Spoiler:

Hakushi Shadis venait d’être convié à la première réunion du conseil clanique sous le kagenat de Kadoria Manzo. Quand bien même ce dernier était encore dans le coma, cette institution, réactivée par le Daimyo allait siéger après une convocation de l’actuelle Régente du village : Monjara Otenba. Le thème principal du travail qui allait être mené consistait à établir un corpus de loi kumojin qui serait désormais appliqué à tous les ninjas appartenant à la Foudre. L’idée était bonne. En passant à l’académie, tous les ninjas sont déjà au fait des règles générales entourant ce métier ou ce sacerdoce plus que périlleux. Seulement, au cours des années, il a été constaté qu’à Kumo, difficilement les membres du corps de ninja se plient aux règles. Pour pallier à cet impair, il a été décidé de les stabiliser et de les fixer de façon consensuelle avec l’aide de tous les clans à travers justement leurs représentants. Voilà un excellent moyen de réunir tous les ninjas autour d’un texte de loi choisi de façon commune.

Lorsque vint le tour du Hakushi d’exposer les avancées des travaux entrepris, sous la houlette du Raïkage, ce dernier s’exprima :

_ Bonjour kumojins, représentants de clans. Nous avions avancé en commission sur différents corpus de lois martiales inspirées des lois générales ou provenant tout simplement de lois mises en places par différents Kage au cours de leur dictat sur Kumo. Ces différentes lois sont disponibles et compilées. Il reste cependant à les agencer pour disposer d’une loi cohérente et définitive. Bien entendu, il se peut que certaines lois soient rajoutées aux propositions. Pour cela, n’hésitez pas à faire des propositions qui vous sembleront judicieuses.

Document 1:

Document 2:

Document 3:

Après cette brève introduction, Shadis présenta tour à tours les 3 codes de lois. Le premier était lié aux lois d’inspiration générales gouvernant les ninjas. Le deuxième était lié à des lois rajoutées par le Godaime Raïkage. Le troisième lui répondait à un corpus de lois édicté par le Sixième Raïkage. Tous ces textes, quelque part allaient dans le même sens. Du moins, ils avaient pour commune volonté d’exposer une vision claire des devoirs et droits shinobis. Enfin, certainement plus des devoirs d’ailleurs. Mais quoi qu’il en soit, il semblait évident que le travail d’harmonisation n’était guère terminé. Certaines règles, en les examinant au détail, étaient en porte à faux avec certains modes de vies de clans appartenant pourtant à Kumo. Lorsque les différents exposés furent terminés, Shadis exposa le code stabilisé par la commission. Il ne s’agissait là que d’un draft appelé à être bonifié et adopté par le conseil clanique. Il servirait de base de travail afin que l’on ne partit pas de rien comme on dit.

lois stabilisées:

La parole fut remise aux membres du comité. Chaque point pouvait être discuté, soupesé, remis en question. De nouveaux points pouvaient être ajoutés. In fine, c’est le consensus qui imprimerait un cachet puissant au code de loi qui sera dégagé.

Spoiler:

Monjara Yasahiro:

Yasahiro n’était pas le chef du clan Monjara, ce poste était vide depuis l’exécution de Shinji par le Raikage. Il n’était pas non plus le membre du clan le plus influent, puisque cette place revenait largement à Otenba dont la réputation n’était plus à faire. Cependant, étant donné la situation et le retour de celle-ci au poste de régente, il avait été choisi pour représenter le clan au premier conseil clanique. S’il avait prévenu Raito, il avait également tenu à lui signaler que malgré sa loyauté envers l’Institut, le bien-être du village et de son clan passait largement avant les intérêts de l’organisation, même si les deux étaient étroitement liés.

Il se rendit donc au palais du Raikage où se tenait la séance. Il ne lui fallut pas longtemps avant de découvrir que celle-ci avait pour objectif de mettre en place un nouveau texte de loi destiné à synthétiser ceux faits par les précédents chefs ainsi que de clarifier tout cela. Il trouvait que cela était une bonne idée, mais cela ne rendait ce conseil que d’autant plus important. De mauvaises décisions dans ce domaine pouvaient engendrer une instabilité très grave à travers le village. Si les lois étaient trop laxistes, l’ordre ne pourrait plus être maintenu, tandis que si elles étaient trop strictes, des tensions finiraient par naître, pouvant ainsi mener à des révoltes.

Après l’introduction d’Otenba, Hakushi Shadis fut le premier à prendre la parole, étant le responsable des rénovations des lois. Il exposa alors à chacun ce qui avait fait jusque-là avant d’expliquer la base de ce qui était censé être le résultat final. Lorsqu’il eut fini et qu’il laissa la parole au reste du conseil, Yasahiro fut le premier à la prendre, essayant ainsi de faire valoir son opinion avant que chacun ne fut bloqué sur celle d’un autre.

