retenir ces quelques mots.

"Je suis désolé Shiwoon... Te sortir cette vérité dans une tenue aussi tapageuse n'était pas du tout loyale."

Je dis cela juste au moment où il ouvre la porte, je ne sais pas qui c'est, mais je crois qu'elle doit être malade au vu du bruit que je viens d'entendre... Évidemment s'il y avait eu le moindre romantisme, cela était détruit, mais il n'y avait qu'une vague ambiance érotique que je ne veux plus et que je n'aurais jamais dû emmener d'ailleurs donc ça m'arrange bien. Bon elle demande où sont les toilettes donc ça me dit que j'avais raison, d'ailleurs je ne l'ai vu qu'un instant avant qu'elle n'y aille.

"Une amie ? J'ai à peine eu le temps de la voir, j'espère que ce n'est pas trop grave ?"

Je le laisse répondre et là, je ne l'ai pas vu venir et lui non plus d'ailleurs, je pense. J'ai resserré un obi parfaitement mis, je croyais que ce genre de chose n'arrivait que dans les bandes dessiner niaise ou cochonne, non non si on fait n'importe quoi le destin vient te punique avec une grosse blanche en bois pour te frapper les fesses ou simplement pour mettre un morceau de tissus pile sous le pied de l'être aimé sans laisser la moindre petite chance de s'en rendre compte et alors qu'elle arrive, que je fais un pas en avant pour aller lui dire bonjour l'élan fais que... Je tourne deux fois sur moi-même et chute sur elle. De la magnifique soie rouge, qui glisse littéralement sur la peau hein ?

Je hais la gravité ! Je hais la réalité alors que je me retrouve avec ce seul protecteur, cette barrière en tissus qui finit de glisser lâchement au sol me laissant allongée sur la demoiselle, une main sur sa poitrine et lèvre contre lèvre ! Et bien évidement puisque la tradition l'exige devinez qu'est-ce que vois mon être aimé, a qui je voulais finalement remontrer l'instant d'avant une fille qui a compris sont erreur et fait amende honorable ? C'est l'imbécile qui est à califourchon sur une inconnue, fesse face à l'homme de son cœur et qui embrasse une inconnue dans ce qui est d'après les livres l'un des plus gros fantasmes masculins...

Il me faut au moins un instant pour que mon esprit avale la pilule et pour que je me rende compte que décidément j'ai déjà senti le goût de ses lèvres quelques par... Je suis en trin d'embrasser pour la deuxième fois grande sœur que je viens à peine de reconnaitre et pour le coup je viens d'oublier toute idée de me rattraper à la réalité... Je ne comprends véritablement plus rien.

"Grande sœur... Mais ? Non, c'est un cauchemar... C'est trop stéréotypé et irréel, je le savais puisqu'on n'est pas dans un manga fan-service... "

Je me relève, mon esprit a définitivement perdu pied et je me raccroche à la seule vérité possible parmi toutes celles qui me viennent à l'esprit. Je me mets à avoir un rire, un rire presque inhumain qui est entre le rire débile et celui du dément proche de la crise de folie et me tourne vers Shiwoon.

"Haha Shiwoon fantasmagorique ! Profite bien de ton rêve... Ou du mien ? Ou du cauchemar de... Bref ! Car tu n'es pas près de me voir aussi nue qu'un ver dans la réalité, je peux te le dire ! Enfin pas dés le premier jour..."

Je tangue un peu, mon cœur bat tellement fort que j'en ai mal à la tête, je l'entends comme une cloque régulière et infinie, autant que l'ais la honte ressentie à l'idée aussi improbable que réalité que tout cela n'est PAS un rêve idiot, ce rêve commun de s'imaginer nue face à une situation stressante et la rendant par la même encore plus stressante qu'a la base ! J'ai besoin de dormir, non de me réveiller... J'ai besoin... J'ai besoin...

"Câlin !"

Dis-je les bras tendus vers Miae et la voix suppliante, les yeux commençants à perlée de larme, le froid me rappelle à l'ordre et comme une douche froide se fait le porte-parole de la réalité, rien de tout cela n'est un rêve et je viens de briser toutes mes chances de ne pas être vu par celui que j'aime comme une idiote dévergondée, nudiste, allumeuse et en partie folle. J'oublie le monde, en allant dans les bras de celle qui m'a promis ses bras pour oublier la dureté de la réalité, toujours en tenue d'Ève si rien n'a était fait entre-temps, la voix chevrotante annonçant sa crise de larmes à venir comme une menace en cas de non-réconfort.

"J'ai tout gâchée... "

Une porte ouverte, une porte fermée. Ce fut si rapide qu’on aurait cru qu’il s’agissait d’une scène jouée à l’avance. Elle avait sonné, et lui ouvert. Mais à peine avait-il vu le visage qu’il avait refermé la porte sans demander son reste, alors qu’elle semblait dire quelque chose. Du côté du Dentô, ces dires ne devaient surement pas être importants car de tout ce qu’il put percevoir, il y avait le mot "morveux". Fidèle à elle-même comme toujours, l’emmerdeuse numéro un du village de Kumo, ainsi que troisième membre de l’équipe de Shiwoon, Sanae. Beaucoup d’interrogations chez le garçon sur la raison de la venue de la demoiselle chez lui, et encore plus sur le "comment qu’elle connaissait le chez lui !". Des interrogations dont les réponses ne pouvaient être obtenues que si la porte était rouverte. Un risque nucléaire justifié ? Non, Shiwoon ne l’aimait pas, bien au contraire, et l’idée de lui claquer la porte au nez le faisait sourire, aussi se retournait-il pour rejoindre Koémi lorsqu’il vit son expression. De la surprise sur ce beau visage ? Essayant de comprendre ce qui pouvait en être la cause, il se repassa la scène, mais d’un point de vu neutre cette fois. Il se rendit compte que cette action était suspecte vu de cette manière. Essayant de penser comme Koémi, il arriva à une idée qui lui fit rebrousser chemin et ouvrir la porte instantanément pour demander à la démone les raisons de sa venue. Première erreur direz-vous ? En tant que narrateur, je dirais Entièrement d’accord.

Essayant de penser comme Koémi, il arrivait à cette idée: "Il refoule la personne derrière la porte histoire de rester en tête à tête avec moi ? Voui ce senseï …". Exactement le genre d’idées qu’il ne veut pas laisser transparaitre, voulant à tout prix montrer son inaccessibilité pour le moment, et qui va lui valoir un bain tiède odorant. Comment cela ? Pardonnez-moi, j’ai oublié la narration pour m’attarder sur la description… Je reprends…Ouvrant pour la seconde fois la porte à la succube, Shiwoon cette fois-là arborait un grand sourire. Il lui demanda de manière on ne pourrait plus polie, les raisons de sa visite, se demandant intérieurement surtout qui était celui qui avait donné son adresse à cette femme et qu’il devrait éventrer. Comme unique réponse de la démone, une mixture tiède et odorante s’abattit sur la poitrine du Dentô, qui jusqu’à lors avait les yeux fermés. Il crut rêver, mais savait que ce n’était pas le cas ! Sanae venait vraiment de vomir sur lui. Sa chemise était ruiné, et son esprit étiré entre stupéfaction et fureur… Il n’y croyait pas. Pour lui, elle avait fait toute la ville pour venir vomir sur lui ?

«-Ma ch’mizz…»

Le mécanisme démarrait, la chaudière s’allumait, les machines tournaient à plein régime, et la pression atteignait la valeur maximale. Avec le dégout qu’il avait pour cette fille, vous l’aurez compris. Lorsqu’il relèverait finalement la tête, ce serait pour envoyer la première droite, une droite qui inviterait sa jumelle gauche à la suite et ainsi de suite. La porte cacherait cela donc ce ne serait pas trop grave, Koémi n’en saurait rien, enfin c’était ce qui était prévu, sauf qu’il y avait un hic. Le temps que son cerveau redémarre après le plantage dû à la scène, la succube s’était permis d’entrer sans même lui demander la permission. Et lorsque Shiwoon s’en rendit compte, il agrippa le col de la tenue de la demoiselle pour la balancer dehors. Néanmoins il fut coupé par la mine de la démone qui lui demanda la direction des toilettes. Il indiqua directement la voie, craignant de recevoir une nouvelle cascade horripilante, et aussi parce que Koémi lui parla.

«-Nan, elle n'est pas mon amie elle! C'est la nouvelle de mon équipe... Sanae la tache!»

