Nonobstant l'été, il était de ces jours à Kiri qui défiaient l'autorité saisonnière. La Brume se soulevait contre divers éléments: elle dominait l'espace, occupant les tréfonds céleste, octroyant un semblant de liberté à l'éther. Ville, sylve ou océan, chaque terrain y passait, et était contraint à se soumettre au joug du brouillard. Outre les éléments naturels, la Brumaille en était venue à détruire l'élément anthropique. Chaque grande nation, excepté l'embryon encore fragile de puissance militaire, le désertique village caché de Suna, avait souffert de la soif de puissance de Kiri. Il y eut Konoha, au cours de tensions diplomatiques et de la torture de l'un de ces héros, qui devint plus tard l'investigateur d'une organisation criminelle prônant la recherche de l'équilibre mondial dans une balance juste entre guerre et paix. Il y eut plus tard Kumo, qui de Charybde en Scylla, n'eut d'autre choix que de déclarer la guerre à la capitale shinobi de Mizu no kuni. A présent, c'était le Pays des Neiges qui s'ajoutait à la liste de la Brume Sanglante: après avoir joué la pièce de la querelle belliqueuse face au Nuage, les troupes de Mizu no kuni cherchaient à s'accaparer la précieuse et imposante force de Yuki no kuni. Somme toute, Kiri était une nation guerrière, qui ne se vantait pas de vouloir faire la guerre à tout le monde, mais avait tout simplement cette envie d'en découdre avec n'importe qui. Un penchant pour l'action, pour la mort. Une lutte perpétuelle contre la liberté, la quête de force. Pour chaque soldat de Kiri, c'était aussi une forme de test: chacun pouvait découvrir sa puissance, comprendre qui il était vraiment. Et dans la douleur, la raison venait à chacun. Yoru était conscient de tout cela; il avait vécu nombre de batailles, et avant même la création de la puissance qu'il dirigeait dorénavant, il avait eu connaissance de la guerre. Mais pour l'heure, du fait de ses fonctions hiérarchiques, la guerre était loin devant lui. Il devait travailler pour l'organisation de sa patrie: réunions, paperasses, entrevue, formalités. Un monde nouveau, à cheval entre administration et mission, s'était offert depuis un bon moment au Régent.
C'était ainsi qu'un bon matin, le borgne fou remplissait sa tâche. Aujourd'hui, une longue réunion avec de nombreux membres du conseil de Kiri l'attendait. Il y avait toute une foule de décisions à prendre, de cas à traiter. En cette journée brumeuse, la désertion d'un ninja allait être évoquée. Tout un ennuyeux protocole devait être suivi, pour le bon déroulement de la réunion. De l'identité du renégat jusqu'aux mesures à effectuer pour la traque, la capture, et le jugement du traitre, tout un enchainement de tâches s'additionnait. C'était dans ces moments-là que le Kirijin ne regrettait pas d'avoir eu droit à une formation au Misuto. Là-bas, le port d'un masque lui avait permis de retrouver cette nature taciturne qu'il avait auparavant. Voilant ses sentiments, il était en mesure aussi de rester concentré, qu'importe la situation. Le conseil qui s'était formé aujourd'hui faisait partie de ces situations. Yoru ne montrait aucune forme de lassitude, aucun soupir. C'était un roc, dont la neutralité se lisait par la platitude de son faciès, le ton de sa voix morne. Le soudard qu'il était paraissait absent, détaché de l'assemblée. Il s'était fondu dans l'ombre, dans la vacuité de la salle.
Puis soudain, une libération. Un messager vint à sa rencontre au cours de la réunion qui durait depuis des heures. Yoru se mit à part avec l'envoyé, qui semblait porter au Ryûzoji un courrier. Avec une reconnaissance discrète, le boutefeu de la Brume remercia doublement son sauveur. Ce dernier, ne comprenant pas l'ennui qui assaillait depuis une éternité le nervi, partit avec un semblant d'incompréhension. Pendant ce temps, le pseudo-Mizukage ouvrit sans se presser la lettre qui lui était adressé. Son œil parcourut alors les caractères du papier, et silencieusement, il acquis. Après cette ennuyeuse réunion, le kobold schizomanique saurait quoi faire. Mais avant de songer au futur, le cyclope devait accepter son présent, et pire encore, le subir. Il rangea alors le document dans une de ses poches, et s'en retourna à sa place pour laisser ses oreilles se noyer dans un méli-mélo de propos tendant vers l'acataphasie.
La nuit manqua de tomber. Le soleil chutait de son trône, bientôt remplacé dans l'empyrée par l'astre sélénite. La fraicheur de l'air faisait son retour, et par chance la bise s'était apaisée. Des conditions idéales pour la marche crépusculaire du Ryûzoji. Ce dernier avait quitté en cette fin de soirée le village pour rejoindre la Forêt de la Brume. Là-bas, il aurait à faire. Coulant de décisives foulées, le zig atteint de monophtalmie s'engouffra progressivement dans les bois, en quête d'un hypothétique point de rendez-vous. Il avait suite à sa journée de travail envoyé une contre-lettre, pour indiquer les coordonnées de leurs retrouvailles. Même si le Lutin Borgne marchait en apparence dans le flou, dans sa tête, un plan était déjà confectionné. Il trépignait d'avance à la suite des événements. Quelques minutes de marche dans l'espace sylvestre plus tard, et voici que le quidam se retrouva dans une clairière silencieuse. Le cadre était idéal, espacé, et le soleil parvenait encore à éclairer tant bien que mal les lieux. Le manipulateur de vapeur fouilla alors entre deux titanesques troncs, et trouva son bonheur. Il se percha sur une épaisse branche d'un seul bond, et se grilla une cigarette en attendant l'arrivée de l'inconnu. Lorsque la silhouette de ce dernier arriva à portée de sa vue mutilée, l'esprit hagard fit un léger sourire. Une dizaine de minutes plus tard, voici que l'esquisse de son élève, le dénommé Gekei Akishi, se pointa face à lui, quelques mètres plus bas.
❖ Tu voulais me voir, il parait, Akishi-kun.
Un autre bond suffit à le faire descendre. Le shinobi amortit bien évidemment sa chute avec l'aide de ses pieds. La froidure caressait amèrement son visage, tandis qu'une bouffée de fumée exhala d'entre ses lippes. Son regard se porta avec intérêt sur son élève, devinant avec parcimonie les intentions de ce dernier.
❖ Laisse-moi deviner… tu désires… plus de puissance ? Haha, ça se lit à ton regard, tu commences à y avoir pris goût, on le sent bien. Je suis prêt à accepter à te donner davantage de pouvoir, cependant, avant toute chose, si telle est ton intention retiens bien ça: c'est toi qui détient la puissance, et non pas l'inverse. Autrement, elle te consumera, et tu ne pourras plus rien faire qui soit sous ton contrôle.
Yoru savait bien évidemment de quoi il parlait. Sans vraiment évoquer une puissance physique, il avait l'image en tête de cette folie qu'il avait à de maintes reprises tentée d'apprivoiser comme une bête sauvage. Mais la comparaison était bien trop floue pour démontrer que la Démence intérieure du drille était une horde enragée. Difficilement domptable, cette Folie avait fait compliqué la tâche de son possesseur, qui avait encaissé en silence pour parvenir à mettre à profit son vice sur son Nindô, visant à la quête éternelle de Puissance.
Dernière édition par Ryūzoji Yoru le Mer 19 Déc 2012 - 13:39, édité 1 fois
L'homme et sa recherche perpétuelle de puissance, ce sentiment d'en vouloir toujours plus. Quoi que l'on dise, qu'il s'agit d'un défaut, d'un vice, chacun de nous avons déjà ressenti ce sentiment. Oui, cette petite voix enfouie en nous, qui nous pousse à aller de l'avant, toujours plus, encore et encore. Chaque Hommes renferment en lui une soif de puissance, certains la dissimulent, d'autres la montre ouvertement. Akishi quant à lui essayait désespérément de la dissimuler, malgré tout il mourrait d'envie de devenir plus fort, de toujours avoir plus de puissance, cette sensation de progresser. Pour il n'était pas assez puissant, son niveau n'était que celui d'un Genin, bien qu'il mette une raclée à la plupart des débutants du village caché de Kiri, à vrai dire ce statut commençait à l'ennuyer. Il avait envie de progresser, de faire des progrès, mais cela demandait beaucoup d'efforts, qui découlent forcément à la recherche de puissance. C'était un cercle vicieux en fait, plus vous souhaitiez progresser, plus vous alliez vers cette soif de puissance. Le Gekei en était conscient, cependant il ne savait pas comment contrôler cela, personne ne lui avait apprit, son ancien senseï le poussant justement vers cette voie là, pour lui il n'y avait plus grand chose à faire, il était surement condamné à sombrer dans cette démence, cette soif sans fin. Devenir une arme pour le village caché de la brume était son objectif, mais une arme n'était pas en fin de compte la recherche sans cesse de puissance, pour devenir plus efficace? Le zoomorphe se posait tout un tas de question, quelles étaient réellement ses perspectives d'avenir? Allait-il être promu Chunin? Même lui ne le savait pas et c'est peut-être ce qui le tracassait dans le fond, ce doute perpétuelle en lui, cette envie de réussir tout en sachant que cela est incertain, néanmoins il y avait toujours de l'espoir, il y en a partout après tout.
Akishi était donc totalement perdus dans ses pensées, personne pour l'aider dans ses problèmes, ou peut-être quelqu'un, mais il avait peur de déranger. Après tout le lupus n'avait pas l'habitude de demander de l'aide, ce n'était pas du tout son genre, surtout que son aide s'appelait Yoru, le régent de Kiri. Peut-être que celui-ci était occupé et qu'il ne pourrait s'occuper de son élève, du moins pas aujourd'hui. Mais qui ne tente rien, n'a rien. Il était temps pour le zoomorphe de se rendre au plais du Mizukage, lui qu'il connaissait très vaguement par le passé. S'habillant comme à son habitude, une routine qui devenait d'ailleurs pesante, même si ces derniers temps il avait un côté un peu plus bestiale, notamment dû au fait qu'il commençait à fumer, il prenait un peu moins soin de lui et son accoutrement changeait peu à peu. Sortant alors de sa demeure, dehors le soleil était déjà haut, il devait être facilement dans les alentours de midi, le monde était toujours présent dans les rues du village, comme d'habitude il avait répondu à l'appel. Les habitants étaient partout et la foule était importante, le Gekei ne s''était même pas métamorphosé, à vrai dire il n'en n'avait même pas envie, préférant allumer son poison quotidien, seul ça pouvait le calmer désormais.
Le lupus se dirigeait ainsi vers le palais du Mizukage, ce n'était qu'à quelques mètres de là, le zoomorphe était pensif, en fait ce n'était pas vraiment son jour, il était totalement perdus, il avait besoin d'aide, de repères, ce qu'il n'avait jamais vraiment eut. Sa dernière chance était de voir son senseï, de lui faire part de ses doutes, de ses peurs, qu'il essaye de l'aider comme il le pouvait, ou plutôt même sauver notre protagoniste. Marchant à une allure moyenne le Genin n'était pressé, il traînait même des pieds, oui il y avait des jours où le loup perdait toute confiance en lui, malgré tous les encouragements, toutes ces personnes qui étaient derrière lui, ces gens qui avaient cru en lui. Arrivant devant le palais, il était toujours ébahi par ce bâtiment si imposant, c'était comme un rêve de gamin pour notre héros, il aurait tant aimé pouvoir faire partit de la garde rapprochée du Mizukage, mais ce n'était qu'un simple rêve de gosse, rien de plus. Beaucoup d'entre nous possédons des rêves, peut-être qu'Akishi en avait un peu trop dans le fond, fallait-il qu'il soit plus réaliste? Même lui ne savait pas, mais pour le moment il rentra dans le bâtiment. Mais très vite un garde l'interpella, il l'avait reconnu et vint l’accoster:
- Eh Akishi si tu cherches Yoru-sama il est actuellement en réunion, je peux lui passer un message si tu le souhaites
Akishi fit part alors au messager de son souhait de rencontrer son senseï dans la journée si il était disponible, il précisa d'ajouter au régent que cela était important. Son interlocuteur partit alors l'espace de quelques minutes, il revint avec un sourire, comme si il était satisfait. Regardant le loup il lui conta que son mentor lui donnait rendez-vous en fin d'après dans une clairière du village caché de la brume, Akishi était satisfait, il ne pouvait pas se dire heureux, car ses pensées étaient bien trop sombre, mais il était confiant. Désormais il savait que son mentor portait une attention envers son élève et c'était quelque chose d'important, surtout pour un Gekei, les professeurs ont rôle bien précis et très formateur, comme le zoomorphe en avait fait l'expérience avec son ancien senseï par le passé. Le lupus repartait alors, mais cette fois-ci il n'allait pas rentrer chez lui, non il allait directement se rendre au lieu d'entraînement, son Kage n'en n'avait plus pour très longtemps et cela permettrait au Genin de se reposer un peu avant l'entraînement. Quelques minutes, plutôt longue, notre protagoniste était sur les lieux, une vaste clairière ensoleillée, avec quelques arbres, ce qu'appréciait le loup. Il s'allongea alors contre l'un d'eux et commençant une courte période de repos. Une heure plus tard, un bruit de branche, un énorme chakra, un homme, Yoru, des paroles:
- Tu voulais me voir, il parait, Akishi-kun. Laisse-moi deviner… tu désires… plus de puissance ? Haha, ça se lit à ton regard, tu commences à y avoir pris goût, on le sent bien. Je suis prêt à accepter à te donner davantage de pouvoir, cependant, avant toute chose, si telle est ton intention retiens bien ça: c'est toi qui détient la puissance, et non pas l'inverse. Autrement, elle te consumera, et tu ne pourras plus rien faire qui soit sous ton contrôle.
