㋢ Croyez-moi, on a presque toujours quelque chose de mieux à faire que de mourir. ㋢
Jean Anouilh
㋝ Cela faisait une semaine que j'avais quitté le précédent village où je m'étais arrêté dans le pays du riz. Je n'avais croisé âme qui vive depuis tout ce temps. Pour quelle raison avais-je décidé de bouger de l'endroit où je m'étais niché déjà ? Ah oui je devais commencer à marcher vers l'est pour rejoindre le pays de la foudre. Mais comme j'étais tellement confiant dans mes capacités d'orientation, j'avais emmené à boire et à manger pour trois à quatre jours seulement et depuis j'errai dans la forêt à la recherche de baies ou arachides à bouffer. Et pour le moment autant le dire, je n'avais rien trouvé de comestible. J'étais aux bords de l'épuisement mais malgré tout je persistais. Pourquoi ? Je ne pouvais le dire. Peut être était-ce mon instinct de survie qui voulait cela. Ou bien peut être que je n'avais simplement pas envie de crever comme une vieille merde dans une forêt où personne ne passe. J'imaginais déjà la vision d'horreur suivante : mon corps dévorer par des vers petit à petit jusqu'à qu'il ne reste que les os, qui seront rongés tôt ou tard par un renard ou bien un loup passant par là. Je devais m'accrocher encore un peu.
J'étais réellement faiblard... je traînais les pieds. Je m'appuyais contre chaque tronc que je pouvais. Je devais avancer, quoi qu'il arrive. Il était important que je rejoigne un village et que je poursuive mes rêves. Bon à vrai dire j'en avais pas vraiment, mais on résumera ça par " je ne veux pas crever ". Mais là, je sentais bien que mon corps lâchait prise, qu'il laissait l'usure gagner du terrain sur ma volonté. Mes forces me quittaient, c'était une réalité. Et je m'écroulais au sol. Conscient de tout ce qui m'entourais. Je ne pouvais simplement plus bouger. Puis au moment de perdre connaissance. Je sentis comme une poigne me relever. Puis plus rien.
Je me réveillais le lendemain, dans une grotte, un feu était allumé devant moi et de la nourriture était posée à côté de ma couche, quelqu'un venait de me sauver la peau, qui était-ce ? Je ne saurai le dire, mais en tout cas je lui devait la vie. Dès que je le verrai, je le remercierai comme il se doit. C'était un homme bon assurément. D'ailleurs, quelqu'un entrait dans la grotte, je lançais en sa direction.
⇨ Est-ce vous qui m'avez aidé ?
㋝
Citation :
Je te laisse le choix entre jouer un sauveur et un mec qui passe par là par hasard pour faire une pause ! J'espère que ce sera un bon RP ! : D
Alors que j’marchais tranquillement pour rejoindre mes collègues, je vis un homme qui titubait comme s’il avait trop bu tout en rampant les pieds par terre comme un zombie. Pas très glamour tout ça… J’avais décidé de le suivre pensant qu’il allait lui arriver quelque chose et je ne m’étais pas trompé… Il se laissa tomber en avant mais je le retins rapidement par le col au niveau de sa nuque. Il était évanoui : ne sentant pas l’alcool mais une haleine fétide du matin je ne pouvais qu’en conclure qu’il n’avait pas – ou très peu – mangé ces derniers temps. Je devenais pas mal en pistage il fallait que j’continue ainsi. Ca m’faisait chier d’avoir fait ça parce que j’devais attendre qu’il se réveille mais il était de Kumo : son bandeau le prouvait. Le Kakumeigun ayant signé un traité d’alliance entre les deux puissances, j’me devais d’le respecter même si entre nous : je m’en foutais royalement de cette paperasse qui n’avait pour moi, rien d’officiel. Un simple graffiti ne pouvait tout changer : l’homme est ainsi, s’il veut poignarder une personne dans l’dos, il le fera quoi qu’il en coûte… Mais il y aura toujours ces imbéciles d’administratifs qui pense que l’on peut révolutionner le monde d’un coup de stylo… Bande de cons…
