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 La quoi...? [Feat Yuka]

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyDim 14 Avr 2013 - 21:26

La nuit, moment de tranquillité où chaque soir par mon talent à m'éclipser je pouvais me garantir un soupçon de liberté. Ne restait alors qu’à occuper ma soirée en vaguant aux quatre coins de Kiri la tête dans les nuages, aussi surprenant que cela pût paraitre, j'aimais largement plus ça à être enfermée entre quatre murs sur un lit douillet -un brin clostofobre-. Toujours le même rituel, la même disciple, le changement n'avait pas que du bon et la continuité non plus certes, elle servait à nous rassurer, autant que le premier nous sortait de l'ordinaire tout en nous faisant peur. Quinze ans, six jours et plusieurs heures, voilà depuis combien de temps j'attendais la venue providentielle d'une nouvelle qui ferait évoluer cette vie. Sans succès, pas tant que je ne serais pas décidée à attraper le taureau par les cornes. Enfin, bon, ce n'était pas pour aujourd'hui, ses convictions, aussi sincère se voulaient-elles, partaient en fumée à peine la fatigue pointait le bout de son nez, non ce n'était pas aujourd'hui que j'allais courir derrière cette fameuse illusion qu'était la liberté.

Le hasard avait voulu m'amener vers un immense temple à l'architecture magnifique, ses portes étant ouvertes, je jugeais que son accès devait être libre. Mes croyances convenaient-elles avec lui, enfin encore faudrait-il que j'en ai, rien ne posant souci là-dessus j'entrais, au pire j'allais me faire chasser, mais non. Un calme plat et une sérénité recouvraient les lieux déserts en apparence du moins, au milieu de magnifique gravure se cachait un lac à l'eau azur. Au bord de ce dernier, je me posais enfin, la rude journée faisait que mes jambes ne voulaient plus me porter. La noirceur en cette heure n'empêchait de contempler sa beauté, l'air frais dévorait ma chair malgré les couches de tissus, j'avais commencé à entamer une lecture, car je ne trouvais pas le sommeil, si bien, que je me perdais à relire ces notes, celles d'une mère dont je ne me sentais nullement proche. Cinquante-deux parchemins lus jusqu’à maintenant, j'en étais arrivée à un passage étrange, c’est fou, rien qu’en lisant, on pouvait constater le changement de cette femme qui s’opérait petit à petit. Des mots sautaient, ses phrases prenaient des tournures plus sombres, on pouvait sentir cette lassitude en son âme, cette limite penchée vers ce qui semblait presque une tendance suicidaire, qu’elle n’assoupissait pas par devoir, mais envers qui ?

Plus rien d'elle aujourd'hui ne reflétait encore ce que le papier avait gardé en mémoire à cette époque, je me rendais compte ainsi que mes pairs ne savaient pas que détruire les corps, mais aussi les esprits. Ce triste avenir, non merci, je ne le voulais pas, les pieds dans l'eau je me refusais à penser davantage, c'était bien suffisant comme cela, tout en faisant des vagues je sentais un courant de fond plutôt violant, troublant... Il n'en fallait pas plus à la naturelle curieuse pour se retrouver à marcher sur l'eau du lac attiré irrésistiblement par son centre, bientôt proche d'un siphon de plusieurs mètres, je me demandais bien ce qu'il pouvait faire là. Cette ville n'avait jamais fini de me surprendre et je la découvrais à peine. Vers son fond je croyais apercevoir une lueur qui m'attirait sur une marche, qu'est ce qu'elle faisait en plein milieu celle-là, trop méfiante pour m'y aventurer je cherchais une explication à tout ça, même la plus minime...

=| -Damne, c'est quoi ce bordel... On est où ici?

Bon là ça paraissait évident, il était temps que je me mette à jour sur Kiri... Un coup d'oeil à droite et à gauche, personne ne s'était dit qu'un guide ou un point infos serait utile? Dilemme, découvrir par soi-même ou patienter pour que quelqu'un offre plus ample explication....
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Mitsuharu Yuka
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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptySam 20 Avr 2013 - 21:02

Danse nocturne.
Cela ressemble en tous points à un ballet effectué par une casse-noisette, mais ce n’est qu’elle. Marchant gracieusement sur l’eau, suivant la Lune, Yuka se perd sur le lac de la montagne bleue. Encore un lieu plein de songes, où tous ses souvenirs se mêlent. Un peu comme une antre, où tout se rassemble, pour ne faire qu’un tas. Un tas extrêmement ordonné, cela dit. La brune triait encore et encore la plupart de ses mémoires, histoire de ne pas les laisser mourir dans un coin de son esprit. Ou alors elle les chassait, pour qu’il revienne ou qu’il s’en aille.

Ce soir, la sabreuse n’a pas la tête à songer. Elle se laisse simplement porter, vibrant sur une mélodie douce et reposante, celle du bruit de l’eau. Dans sa tête résonne encore cette douce berceuse, chantée par sa mère, composée par Setsuna. Cet être un peu étrange, au passé brumeux, à la recherche de sa propre histoire. Il lui ressemble, bizarrement. Cela la fait sourire, mais lui laisse un goût légèrement amer sur les lèvres. Il est parti, et plus rien ne s’est passé. Quant à Yuka, elle l’a tué, et beaucoup de choses en ont découlé.

Nouvelle vrille qui fouette l’eau et fait voler des gouttelettes.
Ce n’est pas le moment, pas le moment d’y penser ou de s’attrister. Il faut avancer, garder la tête froide. Ne pas faiblir. Ce n’est pas le moment. Tout va bien, aussi. Tout s’arrange, tout semble suivre une route absolument parfaite, sans remous, sans bosses. Juste une belle ligne droite. Un fil extrêmement épais. Qui s’épaissit à mesure qu’elle agit correctement.

Mais dans ce jeu où les dés sont maîtres du destin, si la chance tourne, tout le monde perd.
Elle tombe, se laisse pourtant porter, et regarde le ciel. Elle s’évade, regarde le grand manteau bleu marine, avec un sourire candide. Ce monde est vraiment beau. Tout semble s’arranger et suivre une merveilleuse tournure. Les tableaux se remplissent d’arabesques gracieuses, qui expriment un bonheur passé par la haine et le malheur.

De l’amour ? Tout le monde peut en avoir, mais des fois, cela mène aux plus grands conflits que l’humanité connaisse. Romeo &Juliet ? Quelle belle histoire. Aussi douce qu’une rose. Mais les roses ont des piquants, et les deux amants s’y sont blessés. Et la haine, encore une fois, a rompu tous les ponts. Si l’amour menait, finalement, à tous les conflits ? Un grand sourire naît sur ses lèvres. Alors l’amour les mènera à la destruction. C’est beau. C’est poétique. C’est piquant. Brûlant. Comme un poison.

Elle se relève et effectue une nouvelle figure. Ce n’est pas le moment de se laisser abattre !
Et puis, elle s’arrête. La mélodie ne tourne plus. Le silence revient. Il y a quelqu’un. Ici ? Aussi tard ? Qui ? Tant de questions, pas de réponses. La brune attend, reste dans son mutisme, avant de voir une silhouette blanche. Une jeune femme. Éclairée par la lune, elle ressemble à … Une louve ? Quelqu’un comme Akishi ? Impossible. Yuka remet ses vêtements en ordre et s’approche de la demoiselle, qui semble … tout à fait perdue.

    — Je peux vous aider ?

Sourire avenant. Peut-être une nouvelle rencontre ? Quelqu’un de compliqué ? Non. Encore quelqu’un d’amusant. Certainement une amoureuse de la nuit. Oh ce serait tellement bien … ~ Mais avant toute chose …

    — Je m’appelle Yuka ! Vous me semblez … Perdue ? Au beau milieu de la montagne ?