Alors son senseï avait deviné le mal-être du zoomorphe, incroyable, il n'était pas son maître pour rien. Le Gekei appréciait les paroles de son mentor, il avait sût trouver les mots, le cœur du problème, c'était surement pour ça qu'Akishi appréciait tant le régent de Kiri. Regardant son interlocuteur le lupus réfléchissait, c'est lui qui détenait donc la puissance? Mais que se passait-il si c'est la puissance qui nous contrôlait, on se retrouvait consumer? Qu'est-ce que cela signifiait donc? On mourrait à petit feu? Contrôle? Le loup connaissait cette notion, en fait en se transformant il prenait le contrôle de la bête qui somnolait en lui, il connaissait bien ce mot, car si il restait trop longtemps transformer pendant plusieurs jours il en perdait sa part d'humanité et même sa propre existence de forme humaine. Oui les Gekei eux aussi avaient des risques qu'il ne fallait surtout pas oublier, leur pouvoir n'était pas simple en soit, en tout cas moins qu'il n'y paraissait. Mais oui, le zoomorphe voulait plus de pouvoirs, il n'attendait que ça, cependant il allait avoir besoin de l'aide de son senseï et il comptait bien lui faire part de ses doutes:
- Oui je souhaite avoir plus de pouvoirs Yoru-senseï, mais je ne sais comment maîtriser cette soif de puissance. Après tout mon objectif est de devenir une arme pour le village caché de la brume, ce qui signifie, plus d'entraînements pour plus de pouvoirs, donc plus de puissance, c'est une course perpétuelle. Mais le problème est là, j'ai peur d'avoir un point de côté en pleine course, de ne plus pouvoir maîtriser cette puissance, de ne plus avoir le contrôle, un loup peut-être imprévisible. Alors comment faire?
Akishi espérait avoir été clair avec son senseï et que ce dernier comprendrait les doutes de son élève. Sa voix était calme et posé, le zoomorphe était très calme en la présence de son mentor, il l'avait toujours été, il avait tant de respect envers cet homme à la carrure impressionnante. Il était une sorte de modèle pour lui, bien que le Gekei s'était juré de toujours suivre sa propre route, néanmoins les sentiers de Yoru étaient dès plus sur ...
Yoru avait vu juste dans les intentions de son élève. Cette entrevue libératrice, qui avait permis au faux pirate de sécher une partie des barbantes réunions que son poste lui imposait, avait pour but d'accroitre la puissance d'Akishi. Difficile pour le Ryûzoji de déterminer si l'instinct animal primait sur la soif humaine. Il fallait avouer que les deux tendaient souvent vers un objectif commun: une quête sempiternelle de puissance, afin de survivre. Mais la quête de robustesse du Shinku Obake, elle, avait muté. Sa Folie l'avait conduit vers d'autres chemins: c'était une voie guerrière. N'ayant que peu faire de son existence, il voulait forger son corps dans le pouvoir pour être capable d'exploits. Le Régulus de Kiri y était plus ou moins parvenu au cours de la première bataille de la guerre entre Kumo et Kiri: il était allé jusqu'à briser la psyché d'un de ses adversaires. A défaut de disposer d'une force physique herculéenne, capable de fendre la terre d'un coup de pied ou de briser le ciel d'un coup de poing, son chakra malsain lui pouvait parasiter la substance spirituelle, et la consumer, comme une flamme nourrie du carburant de la démence. Malgré cette réussite personnelle pour Yoru, qui avait été capable également de "matérialiser" sa Folie via le Hakkyô no Sôkô, il n'en restait pas moins un guerrier toujours en quête de force. C'était pour cette raison qu'il ne s'était pas reposé sur ses lauriers, et avait continué de s'entrainer.
A présent, c'était au tour d'Akishi de vouloir en arriver au même point que son senseï. Mais comme son instructeur l'avait évoqué, la soif de puissance comportait ses risques. Le Gekei avait peur de s'emporter en cours de route, et de perdre le contrôle de sa terrible ascension vers les cieux de la victoire. Qui sait, il risquait tout aussi bien de choir de ses sommets, et de s'écraser dans quelque faille chthonienne et mortifère. L'éborgné comprenait parfaitement la réaction de son élève: il était normal de s'en inquiéter. Aussi le blondin tâcha de rassurer le louvart de son mieux. Entre deux lattes, il exhala une maigre fumée de sa bouche, et formula un petit discours aussi sincère qu'étoffé.
❖ Cette peur est tout à fait normale, Akishi-kun. A vrai dire, si je peux me permettre, laisse-la vivre. Continue de craindre cette chute dans la soif de puissance. C'est justement ce qui peut t'aider à t'empêcher de tomber dans le piège. La peur est un bon moyen de garder les pieds sur terre. Bien gérée, elle te permettre d'avancer avec sûreté. Bien entendu, ne te laisse pas morfondre dans la crainte: il te faut savoir faire jouer la balance entre recherche du pouvoir et peur. Les conséquences pourraient être bien plus inattendues et surprenantes que si tu te laissais corrompre par l'appât du gain…
Yoru n'avait pas eu à faire usage de la peur. Au contraire, c'était pour lui un repoussoir. Lorsque ses crises de démence survenaient, la peur qui en résultait à la fin le faisait souffrir davantage. C'était une eau ardente qui coulait sur les plaies béantes de son mal psychotique, et amplifiait davantage sa souffrance. Néanmoins, pour la majorité, il connaissait les vertus de ce vice éloignant les quidams du gouffre de l'erreur.
❖ Et puis… outre la peur, il y a nous. Jaden, moi, les autres, tout les Kirijins. Tes camarades sont de précieux alliés, avec qui tu peux te confier, et avancer en toute quiétude. Qui plus est, n'oublie pas que je suis ton senseï: je me suis engagé dans ta formation, et ton encadrement. Tu te souviens de notre première rencontre ? Quand je vous ai arrêté, Jaden et toi, ce n'était pas parce que vous en aviez fait assez pour moi. C'était simplement car autrement, votre esprit se serait embarqué dans un chemin étroit que votre corps n'aurait pu suivre. Mon but à moi n'est pas de briser tes limites, pour que tu acquières une puissance quasi-infinie: ton corps ne pourra pas la supporter. Non, mon objectif, c'est de repousser le plus loin possible tes limites, pour que tu fasses partie de l'élite. Je serais là pour t'aider, quoiqu'il arrive, et te mener vers des sommets jamais atteints. Je crois beaucoup en toi, Akishi: je sais que tu peux aller très loin. Alors fais confiance en toi-même, et envers les autres, et tu verras que tu auras fait le plus gros dans ton parcours.
Peur et confiance. Deux termes presque contradictoires, mais qui pourtant avaient le même effet bénéfique sur la conscience de certains. L'un aspirait à exploiter les faiblesses de l'individu pour le retenir dans une éventuelle illusion dévastatrice. Elle exploitait les démons intérieurs de l'Homme. L'autre reposait sur les autres, sur une présence extérieure pouvant contenir de superficielles et dangereuses ardeurs. Si le reître démoniaque avait du s'abstenir de l'anxiété pour parvenir à ses fins, il put compter en revanche sur le soutien de ses frères d'armes. Shinichi, Yuka, Kiru, Pô, et tant d'autres encore, ces personnes-là étaient des plus précieuses dans l'esprit du Ryûzoji. Et bientôt, Akishi compterait parmi cette grande liste constituant la Famille de Kiri.
Son discours achevé, Yoru termina sa clope, et la jeta à terre. Il était temps d'en venir à l'essentiel. Son talon écrasa sans retenue le mégot, une mince fumée opaque s'échappant, telle l'âme quittant la charogne. Un sourire naquit sur le visage du guerrier, comme pour attirer l'attention de son disciple. Un silence médiocre s'était créé depuis quelques instants entre eux, et Yoru tenait à l'empêcher de s'écarteler davantage. Tant que le fer était chaud, il poursuivit sur un ton plus joyeux et moins solennel.
❖ Bon, sinon, c'est pas toi qui cherchait tout à l'heure à gagner en puissance ?
Yoru ne perdait pas le Nord. Et encore moins de temps. En effet, tout au long de leur petite discussion, le Régent avait trouvé un moyen d'entrainer de façon correcte son élève, sans prendre de grands risques.
La peur, un sentiment que notre protagoniste connaissait bien, un peu trop même. La peur de l'échec, la peur de tomber dans la folie, de tomber dans le piège de la puissance, de se laisser emporter, la peur de ne plus se contrôler. Oui notre héros n'était pas dès plus rassuré, cependant il voulait progresser, pour le bien du village, il ne voulait décevoir personne, le zoomorphe voulait préserver le village caché de la brume au péril de sa vie. Yoru était donc là devant lui, il est vrai que cet homme dégageait un charisme impressionnant, le zoomorphe comprenait mieux pourquoi celui-ci avait été élu chef du village, il avait tout d'un dirigeant, d'autant plus qu'il s'agissait d'un ninja redoutable et ses capacités n'étaient plus à prouver. C'est alors qu'il prit la parole, parlant de la peur du jeune homme, lui faisant comprendre qu'il fallait qu'il la garde au fond de lui, c'était un moyen pour lui de ne pas sombrer, de toujours se rappeler de cette peur, il s'agissait en fait de la frontière entre la démence et la raison. D'une certaine manière la peur le faisait vivre et au parole du régent on pouvait comprendre une fois de plus pourquoi il avait été élu dirigeant de ce village. Akishi commençait à y voir plus clair, d'autant plus que Yoru n'avait pas terminé, non il lui expliqua qu'il fallait savoir faire la part des choses, ne pas sombrer d'un côté plus que l'autre, il ne fallait pas faire pencher la balance de trop vers la droite, ni de trop vers la gauche. Bien sûr l'équilibre parfait n'existait pas, mais la modération elle existait et c'était bien là le secret, garder les pieds sur terre qu'il avait dit et bien le chef avait raison. Dans un tel moment le zoomorphe se rendait compte de l'importance de son senseï, que serait-il sans lui? D'un certain côté il lui devait beaucoup et cela se voyait dans les yeux du oup plein d'étoiles à la vue de son mentor, il était un modèle pour lui et le lupus souhaitait devenir un grand ninja tout comme lui, pourtant ce dernier n'était pas du genre à faire lèche. Non notre protagoniste vouait prouver sa bravoure, montrer de quoi il était capable, tout comme lors de leur premier entraînement.
Akishi était donc toujours attentif au parole de son maître, qui d'ailleurs reprit de plus belle et là on aurait pus vraiment croire à un père et son fils. Le Gekei n'avait plus à faire au régent du village, mais à un ami, quelqu'un venu le réconforter, lui même en était surpris. Comment un homme rempli de folies pouvait-il avoir un aussi bon fond dans un tel moment, c'était surement grâce à un contrôle de soi-même, ce qui d'ailleurs amena le loup à respecter deux fois plus son senseï. Yoru précisa alors au Genin qu'il avait des amis, qu'il avait une équipe et un senseï, que tout son entourage formait un soutien moral, prêt à l'écouter, l'aider en cas de besoin. En fait le mentor fit comprendre au jeune homme qu'il n'était pas seul et qu'il ne devait pas se renfermer sur soit-même et il avait tout comprit. Mais il ne s'arrêta pas là, il revint aussi sur l'épisode du premier entraînement, lui confiant qu'il les avait arrêté non pas car ils en avaient fait assez, mais pour qu'ils n'en fassent de trop, qu'ils repoussent leur propre limite, ce qui n'était pas bon, ce n'était pas le but du senseï, ce n'était pas ce qu'il revendiquait. Le Gekei était totalement submergé par les paroles de son maître et ne savait pas comment réagir, il paraissait si gentil, cela faisait énormément de bien au zoomorphe qui avait besoin de soutien ces derniers temps, mais les paroles du chef ne s'arrêtait pas là.
Effectivemment celui-ci repris sur le fait qu'il était là pour encadrer le jeune homme, pour le former dans son entraînement et non pas seulement faire de lui une arme, mais avant tout un homme. Il précisa aussi qu'il avait fondé de nombreux espoirs en Akishi, ce qui ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Pour la première fois le senseï complimentait vraiment son élève, lui faisant comprendre qu'il était doué et qu'il pourrait aller très loin si il le voulait. Il affirmait même que le zoomorphe irait loin, un sourire se dessina sur les lèvres d'Akishi qui était heureux tout simplement, il devait désormais apprendre à faire confiance, les paroles du chef allaient surement rester dans la mémoire de notre protagoniste, oh oui ça il n'était pas prêt de les oublier. D'autant plus qu'il s'agissait de bons conseils qu'ils le feront surement avancer dans son objectif, dans sa vie. C'est alors que d'un sourire le senseï proposa d'une certaine manière de passer aux choses sérieuses, ce qui ne déplaisait pas à notre protagoniste qui n'attendait que ça, mais il allait tout de même prendre la peine de répondre à son maître, par signe de respect tout de même.
- Eh bien Yoru, je pense que tu as tout résumé, ton discours bien que je ne le montre pas m'a fait beaucoup réfléchir, sache qu'il n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Je comprends mieux maintenant tout s'éclaircit peu à peu dans mon esprit, tu n'es pas Kage pour rien et je suis fier d'être ton élève. Maintenant passons aux choses sérieuses, entraînons-nous, as-tu une idée? Je me sens d'attaque aujourd'hui !
Akishi fit part alors de son désir de se battre, oui aujourd'hui, plus remotivé que jamais, il aurait pus mettre un bœuf dans un mur sans réels soucis. Regardant alors son senseï notre protagoniste avait un sourire aux lèvres, ce sourire malicieux qui signifie qu'il est prêt. Enlevant sa veste tout en la jetant en loin, il fit comprendre une fois de plus à son maître qu'il était prêt, c'était fini les discours, la théorie était faite. Il restait désormais à mettre en place la pratique, bien que cela soit plus délicat, le lupus n'avait pas peur, au contraire il était confiant. Prêt à se transformer en un loup à tout instant, il n'attendait plus que les consignes. En espérant que Yoru ait prévu quelque chose de passionnant, on ne sait jamais de quoi est capable cet homme, il est tout simplement surprenant, c'est ce qui plaît d'ailleurs au zoomorphe. Son mentor est capable du meilleur comme du pire... Un brave Homme.
Dans la forêt parlaient les deux bêtes de Kiri. Le monstre, et son élève, le loup. L'un rassurait l'autre, de par son expérience du terrain, de la peur, de la folie. Mieux encore, Yoru était un briscard en terme de puissance: sa soif délirante de pouvoir l'avait conduit sur les chemins étroits et restreints de la direction d'un village caché, aujourd'hui renommé en Brume Sanglante. Mais au final, qu'importe la place qu'avaient chacun des deux shinobis. Dans cette sylve crépusculaire, ils n'était rien. Chaque arbre qui les entourait avait des siècles derrière lui. Leur décennie de batailles, ils en avaient endurés davantage. Pire encore, de cette connaissance presque millénaire de l'absurdité belliqueuse des hommes, les êtres sylvestres n'avaient point perdus de leur splendeur. Au contraire, ils s'étaient élancés dans une quête de contact avec l'empyrée, une véritable compétition des cimes. Cette rivalité de lignine se traduisit ainsi par cette vue impressionnante de nombreux arbres mesurant des dizaines de mètres de haut. Le Lutin Fou, ainsi que le Loup Blanc de Kiri n'étaient que des fourmis, tout comme cette humanité qui pensait dompter la nature physiquement. Bien qu'il en soit capable, l'Homme n'est au final capable de deux choses, toutes deux différentes de cette aptitude à surpasser les éléments desquels ils sont issus. Asservir la nature, pour en extraire l'essence précieuse, l'or, les vivres, et bien d'autres convoitises. Ou tout simplement la détruire, comme Kiri le fit sur de nombreuses terres, dans son hégémonie guerrière.
