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 La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre]

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Message(#) Sujet: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptySam 7 Fév 2015 - 14:07

J’étais sorti réfléchir seul laissant mon compère s’envoyer en l’air avec quelques filles de joies de cette contrée perdue. Dans mon esprit, toujours ces mêmes idées de création d’un groupe de petites frappes qui nous aideraient à nous faire beaucoup d’argent tout en suant moins. Un projet fort intéressant qu’il me fallait mûrir. Voilà la raison pour laquelle, je me promenais, les mains dans les poches, à travers les ruelles de cette cité endormie quelque part à Ta no Kuni. Il devait être environ deux heures du matin. L’heure de crime. L’heure où la plupart des gens « biens » dorment ou besognent leurs aimantes épouses. Les gars comme moi, eux, à cette heure-ci, préféraient en profiter pour un casse ou enfiler une bonne vingtaine de verres d’alcool ou encore mieux se taper une bonne p****** dans un endroit miteux. Une vie à cent à l’heure, pleine d’adrénaline et de dangers, mais une vie que j’avais choisie. Sciemment.

Je marchais donc, repensant à toutes ces choses qui faisaient mon quotidien, toutes ces choses que je me devais d’améliorer, lorsque j’entendis un brut là-bas au loin. Une femme qui hurlait. Mais il ne s’agissait pas d’un cri de peur ou de crainte. Non, j’avais le sentiment qu’il s’agissait plutôt d’autre chose. On aurait dit les grognements d’un jaguar en train de faire preuve de ce qu’il était : un prédateur. J’étais curieux d’en savoir plus, car en tant habituel, à pareilles heures un cri de femme signifiait invariablement la même chose quel que soit les cieux sous lesquels on se trouvait : un cri de détresse. Et pourtant, je commençais à entendre distinctement la voix de plusieurs hommes, laissant échapper de petits râles.

Je hâtais le pas. En quittant une ruelle, je débouchais sur un tunnel au fond duquel je voyais trois formes se mouvoir. Une à terre et deux autres aux prises, debout. J’avançais tout en distinguant de mieux en mieux les différents protagonistes. C’est bien une femme qui martyrisait deux hommes. Ou plutôt… qui griffait deux hommes. Des coups de pattes rapides qui laissaient entendre un gros choc à l’impact. J’arrêtais de marcher et je regardais, dans le noir, le gars au sol. Déchiré de partout. Mal en point comme pas deux. On aurait dit qu’il avait été attaqué par une bête sauvage… Cette bête sauvage. Mon regard venait de se poser sur la femme. Elle venait de fracasser la tête d’un des hommes contre le mur. Spectacle dégoutant.

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J’entendais son souffle jusqu’ici, la bête se retournait et instinctivement j’activais mes pupilles dorées. J’avais bien fait, car elle se jetait déjà sur moi, totalement changée en un jaguard. J’esquivais l’assaut d’autant plus, que je l’avais vu venir de manière séquencée. Le pouvoir des Jisetsu… La bête était retombée sur ses pattes. Et curieusement elle n’attaquait pas à nouveau. Nos regards se croisaient. La lutte venait de passer du plan physique à celui émotionnel. Je ne la craignais pas le moins du monde. Elle avait du le ressentir dans mon regard, malgré son aspect terrifiant. Elle avait dû également se rendre compte que je n’étais pas un homme lambda, pas même un shinobi lambda.

_ Je ne te veux aucun mal la Gekei. Je ne fais que passer et tes cris de rages m’ont alerté tout autant que les râles de ces deux-là à terre.

L’animal ne bougeait pas. Il continuait de me scruter de ses yeux terrifiant. Son corps semblait se fondre dans les ténèbres ambiants.

_ Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais il me semble que tu as réagi comme le ferait un prédateur acculé ; obligé de montrer les crocs.

Un rugissement puissant, emplissant les parois de cet endroit puis un nouvel assaut, plus rapide, plus sournois, plus violent. J’esquivais à nouveau, même si ma tunique devait y laisser quelques bouts. Alors que je la laissais passer mon poing frappa son ventre une fois. Mais en l’espace d’un temps qu’elle ne pouvait imaginer, je venais de la toucher une trentaine de fois sans que rien n’y paraisse. Ma vitesse d’exécution dépassait le réel, comme l’était celle de tous ceux de mon espèce. Nous étions supérieurs à la race humaine et cette Gekei comprendrait bien vite qu’elle venait de trouver son maître.

Je me replaçais en position de combat, prêt à riposter à nouveau tandis que la bête glissait sur le sol suite au choc reçu. J’observais, tandis qu’elle se relevait. Elle avait dû sentir l’anomalie. Un seul coup ne pouvait lui causer autant de dommage qu’elle le ressentait. D’un ton neutre, je choisissais de tenter de la calmer.

_ Je ne suis pas ici pour te combattre ou te faire du mal. A la limite même, je serais prêt à t’aider.

J’en devenais presque bon il faut croire. Et pourtant… Rien de ce que je proposais n’était gratuit. Si j’agissais ainsi envers elle, c’est que j’avais décelé ce potentiel en elle. Elle pourrait être d’un apport intéressant pour le genre de projet que nous souhaitions dérouler Hiro et moi. Je la voyais progressivement reprendre son apparence humaine tandis qu’elle tentait de se relever. Je m’approchais et tentais de l’aider. Je me faisais repousser violemment.

*Une bête reste une bête, même drapée d’atours humains*

Je la laissais se relever.

_ Viens avec moi. Tu ne seras pas déçue. Tu garderas ta totale liberté de faire ce que tu veux, comme tu le veux. En échange cependant de ton appui sur certains contrats que je reçois, je t’offrirais ma protection et mon frère aussi en fera de même avec toi. Je suis certain qu’il acceptera.

Je tendais ma main vers elle. Et me présentais.

_ Je m’appelle Ozaï.

Elle posait la sienne sur la mienne me fixait d’un regard méfiant, j’aurais dit félin, avant de la retirer deux secondes après.

_ Gekei Jaga

Je hochais de la tête puis lui suggérais de me suivre. Alors que nous sortions du tunnel, il me sembla voir une silhouette un peu en hauteur. On aurait dit qu’elle nous observait. Son allure ne me disait rien qui vaille, mais je n’étais pas du style peureux. Le danger, c’est moi. J’avançais en compagnie de la première recrue de notre futur groupe à Hiro et moi. Quant à l’inconnu… Je saurais bien assez vite qui il est car mon chemin passe forcément devant lui, si je veux quitter cet endroit.