Une dizaine de minutes, c’est le temps approximatif qu’elle aura passé dans les toilettes avant d’en revenir avec un air de "c’est bon maintenant tout baigne", pour découvrir un Shiwoon sans chemise ? Excusez-moi, j’ai oublié de le dire. Shiwoon avait retiré sa chemise odorante et humide car c’était insupportable, et il avait tout simplement jeté le vêtement dans la poubelle, indigné au plus haut point, et surtout soucieux de ce que pouvait bien penser sa blonde en yukata. Il ne souhaitait qu’une chose, aller prendre une douche pour essayer de recoller sa dignité dispersée. Il choisit de rester loin de Koémi cette fois-là, s’asseyant sur un meuble bas, pour patienter. L’apparition de Sanae aurait pu être accompagnée des chants de louanges à ce moment où son mal être était maximal, si il ne voyait pas déjà rouge. Il se leva et contourna Sanae en la dévisageant. Koémi à son tour se leva, geste qui fit s’arrêter Shiwoon qui voulut voir de quoi il en retournait car elle se dirigeait droit vers Sanae. Ce garçon… Ce qu’il peut être con… Il y a des jours où ses pensées et les films qu’il se fait sont si irréels que j’aimerais démissionner de mon boulot de narrateur et aller me remettre à la danse classique… tchh…OMG… J’ai rien dit…. J’ai rien diiiiiiitttt ! En plus il y a Shiwoon qui s’imagine voir Koémi dégager Sanae à grands coups de pieds pour venir dans le bain avec lui !!! Hum Hum !! C’est comme j’ai dit oui.

À l’instant où Koémi s’avança il eut cette idée en tête et s’arrêta pour voir s’il allait y avoir droit. Mais en fait il eut bien mieux. Comment ? Maladresse de Koémi ou coup dur du destin, appelez cela comme vous voulez mais il y eut une de ces scènes qui ont le don de soulever les passions. Deux filles qui s’embrassent. Et histoire de pimenter la chose, la tunique de la jeune Koémi choisit à cet instant de prendre des vacances, découvrant à nu le corps de la demoiselle…

«-Sonuvaa… La lune à Koémiii ???»

Telle fut la première réaction du garçon devant la position de la jeune fille. Son regard pouvait plonger en profondeur… Haha… Et ce n’est pas juste une façon de parler sur ce coup…Merde, je dévie comme lui… Enfin, Shiwoon, pervers à souhait ne se priva pas de lorgner un bon moment avant de se retourner lorsqu’un certain membre choisit de se réveiller à cause de la vue… Koémi lui offrant involontairement un cours d’anatomie de l’entreprise…. Nan mais qu’est-ce que je fume pour sortir ce genre de titre… Quoi qu’il en soit, il savait maintenant à quoi ça ressemblait… l’intimité des dames, et l’écoulement nasal qu’il avait, était la contrepartie. Elles auraient pu se tripoter à cet instant qu’il n’aurait pas su, ayant le dos tourné, et ne voulant pas se retourner de nouveau, histoire jouer le sage garçon, bien qu’il se soit copieusement rincé l’œil. Il serait resté encore comme cela longtemps s’il n’avait pas entendu Koémi tenir de propos plutôt étranges. Il choisit alors de s’éloigner, écoutant malgré lui les paroles de la Tsukiyo et s’engouffra finalement dans le couloir pour aller à la salle de bain. Il ne comprenait cependant pas une chose, le fait que Koémi appelle Sanae grande sœur. Aussi, rebroussa-t-il chemin pour venir poser la question, et à la place, il découvrait un Koémi en larme sur… Miaë ?? Depuis l’épisode à la fête il n’avait plus revu la demoiselle, c’est dire à quel point la surprise était grande. Un enchainement d’idées se mit en place dans sa tête… Des idées qu’il préféra taire.

«-On en repalrle quand je reviens !»

C’était une mauvaise idée et elle le savait, la porte des wc se refermait et combien même il était déjà peut-être encore temps d’arrêter ça, la brune se sentait dans l’impasse, elle se rappela qu’à peu près au même âge c’était sa propre mère qui la fliquait comme ça… ça lui donnait un léger rictus, dire qu’elle l’avait maudite mainte fois d’avoir gâché ses plans et hurler dessus. C’était comme si elle comprenait maintenant tout le sens de ce comportement. De l’affection ? Non, de la crainte, mais de quoi ? Que l’histoire soit la même que celle qui s’était joué pour nous, mais peut-être que cela faisait partie du jeu. A quel moment elle s’était attachée autant à sa petite moue innocente, plus tant que ça de ce qu’elle avait vu ! Son regard se faisait perçant, sale gosse ! Mais en y réfléchissant, elle ne faisait qu’écouter sa grande sœur qui se jurait à l’avenir de mieux réfléchir avant d’ouvrir son bec ! Tu parles…

Le retour vers la scène se faisait, un regard taquin pour le jeune homme à qui elle ruinait les plans, quoi que, c’était plutôt ceux de sa sœur qu’elle ruinait là, alors que quelques jours avant elle lui donnait conseil pour les réussir. La fille leva les yeux vers le plafond, ce qu’elle pouvait être… des fois… Erreur fatale, car la manœuvre lui fit perdre l’attention et un élan, la voilà qui se sentait rejoindre le sol, mais son regard n’accrochait que celui de Koémi qui se rapprochait inévitablement. Ses pupilles de chat s’étaient élargie et un contact avec ses lèvres pas le premier et pas celui que Koémi espérait… Encore que, elle voulait un baiser d’un être aimée… Donc bon… Ce n’était pas le moment de jouer avec les mots et avant toute chose, un réflexe l’avait faite l’enlacer pour pas qu’elle ne se fasse mal. Bémol, out l’henge….

-Koémi…

Marmonnait-elle à peine, son cœur se serra en un instant et elle se sentait mal en voyant l’expression du visage de sa cadette, la suite de son attitude lui faisait comme un pincement au cœur, pire peut-être que si elle était au centre de la farce… Fallait dire, qu’elle avait connu longtemps cette place et c’était assez désolée, que son dernier recoure fut de simplement la serrait contre elle quand elle venait se blottir…. Son regard se jetait en face sur le gus à deux doigt de l’explosion et non la Bakushô n’y était pour rien, elle baissa son regard pour le zieuter de haut en bas et se faisant un détail chez lui qui la faisait tilter sur la nudité en face sur elle ! Koémi !

-Koémi !!

Sa tête valait tous les détours alors que son seul réflexe fut la première idée qui lui passait par la tête… Un grand coup derrière le crâne, c’était violent, cruel, mais de l’amour quand même… Elle réceptionna sa belle larmoyante qui s’écroulait dans ses bras inconsciente, oui y avait plus tendre comme réconfort ! Mais bon, le plan était tout autre.

-Hey toi ! Où on peut l’allonger ? Et la ramène pas ou je t’explose avec ta baraque !

Oui, elle ne manquait pas d’air alors qu’elle recouvrait sa douce de son yukata traître… Cette dernière dans les bras, elle insista pour rejoindre un endroit où la posait confortablement, mais avant tout…

-Elle ne sera pas sonnée longtemps, alors écoute moi bien !

Son ton reprenait la normal et son regard se jetait ailleurs les sourcils froncés, c’était comme si la brune s’arrachait les mots du fond de sa gorge… Un coup de pied renversait le thé de la table basse…

-Tu lui diras qu’elle s’est cognée la tête et qu’elle a marmonnait un peu et comme elle était inconsciente bah… Si elle pose des questions, esquive.

Arrivée à sa portée, sans lui demander son avis, la brune glissait Koémi dans les bras du Dentô, son iris dorée cette fois bien plantée dans la sienne.

-Tu ne mentiras pas en disant que tu l’as porté pour qu’elle soit plus confortable le temps qu’elle se réveille… Et non, tu n’as jamais vu personne d’autre à part elle, certainement pas les doux secrets de son corps hein ?

La voix pour le coup était plus dure, elle n’arrivait plus à lâcher Koémi, une envie de meurtre qu’il fallait refouler en partant se planquer pour disparaître de la vue de sa belle, faudrait jouer le jeu, car comme elle lui disait si bien…

-La meilleure solution pour toi le monde, on reparlera ça toi et moi !

Tout son chakra en ébullition ne demandait qu’à faire exploser la zone…

Nombreuses étaient les hypothèses dans son esprit, mais il préférait garder tout cela pour plus tard. Préférant laisser les deux régler cela, histoire qu’il n’y ajoute pas sa dose et envenime la situation. Il se retournait pour y aller lorsqu’il vit la main de la brune s’élever derrière Koémi. Instantanément il se retourna pour essayer d’intervenir, mais il fut trop loin. Il ne put qu’assister à la scène, les yeux grandement ouverts. Miaë qui offrait à Koémi un aller simple au pays des songes de manière plutôt brutale.