- Bonjour à tous, tout d’abord, je tiens à faire remarquer que parmi ces propositions, on retrouve très clairement des éléments d’importance extrêmement variable et un peu plus de clarté serait bénéfique. Je pense notamment qu’il serait intéressant de diviser ces propositions par catégorie et de ne pas faire plusieurs lois pour une même idée. Prenons l’exemple de la numéro 4, je ne pense pas que quiconque ici pense qu’un shinobi qui pleure la mort d’un proche mérite d’être puni. Si chacun se doit d’être maitre de ses émotions, ce n’est pas une raison pour le mettre au même niveau que la trahison ou le meurtre. Si je peux me permettre, j’aimerais faire une proposition :

Spoiler:

- Ce n’est qu’une proposition, mais j’espère que cela vous conviendra.

Si cela ne ressemblait pas vraiment à la proposition de base sur la forme, celle-ci restait assez similaire dans le fond. Yasahiro laissa ensuite la parole aux autres, écoutant avec attention leurs idées.

Le premier à intervenir après la prise de parole du Hakushi fut le représentant des Monjara. Ce clan ne disposait plus de leader, quand bien même, un conseil était présent, réglant les affaires urgentes des Monjara. Ils disposaient malgré l’absence de chef, suite à la mort de Monjara Shinji, de membres influents dont Otenba la Régente et Monjara Omare le patriarche. Yasahiro également était important. Qu’il soit membre de ce conseil clanique était un signal fort de sa possible ascension au statut de chef de clan. Sa prise de parole apporta plusieurs éléments intéressants il faut le dire. Il mit en exergue le fait qu’il faudrait des propositions plus claires. Mais plus intéressant encore, il mit en exergue le fait qu’il fallait mettre des degrés à l’importance des règles énoncées. Cela, le Hakushi l’avait pensé également, néanmoins, le travail se faisait en commission et jusqu’ici il n’avait pas réussi à le faire totalement prévaloir. Après, il était nécessaire de signaler que s’ils étaient tous là, toujours en comité, c’est bien parce que le texte demeurait perfectible. Avec beaucoup de patience, tous finiraient par tomber d’accord. Yasahiro prit l’initiative de reformuler certaines règles qu’il exposa. Il en résulta un grand débat et des échanges plus ou moins fructueux. Tous, peu à peu, arrivèrent à la conclusion effectivement il était nécessaire de hiérarchiser les règles.

Au bout d’environ une heure d’échange de discussion, de compromis un nouveau texte s’était dégagé. Des recommandations du Monjara avaient été prises en compte, mais son texte n’avait pas été entièrement considéré tel quel. Tout comme le premier draft, son exposé servait de base de travail pour une tentative d’amélioration du tout. A présent, il appartenait à Shadis d’exposer le nouveau texte dégagé avant un nouveau tour de discussion. Ce dernier pris la parole, la dernière ébauche en main, et se mit à lire à haute voix de façon lente, pour que tous puissent suivre, prendre des notes afin que les discussions, propositions et amendements du tour suivant soient plus intéressantes.

_ Nous avons finalement dégagé trois grands axes composant le code shinobi. Le premier concerne les lois phares. Violer ces règles reviendrait pour le shinobi fautif à s’exposer à la mort purement et simplement. Il s’agit là de règles que l’on veut immuables pour tout ninja appartenant à Kumo. Le deuxième axe concerne les principes inhérents au statut du shinobi. Les violer expose le ninja fautif à à la radiation à vie du corps ninja. Le troisième et dernier axe comprend les règles jugées importantes qui, lorsqu’elles sont violées expose le ninja fautif au tribunal militaire.

Une fois présenté les différents axes, le Hakushi exposa les différentes règles composants chacun des axes et donc le code lui-même :

_ La première règle tire son importance du fait qu’il faut une première et si l’on veut unique référence au ninja kumojin : le code qui sera stabilisé. Les règles 2, 3 et 4 sont là pour préciser ce pourquoi un ninja doit donner sa vie, quel est son rôle véritable, sa vraie mission et quels sont les personnes d'importance majeure. La cinquième règle est certes contenue dans la deuxième, mais l’importance de l’information dans le monde ninja est telle que la majorité d’entre nous, pour l’instant, a convenu de la mettre en exergue.

Une courte pause puis l’Hakushi poursuivit la présentation des règles.

_ Pour ce qui est des principes, nous avons maintenu la question de la maîtrise des émotions. Un bon ninja ne peut être fragile émotionnellement, autrement il est un risque pour lui-même, pour ses frères d’armes et au-delà pour le village entier. Si nous voulons avoir un nouveau type de kumojin, il nous faut accepter de former adéquatement nos hommes en ce sens. Nous sommes des soldats après tout. Cela dit, il est probablement que la deuxième règle du groupe des principes gagnerait à être affinée.

Une nouvelle pause, tout aussi courte que la précédente et l’Hakushi poursuivit :

_ Les règles jugées assez importantes pour être matérialisées dans le code ont été réparties en 4 sous parties. La hiérarchie d’abord afin de bien préciser toute l’importance accordée à celle-ci, la mission, le comportement et enfin quelques règles éparses mais importantes néanmoins. Un point a été mis en exergue concernant la sous partie mission. Il faudrait repréciser la règle 6 sachant que ce n'est pas toujours évident en pleine mission de recevoir une autorisation d'abandonner ladite mission...

Le code shinobi - last mouture:

Il venait de terminer son exposé. