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 Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptyMar 24 Fév 2015 - 10:27

Je touchais le sang sec de ce camp désert, mais nombreux en cadavre. Une cible que nous avions en priorité, et que quelqu'un nous avait prise. Mais qui ? C'était là toute la question. Depuis peu, Yu no Kuni qui était un pays de réputation paisible, avait eu une drastique augmentation de la criminalité. La crise Furyou avait lourdement endommagé le pays et c'était le devoir nous incombant en tant que Ninjas qui nous demandait de réparer les pots cassés.

Mais là, c'était différent. M'avançant vers ce champ de mort, je m'accroupissais vers un cadavre, avant que mon index ne caresse le sol incrusté de sang, avant de le relever et de le tâter avec mon pouce. Inspirant doucement l'odeur de la vitae, et me concentrant sur la texture, je pouvais savoir que cela ne faisait que deux ou trois jours que la victime était morte.

Observant ses blessures, je pouvais observer la peau carbonisée, et de nettes coupures, traduisant une utilisation d'arme blanche avec du Raiton. Mais tout avait était fait en évitant soigneusement les points vitaux... Néanmoins, à notre arrivée, la plupart avaient succombés à leurs blessures, et nous avions achevé les autres. Observant le sol, je récupérais un fragment de verre, avant de le porter à la lumière... Du cristal ? Mon regard se posa sur Inuzuka Lizu, une jeune femme brune, en pleine fleur de l'âge... Mais aussi une très bonne traqueuse.

    « Hiriko. Prends Lizu avec toi, et d'autre Inuzuka. Traque-moi le responsable, mais ne l'appréhende pas... Je veux simplement lui parler. »


Ce n'était plus qu'une question de temps... Et seulement deux jours plus tard, j'avais déjà des nouvelles. Toshiro Ogami... Il n'avait pas de bandeau distinctif, néanmoins, certaines rumeurs courraient sur lui comme quoi c'était un Sunajin. Comment j'avais reçu toutes ses informations sur lui ? J'étais un vétéran de la guerre, récolté les informations sur un champ de bataille est une des bases de la survie dans un territoire hostile. Et Ame était un territoire hostile... Très hostile.

Je l'attendais donc dans sa chambre d'hôtel, à l'auberge, sur un fauteuil en cuir noir –très confortable-. Observant la porte s'ouvrir, je voyais donc pour la première fois cet Ogami, très certainement surpris de me voir ici. Mon index droit tapotant l'accoudoir, j'annonçais la couleur d'une voix terne.

    « Ne tente pas n'importe quoi, petit Justicier. Tu ne m'ouvriras pas le ventre aussi facilement que ces minables... »


Je le fixais, le détaillant. Des yeux azur, les cheveux noirs nuit, il devait avoir 16 ans. Néanmoins, je pouvais dire qu'il me ressemblait au niveau du regard... Un regard froid comme la nuit, et glacial comme la plus belle des neiges. C'était paradoxal venant de quelqu'un qui évitait de toucher les points vitaux.

    « Mon nom et Sabakyô Seitô. Enchanté, Toshiro Ogami. »


Penchant ma tête, elle se posa sur ma main gauche...

    « Quel regard paradoxal venant de quelqu'un qui évite les points vitaux... Que cherchais-tu en jouant au justicier dans un territoire inconnu ? »
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Nukenin
Toshiro Ogami
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Message(#) Sujet: Re: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptyMar 24 Fév 2015 - 19:02



Musique:

J'observais la caravane partir, la petite fille à qui j'avais sauvé la vie dans la ruelle s'éloignait. Elle s'appelait Mizuki et je venais de l'envoyer dans ma patrie, à Suna. Le pays du vent est beau, il faut certes une petite adaptation climatique mais il en reste des plus jolies. Je ne pouvais l'accompagner et même si ça paraissait fou d'envoyer une enfant de sept ans seule traverser plusieurs pays, je n'avais pas d'autre choix. Elle ne souhaitait pas retourner dans un foyer ou un établissement spécialisé, je ne savais que faire et je me tournais alors vers mon flamboyant village. J'en étais même arrivé à demander des faveurs à ma grande sœur. Son influence et son pouvoir en tant que membre du Kakumeigun était nécessaire, ça me rassurait sur l'avenir de Mizuki. J'avais changé et personne ne pouvait le nier, j'avais fait tant d'efforts pour m'intégrer et réussir à nouer des liens avec autrui.

Marchant à travers la ville, il était temps que je rejoigne mes appartements et que je me repose un peu de cette éprouvante histoire. Je ne trouvais pas ce changement des plus intéressants, après tout j'en étais réduit à aider une personne que je ne connaissais pas. Les sentiments ne sont que faiblesses, les humains le savent très bien mais aiment ce genre de choses. Je les reniais, je n'affichais que très peu d'émotions et je m'en sortais très bien. Je m'étais ouvert et j'avais appris des autres et voilà où ça me menait. J'entreprenais un voyage avec mon maître pour l'aider, je considérais Yami comme ma sœur et maintenant j'étais prêt à tout pour aider une gamine de sept ans.

Je me revoyais un peu en elle, je n'avais plus de famille jadis. Mon clan m'avait évincé comme un malpropre et je me retrouvais à la rue. On m'avait tendu la main et pourtant je n'étais pas des plus dociles, cependant on l'avait quand même fait. L'amour d'un vieil homme me voyant comme son fils m'avait permis de relever la tête, il m'avait adopté en connaissant parfaitement mon caractère. J'avais une nouvelle famille, une nouvelle chance. Puis tout s'était enchaîné, de l'académie à mon adhésion à Midorhato. J'avais changé mais était-ce si bien que cela ? De temps en temps j'y repensais sans vraiment pouvoir me répondre à moi même.

Je pénétrais dans l'auberge pour me diriger vers ma chambre, mon Kimono était noir, mes cheveux étaient attachés et j'avais toujours à mes côtés mon Katana, Azura. Je montais les escaliers avant d'ouvrir la porte de ma chambre comme à mon habitude, j’espérais pouvoir me reposer un peu avant que le maître ne me demande à nouveau quelque chose.

Une fois dans la chambre, je fermais les yeux quelques secondes en marchant tout droit, une fois ouvert je vis sur un fauteuil devant moi un inconnu. Le premier réflexe fût de mettre la main à la « garde » de mon Katana et d'être prêt à dégainer. Mes yeux plantaient dans les siens, j'étais prêt à l'affrontement sans même savoir pourquoi j'allais me battre. L'homme avait une masque sur le visage, un masque comme j'avais vu autrefois sur un Sunajin. Son âge était peut-être légèrement élevé que le mien quant à ses yeux ils ressemblaient à ceux de Kibo et donc aux miens. D'une voix des plus ternes, il me dit de ne rien tenter et que cela n'allait pas être aussi facile que mes précédentes victimes. Un peu étonné, je reculais de quelques pas. Il savait donc pour mon intervention.