Et voilà que je n’en suis plus qu’à quelques mètres ; Jaga à distance réglementaire derrière.

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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptyDim 8 Fév 2015 - 16:05

Pour tout Homme, il arrive un moment de la vie où l'appel de l'aventure fait entendre son écho, dont il reçoit une réponse de la part du futur protagoniste de ce périple. Cette requête, Kurasa en avait enfin entendu le signal et était parti de son île natale, située dans l'archipel du Pays de l'Eau. Il avait senti qu'il était temps pour lui de parcourir le monde poursuivants ses objectifs, qui étaient automatiquement fixés par son Nindô. Celui-ci était simple et cruel, tout ce que voulait le ninja était d'avoir assez de pouvoir pour éliminer les menteurs qui promettent une paix, qui n'arrivera jamais. Pour l'instant, il ne poussait pas ses projets plus loin, il ne voulait pas les faire évoluer en une mission sainte à vouloir trouver un nouvel équilibre à ce monde pour installer, à sa manière, une époque de paix. Certes, il n'avait pas un but noble, pour la grande majorité du peuple shinobi, pourtant, il était basé sur la même règle universelle pour laquelle les nations se battent, la notion de ce qu'est la « Justice ». Tout était une question de point de vue, si sa vision de la justice n'était pas celle des grandes nations, elle représentait quand même la voie qu'il devait suivre sans relâche. Par conséquent, les premières choses qu'il avait à faire étaient de devenir plus fort et traverser les contrées des vastes territoires shinobi pour maintenir et renforcer son Nindô.
Cependant, il y avait autre chose qui trottait dans la tête du ninja errant, son ambition était de grande ampleur et à moins de passer des années, avant d'entamer des actions criminelles, à s'entraîner, il fallait qu'il rejoigne ou crée une organisation. Sachant pertinemment qu'il n'arriverait pas à ses fins en agissant seul, bien que l'idée lui ait plu, il lui fallait rencontrer de nouvelles personnes ayant un fort potentiel et qui partagerait, en grande partie, sa vision du monde et de ce qu'il devrait être...
L'ancien ninja de Kiri ne tenait pas encore une grande réputation dans le monde et il ne tenait pas à en avoir une dans l'instant. Il voulait continuer à profiter de son anonymat et pour la préserver, il décida de prendre le bateau afin d'atterrir à Yu no Kuni, évitant soigneusement de passer par les grands pays voisins, qu'étaient Konoha et Kumo...
Il dut traverser des paysages complètement nouveaux pour lui, la faune et la flore était abondante et donnait une ambiance paisible pour les personnes qui y habitaient. Cela changeait de ce qu'il avait pu connaître à Mizu ou Yuki no Kuni. Le premier lieu était humide, toujours envahi par un brouillard pesant et, depuis quelques années, était sujet à des guerres entre clans, comme s'il n'y avait jamais eu la création d'un village, qui avait rassemblé tout le monde. Le deuxième pays était plus calme, mais présentait un environnement difficile avec des plaines et des montagnes complètement submergé par la neige, de plus, lors de son séjour, il avait été témoin de magouilles obscur, qui s'opéraient à l'abri des regards, mettant à mal la posture des solides promesses d'ordre que tenait le Gouverneur de l'île.
Mais Yu no Kuni était différent, au fond du ninja, il prenait un certain plaisir à traverser des territoires où les herbes pouvaient faire plusieurs mètres de haut, prenant parfois le luxe de s'arrêter dans quelques sources chaudes naturelles. Un vrai moment de relaxation dont il n'avait jamais pu profiter. Son voyage continuait pendant plusieurs jours et l'avait fait traverser une première frontière, atterrissant à Ta no Kuni, dont les décors n'étaient que la suite logique du pays voisin. C'est ainsi que des petites chaînes de montagnes se dessinaient un peu partout, abritant au centre une large zone remplie de rizières.
Si son voyage paraissait paisible, il ne fallait cependant pas oublier les méthodes qu'employaient Kurasa pour se nourrir et se remplir son stock d'armes. Comme à l'époque où il survivait seul, à travers le Pays de l'Eau, il volait ou tuait des cibles qui semblaient intéressantes, et en cette nuit, il allait recommencer, ayant jeté son regard sur deux proies...

Ils n'avaient pas l'air d'être des ninjas, mais pour autant, il ne semblait pas être des civils vivant honnêtement leur vie par un travail légal. Ils marchaient côte à côte, portant chacun un gros sac, rigolant grassement entre quelques phrases, qui vantaient leur pitoyable et récente prouesse qui avait consisté à simplement voler les marchandises d'un vieux marchand. Ce n'était pas Kurasa qui allait les tabasser pour leur faire la morale par la suite, ce n'étaient qu'une paire de bandits de plus, qui vivaient avec le système imposé par ce monde, d'ailleurs ce que s'apprêtait à faire le ninja était de la même nature.
Voulant se fondre dans le sombre décor de la nuit et des petites forêts alentours, il planifiait de porter une attaque discrète quand le moment propice se présentait. Il faisani attention à ne faire aucun bruit, passant à travers les branches comme une ombre, dont il n'arrivait même pas à en percevoir l'existence, jusqu'à à ce le craquement d'une d'entre elles les alerta. Ils tournèrent la tête rapidement, ayant facilement identifié la provenance du bruit, mais rien ne se présenta à eux. Si l'un des deux était inquiet, l'autre était déjà passé à autre chose, le regard fixé sur une trouvaille qui éveillait en lui quelques impulsions malsaines que pouvait avoir un homme. Il alerta son camarade qui fut tout aussi enchanté que lui à la vue de leur nouvelle proie, qui n'était autre qu'une femme.
Continuant sa chasse, le Nukenin observait leurs faits et gestes. Leur ridicule approchait n'avait réussi qu'à faire fuir la jeune femme à travers la forêt, les deux hommes s'étaient lancés à sa poursuite portant sur eux un sourire diabolique révélant toutes leurs intentions. S'il le fallait, Kurasa allait continuer à leur courir après jusqu'à ce qu'ils attrapent leur cible et au moment où ils allaient baisser leur garde, il en profiterait pour leur administrer un coup de katana à travers la poitrine de chacun.
La jeune fille était partie se réfugier dans un tunnel qui, en toute logique, allait être synonyme de cul-de-sac dans lequel les deux hommes allaient pouvoir assouvir leurs envies profondes. Et alors que le ninja s'arrêta à l'entrée, un spectacle inattendu se produit. Défiant le destin, elle se transforma en jaguar et lâcha un cri de rage avant d'entamer une terrible riposte ! C'est ainsi qu'elle leur porta de puissants coups de patte, les envoyant valser dans les airs. Manque de chance, ce qu'il transportait dans leur sac devait avoir pris un sacré coup et ce que convoitait le ninja ne devait ressembler plus qu'à de la bouillie.