Ainsi dans cette clairière à l'éclairage semi-solaire, le Ryûzoji avait déballé de quoi rassurer son disciple. Son regard était plus déterminé, et laissait transparaitre son envie de faire d'Akishi un puissant guerrier. Il redoublait de potentiel, comme lui à une certaine époque, et s'était investi l'altière tâche de libérer violemment ce potentiel au plus vite. Mais avant de s'engager sur de difficiles promesses, le borgne devait auparavant mettre en confiance le polymorphe, le préparer à ce qui l'attendait irrémédiablement. Face à la réaction du néophyte devant son multi-discours, le pseudo-Mizukage esquissa un nouveau sourire. Il avait fait mouche, et s'en réjouissait mentalement. Maintenant que le zoomorphe était prêt à reprendre les motivations qui l'avaient poussé à venir discuter avec son tuteur, le show pouvait commencer.
❖ Oh que oui, que j'ai une idée !
Et cette idée ne tarda pas à émerger de nul part. L'oblat psychasthénique effectua une légère morsure sur le dessus de son pouce, et préleva dans sa main quelques gouttes du sang andrinople qui en émergea. Quelques sceaux incantatoires plus tard, et voici que l'éborgné apposa sa dextre contre le sol humide du lieu. Un sceau noir se forma autour de la main, telle une toile d'araignée. Immédiatement le Régulus dégagea son bras de la zone, et laissa un nuage de fumée lactescente prendra forme devant lui. L'idée, elle venait d'apparaître: deux mètres de poil, de muscles, sous le nom de Koarahiro. Le marsupial, fier gardien royal de sa majesté Koarabunta, portait à sa patte supérieure droite un grand trident. Ce naginata était l'un des emblèmes de la garde de l'Empereur des Koalas, et Koarahiro le maniait avec une précision destructrice.
❖ Akishi, voici Koarahiro. Pour ce soir, tu vas te battre avec lui. Autrefois, lors de notre premier entrainement, je n'avais pas trouvé le moyen de vous faire combattre ensemble, toi et Jaden. Maintenant, avec le recours de mes invocations, j'ai résolu ce soucis. Une chose: Koarahiro sera impitoyable, alors bat-toi à fond ! Si besoin est, j'interviendrai pour stopper le combat. Tu as ma parole.
Le grand mammifère se présenta devant le Gekei du Loup, posant le bout de son arme contre le sol. Son petit regard était déterminé à tout donner contre ce demi-humain. Pendant ce temps, Yoru se replia vers une branche, plus en hauteur. De cette façon, il ne générait pas l'affrontement, tout ayant une excellente vue d'ensemble de ce duel prometteur. Histoire de patienter le lancement des hostilités par Akishi, l'Alérion borgne se grilla une cigarette. Les idées à peine embrumées par la nicotine, il était désormais totalement prêt à observer et surveiller son disciple, pour voir de quoi il était capable. Il savait après tout qu'il pouvait selon ses indications tout donner. Il n'était qu'à lui, sa peur, et-ou sa confiance en ses camarades pour y parvenir…
Parfois il y a ces personnes dans votre vie qui vous donnent l'envie d'aller de l'avant, ce genre d'amis, maîtres ou simples connaissances qui part leur paroles vont vous redonner espoirs. Mainte fois ils sont les seuls à voir en vous un avenir, ces personnes sont rares,, il faut savoir les chérir tout le long de sa vie et quoi qu'il arrive ne jamais les oublier. C'est pour de telles personnes qu'on peut finir en sang, on souhaite les protéger jusqu'au bout quitte à en perdre la vie, c'est de cette manière que les liens créent par l'amitié se révèlent parfois aussi fort que les liens familiaux. Oui cela pouvait donc parfois arrivé et c'était le cas actuellement avec Akishi et son mentor. Yoru commençait à avoir une certaine importance pour le Gekei qui s'habituait plutôt bien à toutes les paroles de son maître. En effet le loup était là à écouter les paroles de son senseï, il était attentif à tout ce qu'il lui disait. En fait le régent de Kiri était en quelque sorte un modèle pour notre protagoniste qui ne voyait que par lui. C'est ainsi que le senseï reprit un léger sourire en voyant son élève plus motivé que jamais et d'un geste rapide il se mordit le doigt et une sorte de fuinjutsu apparut sur son poignet tout en remontant vers son bras. En fait il s'agissait d'une invocation, très vite dans un nuage de fumée une énorme masse apparut. Le loup était complètement abasourdit, il se demandait bien ce qu'il se passait et quelle était cette forme. Un Koala? Cela devenait intéressant, il n'était pas dès plus petit et sa carrure était impressionnante, Yoru voyait les choses en grand. Il possédait d'autant plus un trident énorme qui donnait froid dans le dos, il valait mieux pour le Gekei qu'il ne se fasse pas frapper par celui-ci. Le lupus était tout de même sur ses gardes, prêt à se défendre si le Koala voulait se la jouer fauve, cependant le régent du village vint alors parler et expliquer à Akishi qu'il allait devoir contre Koarahiro, le Koala. Cela ne s'annonçait pas dès plus facile, il suffisait de voir la masse que l'animal représentait, le Genin n'était pas du tout rassuré, néanmoins il ne pouvait se défiler c'était une question d'honneur, il ne devait décevoir son senseï.
Le Koala avait l'air prêt à en découdre, il allait falloir tout donner pour pouvoir vaincre une telle bête, elle avait cet air si majestueux, il s'agissait surement de quelqu'un d'important dans le monde de cet animal. Le Gekei en avait la chair de la poule, l'entraînement n'allait pas être dès plus simple, il aurait même préféré se battre contre Jaden avec un bandeau sur la bouche et sur les yeux, car essayer de vaincre ce Koala était du suicide. Mais après tout si le régent avait organisé un tel exercice c'était surement qu'il avait foi en son élève et qu'il était persuadé que celui-ci pouvait réussir. Après tout, le loup aussi était une masse imposante et sa détermination pouvait faire pencher la balance. Néanmoins le canidé n'avait pas vraiment l'envie de se faire démolir par la bête féroce, en plus son opposant avait l'air dès plus redoutable, il suffisait de regarder son arme. Elle était impressionnante, un trident de la sorte ne pouvait faire que de sérieux dégâts et autant dire que notre protagoniste n'avait envie de se retrouver transpercer. Cependant son senseï lui avait promis de mettre un terme au combat si celui-ci allait trop loin, tout restait donc à voir.
Il fallait donc que le Gekei réfléchisse à un plan d'attaque, foncer tête baisser face à un adversaire aussi imposant n'était pas la meilleure des solutions et autant dire qu'il fallait être Kamikaze pour tenter une telle chose. Cependant Akishi avait plus d'un tour dans son sac ou plutôt dans ses pattes et ne comptait pas se laisser avoir facilement, de toute façon il ne comptait faire aucun cadeaux à son ennemi. Déterminé c'est ainsi qu'en quelques secondes qu'il se transforma en loup, sa taille en était dès plus conséquente, son poil blanc était dès plus splendide à voir, on pouvait sentir que dans le fond le Genin était noble et digne de suivre l'enseignement du régent. C'est ainsi qu'on pouvait observer le loup face à face avec l'immense Koala, un combat dès plus terrible allait avoir lieu et même si il n'y avait pas vraiment d'enjeu, la reconnaissance du chef du village était surement la plus belle des récompenses, une récompense que le loup ne comptait pas laisser s'envoler.
*Je lui réserve une petite surprise à ce Koala, il m'en dira des nouvelles*
Le ton était donné, mais le loup avait une idée dès plus fourbe derrière la tête, un compromis pour son adversaire qui allait se retrouver dans une situation dès plus délicate dès le début du combat. Frappant sa patte au sol avec une force féroce un jet d'eau surprenant en sortit, il était fin tel une lame et se déplaçait à une vitesse affolante vers le Koala. C'était le moment pour Akishi de foncer sur son ennemi, le jet allait lui servir de premier assaut et sa course vers son opposant lui permettrait de l'attaquer quand celui-ci esquiverait son attaque. Le jet allait bientôt arriver sur le Kuchyose du régent, qu'allait-il se passer?
Récap: Transformation en loup, puis je fais sortir une fine lame suiton, tranchante, qui fonce vers le Koala. Au même moment un peu en retrait je foncer sur celui-ci. Simple.
Maintenant que Yoru était perché dans les cimes de la sylve, le combat pouvait commencer. Le Ryûzoji tâcherait de rester en perpétuelle communication télépathique avec son vassal marsupial, au fil de la rixe, histoire de pouvoir observer ses ressentis, ses peurs, ses doutes. En sondant ainsi l'esprit du koala, il pouvait se faire une meilleure idée de l'aura que dégageait sur le front son jeune élève. Le ninja wisigoth désirait en découdre, ce qui témoignait d'une certaine envie, d'une combattivité flamboyante. Restait à voir à présent si cet ardent désir de combattre exploserait en pratique, ou resterait confinée dans la cheminée du corps. Alors que les deux antagonistes se contemplaient dans le blanc des yeux, une fine bise força les deux guerriers à se confronter. Ce fut ainsi le canin qui marqua le début de l'affrontement, usant de sa faculté primale. Celle de la zoomorphose. Le quidam à la toison albescente se changea ainsi en un majestueux loup, au pelage de même couleur que sa chevelure. Sous ce monochrome nivéen se cachait également quelques atouts guerriers qui risquaient fort de faire la différence au cours du duel; une paire de crocs affutés, ainsi qu'une double paire de griffes aiguisées. Koarahiro lui ne possédait que ses griffes, et devait se munir d'une hallebarde afin de faire jouter égale avec le lycanthrope.
Toutefois, le combat ne pouvait se juger à la qualité des armes, mais bien à l'usage qui leur en était fait. Ainsi, une fois changé en quadrupède, le Gekei se chargea de lancer l'offensive, en utilisant un ninjutsu de type Suiton. Sous l'impact de sa patte contre le sol, une lame aqueuse surgit à toute allure. L'attaque visait de façon rectiligne le koala, et semblait servir de soutien à la charge du loup. Yoru, de loin, reconnait cette attaque; il s'agissait ni plus ni moins du Mizukamikiri no jutsu. L'eau tranchante divine. Ce jutsu appartenait également au répertoire du Régulus, et celui-ci la connaissait depuis sa tendre jeunesse de Genin. En bon possesseur de cet outil de travail, il en connaissait l'efficacité, notamment du fait de sa vélocité et des dégâts qu'elle pouvait engendrer. Il ne s'agissait pas en réalité d'une véritable attaque, mais surtout d'un soutien de choix en matière de diversion. Deux choix s'offraient généralement devant un tel assaut d'eau: esquiver l'attaque, et de fait être vulnérable à l'approche de l'ennemi, ou bien encaisser l'attaque, avec ou sans protection, auquel cas l'immobilité pouvait se payer cher si la protection était insuffisante. Pour Koarahiro, qui ne disposait que du Raïton, et d'aucune réelle technique de défense, il fallait avouer que la situation était problématique. Mais tout problème a une solution, dans le cas contraire le problème n'en est pas un.
Sans plus tarder, le marsupial se saisit de son arme. Le naginata était l'emblème des gardes de Tenmitsurin. Et ce n'était pas pour rien: Koarahiro tenait à montrer pour quelle raison. Tout en fixant du regard l'assaut aqueux qui fusait droit devant lui, le mammifère concentra son chakra de part et d'autre de son arme. A toute vitesse, des étincelles dansèrent le long du bâton, puis du métal. Une couverture électrique enveloppa par la suite la pertuisane, vibrant à une vitesse suffisante pour faire du naginata l'équivalent marsupial de la Foudre de Zeus. C'était le Rakurai no Eiri, et bientôt ce ninjutsu de nature Raïton se heurta au Suiton d'Akishi: le choc fut sec, rapide. La vague fut fendue en deux, tandis que l'arme continua sa progression, bientôt recouverte une fois encore de ce manteau protecteur de voltage. L'espace d'un instant, l'animal prit le dessus, prenant au dépourvu le loup qui fonçait sur lui. Le visage impassible, il tâcha d'être impitoyable, comme le lui réclama mentalement son boss. Ce dernier, prenant son aise sur la branche où son fessier résidait, admirait le combat avec envie. Quelle issue allait choisir son disciple ?
Spoiler:
Chakra: Nickel. [×2 C : Rakurai no Eiri] Santé: Parfaite.
Résumé: Koarahiro se sert du Rakurai no Eiri pour recouvrir son arme de chakra Raïton, afin d'annuler ton attaque Suiton. Dans le même mouvement, il réutilise la même technique pour te cibler d'un simple coup d'estoc. Son naginata te vise au niveau du cou, et le koala avance un peu au cours de son attaque.
Techniques utilisées:
Rakurai no Eiri (Tranchant de la Foudre) [Ninjutsu; Raïton] Comme Yoru, les Koalas de la forêt Tenmitsurin sont capables de concentrer leur chakra Raïton à haute fréquence dans une arme ou dans leurs griffes. De fait la force de pénétration de l'arme équipé de ce jutsu est considérablement améliorée, capable de fendre la roche. (Rang C)
Le combat battait son plein, les deux camps étaient dès plus déterminés, on pouvait sentir que le Koala ne comptait pas se laisser faire. Quant à Yoru il observait le combat avec son seul oeil valide, c'était incroyable comment il ne ratait pas une miette de l’affrontement, le borgne analysait chaque gestes, chaque techniques et allait surement donner un conseil à la fin de ce combat. Quant à Akishi il fonçait droit sur son adversaire, prêt à l'attaquer au corps à corps, ne faire aucun cadeaux à son ennemi était sa principale motivation. Mais tout allait très vite changer et il faudra réagir très vite. Très vit l'animal opposant fut entourer de foudre, de légères étincelles, c'était spectaculaire, il allait riposter, le Gekei était aux aguets. Scrutant son ennemi il put le voir couper le jet d'eau en deux sans réel soucis, une technique remarquable? Mais ce qui était le plus stupéfiant c'est qu'il l'avait fait avec son trident, il avait donc une maîtrise de l'arme et pouvait insuffler du Raiton dans son arme. Remarquable, cela relevait d'une grande dextérité il n'allait pas être facile à battre. Akishi allait devoir réagir très vite d'autant plus que l'arme de son opposant était un atout pour lui au corps à corps, il ne fallait pas blaguer avec ça, le zoomorphe avait une idée derrière la tête. C'était une technique qui pouvait se relever utile et qu'il avait déjà utilisé dans le passé, celle-ci consistait à doubler sa vitesse et cela lui serait dès plus utile dans une telle situation.
