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 Récit d'une kunoichi - ps2

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Message(#) Sujet: Récit d'une kunoichi - ps2 Récit d'une kunoichi - ps2 EmptyDim 7 Oct 2012 - 18:43

Citation :
Rp pour l'obtention de mon 2ème PS; le contrôle de l'eau; les effets sont les mêmes que celui d'Anka


Récit d'une Kunoichi
Introduction
Bien jeune pour faire tout ça, c'était ce que me disait le patron de la taverne où je récupérais mes contrats lorsque j'étais encore une nukenin, que j'allais et venais d'un pays à l'autre sans avoir vraiment d'objectif autre qu’amasser l'argent pour entretenir le temple de ma famille et pour accessoirement nous nourrir, ma sœur, Tsuna, et moi. Le vieil aubergiste n'avait pas tort, j'avais beau avoir vu tout un tas de choses, engrangé pas mal de connaissances que je n'en demeurais pas moins une gamine ! Enfin un peu plus de la vingtaine, je ne me considérai plus comme telle, comme la plus part des personnes que je côtoyais aujourd'hui. Changer de vie, arrêter de ''vagabonder'', vivre aussi normalement que le permet la vie de shinobi m'apporta beaucoup tant sur le plan de la maturité que sur ma vision des choses, certes mon expérience en tant qu'errante m'avait donné une avance sur pas mal d'autres ninjas mais la contrepartie à cette nouvelle vie, à ce nouveau départ n'était pas faite que d'avantages, bien au contraire. Ce qui restait de ma famille, Tsuna et Anka, ne comprirent pas ma décision, et dans un sens je comprenais leur incompréhension. Je voulais faire mes propres choix, arrêter d'agir en fonction des autres, une marque d'égoïsme peut être? Enfin, cette annonce de changement avait au moins eut le mérite de clarifier une certaine situation sans pour autant blesser plus que maintenant certaines personnes.. Perdre ainsi l'homme que j'aimais depuis mon enfance fut pour moi le plus douloureux, et rares furent les nuits où une pensée ne s'échappait pas de mon esprit pour lui, souvent accompagnée d'une larme ou deux, mais comme me l'avait fait comprendre un ninja de ma nouvelle maison : dans la vie il faut faire des choix ; et arrêter de servir mes intérêts en était un.

Je me faisais peu à peu à la vie là bas, pas toujours évident, je n'avais quasiment jamais été limitée, n'avais jamais du me plier à un règlement, et parfois j'étais l'auteur, navrée, de quelques débordements, en même temps il est difficile de changer de caractère, d'habitude et tout autre comportement après vingt ans d'habitudes. L'un de mes supérieurs, celui qui m'avait proposé de rejoindre ses rangs, me fit remarquer à d’innombrables occasions mon manque de souplesse et mon caractère tout bonnement abominable avec ceux que je ne connaissais pas suffisamment, ou qui ne me connaissaient pas ; enfin pas pire que le sien de toute façon. Fort heureusement pour moi, je ne fus pas la seule à avoir emprunté un nouveau chemin, un jeune homme que j'avais rencontré sur les plaines de Kusa, déclencheur de tout mes remords, savait me canaliser, ou tout du moins quelque chose comme ça ; j'étais plus ''calme'' en sa présence, étrange. Avec le temps je finissais quand même par bien m'intégrer au village, j'en avais l'impression au moins, après je ne pouvais dire ni même savoir ce chacun pensait, et franchement ; je m'en fichais comme des premières couches culottes sales de ma grand mère. Enfin, tout ceci pour dire que malgré mon gain de maturité et de stabilité et bien je manquais encore sévèrement de cadre, ce petit plus qui devait me permettre de m’améliorer dans tous les domaines. Plusieurs discussions avec diverses habitants du village, ninja ou pas me menèrent à la solution la plus logique : je devais recentrer mon énergie, mon trop plein de vitalité qui me rendait si survoltée, sur quelques chose ; je devais construire quelque chose, mais pas n'importe quoi ; une chose utile à moi et aux autres. Ce sujet restait pour moi assez vague. Un juunin me conseilla de m’entraîner d'avantage, de me dépenser plus, mais je doutais pouvoir faire des journées plus longues ! Vingt quatre heure c'était la limite, je n'étais pas encore capable d'allonger les jours.

