.:: Pouvoir ::.

Les choses s'accentuaient, les gens dans les hôpitaux affluaient. Au loin, je pouvais voir les troupes adversaires battre en retraite, en riant. Les miens avaient gagnés cette guerre, la soumission totale n'avait pas été l'objectif final de Kiri, mais moi qui étais Kirijin de souche je savais pourquoi un tel sourire s'affichait sur leurs visages. Le sang Kirijin est égal au sang Spartiate dans la mythologie grec, ils veulent écraser le monde, prouver la supériorité de la nation de la brume, sans pour autant annihiler tous ceux qui sont sur sa route, car quel homme pourrait se vanter de sa force si aucun adversaire n'en avait peur ? Personnellement, j'avais beaucoup à faire, pas pour aider les troupes de Kumo à panser leurs plaies, mais pour prendre le pouvoir. Je venais de changer d'apparence pour prendre celle d'un autre homme et j'avais rencontré l'ancien Raikage, celui qui avait déserté son poste : Kadoria Urio. Celui-ci m'avait clairement fait comprendre qu'il ne reviendrait pas au village, ce qui laissait libre la place de Raikage, et dans le contexte actuel, la nation avait besoin d'un dirigeant avec une poigne de fer, d'un dirigeant qui saurait faire bouger les choses alors que la puissance de Kumo no Kuni était actuellement plus faible même qu'un pays mineur. Cette personne, ce serait MOI !

En courant, je me dirigeais à l'aveugle vers le palais du Raikage où je vis de nombreux magistrats se réunir et entrer dans le bâtiment. Pendant que je marchais désormais pour ne pas attirer l'attention sur ma personne, je cherchais quel discours j'allais tenir aux membres du conseil pour les convaincre de m'élire à la tête de Kumo no Kuni. Techniquement, je devais tourner cette défaite à mon avantage, en profitant du risque d'être attaqué par un pays limitrophe pendant que la nation se remettait doucement de ses blessures. Il fallait quelqu'un de poigne, contre qui ils ne pourraient absolument rien dire, quelqu'un qui aurait un peu le rôle du messie au sein de Kumo no kuni. Une fois au pied du palais, j'attendis une bonne trentaine de minutes pour trouver ce que j'allais dire, il fallait que je sois ferme, froid et sévère, pour montrer ma grande dextérité de décision et ma fermeté à diriger et à contrôler les choses. Une fois le discours en tête, j'avançais, montant les marches deux par deux, avançant d'un rythme effréné et décidé. Deux hommes gardaient la porte de la salle du conseil. Ils me barrèrent la route. Celui de droite pris la parole. Je suis navré monsieur, mais c'est une réunion de crise et nous avons ordre de ne laisser passer personne. Mon regard se tournait furieusement vers lui, ce n'était guère de la colère, mais je tentais de l'écraser juste de par mon regard empli de conviction. Je détiens des informations, laissez-moi passer, je dois parler au conseil. Répondis-je froidement, mais l'homme de se laissait pas faire, il commençait à me saisir par le col pour me faire reculer. Mais je lui saisis le bras pour le pousser gentiment sur le côté, je fis la même chose avec le deuxième homme et poussait violement les grandes portes du conseil.

Qu'est ce que c'est que ce bordel ? Cria un vieil homme en se levant de sa chaise. Les deux gardes se précipitèrent sur moi en m'attrapant violement pour me faire sortir. J'eus alors une idée qui mettrait tout le monde d'accord. En criant, j'annonçais la raison de ma venue : Je détiens des informations sur Kadoria Urio. Là, un grand blanc s'installais, tous étaient tournés vers moi, les yeux fixés dans les miens. Les deux gardes ma lâchèrent et lorsque le président du conseil fit un geste de la main, ils sortirent en fermant la porte derrière eux. J'avais gagné cette manche, mais le plus dur était à venir. Le vieil homme toujours debout pris confortablement place dans son siège. Et bien va-y ! Parle !. J'avançais à leur niveau, mais je restais debout, les sourcils froncés. J'étais à la bataille à Yuki no kuni, et alors que nous battions en retraite, j'ai sentis le chakra du Shodaime plus loin, en retrait. Je me suis dirigé vers lui et l'ai rencontré, je suis surement la dernière personne qui l'est vu depuis cette bataille. Il était seul, plongé dans ses pensées. Nous nous sommes parlés. Il m'a confié un rôle dans l'avenir. Racontais-je avant de laisser un grand silence planer sur la salle. J'avais réussi à captiver mon auditoire, mais le plus gros morceau allait tomber dans quelques secondes, il me fallait du courage pour atteindre mon objectif.

Il ma demandé d'être le Nindaime Raikage. Et comme je mis attendais, tous se levèrent d'un bond en gueulant dans tous les sens suite à cette nouvelle. Bien entendu, je ne cherchais pas à comprendre leurs dires, car mon regard plein d'ambition était concentré sur celui du chef du conseil qui ne me quittait pas du regard. C'était le seul à rester sans voix, sérieux, toujours assis d'ailleurs. Pendant quelques minutes, tous debout déblatéraient avec hargne un refus catégorique à cette proposition. Voilà, l'étape la plus difficile se déroulait actuellement sous mes yeux, j'avais les deux pieds dedans, convaincre tout le monde. Le chef du conseil ne me quittait pas du regard, et après quelques minutes, il prit la parole, c'était un homme droit, sévère, froid et intelligent. Son charisme était tel que dès qu'il prit la parole, un grand silence régnait de nouveau dans la salle. Comment pouvons-nous croire les paroles d'un homme dont nous ne connaissons rien ? Me disait-il avant que tous prennent de nouveau place sur leur siège respectif. Mais j'avais un atout pour de nouveau mettre tout le monde d'accord. Je concentrais un peu de chakra dans mon index pour le faire passer sur le fuuinjutsu présent sur mon poignet gauche. Un nuage de fumée apparu pour laisser place à la coiffe propre à Kadoria Uriô. Celle du Shodaime Raikage. Face à cette révélation, tous recommencèrent à hurler dans tous les sens.