Le Gekei pensa l'espace d'un instant, avec quelle technique pouvait-il enchaîner après avoir doubler sa vitesse? Il fallait être rapide à la réflexion, l'espace de quelques secondes nous allions pénétrer dans le cerveau de notre homme.
*Si je l'attaque au corps à corps il ne me reste que deux solutions, lui faire une feinte ou attaquer fort pour pouvoir le mettre en difficulté. Pourquoi n'ai-je pas plus de techniques à distances dans de telles circonstances? Putain, va falloir que je réfléchisse vite, tout d'abord je vais doubler ma vitesse, ça me permettra d'esquiver son trident qui approche dangereusement de moi*
Concentrant son chakra le zoomorphe venait de changer, il était devenus beaucoup plus rapide et cela pouvait se sentir dans sa foulée, beaucoup plus rapides, beaucoup plus puissantes, il avait même le sourire aux lèvres en voyant à quelle point son adversaire avait l'air sûr de lui. Il allait très vite déchanté. Le loup en pleine transformation était dès plus magnifique son pelage blanc laissait une légère lumière blanchâtre du fait de sa vitesse, c'était splendide. On aurait pus croire l'espace d'un instant qu'il était béni des dieux, comme si ces êtres mythiques s'étaient décidés à l'aider, pour une fois que quelqu'un l'aidait. Bien sûr il n'oubliait pas du tout ce que faisait son Kage pour lui, à vrai dire le régent de Kiri était tout ce qu'il lui restait, plus personne n'était proche de lui, même Yuka avait disparut elle aussi, il fallait très vite qu'il la revoit si ce n'était pas déjà trop tard, il avait besoin d'aide, mais personne n'était là pour l'entendre. Il était temps pour lui de se faire remarquer et de faire comprendre une fois de plus à son sensï qu'il n'était pas un simple Genin comme les autres.
*Tu vas morfler*
Esquivant alors le coup en roulant sur le côté, oui même en forme de loup il avait toujours d'aussi belles esquives, revenant sur ses pattes en quelques secondes il se rua sur son opposant, mais il n'allait pas y aller avec force. Non il était bien plus fourbe, il allait faire une feinte qui ne pouvait qu'être dévastatrice du fait de la vitesse doublée de notre protagoniste, arrivant ainsi face à son ennemi il feinta à droite et donc attaqua par la gauche, un énorme coup de poing bien placé sur le visage du Koala qui allait devenir encore plus moche qu'il ne l'était, malgré son côté impérial il est vrai que son visage n'était pas dès plus plaisant à voir. Le Gekei avait un sourire aux lèvres, il venait de piéger son adversaire, à voir si celui-ci allait réagir ou non?
Récap:Utilisation du boost de vitesse pour esquiver le coup de trident, en roulant sur le côté. J'enchaîne directement au corps à corps (rapidement vus que Vx2) et fait une feinte à droite et met un coup de poing par la gauche sur le visage du Koala (si il se fait touché). Voilou.
A présent l'astre sélénite suivait la progression du combat. Remplaçant l'étoile bénéfique aux terriens, la Lune calquait son ascension sur la chronologie du duel opposant les deux fauves. D'un côté, un koala aussi marsupial que martial: sa maîtrise du naginata n'avait d'égale que sa loyauté envers son souverain, l'Empereur des Koalas: Koarabunta. De l'autre côté, il y avait ce Gekei, le dénommé Akishi: aussi féroce que redoutable, la forme albescente qu'il revêtait en tant que loup témoignait de son agressivité au combat. Perché sur sa branche, Yoru lui observait attentivement le combat. Cette fois-ci, il avait décidé de rompre ce lien télépathique qui l'unissait à son valet de chair et de fer. Koarahiro semblait bien se débrouiller seul, aussi le Régulus laissa l'initiative à ce dernier. A lui seul le Koala savait mettre en difficulté son antagoniste; si tôt les hostilités engagés que le Gekei était en mauvaise posture: la lame de l'hallebarde était pointée droit sur lui, tel le dard affûté d'un frelon. Enduite d'un manteau ambré d'éclairs, l'arme risquait d'infliger de sérieux dommages à l'attaquant s'il ne réagissait pas au plus vite.
Le loup fit alors usage de l'un de ses jutsus. Derechef, un halo virginal irradia de sa robe candide. Une lumière peu aveuglante, qui révélait plus facilement sa position dans la pénombre nocturne. Suite à ce léger flash, la célérité du lupus n'en fut que plus accentué: doublé, elle lui permit d'éviter à grande vitesse l'assaut mené par Koarahiro. Ainsi, grâce à une roulade improvisée, le prédateur put repartir à l'attaque. Cette technique d'accélération accrue représentait à présent un danger: avec une telle vitesse, le Taijutsu du zoomorphe était maintenant plus que redoutable. Et malgré son expérience, et ses facultés au combat, l'animal ne pouvait plus grand chose si tôt la bête à sa portée. Son naginata ne lui serait effectivement peu utile, si ce n'est pas un fardeau. Il fallait donc faire vite, pour réagir en confectionnant une sorte de défense. Ce fut chose faite, dès lors que quelques étincelles nagèrent le long du pelage de l'animal. La Puissance du Koala, technique commune à chaque koala de la Forêt Céleste, lui donna un gain de vélocité face au lycanthrope.
Prêt à l'action, Koarahiro attendit que son adversaire vienne à son encontre. Il savait pertinemment qu'un tel pugiliste se servirait de sa vitesse pour se rapprocher, et asséner à sa cible un coup déstabilisant. Ses pattes supérieures se débarrassèrent de son arme, et son regard se porta directement face au loup qui était tout proche de son antagoniste. Le choc risquait d'être imminent: restait à voir dorénavant comment il allait prendre forme. Et ce fut sous la forme d'une illusion, prenant appui sur un faux coup de patte qu'Akishi attaqua. De la gauche, le lupus vira sur la droite, et porta à son adversaire un coup de patte qui pour l'occasion prit la forme d'un poing humain. Il n'y avait pas à dire, le Gekei savait bien s'y prendre en matière de anthropomorphose partielle. Avec une vitesse augmentée par deux, le choc se fit ressentir avec davantage d'ampleur: Koarahiro pouvait témoigner, puisque receveur de cette attaque à base de feinte. Réprimant l'esquisse de la douleur sur son faciès marsupial, le guerrier se contenta d'encaisser en silence. Il recula légèrement, et alors que le coup était porté, un mince ris se dessina sur ses lippes grossières. Ses deux pattes empoignèrent soudainement la patte du loup, alors que ses pattes inférieures elles reprenaient un appui stable au sol. Le moment de la contre-attaque était venu.
Mettant à exécution son plan, le koala fit usage de toute sa force, et de tout son poids pour s'élancer d'un petit bond. Une grosse ombre emprisonnait maintenant celle d'Akishi: celle d'un koala imposant, massif, qui de toute sa carcasse, allait s'écraser comme une épave sur sa cible. Cette dernière était mise à mal, car l'animal l'agrippait férocement par la patte, et n'était pas prêt de la lâcher, même sous le joug de la douleur. Même sa vitesse ne pourrait rien y faire, tant l'animal était fixé à lui. Tout portait à croire que Koarahiro appliquait le principe d'un mal pour un bien: en encaissant l'attaque de plein fouet, il pouvait se soustraire de la vélocité de son adversaire, et exploiter la sienne pour l'attaquer immédiatement. Yoru, intrigué par ce spectacle digne d'une bataille entre lutteurs, suivait attentivement le déroulement de cet affrontement. L'éborgné paraissait plutôt fier de son choix: un koala aussi discipliné et aguerri comme Koarahiro pouvait offrir un formidable partenaire de combat à Akishi, notamment en terme de Taïjutsu. A présent, comment le shinobi de la Brume allait réagir face à ce plaquage marsupial ? Le temps lui était compté, et l'espace restant pour effectuer une quelconque action, bien qu'un peu vaine, s'amenuisait à chaque seconde qui s'écoulait…
Spoiler:
Chakra: Réserve de chakra un peu entamé. [×2 C : Rakurai no Eiri - ×1 C : Koara no Pawaa - ×1 D : Shōgeki] Santé: Un peu amoché par l'attaque précédente.
Résumé: Le Koala encaisse ton attaque. Juste avant ça, il lâche son arme, et active le Koara no Pawaa. Lors de l'attaque, il saisit ta patte — tu es transformé intégralement en loup — avec laquelle tu l'as attaqué, et utilise le Shōgeki pour te faire un plaquage. Au vu du gabarit de mon invocation, je te laisse estimer l'étendue des dégâts que peut infliger ce jutsu.
Techniques utilisées:
Koara no Pawaa (Puissance du Koala) [Taïjutsu; Raïton] Le Koala concentre du chakra de nature Foudre dans ses pattes. Quelques étincelles surgissent de ses pattes. Cela a pour effet d'augmenter sa vitesse de l'ordre de 30%. (Rang C)
Shōgeki (Impact) [Taïjutsu] Le marsupial s'élance sur son adversaire et tente de l'écraser de tout son poids, via un plaquage ou un coup d'épaule brutal. C'est une technique faible en apparence, mais qui avec la taille et le poids du koala prend une importance considérable. (Rang D)
Parfois il faut se battre pour prouver ce que l'on est. Il s'agit d'une phrase complètement stupide et pourtant si vrai. Depuis tout temps il a fallut se battre pour prouver sa bravoure ainsi que sa puissance, c'est dans l'ordre des choses. Pour accéder à un territoire il faudra combattre, pour accéder au pouvoir il faudra combattre, pour monter dans l'échelle sociale il faudra se battre. Ce qui signifie donc que les paroles ne sont que faibles par rapport à la violence, cette violence qui depuis tant d'années domine le monde des Hommes, avec ce doux sourire machiavélique. C'est elle qui tient les reines, nous ne sommes que des marionnettes, des pantins que l'on agite au profit de la gloire. Actuellement c'était le cas de notre protagoniste, pourquoi devait-il forcément se battre? Pourtant s'était lui qui l'avait demandé, cette recherche de puissance, il voulait acquérir de nouvelles techniques, être toujours plus fort, c'était surement pour ça qu'il allait devenir la meilleur arme du village caché de la brume. Il commençait d'ailleurs à progressivement faire parler de lui, après tout il était l'élève du régent, son enseignement était dès plus coriace et cela ne e dérangeait pas. Il ne ressentait pas la peur, la douleur n'était qu'abstraite, il n'avait aucune pitié, il était fait pour tuer, d'où son envie de rejoindre le Misuto au plus vite. Mais tout n'était pas si facile, il allait encore devoir prouver sa bravoure pour pouvoir prétendre au poste, ce qui signifiait battre ce foutu Koala.
Le zoomorphe allait donc attaquer le Koala avec une vitesse phénoménale, mais l'animal fit quelque chose de surprenant. D'un seul coup il lâcha son arme, le Gekei était totalement surpris. Puis de petits éclairs commencèrent par apparaître autour de ses pieds, c'était spectaculaire, d'autant plus qu'il n'avait pas l'air totalement inquiet. Ainsi d'un geste rapide il saisissait la patte du loup qui était sous sa forme animal, ce qui créa un effet de stupeur chez notre protagoniste qui ne s'y attendait absolument pas, il ne pensait pas que son adversaire aurait pût être aussi rapide, mais il venait de largement le prouver. En fait, le Genin venait de comprendre, à l'aide de l'affinité Raiton, son opposant venait d'augmenter sa vitesse, donc il était aussi vicieux que notre héros. Mais, le zoomorphe avait plus d'un tour dans son sac, en effet, il n'était pas du genre à se laisser faire aussi facilement. Akishi possédait beaucoup de ressources, notamment grâce aux entraînements que son senseï lui avait fait subir, drôle de coïncidences que désormais cela se retourne contre l'invocation de son maître. Le lupus avait une bonne idée en tête et sur ce coup-ci il allait reprendre l'avantage du combat, voir presque mettre une bonne leçon à son adversaire.
Concentrant alors son chakra à une vitesse folle, il fallait qu'il réagisse vite, le Koala se préparait à s'écrouler sur le corps du loup, ce qui serait dès plus critique pour notre jeune héros. Ainsi il jouait avec la force, Akishi avait donc décidé de répondre par la force. D'un seul coup il augmenta sa puissance, ses muscles se dessinèrent un peu plus, il se faisait plus imposant, il venait de doubler sa force. Il allait pouvoir ainsi repousser le Koala, mais pas d'une manière simple. Il fallait être plus malin que ça, ainsi il attendit que son ennemi commence sa chute. Détachant sa main de l'emprise ennemi à l'aide de sa force, Akishi préparait un coup dès plus spectaculaires, un enchaînement qui se révélait très gênant pour l'opposant. Ainsi il faisait face au ventre de son ennemi vus que celui-ci tombait sur lui, parfait c'était le moment. D'un seul coup il lacéra littéralement le ventre de son ennemi, sachant que sa force était doublée, les dégâts étaient importants, il le faisait saigner, du sang giclait. A la fin de cet enchaînement il poussa le Koala pour qu'il ne tombe pas sur lui. Il l'avait donc lacéré puis repousser vers l'avant lui permettant de se remettre en équilibre. Le Gekei avait plus d'un tour dans son sac.
- On peut passer aux choses sérieuses un peu ?
Akishi venait de prononcer ses mots avec un air vicieux, une provocation, oui c'était clairement le cas, il était déçu de voir que son ennemi n'était capable que de ça. Il pouvait largement faire mieux, d'autant plus que son senseï lui avait promit un vrai combat et qui pour le moment n'était pas si palpitant que ça. Pour le moment le Gekei ne s'était pas encore donné à fond, il attendait le bon pour tout donner, même si peu à peu ses forces s'affaiblissaient, il allait devoir agir en conséquence et vite...
Récap:Utilisation du boost de force x2, je retire ma main de celle du Koala et quand celui-ci tombe sur moi je lui lacère le ventre puis le repousse à la fin car ma force est x2. Normalement il saigne ce qui va le gêner par la suite. Chakra: 2B - 2C - 2D. Je dirais donc 40-50% Santé: Hamdoullah moi ça va.