Cependant je ne sentais rien d'hostile pour le moment, je n'avais pas peur malgré son apparence, il faut dire que certains pouvaient être choqués face à un homme avec un masque du genre. Je m'avançais alors à nouveau d'un pas presque assuré en ne le lâchant pas une seule seconde du regard. Il me paraissait suspect qu'un homme m'attende dans ma chambre, cela ne présageait rien de bon à première vue.

Si ce n'était que ça, il savait aussi beaucoup de choses sur moi. Les présentations étaient inutiles, il connaissait déjà mon nom et mon prénom. Un homme bien renseigné selon moi, mon nom avait filtré alors que je ne l'avais que très peu évoqué. Il contrôlait l'information, il devait sûrement avoir des petites araignées un peu partout dans ce monde et il venait de m'en apporter la preuve. Sabakyô Seitô qu'il disait, j'avais déjà entendu quelque part ce prénom mais je n'arrivais plus vraiment à m'en souvenir en détail. Quant à son nom de famille il n'était pas nécessaire de réfléchir trop longtemps, je connaissais ses pouvoirs, je savais de quoi étaient capable les personnes de ce clan. Je me décidais alors à répondre à ses phrases, il me parlait de Justicier et de point vitaux, je n'avais presque plus rien à lui conter. Mon visage froid et une expression impassible, je n'affichais que cela face à cette personne mystérieuse.

«  Je n'ai rien à t'apprendre apparemment »
Dis-je en croisant les bras.

Je me situais maintenant face à lui à environs deux mètres.

«  Peut-être que cela est paradoxal, en effet-.. Tu es si bien renseigné que je n'ai rien à t'apprendre sur ce que j'ai entrepris. »


Je n'éprouvais aucun remords mais il était vrai que j'avais fait preuve de pitié envers ces hommes de la pire espèce . Je n'aspirais à aucun remerciement, j’œuvrais seulement selon mon bon vouloir.

«  J'aspire à la justice comme tu le dis mais cette fois-ci j'ai agi seulement car je le souhaitais. Je ne l'ai pas fait par bon sens Sabakyô Seitô. Qui es-tu pour me demander des choses pareilles, fais-tu parti de la garde de ce pays ? »

Non j'en doutais, je pouvais facilement être écroué si jamais la garde était au courant de mon intervention. Il n'était pas de la garde et je le savais, il était bien plus que cela. Les informations les plus infimes, il avait l'air de les avoir et ce n'était pas à mon avantage.

«  Mon intervention n'était pas prévue oui mais je l'ai quand même fait, une petite fille me l'avait demandé et je n'ai pu refuser une telle demande. »

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptyJeu 26 Fév 2015 - 12:22

Rien à m'apprendre ? Au contraire, il avait encore beaucoup de choses à me dire. Il croisait les bras, gardant son expression aussi froide que le marbre d'une pierre tombale. Cette expression, ce regard... Je l'aimais déjà, mon tendre petit justicier. Gardant une expression impassible malgré les pensées amusantes traînant dans ma tête, je continuais l'écoute assidue de son petit monologue.

Tu aspires à la justice ? Il faudrait donc, peut-être, revoir ton rang et ton allégeance, petit ninja. Et surtout, ton discours aussi paradoxal... Agir parce que tu en avais envie ? Tu pratiquerais donc une justice pulsionnelle alors qu'elle se doit, de par sa définition, être totalement objective et implacable ? C'est ridicule...

    « Moi ? Je suis L'Annonciateur du Désespoir. L'épée et le Bouclier de ceux qui souffre de ce monde impur, le début de la fin, la voix qui porte ceux qui n'en ont plus à force de crier leurs agonies, Celui-qui-libère... En somme, bien des choses, mais considère moi comme l'Ombre du Monde Libre. »


Je le fixais d'un regard intense. Encore un paradoxe... Décidément, ce Ninjas était empli de contradiction entre le discours qu'il tenait, et les actes qu'il accomplissait. Une faiblesse notable qu'un ennemi pourrait facilement exploiter. Prenant toujours un ton neutre, qui sonnait d'une manière froide à cause du masque que je portais, je lui répondis simplement.

    « Tu agis pour la Justice, mais seulement par caprice ? Tu possèdes un regard aussi froid que la nuit, mais tu viens en aide à une petite fille ? C'est paradoxal... »


Je fis une légère pause, fermant les yeux un instant, avant de les ouvrir à nouveau. Ils étaient maintenant d'une couleur pourpre.

    « Non, ce n'est pas paradoxal. C'est simplement l'expression de quelqu'un qui est en conflit interne. La question est : Qui es-tu vraiment, Toshiro Ogami ? Le Justicier ou le Meurtrier ? Celui-qui-défend, ou Celui-qui-joue ? Quelqu'un qui aime sa vie ou... Qui se déteste secrètement ? »


Je le fixais d'un regard d'autant plus intense que la question était intéressante. Alors que j'arrivais à définir et à cerner la plupart des personnes, celle que j'avais en face de moi était un vrai mystère. Indécis, indescriptible, incompréhensibles, aux actions chaotiques : c'était un être bien occulte... Qu'il me fallait mettre à jour.

    « L'Acte que tu viens d'accomplir, aussi héroïque soit-il, c'est ce que l'on nomme de l'ingérence. Tu es un Ninjas affilié à un village non ? Tu n'avais donc aucune juridiction ni pouvoir dans ce pays. Mais... Il est évident que tu es au courant des conséquences de tes actes, n'est-ce pas ? »


Marquant un léger silence, je reprenais juste derrière pour plus d'explicitation.

    « Sais-tu ce qui est advenue après cette petite aide que tu as apporté à cette jeune fille ? »


Un autre silence...

    « Ces criminels devaient nous servir pour remonter une plus grande filière afin de couper la tête pensante. Une fois cela fait, le reste se serait démantelé de lui-même, et il aurait était facile de les détruire. Hors, vu que tu es intervenue, ce plan tombe à l'eau et ce groupe de gêneur va redoubler d'efforts et de vigilance. Une fois cela fait, le reste se serait démantelé de lui-même, et il aurait était facile de les détruire. »


Je serrais mon poing.