Le mec sur mon dos, j’m’étais dirigé vers une grotte qui avait l’air sur : je l’avais jeté sur le sol ne prêtant pas d’attention à sa personne. Puis je fis un feu plutôt rapide pour qu’il ait chaud et qu’il se réveille dans les meilleures conditions. Pendant ce temps, j’m’étais assis sur un rocher à côté de lui tout en regardant l’entrée de la grotte qui laissait un rayon de soleil éclairé légèrement celle-ci. On distinguait mon corps, ma bouche et la moitié de mes cheveux mais le haut de mon visage était totalement invisible à cause de l’obscurité. Et sans que je ne m’en rende compte, je m’étais endormi…
Le bruit d’un caillou tombant des hautes montagnes me réveilla tandis que je vis que l’ancienne victime ouvrait les yeux… Il observa l’entrée avant de demander si c’était lui qui l’avait sauvé… Cela eut l’don de m’agacer : je serrai l’un de mes poings avant de taper sur la roche qui se fissura très légèrement…
« Mec, y a personne là bas… Tu dois halluciner… » Je me levai et me dirigeai vers lui avant de m’accroupir à ses côtés. « T’avais l’air d’un con à tituber dans la forêt là… »
Je me remis debout avant de me diriger vers les feuilles que j’avais pris pour faire le feu qui s’était désormais éteint depuis quelques heures : des cendres étaient en train de persister mais je vins les écraser et débroussailler le tout pour éviter un quelconque incendie. De la fumée jaillit chatouillant mes narines que je grattai fermement : cette sensation était très désagréable et je ne souhaitais mettre mes nerfs à vifs – en tout cas, pas maintenant ou ce jeune garçon finirait égorger se vidant de son sang dans une grotte déserte…
« Je ne sais pas ce qu’il t’est arrivé, ni pourquoi… Pour être franc : j’m’en balance… Mais disons que ma puissance a signé un vieux pacte d’alliance avec ton village et j’me suis senti obligé de t’aider… »
Tout en faisant les cents pas, je réfléchissais sur un moyen rapide d’aller à Suna : après tout on m’attendait et si je trainais ça ferait mauvaise figure devant les dirigeants… J’me sentais déjà mal à l’idée de savoir que j’allais probablement me faire gronder : mais au final, mon instinct je m’en foutiste avait repris le dessus et à quoi bon finalement ? Beaucoup trop de misère dans l’monde pour s’attarder sur un simple retard aussi long soit-il…
« Surtout ne me r’mercie pas… Ca non plus ça m’intéresse pas… Bref, tu t’sens mieux ? »
Samaël
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Oublie les injures, n'oublie jamais les bienfaits.
Confucius
L'homme qui venait de me sauvé la vie se situait en vérité juste à côté de moi depuis le début. Pourquoi avais-je regardé en direction de la sortie de la grotte alors ? Avais je rêver comme venait de le dire ce quidam ? J'étais pourtant sûr que non, enfin bon dans mon état je pouvais aisément me tromper c'était clair. Je regardais mon interlocuteur qui se mit à prendre la parole. Déjà il m'annonçait que j'avais l'air con à tituber dans la forêt. Ma plus grande envie était de lui répondre que quand on avait la dalle à pas avoir manger depuis plusieurs jours, c'est normal qu'on pète pas la forme. Mais j'étais légèrement en position de faiblesse. Tellement faible que j'avais du mal à utiliser mon chakra. Et l'autre il en profitait pour lancer des fions, quel enfoiré. Il enchaîne sur le fait qu'il ne veut pas savoir ce qu'il m'était arrivé, qu'il en avait rien à foutre et continue par me raconter sa vie comme quoi sa nation a pactisé avec la mienne enfin toute sorte de chose carrément inutile et il finit par me demander si ça allait et de pas le remercier. A tout cela je répondais.