Adorable petite fille en détresse. En espérant que ce ne soit pas une vraie louve, ce serait dommage de se faire … mordre ? Grrh.
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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyJeu 25 Avr 2013 - 21:51


Bon, la providence frappait encore à ma porte, tandis que j’étais visiblement perdue au milieu d’un lieu splendide, une voix douce et féminine venait bercer mes oreilles de son son. Une certaine brunette, jolie demoiselle dénommée Yuka qui venait proposer son aide en qualifiant le lieu de « montagne » ? Sur le coup, elle me rendait muette, après plusieurs clignements d’yeux je regardais autour de moi l’élément que j’aurais pu raté, celui qui faisait que nous n’avions pas le même mot pour appeler le lieu, j’aurais dit lac ou temple, elle me disait montagne. J’imaginais alors une quelconque symbolique dans le nom de l’endroit et comme l’inconnue nocturne avait proposé son aide, je ne me privais pas de quelque question, à commencer par le mot qui m’intriguait plus encore maintenant que le siphon…

=| -Yuka ? J’avoue que le lieu me laissait déjà perplexe de loin, toujours à peine l’entrée du temple passé et encore une fois ma curiosité m’amenant à ce bord étrange. Maintenant c’est un nom le désignant qui me perd. Je ne vois pas de montagne ici…

Naïveté ou ignorance, quoi qu’il en soit, ce jour-là, j’avais tout pour passer pour une idiote, voilà qui me donnerait une bonne leçon et peut-être une envie de réviser mes cours d’histoire. Oui bon, nous n’en étions pas encore là et la jeune femme m’intriguait tout autant que le reste de la zone, je ne l’avais pas vu, ni entendu venir, c’était donc possible d’avoir des pas aussi légers. Mieux que ça, c’était son visage qui me restait, souriante, elle avait un côté apaisant qui en m’échappait pas, tout comme les infos qu’elle semblait avoir et prête à partager. Même si ce n’était pas ce que je préférais le plus, je me pliais aux civilités, après tout c’était la moindre des choses que de répondre à une présentation il parait, en revanche j’épargnais le « enchantée », certaine que mon expression facial m’avait déjà trahit d’elle –même. En revanche je lui épargnais un autre mot difficile à comprendre en raccourcissant mon prénom…

=| -Je suis Aoji’, ravie de te croiser Yuka, je n’imaginais pas trouver quelqu’un ici surtout à cette heure. En général la nuit est plaisante justement pour la tranquillité et le côté solitaire qu’elle offre, comme quoi.

Presque « gentille », j’avais ce soir-là mine de rien fait preuve du plus haut niveau de savoir-vivre que je connaissais ou du moins savais appliquer, bon le temps allait m’apprendre un peu forcée que la politesse voulait que l’on vouvoie les inconnus, mais c’était une autre histoire. Pour l’heure je me retrouvais fascinée par deux découvertes, un lieu magnifique et un oiseau de nuit tout comme moi qui lui dégageais une aura au-delà de son côté si « doux » . Je me demandais même si cette image presque trop parfaite allait se défaire, d’un naturel paranoïaque, je restais méfiante, alors forcément par la même occasion indiscrète. Comme je disais souvent, on ne se refait pas…

=| -Si moi je sais que c’est l’affection pour les balades nocturnes qui m’a attirée ici, je me demande en revanche la raison qui alimente ta présence.

Une façon plus ou moins douce de dire « qu’est-ce que tu fais là ? », question qu’en logique je n’avais pas à poser, mais difficile pour moi de faire sans, bien que Kiri nous rassemblait pour moi tous mes confrères shinobis n’en restait pas moins des inconnus. Enfant ne nous ditons pas : « Ne parle pas aux inconnus ». Ah bah, voilà la raison de la naissance du côté asocial ! Une belle excuse, vous pensez…

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyVen 26 Avr 2013 - 21:20

Elle est l’oiseau de nuit, le cygne qui déploie ses majestueuses ailes blanches au beau milieu de la sorgue pour se poser, et profiter d’un instant de calme. Elle est le duveteux animal que l’on prend dans contre soi et que l’on caresse pour sa chaleur. Elle est Yuka, à la fois rêveuse et amoureuse. Une enfant folle de la nuit, qui pourrait se perdre au creux de ses bras pour un voyage éternel, splendide, qui lui permettrait de réfléchir, de se retrouver avec elle-même. Une solitude loin d’être déplaisante, qui lui donnerait l’occasion de souffler, d’oublier. La présence de cette demoiselle, dénommée Aoji’, lui rappelle pourtant à quel point les autres sont importants. Ils animent la vie, la rendent joyeuse, intéressante. Des fois ils en font un véritable champ de bataille, réduisant à néant l’amour et le bonheur, pour les recouvrir d’une couche de haine et de malheur … Il faut de tout pour faire un monde, me direz-vous.

Yuka se tourne vers la jeune femme, en faisant un grand geste pour englober le lac, mais aussi le temple, afin d’expliquer plus précisément l’utilisation du mot « montagne » pour caractériser ces lieux. Eh bien oui, on ne dirait pas, mais … C’est en effet la montagne bleue, ici. Et Yuka la connaît comme sa poche, alors aider Aoji’ ne lui semble pas bien difficile.

    — Nous sommes dans un creux de la montagne, en fait. Cela paraît donc étrange pour ceux qui ne savent pas trop où ils se trouvent, mais finalement, nous sommes au cœur même de la Montagne Bleue. Et ce lac est certainement la plus pure des sources de tout Mizu no Kuni. Même si certaines personnes marchent dessus.

Elle rit doucement, puis s’échappe de sa blague en papier mâché carton pâte sorti du congélateur après deux ans de conservation. Un grand sourire naît sur ses lèvres. Cette demoiselle est particulièrement intéressante, avec ce côté solitaire exposé implicitement. C’est une personne qui ressemble à Yuka, surtout pour son apparent amour de la nuit et de la sérénité qu’elle puisse offrir. La Mitsuharu exhale un petit soupir. Ses prunelles se posent sur l’eau, puis remontent jusqu’à la Lune. Cette nuit est belle. Douce. Agréable. Cela ne présage que de bonnes choses.

Vient enfin la fatidique question. « Que fais-tu ici ? », de manière très censurée. Une façon avenante de mettre à nu la personnalité des gens. Étrangement, dans les paroles d’Aoji’, notre brunette arrive à se revoir. Pas comme dans un miroir, puisqu’elles ne se ressemblent pas tant que cela, mais assez pour retrouver quelques uns de ses traits. Cela la fait sourire.

    — J’adore la nuit … La pénombre m’apaise, et me permet de me poser. De réfléchir. Parfois, elle me donne du courage pour affronter certains problèmes, et me confère la force d’avancer, sans jamais craindre la suite. Je viens ici quand j’ai envie de refaire l’inventaire de mes souvenirs, ou pour me détendre au milieu de la nuit. Qui plus est, cet endroit est absolument sublime à cette heure-ci. La Lune le domine, et donne de merveilleuses couleurs à la montagne elle-même. Ce soir …

Yuka rougit, et baisse les yeux. Timide, timide. Une véritable enfant. Peut-être que finalement, ses activités nocturnes sont un peu personnelles ? Pas spécialement, mais dire aux autres que l’on danse sur l’eau, comme ça, durant la nuit … Hmm … Elle s’empourpre davantage.