    « Ils sont tous morts. »


J'attendais maintenant sa réaction. J'avais posé de nombreuses questions, et il avait beaucoup à me dire afin d'assouvir ma soif de connaissance à son sujet. Oui, c'était vraiment un ninja qui pouvait devenir une pièce... Intéressante.
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Toshiro Ogami
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Message(#) Sujet: Re: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptyJeu 26 Fév 2015 - 14:06



Musique:

Sabakyô Seitô, il s'était annoncé comme cela un peu plus tôt mais cela était bien ridicule comparé à ce qu'il venait de m'annoncer. Les mots se suivaient de façon logique ou illogique selon les avis, je l'écoutais d'un air des plus sérieux quand il se proclama « L'Ombre du monde libre ». Comment pouvais-je traduire cela, il œuvrait secrètement pour un monde libre ?

Néanmoins, je comprenais un peu plus la raison de sa visite quand on parle de liberté on parle de règles, de lois et de principe. C'était donc mon intervention qui l'intéressait au plus au point, je n'étais pas à l'aise dans cette pièce même si je n'en montrais rien. Je sentais comme une pression, une atmosphère des plus froides mais ce n'était pas que cela, j'avais du mal à imaginer la fin de la conversation sans combat. Sa posture, sa façon d'être ne m'annonçait non plus rien de très bon. De cet homme dégageait une aura puissante, j'aurais assurément du mal à ne serait-ce que le mettre hors-service. Je devais abandonner cette idée et poursuivre notre conversation jusqu'à que conclusion s'en suive.

Le mot « paradoxe » revenait encore et encore, par chance il arrivait peut-être à me cerner un tant soit peu. Ses mots n'étaient pas faux, j'avais du mal à trouver ma place dans ce monde et je le voyais de jour en jour. Seulement, je continuais à vivre de cette façon sans me soucier de mon futur. Je changeais alors de position pour m'adosser à un mur, à droite de mon interlocuteur.

« Mon regard ne change rien à mes principes. Je l'ai aidé car je le souhaitais, je trouvais que c'était la bonne chose à faire. Je me voyais en elle, tout simplement. »

Qui suis-je, il soulevait la question si facilement que j'avais l'impression qu'il me connaissait depuis des années. Il était vrai que j'avais du mal à me retrouver, j'aspirais à la justice et à la paix il n'avait pas tort. Cependant je ne voulais ça que pour mon village, le reste je n'en avais rien à faire. Je ne souhaitais que protéger les miens après tout. Un justicier ou un meurtrier, que pouvais-je répondre à cela. Un Shinobi tue encore et encore à des fins qu'il pense louable, je suis ce Shinobi. Je continuerai à tuer encore et encore même si pour cela je dois créer un cimetière. Mes projets ne peuvent être réalisés avec des mots, seulement avec des morts.

A contrario, je n'avais aucun plaisir à tuer. Je faisais cela sans gênes ni remords mais je n'y prenais aucun plaisir. J'infligeais seulement les sentences à qui je le devais, rien d'autre. Je plantais mes yeux dans les siens, d'un regard des plus froids possible avant d'esquisser un sourire en coin.

« Je suis justicier et meurtrier à la fois, on ne peut être un justicier sans être un meurtrier. On ne peut établir un monde de paix sans ne même faire couler une goutte de sang.. Mais je ne t'apprends rien, j'en suis sûr. »

Je mis mes deux mains derrière ma tête avant de lâcher un petit soupir.

« Je ne déteste pas la vie même si elle ne m'a que très apporté jusqu'à là. »

Il me parlait alors de juridiction, ça devait venir tôt ou tard sur le tapis. Il pouvait y avoir un incident diplomatique entre les deux pays à cause de mon intervention, cela était possible mais ces événements arrivaient beaucoup de nos jours. J'assumais mes actes non devant l'autorité de ce pays mais devant celle de mon pays.

« Je représente un village Shinobi en effet en tant que membre si je peux dire. Cette fois-ci j'ai agi en tant que Toshiro Ogami et non Toshiro Ogami de Suna. Mais tu as raison, il y a des risques et des sanctions possibles. Je ne vais pas me défiler, je vais assumer. »


Je ne faisais que lui donner le nom de mon village et j'étais sûr qu'il avait eu vent de cela aussi, je ne pouvais rien lui cacher et c'était tant mieux. J'avais sauvé Mizuki et j'en étais heureux, je ne pouvais dire le contraire. J'avais fait cela en tant qu'homme, j'avais sauvé ces personnes sous la demande d'une fille de sept ans. Son sourire était ma récompense, je n'avais besoin de rien d'autre.

Selon Seitô c'était non seulement de l'ingérence mais j'avais aussi gêné son enquête. J'avais même gâché un plan selon lui, cela n'était pas de bon goût en effet. J'avais évité les points vitaux et il m'annonçait la mort de ces hommes. Je n'avais rien à faire de tout ça, son enquête, son plan, ces hommes. Je me fichais des conséquences, aucune expression suite à ses mots, l'annonce des morts ne m'avait rien fait. Quant à lui, il serrait les poings et ne semblait pas apprécier l'idée. La conversation devait des plus intéressantes.

« Dois-je mentir et te dire que je suis navré de cela ? Je ne crois pas, tu parles honnêtement alors je vais faire de même. Ils sont morts et pourtant je n'ai pas l'once d'un remord, pourquoi je devrais être affecté par cela. »

Je laissais quelques secondes avant ma prochaine intervention.

« La discussion est plaisante, il est intéressant de voir comment une personne me perçoit. Il est rare de tomber sur des individus assez honnêtes et avec un bon sens si j'ose dire. Avec mes réponses, peux-tu maintenant me dire comment tu me vois ? Suis-je un monstre ? Suis-je simplement un Shinobi ?»

Je connaissais mon métier mais un jour il faudra répondre de chaque mort, je le savais d'avance et je n'y étais pas des plus préparé.

« Et toi, qu'est-ce que tu fais pour ce monde ? Je suis assez curieux sur ce que tu es et ce que tu fais. Tu me parles d'un monde libre, tu me dis être une ombre. Tu veux donc nous libérer mais nous libérer de quoi, de qui ? »


Les questions étaient posées, la discussion dérivait peut-être un petit peu mais ma curiosité me poussait à en savoir plus sur mon interlocuteur.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptyVen 27 Fév 2015 - 21:13

Musique d'ambiance:

J'attendais avec impatience les réponses de mon interlocuteur. À première vu, la situation semblait se détendre, mais peu importe ce que je pouvais voir, car tout ceci ne pouvait qu'être une ruse pour me faire baisser ma garde. Quand bien même je conservais un air d'une neutralité absolue, mon corps restait instinctivement prêt à réagir à la moindre approche violente. Mais rapidement, le discours du petit Justicier me confirmait de plus en plus qu'il était plus... Intéressé qu'hostile à mon égard. Un jeu pour le moins dangereux... À flirter avec le feu, on finit irrémédiablement par être brûlé, et marqué à vie.