La réponse me vint tout naturellement quand je vis un shinobi s'exercer à la réalisation d'une technique que je n'avais jamais vu, après l'avoir interrogé, il me dévoila qu'il élaborait ses propres jutsu, mais que pour y arriver il devait maîtriser ses affinités à la perfection. Un élément qui me donnait une flopée d'idées quant à ce que je pouvais faire. Cependant tout était encore bien trop flou pour que je puisse faire quoi que ce soit, et franchement, je ne savais si tout ceci en valait vraiment la peine. Puis arriva un jour où je fus envoyée en mission, voilà qui brisa la monotonie de mes journées bien trop calme. On m'envoya dans le pays le plus proche, que j'avais déjà visité à maintes reprises, je devais retrouver un homme, un vieillard qui avait dérobé des documents dans les archives du kakumeigun... Je me souviens encore des mots qui me firent prendre ce chemin.


FlashBack-ON

    « Je suis trop vieux pour ce genre de course. Toute mon expérience face à la fougue dont tu fais preuve ne fait pas le poids ; tu es puissante, gamine ; mais justement, tu n'as pas l'expérience.. Vous autres, les petits nouveaux ; vous êtes de plus en plus puissant mais vous ne savez pas quoi faire de toute cette énergie, je me trompe ? »
    « Oué oué, mais là c'est justement l'énergie qui vous fait défaut, donc arrêtez de parler. »
    « Non, du tout, ce sont mes articulations. Ce que je veux dire ; gamine, c'est que tu dépenses une quantité d'énergie bien trop importante pour le résultat que tu obtiens.. Tu t'en rends compte ? »
    « Peut être, oué, mais je ne suis pas là pour discuter de ça, moi ce que je veux, c'est ça. »


Je lui prends les fameux documents et m'interroge sur la suite, dois je le châtier, ou le laisser, enfin, je n'ai pas le temps de quoi que ce soit puisqu'il continue à parler, et malgré les ordres que je dois suivre, ben, je ne peux pas m'empêcher d'écouter ce qu'il a à me dire, parce qu'au fond ; ça m’intéresse.

    « Avec ta jeunesse, ta force, ta fougue, le reste et mon expérience, tu pourrais faire bien des choses. »
    « Votre expérience.. Je dois bien avouer que vous n'êtes pas non plus une loque et que vous m'avez bien fait courir pour un vieux, mais comme vous avez dit, vous ne faites pas le poids. »
    « Et si tu étais moins turbulente cela t'aurait prit moins de temps pour m'attraper. C'est le serpent qui se mord la queue, hein. Non, ce que je te propose est simple, garde les documents si tu veux.. Et si tu me laisses la liberté, je t'enseignerai. »
    « haha.. Oué bien sûr, je vais te croire papy ! Qui me dit que ce n'est pas encore un piège ? »
    « Tu vois, tu ne réfléchi pas, tu fonces trop ! Quand bien même ce serait un piège.. Je suis moi même pris au piège devant toi, sans issue ; tu aurais vite fait de m'éliminer.. »


    « C'est pas faux.. Hum, dans un sens, vous n'avez pas tort.. Je sais très bien que j'ai besoin de me poser et tout, mais dans l'autre, je dois obéir aux ordres. Il y a quelques temps je n'aurai pas hésité, mais je suppose que vous connaissez un peu le fonctionnement de Suna. »
    « Oui, je le connais parfaitement, cependant tu ne dois pas t’inquiéter à propos de ça. »


En un clin d’œil le vieux se retrouve derrière moi, je n'ai pas eu le temps de réagir qu'un kunaï glisse sous mon menton sans m'écorcher mais est néanmoins suffisamment proche pour m'ôter mon dernier souffle en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Je ne m'en étais pas aperçu mais il était déjà plus grand que moi et à bien y regarder ne semblait pas si atteint par les années. Il n'a qu'un geste à faire pour me calmer à jamais et fuir, mais il ne le fait pas, non à la place il parle encore.

