Encore une nouvelle mission pour le jaguar du clan Gekei. Cette fois-ci, c’était réellement en dehors du village. Apparemment, au sein du village, une femme s’était fait kidnappé par des brigands demandant une rançon, et les autorités du village avaient décidés d’envoyer un genin accompagné d’un chûunin pour régler cette affaire. Et les traces des hommes allaient jusqu’à Ame no kuni, le pays de la pluie. Pô accompagné du bipède qui avait été nommé son chef d’escouade se dirigèrent donc vers le pays de la pluie, mais une fois dans le village, une pluie épaisse se mit à tomber encore et encore sans jamais s’arrêter. Heureusement séparé pour retrouver des témoignages et autres preuves de la présence de ces kidnappeurs, les deux hommes avaient pris des chemins différents afin de pouvoir couvrir une plus large fourchette de la population interrogée. Il détestait ce bipède prétentieux qui lui servait de leader lors de cette mission, un exemple pur de la prétention de ces êtres doués de paroles. Mais la pluie étant bien trop forte, il dut se réfugier dans une sorte de grotte lorsqu’il se dirigeait en direction d‘un village au sein d’Ame no kuni. Une fois dans cette grotte, il se contenta de s’y engouffrer à la rencontre d’éventuels animaux ayant élu domicile en ces lieux, où même pourquoi pas d’un mystère non résolu.

« Je perd du temps.. »

Voilà un autre attrait du caractère de Pô, il détestait être en retard, il détestait faire des choses vaines. Il n’aimait pas perdre son temps, et devoir se protéger d’une simple pluie, c’était une véritable perte de temps. Mais malheureusement, il le devait, car bien qu’étant plus proche des animaux que des hommes, il avait le même corps et le même système immunitaire que les humains, ce qui le rendait plus vulnérable à chaque changement de température. Une fois trempée, un simple coup de vent était suffisant pour qu’il attrape une sorte de maladie. Et être malade, ça, c’était une perte de temps phénoménale !

Quoi qu’il en était, il avait atteint désormais le bout de la grotte et il n’avait rencontré aucun animal, donc aucun allié potentiel. Il tourna donc les talons afin de revenir en bordure de la grotte, se faire un camp tout en regardant l’extérieur. S’il se transformait en jaguar, il n’aurait aucun mal à continuer ses recherches, même sous une pluie épaisse, car la fourrure jouait un rôle important au niveau des températures pour les jaguars. Mais ce qu’il trouva à cet instant ne fut en aucun cas un allié potentiel, ou plutôt, deux alliés potentiels. La seule chose qu’il trouva, juste devant l’entrée de la grotte, était deux enfants, un jeune garçon et une jeune fille a peu près du même âge, qui se ressemblaient énormément. Des frères ? Des faux jumeaux peut-être ? Mais ils restaient tout de même uniquement des gamins. Pô s’approcha d’eux en essayant d’être un maximum discret, puis il prononça avec un ton froid et sévère :

« Qui êtes vous ? »

Citation :

HRP : Désolé du retard

C'était très étrange, deux petites personnes venaient de faire irruption dans la grotte, deux enfants plus précisément. Mais qui étaient-ils ? Pourquoi étaient-ils dans cet endroit ? A cet instant ? Soit il y avait des parents terriblement mauvaise en ce monde, soit ils n’étaient pas exactement ce que l’on pouvait croire à première vue. Alors que Pô les laissa entrer au sein de la grotte pour se protéger de cette tempête, ils s’y engouffrèrent et sortirent des serviettes pour se sécher. Ils semblaient assez méfiant quant à la présence du polymorphe de Kiri, mais ils prirent tout de même la peine de répondre à l’interrogation du Gekei. Ils se nommaient donc Hakuito et Kurohime. Plongé en pleine perplexité, Pô ne quitta pas du regard les deux enfants qui se séchaient sans prendre aucune retenue à la présence de Pô. Sa haine des humains n’était étrangement pas présente alors qu’il était en contact visuel avec deux humanoïdes, on pourrait dire que ses interrogations quant à l’identité des deux jeunes enfants avait prit le dessus sur sa haine naturelle. Mais très vite, elle allait reprendre le dessus, car une voix venant de l’extérieur se fit entendre. Un homme gueula qu’il « les » avait repéré. Repéré qui ? Les deux enfants ? Cette question trouva réponse lorsque la voix beuglante gueula qu’ils étaient dans la grotte, c’était donc les enfants qu’ils recherchaient. Oui, ils au pluriel car il n’était pas seul. Très vite, neuf bonhommes adultes s’invitèrent dans la grotte en regardant les enfants. Toujours à l’écart, Pô les regarda entrer les uns après les autres, ils n’avaient pas des têtes d’enfants de cœur, et ils en voulaient à ces deux enfants ?

Sans remarquer la présence de Pô, les neufs hommes se mirent à courir en direction des deux enfants en sortant des armes blanches. Ne comprenant pas pourquoi, Pô réagit à la seconde et inséra ses mains dans les poches dans son armure, il en tira quelques senbons qu’il tira immédiatement sur les premiers hommes. Les aiguilles se plantèrent dans la gorge et les yeux des deux premiers hommes qui hurlèrent de douleur avant de tomber inerte sur le sol. A ce moment, tous s’arrêtèrent, ils avaient enfin remarqués la présence du polymorphe. Ce n’était pas trop tôt, cela pouvait être vexant. Se questionnant les uns aux autres sur l’identité de l’agresseur, ils se mirent d’accord sur le fait qu’il ne devait pas s’en tirer vivant. Ils se dirigèrent donc vers Pô qui semblait déjà plus impressionnant que les deux enfants qui s’enfonçaient lentement dans la grotte, en marche arrière, regardant celui qui allait être leur sauveur. De sa main droite, il attrapa le manche du katana rangé dans son fourreau accroché à son dos. D’un bond, il rejoint l’un des hommes tout en dégainant son katana, il trancha la chair de cet homme qui hurla en tombant au sol. Avec dextérité, il paraît les attaques ennemies et rendaient tous les coups en faisant mouche pratiquement à chaque fois. En quelques minutes, ils ne furent plus que deux encore debout et encore vivant.