Et je dois dire que cette réponse attisa mon regard d'intérêt et d'intensité plus qu'habituelle. Que son regard ne change rien à ses principes ? C'était une preuve de clairvoyance et de maturité relativement élevée pour quelqu'un de son âge, voir pour les Shinobi les plus expérimentés. La suite était d'autant plus intéressante quand il annonça qu'il fallait savoir se salir les mains pour établir la justice. Décidément, il marquait de plus en plus de bons points.

    « Effectivement, sur ce point, tu ne m'apprends rien. »


Je ne pouvais m'empêcher de sourire derrière mon masque, qui avait pour principale fonction d'inhiber l'accès direct aux expressions de mon visage, chose qu'il faisait très bien à ce moment même. Et avec mon regard neutre, il ne lirait en aucun cas cette expression et sentiment satisfait que je pouvais ressentir à ce moment-là.

Et malgré tout, il ne détestait pas la vie. Malgré son regard, il avait encore la force de continuer à se battre. Ce potentiel extrêmement rare n'appartenant qu'à une poignée de personnes en ce monde, je pouvais le reconnaître et le voir en lui. Et il me le confirmait en m'indiquant qu'il avait agi en son propre nom, et pas au nom de son village : Suna. La rumeur était donc confirmée... C'était bel et bien un Sunajin. Ah... Zanshi, je crois que j'ai trouvé ma faille dans votre système imparable de défense et de contrôle de l'information. Un jeu dangereux ? Bien évidemment ! Mais les résultats étaient bien trop tentant pour laisser passer cette chance d'avoir -enfin- un lien directe avec le village du Pays du Vent.

Ce gamin devait avoir un don pour me captiver et me caresser dans le sens du poil. La suite n'était que l'apothéose de la fin : il n'avait aucun remords. Il avait ôté la vie, mais pourtant, cela ne l'affectait en aucun cas. Ni remords, ni regrets, de la simple nonchalance... C'était une caractéristique très intéressante, présente chez peu d'individus. Souvent, la notion de morale est un dilemme pour beaucoup de Shinobi. Mais pas pour lui, apparemment.

À la suite de quoi, il me posa trois questions. Ce que je pensais de lui, ce que je faisais pour ce monde, et de quoi je tentais de les libérer. Trois questions très intéressantes, que j'allais tâcher de répondre avec le plus d'application possible.

    « Ce que je pense de toi ? »


Je reposais ma tête sur mon poing, avant d'annoncer simplement.

    « Je pense que tu es Toshiro Ogami. »


Je laissais planer un petit silence empli de perplexité avant de continuer.

    « Une personne ayant ces propres convictions avant d'être un Shinobi d'une appartenance quelconque en ce monde. Les titres, l'origine, le passé, l'histoire, l'hérédité, la vérité... Tout ceci sont les fruits découlant des nombreux embranchements d'évènements plus où moins probable et influé par d'autres évènements suivant la même règle. En quoi la fusion d'évènements plus ou moins aléatoires définis ce qu'est une personne ? »


Une simple question rhétorique avant que je n'apporte une réponse...

    « La plupart des Hommes prônent en tous les cas cette version, tout comme les villages Ninjas. Néanmoins, je ne pense pas que la valeur d'un Homme se constate grâce à plus ou moins de hasards inégalitaires. À quoi se reporter alors ? À l'histoire ? »


Je marquais une autre pause...

    « La plupart des Hommes avec une certaine Sagesse prônent cette version. Au lieu de ce fier à l'origine, il se fit à la vérité, aux faits historiques afin de connaître la vraie valeur d'un Homme. Néanmoins, la vérité que l'on trouve dans les livres d'histoire, celle que l'on nous raconte et les faits réels sont souvent erronés par les idéaux personnels de celui qui relate l'histoire. Au final, on ne retient ce que l'on veut bien retenir de l'histoire, alors tout ceci est automatiquement biaisé. Mais si la vérité n'existe pas, si l'Histoire est biaisée, si l'origine et futile, qu'est-ce qui nous reste ? »


Je fixais avec intensité le Petit Justicier, avant de répondre.

    « La volonté... Les convictions. Tout n'est qu'une confrontation d'idéaux au fond, et c'est ici qu'on est le plus proche de la vérité, et que l'on acquiert le pouvoir de se faire une idée sur la personne. C'est sur ce point uniquement que je vais m'appliquer à te dire ce que je pense de toi... »


Je l'inspectais du regard, avant de reposer mes yeux dans les siens, et de rendre mon verdict.

    « J'aime tes convictions. Tu sais que la Justice possède un prix, et que ce prix ne peut-être réellement payer sans celui du sang, c'est pourquoi tu ne possèdes pas la peur de te salir les mains et d'acquérir du pouvoir. Tu n'es pas un monstre, car tu ne cherches pas le pouvoir pour le pouvoir. Je pense que tu es un être possédant un potentiel bien plus grand que tu ne peux l'imaginer, quelque chose qui pourrait stabiliser ce monde, mais tu es simplement aveuglé et suffisamment conditionné pour suivre, inconsciemment, une voix qui te promet paix, justice et sécurité, alors qu'elle ne t'apporte que servitude, souffrance, et guerre.

    C'est pourquoi tu n'atteindras jamais un niveau égalant ton potentiel, car tu te promènes avec des chaînes brisant ta liberté, et d'exprimer ta volonté propre. Non, tu te contenteras irrémédiablement de suivre l'idéal d'une seule et même personne : ton Kage. Voilà comment je te perçois, Toshiro Ogami. Comme une victime d'un système favorisant ceux à sa tête au détriment du bien commun. Comme un être enchaîné à un village par des circonstances étrangères à sa volonté, mais qui tente, malgré tout, de suivre ses convictions. »


J'arrêtais un instant, le temps qu'il assimile toutes mes pensées sur sa personne, avant de continuer.