    « Vois tu ? Si je ne voyais pas en toi un certain.. potentiel, je n'hésiterai pas à te tuer. Donc je te prie d'accepter mon offre,
    « Si gentiment demandé, je ne vois pas comment refuser ! »
    « Bien, alors permets moi ceci, c'est une assurance. »
    « Aïee ! »
    « Ça brûle un peu, c'est normal. C'est un sceau, si jamais tu me tues, tu meures avec moi. »


Il me fit signe de le suivre, et en me frottant le bras pour atténuer l'horrible sensation, je le suivis. Finalement son offre m’intéressait plus que le reste, j'étais relativement impatiente de voir la suite...

FlashBack-OFF

C'est ainsi que tout commença.




Récit d'une Kunoichi ~ Histoire : Qui es tu ? Que fais tu ? Que sais tu ? ~
Chapitre 1 – La bat cave
Quelques jours s’écoulèrent sans aucun contacte avec le vieillard rencontré dans la capitale de Kawa, homme que j'avais laissé libre, ou qui m'y avait contraint plutôt. Je l'avais suivi jusque dans le désert à quelques heures de marches avant qu'il ne m'y laisse en me donnant pour seule information qu'il me recontacterait plus tard.. Je commençais à me demander s'il ne s'était pas payé ma tête enfin de compte. Quelques autres jours passèrent sans que l'envie de le retrouver ou même d'élucider ce mystère ne me traverse l'esprit. On m'avait félicité pour la récupération des documents, et on remarqua aussi la trace sur mon bras, le symbole qui était apparut entre temps ; j'affirmai que ce n'était rien d'autre qu'une cicatrice dû à mauvais coup.. Je reprenais mes occupations, prenant soin, comme mes collègues de la bonne marche du village, de sa stabilité ; en somme : la routine.

Les nuits dans un village au milieu du désert avaient un avantage, leurs douceurs, ici je n'avais ni trop chaud ni trop froid. Je me faisais assez bien au calme et à la sérénité qu'apportait le sentiment d'appartenance, faire partie d'un tout, d'un ensemble, de le protéger et d'être protégée par ce dernier. L'impression qu'en ses murs rien ne pouvait m'arriver, que je pouvais dormir sur mes deux oreilles, les deux yeux clos ce qu'on appelle communément le repos en gros, chose dont je ne pouvais, avant, profiter qu'assez rarement. La nuit, seul moment où je relâchais mon attention, où je ne prenais plus garde, où je comptais plus sur les autres que sur moi même, normal dirait on. Mais cette nuit là, mer d'ancre noir sans étoiles n'ayant pour seul phare un quartier d'une lune peinant à se faire une place dans l'obscurité, la dur réalité me rattrapa lorsque j'entendis dans le petit deux pièces que j'occupais, des pas et c'est à moitié endormie que je me redressai subitement, tâtonnant le bord de mon lit à la recherche de Seï'Ruseï. Je ne le trouvai pas, j'étais pourtant sûre de l'avoir posé au même endroit que chaque nuit depuis mon arrivée, puis je senti un métal froid effleurer ma peau, je me plaquai contre le mur par simple réflexe, un sentiment de peur m'envahissant. Finalement une voix me réconforta.


    « Leçon numéro un gamine, on ne dort pas la fenêtre ouverte, ou alors on s'assure d'être alerté en cas d'intrusion. »
    « C'est vous ?! Vous m'avez fait peur ! »


Dis je d'une voix faisant ressortir et mon état de stress et ma fatigue. La seule réponse que j'obtins en échange fut un soupire voulant tout dire et surtout ''pas croyable''. C'est toujours quand on commence à s'habituer à ce qui nous entoure, à s'adapter qu'un grain de sable vient coincer toute la machinerie servant à maintenir l'ensemble dans une paix relative, et qu'inévitablement on regrette déjà d'avoir agit de telle manière ou d'avoir décidé telle chose ; dans mon cas : le regret d'être aussi distraite par moment. Les cheveux en vrac, le regard dans le vide, pas totalement réveillée en fait, je me lève, me dresse hors de mon lit ne percutant pas tout de suite dans quelle tenue je faisais face à celui qui m'avait ''contrainte'' à le suivre. Effectivement, pour unique vêtement un T-shirt taille XXL qui tombait juste au dessus de mes genoux. Il ne tarda pas à me le faire remarquer..