    — Ce soir je suis venue pour me dépenser. Pas me défouler dans une danse – oui, je dansais – frénétique et fatigante, mais bien … Quelque chose de gracieux … Enfin, je dis ça, mais je ne sais absolument pas à quoi je ressemble lorsque j’exécute ces quelques pas, haha … Personne ne m’a jamais vue les faire.

Parler à cœur ouvert.
Cette jeune fille n’est pas une menace. Yuka le sent. Le voit comme le nez au milieu de la figure. Au contraire. C’est une demoiselle peut-être assez brutale, voire méfiante, mais pas méchante. À l’inverse. Sinon, elle se serait jetée sur la sabreuse pour lui faire la peau depuis un moment déjà. Cependant, quelque chose la titille. Elles ne se sont jamais rencontrées, et à en voir la réaction d’Aoji’, cet endroit ne lui est pas totalement familier … Alors …

    — Pardon de cette indiscrétion mais … Tu n’es pas d’ici ? La plupart des gens connaissent la montagne. Bon, peut-être pas aussi bien que je ne peux la connaître, mais ils en savent assez pour indiquer le temple à quelqu’un …

Un caillou dans la mare. Ricochera-t-il ? En espérant que ce ne soit pas une belle noyade qui l’attend, ce serait particulièrement triste …
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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptySam 27 Avr 2013 - 2:45


Une montagne ? Peut-être que si l’ombre de la nuit ne recouvrait pas si bien le lieu j’aurais réussi à la percevoir, mais ce soir, la lune ne voulait pas percer l’obscurité assez pour cela. Peut-être qu’elle avait fait exprès pour déclencher ainsi la rencontre entre deux de ses filles, démontrant ainsi plusieurs de ses facettes. Un douce, l’autre plus farouche, une qui se plait à danser sur les flots pour s’évader et l’autre dans l’enchainement de ses coups avec la même fonction. Ses joues avaient roussi, elle non plus n’aimait pas être à nu, ça lui donnait ce côté plus attractif encore, un brin enfant fragile qui me mettait en sécurité, alors je baissais la garde, c’était définitif. Finalement aussi semblable que différente, les façons de faire se rassemblaient, alors normal que l’une sache attiser la curiosité de l’autre et qu’aussi facilement les mots filaient de nos bouches pour s’exprimer simplement.

=| -Une danse sur l’eau… ? Et j’ai réussi à ne pas remarquer ça…

Un air émerveillé et déçu à la fois, je constatais être passée à côté de beaucoup de choses ce soir, beaucoup de belles choses, c’était fort dommage et je doutais que l’occasion pour certaines d’entre elles se représente, mais qui ne forçait pas la chance n’obtenait jamais rien. Alors, je tentais, répondant d’abord à ses questions dans l’espoir que l’échange soit équivalent.

=|-Eh bien, je fais partie d’une branche des Kaguya assez extrémiste, il n’y a que quelques semaines qu’ils ont décidé de se rapprocher du village, donc que je suis ici alors que jusque-là je n’avais jamais entendu parler. Je t’avoue ne pas m’être mêlée souvent au reste des Kirijins, cette citée reste encore un vrai mystère pour moi et même ci elle ne m’intéressait pas, j’y découvre d’agréables surprises. J’ai l’impression de faire du tourisme chez moi, c’est ridicule n’est-ce pas.

Et voilà qui avait suffi à me faire décrocher un sourire, car c’était vrai, je n’avais jamais imaginé la chose ainsi jusqu’ici, mais ma réponse complète et sincère avait un côté intéressé qui ne tardait pas à montrer le bout de son nez. Ce que je voulais ? Voir le spectacle qu’elle venait d’évoquer il y a peu, voir l’art que personne n’avait jamais vu, il me rappelait un brin un très respecté de mes pairs, une danse synonyme de voir pour celui qui la verra, car c’était la dernière danse avant que les os n’embrochent tout son être. La voilà qui s’était élevée vers un côté mystique et envoutant qui lui allait merveilleusement bien. Et c’était elle ce soir qui perçait à jour l’autre face d’un clan brutal, appelé des autres sanguinaire, ratant ainsi son côté artiste, une autre forme de ma personne.

=| -Tu as dit que tu dansais. On dit que la danse est l’expression du corps, un moyen de s’exprimer sans mot, voilà pourquoi je l’affectionne beaucoup, c’est dommage qu’il n’y eût personne pour profiter de ce que tu avais à raconter ce soir.

Et curieusement, cette façon de lui demander de recommencer pour moi, pour que ma curiosité se satisfasse, s’effaçait à peine je commençais à parler, à la place j’avouais simplement outre ma volonté ma vision de la chose. Des phrases au sens compliqué que je ne pouvais moi-même expliquaient. Soudain je me sentais idiote d’avoir laissé ma langue fourcher à ce point, au point que le cramoisie des joues de Yuka se propageait sur moi. Un faux effet de miroir à cause de l’eau reflet et de la lune porteuse de l’image, peut-être pas, car finalement je disais assez directement ma volonté du moment, comme revenu à l'état d'enfant…

=|-Tu avais fini ou je t’ai coupé dans ton élan ? Invite-moi pour la prochaine danse que je ne la rate pas…


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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyDim 28 Avr 2013 - 15:49

C’est une belle rencontre, une belle mélodie entonnée du bout des lèvres, deux filles, des regards, des sourires, une chanson qui commence, qui n’en est qu’au premier couplet. C’est une douce chanson, qui se poursuit, sous le regard ébahi de Mademoiselle la Lune, qui ne sait comment regarder la rencontre de ces deux demoiselles, ces amoureuses de la nuit. Elle les contemple, silencieuse, se contentant d’admirer le spectacle.

Yuka regarde la jolie jeune femme, lui adressant un sourire légèrement gêné. Oui, elle dansait. Et … Heureusement qu’elle ne l’a pas vue ! C’est tellement embarrassant de se savoir épiée sans en avoir conscience … C’est un peu comme être espionnée, et la kunoichi déteste ça au plus haut point. Même s’il s’agit d’une contemplation, l’être sans le savoir a cet aspect dérangeant, piquant, titillant. Mais le sujet dérive vite, revenant à Aoji’, qui dit être une touriste au sein de son propre village. Après avoir vécu en marge pendant une bonne partie de sa vie, cela se comprend parfaitement, à vrai dire. Yuka hausse les épaules et finit par lancer une proposition qui pourra peut-être intéresser la Kaguya.

    — Si tu veux, je peux te montrer Kiri, te faire une visite guidée ! Comme ça tu seras une touriste, oui, mais une touriste accompagnée par quelqu’un qui connaît bien les lieux. Du moins, je ne te montrerai pas tout, seulement les endroits que j’affectionne réellement, ainsi, tu découvriras le reste par toi-même !

Cela ne la dérange pas, bien à l’inverse. Yuka aime tout particulièrement les balades, surtout en présence d’une personne à la fois gentille et intéressante. Cette demoiselle sort du lot, en beaucoup de points. Et puis. Malgré les différences, elle ressemble à la brunette, surtout lorsqu’il s’agit de la nuit. C’est plaisant, de se sentir comprise. Dire que c’est une inconnue qui ressent les mêmes sentiments qu’elle. Ah, la pénombre est porteuse de merveilles, celle-ci en est une, c’est indéniable.

Finalement, le sujet de la danse revient. Poupée de cristal revêtant son costume de danseuse, écoutée par une amatrice qui souhaite la regarder. Même si ses mots filent plus vite que sa pensée et sont une preuve que ce monde lui-même est d’une complexité sans nom, Yuka comprend ce que veut la demoiselle, au travers de la réflexion lancée.