«-Hé, mais pourquoi tu l’as frappée ?»

La Bakushô l’ignora. Volontairement ? Qui pouvait savoir à part elle-même. Néanmoins Shiwoon put noter l’expression de la brunette. Elle semblait plus que peinée, à se demander de quoi vu comment elle agissait. À croire qu’elle s’était présentée ici spécialement pour foutre le bordel. Vomir sur l’étoile et maintenant assommer la petite. Néanmoins, ce n’était pas pour le moment la chose qui importait on dirait car elle enchaina de manière plutôt agressive. Une question à l’encontre du jeune garçon exprimée avec un ton qui faisait clairement comprendre au Dentô qu’elle avait une dent contre lui. Par la suite elle enchaina avec d’autres choses. Des propos qui firent soulever le sourcil au Dentô qui n’avait pour l’heure que d’yeux pour la jeune Koémi qui venait de lui être remise dans les bras. "Que je couvre ses bêtises… Hmphf… Mouai… si tu crois t’en tirer comme ça t’as pas mis K.O la bonne personne" pensa-t-il avec un regard des plus doux et des plus tristes voyant les larmes aux coins des yeux de la jeune fille.

Elle dormait si paisiblement pour le moment et lui semblait si fragile en cet instant. C’est alors qu’il revit une image de sa première rencontre avec la jeune, se rappelant de comment ça avait mal commencé, ainsi que tout ce qui avait suivi. Un beau flashback qui lui fit esquisser un petit sourire. Un sourire qui disparut très vite lorsque le hurlement de la porcelaine cassée se fit entendre. Non contente d’avoir fait déjà bon nombre de gaffes pour le moment, la grande brune en rajoutait une couche. La goutte qui faisait déborder le vase ? Oui, exactement ! Shiwoon avait choisi de ne pas faire cas de ce qui s’est passé pour éviter un éventuel emportement, et surtout parce qu’il avait gardé un bon souvenir de la demoiselle, mais là, le ressentiment qu’il essayait de taire se frayait un chemin vers la sortie, et il le sentait. Il se retourna et se dirigea vers le sofa où il y allongea la belle endormie, prenant le temps de la regarder encore un instant.

«-Quand on se maquille…Ce n’est pas pour pleurer Koémi… Cela va te couler sur le visage maintenant !»

Il parlait à l’endormie, bien conscient qu’elle ne saurait l’entendre. Écartant les mèches du front de cette dernière, il recueillit du pouce le liquide qui perlait aux coins des yeux, avant de laisser finalement sa main glisser le long de la joue de la demoiselle. Petit instant d’inquiétude et d’attention qui finit par s’en aller, et qui le vit se relever bien lentement, ne quittant point du regard la petite. "J’ignore encore la nature de ta relation avec elle, j’espère que tu ne m’en voudras pas trop pour la suite…". Son air doux s’évanouit quasi instantanément. Et il se retourna vers la principale fautive de tout ce bourbier. Il s’avançait vers elle, calme, silencieux, la tête légèrement baissée, laissant ses cheveux servir de rideau et empêcher qu’on voit clairement son expression.

«-Je sais pas ce qui t’arrive aujourd’hui, et j’avais préféré ne rien dire pour le moment, mais là… Ce que tu viens de faire, c’est impardonnable. Ce service était un des préférés de ma vieille… Tu vas me le rembourser, et ton avis je m’en fous !»

Il n’avait rien trouvé de mieux pour introduire ce qui allait suivre. Après tout, cela aurait pu prêter à confusion qu’il explose pour les larmes de la Tsukiyo instantanément. Enfin, c’était sûr qu’il allait exploser pour ça. Après tout, il appréciait beaucoup la demoiselle, et aussi, il ne pardonnait pas ceux qui faisait pleurer ses proches, c’était une règle à laquelle il ne se dérobait jamais, peu importe qui était en cause.

«-Et pour info, j’ai un prénom et si tu veux faire sauter quelque chose, t’as qu’à t’y risquer!»

Ça commençait maintenant, et c’était plus que visible. Oui, notre cher Shiwoon a ce défaut-là d’être un peu très expressif lorsqu’il se met en colère. Comment ça expressif ? Je parle de Halo de lumière qui se formait autour de lui et qui tendait à gagner en intensité et en volume. Pour ceux qui le connaissent depuis un moment, ils savent la signification de cette auréole lumineuse. Ce signe qui annonce que quelqu’un va morfler sévèrement.

«-J’ai bien voulu croire un instant que t’es venue pour faire une crise de jalousie à mon tête à tête avec Koémi… Et laisser passer l’affaire… !»

"Non mais qu’est-ce que je raconte… Ce n’est pas le moment de s’écarter… Miaë, je t’aime bien, mais là…" Ses pensées étaient plutôt troubles à cet instant, alors qu’il relevait la tête pour plonger son regard dans celui de la demoiselle. Bizarrement, sa mine était paisible, pas une once de colère, à croire qu’il digérait bien l’histoire… Un leurre ? Non, il disait des choses de bien moindre importances, lui permettant de rester pour le moment calme.

«-Mais là, tu te permets de bousiller un de mes trésors, de me vomir dessus en te faisant passer pour quelqu’un d’autre à qui j’allais tenir rigueur de cet acte. Sincèrement je suis déçu de ton comportement, je t’ai connu bien différente, je dois dire… La femme que j’ai en face de moi me dépite tellement que le contraste avec ce soir-là est plus que frappant !...»

Il parle beaucoup n’est-ce pas ? Oui, c’est un autre mécanisme qu’il a. Blablater pour essayer de se calmer. Quelle drôle d’idée hein ? On peut dire, raconter des conneries pour chasser la colère c’est un peu bizarre, voire très bizarre lorsque ça fait l’effet inverse à cause d’une image. Cette scène d’une Koémi larmoyante. Quand est-ce qu’il l’avait accepté au point où ce genre d’images le rendait ainsi ? Lui-même ne voyait pas. Tout ce qui était là était cette sensation qui soulevait ces pulsations, qui lui resserraient le visage et faisait naitre une énorme veine sur son front. Il traversa la demoiselle et lui fit signe de le suivre dehors. Un petit trajet pendant lequel il continua à parler.

«-Cependant,… tout ça, bizarrement, j’ai envie de laisser ça de côté, et de passer l’éponge dessus. Ouai, oublions ça et parlons d’autres chose…Des choses, du genre Pourquoi est-ce que je devrais mentir à ma bonne amie qui dort malgré elle ??… Ou encore du pourquoi tu es ici car je le sais que ce n’est surement pas pour me voir !»

La porte se refermait maintenant, laissant la jeune fille seule au salon, la préservant du futur grabuge qu’il allait y avoir, au vu de l’état d’énervement poussé des deux protagonistes. Dehors comme ça se présente ? Bah très bien !! Shiwoon s’est juste rapproché de la Bakushô. Enfin par rapprocher je veux dire qu’un peu plus et leurs mèches frontales pourront commencer à se faire du rentre dedans ! En tout cas à moi le narrateur, son regard me dit clairement de pas sortir de vannes sinon je vais en prendre, enfin je me tais, on dirait qu’il va parler.

«-Enfin, et surtout DE QUEL DROIT TU T’ES PERMIS DE LA FAIRE PLEURER ??... On est dehors maintenant… Choisi bien tes mots s’il te plait…. J’ai peur de ce que je risque de faire si ta réponse ne me convient pas !»

Il les conduisait dehors, chose qui lui convenait parfaitement ceci dit, moins de risque de réveiller Koémi, déjà que lui faire avaler ses couleuvres allait être compliqué… Autant ne pas en rajouter ! Ceci dit, elle qui était d’une nature impulsive, difficile à calmer, se retrouve dans un plat peu connu pour elle. Elle observait en quête de quelque chose… Mais quoi ?

Probablement cette fameuse expression qui présentait en tentant tant bien que mal de la cacher. La brune finalement à sa dernière phrase ne put s’empêcher de sourire, alors que jusque-là, elle n’avait affiché qu’un air dédaigneux à chacune de ses déclarations.

-Ce n’est pas moi qui l’ai fait pleurer.

Affirmation qu’on pouvait contester, certes, mais cependant, la brune ne laissait pas l’occasion de le faire en enchainant direct…

- Ecoute-moi bien petite tête. Cette fille est ma précieuse, elle m’appelle « sœur », mais elle est bien plus encore pour moi, as-tu bien regardé ses larmes ?

Sa voix marquait un arrêt alors que son regard perçant se jetait avec plus d’instance encore dans celui du Dento, elle n’attendait pas de réponse de sa part, voilà probablement pourquoi elle reprenait avant qu’il n’émet le moindre son.