    « Et tu comptes me suivre comme ça, gamine ? »
    « Hein ? Haaaaa... Sale pervers ! »
    « Non non, allé tu as deux minutes pour te mettre en condition, gamine. Je t'attends. »


Étrangement je ne relevai, je sentais déjà ce lien dont j'avais entendu parler se tisser entre nous, celui de l’élève au professeur. Je n'avais jamais véritablement eu de senseï, de personne pour me guider un minimum, pour me cadrer, être un électron libre peut avoir du bon mais au bout d'un certain temps ; cela peut devenir problématique, voir dangereux. Je ne vais pas non plus épiloguer sur ce sujet ! En attendant je m’exécutais et mis moins de deux minutes à me préparer et à prendre conscience aussi de ce qui se préparait. Vêtu de mon bas de kimono préféré, d'un haut une pièce noir enfilé pardessus les bandages, je le rejoignis tout en me posant les premières questions à son sujet, tout d'abord : quel est son nom ? C'est vrai que c'est plus pratique quand même.

    « Et papy, vous vous appelez comment ? »
    « Papy ?... Aguraï-Sama pour toi. »
    « hum.. Ok, ''Aguraï-Sama''. »


Voilà comme ça, c'est clair. Je le suivis, on passa par la fenêtre, c'était tellement plus logique que la porte, enfin, je ne relevai pas car il trouverait très certainement le moyen de me rembarrer. En tout cas, je l'appelais papy mais sa condition n'avait étrangement rien d'un ''Papy'', ou d'un vieillard. La première fois il m'avait fait croire qu'il avait des rhumatismes, qu'il était vieux quoi, mais en fait j'étais persuadée qu'il faisait semblant, et qu'il n'était pas si vieux d'autant plus que je me rendais compte que c'était la première fois que je le voyais, pour quelqu'un qui vivait dans le village ; j'étais observatrice, et franchement il ne me disait absolument rien. Arrivés prés de la grande muraille il apposa un sceau, fit quelques signes avança et me fit signe de le suivre ; on traversa l'épais mur, et c'est peu dire ; en quelques secondes, passant d'une obscurité totale à la clarté de la lune qui venait de pointer son nez. Nous nous retrouvâmes dans le désert, dos à Suna, l'étendue infinie de sable devant nous. Sans un mot il prit la route et je le suivis sans parler. Au bout de plusieurs heures nous arrivâmes à l'entrée d'une grotte à moitié ensevelie, nous y pénétrâmes, je compris que c'était la cachette d'aguraï. Nous passâmes plusieurs couloirs naturels plongés dans la pénombre et après quelques minutes de marche nous arrivâmes dans une grande parfaitement éclairée, aménagée, dont les murs étaient jonchés de porte en bois. J'étais assez surprise car loin de me douter d'une telle structure sous une banale grotte. Il n'y avait rien d'exceptionnel ici, cela ressemblait à une maison typique de la région, du moins vu de l'intérieur. Mon nouveau professeur posa le tissu qui masquait le bas de son visage sur la longue table en plein milieu de la pièce. Il s'affaira à ce qui devait être un évier et revint vers moi une tasse à la main.

    « Tien bois ça gamine, c'est du thé. »
    « Merci, mais je n'ai pas soif, quand est ce qu'on commence ? »
    « Bois te dis je ! Ce n'est pas parce que tu ne transpires pas et que tu n'as pas chaud que ton corps n'a pas besoin d'être hydraté, et bien au contraire. On ne va pas commencer tout de suite. Tu iras te recoucher après avoir bu ton thé ! »
    « Ça n'aurait pas été plus simple de venir me chercher demain, enfin, toute à l'heure? »
    « C'est pas possible ! Toi même tu sais très bien que rien est simple. Allé, maintenant silence, bois, et va te coucher ; tu iras par là. Moi, je vais dormir. »


Finit il en me montrant une porte encastrée en plein milieu du mur de pierre brut, c'est certainement là que j'allais me reposer, j'avalai alors le thé, amer, posai la tasse dans l'évier et me rendis dans la pièce, la lourde porte grinça et dévoila devant une chambre assez grande comprenant un lit, une table de chevet et une autre pièce, une petite salle de bain, comme si tout avait été prévu à l'avance, enfin, je ne cherchais pas plus loin, je déposai mes affaires et profitai des quelques heures de sommeils qui me restait pour... dormir. Le lendemain le réveil fut dur, tirée des bras de Morphée probablement très tôt, pas de lumière naturelle ici ; par l'homme aux cheveux grisonnant.