« Tu es qu.. »

Cet homme n’eut pas le temps de finir sa question que Pô lui trancha net la tête qui roula sur le sol. D’un coup de pied dans cette tête, Pô l’envoya directement dans le visage effrayé du dernier homme qui allait prendre la fuite. Recevant la tête de plein fouet, il tomba sur le dos, mais il se releva rapidement, prenant la fuite comme un pauvre clébard. Sortant de la grotte, il préférait certainement affronter la tempête extérieure que le tueur qui se trouvait à l’intérieur. Cependant, cela ne se passerait pas comme ça, car Pô avait quelques questions en suspens. Il sortit aussi de la grotte en poursuivant l’homme qui détala comme un vers. Une fois rattrapée, il l’attrapa par le col et l’envoya directement dans la grotte. Assis, adossé au mur de la grotte, il attacha ses vêtements au mur avec un kunai.

Notre polymorphe se tourna alors vers les deux enfants qui ne semblaient pas choqué de ce spectacle. Il leur fit signe d’approcher. Il avait des questions qui méritaient des réponses. Après ce qu’il venait de faire pour eux, ils pouvaient bien le récompenser de réponses.

« Eux ! Qui étaient-ils ? Que vous voulaient-ils ? »

Le spectacle auquel ils avaient assisté était sans pareille. Avec une aisance naturelle et une facilité déconcertante, l'homme au masque tuait sans se poser de questions les bandits qui s'étaient mis en tête de poursuivre les jumeaux. Un massacre sans nom, qui ne laissa que des traces de sang sur les parois de la grotte, mis à part un survivant du côté des brigands. C'était donc ça un véritable Ninja ? Pour la première fois de leur vie, les deux enfants avaient croisé un shinobi autre que ceux qui appartenaient à leur ancien village, Kumo Gakure no Sato. Sanguinaire, cruel, la manière de tuer de cet homme était tout simplement nette et efficace. Devenir une telle machine à tuer était le but de pratiquement tous les ninja, mais Hakuito n'avait pas la même vision que le reste du monde. Légèrement troublé par cette scène gore à souhait, il se plaça malgré tout devant Kurohime, pour ne pas qu'elle en voit davantage. Le shinobi de Kiri revint dans la grotte avec le dernier bandit, le jetant vers eux. Il n'y avait qu'une seule raison pour qu'il l'ait laissé en vie, c'était évidemment pour lui poser des questions. On pouvait voir le bandit se mettre à genoux devant lui, lui suppliant de lui laisser la vie sauve. L'homme au masque attacha l'homme au mur à l'aide de ses kunai, histoire qu'il n'ait pas dans l'esprit l'idée de fuir. Puis, son regard se tourna vers les petits blonds. Apeurés, les Genin n'osèrent pas bouger le petit doigt, malgré le fait qu'il leur ait demander de s'approcher. Tout ce sang versé, étalé sur le sol, les murs, et même sur le shinobi, tout cela les intimidait fortement. Malgré tout, il finit par poser la question qu'il voulait leur poser.

-"Eux ! Qui étaient-ils ? Que vous voulaient-ils ?"

Direct, précis, c'était comme cela qu'il fallait récolter des informations. Mine de rien, tout ceci pouvait leur servir de leçon pour le futur, car il se pourrait qu'ils aient à effectuer ce genre d'actions lors d'une mission plus importante que celles-ci qu'ils recevaient à l'accoutumée, un parfait exemple de comment gérer une mission. Sans plus attendre, le gamin aux cheveux blonds entreprit de lui répondre.

-"C-Ces bandits martyrisaient les villages de notre village... On a été engagé pour leur donnait une bonne leçon... Mais la pluie s'est mise à tomber, et ça a fait échouer nos plans..."

Rester honnête dans ce type de situation était sans doute la meilleure chose à faire. Kurohime avait jeté ses yeux sur le bandit, qui l'uet constaté et cherchait à obtenir son aide. Aussitôt, elle ferma les yeux, de peur qu'elle se fasse réprimander par leur "sauveur" du jour. Le courage n'était pas vraiment une notion que les jumeaux avaient assimilé depuis leur départ, mais il fallait qu'ils se montrent forts pour survivre dans cet environnement hostile. Quoi qu'il en soit, avec cette intervention inattendue, leur mission était plutôt réussie, étant donné qu'ils étaient morts, il n'y avait plus aucune chance qu'ils viennent piller les villageois. L'heure était venue de quitter cet endroit, de rentrer tranquillement chez soi. S'alignant sur la même ligne, devant l'homme masqué, ils se penchèrent, pour le remercier. Sans son aide, ils ne savaient s'ils seraient toujours en vie à l'heure qu'il était. Avant de vouloir partir, ils lui demandèrent son nom, s'il était possible de le savoir, pour que si un jour ils se recroisent, ils sachent comment l'appeler. Un souvenir qu'ils n'étaient pas prêts d'oublier, pour sûr.

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