-Ne les oublies jamais, car elles ne seront rien comparé à celles qu’elle laisserait couler si tu la trahissais, l’abandonner.

Jusque las, son tas était las, ça ne durait pas.

-Et l’évidence est que je t’exploserai dans ce cas de figure.

Un de ses sourcils remontait bien haut et le retour d’un petit blanc dans la conversation, mais là encore, pas l’occasion pour le jeune homme de répondre, à croire qu’elle adorait ce jeu-là, lui laissait penser qu’il pourrait en placer une et puis soudain…

-En ce qui concerne Koémi, réfléchis deux secondes, tu te sentirais comment si tu avais fini nue dans une maladresse extrême devant la personne que tu…

Même en tentant d’arracher les mots de sa gorge… Rien à faire. La brune grimaçait bien plusieurs fois dans l’optique de voir si… Mais rien à faire, aussi, vu le blocage, autant passer à la suite…

-BREF ! Tu m’as comprise, dans son intérêt de penser avoir halluciné ça, rien n’empêche une distribution de tartes ma foi, qu’elle ne sera plus là pour les voir.

Encore en avait-elle toujours envie ? Bon ok, ça l’énervait, mais n’empêche que… Elle avait bien vu malgré elle cette petite lueur dans le regard de ce voleur d’affection, la même qu’elle quand les yeux de la belle s’étaient fait pétillants…

-Tu devrais aller la retrouver et sois convainquant, sa tête ne devrait pas lui tourner longtemps…

Elle avait une certaine habitude pour assommer les gens… Comme pour filer comme le vent. Exactement comme là… Irrécupérable.

Quel rêve étrange, digne des plaisanteries les plus grossières ou des récits les plus comiques et idiot. Il fait si chaud, je me réveil en sursaut, ou suis-je ? Je ne reconnais pas le lieu, pourtant il me parait familier. Je remets bien mon Yukata qui a légèrement glissé et m'essuie le front avec un mouchoir en tissus, laissant une petite traînée de maquillage dessus... Bravo c'est intelligent ça. Je ne vois personne, alors je vais a tâtons de porte en porte, je ne reconnais pas les lieux c'est sûr. Une fois la salle d'eau trouvée, je retire tout le maquillage. J'ai les yeux gonflés, j'ai chaud et j'ai fait un rêve si étrange.

"Il ne manquait plus que ça, j'ai du attrapé froids à me balader sans dessous... Zut"

Je ne suis pas médecin, mais avoir de la fièvre, la gorge sèche et transpirer autant, c'est la seule explication possible. J'ai dû délirer pendant mon sommeil en prime, voir des personnes qui se transforment en d'autres, une situation trop burlesque pour être vrai. Un rêve, non un cauchemar atroce. Maintenant il me reste à cerner où commence le faux et où fini le vrai j'imagine. Je me suis senti un peu partir quand j'attendais sur le... C'est ça, je me suis certainement endormi à ce moment-là. Donc, personne n'a frappé à la porte, ou alors cette Sanae... Un nom ça ne s'invente pas j'imagine, peut-être que je l'ai vu à l'académie ? Non peu probable, c'est surement après un des entrainements quand il va rejoindre son équipe de temps en temps, je l'ai vu à ce moment-là c'est logique qu'elle puisse venir le voir et donc que j'ai rêvée d'elle. Je ne lui parlerai pas d'aujourd'hui alors, elle n'a surement rien à voir.

"Enfin, heureusement que ce n'est pas vrai... Enfin j'espère."

Je me passe de l'eau fraiche sur le visage, qu'elle idée idiote de suivre la tradition franchement, qu'elle idée j'ai eu de réellement venir ici sans la moindre barrière physique entre mon intimité et lui si ce n'est un vêtement qui glisse plus ou moins facilement si on le tire. Peut-être qu'au fond j'espérai qu'e s'il le souhaite, il puisse me découvrir facilement. Une petite tape sur mes joues plus tard, je respire un bon coup, me sèche sans frotter pour ne pas rougir la peau et me maquille à nouveau, oui j'ai prévu le coup et j'ai de quoi faire dans mon petit sac à main. Une fois prête je sors de la salle d'eau, je suis bien chez lui, bon, je suis arrivé chez lui comme un coup de vent pour ne trouver rien de mieux que de m'évanouir de fatigue ou à cause de je ne sais pas quel coup de froid c'est malin.

"C'est malin aussi d'avoir ce genre de tenue en hivers, surtout sans rien dessous... Idiote."

Et maintenant je me parle toute seule, géniale. Enfin, j'imagine que ça pourrait être pire. J'attends donc debout de le revoir, le regard bas de hontes et de gênes et au moment où je l'aperçois, je m'approche de lui et viens lui prendre la main.

"Je suis vraiment désolée, je viens chez toi sans crier gare, t'envoies une vérité dans la figure sans penser à tes sentiments et ne trouve rien de mieux que de m'évanouir et délirer par la suite... Enfin je crois que c'est ce qui s’est passé, c'est si confus dans mon esprit... Mais je ne t'ai pas menti hein ? Sur rien, je t'aime vraiment et je te laisserai tout le temps et l'espace dont tu auras besoin, tu sens comme mon coeur bas fort ?"

Oui je viens de plaquer sa main contre mon coeur, oui c'est complètement stupide... Qui dit coeur, dit poitrine surtout et je m'en suis rendu compte qu'après coup. Pour le coup, je retire au bout d'un instant sa main et la lâche.

"Pardon, toi qui m'as dit que tu refusais ce genre... D'effusion la première fois qu'on ses vues. Et puis cette tenue c'était totalement déloyal, je ne m'en suis pas rendu compte... En plus de m'avoir permis d'attraper un coup de froids, je crois, quelle bonne idée."

Je respire un instant, je pense tout de même être en pleine possession de mes facultés cognitives, enfin autant qu'une fille peut l'être devant l'homme qu'elles aiment ce qui est singulièrement plus bas que dans d'autres situations.

"Si tu veux... Quoi que ce soit n'hésite pas à me le dire... Enfin je veux dire, tu préférerais peut-être seul pour réfléchir ? Que je revienne plus tard dans une tenue plus décente ou... Au contraire profiter de celle-ci soit sûre que je dis tout cela librement et que je ne propose que des choses que je suis réellement prête à accepter."

Le silence, c’est ce qui suivit sa déclaration. Un bref moment au cours duquel le Dentô vit se dessiner un léger sourire sur le visage de la Bakushô, avant qu’elle ne prenne la parole à son tour. Un sourire qui faillit faire jaser… Heureusement qu’elle se mit à parler juste après, faisant en sorte que Shiwoon s’estompe pour suivre le fil de sa pensée. Une petite tirade qui exprimait beaucoup d’idées, dont l’une en particulier, qui frappa le Dentô, celle de sa place dans le cœur de la jeune Koémi. Apparemment, il était le seul à ne pas le savoir vu que même la Bakushô était au courant. Ce qui souleva une autre pensée chez le garçon qui la tu histoire de suivre jusqu’à la fin les propos de la fille. Une fin qui ne renforça que plus l’idée de Shiwoon dont la mine s’adoucit petit à petit, à tel point qu’il finit par sourire. Un sourire moqueur. Pas par rapport au passage sur l’incident avec la tenue de Koémi, mais la manière d’être de la brune qui se crispa lorsque Koémi émergea.

Surement à cause du choc qu’elle avait reçu qu’elle ne les vit pas et se dirigea vers la salle d’eau. Moment fatidique que l’autre saisissait pour s’enfuir. Naturellement, Shiwoon ayant finalement compris le poteau rose parla d’un ton un peu bas à la demoiselle qui s’élançait à l’assaut du toit des lieux pour s’éclipser.

Ce qu’on ne ferait pas par amour hein ? J’ai compris le message Miaë… Enfin, on va passer à table dans genre une heure… Si tu tiens tant que ça à vérifier que je ne suis pas un méchant... Change-toi et Reviens cette fois-ci en tant qu’invitée et non en tant que…. Enfin, tu as compris où je voulais en venir. Et aussi… Pense à ramener la somme équivalente pour mon service de porcelaine !