Qui es-tu ? Demandait le chef du conseil. Mais enfin, vous n'allez pas croire de telles calomnies ? Déclara colériquement un homme juste à la droite du chef de ce conseil. Jamais Kadoria Uriô n'aurait quitté sa nation..

Alors où était-il pendant que Kumo était sous l'assaut des forces de la brume ? Et que donne les résultats des équipes de recherches ? Je le savais, dès qu'un membre aussi important disparaissais sans trace, on envoyait une ou deux équipes de traqueurs pour trouver le corps et le ramener au village ou s'en débarrasser pour que personne ne puisse découvrir le secret de Kumo. Cependant, j'avais vu de mes yeux cet homme quitter la nation de la neige, et qui pouvait le tuer ? Même le professeur Hojo d'après les dires s'était fait tuer de façon tellement rapide. Tellement facile.. L'homme du conseil beugla une insulte avant de devenir tout rouge de colère. Mais lorsqu'il posait de nouveau son regard sur la coiffe que j'avais posée la table devant moi, il se rétractait en prenant place dans son siège.

Je ne sais pas quoi faire.. Déclara avec un ton impuissant le chef du conseil. Je pris alors les devant, coupant la parole à l'un des hommes. Respectez les volontés du Shodaime ! Faites de moi le nouveau Raikage ! Mais malheureusement, le chef du conseil soufflait, il ne savait vraiment plus quoi faire face à cette situation de crise. Je repris de plus belle. L'heure n'est pas au doute ou aux soupirs ! Les forces armées des nuages sont terriblement affaiblies après cette bataille, nous ne pourrons pas tenir ainsi. Nous risquons de nous faire prendre au piège par des pays limitrophes. Il faut élire un nouveau Raikage maintenant avant que la situation n'empire. Je tapais violement du poing sur la table. Vous avez la responsabilité d'arranger les choses. Vous seul pouvez m'aider à faire de Kumo un puissance militaire et économique pesante sur la balance mondiale. Mon auditoire était captivé, mais il ne suffisait pas de ça pour pouvoir être élu au rang de nouveau Raikage des nuages.

Nous ne connaissons même pas ton nom.. Demandais l'homme charismatique. Je me nomme Ishidate Masamune. Mais.. Gloussa l'homme à la droite du chef. Il faut une certaine puissance afin de diriger les armées de Kumo no Kuni, et je doute que.. Je ne le laissais pas finir, j'étais certain que ce propos viendrait sur la table à un moment ou un autre. Chaque shinobis à ce qu'on appelle de l'aura, une sensation de puissance que tout le monde peut ressentir. Les senseurs, dont moi, sont capables de masquer cette aura. Et en coupant la parole à l'homme, je laissais augmenter mon aura encore, encore et encore. Après tout, j'avais occupé le titre de Chef du Misuto, et ce n'était pas pour rien.. L'aura était tellement puissance que tous les hommes reculaient dans leur siège, chef compris. L'homme qui avait abordé le sujet, je dirigeais toute mon aura contre lui, provoquant des images d'horreur. Il devint soudainement très pâle et des gouttes de sueur coulaient sur son front. Les deux gardes alertés entrèrent en trombe dans la salle, mais furent stoppé par la main autoritaire de l'homme assis en bout de table. Je fis redescendre mon aura au maximum.

Sortez d'ici ! Il n'y a aucun danger ! Ordonnait-il aux deux hommes qui s'exécutèrent. Tous étaient perplexe, mes dires étaient accompagnés de preuves; ma puissance était suffisante; il fallait agir avant que d'autres pays ne nous attaquent. Ils n'avaient pas d'autres choix, j'étais entrain de gagner.. Plus aucun homme ne semblait s'opposer à moi, mais le chef du conseil émis une possibilité qui raviva la flamme chez les autres hommes, sauf celui que j'avais effrayé, toujours blanc comme la neige. Nous avons deux autres prétendants au trône, et ils ne sont pas négligeables. Qui sont-ils ? Enchainais-je. Yashira Mugen et Aisaka Kira, ils sont.. J'irais parler à ce Kira, je ne compte pas gouverner seul.. Et ce Mugen, sa réputation est trop grande pour qu'il reste assis derrière un bureau. Mais je m'occuperais de lui. Oui je parlais déjà comme si j'avais été élu, cela les forcerait à prendre une décision rapide, en ma faveur bien évidemment.

Que ceux qui sont pour l'avènement d'Ishidate Masamune au rang de Nindaime Raikage lève la main ! Le chef levait sa main en premier, et les autres hésitèrent, mais peu à peu, ils levèrent tous la main. Tous, sauf un. Celui qui j'avas effrayé, celui qui s'était farouchement opposé à mon élection dès mon arrivée ici. Mais finalement, lorsque son regard plongea dans le miens, il leva lentement la main.

C'est voté ! Ishidate Masamune, vous devenez à partir de cet instant le Nindaime Raikage. Nous comptons sur vous !

Et vous ne serez pas déçu ! Dis-je en partant aussi vite que je suis arrivé, d'un pas décidé.