Précedemment le combat revêtait une forme assez stratégique. Plutôt plat, chacun aspirait à tromper l'autre, à l'avoir sur une faiblesse via sa force, son meilleur atout. Ruse et feinte étaient au programme, tant pour le lupus que pour son antagoniste marsupial. Yoru, en bon spectateur, ne disait rien, et restant silencieux, dévorait avec aspiration chaque seconde de cette joute entre guerriers. Koarahiro avait en l'occurrence changé la donne, en utilisant tout son poids et toute sa force pour renverser littéralement le cours du combat. Akishi était à présent en difficulté, et le Ryûzoji, sur son perchoir de lignine, se demandait bien comment le zoomorphe allait bien pouvoir réagir face à ce violent heurt. En effet, le contact n'allait pas tarder à s'établir entre les deux concentrés de puissance, et si le Gekei ne faisait rien, il risquait fort d'être en mauvaise posture, et risquait même de voir la défaite pencher en sa faveur. Il fallait dire que du haut de ses deux mètres, et de son poids gargantuesque, le Gardien Koala était plutôt redoutable.
Ce fut alors en plein suspense, entre l'instant de l'impact et celui du bond, qu'Akishi passa à la contre-offensive. Cette fois-ci, après la vélocité, ce fut à la force musculaire de subir un petit coup de boost. Alors que le Koala comptait sur son poids pour empêcher le Genin d'utiliser sa force, et de se servir de la ruse pour inhiber l'usage de sa vitesse doublée, voici qu'à présent le loup renversait l'issue du combat. A l'aide de son habilité héréditaire, lui permettant d'affiner sa puissance, le lycanthrope déblaya le passage d'une vive lacération. Koarahiro ne s'attendait pas du tout à un tel redressement de la situation de la part d'Akishi. Aussi ce dernier fut-il dans l'incapacité de se défendre. Il ne pouvait compter que sur la robustesse de son pelage et de sa chair. Serrant les crocs, l'animal sentit une vive douleur parcourir le bas de son abdomen. Le foie avait été évité, ce qui était le principal. Toutefois, Koarahiro fut projeté quelques mètres derrière Akishi. Le coup avait été porté avec une incroyable puissance, ce qui avait eu pour effet de manquer de faire sortir de son mutisme le borgne.
Histoire de limiter les dégâts du à l'hémorragie, l'hallebardier ne tarda pas à s'abaisser au sol pour récolter une poignée de terre poudreuse, et à se la répandre sur sa blessure. Une terre ocre — qui fit froncer les sourcils au koala — se forma alors sur sa blessure, atténuant ainsi les saignements et facilitant la cicatrisation. L'animal manqua de peu de garder son sang-froid. Voilà qu'à présent, il se sentait comme l'outsider de ce duel. Pour lui, c'était un véritable affront. Son honneur était presque en jeu dans l'affrontement. Lui, Koarahiro, avait combattu aux côtés de son Empereur, Koarabunta. Il avait été formé dans la caserne de la Forteresse des Cimes, faisant d'incroyables efforts. Aux côtés de son camarade, et frère d'armes Koaraken, il était même parvenu à s'élever au-dessus de la hiérarchie de la garde impériale, de par sa maîtrise de la lance. Plus encore, le vassal du Kaiser avait prêté allégeance à ce dernier, et avait sous-entendu donner le meilleur de lui-même à chaque instant, pour assurer la sécurité de son empereur, ainsi que la prospérité de la Forêt Céleste. Aujourd'hui, il devait répondre à ses engagements, étant lié au Régent de Kiri. Ce contrat était une autre forme d’allégeance envers son seigneur marsupial, qui avait demandé à tout ses sujets de prêter main forte à l'Alérion qui avait sauvé la jungle des flammes. Dans ses pensées, Koarahiro ne pouvait pas perdre. La défaite était à son sens une insulte envers Koarabunta, et envers son peuple.
Alors, dans un nouvel effort, l'animal puisa dans ses réserves de chakra, se releva, et attrapa son arme, pour une énième tentative. Depuis le début il n'était toujours pas parvenu à atteindre sa cible, alors qu'à l'opposé ce dernier l'avait touché à deux reprises. La première, une simple feinte, afin d'empêcher la seconde, qui devait à la place se solder par un contre imposant. Puis tout à coup, l'animal fit apparaître devant lui une massive vague. Un tsunami miniature, qui fusait droit sur Akishi. Au même moment l'animal usa de sa vélocité amplifiée pour bondir, et charger son trident en foudre. Un terrible duo fonça alors sur le polymorphe. Au sol une vague de grande hauteur, capable d'infliger de sérieux dégâts contondants. En hauteur, un javelot enduit à sa partie tranchante d'une foudre caustique.
Face à cette réaction agressive, Yoru dut intervenir. Non pas qu'il estimait qu'Akishi aurait été dans l'incapacité de contrer cet assaut dangereux, mais plutôt qu'il trouvait que le temps était venu de mettre un terme à ce combat, bien qu'il démarrait enfin pour de bon. Soudain, au beau milieu du heurt entre vague et zoomorphe, le Ryûzoji apparut, et à l'aide de sa vitesse quintuplée par des rais de vapeur, il parvint à se saisir en plein dans sa course du naginata, et à foncer dans la vague. Le choc fut imposant, au point que la vague éclata. Au même moment, on put discerner dans la brumaille ardente une silhouette. Celle du Ryûzoji, envoyant l'hallebarde par le côté à son invocation.
— On va s'arrêter là, Akishi-kun. Si tu veux, on remettra ça une prochaine fois, je sens que Koarahiro trépigne d'impatience de remettre en jeu son honneur de garde impérial.
Après quoi il se tourna vers son pseudo-thrall.
— Merci, Koarahiro-bushi. Tes talents de guerrier nous ont été d'une précieuse aide. Tu peux disposer à présent, et retourner auprès des tiens pour panser tes blessures.
Il n'y avait pas à dire, les deux gardes impériaux faisaient la fierté de Yoru. Ce dernier se souvenait encore de l'assistance des plus précieuses qu'avait fourni l'homologue de Koarahiro, le dénommé Koaraken, au cours de la seconde bataille opposant Kumo à Kiri. Une égide, une sentinelle, et mieux encore, un véritable allié de poids, qui avait permis à Yoru et Jaden de remporter la victoire face aux dénommés Raiko et Shinzô. En cette fraîche nuit, Yoru allait à présent s'occuper pour de vrai de son disciple.
— Tu as été remarquable, Akishi-kun pour ce combat. Tu fais honneur à ton clan je dirais même. On vous voit comme des bêtes sauvages, frappant à n'en plus pouvoir, mais je suis certain qu'à présent, ce n'est pas le cas. Tu t'es battu avec la ténacité d'un Kaguya, et la lucidité d'un Jisetsu, haha ! A présent, je vais te faire un petit cadeau, toi qui est en quête de Puissance. Comme tu as pu le constater, les koalas de la Forêt Céleste que j'invoque sont de puissants guerriers. Aussi je voudrais que tu fasses tien cet atout que représente… le pacte des Koalas. Repose toi quelques instants, et je te lierai par la suite aux Koalas de la Tenmitsurin.
Il croisa alors les bras, souriant à son élève, en qui il plaçait désormais tout ses espoirs. Avec ce Pacte en sa possession, Akishi deviendrait encore plus redoutable que cette nuit, et atteindrait de fait encore plus rapidement la Puissance qu'il convoitait, en tant que membre de la team Kyôryôku.
Le combat faisait rage et aucun des deux adversaires ne désiraient lâcher le morceau. Leur fierté était en jeu et cela se pouvait sentir dans les échanges qui se faisaient de plus en plus violents. Akishi venait notamment de déchirer le ventre de son opposant, sans pour autant toucher aux points vitaux du Koala. Il venait de faire fort et espérait que son senseï ait remarqué un tel enchaînement. Il avait su contre attaqué avec une habilité surprenante, il était rare de voir un tel spectacle. Le prestigieux animal recula alors de quelques mètres suite à cet assaut, ramassant de la terre légèrement boueuse il en étala sur la blessure, cela lui permettrait d'accélérer le processus de guérison. Sur ce coup que le Gekei ne pouvait qu'admirer ce geste, même lui n'y aurait pas pensé. Continuant d'observer son ennemi, notre protagoniste cherchait toujours le point de faible de l'animal, bien qu'il est blessé à deux reprise, il savait très bien qu'il l'avait blessé dans son égo et que la réponse serait dès plus violente. Le lupus avait vus juste, même pas le temps de reprendre son souffle que l'ennemi concentrait déjà son chakra. La réponse s'annonçait terrible et pour être honnête, le zoomorphe n'était pas prêt pour esquiver une puissante technique, il avait déjà utilisé beaucoup de chakra, son souffle se faisait de plus en plus rapide, ses forces commençaient à le quitter légèrement, en bref son chakra s'épuisait rapidement. Il devait vite réfléchir à une manière d'esquiver une telle technique, ou devait-il l'encaisser de plein fouets? Telle était la question, d'autant plus qu'il ne pouveait juger précisément la puissance de la technique adverse. Un vrai dilemme s'offrait à lui, trop tard pour réfléchir, il n'en n'avait plus le temps. Le jutsu était lancé, Akishi commença à placer sa garde pour se protéger d'une certaine manière, mais bien sur il savait qu'il finirait dans un sal état après une telle technique. Quelques secondes avant l'impact, prier? Non il n'était pas de ce genre là, juste espérer qu'il ne finisse pas dans le coma ou autre, une dernière vision, la colère sur le visage du Koala.
Quand soudainement, l'homme qui s'était fait observateur vint s'interposer, il empâcha d'un geste rapide, la technique d'atteindre son élève. Il avait fait ça avec une certaine élégance on pouvait dire qu'il avait une certaine allure et prestance dans ses actions. Akishi comprenait mieux pourquoi Yoru était respecté de tous au village de Kiri, il était vraiment l'un des ninjas les plus puissants du monde des shinobis. Le Gekei était fier d'être son élève, même si il était heureux de ne s'être pas prit la technique, il se demandait quand même si son mentor ne l'avait pas jugé. L'avait-il fait car il sous-estimait la capacité à se défendre du zoomorphe? Le Loup ne savait pas et à vrai dire ce n''était pas le plus important. Il précisait qu'il arrêtait car Koarahiro avait été touché dans son honneur, cela pouvit donc se montrer dangereux par la suite. Du danger? Akishi adorait ça, il n'attendait que ça, mais bon il ne pouvait pas tenir tête à son senseï, ce serait un manque de respect et un bon moyen de perdre la vie rapidement. Sourire au coin de la bouche il était temps pour le lupus de faire une pause, quand soudain son senseï prit la parole, il félicitait son élève pour son combat, ce qui touchait le Gekei. Il avait enfin de la reconnaissance, Yoru précisa que les préjugés sur la brutalité stupide des Gekei était donc fausse. C'est alors qu'il proposa quelque chose d'intéressant pour le jeune loup, il lui demanda si il désirait apprendre le pacte des Koalas, question idiote et rhétoriques. Car la réponse était OUI. Le loup le désirait et à vrai dire cela ne ferait que le faire progresser dans sa quête perpétuelle de puissance, ainsi il serait plus fort qu'il ne l'était déjà et serait encore plus un atout pour le village caché de la Brume. Il se devait donc de répondre à son mentor.
- Bien sûr que je suis partant, je ne désire que ça, en espérant que Koarahiro ne m'en voudra pas trop. Tiens vous voulez une clope?
Akishi après sa bref réponse tendit une cigarette à son senseï, il savait que lui aussi était un amateur de tabac comme notre protagoniste. Allumant alors sa propre clope, le Gekei était totalement en train de se relaxer, il pouvait sentir la fumée pénétrer dans ses poumons. Crachant alors la fumée blanchâtre, il attendait la réponse de son professeur, espérant que celui-ci lui apprenne le pacte, bien que notre héros savait déjà que la tâche ne serait pas dès plus facile. Il n'y avait plus qu'à attendre, les Koalas allaient être des atouts dans les prochains combats du loup et ça il le savait déjà, il n'avait pas besoin de l'aide de son senseï pour savoir que les Koalas seraient de précieux alliés.
Le combat étant désormais terminé, les ardeurs développés au cours du duel pouvaient s'évaporer dans le ciel nocturne. Yoru avait senti que malgré les vertus que possédait le Bushi marsupial, son amour propre, ainsi que son engagement prononcé envers son devoir passaient avant la tâche que lui avait confié le Ryûzoji. Il sentait la frénésie gagner peu à peu le colosse au pelage de cendre, ainsi que son orgueil se faire percer par l'estoc de la ruse du Gekei. Le Régent avait estimé préférable d'intervenir à temps pour éviter que le conflit ne dégénère en règlement de comptes. Et en faisant preuve de vitesse d'action, à l'aide de son Ninjutsu, il semblait que le Lutin Borgne était intervenu au bon moment. Lorsque Koarahiro se désinvoqua, le franc-tireur avait su trouvé les mots - pas grand chose certes mais c'était assez - pour remettre dans un état convenable l'animal. Ses plaies pouvaient certes être pansées, recousues, résorbées, son orgueil lui pouvait rester à jamais blessé, si l'on ne faisait rien pour y remédier.
Quelques minutes après le départ de l'invocation, Akishi fut en mesure de répondre à son instructeur, après avoir repris quelques forces. Le combat avait été éprouvant, et bien que le zoomorphe n'est reçu aucune blessure, la perte de chakra constituait un facteur suffisant pour justifier sa fatigue. Sans pour autant avoir entendu la réponse du Gekei, le wisigoth connaissait déjà l'opinion de son élève. Il le voyait à son sourire, à la façon dont il s'apprêtait à répondre. En retour à ce ris de satisfaction, face à la reconnaissance qu'éprouvait Yoru, le Kirijin en question réprima lui aussi un sourire. Au vu de l'offre que le janissaire faisait à son disciple, il était difficile de refuser ! Même si, il fallait l'avouer, les koalas n'étaient pas en apparence la meilleure invocation disponible… c'est vrai quoi ! Un chien, un chat, un kangourou même, tous ces animaux avaient bien plus d'avantages qu'une grosse boule de poil, croisement improbable entre paresseux et ours. Enfin bon. Verdict ? *roulements de tambour* …
— Bien sûr que je suis partant, je ne désire que ça, en espérant que Koarahiro ne m'en voudra pas trop. Tiens vous voulez une clope ?
Et pour un avis favorable gagné, une cigarette vous est offerte ! Yoru attrapa la clope, et la grilla rapidement avec son zippo. Ce bon vieux briquet en avait connu des péripéties. Depuis Hai no kuni, cet objet le suivait partout. Un peu comme ce Pacte des Koalas.
