Mission A — Croisade sous perfusion [PV Kaito]

« Un groupe de mercenaires ne cesse d'attaquer de nombreux petits villages dans le pays de l'eau, personne ne sait leur but précis sachant qu'il n'y a pas de pillages, de la destruction pure et dure. Dans un premier temps vous allez devoir enquêter sur ces agissements, ensuite vous vous occuperez de ce groupe de mercenaires, de n'importe quelle façon. »

Jamais Yoru ne pensait retrouver un beau matin printanier cette fameuse enveloppe dans sa boite aux lettres. Celle de la bonne nouvelle. Celle du renouveau, du souvenir nostalgique. Le Ryûzoji pensait être condamné à la paperasse; à troquer le kunaï pour la plume, à se séparer de missions intéressantes pour quelques quêtes occasionnelles assez lassantes. Il pensait que ce serait fini. Et pourtant… cette lettre offrait au Borgne l'occasion de repartir en mission. Pas n'importe quelle mission : un objectif flou, cachant de sombres desseins. Des massacres de masse, sans réel objectif apparent, puisqu'il n'y avait que chaos semé, et non pas enlèvements ou pillages. Mieux encore, il aurait droit à des alliés au pseudonyme intéressant : ci-joint avec l'ordre de mission, il avait eu le privilège - contrairement à ses équipiers de mission - d'avoir en prime le dossier des Kirijins qui se joindraient à la mission. Deux kunoïchis, toutes deux de classe moyenne. La première était une membre du clan Kaguya. De valeureux briscards, connus pour leur pouvoir héréditaire effrayant : celui du contrôle des os. Ils pouvaient ainsi passer d'endosquelette en exosquelette, de charpente en armes pour guerroyeurs aguerris. Leurs corps même devenait une véritable arme, là où les Sabreurs faisaient de leur arme une extension de leur corps. Pour cette même raison, Yoru avait hâte de rencontrer la Kaguya.

Il y avait également une autre fille, appartenant à un clan plus "prestigieux" de Kiri : les Jisetsu. Représenté dans le monde entier par la tristement célèbre Jisetsu Gabushi - connue pour son penchant pour l'alcool, et pour avoir donné un premier souffle au Misuto, avant de rejoindre les rangs de l'An'tei - ce clan était extrêmement dangereux à cause de son Dôjutsu : le Kinnegan. Iris doré à la symbolique variable en fonction de la puissance de son possesseur, cet oeil attirait autant de convoitises qu'un Byakugan à Konoha, voire mieux encore. En effet, le Kinnegan était un oeil capable d'altérer, de contrôler l'espace-temps. Jisetsu, Kaguya, … avec une telle équipe, le Lutin Fou ne pouvait pas rêver mieux. Il était déjà assuré d'avoir droits à de beaux affrontements en perspective, pourvu que la mission le lui permette. Pourvu également que les deux kunoichis ne soient pas d'un caractère oisif face au combat. Yoru était un franc-tireur, un boutefeu : à trop rester dans l'ombre, il se lasse, et à besoin de se défouler sur quelqu'un.

Ainsi, avant de partir en mission, le Ryûzoji convoqua les deux damoiselles dans une salle de briefing du Palais du Mizukage. La situation était délicate, et il était nécessaire pour l'ensemble de la team provisoire de posséder autant d'informations que possible. L'ordre de mission n'était qu'une amorce, une consigne à respecter, et qui pouvait parfois cacher d'autres informations. Il fallait en l'occurrence se mettre au point sur les raisonnements à suivre. Quelle piste suivre pour remonter jusqu'aux mercenaires ? C'était parmi tant d'autres l'une des questions qui méritaient d'être abordées au cours de cette réunion express. Le Régent fit son paquetage, tâchant de faire le plein de munitions, de vivres et pourquoi pas, d'un peu d'argent. La monnaie est toujours un bon moyen de s'en sortir dans certaines situations, qu'il s'agisse de devoir acheter quelqu'un, ou de devoir payer le prix du silence. Un émissaire convoqué par Yoru partit en outre quémander aux demoiselles de rejoindre le Cyclope de Kiri à l'adresse du Palais du Mizukage. Alors que le Soleil tardait à diffuser ses rayons d'aurore sur les draps de rosée, Yoru lui s'engouffra dans un lieu obscur, éclairé à la lampe. Des cartes traînaient, ainsi que des dossiers, ceux de criminels notamment. Le jeune homme n'avait désormais plus qu'à attendre la venue de Kairi Kaguya et d'Inori Jisetsu pour lancer les hostilités.

Et les rayons de soleil se profilaient peu à peu, dans une aurore singulière et pourtant si familière. Ils éclairaient d'une lumière dorée, argentée puis orangée le visage de la jeune Jisetsu qui restait encore sous l'emprise douce de Morphée. Ô déesse du sommeil, libère Inori qui ne souhaite que se réveiller pour encore et toujours affronter les journées d'un courage et d'une force incroyable. Puis ses yeux s'ouvrirent peu à peu, légèrement, lentement mais sûrement. Et encore une fois, comme à chaque réveille elle redécouvrait le plafond de sa chambre, en bois, marron clair. Il la protégeait des nuits, sans le vouloir à chaque fois qu'elle s'endormait en dessous elle le remerciait, en quelque sorte, de le protéger de toutes ces horreurs comme le froid ou les bruits étranges que cache la nuit.

Elle prit tout son temps pour se préparer, commençant déjà par marcher dans les couloirs vides venant d'être éclairé par les lumières qu'elle activait d'un simple claquement de doigt. D'habitude elle s'habillait promptement mais aujourd'hui elle avait décidé de faire ce qu'elle voulait, sans être forcé par les moindres obligations, peu importe la raison. Elle prit tout d'abord une tasse de chocolat chaud, délicieux délice auquel elle ne pouvait jamais au grand jamais s'indifférer. Bien sûr que non, cela faisait partit de son rituel matinal, boire son cacao-chaud sur la terrasse de son balcon tout en regardant le ciel et le paysage qui pouvait encore s'offrir à elle. Sa maison était drôlement bien placée, loin du quartier des Jisetsus, il faut dire qu'elle n'aimait pas vraiment côtoyer constamment des membres de son clan, encore moins quand elle savait qu'elle était plus forte qu'eux, on pouvait bien dire que cela la décevait au plus haut point.

Après sûrement une bonne heure elle était dehors et s'étirait aux lumières de notre cher soleil présent constamment dans nos vies. De légers frissons balancèrent son corps tout entier, que pouvait être cette situation ? Inori le savait pourtant, tout au fond d'elle, bien loin... Héphaïstos l'appelait encore, il lui demandait de les rejoindre. Elle avait déjà refusé cela quand elle était jeune, aujourd'hui ce n'était plus pareil, elle les avait vaincu, elle n'avait plus à se soucier des démons qui revenaient telles des réminiscence de ses souvenirs. Et malheureusement pour elle, quand elle se retourna se qu'elle put voir était sûrement le présage de quelque chose qu'elle ne pouvait supporter. Une lettre posée sur sa boîte aux lettres, son visage prit directement un air sérieux. La Jisetsu n'étant pas réellement heureuse de recevoir une mission aujourd'hui, elle prit la peine de l'ouvrir pour s'apercevoir que ses coéquipiers n'étaient pas réellement n'importe qui.

C'est d'ailleurs grâce à cela qu'elle comprit pourquoi une jeune homme lui demandait de se rendre au palais du Mizukage. Elle ne pouvait refuser la mission, bien sûr que non, elle allait la mener aux côtés de Kaguya Kairi, récente connaissance envers laquelle Inori exprime une extrême gentillesse, sa maîtrise des os devait être impressionnante et la jeune femme aux cheveux roses ne pouvait s'impatienter à la voir en combat. Néanmoins ce qui l'affligeait le plus était son autre coéquipier, un garçon connu de tous au sein de la Brume Sanglante, monsieur le régent, Ryûzoji Yoru. Au final Inori commençait à devenir extrêmement stressée après tout c'était une personne immensément importante, c'est lui qui dirigeait Kiri tout entier. Sa réputation d'homme sérieux le suivait, pas comme Shinichi avec qui Inori s'est merveilleusement bien entendue et amusée.

Une fois au palais, par ses propres moyens la Jisetsu réussi à trouver la salle où elle était convoquée elle est Kairi. En ouvrant la porte, le moins brusquement possible pour essayer de ne pas faire mauvaises impressions elle entra. Dés qu'elle aperçut le régent, elle abaissa son corps en guise de respect et de salut. Elle ajouta aussi bien évidemment que c'était un honneur de faire équipe avec lui et Kairi. Cela ne changeait malheureusement pas sa frustration qui augmentait de minutes en minutes. Kairi n'était pas encore là, la Jisetsu regardait autour d'elle avec le regard anxieux de peur de faire n'importe quoi.

C’était une de ces journée où l’on se lève sans préoccupations précises et sans devoirs à accomplir, des journées qui nous imposaient calme et repos afin de reprendre nos forces que nous avions perdus au cours des derniers combats. Votre conscience n’a pas à se préoccuper de vos actions et de choisir si oui ou non vous aller tuer l’homme en face de vous car la seule personne à tuer aujourd’hui était l’ennui. Une petite ombre qui pouvait facilement se faufiler à travers n’importe quelle ouverture pour vous rendre las et démoralisé. La seule façon d’y remédier et de vous occuper de tout et n’importe quoi, c’est dans cet esprit là que commença ma journée quand mes yeux s’ouvrirent pour accueillir à bras ouvert de nouvelles heures de vie. Chaque matin cette vie m’accorda le plaisir de pouvoir me réveiller à nouveau, en tout cas c’était ce qui c’était passé jusqu’à présent. Une des premières choses qui rempli ma journée était de mettre mon kimono de maison, vous savez ce sont ces vêtements que votre entourage n’a pas le droit de voir sauf si vous avez passé la nuit avec. Le satin soyeux glissa sur ma peau douce et blanche pour l’embrasser avec plaisir comme le font les gens en couple. Une fois habillée, même si l’on ne peut pas vraiment appeler ce bout de tissu fin un habit, il fallait que je me prépare un déjeuner digne de ce nom. Le repas le plus important de la journée, c’est celui qui vous donne votre force d’affronter de nouvelles vint-quatre heures remplies ou non d’action et d’émotions.

La fin de ce déjeuner, le moment où l’on s’aperçoit qu’il faudra faire la vaisselle, fut cependant brusquement perturbé par une sonnette. Je connaissais ce petit bruit, il annonça la venue d’une visite dans mes quartiers personnels et m’imposa donc de me lever pour aller ouvrir la porte d’entrée et découvrir qui avait bien pu pousser sur ce petit bouton. A l’ouverture de la porte je pouvais sentir le vent frais qui provoqua de la chaire de poule sur mes cuisses et mes bras dénudés, mais pas que ça car mes petits tétons pointaient le bout de leur nez en dessous de mon vêtement. Devant le bois massif de cette porte se tenait un jeune homme avec une enveloppe dans la main, un messager à première vue et en me donnant l’enveloppe il m’expliqua que j’étais attendue dans une salle au palais du Mizukage. Je n’avais pas souvent eu l’occasion de découvrir ce palais de plus près et une boule se forma autour de mes intestins, que pouvait-il bien se passer? Après avoir remercié le jeune homme et lui avoir dit que j’allais me dépêcher pour y aller je referma la porte derrière moi et ouvrit cette mystérieuse enveloppe.

Une mission. J’allais pouvoir participer à une mission et pas n’importe laquelle, une mission de rang A. Le sourire sur mon visage ne pouvait être arrêté par quoi que ce soit et rapidement je parcouru la lettre pour voir tout en dessous qui étaient mes coéquipiers qui allaient m’accompagner dans cette péripétie. Jisetsu Inori, c’était la fille aux cheveux rose que j’avais rencontré dans le passé et à qui je portais une certaine affection que je n’avais pas encore connue avant, comme si elle était devenue précieuse pour moi, une confidente peut-être. Bien que ces cheveux étaient d’une couleur douteuse, je ne comprenais pas trop comment on pouvait avoir les cheveux roses génétiquement, blanc ça passe encore mais rose c’est une toute autre histoire, elle était d’une gentillesse incomparable. Fallait-il encore que je découvre comment elle se comportait en combat. Mes yeux se portaient après sur le deuxième nom qui était inscrit sur le bout de papier, le régent. C’était le régent de Kiri. Impossible, j’allais effectuer une mission avec lui? Le noeud dans mon ventre se serra encore plus autour de ma respiration, oui je stressais en apprenant cette situation.

Ayant compris le sérieux de cette mission je couru pour m’habiller convenablement, on part pas en mission en petite robe, et mes vêtements de combats furent accompagnés de mon sac qui contenait mes armes, des vivres ainsi que de la monnaie. Nul besoin de mettre mes armes les plus importantes dans ce sac car celles-ci se trouvaient déjà dans mon corps prête à en sortir à n’importe quel moment. M’apprêter ne dura que quelques minutes et c’est en filant que je sortais de chez moi pour retrouver ce fameux palais que tout Kiri connaissait de vue. Une fois arrivée sur place on m’accosta à l’entrée et on m’accompagna vers la salle en question où j’ouvris la porte doucement, n’ayant aucune idée de ce qui se cachait derrière celle-ci. Une fois entrée dans ce rectangle entouré de quatre murs une jeune fille s’empara directement de mon champs de vision, c’était celle à la chevelure dont je vous ai parlé. Ce n’est qu’un instant après que je remarqua la présence du régent et de son seul oeil. Par respect et stress je m’inclina devant lui ne sachant quoi dire, ce noeud était assez étouffant.

L'attente du Borgne fut vite brisée, si tôt que le tandem de demoiselles se pointa face à leur chef d'équipe pour cette mission. Au préalable, Yoru avait régulé l'obscurité, de sorte à ce que la pénombre du lieu ne soit pas trop inquiétante. Déjà que son faciès de pirate fou lui conférait quelques traits de psychopathe, il devait calmer le jeu en rassurant ses équipières. L'efficacité d'une équipe s'arrêtait là où la confiance entre ses membres défaillait. Le Ryûzoji le savait à ses dépends, et de par sa grande expérience, désirait faire de son mieux pour que la mission se déroule sous de bons auspices. Ainsi mieux éclairée, la salle accueillit deux kunoichis dont la toison capillaire ne laissa pas de marbre le Cyclope. La Kaguya arborait l'héréditaire chevelure opalescente de son clan, tandis que la Jisetsu revêtait une teinte églantine, qui n'était sans rappeler celles de délicieuses sucreries. Mais aujourd'hui, Yoru sentait que ce serait plutôt le goût ferreux de l'hémoglobine, plutôt que celui du glucose, qui trônerait sur les papilles et tarins de chacun. Adressant un sourire cordial envers ses "invitées" le Régent les installa dans la salle, les faisant prendre place sur un siège. Avant de commencer, le Cyclope tint à mettre les choses au clair.

✗ Bonjour à vous deux ! Tout d'abord, avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à être franc avec vous : techniquement, je suis votre supérieur hiérarchique, votre chef à Kiri, etc. Vous me devez toujours techniquement un grand respect et une obéissance irréprochable. Dans la pratique, considérez-moi comme un ninja haut gradé. Quelqu'un que vous pouvez tutoyer, car je me permet de le faire avec vous, et par conséquent vous êtes réciproquement permis à le faire. Je n'aime pas les politesses, je préfère des discussions plus légères et proches des autres.

Suite à cette remarque, il rejoignit sur la table les deux ninjas de classe moyenne. Le briefing pouvait véritablement commencer. Au centre de la table, faite d'un marbre marmoréen et viriginale, se trouvait une vaste carte. On aurait pu penser à première vue qu'il s'agissait d'une carte du monde, mais en réalité, ce n'était pas le cas : c'était une carte de la région du Nord de Mizu no kuni. Plus précisément de l'île principale de l'archipel, où se trouvait Kiri. Le Régent se racla la gorge une première fois, avant de designer du doigt la carte, son bras suivant le mouvement de ses propos.

✗ Maintenant que cette parenthèse est fermée, nous pouvons en venir à la mission. Cette carte représente la zone dans laquelle nous allons devoir agir. Il s'agit du nord de l'île principale de Mizu. Cette région possède de très nombreux petits villages, localisés entre le bord de mer et la grande forêt de la Brume. Comme vous pouvez le voir, de petites croix rouges sont marqués sur la carte. Ces croix marquent les endroits frappés par le groupe de mercenaires qui nous a amené à faire cette mission. Des rapports réguliers d'espions du Misuto, qui ont suivi l'activité de ces mercenaires, nous ont permis de dater approximativement leurs actes. Ainsi, plus les croix sont foncées, et plus l'attaque est vieille. Vous comprendrez que plus la croix est claire et plus l'attaque sera récente.

Il suffisait d'avoir un minimum de jugeote pour en déduire avec ce code couleur astucieux que les attaques des mercenaires suivait un parcours. La ceinture de hameaux dont parlait le Ryûzoji semblait être ciblée par les barbares : ces derniers attaquaient de village en village, en allant d'est en ouest. De cette même manière, il était possible de prédire approximativement le lieu du prochain raid.

✗ Si l'on en croit leur vitesse de déplacement, en prenant en compte le temps qu'ils mettent à chaque fois pour se ravitailler et s'organiser, la prochaine de leurs cibles sera le petit village d'Izumishinju. Normalement, nous avons assez de temps pour les empêcher d'agir. Toutefois… avant de tenter quoique ce soit face à eux, nous avons besoin d'enquêter sur les circonstances, et surtout les motifs de cette razzia de masse. Un mercenaire ne sème jamais la pagaille si un employeur ne le paie pas pour. Le véritable coupable, ce n'est pas la bande de brigands, mais celui qui les a engagé. De fait, si on trouve leurs objectifs, on aura une meilleure idée de leur employeur. Après, on aura plus qu'à chopper un mercenaire pour en savoir davantage.

Le plan de Yoru venait d'être dévoilé dans son intégralité. Il était efficace, peut-être pas rapide, mais permettrait au trio de Kiri d'être fixé sur le véritable auteur de ce massacre en chaine. Une fois l'idée du Fou expliquée en détail, ce dernier se leva, toisant amicalement du regard ses partenaires de mission. Ce dernier était prêt à partir sur place, et n'attendait plus que la réaction des kunoichis.

✗ Maintenant, si vous n'avez pas de remarques à faire ou de questions à poser, nous pouvons y aller. Plus vite nous serons sur place, et plus vite nous pourrons remonter au responsable de ce chaos.

La route ne serait pas longue, pourtant, Yoru trépignait d'envie de partir promptement. Il ne le manifestait pas, car autrement cela risquait d'influencer négativement la Kaguya et la Jisetsu, mais au fond de lui, il n'attendait que ça. Pouvoir mettre une tannée à celui qui osait s'en prendre au peuple de Mizu no kuni.

Spoiler:

Jamais dans ma si petite vie je n'aurais pu penser que j'allais être en coopération avec le grand Mizukage. Je veux, j'ai beau être une Jônin de Kiri je ne pensais pas être assez importante pour pouvoir rencontrer celui-ci et combattre à ses côtés. Remarque, je me suis retrouvée plus d'une fois en mission avec Shinichi alors niveau personnalité importante. En fait, Yoru est la représentation parfaite du régent autoritaire qui règne du main de fer sur Kiri. Sévère, sérieux et toutes ces autres choses formelles pour devenir Mizukage. Tandis que Shinichi ben, c'est plus un enfant drôle et sympathique qui fait malgré tout attention à Kiri.

Il commençait donc à parler des premières choses qui lui semblaient importantes comme nous pouvions le tutoyer ou encore nous devions le respecter car il était très haut rang. Je suppose qu'il est normal que dans leur monde, la puissance n'est égale que la grandeur de la personne. Enfin bon pour moi cela est totalement obsolète de me le rappeler vu que je suis au courant de toutes les procédures du respect envers le Mizukage, sauf pour le tutoyer où je croyais qu'il fallait le vouvoyer. Enfin bon cela importe très peu vu que maintenant tout est en règle je suppose que nous pouvons commencer à partir d'ici.