    — Oui, la danse permet d’exprimer des sentiments, des sensations, des peurs, mais aussi le bonheur, simplement au travers des mouvements. Malheureusement, tout le monde ne les comprend pas, alors il est difficile de se faire écouter lorsque l’on ne fait que bouger. Peu de personnes ont cette fibre qui leur permet de ressentir ce que les danseurs expriment … C’est dommage, car s’ils l’avaient, beaucoup de personnes ayant ce trait artistique pourraient se montrer réellement, se mettre à nu plus que jamais, puisqu’ils n’y arrivent pas avec leurs mots …

Elle soupire. Cela la désole au plus haut point. Les incompris se terrent dans le silence et attendent que la lumière vienne leur offrir la possibilité de s’exprimer … Et certains ne savent pas comment s’en sortir sans cette illumination qui leur redonne de l’espoir. Heureusement, Yuka n’est pas incomprise. La plupart des gens parviennent à assimiler le sens de ses propos, leur but. Mais aussi pourquoi elle agit d’une manière ou d’une autre. C’est un plus, généralement, lorsque ceux qui vous semblent impossibles à atteindre vous montrent que vous pouvez les toucher, rien que par les mots. Certains n’en sont pas capables. Les danseurs sont de ce monde. Elle relève les yeux vers Aoji’, décidée à faire le grand plongeon.

    — Regarde …

Lentement, la kunoichi se redresse, concentre davantage son chakra dans ses pieds et commence son petit spectacle. Ses mouvements commencent sur une base maladroite. Elle est tendue, gênée. Puis, une fois lancée, ils filent, gracieux, faisant vibrer l’eau chaque fois qu’ils se posent. D’arabesque en arabesque, Yuka s’élance dans une danse pleine de joie, sans pour autant se montrer violente, ou choquante, à l’inverse. Elle est douce, lente, suivant ses sentiments. Son cœur domine ses gestes, les rendant aussi délicats que de la soie. Puis, la jeune femme retombe. Ses pieds se posent lentement sur l’eau. Elle respire un instant, ferme les yeux, et se relance. Cette fois, c’est plus vif, plus rapide, suivant une nouvelle tendance, moins agréable. Celle qui vous brûle les yeux par sa rapidité, qui vous inspire la violence, la haine. Quelle haine ? Elle en a tellement …

Le spectacle se continue, tandis que la Lune continue de les épier, de les protéger, toujours aussi ébahie.
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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyLun 29 Avr 2013 - 9:47


Oui décidément ce village si agaçant, si contraignant au début était le même qui devenait mon nouveau terrain de jeu, la nouvelle branche de l’arbre de la vie et toujours à chaque fois je prenais place dans une plus haute, car quel aurait été l’intérêt de redescendre. Non, moi je rêvais de m’élever vers les cieux, j’aimais le côté arien de mon esprit, non je ne voulais plus jamais toucher terre, la perspective vu d’en bas était trop triste. Mais, certaines branches étaient trop hautes parfois, il fallait patienter jusqu’aux nouvelles pousses pour espérer les atteindre, mais si on s’y prenait trop tôt, celle-ci se cassait. C’était un vrai dilemme où le choix était toujours compliqué et c’était souvent le sentiment que m’inspirait Kiri, mais pas ce soir-là, plus maintenant du moins. Pour combien de temps je l’ignorais, mais qu’importe, je ne vivais que les moments présents et je découvrais que parfois, bien que très rarement une main se tendait et parfois encore elle nous donnait l’élan pour monter plus haut que la branche que l’on convoitait en patientant.

Ainsi donc, c’était Yuka qui proposait cela, une visite aux lieux sélectionnés, seuls qui surement présentaient de l’intérêt à ses yeux, vision que j’allais probablement partager et de nuit qui plus est, une balade dans Kiri sans personne pour gêner. C’était simple et très plaisant, ce que je faisais marchant en aveugle jusqu’à son arrivée, c’était aussi mieux que tentant, c’était impossible à refuser, alors je suivais simplement mon envie répondant à son sourire gracieux par le mien et concluant d’un hochement lent de la tête. Les mots paraissaient presque superflus, alors que l‘instant d’avant j’en avais laissé courir tant, c’était compliqué et pour être franche, j’étais incapable de trouver un raisonnement à tout cela, ça tombait bien, j’aimais le côté mystique des choses et j'avais une sainte horreur des explications. Je préférais l’intuition à la raison, à tort ou non, c’était ma façon d’être, la sienne Yuka la dessiner sur le parterre d’eau, il suffisait de regarder et pour ça je donnais toute mon attention à l’étoile qui venait faire vibrer le miroir aquatique sous ses pas.

Je restais statique, comme pour me fondre dans le décor, car les premiers pas n’étaient pas sien, un peu forcé, normal, peut-être avait-on la même trop grande impatience dans nos actes. Finalement, ma présence s’effaçait et son envie qui voulait reprendre ses droits, le ballet s’entamait avec douceur, c’était envoûtant et apaisant, une irrésistible envie de sourire, une inspiration à la joie. Elle était partie dans son monde déconnecté du poids de la réalité, comment une personne aussi rayonnante pouvait aimer se perdre dans la nuit, généralement elle engouffrait ou étouffer plutôt les noirceurs de l’âme ou les peines qui venaient la ronger. C’était intriguant et fascinant à la fois, sincère, mais pas tout à fait vraie, non pas ça, c’était juste que la porte n’avait pas fini de s'ouvrir. La grâce perdurait, elle était si fine et légère comme si elle avait su ôté tout le poids de son corps pendant quelque seconde avant de lui redonner à chaque fois que ses pieds suppliaient de rejoindre le sol.

Et si les cieux nous évadent, la Terre nous emprisonne de tout son poids pour finalement atteindre le feufolet qui évoluait sur son eau la narguant de béatitude, alors elle lui rappelait que son monde n’était pas fait que de légèreté, elle voulait la troubler dans son envol pour la garder de toutes des griffes qui formaient l'humanité et ses faiblesses. La fine brise succombait au vent violant soudainement, le geste se faisait vif et l’expression si soulagée de son visage devenait stoïque. L’eau ne vibrait plus pour applaudir ses pas, non elle tremblait sous son courroux, le feufolet se faisait enfant de la vie, démon de cette danse. Autant de colère sur un être fait de douceur et d’un aura si prenant, c’était fascinant et effrayant à la fois. Après tout, rien ne pouvait être totalement noir ou blanc et si tous possédaient la même double face, certains en montraient une plus que l’autre.

Qu’est-ce qui pouvait attiser une pareille colère, à la limite de la souffrance, je m’inclinais face à la performance que j’étais incapable d’accomplir. Yuka et moi ne partagions pas la même danse, j'avais eu tort la sienne s’était élevée outre le besoin égoïste de reporter sa colère sur un autre à l'instar de la mienne, non à la place elle la domptait lui donnant la forme qu’elle seule avait décidée. Une force à laquelle je n’avais même pas pensé une vision qui faisait presque regretter ce talent de l’expression du corps, touchée dans le vif c’était le visage fermé, fâché et triste à la fois qui se dévoilait dans le reflet de ses yeux. Je sentais la maudite eau salée de mon corps qui les faisait briller maintenant, je crois que ça faisait si longtemps qu’elle voulait s’évader, elle touchait son but la chaleur de sa joie et colère un court instant sur mes joues et puis le froid tranchant de la trace de sa course marqué à jamais.