— Ne t'en fais pas, pour Koarahiro, ça ira, il s'en remettra. Simplement, ça lui fait toujours bizarre de sortir de sa Forêt, et de devoir se retrouver contre des gens dont la puissance est capable de pouvoir porter atteinte à son Empereur. A sa place, j'aurais réagi pareil, si j'avais été sous les ordres d'un Mizukage autre que Shinichi, haha !
Sous-entendant l'étendue de la puissance du Lutin Azuréen, Yoru tira dans sa cigarette, et expulsa la fumée nocive de sa gorge.
— Enfin bon, trêve de plaisanteries. On va passer à présent aux choses sérieuses, à savoir: le Pacte des Koalas !
Sans plus se faire attendre, le biffin fit saigner le dessus de son pouce, et déversa une infime part de son hémoglobine au sol. Une suite de sceaux manuels plus tard et le jeune homme forma un sceau d'invocation à même le sol argileux. Sous le joug lunaire, un fumée blanchâtre se dressa, et encercla le vassal tout juste invoqué: Koaratatsu était dans la place.
— Salut, Koaratatsu-kun ! Désolé de t'avoir appelé à cette heure aussi tardive, mais je désirais te présenter mon élève: Gekei Akishi. — Bonsoir à vous deux, Akishi-san, Yoru-kun ! Hum… à tout hasard, tu ne voudrais pas que ton élève reçoive le pacte des Koalas ? — On peut rien t'cacher, Koaratatsu ! Comme tu l'as deviné, je vou- — Ce sera non de suite. — Hein ? Comment ça non ? C'est quoi cette merde ? — Oui. Ce sera non. Car seuls les personnes reconnues par leurs actes envers l'Empire Marsupial de la Forêt Tenmitsurin sont aptes à pouvoir prétendre obtenir le Pacte des Koalas. Le fait que tu es dans le passé contribué à notre prospérité ne permet en rien à ton élève d'hériter de ce même Pacte ! Être un Élu, ça se mérite ! — Putain, qu'est-ce qu'il faudrait pas entendre comme conneries de nos jours pour avoir le soutien de bestioles en peluche… pensa tout bas le Ryûzoji. Et autrement, y'a pas moyen de devenir un Élu, dans l'immédiat ? Genre un p'tit TIG marsupial, un Service Civique des Koalas, et si y'a des ONG à la Tenmitsurin, je suis aussi preneur !
Le koala prit quelques instants pour réfléchir à la proposition farfelue de son invocateur, avant de trouver une réponse. D'un tour de main, il emporta alors les deux Kirijins dans une autre dimension, celle de la démesurée Forêt Céleste. Et au lieu d’atterrir comme la dernière fois dans un trou perdu, le tandem de Kiri se retrouva directement dans la Forteresse de la Cime, repaire du Kaiser. Étrangement, il faisait bien jour à la Tenmitsurin.
— Akishi, bienvenue dans la capitale de la Jungle Céleste: la Toridekozue, ou Forteresse des Cimes. Je te laisse admirer l'architecture du proprio, avant qu'on continue plus loin. Koaratatsu, c'est normal qu'il fasse jour ici alors que dans notre monde il fait nuit ? — Les fuseaux horaires, Yoru-kun. — Pourtant… il faisait jour aussi quand je suis venu pour la première fois ici, alors que chez moi c'était le matin. — …Les fuseaux horaires.
Deux Hommes fumant une cigarette après un dur labeur, rien de plus banale. Et pourtant il s'agissait du chef du village et de son élève, autant dire que là, la vision prenait une autre tournure. On pouvait distinctement voir que l'élève marchait sur les traces de son senseï, il n'y avait aucun de doutes. I était aisé de remarquer qu'il était presque une copie conforme de son mentor, taijutsu, genjutsu, ainsi que le pacte des Koalas. Schizophrénie, donc une certaine folie et il fumait tout comme le Régent, oui Akishi prenait pour idole son professeur. Devait-il avoir honte? Non je ne pense pas, il aimait juste ce que représentait son chef, il inspirait de l'honneur et du respect mais, avant tout, il possédait une puissance phénoménale. Le Gekei cherchait un tel pouvoir et c'est dailleurs pour ça qu'il suivait les traces de son modèle, en espérant que Yoru voit plutôt ça comme une reconnaissance et non une vulgaire copie. Ainsi finissant leur cigarettes, le régent vint prendre la parole, expliquant que Koarahiro s'en remettrait, il ne fallait donc pas s'en faire, très bien. Mais ce n'était pas tout il expliqua qu'Akishi avait sû le mettre en difficulté ce que n'appréciait pas tellement 'animal, en même temps peu de personnes auraient aimés ce qu'il venait de se passer. C'est à ce moment là que Yoru reprit la parole, il était temps de passer aux choses sérieuses, c'est à dire apprendre le pacte des Koalas à son élève, ce qui s'annonçait plutôt difficile. Le Régent croqua alors dans son doigt, faisant sortir un peu de sang, principe qui permettait l'invocation. Un drôle de Koala en sortit, il n'avait pas l'air content, grincheux même, ce qui fit sourire notre protagoniste. Yoru eut à peine le temps de parler, expliquant qu'il souhaitait apprendre le pacte au Gekei que l'animal poilu le coupa net. La réponse était non. Notre protagoniste n'en revenait pas, il venait de dire ça d'une voix si froide et d'un ton si déterminé, il ne blaguait pas celui là. La négociation s'annonçait difficile. C'est ainsi que le Koala expliqua qu'il fallait mériter le pacte en prouvant sa valeur aux boules de poils, en gros il fallait être un héros aux yeux des bestioles. Akishi n'en croyait pas ses yeux, le pacte s'annonçait dès plus compliqué et bien qu'il ne prononça pas un mot son fort intérieur lui prit le dessus:
Putain, vient on le démonte! Tagueue il nous faut ce pacte. Mais regarde comment il fait le malin! Je m'en fou, ils seront des précieux alliés.
La voix avait toujours ce caractère vif et inctrôlable, ordonnant à Akishi de comettre de terribles actes, heureusement que celui-ci commençait à savoir la maîtriser. Lui répondre suffisait amplement désormais à la calmer, ce qui ne fut pas le cas par le passé et le futur était incertain par la même occasion. C'est alors que Yoru eut une drôle d'idée, il demanda comment faire donc pour intégrer l'élite le plus rapidement possible pour que le Gekei puisse apprendre le pacte. Le Koala plongeait ainsi dans une réflexion, on pouvait le voir réfléchir pendant quelques secondes, très bien, en espérant qu'il trouve quelque chose. Quand soudain, tout changea autour de notre protagoniste, un changement de paysages, c'était incroyable, l'animal venait de réaliser cette prouesse. Autant dire que le voyage remua l'estomac de notre héros qui n'avait pas l'habitude de voyage temporele de la sorte, c'était bien la première fois et la dernière, en tout cas il l'espérait. Arrivant alors dans une vision surréaliste, tout autour de lui était splendide, il n'avait même pas de mots pour décrire un tel lieu, notre protagoniste n'avait jamais rien vus de tel. Il était totalement bouche-bée, bien qu'il avait fortement envie de vomir, il ne fallait pas se le cacher. Mettant sa main devant sa bouche, il se retenait tant bien que mal, au bout de quelques secondes cette désagréable sensation disparut. Heureusement pour lui, il n'en pouvait plus. Regardant autour de lui, le Gekei ne savait où poser les yeux, il y avait temps de merveilles partout, c'était fabuleux. C'est alors qu'un dialogue commença entre le maître et le Kuchyose, apparemment il faisait toujours jour ici, en tout cas c'est ce que le lupus comprenait. Le zoomorphe comprit aussi que a boule de poile se jouait de Yoru. Ce qui provoqua un assez grand sourire sur la bouche de notre protagoniste. La voix refit surface alors sans prévenir:
Pas mal la déco ! T'as que ça à dire? Non, je me demande ce que tu vas devoir prouver ! Ce qui est sûr c'est que j'aurai pas le pacte à la courte paille.
- Yoru promets moi qu'on refera plus un voyage comme ça ! Mon foie en pleure encore !
La question était idiote car Akishi savait très bien que dans tout les cas il allait devoir quitter les lieux, ce qui signifiait donc refaire un voyage inter-dimension. Putain, Akishi en pleurait déjà, mais bon, un certain sourire était présent sur ses lèvres, il savait que le pacte n'était plus très loin, même si il ne savait toujours pas comment il allait devoir prouver sa valeur au combat.
La Forteresse de la Cime était un immense perchoir à Koalas. Point culminant de la Jungle Céleste, elle surplombait sur tout l'Empire Marsupial, comme se plaisait à le dire Koaratatsu. Yoru se rappelait encore que le fils du Kaiser se plaisait à dire que l'arbre dépassait même la nue, ce qui, au vu de la mer de nuages qui les séparaient des arbres, semblait vrai. La structure reposait entièrement sur une seule entité végétale, que l'on pouvait qualifier d'arbre monde — et nommé Arbre Saint par les Koalas. Il s'agissait, selon les récits des archives de la grande bibliothèque des Koalas, d'un arbre à eucalyptus vieux de plus d'un millénaire, et sur lequel l'Empire avait toujours grandi. Un arbre, qui en réalité résultait de l'union symbiotique d'autres arbres. Il existait effectivement un arbre primitif, cependant ce vieil arbre, sur lequel reposait la base du castel s'associait à d'autres arbres, soudés pour faire simple par des ouvriers koalas. Les plus jeunes consolidaient ainsi l'édifice, qui d'année en année ne cessait de s'élever et de dominer sur le reste de l'assemblée sylvestre. Ainsi sur la partie la plus élevée de la base - étaient bâties infrastructures, statues et autres constructions boisées. Yoru et Akishi, fraîchement ramenés de leur monde par Koaratatsu étaient actuellement au dernier étage du Toridekozue, plus précisément dans un grand espace destiné à la réception des sujets de l'Empereur: la Cour Royale — une arnaque de plus !
Pour Yoru, cet endroit n'était juste qu'une grande cabane pour enfant où régnait la zizanie. Des branches de partout, du bois en pagaille, des koalas qui braillent, habillés comme des bourges d'un autre temps, d'une autre époque, d'un autre monde. Et il semblait que ce brutal changement de décor déplaisait pas mal à l'organisme d'Akishi. Le voyage l'avait pas mal déstabilisé, aussi ce dernier tâcha d'exprimer son ressentiment en termes simples.
— Yoru promets moi qu'on refera plus un voyage comme ça ! Mon foie en pleure encore ! — Je te promet rien, Akishi-kun, avec eux faut s'attendre à tout ! Dis toi que pour le coup on a eu de la chance, moi la première fois que je me suis ramené à la Tenmitsurin, j'ai fait mon baptême de l'air à une bonne centaine de mètres d'altitude, et j'ai bien failli y passer !
C'était sans compter sur le commentaire de Koaratatsu, qui cherchait désespérément à justifier, pour ne pas dire rattraper, les propos presque cyniques du Borgne.
— Je tiens à dire que ce fut le Koara no Kôtei en personne qui a effectué ton invocation à la Tenmitsurin. Et je te rappelle également que c'était à ce moment-là qu'il était au plus mal, du fait de son absence d'eucalyptus royal à manger ! — Certes, certes… mais désolé pour ton vieux, mais un régime momentané justifie pas le fait qu'on vise comme un clou quand on invoque quelqu'un chez lui !
La balle étant dans le camp de Yoru, le Koala se tut, et préféra mandater un conseiller de l'Empereur, afin d'organiser séant une conférence entre Koarabunta, Akishi et Yoru, pour discuter des possibilités de la possession du Pacte des Koalas pour le Gekei. Au même moment, l'éborgné se tourna à nouveau vers son élève, reprenant la discussion là où elle s'était arrêtée.
— Et t'en fais pas pour ton foie, si jamais ils te font goûter leur alcool d'eucalyptus, tu comprendras vraiment qu'après tout ce que tu as vu ici, que pour être un bon visiteur de la Tenmitsurin, il ne faut pas avoir la foi, mais bien le foie ! — Yoru-kun, j'ai tout entendu. Nous autres Koalas disposons d'une bien meilleure audition comparée à la vôtre, tu ne te souviens pas ?
Sous-entendant également que les conversations antérieures furent tout autant entendues par le Valet du Kaiser, Yoru fit la moue, et sentit qu'à présent, il y avait match nul. Au même moment, le conseiller revint, annonçant que le chef des lieux était disponible dès à présent, mais qu'en revanche seul le Ryûzoji était autorisé à le rencontrer. Akishi dut attendre alors quelques longues minutes, avant que son sensei ne revienne, l'air neurasthénique. Il souffla, évita d'allumer une cigarette, pour éviter de passer pour le Makka de la Tenmitsurin en incendiant une forêt entière, et annonça les dernières nouvelles.
— C'est bon, j'ai discuté avec l'Patron. Y a moyen pour que tu accomplisses une tâche pas trop ingrate - comparé à moi, veinard - pour que tu obtiennes la reconnaissance nécessaire pour avoir ce fichu Pacte. J'ai quelques trucs à régler en ville, pendant ce temps, va à la prison de la Tenmitsurin. Ils appellent ça l'Orine, la Cage de Racines. Malgré ce qu'on peut dire sur cette cabane géante, c'est plutôt bien indiqué, tu ne risques pas de te perdre, de toute façon un subalterne de sa Majesté te guidera par précaution. Sur ce je te laisse, on se retrouva là-bas, à plus tard !