Un fort orateur. Les trois mots reviennent encore et encore pendant qu'il parle tout en expliquant le plan. Une voix intelligible et forte, ce n'est pas pour rien qui est le Mizukage si puis-je dire. Je l'écoute attentivement, il m'explique comment va se dérouler la mission et déduit certaines choses que je n'aurais été capable de penser. Il est vrai que des bandits ne travaille pas gratuitement alors forcément il y a quelqu'un de plus grand en haut de tout cela. Faut-il encore le trouver et, il l'a dit lui même il faudra taper du bandit pour trouver la source. Nous sommes bien à Kiri pour ça, l'infiltration, ce n'est pas mon fort, je suis plus à faire dans la puissance à l'état brute.

« Je n'ai rien à redire. Partons rapidement, plus vite la mission sera achevée plus vite les bandits auront cessés de faire le mal. »

Oui mon ton était des plus sérieux, il le fallait après tout. Peut-être je me répète depuis un bon moment sur le même sujet mais je ne dois montrer que la meilleure partie de moi à Yoru pour qu'il ne soit pas déçu. Je fus donc la première à prendre le pas pour partir du bureau, après tout c'était le sien il avait peut-être quelque chose à faire. Direction donc vers le village d'Izumishinju. Et au plus vite d'ailleurs car malheureusement le temps presse, autant pour nous que pour les habitants du village. Un léger goût amer à la bouche, une envie de frapper, ça me faisait mal de voir le peuple de Mizu no Kuni souffir, je n'avais plus qu'à me déchaîner pour faire comprendre qu'on ne touche pas à une grande famille.

Aux armes.

Au vu du silence consternant qui régnait dans la pièce, le Lutin Fou avait convaincu son auditoire. Il n'y avait pas à dire, il suffisait d'un briefing bien ficelé pour gagner la confiance de ses équipiers, et capter leur attention d'emblée. Yoru l'avait bien compris, et de fait, ne s'était pas gêné à perdre un peu de temps en restant sur Kiri. Cette phase supplémentaire de la mission lui permit en l’occurrence d'économiser du temps une fois sur place, en épargnant aux demoiselles quelques palabres inutiles : au final, l'éborgné sortait gagnant. Et puis qui sait, selon les forces hostiles en présence, l'équipe aurait certainement un gain de temps supplémentaire en prenant en compte le panel de jutsus destructeurs du Tsar de la Brumaille.

Suite à la remarque de la Jisetsu, le groupuscule quitta les locaux du Palais du Mizukage. Il fallait avouer que le Cyclope ne voyait pas la dénommée Inori aussi sérieuse que ça. Son physique s'avérait trompeur : avait sa frimousse d'adolescente, et sa chevelure rose, elle donnait une voix plus douce, plus enfantine. C'était comme si la politique de la Brume Sanglante avait déteint sur elle, la rendant impassible, concentrée exclusivement sur l'intérêt de la mission qui lui était confiée. Avec le cas de cette jeune Inori, Yoru venait de vérifier l'adage qui disait que les apparences sont trompeuses. Il avait négligé en outre que la demoiselle, tout comme ce fut son propre cas, avait très certainement connu la guerre. Les atrocités de la guerre forge la mentalité d'une personne, l'endurcit. Cela valait tout autant pour le blondin, à l'époque où il n'était qu'un Genin au visage ingénu, bien que taciturne.

✗ Oui, plus vite nous agirons, et plus vite nous finirons cette mission. En route !

Accompagné de Kairi et d'Inori, le Tyran du Frimas quitta petit à petit ses propres locaux. Le trio dépassa bientôt l'établissement où les trois Kirijins s'étaient rassemblés, toutefois, ils n'eurent pas le temps de quitter le centre de la métropole brumeuse que deux hommes s'interposèrent sur leur chemin. À en croire leur physique, ils appartenaient tout deux au clan Kaguya, le même que celui de Kairi. En effet, les deux gaziers étaient vêtus de kimono amples et légers aux tons violets et indigos. Ils arboraient également l'emblématique chevelure albescente du clan aux os de combat, ainsi que les deux points rouges sur le front, signe de leur allégeance à cette même communauté de visigoths. D'après le discours de l'un des deux hommes, il venait chercher Kairi, pour une urgence. Le clan l'appelait pour une raison qui lui était propre, rien de très alarmant, toutefois Kairi était priée d'abandonner la mission qu'elle était sur le point de mener pour suivre ses cousins. Acquiesçant à contrecœur, Yoru laissa la demoiselle se séparer du groupe.