Embarrassant et libérateur à la fois, maintenant c’était moi qui aurais voulu ne pas être vu, je comprenais soudainement le besoin de garder secret ce genre de moment, pourquoi elle venait ici la nuit pas désireuse d’être épiée. Le sentiment me soulageait et comprenant mon intrusion dans son monde je finissais par sourire c’était de bonne guerre, après tout c’était moi qui avait voulu qu’elle ouvre les portes, je n’avais pas vu qu'en faisant cela j’oubliais de fermer celle du mien, ni à quel moment je m'y étais perdue. Quoi que, comment aurais-je pu profiter du moment sans ça, ça aurait été sans sens, ça n’en restait pas moins déplacé et probablement tout aussi embarrassant pour toutes les deux. C’était moi la créatrice du trouble, alors comme je pouvais, je faisais s’arrêter l’eau de vibrer pour qu'elle reste à la place que je lui avais choisi.

=|-Ta danse est envoûtante, je suis heureuse d’avoir pu la connaitre ne serait-ce qu’une fois.

Quels mots avaient-ils vraiment besoin d’être dit, c'était comme lancer de la poussière dans l'air maintenant, tout ici parler simplement par le moment vécu et l’air était devenu lourd du poids d’une émotion que je voulais fuir alors je pressais ma guide pour qu’elle nous emmène loin de là. Mais ma voix refusait de porter loin et comme je refusais d’entendre ce ton saccadé qui prenait ma gorge, les mots étaient lents et doucement espacés, quelle ironie, d’habitude ma langue se déliait plus vite que je ne pensais et aujourd’hui elle peinait à retranscrire ces dernières…

=|-Je suis curieuse de voir les autres merveilles que tu caches sous tes manches, si j’ai bien compris il y a d’autres endroits comme celui-ci… ?

Pourtant curieusement, je ne voulais pas la fuir, c'était l'effet du papillon attiré vers une lumière, incontrôlable.
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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyMar 7 Mai 2013 - 14:20

      La voix de ton cœur est celle que tu entends le mieux, celle qui ne te trompera jamais. En l’écoutant, tu peux arriver au bout de toutes les épreuves, tu peux te dépasser, tu peux tout dépasser. En te fiant à ce son mélodieux, faible mais audible, tu sais que tu atteindras le ciel. Cette petite voix t’a déjà menée loin. Elle t’a amenée jusqu’au creux de ses bras, à nouveau, et t’a menée sur le chemin d’une vie plus belle, plus douce. Une merveille, lancée au creux de tes mains, comme on jetterait une étoile, pour éveiller l’espoir d’un enfant. En écoutant ton cœur, tu as accompli tes rêves, tu as retrouvé la joie, le bonheur. S’il est parfois capricieux, il est pourtant toujours vrai, et personne n’est plus sincère que lui. Aujourd’hui, il se manifeste dans tes pas, dans ces arabesques maladroites que tu fais sur l’eau. Tu es une danseuse, une demoiselle qui s’exprime par le biais de ses mouvements. Tu ne peux être comprise que par une infime partie de cette population, dans ce genre de cas, mais le fait est qu’une fois comprise, tu ne peux te sentir que mieux. Tu danses, encore et encore, tu te perds dans les bras de la nuit, dans cet univers si tendre, si parfait, où tu te sens mieux que jamais. Tu effleures tes rêves du bout des doigts, avant de retomber. Le spectacle est fini. Ton corps se reprend. Tu respires un grand coup.


Elle a l’impression d’avoir tout dit, d’en avoir trop dit. Son cœur s’est ouvert, a parlé, a extériorisé chaque sentiment. Non, ce n’est pas un mal, le fait est qu’il a simplement craché toute sa haine, tout son bonheur, au visage d’une sombre inconnue. Ce n’est pas une menace, juste une personne que Yuka ne connaît pas. Ce qui est rassurant, dans cette histoire, c’est que malgré les sentiments émis par la kunoichi, la cause est inconnue. Tout le monde peut ressentir une joie intense, ainsi qu’une colère dévorante. Tout le monde peut passer d’un état à l’autre d’un seul coup. C’est humain, c’est presque banal. Les secrets restent secrets, il n’y a que leur effet qui est mentionné, ou plutôt esquissé. Rien de plus n’est dit. C’est la fin d’un ballet entraînant, le renouveau de la réalité. Elle revient, s’installe tranquillement, prête à dicter ses nouvelles règles, prête à se heurter contre la Sabreuse, qui brandit déjà les armes pour la réduire à néant. Le courage lui est revenu ainsi que la force de se battre contre vents et marées. Qu’elle vienne, cette stupide réalité. Qu’elle vienne.

Un grand sourire naît sur ses lèvres, tandis qu’elle fait à nouveau face à Aoji. Son visage semble traversé par plusieurs émotions, que Yuka ne saurait expliquer simplement. Tant de songes, tant de ressentis, toutes ces choses exprimées par un faciès fascinant. Sa remarque fait rougir la kunoichi qui détourne automatiquement le regard. Une danse envoûtante … Elle frissonne, avant de se reprendre. Ce n’est pas le moment de rougir sous les fleurs, au contraire. D’autres endroits merveilleux les attendent, non ? La main de la Mitsuharu attrape celle de la demoiselle.

    — Il y a bien des endroits, tous aussi merveilleux que celui où nous nous trouvons. Mais puisque nous sommes à la montagne, je vais te montrer ce qu’elle a de beau, et ce pourquoi je l’adore vraiment. C’est un endroit presque plus surprenant que tous les autres, finalement.

Elle serre un peu plus fort la dextre d’Aoji’, lui fait un nouveau petit sourire et commence à tirer dessus, pour lui indiquer de la suivre. Yuka relâche son emprise, et marche doucement parmi le temple, s’en extirpant rapidement. La lueur lunaire, ici, est encore plus magnifique. L’astre sélénite, haut dans le ciel, veille sur nos deux protagonistes, qui avancent paisiblement à travers la montagne. La montée est rude, plutôt difficile, mais la kunoichi parvient rapidement à atteindre le point culminant de l’endroit, là où tout est merveilles et surprises. Des étincelles de fascination naissent dans ses prunelles, elle regarde au loin. Un petit soupir de plaisir, puis elle se tourne vers la Kaguya.

    — Ici, nous sommes au plus haut. Enfin, pas vraiment, mais de cet endroit, nous avons une vue absolument grandiose de Kiri. Je viens ici pour être tranquille, généralement. C’est un endroit simplement sublime, qui permet à la fois de s’en mettre plein les yeux, mais aussi de se poser. Peu de personnes viennent ici, elles s’arrêtent toujours plus bas, alors on ne peut pas trouver mieux. À part peut-être plus bas, mais ce n’est pas dans la montagne, c’est en plein Kiri. Contrairement à ici, le parc abandonné du centre-ville est beaucoup plus beau en pleine journée.

Ah, le parc … Cet endroit plein de souvenirs … Finalement, Kiri est un endroit plein de petits coins inconnus, mais qui sont tellement plus beaux que les autres. Ces lieux, souvent laissés sur le côté, sont ceux où Yuka a le plus de souvenirs. Le cimetière, par exemple, est un endroit plein de mémoires, qui rappelle à la kunoichi des images mémorables … Les retrouvailles avec sa moitié, son Yoru … Elle chasse rapidement ces pensées de sa tête, ce n’est pas le moment de se perdre dans des songes peut-être trop personnels.

    — Alors, ça te plaît ?

Nouveau sourire. Yuka se sent bien ici, elle espère que sa partenaire également, ce serait dommage sinon. Lui montrer des lieux, c’est bien, mais encore faut-il que ces derniers lui plaisent … C’est toujours mieux.
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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyMar 7 Mai 2013 - 21:25


La belle devait avoir un accès libre vers mes pensées, pour ainsi deviner mes préférences avec tant de faciliter. C’était toujours avec cette même façon d’être qui m’avait fait m’arrêter sur sa personne, qu’elle m’entrainait avec une poigne de fer dans le premier élan, avant de l’adoucir, marrant qu’elle l’avait fait dans cet ordre, car justement, c’était une montée qui mettait au défi nos membres fatigués de leur journée. Qu’importe, le lieu était si beau, au fur et à mesure que nous avancions l’effort en valait la peine. Pendant toute cette ascension je ne cessais de repenser en silence à la scène qui venait de se jouer, la longue danse exposée en véritable monologue de sentiments profonds et bien à elle, qui sait ce qu’ils lui faisaient garder au fond de son cœur ou comment ils avaient pu naitre, le mystère faisait le charme de cet art.