    « Ce que je fais ? Je libère ce monde de cette illusion utopiste ne servant qu'une poignée d'être au prix de tous. Les villages Ninjas furent fondés sur un idéal de paix, et pourtant, nous voilà avec de nombreuses guerres à nos actifs, pour toujours plus de sang versé, et d'endoctrinement sans liberté. »


Mes yeux tournèrent progressivement au rouge vermeil

    « Je vais détruire ce système illusoire prônant une paix toute aussi inexistante, ne provoquant que désolation afin de satisfaire les désirs de personnes égocentriques. De ces cendres, je ferai renaître un monde respectant les libertés et la volonté de chacun. Un monde ou les chaînes de la destinée, les origines, et même les clans n'auront plus aucune importance. Un monde où nous serons libres de choisir ce que nous voulons vraiment être. Un Monde Libre. »


Je posais ensuite le plat de ma main libre sur mon cœur, mon regard atteignant une intensité bien supérieure qu'au début de la conversation.

    « Je ne suis que l'Ombre de ce Monde Libre. Je ne fais que rallier et guider les gens vers la création de ce monde. Je ne suis pas un Kage, je suis simplement l'annonciateur d'un changement. Je libère les Shinobi sombrant dans le désespoir d'un système omniprésent et leur offre une alternative à ce dernier ! Je libère ceux qui désespèrent dans ce système qui ne laisse aucun choix ! J'offre la liberté aux prisonniers de cette illusion ! Je brise les chaînes du passé, de leur passé afin d'offrir un avenir meilleur ! J'hurle le désespoir de ceux qui n'ont plus la force de le crier ! J'offre un refuge, une famille, un foyer, à ceux qu'on a sacrifié pour l'égoïsme des têtes dirigeantes ! C'est ceci, ma volonté ! »


Je serrais mon poing, agrippant par conséquence mon haut

    « Et parce que la Fin justifie les Moyens, j'accepterai et exécuterai tous les sacrifices nécessaires afin d'atteindre ce but, et pas un de plus. C'est l'incarnation même de mon Nindô ! »


Je reposais ensuite mon bras délicatement sur l'accoudoir, avant d'observer la réaction d'Ogami sur mon discours...
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Message(#) Sujet: Re: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptySam 28 Fév 2015 - 0:49



Musique:


Je n'avais point l'habitude qu'un étranger pénètre dans ma chambre et surtout pour discutailler avec moi. Cela dit je n'étais pas dérangé par sa présence et ses mots, il semblait vouloir m'apporter des réponses et me guider sur une voie certaine. Si j'en faisais qu'à ma tête comme souvent, il n'y aurait jamais eu suite à cette conversation mais il m'intriguait alors je me sentais presque obligé de laisser ma curiosité prendre le dessus.

Il venait de me confirmer qu'il comprenait mes mots, on était alors d'accord sur le fait que dans ce monde on ne pouvait rien apporter sans faire couler le sang. Je pensais régulièrement à un autre moyen mais cela était se voiler la face tout simplement. Si un homme pouvait apporter la paix avec des mots, on le saurait et à travers les âges il n'y avait jamais eu un homme de cette trempe. Un dirigeant, un meneur avec les mains propres, je n'en voyais aucun. Il me semblait alors être sur la même longueur d'onde avec mon interlocuteur, nos paroles se croisaient et paraissaient s'allier si facilement.

Débuta alors son monologue très instructif, il m'apportait surtout réponse à ma demande. Je lui avais précédemment demandé ce qu'il pensait de ma personne et il semblait prêt à beaucoup argumenter sur cela. Un être de convictions, peut-être disait-il vrai, j'avais des projets et des objectifs avec certaines valeurs. Les convictions je n'en manquais pas et même si cela était étroitement lié au fait d'être un Shinobi, en effet il marquait un autre point.

Notre discussion prit alors un tournant des plus inattendus même si au fond ça pouvait être logique il commençait à m'exposer des faits et même à philosopher si je peux dire. Seitô me parla alors de l'histoire qui était selon lui erronée voir même falsifiée. Si on avait le don de « clairvoyance » alors on pourrait voir d'un nouvel œil les choses et même ne se fier qu'à nos convictions. C'était le message qu'il voulait me faire passer, assurément. Ceci n'était que l'introduction pour me transmettre son idée sur moi, Toshiro Ogami. Il me donnait alors réponse à des interrogations de longues dates, selon lui je n'étais pas un monstre recherchant le pouvoir pour le pouvoir mais recherchant le pouvoir pour assouvir des buts bien précis. Je n'avais nullement besoin de répondre à ses paroles, la seule chose que je devais faire était d'écouter.

Selon le Sabakyô j'étais aveuglé par quelque chose, par une personne, une puisse qui me conditionnait à son bon vouloir et qui me réprimer. Il parlait même de chaîne, selon lui j'étais victime d'un système comme beaucoup. Je possédais un pouvoir permettant de stabiliser le monde, un potentiel des plus impressionnants. L'homme au masque pensait peut-être que j'étais bridé par ses chaînes, celles-ci m'empêcheraient d'atteindre mon but. Il en venait alors au fait, il parlait clairement du Kage de mon village. Actuellement nous avions Habashi Zanshi comme Kazekage, je n'avais presque pas eu l'occasion de la croiser mais je connaissais le résultat de son travail. J'étais alors formaté par la Kazekage, je suivais ses idéaux et non les miens? Je servais une cause et non la mienne, j'interprétais de cette façon ses mots. J'avais beaucoup à dire à ce sujet-là, mais je ne souhaitais pas lui couper la parole, je préférai de loin attendre la fin de son monologue qui était des plus intéressant.

L'homme aux yeux de glace répondit alors à ma question, j'étais curieux sur ce qu'il apportait lui à ce monde qu'il pensait si opprimé. Il se proclamait non seulement comme « L'ombre du Monde Libre » mais aussi comme un libérateur, je pouvais peut-être le lier à un « sauveur ». Son souhait était donc de briser les chaînes des Shinobis qui étaient eux liés à une poigné d'hommes. Il parlait peut-être des Kages, des Daimyos. Je commençais alors à cerner le personnage quand il parla d'offrir tout un tas de choses aux personnes qu'il libère. Il s'annonçait comme un « annonciateur » mais je ne le voyais pas du tout de cet œil.

Il était alors prêt à beaucoup sacrifier, l'incarnation même de son Nindô. Du début jusqu'à la fin de son discours mon expression n'avait que très peu changée, je l'écoutais d'un air des plus attentifs. Mes yeux froids dans les siens, je ne cherchais à faire passer aucun message à travers ceux-ci. Je baissais la tête quelques secondes avant de la relever avec un petit sourire en coin.