⇨ Ouais enfaîte t'es entrain de m'expliquer que t'es un gentil gars qui sauve les autres mais que t'es aussi un connard. Tu sais où t'en est niveau personnalité ? Schizophrène peut être ?
Nan mais c'est vrai au bout d'un moment, quelqu'un qui sauve les gens ne peut pas agir comme un connard l'instant d'après c'est complètement incompréhensible. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle je le lui avais dit. Bon il était temps de faire les présentations peut être et répondre à la dernière question qu'il avait posé, à savoir le " tu te sens mieux ". La réponse était évidente, j'avais pas encore graillé mais je m'étais reposé donc forcément mon état était moins catastrophique que tout à l'heure. J'annonçais donc à cet étrange individu.
⇨ Je me nomme Yugata Yugure. Habituellement on me surnomme le clown. Et toi quel est ton nom ? Et pour répondre, je ne dirai pas que je suis au top de la forme, mais mieux qu'avant, merci !
Il était rare que je remercie une personne, il devait en profiter, enfin bon, maintenant que j'étais au pieux pendant une bonne journée autant que j'en apprenne un peu plus sur la personne venant de me sauver la mise question de principe. Enfin principes mon cul, c'est surtout que j'vais me faire chier pendant une journée si j'ai personne avec qui parler. Je lançais donc une question sans vouloir vraiment la réponse, juste histoire de causer quoi.
⇨ D'où viens tu ? Et pourquoi te trouves tu dans cette région en ce moment ?
A vrai dire les réponses à ces questions ne me concernaient même pas, mais pourtant je tentais quand même le coup, s'il me répondait tant mieux, s'il ne le faisait pas tant pis mais au moins j'avais essayé quoi. Je fixais donc l'homme à la chevelure grisonnante dans les yeux en attente de possibles réponses qu'il allait peut être me donner, ou pas.
Le gars ne m’avait visiblement pas compris… Je lui avais dit que je m’étais senti obligé de lui sauver sa peau parce que la puissance ninja dans laquelle je faisais parti avait signé un pacte d’alliance avec son village : en l’occurrence Kumo… Ok il était faible, mais ça ne l’excuse pas pour autant : je parle, il m’écoute, il parle, je l’écoute… Ca s’passe comme ça et s’il n’est pas content j’le laisse agoniser seul : parce qu’au fond, je n’avais pas qu’ça à faire moi… Je soupirai tellement j’étais dépité surtout qu’il avait dit quelque chose qui m’heurta : schizophrène… Nan mais pour qui il se prend c’mec ? Je fronçai les sourcils et serrai les dents pour garder mon calme…
« Tu comprends rien toi… J’t’ai dit que le Kakumeigun a signé un traité avec Kumo pour s’allier… J’me suis senti obligé de t’aider : sinon j’t’aurais laissé crevé parce qu’après tout, j’m’en fou de ce qu’il peut arriver aux autres… »
Ma fierté, mon orgueil, mon égoïsme… Je ne pensais qu’à moi, j’en étais conscient mais ça me plaisait : ne me souciant que de mon propre sort, je n’étais pas gêné par des sentiments de merde… Je me levai violemment pour me diriger vers lui… Je lui donnai un coup du bout d’mon index sur son bandeau – qu’il avait accroché à l’épaule – où l’emblème de Kumo était inscrit.
« Tu viens bien d’Kumo, n’est-ce pas ? »
Il s’était aussi présenté à moi comme étant Yugata Yugure alias le clown… Dans ma tête j’étais mort de rire : j’m’en balançais de son surnom… Si j’avais besoin de l’appeler j’userais de son prénom et surtout pas « le clown »… Nous sommes des ninjas : pas des enfants… Je me retournai laissant flotter le bas de ma veste dans mon dos sous l’effet du vent que j’avais crée lors de ce retournement. Je fis quelques pas pour m’éloigner de lui avant de me présenter à mon tour.