Dernière édition par Habashi Zanshi le Dim 7 Oct 2012 - 20:03, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: Récit d'une kunoichi - ps2 Récit d'une kunoichi - ps2 EmptyDim 7 Oct 2012 - 19:26




Chapitre 2 – Ces origines.



Cela faisait maintenant plusieurs jours que Zanshi avait disparut du village de Suna, personne là bas ne s'étonna de ne pas la voir, elle était censée être en mission loin du village, enfin, le vieux s'était arrangé pour ça. Ces jours n'étaient pas pour elle une partie de plaisir, elle s'acquittait d'un tas de tâche n'ayant rien à voir avec le pourquoi du comment elle se trouvait il à cet instant. J'avais compris ce qu'il m'avait dit mais parallèlement je n'avais pas compris, en quoi je deviendrai plus forte en faisant tout ça ? Attend et vois me dis je.. Puis vint cette énième journée, peu de sommeil, fatigué et bien moins enjouée que les premiers, le regard évasif et la mine sombre. Aguraï m'invita à m'asseoir et se posant en face de moi me posa plusieurs questions.

    « Alors, gamine, je vais te poser des questions et t'as intérêt à répondre correctement. »
    « Hum.. Oué, allez y papy. »
    « Pour commencer sais tu qui tu es ? »
    « C'est une blague ?! »
L'homme d'apparence âgé brandit une canne tordue en bois et m'en donna coup sec sur le haut du crâne sans que je puisse réagir, je ne m'y attendais pas..

    « Hé ! »
    « Correctement t'ai je dis ! »
    « Bien, bien... Je suis Shinku Zanshi et... »
Cette fois ci j'anticipai le coup de canne en penchant la tête, mais ne vis pas venir le poing de l'homme m'arriver en pleine joue, le coup, puissant, me fit tomber de la chaise, je glissai sur quelques mètres, le sol râpeux érafla mon bras droit, je me redressai à genou, un mince filet de sang coulant du coin de ma lèvre, je l'essuyai et croisai le regard crispé de mon pseudo maître, quel senseï frappait ses élèves ? Puis avant que je me relève, il me pointa avec le bout argenté de sa vieille canne déformée et me reparla sur un ton se voulant moralisateur.

    « Tant que tu n’admettras pas qui tu es réellement, tu ne progresseras pas, ce n'est pourtant pas difficile !et c'est la question la plus simple... »
Je me relevai et réfléchis malgré la douleur à ce qu'il venait de me dire, puis je compris, cela faisait depuis tellement longtemps que je me faisais appeler Shinku Zanshi, que j'avais renié mes origines ; plongeant mon regard dans le sien, comment pouvait il savoir ça ? Si peu de personnes encore en vie connaissait mon vrai nom, que lui le connaisse me foutait les jetons, les miens n'étaient pas si connus que ça, parmi la masse des personnes ayant participé à la guerre y étant mortes. Je repris alors place sur la chaise, je pris une grande aspiration et avec une voix suintant le dénie je repris la parole, pensant alors donner la bonne réponse, en fait je la connaissais depuis si longtemps.

    « Je suis Zanshi, de la famille Habashi. »
    « Haaaaa ! Nous y voilà.. Pourquoi ne reconnais tu pas le nom des tiens, pourquoi ne l’honores tu pas ? »
    « Je... Parce qu'ils sont faibles.. »
    « Tu penses que tous ceux qui sont morts pour te permettre de vivre sont faibles ? Tu n'es vraiment qu'une sale gamine capricieuse. »
Je restais silencieuse face à ses piques, non pas que je réponde aux cons par le silence, mais plutôt que je consentais, je ne pouvais ni le contre dire, ni nier ; c'était l'une des vérités qui à cet instant faisait de moi ce que je suis.. La honte, ni plus ni moins, s'insinua dans mon esprit, me rendait mal à l'aise et laissa mon masque de pierre, impassible, tomber et se briser ; cette honte laissa rapidement place à un autre sentiment, la tristesse, celle d'avoir perdu père et mère, amis, famille. Je n'osais pas le regarder, la tête baissée j'avais envie de pleurer mais avant que la première larme ne m'échappe le mystérieux professeur reprit la parole, je pouvais sentir qu'il n'était pas indifférent à ma tristesse, mais il restait tout de même très ferme.