Kurasa savait bien que les deux hommes allaient tomber, sous les coups de ce qui apparaissait clairement comme une personne ayant le pouvoir Gekei, et n'ayant aucune envie d'être considéré à tort comme un camarade de ces deux idiots, il sortit pour se cacher en hauteur, attendant la fin du carnage. Les événements avaient pris une tournure intéressante, allant, une nouvelle fois, à l'encontre des plans qu'avait prévus le ninja Errant. Et ce n'était pas fini...

Visiblement, les protagonistes ne cessaient d'affluer puisqu'une nouvelle tête avait fait son apparition. C'était un homme dans la trentaine, aux allures nobles, qui s'était hâté en direction du tunnel, certainement à cause du cri qu'avait lancé le jaguar. Il s'était laissé prendre par un défaut que le Nukenin connaissait bien, la curiosité. Il pénétra, sans peur, à l'intérieur du tunnel alors que les deux brigands étaient encore en train de se faire ruer de coups, les amenant petit à petit à la mort...
Bien qu'il soit éloigné, le ninja pouvait entendre, grâce à la résonance, le dialogue entamé par l'inconnu avec la bête. De manière très habile, il tenta d'apaiser l'animal, mais quelques secondes après, c'était le bruit d'un puissant coup de poing qui arriva jusqu'aux oreilles de celui qui les observait. Il n'eut pas à se poser la question, de qui avait été frappé, très longtemps puisque c'était la voix de l'étranger qui retentit de nouveau.
C'était visiblement un bon combattant en plus d'être un bon orateur, car quelques instants après il sortit en compagnie de la Gekei, qui s'était calmée et avait retrouvé son apparence humaine. En sortant, l'homme avait distingué la silhouette du ninja qui les observait, sans crainte, il continuait à avancer.
Seulement, il y avait quelques paroles, dans la conversation que les deux nouveaux camarades avaient eux, qui avait retenu l'attention de Kurasa et il comptait bien en savoir plus. C'est alors qu'il bondit de sa zone d'observation et arrêta la marche du noble en atterrissant juste devant lui, se rendant complètement visible. Il dégaina son katana et le pointa en direction de l'homme, le fixant droit dans les yeux.

« Loin de moi l'idée de créer un conflit entre nos deux personnes, mais certaines de tes paroles envers cette jeune femme ont piqué ma curiosité... »

L'allure hostile du ninja n'avait suscité aucune réaction chez l'inconnu, contrairement à son nouvel animal de compagnie qui semblait déjà grogner contre lui. Ne voulant pas qu'un combat inutile éclate, il fit tournoyer, entre ses doigts, son arme avant de la ranger dans son fourreau.

« Je suis intéressé par les contrats dont tu parlais, j'aimerais que tu m'en dises plus. »
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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptyMar 10 Fév 2015 - 10:09

Comme je m’y attendais, le bonhomme en hauteur, dans un premier temps, n’avait pas bougé d’un poil. Il observait la scène qui s’était déroulée peu avant. Nul besoin pour moi d’user de mes pouvoirs pour confirmer mes propos. Il me suffisait uniquement de poursuivre mon chemin, qui me mènerait irrémédiablement vers ce gus. J’allais très rapidement être fixé sur ses ambitions vis-à-vis de Jaga ou de moi. Simple curieux, ou allié de ce duo d’invalide s’étant fait défoncé par la Gekei ?

Alors que je continuais à m’approcher, la Gekei derrière moi, je vis l’étrange personnage bondir de sa position et atterrir devant moi. Je stoppais calmement mon avancée. Mes deux pieds se rejoignaient sur la même ligne. Droit comme un i, muscles relâchés mais avec le minimum de tension nécessaire à réagir au cas où. Surtout que déjà, on pointait vers moi une arme. Un katana…

Jaga commençait à hérisser son poil. Littéralement. Elle venait à nouveau de se transformer partiellement, laissant à la place de son beau visage, une tête de félin à laquelle il me faudrait très rapidement m’habituer. J’entendis un grognement assez significatif. Même sans la connaître, il me semblait qu’elle était prête à attaquer au moindre geste malheureux de notre interlocuteur. L’avait-il compris lui aussi ? Toujours est-il qu’il rangeait son arme. Sage décision, même si Jaga, elle, continuait à grogner.

Je levais ma main vers elle, en signe d’apaisement. Le message concernait également cet homme en face de nous.

_ Tu as un style assez particulier, je dois l’avouer. Mais… as-tu le minimum de puissance requise pour que je perde mon temps à te parler de choses… sérieuses ?

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Et avec un regard des plus sadiques et un air des plus sérieux, je sortais de nulle part un trait de feu qui s’abattait sur lui. L’embrasement que j’allais causer le mettrais forcément dans un beau pétrin. S’il était un shinobi correct, il trouverait le moyen de parer ou d’esquiver. Le cas contraire… Je n’avais nullement besoin de lui. Mais le tester uniquement sur ce simple aspect serait trop facile ! Alors que les flammes embrasaient tout ce qui se trouvait initialement entre lui et moi, je déboulais sur son côté droit et fondais sur lui pied en avant, prêt à lui défoncer le plexus solaire.

Eh oui cher ami ! Soit tu fais le poids et tu survis. Soit tu n’es qu’un déchet et tu as eus tort de vouloir traiter avec les gens de mon acabit.


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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptyMar 10 Fév 2015 - 23:56

Il apparaissait clairement que les intentions des deux hommes n'avaient rien d'une démarche de paix et l'attitude qu'avait exposée Kurasa n'arrangeait pas les choses. Que ce soit par une notion de fierté, que beaucoup de shinobi n'aime pas voir salir, ou simplement montrer à l'autre qui est le plus fort, le commencement d'un combat paraissait inévitable. Pourtant, le ninja Errant avait rangé son katana afin de montrer qu'il n'avait aucune envie de se battre, même son interlocuteur, dont le nom devait être Ozaï, à en croire l'ouïe plutôt développée du ninja, avait levé la main en guise de signal à sa partenaire bestiale pour qu'elle se calme. Un dialogue allait enfin s'installer entre les deux hommes, mais malheureusement, il ne dura qu'un court instant, l'ancien ninja de Kiri n'obtenu même pas les informations qu'il avait demandées, concernant ces intriguant contrats. Les paroles du noble paraissaient même provocantes et, malgré ses airs matures, Kurasa ne put s'empêcher de lui répondre, dévoilant un ego qu'il tenait à garder indemne.