« Moi c’Raikon. Pour ton surnom, ce n’était pas la peine de me l’dire, parce que j’t’appellerais jamais comme ça… J’suis pu un gosse ! Et en plus, j’t’ai dit de ne pas m’remercier, ça m’donne la nausée… »
Ouais, il m’avait remercié de lui avoir demandé comment il se sentait mais les remerciements me donner la gerbe… Nan parce que bon, moi j’m’oblige à faire un truc à cause d’un vieux traité d’merde et j’ai sa reconnaissance… J’avais l’impression qu’il me prenait pour un gentil… Quel fou c’mec ! Bon, l’acte était certes héroïque mais j’en demandé pas tant hmm… Enfin, le jeune était surement bien trop poli pour avoir la même façon d’penser que moi… J’étais un éternel solitaire, du coup j’ai une façon de penser bien différente que la majorité d’entre eux – les « sociables ».
« D’où je viens, peu importe de toute façon, on s’en fou… Si je suis là, c’juste que j’allais vers Suna mais j’me suis arrêté ici pour manger un bout et j’t’ai vu dans la forêt en train d’tituber… J’t’ai un peu suivi voir c’qui t’arrivais et avant qu’tu tombes bah j’t’ai retenu… »
Je me posais aussi quelques questions sur son compte… Ce qu’il faisait là ? Pourquoi il ne marchait pas droit ? Ce qu’il a fait avant de venir dans ce pays ? Enfin, mine de rien, il m’intriguait : et j’voulais aussi savoir si il valait la peine que je m’intéresse à lui : s’il était fort, je rêverais de me battre contre lui, en revanche s’il était un faible je n’en avais que faire et peut-être même que finalement j’le laisserais crever – ou je l’aiderais à mourir…
« J’ai aussi deux trois questions : qu’est-ce que tu foutais là ? Pourquoi tu titubais ? Tu faisais quoi avant de venir dans ce pays ? Et… » je marquai un temps d’arrêt avant de lui faire face… « Quand tu iras mieux, serais-tu de taille à te battre contre moi, minable ? »
J’étais du genre provocateur mais si je ne le titillais pas, il se comporterait surement comme un gamin pleurnichard : autant lui montrer qui était l’homme charismatique ici !
Samaël
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Ce type était grave louche quand même un coup il m'aidait un coup il m'insultait dans tout les cas il allait bientôt voir que à ce jeu là on pouvait être deux et que cette partie pouvait aller très loin. J'allais répondre à ses piques dans l'ordre, de manière à ce qu'il se prenne une réflexion par vacherie balancée. Non mais il est fou lui, il croît que c'est parce qu'il vient de me sauver la peau qu'il pouvait me parler comme à une grosse merde. Et le pire j'étais presque persuadé que dans sa cervelle étriquée perdue dans le monde de Bubulle et Paillette il croyait que j'allais faire le soumis et pas répondre. C'est donc partit pour du clash du sale celui qui tâche. Des vannes qui pourfendent et explosent le tout sur une sélection sonore de haute volée.
⇨ Kakumeigun, jamais entendu parler ! C'est quoi ? Un club échangiste pour les transsexuelles aux cheveux long ? Et le traité c'est quoi ? On vous fournit le cuir pour vos ustensiles ? Laisse moi deviner enfaîte t'es le président du groupe quoi !
Emballé c'est pesé, ça déjà c'était fait, l'autre il me prenait de haut depuis deux bonnes minutes déjà et il avait réussi à me souffler dans les bronches, ça avait réussi à me foutre légèrement en rogne même si j'étais conscient que j'étais pas tellement en état sur le coup donc bon ! La suite de ses questions étaient de demander ma patrie c'est tout naturellement que je lui répondis.
⇨ Alors regarde bien, je vais te montrer un truc magique qui se nomme un bandeau frontal et si tu regardes dessus il y a le symbole de l'éclair. Alors sans même connaître les symboles. Kumo, éclair ? Y'a une case qui s'allume dans ta caboche ?