    « C'est inutile de pleurer maintenant, tu dois accepter ton passé et honorer les esprits, tu n'en ressortiras que plus forte. Oublie ''shinku'' et redeviens ''Habashi Zanshi''. »
    « Habashi Zanshi.. »
Répondis d'une faible voix. Je comprenais un peu mieux où il voulait en venir, ne pas renier mes origines, ne pas renier ce que j'ai au plus profond de moi, ne rien dissimuler, être ce que je suis sensée être. Il avait parfaitement raison, pleurer ne me servirait à rien, je reniflai, me frottai le nez, et relevé les yeux ; je ressentais encore la terrible douleur causée par le coup reçu en plein visage. Accepter mes origines impliquait en grand nombre de choses, comme la paisibilité ou la recherche de la paix, ma nature profonde me poussait à ne pas vouloir me venger ni même à éprouver un quelconque sentiment de haine vis à vis des personnes qui pouvaient me faire souffrir ; c'était vrai, j'avais un peu oublié mon passé proche, quand j'étais vraiment libre, une nukenin éprise de justice, pleine de bonté ne cherchant que le bien être et la sécurité des moins forts.. Cet étrange et vieux ninja était il psy, si c'était le cas alors il était vraiment bon.

« Bien bien, je te laisse te reposer un peu, et méditer. On reprendra plus tard ; et cherche la réponse à la prochaine question : Que fais tu ?. Tu me donneras la mauvaise réponse, c'est sûr ; néanmoins, je ne te frapperai pas. »

Et ce fut sans un mot de plus qu'il disparut derrière une porte. Reconnaître les miens, reconnaître mes origines.. Comment cela pouvait il bien me permettre de devenir plus forte ?




Chapitre 3 – Ce que cela n'implique pas, ce que tu fais, ce que tu peux faire.
Aguraï me poussait vraisemblablement à réaliser ma propre introspection et je devais admettre que sans son aide, aussi étrange soit elle, je n'avais que peu de chance d'y parvenir, je devinais peu à peu le but de cet enseignement. Je m'étais rendu du compte d'à quel point j'avais changé, j'étais bien plus sombre, bien moins sensible, ou du moins je dissimulais tout ça. Cette fois la réponse était bien plus évident et à son grand regret, j'allais mettre dans le mille au premier essai, ce que je fais, c'est aider Suna et ses habitant, les protéger.. Quoi d'autre ? Alors le jour suivant, je me réveillai, et quelques heures après le maître me reposa la question, et je répondis.

    « Je protège Suna ! »
    « Hum.. Entre autre, évidement ! Je vais te dire ce que tu fais ; tu propages le mal, tu as revêtis un linceul d'obscurité qui ne t'appartient pas, tu dois laisser le mal à ceux qui peuvent en faire usage sans état d'âme. Être mauvais n'implique pas d'être meilleurs, plus fort, vois tu ? Je sais que tu prends exemple sur une personne à Suna, je n'irai pas plus loin. Mais ton clan, et toi même n'êtes pas comme ça, vous ne tirez votre force du malheur, la froideur ne fait pas partie de votre nature. »
    « Ah.. Excusez moi papy.. il y a une chose que je ne comprends pas.. Vous, qui êtes vous ?! »
Dis je en fronçant les sourcils. J'avais comme un doute, comment quelqu'un pouvait connaître mon clan aussi bien ; il ne me disait rien, cependant ces cheveux blancs et ses yeux azurés, très pâles, me firent tilter, et son âge probable.. Mais la réponse me vint aussi rapidement que j'eus posé la question, je l'observais alors, silencieuse.