Suite à cette séparation inattendue, le tandem se débrouilla tant bien que mal, et se dirigea sur l'endroit qu'avait annoncé le Ryûzoji. Ainsi, au bout d'une poignée d'heures, la Jisetsu et le manipulateur de vapeur arrivèrent devant un spectacle de désolation. Les ruines d'un petit village s'offraient au regard neurasthénique des deux shinobis de Kiri. Les bâtiments tenaient à peine debout, tandis qu'on distinguait encore quelques colonnes de fumée çà et là à travers le hameau. On pouvait voir sous les décombres, le long des ruelles, ainsi que sur la sortie du village quelques piles de macchabées, achevés d'une main barbare. Le sang teintait le village avec tristesse, et colorait le tableau d'une hécatombe, aux côtés des flammes dansant sur la mort des innocents. Il n'y avait pas un seul bruit, seulement le crépitement du feu dévorant les dernières parcelles de construction encore stables.

✗ On va se séparer, afin de couvrir plus de surface. Je vais vers le centre du village, pendant ce temps, longe les frontières du hameau. Je vais activer une technique de télépathie, que je mettrais sous veille. Si jamais il y a un soucis ou autre, tu me préviendras directement par la pensée, ça facilitera nos communications. Bon courage dans tes recherches, et soit vigilante !

Un geste de la main plus tard en guise de salut, le tandem se sépara, le temps de quadriller le terrain à la recherche d'indices. Il fallait agir vite, et efficacement : chaque minute écoulée était une minute offerte aux mercenaires, qui préparaient leur assaut sur Izumishinju. De la simple marche, Yoru passa alors à la course, jetant avec attention son œillade sur chaque élément du décor. Le Ryûzoji pouvait déjà constater le mode opératoire des mercenaires : affaiblir par le feu, puis charger directement. À en croire les projectiles de roche qui trainaient un peu partout sur ce champ de ruines, quelques truands savaient utiliser le Doton, avec une brutalité sans précédent. Alors qu'il approchait pas à pas du cœur du hameau détruit, le Régent de Kiri tâcha de garder le contact avec Inori, lui envoyant en cours de route un simple :

✗ Du nouveau de ton côté, Inori ?

En ce qui concernait le Borgne, mis à part la tactique des mercenaires, il n'avait rien appris. Avoir une stratégie était une chose, savoir quelle cause elle servait en était une autre bien différente. Il se contenta alors d'observer, et de remarquer que plus il approchait du centre du village, et plus les dommages - tant matériels que humains - étaient importants.

« Vous êtes chargé de prendre la place de Jisetsu Inori qui est convoqué à Kiri par le conseil pour diverses raisons. Votre partenaire pour la mission sera donc le Sandaime Mizukage. Dépêchez-vous il doit sûrement encore croire que la Jisetsu est encore là-bas. »

C'est vraiment n'importe quoi moi qui allait passer la plus grande et longue des grasses matinées, me voilà partit pour chasser du méchant. Eh oui que voulez-vous, forcément quand une fille n'a pas respecter certains trucs elle est directement demandé à Kiri pour recevoir sa punition. D'ailleurs je sais même pas si c'est une punition ou alors une mission importante ce pourquoi on la convoqué. Enfin bref ceci étant dit je la connais pas du tout, à part sous le surnom de Bubblegum, ou un truc dans le genre. Enfin bref tout cela pour dire que j'ai une mission de rang A avec un grand de Kiri, enfin un grand, la personne la plus importante si puis-je dire. Et oui, et oui, une mission avec Ryūzoji Yoru . Je ne sais pas réellement si en soit c'est un privilège ou un calvaire. Mais bon tout ce que je sais c'est que je me dois de respecter mes engagements et donc d'accomplir cette mission avec brio !

Il fallait donc forcément faire vite. Une petite téléportation de base grâce à un Shunshin. On fait la vie simple que voulez-vous. Je n'allais pas non-plus marcher et raconter ma trépidante et ennuyante aventure. J'aurais pu décrire le paysage, mais cela aurait été trop répétitif du genre « brume, arbre, brume, arbre » et j'en passe bien sûr. M'enfin bref pour en revenir à ma mission me voilà dans un sympathique village, il ne reste plus qu'à trouver le Mizukage pour repartir sur de bonnes bases. Bien sûr malheureusement je en suis pas un ninja sensoriel alors forcément, je ne peux pas savoir où se trouve mon partenaire. Autant se mettre en hauteur alors.. Je n'avais pas remarqué mais l'ordre de mission de base parlait bien de villages détruits, et oui en effet c'est largement le cas d'après ce que je peux observer. Des kunaïs, shurikens et tant d'autres armes ninjas longent les murs des maisons en ruines.

Tiens, un grand aux cheveux blancs, d'après mes souvenirs et lors de son couronnement, si on peut parler de couronnement bien sûr, il avait les cheveux blancs le borgne. Prenant donc un élan surprenant je me dirigeais en sa direction. Franchement je me demandes qui peut bien vouloir attaquer les villages annexes de Kiri, il faut être fou pour vouloir attaquer la nation la plus puissante du monde Shinobi, n'est-ce pas ? Mais bon, peut-être qu'ils veulent leurs morts et donc ont décidés de faire des carnages tout ça pour attirer des Shnibois de la brume pour pouvoir mourir dignement, même si mon hypothèse est un peu exagérée ça pourrait le faire, je trouves. Enfin bon, me trouvant donc face au dos de Yoru je prends la parole assez fort pour que l'on m'entende suffisament.