« Seitô, tu es un orateur exceptionnel. Je ne peux le nier, seulement je n'adhère pas à ce genre de discours bien trop long pour arriver à une conclusion comme celle-ci. »

Je m'exprimais honnêtement, je n'avais rien à cacher à cet homme et je ne fonctionnais pas dans le mensonge ni même l'hypocrisie.

« Si il y a du vrai dans tes propos, tu te trompes aussi. Tu dis que j’ai du potentiel, je n’en doute pas et je pense devenir un des meilleurs dans le futur. Pour cela je te suis. À contrario, je ne veux pas utiliser mon pouvoir à stabiliser ce monde.»

Je montrais du doigt mon Katana Azura, je ne faisais pas de geste brusque pour ne pas éveiller la moindre animosité entre nous.

« Je souhaite seulement la paix pour mon village, je souhaite seulement protéger les miens. Je n’en ai rien à faire au final de ce monde, la petite fille n'était qu'un cas isolé.

C’est donc pour cela que ma lame et tout mon corps est au service de Suna. Un de mes premiers objectifs est de protéger les miens. Qu’un millier d’hommes meurent pour notre village et je n’en serai pas gêné, que je doive défaire un millier d’hommes pour mon village je n’en serai pas gêné. »


Je vivais comme cela, mon passé faisait en sorte de m’avoir préparé à ça. Le monde avait été cruel envers ma famille, j’avais beaucoup perdu et je ne souhaitais cela à personne. Je n’apportais aucune réponse au sujet du Kazekage, si son idéal était de protéger ce même village alors je pouvais simplement le suivre. Une victime avait-il dit, j’étais même prisonnier et il s’annonçait comme le libérateur, selon lui il pouvait m’ôter les chaînes

«  Je ne vais pas te traiter de menteur mais tu sais, ta façon de parler est bien commune à plusieurs personnes dans l‘histoire que tu as énoncé un peu plus tôt. Tu n’es pas le premier j’en suis sûr et pas non plus le dernier à prononcer un discours semblable. Alors j’ai peine à croire à tout cela si beau que ça puisse paraître. »

À travers nos paroles on pouvait déceler des similitudes, seulement je n’arrivais pas à être d’accord sur certaines choses. Je n’étais pas comme lui et je ne pensais pas comme lui, cela nous ramenait à nos convictions. Il avait ses convictions, j’avais les miennes.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptySam 28 Fév 2015 - 2:19

Musique:

Un orateur exceptionnel ? Ce n'était pas là le but. Je ne me considérais pas comme tel. Tout ce que je disais, c'était ce que je croyais, ce que la vie m'avait appris. J'avais tout donné, on m'avait trahi, comment exprimer une telle blessure que par un nombre incalculable de pages et de mots ? Il n'y avait rien, ni discours, ni peine, ni larme, ni douleur, ni mot, ni lettre, ni image, ni musique, ni personne pour exprimer ce que je ressentais. Pas même mes sentiments pour Nozomi, qui était les derniers fragments d'humanités enfouis au fond de mon être.

Rien. Rien ni personne ne pouvait comprendre cette blessure m'enfouissant et torturant chaque seconde de mon existence. Cette blessure qui avait de moi un être avec cette neutralité émotionnelle sans égale. Un être vide, dont le regard intense n'était que le reflet du gouffre de mon âme. Oui, les yeux étaient les portes de l'âme, mais personne n'avait encore remarqué ce vide présent en mon sein. Ce vide qui était ma plus grande force, cette force qui faisait probablement de moi cet excellent orateur...

Regardant toujours d'une neutralité sans faille Ogami, ce personnage ne cessait de me renvoyer une image de moi-même. Et malgré tout mon discours, le fait qu'il soit conscient qu'il possède le pouvoir de stabiliser ce monde, rien ne comptait. Une seule chose trouvait grâce à ses yeux : le bien-être et la paix de son village. Qu'importent les morts, qu'importe la souffrance extérieure, si son village allait bien et s'en sortait le mieux possible, alors c'était bon. J'avais la très nette impression de me voir dans un miroir, au début de mon intendance.

Et au fond, il avait raison. Je n'étais pas le premier à prôner ce genre de discours révolutionnaire, l'Anteï l'avait fait avant moi, Gogyou Maka l'avait fait avant moi, Kyoshi Rei l'avait fait avant moi, Samidare Teichirô l'avait fait avant moi, et encore bien d'autres personnes le feront après moi. Je n'étais qu'un essais de plus dans un nombre incalculable de tentatives vaines de faire changer les choses...

    « J'aimerais revenir sur ce que j'ai dit à propos de toi, Toshiro Ogami... »


Fermant les yeux un instant, je pris une longue inspiration... Avant de disparaître de ma place et de réapparaître juste à côté de lui, dans un mouvement silencieux et maîtrisé de Taïjutsu, posant une main sur son Katana et l'autre sur son épaule.

    « Avec des personnes comme toi et moi, les discours de raisons, de vérité, de liberté ou de tout autre concept humain ne servent à rien. La réalité de nos passées nous ont appris qu'ici, la raison n'appartient qu'à une seule règle : tuer ou se faire tuer. À un tel point que les sentiments nous animant ont disparût, ne laissant à la place qu'une blessure si immense et lacérante qu'elle ne nous laissera jamais en paix. »


Ma main son fourreau se déplaça sur sa main, la faisant remonter jusqu'à mon cœur, tout en continuant mon monologue.

    « Cette blessure semblable à un gouffre sans fond... Nous n'avons trouvé comme seul moyen de réconfort la servitude à un but. Et nous servons ce but d'une fidélité sans faille, afin de percevoir les fragments de reconnaissance que nous offrent les sourires de ce que l'on sert par une action que nous avons menée pour eux, offrant l'illusion d'appartenir enfin à groupe.

    C'est ce sentiment d'appartenance que nous n'avons jamais eu que nous recherchons et nourrissons dans cette quête de protection incessante d'un objectif n'ayant fait plus qu'un avec notre raison. Les frontières morales de l'âme et de l'humanité n'existant plus, seul la survie de ce qui nous offre ces fragments compte, jusqu'à effacer tout le reste de notre perception. La vie, la mort, tuer, ou ne pas tuer, tout ceci deviennent des concepts sans importance face à la survie de ce qui nourrit l'essence même de notre existence. »


Mes yeux se teintèrent d'une tristesse morte, n'ayant depuis longtemps plus de larmes à verser. Sa main, guidée par la mienne, avait atteint l'emplacement de mon cœur.