Deux points pour moi, c'était partit pour la suite. Dans sa troisième tirade selon ma mémoire il m'annonçait qu'il se nommait Raikon, que ce n'était plus un gamin et qu'en plus le fait qu'on le remercie lui file la nausée. Je lançais donc toujours d'un ton moqueur.
⇨ Si jamais tu régurgite le blanc que t'as avalé hier soir à cause de la nausée, vas le faire dans un coin, je tiens pas à voir l'horreur !
Et enfin pour les deux dernières j'allais redevenir un peu plus sérieux et faire un tarif de groupe, il voulait savoir ce que je foutais ici, pourquoi je titubais et qu'est ce que je faisais avant de venir dans ce pays, voilà les trois questions sans oublier la bonus, serais-je en mesure de me battre contre lui. Bien entendu la réponse serait oui s'il y tenait tellement mais je devrais d'abord bouffer un morceau et attendre une petite heure le temps que mes forces reviennent, je répondais donc.
⇨ J'étais là parce que je marchais d'un pays à l'autre, je titubais parce que j'avais faim et avant de venir ici, j'essayais d'arnaquer des pigeons pour m'faire du blé. Pour le combat attends que j'ai bouffé quelque chose. D'ailleurs en parlant de bouffer, fais gaffe quand même à pas te faire bouffer par un mérou avec ta dégaine de crevette !
Dans une grotte au fin fond d’une forêt, je discutais avec un gars peu commode. Ok j’me montrais pas vraiment gentil avec lui, mais ce n’était pas mon genre : la seule chose que je voulais, c’était me barrer de là – mais je n’allais pas le laisser crever parce qu’après tout, je l’avais sauvé… Cela dit, sa façon de me parler avait la chance de me faire sourire : il était audacieux pour me parler comme ça… Surtout qu’à cet instant précis, j’avais le droit de vie ou de mort sur lui… Le laissant finir tout ces propos insignifiant, je ne pouvais qu’être plus ironique que lui… Je repris un par un pour le remettre à sa place…
« Tu es de Kumo et tu ne connais pas le Kakumeigun ? T’intéresses-tu vraiment à ton village, minable ? Si le Raikage savait ce que tu viens de dire, il te bannirait sans aucun doute… Mais ton ignorance n’a que d’égal ton audace ! »
Ouais, j’avais envie de me montrer un peu plus courtois tout en étant menaçant ! Je trouvais que ça me donnait un petit côté terrifiant comme ça… Mais je n’allais pas lui dire que ça, après tout j’avais tellement de chose à lui dire et tellement d’envie que j’avais les idées un peu floues actuellement… Mais ce qui me fit le plus rire, c’est ses propos sur son bandeau… Je crois qu’il avait faillit me tuer à ce moment là… M’essuyant une larme, je lui répondis aussi vite !