Oui, il passa l’éponge bien vite sur cette histoire. Mais que voulez-vous ? C’était sa nature de ne pas tenir compte de ce qui pouvait découler d’un attachement très profond comme dans le cas de figure. Retournant finalement à l’intérieur, il se sentait un peu plus détendu, même s’il appréhendait la réaction de Koémi lorsqu’elle reviendrait. Il fit rapidement un peu de rangement ici et là, et finit par la case chambre, histoire d’enfiler son col roulé pour recouvrir un du froid qui l’avait agressé sans pitié pendant son séjour à l’extérieur. À son retour dans la grande salle, c’est une Koémi en manque de confiance qu’il découvre, tête baissée et pensive. La raison de l’expression de la fille lui étant pour le moment incertaine, il n’offrit que le plus doux sourire qu’il puisse à cette dernière lorsqu’elle releva la tête. Bonne réaction ou pas, le savoir devenait plutôt difficile vu son pas accéléré.

Néanmoins pour le bonheur de tout le monde, ce fut une bonne réaction… Bonne réaction c’est une manière de voir la chose. Elle lui tenait la main et se mettait à s’excuser. Apparemment, l’idée de Miaë fonctionnait car il semble qu’elle ne se souvienne pas de ce qui s’était passé un quart d’heure plus tôt, c’était cool ça, comme cela il ne serait pas obliger de mentir à la demoiselle, une idée qui le répugnait assez d’ailleurs. Enfin, à cet instant précis, son dégout céda la place à la stupeur surtout. Koémi qui prenait de nouveau les devants, mais qui cette fois poussait la chose à un autre stade. Un contact brisa le masque de marbre qu’il comptait installer afin de vérifier à tâtons, ce qu’il pouvait dire ou pas. Pour toute réponse à ce que Koémi dit de nouveau, il offrit le silence, le regard fuyant, avant de finir par ajouter tout bas.

Attends un peu… je vais arranger ça !

Traversant la demoiselle, il alla dans le couloir et ouvrit de nouveau la grande armoire, d’où il ressortit avec un manteau d’un bleu de nuit des plus profonds. C’était un manteau assez particulier, qui portait les armoiries du clan Dentô. Mais ce n’était pas ces motifs qui faisaient de ce vêtement un objet à part pour le Dentô. C’était l’origine de ce dernier. Il s’agissait de l’un des manteaux de sa défunte mère, du moins le plus petit de tous. Il espérait que ça irait à la Tsukiyo et que cela la protègerait du froid dont elle se plaignait. Lorsqu’il retourna au salon, cette fois-là, ce fut d’un pas lent. Pour la seconde fois de la soirée il la dévora du regard de manière claire et sans artifice pour cacher cela, regardant les contours de la demoiselle sous tous les angles que ses yeux lui permettaient de voir tandis qu’il se rapprochait d’elle et l’atteignait enfin. Dépliant enfin le vêtement, il contourna la demoiselle qui le regardait et qu’il enroula dans le vêtement. Soulevant lentement les longs cheveux de la Tsukiyo et les faisant pendre devant sur le côté gauche.

Elle se retrouvait maintenant habillée d’une tenue chargée en émotion pour le Dentô, qui voulut mettre la dernière touche et qui enveloppa la jeune fille de ses bras. Elle était maintenant au creux de ses bras, son dos contre sa poitrine, alors qu’il fermait de derrière le seul bouton du manteau sans manche. Un court instant où elle aurait pu sentir son souffle sur sa nuque, ainsi que la chaleur de ses bras. Il finit par rompre le contact comme si de rien était, avant de lancer les premiers mots depuis son retour, en posant délicatement sa main sur le front de la jeune fille :

Il te va bien finalement, j’ai eu peur qu’il soit trop gros lui aussi. Avec ça je pense que tu auras moins froid pour un moment. Fais attention à ça s’il te plait…C’est un objet important auquel je tiens beaucoup !!!... Et aussi chasse ces idées de ton esprit, ce n’est pas bien à cette heure de la journée. Je vais te faire une infusion ça te gardera au chaud le temps que je fasse la cuisine. Qu’est-ce que tu aimerais manger ?

Avec la neige qui commençait à tomber, il aurait été bête de devoir aller faire les courses si la commande de la demoiselle nécessitait des achats. Enfin, il ne pouvait plus vraiment reculer là, il avait proposé de lui-même, autant assumer jusqu’au bout.

Je suis rassurée tout ce que je pensais avoir vécu en mal aujourd'hui n'était apparemment qu'un vilain rêve, décidément une fois malade l'esprit humain peu vraiment imaginer le pire et les rêves parfois trop réalistes sont des plus perturbants. Enfin soit, il ne faut plus repenser à ce moment perturbant et affreusement gênant puisqu'il n'a jamais eu lieu de toute manière. Il propose alors un manteau en me disant qu'il y tient beaucoup. Comment est-ce que je dois prendre cela , Non en fait, c'est une attention louable, mais depuis tout à l'heure il n'a pas fait une seule fois mention clairement à ma déclaration, il n'a pas nié non plus que je l'ai faite et je suis à peu prés sûre que j'étais encorne consciente quand je lui ai parlé. Alors que je caresse doucement le tissu du manteau, je sens une vague odeur de parfum dessus, en même temps au vu de la coupe ça appartenait certainement à une femme. Je ne vais pas spéculer sur sa propriétaire, inutile, et de toute manière je ne saurais pas ainsi et ça ne m'intéresse pas au final, j'apprécie juste son intention. Mais j'ai surtout senti une vague de frisson quand il me la mit, même indirectement j'étais contre lui le temps d'un instant des plus doux.

"Fais ce que tu veux, pour une fois que ce n'est pas moi qui cuisine je ne ferai pas la difficile... Mais si tu pouvais faire quelque chose de chaud au vu de l'époque, tu serais un amour."

J'ai dit ça naturellement, tu parles, je n'étais pas censé lui laisser de l'espace ? Le laisser respirer et prendre sa décision sereinement ? Non le problème n'est pas là, le problème est que j'ai la vague impression qu'il... C'est presque comme si je n'avais rien dit en arrivant, il semble si calme et si serein. Le meilleur moyen de m'en assurer serait d'échanger des coups, mais dans ma tenue il n'en est pas question et de toute manière je ne suis pas d'humeur. Enfin s'il faut en arrivée-là pour que monsieur daigne faire le moindre commentaire sur ce que j'ai fait. Sérieusement, j'ai eu besoin de beaucoup d'effort pour venir ici sans crier gare, pour venir dans une tenue pareille en plus, ce n'est pas anodin ! Je lui ai crié mon amour et pourtant j'ai l'impression de n'être rien de plus qu'une simple invitée, de n'être rien en définitive... Alors est-ce là toute ta réponse ? Faire comme si de rien n'était et préparer tranquillement le thé et a mangé comme si c'était une journée tout à fait normale ? Ton silence sera ta réponse alors, définitive ou non va savoir, mais si tu ne me rassures pas alors je ne peux pas promettre qu'avec un si "bon" exemple que grande sœur mon cœur ne finisse pas volage. Pourtant je t'ai promis tout de même, mais à l'impossible nul n'est tenu. Pour le moment je ne vais rien dire ou faire de particulier, je vais juste guetter le moindre signe et si d'aventure rien ne change, je ne ferai pas la même erreur que Miae, d'attendre pour rien.

"Au fait, on a beau discuter avec nos poings, je ne t'ai jamais réellement remercié pour ces mois, mêmes années maintenant d'entrainement. C'est grâce à cela des impossibles comme manier ce tas de métal que mon frère m'a presque imposé deviens réalisable. N'empêche je me demande la tête que fera mon prochain adversaire face à une lame d'un mètre cinquante... Mais surtout celle qui fera quand il verra que je la maîtrise et qu'avec l'allonge il est dans de beaux draps. Tu en penses quoi ?"

Changement de sujet ? Oui, j'ai fait mon aveu, il réagira s'il le souhaite maintenant je dois passer à autre chose. Je vais attendre et si jamais rien ne change, alors j'agirai en conséquence. Je te laisse les cartes en mains, à toi de jouer quitte à ce que cela soit mal, ou à te coucher à moins que tu préfères simplement partir avec en les ignorants.

"Fais ce que tu veux, pour une fois que ce n'est pas moi qui cuisine je ne ferai pas la difficile... Mais si tu pouvais faire quelque chose de chaud au vu de l'époque, tu serais un amour."

Dire que sa réponse ne l’arrangeait pas un peu aurait été mentir. Elle lui laissait par cela toute la latitude et la marge de manœuvre qu’il voulait pour lui concocter un petit plat succulent. Il n’allait pas se faire prier dans ce cas. Après tout, cela serait son premier diner à la maison avec une demoiselle depuis sa venue au monde, un évènement à fêter de manière joviale. Bien que la question de savoir si la Bakushô allait revenir pour manger avec eux laissait planer un léger doute sur la quantité à prévoir. Enfin, lui cela ne le dérangeait pas de cuisiner. À vrai dire c’était une bonne excuse pour essayer de réfléchir et trouver quoi dire à Koémi.