Le déroulement que prenait cette rencontre due au hasard prenait une tournure que je n’aurais jamais pu deviner, c’était si étrange qu’à fois ce soit de cette même façon que le croisement de la route de mon existence se fasse. Cette étrange demoiselle m’intriguait, mais c’était trop compliqué de chercher les réponses à toutes mes interrogations, après tout de quel droit je pouvais me permettre de prétendre vouloir la mettre à nue simplement pour combler les pics d’envie de ma petite personne. Je pensais lui en avoir assez demandé comme ça, alors ainsi, je me contentais d’imaginer les zones d’ombres. En vérité, cela était arrangeant en vrai, car soyons franche, j’étais quelqu’un de très égoïste, laisser sa part de mystère à Yuka ne me permettait que de mieux pouvoir la mystifier et diable, qui mieux que moi savait à quel point j’avais besoin de ses idoles hors des chaines de la réalité. Le réel, c’était pourtant ce qui rattachait Yuka à ses démons, tout comme il le faisait avec moi après tout, mais là ce n’était qu’une simple supposition qui se stoppait au moment où ses lèvres se remettaient à bouger enfin pour dévoiler la magie du lieu qu’elle me présentait.

C’était sans appel, l’horizon au clair de lune était d’une magnificence à couper le souffle, peu de personnes venaient ici, savait-il à quel point il avait tort ? Bien sûr que non, sans quoi le lieu serait devenu banal sans intérêt et quand elle évoquait un parc abandonné, je ne me surprenais pas que ce soit seulement maintenant que sa vraie beauté se révèle, une loin de l’étouffante masse humaine. Si ça me plaisait ? Évidemment, moi qui recherchais toujours la cime des arbres pour me rapprocher des cieux et oublier le poids qu’avait le sol sur mes pieds prisonnier, comment je ne pourrais ne pas apprécier la vue sur Kiri, qui vu d’ici ne paraissait n’être plus qu’un point insignifiant, ici on pouvait respirer, j’avais l’impression que rien ne viendrait m’atteindre.

=| -C’est magnifique, je suppose que c’est l’endroit rêvé pour se vider l’esprit de jour, comme de nuit, même si l’astre solaire n’a pas autant de douceur, lui il se plait à trop nous garder éveillés et moi je préfère rêvasser. Pas toi ?

Quelle question stupide, enfin, quoi que cela en était une sans l’être. Ainsi Yuka m’offrait l’hospitalité dans deux de ses sanctuaires, car les dévoiler, c’était prendre le risque à l’avenir de les retrouver occupés. Curieusement, l’idée me réconfortait, car ça me laissait entendre que je pourrais qui sait la retrouver avec un peu de chance à cesdits endroits. Pourquoi ça me rendait si joyeuse au point de faire apparaitre ce sourire niais, aucune idée, mais les pieds vacants dans le vide, je n’en avais pas fini avec toutes mes questions, après je le lui avais si bien dit, j’étais encore une touriste parmi les Kirijins.

=| -Tu m’as l’air de bien connaitre la région, ça doit faire longtemps que tu es ici, j’espère un jour pouvoir la présenter aussi bien que toi, finalement, je ne regrette plus qu’on m’est envoyé ici même si je ne comprends toujours pas pourquoi…

Sur ce point, je ne pouvais rien dire de plus, c’était le néant total d’information, mais je me rendais compte à quel point j’étais chanceuse et cela, par la simple présence de cette étrangère qui ne le devenait plus vraiment. Non c’était ma guide dans les sentiers des rêveurs de Kiri, aussi étrange que cela pouvait paraitre, une seule personne suffisait à changer toute une perception des choses. Me voilà vraiment intéressé par le pays de la brume sanglante, c’était bien la première fois que j’avais mon attention aux aguets de toutes informations, aussi pompeuses auraient-elles pu bien être. Yuka avait le don pour déclencher l’intérêt chez les autres, ainsi donc je pensais à voix haute avant de me reprendre…

=| -Tu devrais enseigner Yuka si ce n’est pas déjà le cas… Tu as parlé d’un parc abandonné, j’ai cru comprendre que Kiri était encore jeune, qu’est-ce qui a fait qu’il ne soit plus fréquenté ? Je suppose que les jours qui s’écoulent à Kiri n’ont pas été toujours si sereins…
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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyMer 8 Mai 2013 - 14:13

« Je partagerai avec toi ce que je ne partagerai jamais avec qui que ce soit. »

      Et s’il n’y avait aucun sens à tous ces mots, et si tout tombait dans l’inconnu, sans que personne n’y pût comprendre quoi que ce fût ? Et si tout ça n’était que de la poussière, que tout manquait de s’évaporer à chaque pas posé sur le sol ? Et si l’éphémère renaissait de ses cendres, tel un phénix, pour tout réduire à néant ? Et si tous ces espoirs finissaient écrasés, oubliés, rendus aussi faux et aussi faibles que tous les autres ? Et s’il n’y avait aucun espoir, que tout était destiné à mourir ? Tu ferais quoi, toi, tu resterais avec moi ? Oui, dis-moi, tu ferais quoi ?


Yuka ferme les yeux, soupire. Tant de « Si », tant de suppositions. Tant de craintes qui renaissent au creux de son cœur. La peur de perdre un être intéressant, qui semble prédisposé à devenir important. Les craintes d’affronter un futur difficile, invivable. Dans ce monde, peu de choses paraissent faites pour durer. Dans son univers, il n’y a que peu de choses qui ne s’effritent pas, les autres tombent toutes en lambeaux. Akishi, Michiki. Tous ces êtres importants, qui ne sont plus là. Même Kyurei est parti. Ils se sont tous évaporés, il ne reste plus que de petites étincelles d’espoir, entourant un seul et même univers, autour duquel Yuka a toujours gravité, gravite, et gravitera jusqu’à la fin. Et si Aoji pouvait entrer dans ce monde, comme tous les autres, mais pour ne pas en ressortir ? Et si c’était possible, pour une fois, de croire en quelqu’un d’autre ? La brune hésite, ne sait pas trop où elle va. Mais son cœur espère. Une mélodie vibrante, frissonnante, rythme son pouls, et elle finit par plonger.

Alors elle montre tout. Elle ouvre toutes les portes, et dévoile son monde à quelqu’un d’autre. Oui, ce monde qu’elle trouve si magnifique, si doux, dans lequel toute sa vie se déroule. Nouveau soupir, puis la kunoichi se tourne vers Aoji’. Oui, Yuka aime rêvasser. Oui, Yuka connaît très bien cet endroit. Après tout, elle a toujours vécu ici. Kiri est le berceau de tous ses souvenirs, les plus beaux comme les plus tristes. Il est l’endroit où tout a commencé, et où tout se finira. Un sourire presque triste naît sur les lèvres de Yuka. Parmi les rêves se trouvent aussi la réalité, dure réalité, qui couche tout le monde sur la terre et balaie tous ceux qui osent rester debout. Courber l’échine est peut-être la seule solution, mais qui y pense ? Dis-moi, toi, est-ce que tu resteras ?