« Tu te rends compte mec, ça s’appelle quand même un bandeau frontal… Mais pourquoi tu l’as à l’épaule, minable ? Tu as chopé la grosse tête, c’pour ça ?! »
Sa façon de me parler en disait long. Aucune personne ne s’était un jour permis d’avoir cette intonation en ma présence : il était le seul pour le moment. Au fond, je devais soit l’admirer pour son courage, soit pour son inconscience… Dans les deux cas, j’avais son sort entre les mains : si je serrais le poing, il mourrait… C’était si facile ! J’avais d’ailleurs faillit lui ôter la vie quand il avait dit que j’avais une dégaine de crevette. A ce moment là, j’avais retiré ma veste que j’avais posée sur le rocher sur lequel j’étais assis, après l’avoir plié soigneusement, et je me dirigeai vers lui tout en faisant craquer mes articulations…
« Je crois que tu ne sais pas vraiment à qui tu t’adresses… Es-tu seulement conscient que j’ai ta vie entre mes mains, et qu’il me suffit d’un claquement de doigt pour que tu crèves ducon ? »
Bah oui, on fait le malin quand on peut le faire : sinon ça n’a aucun sens à part raccourcir sa durée de vie : il n’était pas intelligent c’gamin… En plus de ça, il avait attisé ma curiosité ! Quel âge il avait ? Il devait être jeune pour manquer autant d’information alors qu’il était concerné par cette situation… Aussi, je me devais de le questionner…
« Bon… Je crois qu’on est parti du mauvais pied nous ! Mais j’aimerais en savoir un peu plus sur toi : tu as quel âge pour être aussi ignorant ? T’es au courant au moins de qui est ton Raikage hein ? Rassures moi… »
Sait-on jamais hein…
Samaël
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Les joutes verbales semblaient continuer de plus belle puisque l'homme au cheveux long semblait vouloir me répondre. Ma première réplique avait été sur son organisation nommé Kakumeiun où j'sais plus quoi, sérieusement j'en avais rien à foutre à la base, c'est ce type qu'avait insisté pour venir sur le sujet. Et le pire c'est que quand je lui faisais comprendre que j'en avais rien à carrer de ses histoires d'alliances, il me répond que je suis un idiot qui ne s'intéressait pas à la politique du village. Mais j'allais lui répondre un truc copieux sans allusion cette fois.
⇨ Mon village me préoccupe, toi et le kakumeigun êtes étranger au village, donc j'en ai rien à foutre, CQFD !
C'était pas méchant simplement réaliste, son organisation ne me concernait absolument pas, j'y pouvais rien s'il avait tellement besoin de prestige qu'il trouvait que ne pas connaître son groupe de bouseux était un affront. Quand à la suite ce ne fût guère mieux, il répliqua sur mon bandeau frontal, en m'annonçant que si je ne le mettais pas à la tête c'était à cause de ma vantardise en gros. Alors à la question « pourquoi le portes-tu sur l'épaule ?», je répondis.
⇨ Pour faire parler les débiles et visiblement ça marche pas mal !
D'accord là j'étais dans le manque de respect à un poil de cul, mais bon en même temps c'est lui qui annonce que j'ai les chevilles qui enflent donc théoriquement il est le premier à m'avoir provoquer, je n'ai fais que répondre à ses attaques. La suite en revanche était quand même un tantinet plus intéressante puisque je pus voir de la colère dans ses yeux. Il s'exprima alors pour me dire que je ne savais pas à qui je m'adressais et effectivement, j'ignorais qui il était. Il prit cependant la peine de me rappeler qu'il avait ma vie entre ses mains, je lançais donc !
⇨ Hum donc je m'adresse à Raikon, membre du Kakumeigun qui n'est visiblement pas un club échangiste. Et oui tu as ma vie entre tes mains, mais ça serait un peu con d'achever ce que tu viens de sauver, tu serais quand même pas à ce point autiste, si ?
Alors là rien de méchant, je me permettais même d'afficher un sourire, le tout dans ce genre de rencontre c'est de ne pas se laisser marcher sur les pieds, sinon le type en profite pour demander des compensations et des choses du genre, donc du coup, se rebeller était une des clefs pour s'en tirer. Et puis bon c'était de sa faute aussi, à la base je l'avais remercié et il m'avait envoyé chier comme une bonne grosse merde, fallait pas qu'il s'étonne que je me venge après... Tsss. Et le voilà qui changeait de discours maintenant, annonçant qu'on était parti du mauvais pied avant de me balancer une vacherie juste derrière.
⇨ Sérieux mec, tu crains, d'un coup tu me sors le couplet qu'on a mal commencé et t'essayes de calmer la tension et de l'autre tu me balance un fion, t'as pas l'impression de jouer sur deux tableaux ? Et ouais j'sais qui est mon Kage, et j'sais qu'il est aussi assez fort pour de faire un deuxième trou du cul à mon avis ! Quant à mon âge. Vingt ans.