Ah, bah dans ce cas, je connais tout de suite la recette qui devrait te plaire dans ce cas. Je vais m’y mettre tout de suite pour ne pas que nous mangions à une heure trop poussée à cause du temps de cuisson assez grand.

Son pot au feu spécial, un menu pour huit personnes au moins, comme ça en cas de débarquement Bakushôtique, on est assuré de ne pas passer pour un vilain. Il s’engouffra rapidement dans la cuisine pour vérifier la présence d’ingrédient avant de revenir au salon avec un autre service pour servir un autre thé à la demoiselle, histoire qu’elle ait au moins un peu de chaleur durant les trente minutes qu’il lui faudrait pour préparer la bouffe.

Tu m’excuseras de t’abandonner une demi-heure pour mettre le tout à la cuisson… Après je pense qu’on sera tranquille un moment pour parler….Heu, Mets-toi à ton aise surtout. Si t’as besoin de quoi que ce soit fait le moi savoir.

Finissait-il ainsi qu’il retourna dans la cuisine avant de mettre se mettre la main sur le visage de gêne. ‘’Nan mais qu’est-ce qui t’as pris de lui sortir celle-là Shiwoon ? Là maintenant elle va forcément attendre une réponse lorsque vous allez parler, alors que toi t’as toujours rien… Mais quelle guigne ! ‘’ Son cœur s’emballait encore à cause de l’anxiété et du stress. Il ne savait toujours pas ce qu’il devait faire, une situation qui lui déplaisait au plus haut point. Il choisit de se concentrer sur la cuisine histoire d’au moins offrir un bon plat, mais rien à faire, l’idée revenait au gallot. Il ne se rendit même pas compte à quel point le temps passa à cause de son absorption dans ses pensées. Il ne revint à lui que lorsqu’il ouvrit l’eau pour se laver les mains. Il se les nettoya et les essuya avec une serviette avant de remettre sa montre à son poignet. Ils en auraient pour quatre heures à attendre. Quatre heures en tête à tête avec elle, la fille qui lui avait avoué ses sentiments.

‘’Sois toi-même et tout ira bien ! Oui, c’est surement ce qu’ils m’auraient dit eux pour cette situation.‘’ Il se dirigea donc vers le salon et s’installa non loin de Koémi. Il renouvela encore ses excuses pour l’avoir abandonné le temps de cuisiner le repas et changea de sujet peu après. Il annonça qu’il avait fait du pot-au-feu, et que ça serait prêt pour dix-sept heures environ, et eut droit à des remerciements de la part de Koémi, des remerciements avec une allure de séparation…

Ce n’est pas moi qu’il faut remercier, mais ton ardeur au travail ! Je n’ai fait qu’aider à peaufiner quelque chose qui était déjà là… Attends une minute… Une lame d’un mètre cinquante ? Ton frère t’a offert un nodachi… Ah c’est cool… quand t’auras une bonne prise en main je te montrerais quelques tours avec mon Reiki…

Ils continuèrent à bavarder ainsi, laissant à Shiwoon le temps de réfléchir, et de se rendre compte que l’amour, il n’y connaissait rien. N’ayant jamais eu de relations très étroites avec des personnes du sexe opposé. À en croire sa mémoire, Koémi était la première fille avec laquelle il atteignait le cap d’une amitié solide, ce qui l’effraya un moment avant qu’il ne se décide finalement à jouer la carte de l’honnêteté.

"Koémi… par rapport à ce que tu as dit tout à l’heure, concernant tes sentiments…Je ne pense pas pouvoir te donner une réponse favorable… à vrai dire je ne pense pas pouvoir te donner de réponse là maintenant...

Encore une fois, il baissait les yeux, honteux et surtout gêné de ce qu’il allait dire par la suite, coupant la demoiselle qui allait vraisemblablement s’exprimer…

Laisse-moi finir s’il te plait….. Que tu dises éprouver cela pour moi, ça m’a fait très plaisir… mais pour le moment… je ne sais quoi te dire… tu trouveras cela surement bizarre venant de moi, mais je ne sais pas ce que c’est qu’aimer quelqu’un. J’ignore à quoi ça peut ressembler… Je pourrais aimer quelqu’un sans réellement savoir que j’aime cette personne… À l’instant par exemple, je ne saurais te dire si ce que je ressens vis-à-vis de toi c’est de l’amour ou quelque chose autre que cela……

Elle soupira agacée, tournant comme un lion en cage dans son appartement, accepté l’invitation et accepté ? Jamais ! Pourtant c’était quelque part ce qu’elle avait fait… Ahhhhh ! C’était à s’arracher les cheveux et contre le mur de sa cuisine, elle fixait la table, une tasse et revoyait la scène, le chat sautait sur cette dernière, faisant glisser la tasse qui se brisait… Pas grave, la Bakushô était capable d’en faire un en un tour de main…
Un tour de main hein ?

Simple comme bonjour sans mauvaise foi, son regard se relevait vers le plafond et la lumière artificielle l’aveuglait, elle se mit à sourire, comme sous une illumination. Un signe du destin, un sourire mesquin en coin et la voilà assise sur sa table travaillant une argile blanche avec énormément d’attention. La fille fouillait ses souvenirs pour reproduire chaque détail du service cassé, à quelques détails près, avec une finition impeccable elle l’achevait, rare les fois où elle était si studieuse…

Pas que le roi de cœur de son reine de la même famille le méritait, jusque que Koémi elle valait bien tout le meilleur qu’elle savait offrir. Elle fouillait sous son lit pour sortir peinture, dorure et pinceaux. Un temps où beaucoup d’attention furent de vigueur encore et le voilà décoré ce service de jaune, doré et de bleu, pas un hasard… Les yeux de Koémi… Elle gravait d’ailleurs sur chaque élément le symbole du clan Dentô, alors que les dessins étaient des lunes et des points…

Un rire idiot alors que déjà en retard, elle glissait ça dans une boite, avant de rapidement se changeait et courir pour ne pas être non plus trop trop en retard… Même si c’était raté pour le coup, et comme à son habitude, elle s’invitait dans la maison, après avoir frappé, ce qui était déjà pas mal !

-Surprise !

Lançait-elle en apparaissant de nulle part, un sourire immense aux lèvres…
C’était louche ? Oui, mais non. Elle guettait qu’elle ne s’était pas trompée, après tout, elle voulait éviter le propriétaire pour parfaire son œuvre et pour cela, elle avait besoin de Koémi, elle l’embrassait tendrement le front de sa belle après avoir posé la boite en face d’elle. Aussitôt ou presque, elle déballait son contenu, comme le plan.

-Tu aimes ? Mais il n’est pas fini et le sera jamais sans toi, tu es la seule qui puisse le finir et donc l’offrir. Tu vois le symbole Dentô sur chaque élément ? Il faudrait qu’avec ton fuinjutsu, tu capture la lumière de ton adoré dedans et toi, toi seule qui sauras les faire s’illuminer.

Elle relevait un sourcil qui se baissait aussitôt, un air espiègle, il n’y avait pas plus clair pour le Dentô comme message pour elle : Tu lui appartiens ! Un côté ultra possessif de la Bakushô… La même qui à la vue de ce dernier reprenait son regard assassin, calmez aussitôt quand elle l’informait d’un détail en murmurant quand elle passait à côté pour le « saluer »…

-J’aurais pu te rembourser, mais mon argent s’est perdu ailleurs… Beauc
oup mieux tu vas voir...

La sacoche de la Bakushô s’agitait et un « wouaf », une tête poilue sortait de là.

-Merci pour l'invitation. Je t’ai amené ton petit chien que tu m'avais demandé Shiwoon-san <3

Elle lui jetait presque dans les bras en ajoutant…

-Occupe t’en bien, Koémi t’aidera ! Pas vrai ma Choupinette ?

Je ne sais pas trop quoi penser, ce n'est pas un non et pourtant j'ai comme une petite boule à l'estomac. Enfin, je lui ai promis tout le temps nécessaire à sa réflexion, et ce à plusieurs reprises alors il est temps de ne plus évoquer le sujet, de lui laisser son espace et d'attendre sagement maintenant que j'aie fait le premier pas. Ah ! Quel pessimisme, je me suis trop habitué à cette communication rapide, franche et agressive que l'on a avec nos poings pendant ces années d'entrainements, je devrais même être rassuré qu'il ne réponde pas avec légèreté et fasse ce fameux calme, cela veut surement dire que dans son esprit cette question est autrement plus importante puisqu'il la gère d'une toute autre manière. Ah qu'ils doivent être heureux de ne pas avoir un cœur aussi compliqué que le nôtre, d'être beaucoup plus simple et comme maman le disait, cela les rend aussi manipulables à souhait, mais ce n'est pas mon attention et ce malgré le manque de retenu de mes vêtements.