La brune regarde la Kaguya, et penche la tête. Être professeur ? Côtoyer encore d’autres personnes, s’y attacher ? Non. Avoir la patience d’enseigner, de montrer à tout le monde cet univers, ou un autre ? Être un guide. Non. Yuka n’est pas un guide. Yuka est un loup. Un loup abandonné par le monde, qui préfère se terrer dans sa solitude et s’entourer du moins de monde possible. Alors il ne faut pas plonger dans l’enseignement. Car tout finit par être abandonné, y compris ce pauvre parc, qui n’est plus visité. Il est aussi seul que la kunoichi, finalement. C’est triste, mais c’est ainsi. Personne n’y peut rien. Personne.

    — Les gens ne le fréquentent plus à cause des rumeurs qui y courent. Ou alors parce qu’il y a eu plusieurs problèmes là-bas. À vrai dire, je n’en sais pas grand chose, je sais juste que les balançoires bougent toutes seules, au gré du vent, sans se soucier du reste.

Yuka détourne le regard et pose ses prunelles incarnates sur le village. Oui, finalement …

    — Il a fini par s’y habituer, à force d’être déserté par tout le monde. Des fois, je m’y rends, pour être tranquille. Je sais que personne n’y met jamais les pieds, de peur qu’il s’y passe quelque chose. Les vieilles histoires qui font peur y ont élu domicile, et les rares téméraires qui osent s’en approcher sont censés ne jamais revenir. Ceux qui y survivent sont alors vus comme étranges.

Puis, elle se met à rire. Oui, elle rit à gorge déployée, de sa petite voix cristalline. Cette histoire est fausse, absolument fausse. Mais tellement amusante à raconter.

    — Plus sérieusement, c’est un endroit merveilleux qui n’a jamais plu aux autres car il n’est pas si bien situé que l’autre parc, tout le temps bondé de monde. À force, ils ont fini par oublier la présence de celui-ci, ce qui n’est pas plus mal pour les âmes solitaires. Un jour, nous irons, si tu veux.


Dis-moi, est-ce que tu resteras ? Même si le monde commence à s’effriter, et qu’il n’y a plus que nous ? Est-ce que tu resteras ? La brune s’approche d’Aoji’ et, prise par une pulsion assez étrange, vient la prendre dans ses bras. Elle la serre, comme une enfant en proie à la panique. La peur d’être abandonnée, de se retrouver seule. Seule, à nouveau. Dévastée par l’absence, la solitude.

    — Dis-moi, est-ce que tu resteras … ?

Un murmure, juste un murmure laissé au vent. Juste un mot. Rien de plus. Est-ce que … Est-ce que je peux avoir confiance en toi ? Dis-moi que tu ne t’en iras pas. Souffle-le, répète-le encore … Promets-le moi, reste, reste je t’en supplie.

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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyJeu 9 Mai 2013 - 0:56


Sourire triste plein de mélancolie encore dans ce visage trop doux pour le supporter sans qu’il vous frappe violemment, comme pour crier qu’il n’était pas normal qu’il soit ici, pas juste qu’il existe, mais la vie était injuste n’est-ce pas. J’avais dû parler la fois de trop ou pas assez qui sait, la situation ce soir nous échappait autant à elle qu’à moi je crois, on parlait de cet endroit comment un lieu enchanteur, je ne le savais pas encore, non on ne me l’avait jamais dit, mais mieux que des mots je pouvais vivre, découvrir son aura puissante parcourir mon être. La montagne bleue était si bien cachée, que la trouver était aussi peut-être se trouver soi-même, comme si le fait de la savoir hors d’atteinte nous faisait croire qu’à l’intérieur nous l’étions aussi. Ainsi protégé, la coque pouvait se briser pour qu’enfin nous puissions reprendre notre air, le monde était fait de milliers d’endroits comme celui-ci, mais rares étaient ceux à savoir les apprécier, peut-être qu’ils étaient malchanceux ou à l’inverse trop chanceux pour en éprouver le besoin. Dans tout mal, il avait donc du bon, réconfortant bien que tout droit sorti des livres que je détestais tant, je trouvais le parc chanceux, mais lui, si une âme il avait, devait penser le contraire à n’être que trop seul et oublié. À cela je lui aurais dit :

=| -Certes abandonné de la majorité, mais chéri de quelques joyaux. Au fond, ce parc a eu de la chance d’être si bien placé et les rumeurs ne font que le protéger des rustres qui ne sauraient pas l’écoute marmonnée.

J’avais dit cela plaisantin, mais je le pensais vraiment, pour moi il avait l’heureuse providence de n’avoir que ses semblables autour, pas des gens qui sont là pour être là, mais qui sont là tout en le comprenant ou du moins prêt à le faire. Yuka changeait à nouveau en un élan elle était une nouvelle facette, une que je ne connaissais pas assez faute d’avoir eu l’occasion d’exemple. C’était la première fois de ma vie, je crois, qu’on m’enlaçait avec tendrement, si nouveau qu’il me fallût un temps pour réfléchir à quoi j’avais affaire. J’étais figée, sans réaction, elle aurait pu me tuer dans la seconde d’après, je crois bien que je n’aurais pas su réagir, aussi inconnu cela pouvait être, c’était terriblement tentant. C’était une chaleur délicate qui parcourait mon corps remontant avec une sensation agréable jusqu’aux joues bouillantes, un courant chaud dans mon parcours gelé que machinalement je me prenais à rendre. C’était le geste hésitant et craintif, que tout en lenteur j’attrapais la taille de celle qui m’avait agrippée comme si j’avais été quelque chose de précieux, un brin de papier qui allait s’envoler maintenant que le vent s’était levé. Je ne voulais qu’il m’emporte, mais face à lui, le papier est bien dépourvu, cela à moins qu’il soit accroché, au pire il ne peut que virevolter narguant ainsi l’assaillant. Voilà ce qui me donnait ce petit air serein, car oui je n’étais, Yuka était bien ce que j’avais imaginé, pour une fois que les cieux entendaient ma prière, c’était peut-être ce qui m’avait toujours manqué, ce après quoi j’avais toujours couru en vain, un peu de chaleur dans mon hiver sans fin. Si je resterais, c’était plutôt moi qui aurais voulu poser cette question et à cela je n’avais qu’une réponse qui avait pour le sens d’un oui quel que soit vraiment l’interrogation qui m’était posée.

=| -Non je ne vais pas rester, je préfère revenir toujours si j’en suis éloignée, à chaque fois en avoir le pouvoir ou toujours m’en donnait le moyen.

Je ne savais pas très bien si j’avais suivi son axe, non, j’avais suivi le mien, un délire dans lequel elle voulait me garder avec elle, où elle était une étoile dans le ciel aussi perdu que la mienne au milieu de ce néant. Parce que je ne voulais pas qu’elle disparaisse et que si ça arrivait, je voulais pouvoir la retrouver, retrouver avec elle cet instant où je désirais tant qu’elle ne lâche jamais prise, parce que je découvrais que l’on pouvait être autre chose qu’un pion sur l’échiquier et ainsi au-delà de la place que notre construction nous avait donnée, on pouvait aspirer aux mêmes privilèges que les autres pièces. Ah un « ami » me l’avait bien dit un jour, attention au confort, on y prend vite goût. C’était vrai. Je ne savais rien de Yuka et elle ne savait rien de moi, mais je pensais qu’au final nous savions l’essentiel l’une de l’autre, pour ma part c’était que son aura, même quand il devenait froid et noir m’attirait vers elle, car le courage avec lequel elle le domptait été un exemple pour moi. Aussi parce qu’elle éveillait la face cachée seule qui voulait être finalement de l’affection, de la reconnaissance, un encouragement, qui voulait un but pour avancer. Les mots étaient très bas, car j’étais si apaisée au final, qu’il ne servait plus à rien de les brusquer.