« Je m'excuses de vous déranger altesse mais Jisetsu Inori a dû repartir à Kiri pour des raisons d'ordres supérieurs qui ne me sont donc, point très clair. À sa place, j'ai été envoyé pour vous accompagner dans cette mission. Je me présentes donc, Tatsuô Kaîto, Jônin de Kiri. Où en sommes-nous dans la mission ? »

Maintenant sur le terrain, Yoru s'était séparé d'Inori le temps de couvrir davantage d'espace pour la reconnaissance. Leur but : obtenir davantage d'informations sur les circonstances du massacre rural. La Jisetsu à la chevelure églantine devait explorer les alentours du village, tandis que le Sandaime Mizukage quant à lui devait s'enfoncer vers le centre-ville de ce qu'il restait du hameau pour tenter d'en savoir davantage. Les recherches semblaient au départ difficiles : l'endroit était totalement détruit, et les décombres semblaient interdire au Cyclope de Kiri l'accès à la connaissance du drame. Tout ce que pouvait voir pour l'heure le Wisigoth, c'était des cadavres et des décombres à perte de vue. Rien de très intéressant, si ce n'était de constater la barbarie des mercenaires. Mais au fil du temps, et surtout au fur et à mesure que le Borgne se rapprochait du centre-ville, il commença à s'inquiéter. Plus il se rapprochait du centre du patelin et plus la violence des dégâts ne cessait de croître. Les maisons étaient encore en feu, tandis que les morts étaient défigurés, démembrés. Le clou du spectacle arriva lorsque Yoru arriva à destination.

Il distingua clairement l'architecture d'un temple, bien qu'abimé par l'assaut sauvage des bandits. Des petites rivières de sang serpentaient avec voracité le sol violé du village. Le Ryûzoji ne comprenait pas : comment se faisait-il que le temple tenait debout, alors qu'autour, tout n'était plus que ruine et désolation ? La réponse, il la trouva vite, et avec effroi, lorsqu'il pénétra dans l'enceinte du lieu saint pour l'examiner de plus près. Dedans, le clergé du village était exposé contre le mur dans un piteux état. Un musée de l'horreur, où les tripes de certains étaient à ciel ouvert. La langue d'un autre dépassait nettement de la bouche d'un malheureux. Mais tous, malgré la diversité des horreurs qu'ils subirent, étaient enchainés aux parois du temple. On avait l'impression que l'on voulait les interroger, en les empêchant de s'enfuir. Les chaînes étaient enroulées autour des bras des bonzes avec fermeté. Néanmoins, une expertise du membre du Misuto brisa rapidement cette hypothèse : on ne voulait pas les interroger, mais bien les torturer avec bien plus de véhémence que les simples civils de l'extérieur du temple. Pour le Lutin Fou, aucun doute : quelqu'un voulait s'en prendre au corps religieux de Mizu no kuni en employant ces mercenaires. Le message était clair, d'autant plus que suite à cette conclusion, le Tyran de Kiri trouva des éléments confortant son idée.

Les icônes religieuses, statues et autres objets de culte dédié à Sanbi étaient souillées, tous sans exception. Le sang des prêtres avait servi à rendre impure les créations sacrées du clergé rural. Les textes sacrés associé au culte du démon tortue à trois queues avaient également subi un autodafé radical. Autour d'un maigre feu, des pages arrachés s'imbibaient tristement du sang des innocents. Bien que de constitution robuste, le Lutin Fou plia bagage, incapable de supporter davantage ce sacrilège porté contre la religion officielle de Mizu no kuni. Il tenta de contacter la Jisetsu, et en absence de réponse, se rua vers la sortie du village, inquiet. Au lieu de retrouver la demoiselle aux pupilles dorées, il put observer la présence d'un remplaçant : Kaito. Il expliqua la situation d'Inori à son supérieur direct, et demanda celle de la mission. Masquant un soupir, l'Alérion de Kiri se tourna vers son nouvel équipier afin de le briefer rapidement.

✗ Pour faire simple, nous devions explorer ce village qui avait été attaqué récemment par les mercenaires, afin d'en savoir plus sur leurs motivations. Celle que tu remplaces, Inori, devait explorer les alentours de ce village en ruine, tandis que de mon côté je devais m'occuper du centre-ville. Je crois qu'on aura pas besoin que tu repasses sur les lieux où la demoiselle aurait du aller, j'ai trouvé ce qu'il fallait. Apparemment, les mercenaires s'en prennent plus particulièrement aux lieux de culte de la côté Nord de l'Archipel. Il faut avouer que l'endroit est une cible de choix : les populations vivant ici sont très croyantes. Reste à savoir maintenant pourquoi s'en prennent-ils au culte de Sanbi, et à qui cela profite-t-il.

Invitant le Tatsuô à le suivre, il prit la route d'Izumishinju, la prochaine cible des mercenaires. Il fallait faire vite, car les mercenaires seraient sans pitié envers leurs proies. Sur la route, le Mizukage expliqua la suite de son plan au Jônin, et lui demanda :

✗ Dis-moi juste, tu risques pas à tout moment de te barrer de la mission, hein ? Ça fait deux fois qu'on me laisse en plan pour aujourd'hui, et là vois-tu j'espère pouvoir finir la mission avec au moins un équipier !