    « Toi et moi, nous sommes pareils. Nous avons beau avoir un corps chaud, un cœur battant, une volonté de fer, l'âme composant notre être est déjà morte depuis longtemps. Nous ne connaissons même pas la valeur d'une vie car nous savons à quel point il est facile de l'ôter. »


Je posais mon autre main sur sa joue...

    « Mais ce qui nous différencie toi et moi, c'est simplement le fait que ce qui me nourrissait m'a rejeté et bannis. L'illusion fut rompue, et on m'a montré qu'au final, bien que j'ai tout sacrifié pour sa survie, jusqu'au moindre fragment d'humanité encore présente en moi, tout ceci n'était que méticuleusement calculée. Alors que j'avais toujours répondu aux appels d'aides en me battant, envers et contre tous pour cet idéal, lorsque ce fut mon tour d'avoir besoin d'aide, on m'a tout simplement tourné le dos. Ce qui nous différencie toi et moi, c'est simplement que j'ai perdu ce qui me guidait dans mes ténèbres, chose que tu possèdes toujours... »


Mes doigts exercèrent une pression, ma voix se teintait, petit à petit, de tristesse elle aussi.

    « Pour être ton aîné dans cette vie cruelle que l'on nous a offerte, je ne peux que te dire que le chemin que tu empruntes sera difficile, que tu ne posséderas pas toujours l'approbation de ceux que tu chéris, mais que tu t'en ficheras. Mais un jour, tu seras face à un choix : tu pourras sauver ta vie et conserver les fragments de cette reconnaissance illusoire nourrissant ton être, ou sauver ton village en sacrifiant tout ce que tu es, et tout ce que tu as fait...

    Ce choix sera le plus difficile de ta vie. Mais pour l'amour que t'a offert ton village, et pour tous ces moments de bonheur que l'on t'avait refusé pour ta naissance, tu choisiras d'être un traître et un paria à la vue de tous. Et ta dernière mission sera d'accepter et d'entretenir cette image jusqu'à que quelqu'un qui ne sait rien de tout cela ne mette fin à ta vie... »


Je marquais un léger silence avant de reprendre...

    « Je vais te faire un cadeau en échange d'une promesse, Toshiro Ogami... »


J'implantais alors une douce fluctuation de chakra en son cerveau, avant de reprendre.

    « Je vais t'offrir le pouvoir de me retrouver en toute situation. Un lien indestructible et immuable qui me mènera irrémédiablement à toi dès que tu en auras besoin. J'aimerais que tu l'utilises avant de traverser les limites qui te mèneront au bannissement de ton village pour le sauver, ou après... Dans le premier cas, je ferai ce qui est en mon pouvoir afin d'effectuer ce travail à ta place. Dans le second cas, je t'offrirai un nouveau foyer avec de nouveaux objectifs. En les deux cas, je ne te laisserai pas endurer cette mort à petit feu. »


Je baissais ma main de son visage, et libérai son autre main.

    « En échange, je souhaite que tu deviennes suffisamment fort et puissant afin d'acquérir le pouvoir de mettre définitivement fin à mon existence lorsque mon âme aura disparu. »


Mon regard se fixa sur lui.

    « Peux-tu me le promettre, Toshiro Ogami ? »


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Message(#) Sujet: Re: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptySam 28 Fév 2015 - 18:04


Mes réponses étaient sèches et je parlais honnêtement mais apparemment cela n’avait pas dérangé mon interlocuteur bien au contraire. J’avais l’impression même d’avoir éveillé d’autant plus sa curiosité à mon égard. Du moins je croyais cela jusqu’à qu’il ne disparaisse furtivement, mon premier réflexe fut de vouloir mettre la main sur mon Katana -Azura- seulement il était déjà à mes côtés et m’avait réellement devancé. Il avait posé une main sur ma plus fidèle arme et l’autre sur mon épaule. Curieux je me demandais la raison de cela, j’en avais même imaginé une confrontation au final. Je baissais mes mains pour les mettre le long de mon corps et planter mes yeux dans les siens. Il me parla alors de la règle « tuer ou être tuer », j’en comprenais totalement le sens et sur ce point je ne pouvais qu'être d’accord. Seitô toucha un point sensible, il était vrai que j’étais touché par la mort de mon père qui celui-ci était mort pour sa nation. Son décès m’avait fait beaucoup de mal et ça avait un rapport avec mon village, il était mort dans l’attentat de Makka à Suna.

Cependant au lieu de me laisser envahir par des sentiments absurdes j’avais décidé de suivre les pas de mon paternel. Il m’avait inculqué des valeurs, il suivait un code et était voué à son village. Je voulais suivre le même chemin en effet mais bien plus, je souhaitais être toujours plus haut et toujours plus fort. Le pouvoir, je l’implorais pour pouvoir concrétiser mes projets. Il venait petit à petit à moi, ce voyage m’avait déjà rendu bien plus fort.

Le Sabakyô prit alors ma main pour la poser sur son torse et plus précisément où se trouvait son cœur. J’avais du mal à comprendre ce geste, était-ce quelque chose de symbolique ou souhaitait seulement que je lui arrache? Dans les deux cas, je n’en étais pas gêné. Je l’écoutais alors, il semblait parler de sa propre expérience qu’il assimilait à la mienne. Il avait raison, je ne vivais que pour cet objectif pur et simple. Je ne vivais que pour Suna, mon village. Enfin, tout cela s’était embelli avec le temps. Depuis peu je vivais pour ma famille adoptive, je vivais pour mes connaissances et surtout Yami. Mes objectifs étaient étroitement liés à ces personnes, je souhaitais leur protection bien plus que tout. J’étais prêt à détruire des villages entiers pour protéger ma grande sœur. Des sentiments étaient nés et je devais faire avec maintenant, je devais combattre avec ces sentiments même s'ils engendraient certains maux. Puis l’inverse cette fois, sa main vint à mon cœur. Les yeux du Sabakyô étaient légèrement humides, il prononçait des mots évoquant une certaine peine chez lui. Il me dictait son passé après tout. La vie est une chose si facile à ôter qu’il est vrai que je n’en connaissais presque pas la valeur. J’en avais enlevé quelques-unes lors de ce voyage et pourtant cela ne m’avait causé aucune peine. Au fond j’étais peut-être un monstre.