« S'il faut que je te prouve ma puissance pour avoir quelques informations sur ces fameux contrats, c'est qu'ils sont liés à quelque chose de plutôt important n'est-ce pas ? Cela ne fait que renforcer la curiosité que j'exprime pour eux... »

À peine avait-il eu le temps de finir sa phrase que son futur adversaire affichait une expression faciale évoquant le sadisme dans le plus sérieux de ces aspects. Un instant après, c'était un petit rayon enflammé qu'il voyait arrivé sur lui ! Envoyé par la bouche d'Ozaï, ce crachat de flammes approchait à grande vitesse de Kurasa et son premier réflexe fut de s'en éloignant en enchaînant les salto arrière, dans un de ses bonds, il en avait profité pour retirer son épée de manière vivace. Il ne pouvait laisser cet affront sans réponse, l'attaque du noble, liée à ses paroles récemment exprimées, ressemblait en tout point à un test que l'homme, aux yeux rouge sang, devait passer s'il voulait en savoir plus. Il ne manqua pas de noter, dans son esprit, qu'en quelques instants, il avait tout de même obtenu quelques informations utiles, si ce n'était pas sur les contrats, c'était sur Ozaï. C'était un homme dans la trentaine, plutôt bien habillé, qui recrutait des gens présentant des facultés intéressantes, il s'occupe de réaliser des « contrats » et en plus de tout cela, ayant certainement un passé de ninja, il maîtrisait l'affinité Katon. Tous ces éléments combinés mettaient le ninja sur une piste dont il n'avait plus réellement de doute, son adversaire devait appartenir à un groupe de mercenaire !
Cependant, la première chose à laquelle il devait penser était à un moyen d'esquiver le feu. Pendant un de ces bonds, il jeta son katana qui partit se planter dans le sol de sorte à ce qu'il puisse sen servir comme point d'appui. Ceci étant fait, il posa solidement son pied sur le bout du manche de son arme et se propulsa dans les airs, se mettant à l'abri des flammes pendant quelques instants. Il avait bien joué son coup, mais cela pouvait se révéler être sa première erreur, son adversaire était expérimenté et il ne c'était pas arrêté à cette simple attaque, voulant toujours avoir une longueur d'avance.
C'est alors que, de manière surprenante, il réapparut d'un coup sur le côté droit de Kurasa, le pied en avant, prêt à le frapper puissamment au niveau du plexus solaire. Une nouvelle fois, le ninja devait trouver une parade, car la zone ciblée était sensible et s'il se prenait ce coup, il ressentirait certainement une grosse douleur en plus d'avoir momentanément le souffle coupé. Mais la charge de son adversaire était si rapide qu'il n'avait pas le temps de réfléchir, tout ce qu'il trouva à faire était de mettre en opposition ses deux avant-bras pour au moins protéger son buste. Seulement, le coup de pied bénéficiait de la vitesse de la charge et malgré sa défense, il se vit projeter contre un arbre. Non seulement, il ressentait une petite douleur sur ses avant-bras, mais son dos aussi avait prit un léger choc. S'il fallait trouver un point positif, c'était le fait que la Gekei soit restée en place, sinon il aurait été certain que le ninja Errant aurait eu beaucoup de soucis...
Que devait-il faire à présent ? Cette question, il se la posait de nombreuses fois de suite dans sa tête, sans pour autant trouver de réponse. Il n'avait aucune envie de se battre, seulement, s'il ne ripostait pas, il risquait d'y laisser sa peau. Son katana était à quelques mètres de lui, il se trouvait au pied d'Ozaï donc même pas la peine d'y penser, il attrapa un kunai et commença à courir vers son adversaire. Arrivé à quelques mètres de lui, il balança deux bombes fumigènes, créant une épaisse fumée autour du noble et dans laquelle il s'infiltra...

« Ces contrats, le recrutement de la Gekei, tu es un mercenaire n'est-ce pas ?... »

Il profitait de la fumée pour continuer de poser un dialogue entre lui et le noble, de plus, le fait d'entendre la voix de son assaillant, sans pouvoir le voir, aurait pu le perturber. Malheureusement pour Kurasa, le vent soufflait fortement en cette nuit de printemps et la fumée fut chassée rapidement, laissant de nouveau place à un peu de visibilité dans ce combat. Et les rôles furent changés, laissant cette fois-ci l'ancien ninja de Kiri, en position de prédateur. Il se trouvait derrière lui et avait placé son arme sous la gorge de son opposant, cette menace imminente avait de nouveau fait hérisser les poils de le femme jaguar qui, en rugissant, s'était même mise en position de combat...

« Il serait dommage que l'un de nous meurt dans ce combat ne penses-tu pas... Ozaï ? »

Il jeta son kunai à terre et dans un mouvement rapide, il lui saisit l'arrière du col, d'une main, et la ceinture, de l'autre. Puis, avec un geste digne d'arts martiaux, il le balança au-dessus de lui et, alors qu'il tournoyait dans les airs, il tenta à son tour de lui adresser un coup de pied, cette fois-ci en direction des côtes. Vu l'expérience qu'avait le bonhomme, il ne savait pas du tout si son simple enchaînement au corps-à-corps allaient fonctionner ou pas, et même si cela fonctionnait, ça allait certainement être la goutte d'eau qui ferait déborder le vase de rage de la Gekei...
Mais il n'y avait plus le temps d'y penser, la suite des événements allaient être définis dans les quelques fractions de secondes qui arrivent...
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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptyMer 11 Fév 2015 - 15:55

Fort intéressant. Les réactions de cet homme laissaient présager qu’il n’était pas n’importe qui. Non seulement il avait esquivé le premier assaut, signe qu’il n’était pas le premier venu, mais en plus, il était parvenu à bloquer mon second assaut. J’avais pourtant planifié, en un laps de temps, les choses de telle manière que le feu allait me permettre de bénéficier d’une ouverture. Une action basique, certes mais diablement efficace. Car non seulement le feu était à éviter, à cause de ses propriétés brulantes, mais en plus, mon attaque katon, de part sa nature, dispose d’un pouvoir de fascination et de rétention d’attention assez important pour pouvoir me permettre d’en profiter comme je l’entendais. Pendant qu’il était occupé par les flammes, je contournais celles-ci par ma gauche afin de l’avoir sur sa droite. Le point que je visais, avec mon allure et la puissance de la charge n’avait pour autre but que de le mettre hors combat. D’entrée. Si les choses se déroulaient ainsi, c’est qu’il n’était pas digne que je perde mon temps avec lui. J’allais le laisser là, avec ses blessures et j’allais poursuivre mon chemin avec Jaga comme si de rien n’était. Elle au moins m’avait prouvé quel était son véritable niveau.