=| -Je crois que si toutes nos rencontres se passent ainsi je ne vais plus vouloir te quitter Yuka…

C’était en ayant l’impression d’être bordée que j’avais fermé les yeux, car si c’était un rêve, je ne voulais plus me réveiller, je ne voulais pas être dérangé, qu’on m’y laisse à jamais, cela me convenait très bien, combien même rien ne soit réel. La réalité si elle ne pouvait pas être adouci par pareil moment ne méritait d’être vécue, je voulais rester dans ma bulle, quoique là c’était dans celle de Yuka que je m’étais finalement vraiment endormie de bon cœur sourire aux lèvres. C’était comme si elle avait pris le poids de toutes mes misères sur ses petits bras fins et que de son enlacement, elle faisait une barrière à toute épreuve. J’aurais aimé lui rendre la pareille, mais je pense que mes épaules étaient trop bien fragiles pour ça et comme je devais déjà avoir l’air bien ridicule accroché comme ça à un morceau de tissu l’habillant pour pas qu’elle ne s’échappe. Retour en arrière vers une enfance que je n’avais pas eu, moment probablement salvateur pour pouvoir passer ce cap, un cadeau qu’offrait la pulsion soudaine de Yuka qui avait décidé de céder à ses envies. Au fond, dans nos miroirs brisés, plusieurs morceaux correspondaient aussi bien dans le mien que dans le sien, voilà pourquoi on pouvait surement facile y entrevoir nos deux reflets respectifs. Marmonnant les pensées de mon subconscient je quémandais comme une enfant l’attention de la belle, qui était au fond d’elle la même môme perdue dans sa nuit.

=| - Le risque quand on partage ce genre d’endroit, c’est de ne plus jamais y être seule… Alors, je pense que je vais te faire découvrir les miens, j’ai moi aussi quelques endroits perdus où on se sent libre de jour comme de nuit. La forêt est le poumon de l’esprit je crois, tu m’as amenée ici, alors je t’emmènerais à la cime du plus rêveur des arbres et disons que quand tu m’auras amenée à ce fameux parc, je t’amènerais à ma plage. Qui sait, à nous à force on découvrira toute la beauté perdue de Kiri. Du moins, ça sera toujours l’occasion de la traquer, impossible ainsi de l’oublier ou s’en déconnecter.

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Message(#) Sujet: Re: La quoi...? [Feat Yuka] La quoi...? [Feat Yuka] EmptyVen 10 Mai 2013 - 14:41

      Je me suis brûlé les ailes. À trop vouloir m’envoler, j’ai fini par tomber. Ça m’a fait mal, et j’ai eu l’impression de tout perdre. Autour de moi, il n’existait plus rien. Plus personne. Hormis ces cris, ces hurlements de douleur qui m’ont fait peur. Il n’y avait plus aucun espoir, juste des larmes. De la peur. Et je n’existais que dans un songe, une bulle qui me séparait de tout. Oui, je me suis brûlé les ailes. Et ça fait mal. Ça fait mal de se dire que je ne retournerai jamais auprès d’eux, qu’ils sont partis maintenant. Qu’ils sont trop loin, trop haut pour que je les rejoigne. Mais sur cette Terre, il y a toujours des gens exceptionnels … Et mon Ange m’est revenu, après tout. Avec un peu de chance, ces êtres, autour de moi, me permettront de m’envoler à nouveau … Je l’espère. Mais j’ai aussi peur. Peur qu’eux aussi ils s’en aillent. Et qu’ils ne me reviennent jamais. Après tout, qui sait de quoi demain est fait ? Est-ce que tu seras là, quand j’ouvrirai les yeux ? Est-ce qu’on se reverra ? Et que tout recommencera ? Est-ce que nous survivrons au temps qui passe ? Est-ce que toutes les montagnes s’effritent ? Est-ce que la nôtre résistera ? Tant de questions, si peu de réponses.


Le monde est peuplé de joyaux. Et Yuka en tient un, au creux de ses petits bras. Elle le serre contre elle, aussi fort que possible, pour ne pas qu’il s’en aille. Sa peur est grande, son manque de confiance en l’avenir encore plus. Cet univers est fait de pertes, de destructions. Tout le monde s’en va. Certains reviennent, d’autres disparaissent à jamais. Mais elle. Cette fille, cette personne qui semble si connue, et qui pourtant n’est que l’esquisse d’un portrait … Elle, elle restera. Ou du moins, elle reviendra. Toujours. Comme un aimant, éternellement attiré par Yuka. Ce qui lui certifie ? Rien. Et pourtant, la kunoichi a confiance. Comme avec Yoru. Elle sait pertinemment où ses pas la mèneront. Elle n’a pas peur. Ou alors, pas autant qu’avec les autres. Quelque chose lui dit que cette demoiselle sera là. Quoi qu’il arrive. Même dans la peur, dans la violence, dans la haine. Un sourire naît sur ses lèvres, et la Mitsuharu desserre doucement l’étreinte.

    — Dans ce cas, on ne se quittera jamais.

Et ça, ça l’arrange. Indéniablement. Qu’elles ne se séparent jamais, qu’elles restent proches. Toujours. Qu’il n’y ait pas de nouvelle perte, pas encore une fois. Ce serait trop, beaucoup trop douloureux. Et Yuka perdrait confiance en tous ces gens qui défilent dans sa vie. Pour toujours. Hormis envers Yoru, ce qui est évident, m’enfin. Elle soupire, puis pose ses prunelles sur l’horizon, avant de la resserrer à nouveau. Doucement, la sabreuse niche sa tête au creux du cou de la demoiselle. Ne pars pas, jamais … Tant d’appels, tant de peurs. Mais elle ne partira pas. C’est une certitude. Et à elles deux, elles retrouveront ce qui fait de Kiri cet endroit si merveilleux. Un sourire plein d’espoir vient se poser sur ses lèvres, et elle se détache.

    — D’accord. Ainsi, nous partagerons tout ce que nous connaissons et, aussi, nous pourrons nous perdre dans les sanctuaires de l’autre, en cas de lourde solitude, ou juste pour se revoir.

Yuka ferme les yeux, pousse un petit soupir, et se tourne.

    — Je ne partirai pas. Ou alors, je reviendrai. Toujours.

Je ne veux plus souffrir de la perte … Pas encore une fois.

    — Et je ne veux plus être seule, de toute façon. Les gens partent tous. Ils finissent tous par disparaître, par ne plus être là. Ils s’en vont tous. Pour une raison ou une autre. Même les plus importants. Ils ne restent jamais. Jamais …

Solitude. Peur. Douleur au cœur. Ça fait mal, ça détruit. C’est un poison qui lui brûle les lèvres et la dévore doucement. Ils s’en vont. Ils ne reviennent jamais. Et on ne comprend pas pourquoi. Mais toi, tu ne t’en iras pas … J’espère que tu ne t’en iras pas … Elle ferme les yeux et soupire.

    — Mais certains … Certains restent. Ils ne manquent jamais à l’appel, et finissent par revenir. Ne me demande pas pourquoi, mais je sens que toi, tu reviendras. Que tu ne partiras jamais. Ou alors, tu ne partiras pas pour une raison idiote … J’espère …

Elle détourne le regard. Pas de nouveaux « et si », juste d’infimes doutes qui pèsent sur ses petites épaules. C’est lourd, c’est dur. Mais c’est supportable. Vivable. Le temps les effacera. Il les efface tous, de toute façon. Il finit par tout balayer. Alors il faut le laisser faire. Et attendre.
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