Il était alors un ancien Shinobi, je comprenais cela à ses mots. Il se battait corps et âme pour sa nation, sans relâche; J’en avais vite fait une conclusion, il venait sûrement de Konoha et il ne faisait plus partie de cette coalition. Le jeune homme se comparait à un pion qu’on avait utilisé, un pion de plus sur un jeu d’échec géant. Le sens de ses apports était unilatéral, cela n’avait jamais été réciproque. Lorsqu’il avait quémandé de l’aide, il ne reçut aucune réponse. Le comprendre, voilà ce qu’il voulait faire, il s’exprimait de façon à que je le comprenne. Selon lui, nous étions semblables sauf que lui n’était plus guidé par cette « chose ».

Il parlait alors d’un choix, un choix à faire pour le bien de tous. Ma vie ou celle de mon village, un jour cette proposition viendrait à moi. Ce choix, je l’avais déjà fait il y a bien longtemps, j’avais déjà choisi ma voie après tout. Il se décidait alors à me faire un cadeau en échange d‘une promesse, j’écarquillais les yeux en entendant cela. J’avais du mal à comprendre où il voulait en venir, je sentis comme une information pénétrant dans ma tête, comme si quelqu’un y avait ajouté quelque chose. Je fus fixé sur cette action, il m’offrait la possibilité de le retrouver dans ce vaste monde. Il avait si confiance en moi, confiance en un homme dévoué à son village. Et pourtant, il ne savait pas vraiment de quoi j’étais capable. Il m’accordait quelque chose que je n’étais pas sûr de pouvoir assumer mais que je ne souhaitais pas non plus refuser. L’homme aux yeux de glace m’exprimait son envie de m’offrir une nouvelle vie à mon évincement du village, il prévoyait déjà un destin bien funeste pour moi. J’avais des doutes sur cela, je ne pensais pas qu’on puisse m’éjecter si facilement. Après tout j’étais dévoué à mon pays, à mes principes, mon renvoi n’était pas envisageable.

En échange de ce pouvoir, il me demandait de devenir encore et toujours plus fort pour mettre fin à sa vie quand le moment sera propice. Je fermais les yeux quelques secondes pour réfléchir à ses mots, il me demandait quelque chose de spécial. Après tout il était aussi possible que je le rencontre dans le futur et que je sois de l’autre côté de la ligne. On se battrait alors avec nos convictions, il pourrait devenir mon ennemi et cela n’était pas à nier.

Je hochais la tête de haut en bas, j’acceptais sa requête si aisément.

« Je peux te promettre cela en effet, je n’ai rien contre l’idée de t’éliminer le moment venu. Je ne sais par contre pas quand le moment viendra, il est aussi possible que demain nous soyons ennemis tu sais. »


Je croisais les doigts de mes mains pour les mettre derrière ma tête.

« Ce jour là, nous nous battrons avec nos convictions jusqu’à que mort s’en suive. »

Je n’étais pas d’accord avec certaines choses, je ne concevais pas les choses de la même façon. Je devais lui en parler, après tout il avait pris du temps pour moi alors c’était la moindre des choses de répondre à ses paroles.

« Cependant, tu te trompes Seitô… Si je dois donner ma vie à mon village, cela se fera naturellement. Ma vie n’est rien comparé à cela. Ce n’est qu’un grain de sable dans un désert.

Et il n’y aura aucun bannissement, je respecte les enseignements et même si je fais les choses à ma façon. Je ne risque pas d’être évincé de mon village à contrario de mon clan, je vais continuer à servir mon pays et cela jusqu’à ma mort. »

J’avais déjà une famille même si j’avais du mal à l’admettre, mon maître m’apportait tant depuis mon adhésion à l’organisation. Ma famille adoptive me soutenait tout le temps, j’avais trouvé des amis et même une sœur dans ce monde. Je n’avais besoin de rien de plus, je souhaitais seulement conserver cet équilibre me maintenant en vie. Si Suna et toutes ces choses disparaissaient alors cette fois-ci je serais sans but et la vie me balaiera aussi facilement que j’ai balayé des dizaines d’hommes.

«  Je n’ai besoin que de pouvoir actuellement, le reste ne m’importe peu. Ne le prends pas mal mais tes propositions ne sont pas adaptées à ma situation. »

Je finissais sur cette phrase, notre conversation commençait à prendre fin puisque les conclusions étaient dites.

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Message(#) Sujet: Re: Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] Mon tendre petit Justicier [Feat Ogami] EmptySam 7 Mar 2015 - 22:19

Il était comme moi au final. Je ne pouvais m'empêcher de sourire... Il ne savait pas quand serait le moment venu. Au fond, il était comme moi à la différence près que lui ne savait pas encore ce qui l'attendait sur cette route. Trop jeune, trop immature pour comprendre les rouages de l'ombre de ce monde. Sa foi dans le système était inébranlable, à moins qu'il ne découvre par lui-même à quoi il avait à faire. Au fond, ce n'était pas grave, je ne lui en voulais pas. Cette absence de clairvoyance, je l'avais moi aussi vécu.

    « Effectivement, il se peut que demain nous soyons ennemis... »


Mon regard redevint aussi froid que la glace, et mes yeux se teintèrent d'un rouge sang vermeil. Les bactéries de mon corps réagissaient avec mes émotions...

    « Tu me ressembles, Toshiro Ogami. Et je n'ai aucune envie de te tuer... Néanmoins, sache qu'un gigantesque abîme te sépare de mon niveau. Je n'étais pas membre de l'Anbu et Intendant de Konoha pour rien. D'ailleurs, je ne suis pas un criminel activement recherché pour rien non plus... »


Le regardant toujours d'un air livide, je continuais.

    « Tu ne pourras atteindre mon niveau qu'en réalisant et comprenant comment fonctionne réellement ce monde. Tu penses que ton village approuvera toutes tes méthodes, et sur ce point, tu te trompes lourdement. Tu refuses ma proposition et c'est ton droit, sache que tu peux venir me rejoindre dès que tu seras prêt. Mais retiens ceci... Toshirô Ogami. »


Je lâchais un soupir métallique, avant d'annoncer.

    « Si tu te mets en travers de ma route, je te tuerai sans aucune hésitation. »


Me dirigeant vers la porte, j'avançais vers la sortie, avant d'annoncer simplement...

    « N'oublie pas mes paroles, Toshiro Ogami. Réfléchis à ce que je viens de te dire. Tu as du potentiel, il te manque juste la maturité et l'expérience afin de comprendre ce que je viens de dire. Jusque-là, j'attendrais avec impatience notre prochaine rencontre. Sur ce, au revoir et bonne nuit, Ogami. »


Je fermais ensuite la porte derrière moi, descendant simplement les escaliers... Plongeant ainsi dans les ténèbres en direction de la base du Shôraizen. Ma mission ici était... Accomplis.
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