Il sourit, mettant à jour sa cynique ironie, et se concentra davantage sur le trajet. La côté nord de l'île étant peu vaste en superficie, le voyage ne fut pas long. Sur place, le village était désert. On distinguait quelques silhouettes, se baladant ça et là à travers les ruelles d'Izumishinju. Les mercenaires n'étaient pas encore là; une aubaine pour le tandem de Kirijins. Il fallait donc en profiter, afin de faire évacuer un maximum de monde. Où ça ? La question se posait sans cesse dans l'esprit du Borgne. Les mercenaires arriveraient par l'Est; il fallait par conséquent fuir vers le Sud ou le Nord, pour ne pas se retrouver sur le chemin des terroristes. Le Cyclope de Kiri demanda par conséquent au Jônin d'inviter la population à évacuer le village vers la forêt centrale de l'île, et de s'y cacher le temps de l'attaque sur le village. Afin de faciliter l'évacuation, Yoru mit la main à la pâte : créant trois clones de vapeur, il les repartit dans plusieurs groupes de civils pour organiser l'entreprise, afin qu'elle ne croule pas sous la panique des villageois. Une demi-heure plus tard, le hameau était véritablement désert. Les clones de vapeur étaient autour de la ville, et liés par télépathie au Ryûzoji, lui servaient de caméras. Prêt à la bagarre, le Lutin en question attendait ses ennemis avec impatience sur le seuil du temple de Sanbi local, aux côtés de Kaito. La bagarre s'annoncerait intense, et serait l'occasion pour Yoru de voir les talents de ce jeune sabreur.

Des brigands s'attaquant au lieu de culte hein ? De la pure vermine à exterminé. Ces genres de sous-races ne naissant dans ce monde que pour faire chier les plus forts. Oui, j'en soupira un bon moment de voir encore des sous-merdes s'accrocher à leurs vies pour obstruer celle des autres. Qui pouvait bien s'opposer au plus grand village de ce monde ? Des illuminés cherchant une sorte de révolution ou une sorte de secte s'attaquant à nos lieux religieux ? Ô Sanbi que ton esprit continu à nous protéger le long des batailles, et que de cette puissance les ennemis soient tous purifiés. Mais faisons au plus vite, le temps presse et des gens meurs tandis que des lieux sacrés sont profanés.

Mon partenaire me fait le résumé bien détaillé de ce qu'il se passe mais surtout il est capable de me dire où se trouve la prochaine cible des sous-races. Oh un malin plaisir me viendra si je peux les tuer un à un. Pourquoi, j'aime tuer ? Non je n'aime point tuer, j'aime juste voir la vermine avouer son infériorité face à moi, face à la Brume Sanglante. Que peut-elle dire ? Rien, rien du tout car elle sera exterminé par ma présence et ma puissance. Et oui que voulez-vous chers lecteurs je suis la créature la plus parfaite en ce monde rongé par la haine. La plus puissante, belle et intelligente. Des fois je le vis plutôt mal d'être parfait. Je me dis franchement que tout le monde m'envie, tout le monde est jalouse et surtout tout le monde se suicide car ils se disent qu'ils ne pourront jamais être moi.

Yoru enchaîna sur une sympathique blague sur le fait de partir ou non. Il est vrai que j'ai entendu dire qu'il y avait déjà deux personnes partis, Inori premièrement et l'autre était une Kaguya. C'est assez étrange mais bon, l'important est que je sois là maintenant et moi je ne partirai pas. Les faibles fuissent, les forts restent au front. Je suis un fort, un courageux, un prince, je suis tout comme je ne peux être rien. Cela est ma mélodie, mélodie de tristesse, de joie et de rancœur. Je joues de cette symphonie, je joues avec ma vie, je joues avec le monde du bout de mes doigts, je décides, tu obéis et tu fais ceci sont mes règles.

« Bien sûr que non votre altesse. Je vais rester jusqu'au bout et exterminer la vermine. »

Légère révérence de politesse. Il est temps de partir, le temps presse. Une fois sur le toit du temple je prépares mes dagues, une dans chaque main. Elles sont le purgatoire, le marteau de la justice et la punition des sous-races qui s'opposent à ma grandeur, ou à Kiri. En vue, des brigands, une bonne vingtaine, combat féroce. Ils arrivaient en courant, arme à la main, diverses et variées comme des marteaux, couteaux et katana. Ils fonçaient droit vers nous, sans nous avoir forcément vu. Je lança donc ma dague sur le sol, pour quelle se plante juste devant eux. Un avertissement ? Sûrement, personne ne s'approche de mes objectifs. Les regards de haine s'échangeaient enfin, oui douce haine qui nous berce. Je n'avais pas d'inquiétude à me faire sur les capacités de mon coéquipier.

« Allez aujourd'hui est mon jour de bonté. Si vous êtes assez gentils je ne vous tuerai pas tout de suite. »

La mélodie des morts débutait. ♫

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