Et lorsque je le frappais de mon pied droit en plein voltige, je constatais avec surprise qu’il était parvenu à parer mon assaut. Ses deux mains, en croix sur son buste, le protégeait d’un KO funeste. Sous la puissance de mon assaut, cependant, je le voyais finir sa course contre un arbre. Je me réceptionnais et prenait en compte tout ce qui s’était passé. Le verdict était positif pour ce que j’avais vu. Il disposait d’assez de réflexes pour parer et esquiver mes attaques, signe qu’il n’était pas mauvais. Loin de là.

Alors que je comptais mettre fin à cet affrontement, je le vis sortir un kunai et foncer vers moi. Un coup d’œil vers son katana, tout proche de moi et je m’en saisissais. Sans bouger, je l’attendais de pied ferme, regard rivé sur lui, attitude de bretteur que je n’étais pas. De profil, main gauche sur la hanche, épée pendant tout le long de ma main droite, un sourire provocateur sur le visage. Classe. J’avoue.

Même lorsque l’on me servit une fumée suscitée par deux petites bombes fumigènes que j’avais vu heurter le sol, je ne bougeais pas. Mais cela ne veut pas dire que je n’étais pas sur mes gardes. Un maître du corps à corps sent le combat, le tempo de la rixe. Et à cet instant précis, je le sentais dans ses œuvres.

_ Un mercernaire ? On peut le dire. En effet.

Je n’avais pas bougé d’un poil, même lorsqu’un kunai était posé sur ma gorge. Un bon ninja ne se laisse pas ferrer aussi facilement et même si je devinais que son intention n’était pas de me tuer, le laisser me mettre dans cette position sans rien faire était imaginable. Mais à bien y regarder, nous étions tous deux dans une position de totale nullité car tant il me tenait par la gorge, tant la pointe de son propre katana lui poussait le ventre vers l’intérieur. Un simple mouvement et je le transperçais. Un partout donc, avec un léger avantage pour lui tout de même.

_ Tu te défends pas mal, je dois le reconnaître.

Lui et moi venions de relacher nos armes au même moment. Mais là où moi j’optais pour l’apaisement, pour la fin de ce combat que j’avais initié, lui semblait en vouloir encore un peu. Il me saisissait par le col et par la ceinture, et par une force dont je ne lui croyais pas capable, il me soulevait avant de me faire virevolter dans les airs. Mais… Un expert du taïjutsu ne peut se laisser faire ainsi. Surtout pas un Jisetsu.

J’activais mes pupilles dorées faisant écouler pendant un laps de temps, tout ce qu’il y avait autour de moi plus lentement. Il ne s'en rendrait pas compte. il croirait uniquement à une rapidité d'exécution de ma part. Tout compte fait, c'est pareil. Puis je parvenais à redresser ma course et éviter ce genou destructeur qui m’était destiné. J’aterrisais sur le sol, en glissant vers l’arrière, main gauche sur le sol. Mes pieds avaient creusé des sillons sur le sol. Je retrouvais mon regard normal et effectuait un salto sur le côté droit afin de bien me rétablir.

_ Très bien ! On peut s’en arrêter là en effet… Tu sembles être digne d’entendre une réponse convenable à ta question initiale. Mais… Tu connais mon nom. Quel est le tien ?

Jaga avait totalement repris sa forme humaine et s’approchait de moi à nouveau. C’était étonnant comme elle s’attachait vite. Malgré la distance qu’elle maintenait entre nous, je pouvais sentir que dans le bénéficie du doute, elle m’accordait sa confiance. Parfait.
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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptyJeu 12 Fév 2015 - 0:30

Son genou avançait petit à petit vers les côtes d'Ozaï, il n'était plus qu'a quelques centimètres. C'est dans ces moments là qu'on a l'impression que tout se fige autour de soi, quand on était en position de forces, la conclusion favorable se faisait horriblement attendre alors que lorsqu'on est en position de faiblesse, on a le temps de réfléchir à ses erreurs, ce qu'on aurait dû faire dans le passé ou pu faire dans le futur. S'il avait eu lieu, le contact aurait eu des conséquences dramatiques pour la victime, dont la prochaine destination aurait été la tombe ou, avec un peu de chance, l'hôpital. Tout dépendait du nombre de côtes qui allaient être brisées et si celles-ci allaient perforer le poumon. Le choc eut lieu !
Seulement, quelque chose semblait déranger Kurasa, il n'avait aucun doute sur le fait que son coup de genou ait atteint son adversaire du soir, mais pour autant, il n'avait pas senti ses os se briser sous la frappe. Lorsqu'il releva la tête, son étonnement ne fut que renforcer, son ennemi avait glissé quelques mètres en arrière, mais ne présentait aucune blessure grave, il avait dû contrer le coup, mais avec quelle rapidité d'exécution avait-il pu le faire ? Le Nukenin se posa très fortement la question, son adversaire était-il un ninja dont les réflexes étaient exceptionnels ou avait-il eu recours à un pouvoir spécial ? Tout compte fait, heureusement que le noble avait réussi, quel que soit son tour de magie, a éviter le coup du ninja Errant. S'il l'avait reçu, le combat aurait été terminé et peut-être qu'il n'aurait jamais eu les informations qu'ils demandaient. Une fois encore, il n'avait pas le temps de se poser la question éternellement, il serra, de nouveau, son kunai dans la paume de sa main, prêt à entamer une nouvelle offensive...