Et comme annoncé, l'oblat de Kiri s'en alla, partant accomplir on ne sait trop quel tâche en ville, dans la cité de la Forteresse des Cimes…
Toujours dans ce lieu si magnifique, notre protagoniste se sentait comme une fournie par rapport à ces grands bâtiments, autant dire qu'il était totalement perdus. Yoru vint alors lui répondre, par rapport au voyage et ce que cela avait provoqué sur le foie de notre zoomorphe. Lui confiant que lors de sa première venue il n'eut pas autant de chance que le Gekei et avait atterrit dans les airs. Il est vrai que cela n'avait pas dû etre facile, ce qui fit dessiner un sourire au coin de la lèvre de notre jeune Chunin. Continuant d'écouter le Régent, le Koala intervenu alors, il avait le don de toujours mettre son grain de sel celui à, précisant que ce fut le Koara no Kôtei en personne qui invoqua le chef du village caché de la Brume. Il devait s'agir du chef des Koalas, il était drôlement respecté et le borgne venait de lui manquer de respect pour se moquer, charriant le chef sur sa précision, ce que le vassal n'apprécia pas tellement, mais bon il savait surement qu'il ne s'agissait que de l'humour du Régent. Ce dernier avait l'air d'avoir retrouver la parole du fait de la venue dans ce monde, il était encore plus bavard qu'avant, c'est ainsi qu'il vint expliquer à notre jeune loup que l'alcool de Koala n'était pas dès plus agréable et en clair avait un goût infecte. Ce qui fit rire le Gekei, amateur de boissons alcoolisées, il avait encore plus envie de goûter à ce fameux breuvage, mais pour cela il allait surement devoir attendre. C'est alors qu'une fois de plus, la boule de poil se ramena dans la conversation, il en avait pas marre celui-là ? Il était vraiment partout. Le zoomorphe comprit vite alors qu'il possédait une excellent ouïe ce qui lui permettait d'entendre toutes les conversations, ce qu'il rappela sans perdre temps au chef du village. C'était impressionnant, cet avantage des Koalas pourrait donc servir par la suite, du moins si Akishi réussissait à signer le pacte, ce qui s'annonçait plutôt compliquer au premier coup d’œil.
D'ailleurs un conseiller vint chercher Yoru pour l’emmener avec lui, il s'entretenir avec le chef des lieux surement et donc le Gekei allait devoir attendre comme un gentil enfant. Il n'aimait pas vraiment ça, mais bon il était obligé. Une envie de fumer une cigarette lui prit, quand soudainement il se rappela qu'il était dans une forêt d'eucalyptus, la bruler signerai surement la fin de sa vie et non le pacte. Il se retint donc d'en sortir une, ce qui le fit rager intérieurement car il avait grandement envie de fumer, mais bon il le ferait surement plus tard. Pour le moment il ne pouvait qu'attendre, observant le décor qui l'entourait, les couleurs étaient magnifiques, les contrastes, les jeux de lumières, les bestioles elle aussi. Les Koalas avaient fier allure, on pouvait sentir qu'ils étaient maître des lieux. Certains étaient plus musclés que d'autre ou plus riches, on pouvait voir les différents classes sociales défilées, c'est ainsi qu'après quelques minutes, ou plutôt longues minutes, le senseï revint enfin. Une envie d'allumer une clope lui prit aussi, mais il ne le fit pas, ce qui fit sourire Akishi, qui lui aussi avait voulu faire la même chose quelques secondes auparavant. C'est alors qu'il expliqua au jeune Chuunin qui allait devoir exécuter une tâche peu ingrate, le lieu était l'Orine, la Cage de Racines. Une prison pour Koalas, plutôt étrange, surtout que le régent n'accompagnait même pas son élève, mais bon cela ne dérangeait pas notre protagoniste il se contenta d’acquiescer. Un garde vint alors le chercher pour le rendre sur les lieux, le Gekei n'était pas du tout stressé, à vrai dire il avait hâte de se rendre à la prison. C'est ainsi qu'au bout de quelques minutes, il fut arrivé. Le lieu était assez particulier, là les boules de poiles avaient une autre allure, plus méchant, on pouvait même voir du trafic par ci par là, c'était assez drôle à voir. Attendant les instructions, la voix se fit entendre
Bon on fait quoi maintenant ?! On attends. Imagine on doit nettoyer les chiottes de la prison ! Ce serait la merde. C'est le cas de le dire.
Attendant ainsi la venue de son acolyte, Akishi restait la patient, devant le décor qui était tout de suite moins prestigieux que le "palais" de tout à l'heure. Il espérait surtout que le régent ne mette pas trop de temps, bien qu'il ne soit pas pressé, mais après tout, plus vite le travail été fini et plus vite le Gekei pourrait avoir son pacte des Koalas. Il s'y voyait déjà, cependant la route était longue et la tâche qui allait lui être confier non dévoilée, il fallait être sur ses gardes.
Pourquoi Yoru est-il parti en ville me demanderiez-vous ? Et bien, même si vous n'osez pas le demander, je vais vous le dire quand même ! Précédemment, l'oblat de Kiri revenait d'une conférence auprès du Kaiser, le dénommé Koarabunta. Des retrouvailles assez peu triviales débouchèrent sur un arrangement commun : Akishi, pour obtenir le Pacte des Koalas, devait faire ses preuves en rendant service au service pénitencier de la Tenmitsurin. Des négociations supplémentaires permirent en outre au Cyclope de Kiri de pouvoir assister son élève dans la tâche qui lui était confiée. Et outre toutes ces considérations presque administratives, Yoru s'attarda à remercier l'Empereur des Koalas pour son soutien dans le passé. En effet, le Ryûzoji avait de quoi exprimer sa gratitude envers l'imposante masse de poils et de chair : au cours de la première bataille de Kumo contre Kiri, le Koara no Kôtei fut appelé pour prêter main forte au Frimas. Ainsi, Fuji Sayoko, escrimeuse à la flamberge reptilienne, et Ryûzoji Yoru prirent un avantage considérable contre le seul Kumojin encore debout face à eux : Kadoria Shuji. Un ennemi bien en difficulté, après que son acolyte, le disparu Seki Rikku, soit fait prisonnier par le Borgne, mettant le ninja du Nuage sous l'emprise d'un Genjutsu dévastateur. Le soutien du Kaiser permit au tandem de Kirijins de dominer avec efficacité l'issue du combat, qui se solda sans aucun conteste par une victoire pour la Brume Sanglante.
Mais étrangement, suite à ses retrouvailles presque familières, le possesseur du Pacte des Koalas se sentait épié. Une drôle de présence le suivait, au moindre de ses faits et gestes. Il bougeait à droite, la présence allait à droite. Il avançait, elle faisait de même. Un ninja ? Impossible, Koaratatsu n'avait ramené que Yoru et Akishi dans le monde des Koalas géants. En outre, il n'existait pas d'autres invocateurs de Koalas vivants, capables de rejoindre la Tenmitsurin. L'éborgné n'avait pas une mémoire extraordinaire, toutefois, il savait reconnaître sur un parchemin des empreintes de main presque effacées par le temps, tout comme ces vies ayant autrefois servies les intérêts de l'Empire. Transmettre ce Pacte à Akishi, c'était ainsi assurer l'existence de ce même Pacte. Alors … les services secrets des Koalas ? Encore moins : un koala géant en uniforme de shinobi serait aussi discret qu'un jongleur de tronçonneuse au cours d'un enterrement. Et puis, de toute façon… un ninja n'aurait pas été aussi bruyant que ce pisteur de pacotille.
Il était là, pataud, essayant de se cacher de façon médiocre entre deux murs de bois. Le moindre de ses mouvements trahissaient sa présence. Sa corpulence tout comme son accoutrement dépassaient nettement de chaque cachette derrière laquelle il tentait de s'abriter pour échapper à la vigilance de l'éborgné. On entendant nettement le bruit de son armure d'acier claquer à chaque pas. Clank, clank, clank ! Tu es démasqué, personne en armure ! Au bout d'un moment, la plaisanterie dut cesser, et lorsque le Ryûzoji s'engagea dans la cité des Koalas, il se retourna, d'un coup. Il surprit alors celui qui le suivait dans son ombre, avec la discrétion d'un clown à chaussures couinantes. C'était un paladin, bien qu'assez pittoresque, semblant appartenir à la garde impériale. Un koala en armure ? Etrange, songea le Lutin Fou. Et sans plus tarder, le Kirijin en question brisa le silence.
— Bon, la boite de conserve ambulante, tu me dis qui t'es et pourquoi t'essaies de me traquer ?
Le koala concerné s'avança, et resta droit comme un piquet. Son regard toisait avec mépris son interrogateur, auquel il lui tint à peu près ce langage.
— Hum… je suis Koaratabi, connu aussi sous le nom de Steiner ! Je suis le représentant du régiment de protection du castel de sa Majesté ! Et avec ton air humain de truand des mers, tu ne m'inspires guère confiance dès lors que je t'ai vu ! *L'animal effectua alors une drôle de mimique, exprimant par ses pattes avant la rogne que lui inspirait la présence de Yoru.* Que viens-tu faire ici, brigand ?! N'essaie pas de m'avoir, car si jamais tu oses lever la patte sur notre Majesté, ou d'essayer de voler une parcelle de son Saint Domaine, tu le payeras de ma Lame !
Doucement, l'éborgné ricana. Ce Koaratabi le faisait bien rire ! Et dès lors qu'il tenta de sortir son épée - une arme digne de sa physionomie - pour la brandir contre son prétendu brigand, l'éborgné fit appel à ses réflexes de ninja pour bloquer la patte de l'escrimeur, l'empêchant de sortir son arme.
— Heeeeey, du calme papy ! Moi je vous veux rien, les Koalas ! Après tout, qu'est-ce qu'il y aurait à voler, à part de l'eucalyptus, ou du bois, c'est-à-dire tout ce qu'on possède dans le monde des humains ? Faudrait desserrer ton casque de temps en temps, ça commence à te broyer les neurones !
L'éréthisme presque banal de Steiner fit rire davantage l'éborgné, qui lâcha prise sur le poignet du marsupial, pour tapoter amicalement sa tête. En bon seigneur, Yoru expliqua alors la situation au pseudo-garde : son lien avec le Kaiser, sa volonté de donner le Pacte au Gekei… jusqu'à ce qu'il comprenne, et se plie à ses demandes.
— Bon, c'est pas tout, mais j'ai mon disciple qui m'attend à l'Orine ! Dis-moi papy, toi qui es du coin, vu que je connais pas la route de la cité pour aller à l'Orine, tu peux m'guider ?
Steiner, en fidèle serviteur dévoué à son Empereur, et à ses contrats hominoïdes, fit office de guide. Il amena ainsi l'éborgné à destination, empruntant des chemins jusque là ignorés par Yoru. Pour le Ryûzoji, tout se ressemblait au final : des feuilles, des branches, du bois, du tronc. Le tout tourné en habitations, édifices, et autres infrastructures similaires à celles retrouvables dans n'importe quelle cité humaine. Le long du trajet, Koaratabi voulut faire preuve de prudence, en essayant de dissuader le Régent de Kiri d'accomplir la tâche proposée par le Kaiser. Mais comme d'habitude, qu'importe ce qu'entreprenait Steiner, il le faisait avec ridicule, et manque total de crédibilité.
— Je vous conseille vivement de rebrousser chemin, Messire Ryûzoji. L'Orine, dans ses plus charbonneux étages, est constituée des pires crapules de notre Saint Empire ! Ce sont de véritables démons, inutile de vous dire que tenter de s'occuper de leur cas revient à aller à l'abattoir ! Il y a par exemple ce Koaramontana, arrêté pour trafic de feuilles d'eucalyptus, un vrai truand ! Et puis aussi Koaralkaïda, un vil pyromane ayant incendié des portions d'eucalyptus royal de notre immense jungle ! Sans oublier Koaraspoutine, un mafieux marsupial qui gérait la production de résine d'eucalyptus pour générer des fonds avec une économie souterraine ! Ce sont de dangereux criminels, je vous déconseille vraiment d'aller là-bas !
L'Alérion du Frimas ria aux éclats.
— Vu les crimes que font vos pseudo-malfrats, c'est une raison supplémentaire d'aller à l'Orine ! Leurs crimes sont un crime contre le crime en général, vraiment ! Je vais leur montrer moi, ce que c'est que de vrais crimes, haha !
Au même instant, ils arrivèrent aux portes de l'Orine, ergastule souterrain édifié sous les racines de l'Arbre Monde. Le Gekei du Loup les attendait, et semblait déterminé à faire comme son sensei.
— Me voilà, Akishi-kun ! Bon, prêt à réprimer du méchant koala ? s'exclama-t-il, avec une lourde pointe de sarcasme ironique dans l'air.
Il était donc là à attendre son senseï, bien sagement comme à son habitude, c'est ainsi qu'il réfléchissait. Qu'allait-il devoir faire pour prouver sa bravoure à de telles animaux, fumer l'eucalyptus comme eux? Trêves de plaisanteries, Akishi avait vu le caractère plutôt particulier de ces bêtes, il se doutait bien que sa tâche n'allait pas être simple, loin de là même. C'est ainsi qu'au bout de quelques minutes, le Régent de Kiri arriva enfin, on pouvait dire qu'il avait prit son temps, il était partit voir les femelles Koala ou quoi? C'est vrai que le Gekei avait attendus un bout de temps déjà et il se demandait vraiment ce qu'on acolyte avait foutu. Mais bon, ce n'était pas son premier problème, il fallait d'abord qu'il sache donc pourquoi il était venu. C'est ainsi que le Mizukage reprit la parole d'un ton calme, il expliqua que le Koala près de lui était un paladin de la garde royale, il allait expliquer au zoomorphe en quoi consisterait sa tâche. Alors de sa voix rauque, il lui expliqua que de nombreux détenus dangereux étaient détenus ici, bien que le lupus se demandait bien quel genre de criminels pouvaient résider ici et quels étaient leur crimes, trafic d'arbres. Cela le fit sourire, mais il essaya de le cacher, pour que l'animal ne se vexe pas. Par la suite, il lui conta qu'un énorme Koala résidait ici, le plus puissant de tout les criminels, de taille égale au Kaiser. Koarakuma, surement le plus maléfique de toutes ces bêtes à poiles. Bien qu'Akishi n'en n'avait pas peur, il fut quand même surpris quant le guide lui expliqua que ce dernier faisait plus de 11 mètres de haut et était constamment attaché à d'énormes chaines. Il devait vraiment être dangereux. Ainsi nous arrivions à la tâche même de notre héros, c'est à dire veiller au bon déroulement de son changement de cellule, apparemment cette dernière devenait obsolète et bien trop crasseuse.
C'est ainsi qu'Akishi se dirigea au coeur même de l'Orine, le régent de Kiri quant à lui le suivait de près, il voulait être sur que son élève réussise la tâche qui lui était confiée. Le Gekei lui était confiant, il pensait à quelque chose dès plus banales, pénétrant ainsi dans prison il croisa un nombre surprenant de criminels, là certains avaient des têtes de tueurs et d'autres non. Il en croisa d'ailleurs deux trois qui avaient l'air bien supérieur à d'autres, des durs à cuirs hein, le zoomorphe aurait bien aimé se battre contre l'un d'eux, comme il l'avait fait un peu avant, mais il déclecherait surement une mutinerie et finirait entre deux brochettes d'eucaplyptus cuit à point. Au bout de quelques minutes ils arrivèrent enfin près de la cage du fameux criminel, elle était énorme ! Plus grande que toutes les autres, très sombre et une odeur nauséabonde s'en dégageait, comme si celle-ci n'avait pas été changé depuis un long moment. S'approchant alors, notre protagoniste constata de lui même la taille de la bête. Onze mètres de haut, il s'agissait d'une masse géante, d'un poil gris/noir foncé, c'était incroyable. D'autant plus qu'il était enchaîné de toutes part, au moins cinq châines, une pour chaque bras et chaque jambes, plus une deux se croisant sur le torse, ses yeux étaient bandés et ses pieds attachés à des boulets. Et bah dis donc, ils n'y allaient pas de mains mortes avec celui-ci, il devait vraiment être dès plus dangereux pensait notre héros. Et il avait raison, il s'agissait du plus terrifiant des Koalas, du plus dangereux, capable du pire sans aucuns remords, la lutte pour le mettre en prison avait dû être dès plus difficile et le combat dès plus légendaire.