"Seulement une demi-heure ? Tu cuisines si bien que cela, c'est une qualité surtout pour un garçon."

Suivi d'un petit rire, ce n'est pas une façade ou un moyen de changer de sujet, je tourne la page enfin non, j'attends. Je lui ai promis le temps, maintenant je lui accorde, je ne vais pas la coller et pas lui faire les yeux doux pour le forcer à répondre plus vite. Je me dois d'agir comme toujours, d'être moi-même et de patienter aussi dur cela puisse être. De toute manière ce n'est pas comme s'il y avait un danger quelconque dans notre relation, je ne pense pas où j'espère que sa famille ne sera pas contre et mon petit doigt me dit que même si c'était le cas il n'écouterait pas les autres. Il est comme ça et c'est une des parties de lui que j'aime, il n'est pas parfait et je ne lui demande pas d'être, de toute manière rien n'est plus fade et horrible quel a perfection. Enfin soit, c'est aussi l'excuse pour le rassurer.

"Ne te presse pas, nous avons tout notre temps, tu n'as pas un couperet au-dessus de la nuque."

C'est dit d'une voix calme, posée et douce, il comprendra ou non que je parle à la fois du repas et de sa réponse, je ne veux pas le presser, s'il devait accepter sans en être sûr nous le regretterions toute notre vie et tous les deux. Je ne veux pas que ça se fasse sur le pouce, parce qu'il se sent oppressé. Par la suite il vient me parler, me demande de ne pas l'interrompre alors que je n'avais aucune raison ou envie de le faire, je n'avais même pas le début d'un mouvement pour cela j'imagine que c'est la tension ou le fait qu'il a répété ces paroles dans sa tête en imaginant qu'a ce moment la à'interviendrai ? Enfin bref, je l'écoute. Une fois qu'il a fini, je ne me montre pas choquer ou énervé, je lui souris simplement ce que j'ai toujours fait en soit. Je ne vais pas rire non plus et sortir une idiotie du genre que c'est mignon, le baffer l'air effaroucher ? Encore moi, ce n'est ni mon habitude et encore moins mon sentiment du moment. Toutes ces épreuves dernièrement mon aidé, mon forcé à gagner vite et trop tôt une certaine maturité, j'imagine. Toujours une voix douce, posée, presque sensuelle surement à cause de ce que je recense pour lui.

"Tu as tout ton temps pour faire le tri dans tes sentiments. Désolé encore d'être venue sans te laisser le temps de te préparer et encore plus en usant de triches grossières comme une tenue qui frise l'indécence. Je sais d'ailleurs que contrairement à une grande proportion des hommes, tu seras assez intelligent pour ne pas penser que tu peux tout faire tout seul et que tu demanderas conseil à des personnes en qui tu as confiance."

J'ai terriblement envie de l'embrasser, ou au moins de m'étreindre, coller contre lui, mais je ne le ferai pas. Simplement, car, ça serait envahir son intimité alors qu'il a besoin d'air frais pour respirer. J'ai même pris la peine de cacher un conseil tout en flattant un petit peu son égo, moi qui en un an ne lui ai jamais fait un seul compliment sans le penser je me demande s'il va comprendre la nuance ? C'est à ce moment-là que la porte frappe et que sans réellement attendre de réponse quelqu'un entre. Grande sœur , le fait qu'elle frappe à la porte est plus surprenant que sa présence ici pour être honnête. En tout cas, c'est beaucoup plus crédible que mon cauchemar de tout à l'heure.

"Grande sœur ?! Tu évolues, bientôt tu apprendras à attendre qu'on te dise d'entrer avant de le faire."

J'ai beau rire, mon sourire est différent, je la regarde dans un appel au secours inconscient, je suis en gros manque d'affection et je vais déverser sur elle celle-ci. Désolé, tu vas être ma victime pour aujourd'hui, mais je suis sûre que tu aimeras ça, ainsi je m'approche d'elle et... J'attends quand même qu'elle pose ce qu'elle a à poser et dise e qu'elle à a dire. Une fois le chien lâcher dans les mains de mon aimé comme un vulgaire sac de patates, je saisis l'occasion pour m'approcher d'elle et pas tout de suite. Il m'a dit que c'est un vêtement important.

"Un instant."

Je retire le manteau, le prends en déposant un bisou dessus en le remerciant à voix basse pour la chaleur qu'il m'a procurée puis vais le ranger.

"Cela serait dommage qu'il y ait des poils blancs dessus où qu'il soit froissé."

Je dis cela comme pour me justifier, mais c'est bien pour cela que je le fais, pour ne pas abimer un vêtement si précieux pour Shiwoon. Maintenant que je n'ai plus de contraintes, je m'approche de Miae pour l'étreindre dans un câlin en me blottissant contre elle. Oui je n'ai rien répondu pour le service à thé je... Comment je suis supposé capturer de la lumière ? Enfin j'ai une technique pour capturer les ninjutsu, mais pour ça il faudrait qu'il en fasse un, quoi qu'a une plus basse intensité et avec un sceau adapté ? Oui très faisable, mais pas au pied levé comme cela. Une fois mon cœur calmé, ma détresse déversée contre sa poitrine je me sens bien mieux, pas assis bien qu'avec une longue discussion entre filles, mais c'est un palliatif tout à fait acceptable pour le moment.

Je m'approche de Shiwoon et caresse le chiot, pas avec une certaine gêne. Le problème du bébé animal, oui quand on n'a jamais était en contact avec un animal, on ne sait pas comment doser sa force pour ne pas lui faire mal, du coup on a tendance à prendre trop de précautions c'est le même syndrome qu'avec un nourrisson, mais en moins aiguë. Il me lèche la main, je rigole d'un air attendri, je l'ai déjà adoptée je crois. Je laisse mon côté gamine prendre le dessus, je le prends délicatement et laisse les "grands" parler, un peu plus loin je joue avec le chiot, câlins, papouilles, rires et j'en oublie complément en roulant sur le sol, quand je le tien a bout de bras au-dessus de moi et autres ce qui me décrédibilise totalement, que les sous-vêtements, ça n'apparait pas comme par magie. Enfin soit il a autre chose à faire que de regarder dans l'espoir de voir apparaitre un bout de sein ou entre mes douces jambes.

Après la pluie, vient le beau temps dit-on. Gros mensonge, après la pluie, vient la tempête. Et cette tempête elle a un nom… Bakushô Miaë. Vous ne rêvez point, la folle a répondu bel et bien présent à mon invitation, d’une façon qu’on dirait plus qu’osée… Elle toque et elle rentre, comme si on était chez elle… Ne me demandez pas pourquoi, mais c’est sûr qu’à cet instant Shiwoon préférait sa précédente arrivée, plus courtoise, bien que plus … ne qualifions pas cela, je vois déjà venir des mille pattes blanc…. J’en appelle à la gentillesse des Kumojins, sauvez votre narrateur préféré de cette

[On a perdu le signal avec le narrateur suite à semble-t-il une détonation... En attendant son remplaçant, on avance avec… Shiwoon tiens!
Ouai, Shiwoon enlève ta tenue et va prendre le micro, tu deviens narrateur par intérim!]

Ok ok, Shiwoon fait son rap sur la scène maintenant. Donc, alors que je parlais sérieusement avec Koémi elle a débarqué l’air de rien, avec son lot de bonne humeur et d’anarchie en nous sortant "Surprise", va savoir pour qui c’est une surprise, on savait tous que t’allais te ramener après mon invit… Pas besoin de faire genre on ne t’attendait pas alors que je t’ai invité… Je te jure, elle est nulle en comédie celle-là, enfin ne la ramenons pas… passons !

Un colis suspect dans ses mains est ouvert, et devinez quoi, elle a fait un service en… argile… et bizarrement, tout à coup j’ai vraiment envie que ce colis qui est censé me revenir, ne me revienne pas... Quand on sait que Bakushô, ça fait boum avec de l’argile parfois, l’accepter c’est… installer du Trinitrotoluène soi-même là où on crèche… Haha… Son coup foireux va échouer. Dès qu’elles s’en iront je balancerai sa TNT en argile dans le lac au Sud du village et le tour sera joué… Héhé, je survivrais Miaë, I WILL SURVIVE !!! À moins que non en fait… Vu la tournure si je jette, Koémi pourrait mal le prendre si un jour elle passe… Fuck !! Elle m’a bien eu ce "moino" sur ce coup… Mais ce n’est qu’une bataille que tu as remporté Miaë, pas la guerre… C’est quoi ce frisson à l’instant où elle m’a chuchoté à l’oreille ??