« C'est bien ce que je pensais... Tu remplis des contrats pour l'argent et tu as besoin de recruter quelques personnes pour en amasser encore plus, comme tu l'as fait avec la Gekei. En passant, je te remercie pour le compliment, je dois admettre que tu n'es pas à sous-estimer non plus... Hum ? »

L'adrénaline du combat avait pris le dessus chez l'ancien ninja de Kiri, mais alors qu'il s'apprêtait à bondir de nouveau comme un mort de faim, il vit Ozaï qui n'adopta plus du tout une position de combat...
Il s'était redressé de manière athlétique et, alors que sa partenaire bestiale le rejoignait, il s'adressa au ninja du même ton calme qu'il détenait depuis le début de la rencontre. Ses paroles confirmaient que ce qui ressemblait à un test s'était terminé par un succès. Il n'y avait pas de quoi sortir les trompettes, vu les ambitions que cachaient Kurasa, il aurait été ridicule que son aventure s'arrête à ce combat en ne montrant pas un minimum de puissance face au mercenaire. Cependant, avant que sa question n'obtienne satisfaction, c'était à lui de divulguer une information le concernant, aussi futile, et pourtant indispensable, soit-elle. Ne voulant pas faire traîner les choses, il allait répondre à la question qui lui était posé, allant même un peu plus loin...

« Mon nom est Tenbatsu Kurasa. Je voyage depuis Mizu no kuni où j'ai pu voir les plus grands malheurs que l'être humain pouvait produire. Je suis un ancien ninja de Kiri, devenu errant suite à la destruction de ce dernier par les Furyous. Voilà toutes les informations dont tu as besoin... »

En général, c'est comme cela que se passait une rencontre entre deux ninjas, peu importe la chronologie des évènements, il y avait toujours un moment où les protagonistes rentraient dans une épreuve de force et un second moment où des discussions pouvaient avoir lieu. Et pour nos deux hommes, l'heure en était venue au dialogue. Kurasa rangea donc son kunai et ne manqua pas de récupérer son katana, le rangeant, lui aussi, dans son fourreau. Bien qu'il n'y ait plus aucune hostilité dans l'air, les deux shinobis continuaient à afficher un air sérieux, leurs regards froids fixant l'un et l'autre.

« Bien, maintenant que les présentations sont faites, passons à ces fameux contrats pour lesquels j'aurais plusieurs questions. Deux ninjas comme nous n'ont pas un temps infini à notre disposition, alors je te les poserais toutes directement. J'aimerais savoir en quoi consistent les contrats, pour qui tu travailles et si, jusqu'à présent, tu agissais seul ? »
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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptyVen 13 Fév 2015 - 14:23

Un shinobi errant de la défunte Kirigakure… Et dire que nous avons appartenu à la même nation, au même peuple barbare. En entendant ses origines et après l’avoir testé je ne doutais plus de son tempérament combattif. Les kirijins ont toujours eu le sang chaud. Ils cachent au fond d’eux une barbarie bestiale, qui n’attend que le moment propice pour être révélée au grand jour. A priori ce Tenbatsu pourrait faire une bonne recrue. Il ne restait plus qu’à voir jusqu’où son intérêt pour l’affaire que nous souhaitions monter pouvait aller.

_ Un kirijin hein… Ce sera parfait !

Je le regardais prendre son katana au sol, et le ranger dans son fourreau. Lui qui au début pensait que j’éprouvais un besoin sans nom de combattre pour le besoin de combattre, avait vite fait de saisir le changement de cap ou plutôt le but de toute cette manœuvre. Voilà un homme intelligent et fin analyste. Pour sûr il serait intéressant d’en faire un allié. Restait à présent, à savoir jusqu’où pouvait aller son insensibilité face à la misère du monde. Hiro et moi, avions soupé de l’égoïsme humain. Nous ne croyons plus à cette humanité. Notre seule raison d’être est de satisfaire nos pulsions meurtrières, ainsi que nos envies de luxe et de luxure. Nous n’avions que faire du reste.

_ Mes contrats… À vrai dire, je prends du tout, tant que ça rapporte un max de ryos. Généralement, il s’agit de trucs qui nous mettent dans la merde mon frère et moi car nous sommes deux. Il s’appelle Hiro.

Je venais de synthétiser rapidement toute l’idée des contrats auxquels j’étais assujetti. Cependant, en voyant dans son regard l’insatisfaction, ce que je comprends, je comprenais qu’il me fallait poursuivre :

_ L’organisation qu’Hiro et moi avons créé s’appelle le Youhei no Sekai. Notre nom en dit long sur nos objectifs. Les membres de notre groupe sont assujettis à deux seules lois : l’omerta par rapport à tout ce qui touche les missions qui nous sont attribuées, à tout ce qui touche le Youhei no Sekai et la loyauté envers les membres de l’organisation et surtout envers Hiro qui en est le chef.

Je posais mon regard sur Kurasa tout en me déplaçant latéralement afin d’avoir en visuel Jaga et lui. Ils étaient tous deux concernés par mes propos après tout.

_ Beaucoup de choses restent à définir en ce qui concerne cette organisation car en réalité, nous venons de la créer. Mais… ayant déjà effectué pas mal de missions dont certaines hautement dangereuses, nous disposons de nombre de contacts… Si vous êtes intéressés, je peux vous présenter à Hiro. Seulement, je dois préciser qu’en tant que mercenaires, seul les missions qui nous sont confiées ont de l’importance. Tout le reste : sentimentalisme, idéaux quelconques… On s’en balance. Si vous pensez pouvoir vivre coopérer avec des gens de notre nature, alors vous serez les bienvenus. Car les membres du Youhei no Sekai ne lésinent aucun moyen pour protéger un des leurs. Ceci est l’unique règle tacite découlant de la règle n°2.

Je venais porter ostensiblement l’index et le majeur de ma main droite en hauteur, presque au niveau de ma tête. Juste un moyen d’appuyer mes propos. Puis je la rabaissais et les écoutais. Jaga acquiesça en signe de son accord. Mon regard se posait alors sur Kurasa. Et lui ? Qu’avait-il à dire ?
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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptySam 14 Fév 2015 - 1:31