Le guide prit alors Akishi à part, il allait lui expliquer le déroulement du changement de cellule, grâce à un mécanisme le long du mur, une seule châine allait lui permettre de se mouvoir, cependant ils allaient devoir rester vigilant car en le détachant de même une chaîne ce dernier restait dès plus virulant. Le canaliser ne s'annonçait pas facile. La manoeuvre allait donc pouvoir commencer, c'est ainsi que le Koala pénétra dans la cage, détachant une dès chaîne, pour le moment le loup se devait contenter d'observer chaque gestes et de faire attention à ce qu'il ne se passe rien. Quand soudain, tout bascula, d'un simple geste, Koarakuma fit voler sa châine ce qui fouetta le guide et l'envoya valser au bout de cellule, il était en danger. Sans perdre une seconde, le Gekei se transforma en loup, son poil blanc contrastait parfaitement avec la bête qu'il avait devant lui. Evitant un autre coup de châine, il se dirigeait vers le Koala en détresse, arrivant près de lui il le fit grimper sur son dos, manoeuvre qu'il pratiquait souvent en mission, le but était de mettre à l'abri le paladin. Ils y arrivèrent sans grand problème, le gros Koala était bien trop limité dans ses mouvements, le déposant en dehors de la cellule, ce dernier était complètement perdu. Par contre Akishi lui devait vite réagir, une châine était en train de se ballader et puis il tirait sur ses liens, plus il commençait à arriver à s'échapper. Il ne lui restait plus qu'une solution:
Laisse moi agir je vais t'aider ! Fais attention à ce que tu fais, au moindre écart je reprends le contrôle.
D'un rugissement terrible, notre protagoniste se transforma en un loup garou féroce, c'était impressionnant, il avait doublé de volume aussi bien en taille que en masse, il était prêt désormais à rattacher ce foutu criminel. Il avait même une meilleur idée, il allait lui même le ramener à sa cellule, d'un bond il s'élança, doublant sa vitesse grâce à un boost de rang B qu'il possédait. Attrapant la châine au passage, il fit un tour sur le corps de l'animal pour le resserer un peu, réduire au maximum ses mouvements, bien qu'il n'avait pas beaucoup de moue, il allait quand même tirer dessus. Là il allait devoir puiser dans toute ses réserves de force, il fallait qu'il y arrive. La destination? La cellule en face, quelques mètres, mais tiré 11 mètres de hauteurs n'était pas facile. Il cria ou plutôt rugit de toutes ses forces, il avançait peu à peu, ses pas étaient lents, on sentait le poids de l'animal tirant sur ses forces et bien qu'il n'avançait que de quelques centimètres et bien il avançait. Le Koala tentait tant bien que mal de se débattre, mais Akishi avait bien trop resserré les liens, c'est alors qu'une aide lui fit apporté. Le paladin avait retrouvé ses esprits et tirait avec lui sur la chaine, un sourire aux lèvres comme pour le remercier, ensemble ils réussirent Ensemble, c'était ça le mot, un contact s'était crée, malheureusement le Gekei était à bout de forces et surtout il vu quelque chose qui l'affola. Tombant sur le sol complètement vidé en terme de chakra, des prisonniers commençaient à se rebeller, des dernières forces qui lui restaient il tenta de prévenir Yoru, espérons qu'il réagisse vite:
Dans les tréfonds de l'Orine se terrait la Némésis du Kaiser. La simple évocation de son nom faisait frémir la plupart des Koalas de la Jungle Céleste. Si la plupart des prisonniers de l'Orine n'étaient que de petites frappes, facilement réprimées par l'autorité impériale, le dénommé Koarakuma lui était un véritable monstre. Et c'était ce marsupial gargantuesque qu'allait devoir calmer Akishi, afin de pouvoir prétendre à l'obtention du Pacte des Koalas. L'animal avait été confiné au coeur même de la Cage aux Racines, loin des autres détenus. Le tout avec une surveillance incroyable, ainsi que des mesures draconiennes pour veiller à l'isolement total de la bête. Avec un tel prisonnier à mâter, dans le cadre d'un changement de cellule, le Gekei aurait de quoi se faire les griffes, et surtout de quoi prouver sa valeur au Kaiser. Ce serait toujours plus glorifiant qu'avoir joué au pompier dans la forêt d'eucalyptus royal !
— 'tain, si Steiner savait qu'on devait aller mettre des tartes à Koarakuma, je saurais même pas comment je pourrais rire de sa tronche.
Sur place, le Ryûzoji avait hésité à prêter concrétement main forte à son disciple. Il y avait de quoi : devant le lycanthrope se tenait une masse imposante. Les premières couches de cette chose monstrueuse étaient faites de fer, d'acier. Une camisole de chaînes, de carcans, et de boulets, qui devaient paralyser le Démon Marsupial sur place. On se demandait comment les petits koalas avaient fait pour trouver toute cette ferraille, l'assembler en chaines, et parvenir à les appliquer sur ce monstre de foire. Les couches suivantes étaient bien plus redoutables que celles d'acier, sensés garantir la sécurité des citoyens de l'Empire : des muscles, des poils noirâtres, comme ceux d'un démon infernal. Avec de tels atouts biologiques, Koarakuma pouvait aisément broyer d'un coup de poing un koala, voire un humain lambda, et écarteler l'un des deux avec autant de facilité. Et le tout avec dans le fond un coeur obscur, animé d'intentions malsaines.
Et en fait, malgré ce tas de puissance, Akishi s'en tirait plutôt pas mal. Il était même parvenu à accomplir son objectif, au prix d'une addition salée en terme de chakra dépensé. C'était le coût à payer pour limiter les dommages collatéraux, protéger le paladin en armure et accomplir son objectif. Yoru était alors là, les bras croisés, assistant à la scène. Il avouait s'ennuyer pas mal, et trouvait l'affrontement assez pauvre à son goût. Il n'y avait que le loup qui donnait du sien. Il donnait toutes ses forces dans la bataille, là où Koarakuma ne faisait que gesticuler, exprimant de façon anarchique sa rage, sa haine envers le monde. L'homme du jour, dans ce monde de koalas, c'était bien Akishi. Un Gekei en forme olympique, terminant sa performance à bout. Avec en prime un petit cadeau… Et si Yoru jouait au Chasse-Taupe avec des criminels Koalas libérés ?
— Aaaaaah, enfin un peu d'action pour moi ! Je commençais sérieusement à m'emmerder dans mon coin, putain !
Un premier coup de tatane écrasa le crâne d'un marsupial contre le mur sombre. Après quoi, le reître de Kiri dégaina ses deux shurikens géants, et dissuada une bonne partie des fuyards avec son air menaçant. Quant aux plus résistants, aucune pitié pour eux : les membres volèrent dans un ballet sanglant. Pas forcément funeste, mais assez violent pour réprimer la pseudo-révolution. L'Orine était une vraie caisse de résonance, diffusant un hymne à l'horreur humaine. Les matons ne tardèrent pas alors à rejoindre le tandem de shinobis. Tandis que quelques uns eurent la bonne idée de s'occuper d'Akishi, en le soignant et en régénérant son chakra, la plupart restèrent consternés devant le spectacle de désolation qui fut formé par Yoru : des koalas, étendus ici et là dans chaque coin de la zone. Des pattes, des têtes rarement en moins, et toujours ce sang incarnat qui colorait les lieux initialement charbonneux. Steiner pouvait s'estimer heureux d'être resté à l'entrée de la Prison.
Le combat avait donc eut lieu, la victoire avait été remporté par le courage et la bravour de notre protagoniste. Akishi avait su répondre présent à l'appel du guerrier, ce qui lui faisait d'une certaine gagné le fameux pacte. Sa tâche donc accomplie il n'avait plus aucune forces. Plongeant dans un coma second son chakra était complètement, après avoir prévenus Yoru ses yeux se fermèrent. Il n'aurait même pas le privilège d'observer son senseï se battre, cela le bouffait de l'intérieur. C'est ainsi qu'il se réveilla des heures plus tard, le décor avait changé, une femelle Koala était au dessus de sa tête, regardant ses yeux, touchant ses pupilles, elle vérifiait si ce dernier ne gardait aucune séquelles. Après ce bref contrôle, le régent de Kiri pénétra dans la pièce, ou plutôt la cabane remplit d'eucalyptus. Il lui conta alors qu'il avait bien réussit sa tâche, que les criminels voulant se rebeller avait été térassé. C'était donc parfait, enfin il lui expliqua qu'il allait recevoir le sceau sous peu et qu'une cérémonie allait être organisé, les Koalas étaient assez strictes sur ça et tout évènement était prétexte à être fêté. C'est ainsi que le Gekei allait très vite devoir se préparer, il pouvait garder ses vêtements il n'y avait pas de tenue vestimentaire obligatoire, cependant il allait devoir passé devant le Grand Koala, le Kaiser, celui-ci devait vérifier l'état de l'âme du zoomorphe. Il s'agissait de quelque chose de très complexe, mais nécéssaire pour vérifier si il ne servirait pas de ce pouvoir pour faire le mal, car il aurait pus très bien demander de l'aide à des Koalas criminels. Mais ce n'était pas vraiment son point de vue pour le moment, donc il n'avait pas de soucis à se faire. Ainsi le Chunin se prépara longuement pendant une heure tout devait être parfait et son senseï le scruta de longs moments en silence, peut-être pensait-il à l'avenir de son élève?
C'est ainsi qu'Akishi se dirigea alors vers l'extérieur, il était prêt désormais à se rendre à la cérémonie. Avant de s'engager totalement, le Régent avait tenu à lui dire quelques mots, notamment de la bravoure qu'il avait montré un peu plus tôt, les projets qu'il avait pour lui et enfin qu'il était fier de ce dernier. Rien de tel pour remonter le moral à notre héros qui se sentait tout de même faible d'être tombé dans le coma. Sourire aux lèvres il était prêt à affronté les regards et faire la fête. Une musique retentissait au loin et plus ces derniers se rapprochaient et plus celle-ci se faisait forte, il n'était plus très loin. Arrivant sur place la foule était immense, le Gekei n'avait jamais vus autant de Koala. Au bout de quelques minutes on lui demanda d'avancer vers le grand Kaiser, il était vieux et fatigué. Néanmoins il gardait cette prestance et ce charisme qui le faisait respecté de tous. Akishi s'approcha alors doucement vers le grand chef, l'animal posa sa main sur la tête de notre protagoniste. Il le sondait, son esprit, son âme, tout y passait. Il allait être au courant pour tout, il pouvait ainsi voir brièvement l'avenir de notre héros. Pendant de longues minutes ce dernier resta silencieux. Puis il prit une pause, retirant délicatement sa main, soufflant légèrement il avait l'air confus, ce n'était pas un bon signe et le zoomorphe se demandait si la grosse bête avait sentit la bête féroce qui se cachait en le Chuunin. Peut-être n'allait-il pas avoir le pacte, en tout cas il allait bientôt le savoir, l'animal se décida à prendre la parole:
- Je vois que la vie n'est pas facile pour toi mon garçon, tu es tourmenté, mais ton nindô est noble, tu souhaites protéger les tiens. Néanmoins il te fera faire de bien nombreux choix, parfois certains seront difficiles, cependant ils seront nécessaires. J'ai donc décidé de te faire confiance, mes Koalas te guideront et t'aideront dans ta tâche, sers en toi avec honneur et toujours avec le plus grand respect qu'il soit. Appose ta main ici.
Le guide spirituel avait donc lu comme un livre dans l'esprit du jeune loup, il avait bien remarqué son double intérieur et l'avait même cité. Lui précisant que cet esprit l'amènerai à lui faire faire des choix, cela ne rassurait pas vraiment le Chunin, mais après tout ce ne serait pas la première fois. C'est ainsi que notre héros posa sa main sur le long rouleau,il devait y insuffler un tout petit peu de chakra, sa signature en quelques sortes. Une fois cela fait de nombreux Koalas applaudirent, c'était phénoménal, l'ambiance était à son comble et même le senseï avait applaudit. Sourire aux lèvres,Akishi était prêt à devenir quelqu'un, l'arme que Kiri désirait avoir, il avait fait ce serment dès son arrivée dans le village caché de la brume, il voulait devenir cet arme, cette défense ultime à toute attaques, sa soif de combats était tel qu'il n'aurait aucun remords à tuer si on lui ordonnait. Ainsi la cérémonie terminée les Koalas pouvaient commencer à faire la fête. L'alcool était présent et coulait à flot, des eucalyptus étaient couper, tasser pour être fumé. C'était phénoménal, ils avaient vraiment le sens de la fête. Notre héros ne toucha pas à l'alcool comme son senseï lui avait expliqué au début, c'était mieux pour son foie surtout que le retour serait aussi horrible que l'aller. C'est ainsi que fumant sa cigarette assis sur un tronc, un Koala plutôt étrange débarqua devant se dernier à une vitesse folle, quelques mots furent prononcés:
- Je suis le fils de Koarakuma, nous aurons bientôt une discussions à avoir, si tu recherches la puissance je t'en donnerai. C'est inscrit dans tes gênes, jeune Gekei.
Le fils du plus grand criminel Koala, cela promettait quelque chose de surprenant. Akishi n'avait pas prononcé un mot, il s'était contenté de sourire, d'écouter et de finir sa cigarette. Cet animal lui serait utile dans le futur et un rendez vous allait devoir être prit pour parler des modalités d'un tel contrat. Autant dire qu'il ne lui restait donc plus qu'à attendre la suite des évènements. Le retour s'annonçait, Yoru vint le chercher et son élève ne lui conta pas ce qu'il s'était passé. De retour dans la forêt de la brume, la nuit était tombée, il était de rentrer et de dormir un peu, du repos, notre guerrier en aurait bien besoin pour la suite.
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