Dafuckkkk…. Non mais, elle veut m’entuber là … Hé hé hé, tu joues à quoi en me disant que t’as plus de blé ?? Tu vas me rembourser avec grand R sinon… Qu’est-ce que c’était qui a fait Wouaf ?? D’où que ça venait ?? Sonuva ! À qui tu refiles cela ? Non, non, nonnn, je ne veux pas de chiot… j’ai déjà assez de souci à ne pas devenir gros tout seul… Attendez, si j’ai un chien, je mangerais moins, car il faudra pour lui aussi, donc je dépenserais moins en nourriture pour moi, donc je ferais des économies… Donc je deviendrais vraiment riche!! Allez jingle du super ~~héros~~. Non pas héros, c'est un chien...Jingle du Super toutou :

Super toutou ! Super toutou ! Tu vas faire d’moi quelqu’un de riche ! Mais est-ce que toi, tu s’ras aussi riche ? Bien sûr que non, t’es qu’un toutou !

Ouai pour la peine je veux bien me faire entuber d’un coup par ce chien blanc… Hahaha! T’en fais pas le chien, tu ne resteras pas blanc longtemps, j’ai de la teinture dans un de mes tiroirs, tu vas devenir Rockdog, autant que les Beatles sont des légendes de la musique… Enfin pour l’heure Merci Koémi de m’avoir débarrassé de lui… Un peu de tenue Koémi, ta tenue finira par t’abandonner en chemin à force de t’amuser avec… il lui faut un nom à ce cleps… On va t'appeler comment, enfin, vu que tu m'appartiens maintenant esclave canin, comment vais-je t'appeler? Hum... Je dois avoir une sale tronche surement vu comment je cogite pour trouver là... Je cogite... Wahahaha elle est bonne celle-là ! Enfin toutou ou pas, grâce à toi je vais rouler sur l'or donc on va t'appeler Or... ça le fait et ça gère, et aussi, c'est ta future couleur de pelage donc... Niak Niak niak! Allez, on dit souvent qu'il faut oser pour avoir un résultat... Oser.... Oser... Ose....Oz... Ouai BINGO, du pain beurre-nutella:
Merci, sympa le geste.... S'il a pas de nom je le vois bien s'appeler Oz... vous en dites quoi? Moi j'aime bien
Bizarrement je suis sur qu'elles vont adorer le nom, et puis de toute façon, c'est mon chien, j'ai le dernier mot... Tiens ça sent le brulé en fait... NON de La BOUFFEEEEEEE! Hé le réalisateur, je démissionne, je suis en cuisine!

Vous savez, c’est pas toujours facile la vie de narrateur, moi-même, j’ai démissionné plusieurs fois, faut dire aussi les spécimens que je me traîne, cela là pire que tous, pourtant Aoji en tenait une couche aussi… Cependant les survivants de cet art vous le diront, ne jamais sous-estimé une création, elle peut vous péter à la tronche, bon là, c’est la tronche d’un confrère qui a explosé… C’est classe Bakushô quand même… ça vous explose rien qu’en existant… Ceci, je ne voudrais pas le même sort, donc on va la fermer et en revenir à nos moutons hein…

Regard perçant et sourire mesquin, plus fort qu’elle…

-Dis, ça sent le brûler non ?

Limite violence pour ne pas pouffer de rire, se faire violence ! Se faire violence, courage. Ouais en fait, inutile d’espérer, elle était déjà morte de rire en train de se moquer tant qu’elle ouvrait la fenêtre pour évacuer la fumée noire.

-T’es aussi bon mec que cuisinier ? En fait, j’ai pas à m’inquiéter…

Bien sûr, pas dit assez fort pour se faire gronder par sa belle qui déjà lui avait rappelé les bases de la politesse en rentrant, elle pouvait toujours rêver, mais bon, oui elle ferait l’effort devant elle, des fois, peut-être. Bref ! Elle se retournait vers Koémi justement.

-Ton chéri vaut pas un clou aux fourneaux, ça va prendre des plombes à refaire tout, si c’est pour le même résultat, non merci !

Main mise dans sa sacoche et tour de magie en sortant de quoi attaché le fameux Oz tout en le posant au sol. Elle confiait la laisse aux mains de Koémi pour réajuster sa tenue, cela avant de tuer quelqu’un pour regard baladeur, non pas sans râler…

-C’est quoi cette tenue franchement ! En plus ça tient pas…

Elle n’en finissait pas, enfin cela jusqu’ à ce que le gus remontre son nez, alors lui, elle l’attendait, s’il ne payait rien pour attendre, encore que pour le coup ça ne serait plus vrai, il allait casquer pour son tête à tête qui n’en était plus un avec Koémi. La même à qui elle attrapait sa main libre pour la traîner dehors avec sa fougue caractéristique…

-Allons manger à un stand, on promènera Oz comme ça, en plus de pouvoir manger sans mettre le feu…

Elle toussait un peu, ça lui apprendra à jouer les jolis cœurs, après le narrateur vous vendra que cette grognasse à envoyer une de ses créations d’argiles mettre le feu à fond pour en arriver là… Mais bon, secret hein ! Et face au fameux stand, le même de leur rencontre avec le Dentô justement, elle s’accoudait là un regard perçant le moment de raconter les anecdotes non… ? Peut-être pas.

-C’est le roi qui invite non ?

Ça se tenait !

Alors que cette odeur de brûlé se repend, cela ne signe pas que le glas de la nourriture, mais aussi de notre soirée tranquille, mais aussi et surtout de ma bonne santé. C'est quoi le rapport ? Vous allez vite comprendre quand on arrivera un peu plus loin dans le récit. Bon bin c'est son chien, il l'appelle Oz si c'est ce qu'il veut, c'est son chien après tout. Bon, est-ce que je serais assez basse pour me servir de ce pauvre animal pour faire des sous-entendus dans le seul et unique but de montrer à son maître à quel point sa réponse est mauvaise dans le fond ? Non, je ne suis pas comme ça... Enfin je ne vais pas le faire consciemment en tout cas.

En tout cas, grande soeur ne se prive pas de se servir du dinée brûlé pour lui assener une pique à la fois méritée et en même temps pas forcement. En même temps la surprise, un invité de plus, la marmite sur le feu et bravo, un repas dans la poubelle droit dans le compendium des gâchis journalier. Donc on va à un stand, avec le chien certes, mais une fois qu'elle me laisse enfin respirer je la regarde et la foudroie du regard.

"Tu veux ma mort grande soeur ?!"

J'imagine qu'elle est surprise, mais je vais à son oreille pour ne pas ébruiter ce qui va suivre dans tout le quartier, c'est que c'est un peu la honte quand même.

"Je suis dans un Yukataa trempé de sueur, sans dessus et encore moins de dessous, en pleins hivers et tu ne m'as pas laissée le temps d'aller aux toilettes ! Tu veux quoi ?! Que j'attrape la mort et la pire honte de ma vie quand je vais tousser trop fort !?"

Et c'est alors que la plus terrible des épreuves commence, les genoux plus ou moins discrètement serrés entre eux, tremblant de froids pour ne pas dire que je suis un véritable glaçon debout et qui en plus tremble de peur quand je me mets à tousser de peur de m'humilier comme jamais. Vous imaginez une personne de presque quinze ans qui a ce genre d'accident en publique ? Je ne pourrais plus jamais me montrer pour les décennies à venir, et je n’ai même pas le réconfort de me dire que ma culotte m’aidera a camoufler un petit temps les premières goute puisque je n’en ai pas... Mon regard se porte dans tous les sens, il doit bien y avoir des toilettes quelques parts ? Sérieusement, il doit y en avoir je... Je ne peux pas rester, il faut que je rentre de toute manière après sa réponse, je ne veux plus rester. Est-ce que c'est un autre rêve ? Non cauchemars !

"Je dois rentrer !"

Et c'est ainsi que je les laisse sur place, tendant hâtivement la laisse à grande soeur je fuis littéralement, les laissant seuls pour finirent leur discutions voir avoir un petit repas... Mais là je dois rentrer sans plus attendre !

**Contenu sponsorisé** Informations

» Deux némésis pour le prix d'une ! [Feat Miaë]
» Entre deux fleurs... [PV - Sya]
» Entre deux Codex
» Rencontre entre deux nécromanciens
» Entre deux ponts [PV. Natsuki]

Confession entre deux flocons [PV : Shiwoon / Invasion probable: Miae]

Confession entre deux flocons [PV : Shiwoon / Invasion probable: Miae]

Sujets similaires

Sujets similaires