Les informations affluaient enfin, et les questions qu'avait posées Kurasa étaient respectueusement répondues dans l'ordre dans lequel elles avaient été citées. S'il y avait une qualité, chez Ozaï, dont il ne pouvait pas en proclamer la non-existence, c'était bien celle d'avoir la maîtrise de l'art de la parole. Quel que soit son passé, son allure de noble ne devait pas venir de nulle part et cette capacité de la langue ne venait que réconforter sa première impression, mais, dans l'instant, l'heure n'en était pas à connaître le passé des uns et des autres. Si pour la jeune femme Gekei l'affaire était déjà dans la poche, pour l'ancien ninja de Kiri, les données étaient différentes, il fallait qu'il analyse si le projet que lui proposait son interlocuteur pouvait lui être bénéfique. Sa réponse allait définir la suite de ses aventures, lui qui gardait encore secrètement ses véritables ambitions...
Le « Youhei no Sekai » était une organisation qui venait de faire son apparition dans le monde shinobi, soit elle n'avait pas encore eu un impact international puisque le nom de ce groupe de mercenaire n'était encore jamais arrivé aux oreilles de Kurasa, soit ils avaient, jusque-là, remplis leurs missions de manière parfaitement discrète. Le « ils » était de mise, car, en effet, Ozaï n'agissait pas seul. Il avait un coéquipier, un dénommé Hiro, dont le rôle n'était pas de servir que de partenaire puisqu'il se révélait être le fondateur de leur petit groupe, dont l'effectif allait, peut-être, bientôt doubler. Deux règles étaient fondamentales chez les Mercenaires du Monde, la première indiquait que les membres étaient totalement soumis à la loi du silence concernant l'ordre indiqué dans le contrat et de celui qui les engageait. Rien de bien surprenant, dans les milieux mafieux cette règle se révélait souvent être la base de toutes les règles appliquées dans un groupe. D'ailleurs, le Nukenin n'avait pas eu droit à de plus amples informations concernant le type de contrat que le binôme avait l'habitude d'accepter puisqu'Ozaï lui indiqua qu'ils étaient de tout genre tant que la récompense financière promise était intéressante. Voilà le véritable objectif des deux hommes, l'enrichissement. La deuxième et dernière règle de l'organisation était que les membres devaient encore une fois respecter la loi du silence et, en plus, montrer une loyauté sans faille par rapport à leurs camarades et son leader. Une nouvelle fois, rien de bien surprenant et cela était plutôt une bonne nouvelle pour les futures recrues puisque c'était synonyme d'une grande liberté d'action pour ce qui les concernait personnellement...

Il subsistait un seul point noir qui pouvait déranger Kurasa, c'était que l'organisation n'avait pas une ambition à la hauteur de la puissance qu'ils pouvaient obtenir dans le futur, bien sûr, il ne pensait pas à la puissance financière que cela apporterait, mais à la fonction première des ninjas, qui réside dans leur puissance brute acquise grâce à cette énergie appelée chakra. Les propos du noble, transformé en recruteur, indiquèrent même que tout idéaux, quels qu'ils soient, seraient complètement ignoré. Cependant, rejoindre le « Youhei no Sekai » était une véritable opportunité pour qu'il puisse progresser plus rapidement. Bien qu'il n'en soit pas fan, il aurait là l'occasion de s'entraîner et faire des missions avec d'autres ninjas qui auraient un bon niveau, il en avait déjà eu un petit aperçu avec Ozaï alors qu'est-ce que cela pouvait donner avec le chef, qui devait forcément avoir un niveau plus élevé. De plus, il se souvenait que, par le passé, il n'avait pas saisi la chance d'une situation similaire, lorsqu'il était un ninja de Kiri...
Puis, le Nukenin vit le noble commencé à se déplacer latéralement afin de se mettre dans une position qui indiquait clairement qu'il s'adressait aux deux personnes. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il exprima clairement une proposition de recrutement à la Gekei et Kurasa. Ainsi, une nouvelle vie avec de nouvelles aventures lui était proposée, c'était sans aucun doute bien plus intéressant que de rester dans la situation d'un ninja errant n'ayant aucune occasion d'exploiter ses pouvoirs nourris de haine envers les grandes nations. Le moment était venu pour l'ancien ninja de Kiri de donner sa réponse, avant d'exprimer le moindre mot, il s'avança de nouveau vers Ozaï, sous le regard attentif et toujours aussi menaçant de la femme jaguar, et se tenu debout juste en face de lui...

« Le Youhei no Sekai est une organisation jeune, et je dois admettre que je ne porte aucun intérêt particulier aux perspectives de vivre une vie ayant pour unique but de m'enrichir, mon nindô est basé sur un objectif ayant un impact mondial et je ne dévierai pas de la voie que j'ai choisi. Toutefois, je trouve en votre organisation des intérêts et une chance que je ne peux pas me permettre de laisser échapper, alors si le chef de l'organisation est prêt à accepter mon recrutement, je ne trouverai aucune difficulté à mettre mes pouvoirs à votre service... »

Avant de poursuivre et terminer, Kurasa fit un geste dont il a pris l'habitude d'exécuter lors des moments importants. Ce dernier baissa légèrement la tête et fronça les sourcils, ses pupilles rouges jetaient un regard déterminé à son interlocuteur...

« Ozaï... Emmène-moi jusqu'à Hiro. »
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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptyDim 15 Fév 2015 - 17:21

Deux nouvelles recrues au final en une seule nuit. Intérieurement, je jubilais, même si rien ne paraissait. Un mec plutôt posé quand la situation l’exige. Voilà ce que j’étais, ce qui me définit. Au fond, je n’étais guère étonné de mes capacités de persuasion. Même si je n’avais jamais développé tant que ça cet aspect de ma personnalité, recruter ces deux phénomènes ne m’impressionnait pas. D’autres à ma place auraient pu crier au jackpot. Je l’avoue. Je regardais tour à tour ces deux « prises ». Kurasa me semblait être une recrue digne de ce nom. Jaga, elle, nous rapporterait pas mal, pour peu qu’on la protège autant qu’elle en a besoin. C’est Hiro qui serait content !

_ Allons rencontrer Hiro en ce cas.

Avais-je dis tout simplement, puis j’avais ouvert la voie. Jaga marchait sur ma droite et Kura semblait était sur ma gauche. Je me tournais vers Jaga et lui expliquais :

_ Dans un premier temps, on fera des missions ensemble si tu veux bien. Histoire que tu te familiarises bien avec notre système et tout. A partir d’aujourd’hui, t’es sous ma protection.

Le tout, dit sur un ton neutre, mais ferme. Ma voix n’a pas tremblé comme dirait l’autre. Je n’ai pas bégayé. En clair, je croyais dur comme fer à ce que j’avais dit. Maintenant que c’était dit, et que Jaga devait se sentir un peu plus en sécurité –même si je vous le concède, il faudrait beaucoup de temps avant qu’elle ne me fasse totalement confiance-, je me tournais vers Kurasa. Ce personnage était curieux, intrigant, fort intéressant. Sa personnalité m’attire, tout autant que son mystérieux objectif à impact mondial. Je voulais en savoir plus naturellement. Si seulement il était prêt à partager un peu plus en détail son idée, j’en serai ravi.