    « Je ne vais pas te demander qui tu es et dissimuler qui je suis. Si tu l'avais demandé plutôt, je t'aurais répondu avec franchise. Je m'appelle Aguraï, et si je connais si bien ta famille, son fonctionnement et ses valeurs ce n'est que pour une raison, et maintenant tu dois avoir compris que je suis un Habashi. »
    « Un habashi ? » dis je en me rasseyant « Qui... Je ne me souviens pas de vous... »
    « Je t'ai vu naître, et j'ai du partir ; je suis, comment dire, ton arrière grand père. »
    « Je comprends mieux alors.. Vous aviez tout préparé à l'avance.. »
    « Effectivement, maintenant que tu sais qui je suis.. Peut être réfléchiras tu un peu plus à ce que tu fais. Nous sommes, et ce quels que soient nos actes, foncièrement bon, et ça ne sert à rien de le dissimuler, cela nous fait plus de mal qu'autre chose, nous fonctionnons par les sentiments, par les émotions ; je pensais qu'on vous apprenait ça quand vous étiez enfant, mais visiblement.. »
    « Durant notre enfance, durant la guerre oui ! »
    « Oui, la guerre. Passons. En agissant pour le bien, de manière juste, et pour ceux que tu aimes, tu seras plus forte, agit à l'inverse ; et tu te détruiras. Je t'observe depuis un moment, ce kenji n'est pas un exemple, il est certes fort, mais il renferme bien des maux.. Toi tu es son exact opposé, et tenter de lui ressembler te détruira. Parviens tu à comprendre ? »
Jusque là tout était flou, mais avec l'exemple du chef du kakumeigun, sa comparaison avec, je compris bien plus facilement, et ce fut comme une évidence.. Apprendre qu'un autre habashi était là, prés de moi, un ancien en plus ne pesa pas plus que ça sur mes épaules, au contraire, s'en était mal soulageant. Je regardais mes mains et les serrant je répondis à.. Mon arrière grand père.

    « J'ai compris, j'ai tout compris ! Mon mal aise vient de ça, être normale en somme. »
    « Hum, oui. Tu ne peux atteindre ta vrai force qu'en acceptant ta personnalité, en étant une habashi.. Comme ta sœur, tu descends d'Akano et sa femme experte en suiton. Les habashi ne sont pas des marchands à la base, mais des guerriers, des ninjas ; tu es une ninja. Tu sais utiliser le feu, le vent, et l'eau.. Tu as donc hérité de ta mère.. Vois tu ? »
    « Je pourrais donc... faire les mêmes choses qu'Anka ? »
    « Ta sœur ? Oui, c'est probable, et même certain. Quand un nouveau né lambda récupère qu'un peu des gênes de ses géniteurs, les habashi héritent de la totalité du patrimoine génétique des deux parents. D'où ton apparence, et celle de ta sœur... Tes enfants auront les mêmes dons que toi, mais aussi ceux de tsuna, enfin, de ton futur mari.. »
    « Tsuna ? Uhm, moué. Haha » Fis je en rougissant. « Comment connaissez vous.. »
    « J'ai hérité de certains dons, voilà tout. Bref, désolé pour les coups, mais pouvoir se servir du don maternel requiert une pleine confiance en soit, ce que tu avais perdu ; ainsi qu'une force mentale solide, sans faille. Il te faudra un peu d’entraînement pour y parvenir. »
Étrangement tout devint plus clair, mais il me fallut quand même presque un mois pour comprendre tout ça, ou tout du moins m’apercevoir que ne suivais plus le bon chemin, cet homme, ''L'Habashi'', m'aida à découvrir mon potentiel, enfin, le sommet. Je savais que j'allais devoir travailler, et m’entraîner, méditer longtemps, cependant un problème se posait à moi, je ne pouvais plus rester aussi longtemps ici, j'allais finir par alerter Suna, et les autorités ne tarderaient à trouver cet, même dissimulé, camouflé par un genjutsu ou autre. Quelques jours plus tard la question ne se posait, je me réveillai dans le désert, seule, avec pour unique explication une lettre dont j'étais la seule à connaître le contenu, je ne m'inquiétais donc pas..
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