_ Et toi Kurasa ? Tu as évoqué tout à l’heure un objectif à échelle mondiale. Je serai curieux de savoir de quoi il s’agit exactement.

Un petit regard en sa direction histoire de jauger ses réactions suite à ma question. Savoir si ce qu’il me dirait serait un mensonge ou au moins une part de vérité. C’est ce que je guettais sur son visage.

Nous avions marché plusieurs minutes avant d’arriver à l’auberge dans lesquels, Hiro et moi, avions élu nos quartiers pour le moment. Il faisait tard et soit le bonhomme continuer de se taper les filles de joie avec lesquelles je l’avais laissé tantôt, soit il se reposait après l’effort. Je m’approchais de la chambre de l’aubergiste et toquais assez fort pour qu’il se réveille du premier coup. D’aucuns auraient trouvé cette démarche impolie, mais moi… Je n’en avais cure. J’aurais pu lui défoncer sa porte aussi vous savez ? Ou même défoncer la porte des chambres dans lesquelles je souhaitais que Kurasa et Jaga s’installent… le temps qu’il fasse jour. L’aubergiste entrebaillait la porte en grommelant. Moi, je l’ouvrais totalement, en la faisant se heurter contre le mur. Ensuite, j'allumais la lampe de sa chambre et parlait à voix forte pour qu’il se réveille de sa torpeur et s’exécute rapidement.

_ Je veux deux chambres pour mes deux invités. Donne leur leurs clés et traite les bien.

Je me tournais vers Jaga et Kurasa.

_ On se voit demain à 11h dans le bar restau au rez de chaussée. Hiro devrait être très heureux d’apprendre votre présence ici. En attendant, faites comme chez vous !

Puis je m’éclipsais.
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Message(#) Sujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] La nuit tous les chats sont gris [Kurasa/libre] EmptyLun 16 Fév 2015 - 12:37

Sa décision était prise, il allait rejoindre le Youhei no Sekai et avec tout les risques que cela comportait. Comme depuis le début de son aventure, il s'était produit un nouvel évènement qu'il n'avait pas prévu dans son programme et les conséquences pouvaient à la fois être positives et négatives, puisque, malgré le fait qu'appartenir à un groupe allait certainement lui être bénéfique en terme d'entraînement et de gain de puissance, il allait peut-être se retrouver dans la liste des Nukenins recherchés et cela arriverait plus tôt qu'il ne l'avait prévu. Mais c'était un détail qui était, de toute façon, inévitable quand un ninja se retrouvait dans cette situation, avec des ambitions comme les siennes. C'était d'ailleurs sur cela que se porta la première question qu'Ozaï posa à son futur camarade. Il se trouvait devant lui, ouvrant la voie de la marche jusqu'au lieu où il devait s'être arrêté avec son camarade et leader, Hiro. Il s'était adressé, dans un premier temps, à la Gekei, dans le but de la rassurer. Les regards des deux nouvelles recrues s'étaient, de nouveau, croisés et il semblerait que, dans celui de la jeune femme, une claire hostilité se ressentait à l'égard de Kurasa. Elle ne lui prêtait aucune confiance, mettant certainement en cause ses agressions envers Ozaï, malgré que le contexte du combat l'ait obligé à riposter, ou alors elle n'aimait tout simplement pas son caractère. Et à la différence de celui qui les a recrutés, peut-être qu'elle n'aura jamais une once de sympathie pour lui, pourtant, il faudra bien qu'un jour, il remplisse une mission ensemble, à moins qu'elle ne décide de rester tout le temps avec le ninja aux allures de noble...
Quoi qu'il en soit, la question posée était restée en suspend et une réponse était attendue. Mais dans ces quelques secondes de silence, l'esprit de Kurasa se demandait si divulguer son ambition à des personnes qu'il connaissait à peine serait intelligent de la part d'un ninja. Certes, les personnes qu'ils côtoyaient étaient des ninjas errants ou déserteurs et n'auraient aucune raison de s'en faire un ennemi, mais la prudence que lui avait appris le système shinobi du village de Kiri était encore présent dans les relations, jusque-là éphémère, qu'entretenait le ninja...

« Tu auras peut-être l'occasion de connaître ce qui constitue mon nindô dans peu de temps. Attendons d'être avec le leader de l'organisation et de savoir son avis sur mon recrutement avant de dévoiler les objectifs de chacun... »

L'ancien ninja de Kiri avait donc décidé de rester fidèle à sa nature prudente et sombra dans un mutisme profond pendant tout le reste de la marche...

Il fallut plusieurs minutes pour que le groupe de trois personnes puisse rejoindre l'auberge où devait se trouver le fondateur de l'organisation de mercenaires. Elle était située dans une petite cité silencieuse de Ta no Kuni, et même si la lune, pleine et lumineuse, trônait seule dans le ciel, des lampes étaient encore allumées et animaient le petit hôtel, dont un client voulaient visiblement rentabiliser le passage grâce aux filles de joie présente sur les lieux. La rencontre n'allait pas se dérouler dans l'immédiat, une nuit de repos était de mise avant ce qui pouvait être une grosse journée. Ozaï restait fidèle à son comportement de haute noblesse et réveilla en trombe, et sans la moindre culpabilité, le responsable de l'auberge, afin d'obtenir deux chambres pour ceux qui l'accompagnaient. Malgré les faibles grognements du maître des lieux, sachant qu'il n'avait pas d'autre choix, il obéit. Ses yeux croisèrent les pupilles rouges de Kurasa et les pupilles félines de Jaga, immédiatement, de l'inquiétude l'envahit et le tremblement de son corps lui donna bien des difficultés à remettre correctement les clés demandées.
En dépit du confort que pouvait apporter une chambre avec un lit confortable, le ninja Errant passa une longue partie de la nuit sur le toit de l'auberge. Ne pouvant trouver le sommeil facilement, il patientait plusieurs heures tout en réfléchissant aux nombreuses choses qui faisaient de son petit monde, une aventure à part entière. Le comportement de l'être humain, le système shinobi, les nouvelles opportunités qui s'offraient à lui... Peut-être qu'en ayant fait cette rencontre et en ayant rejoint le Youhei no Sekai, Kurasa s'était donné l'occasion de faire évoluer son nindô à une plus grande échelle...

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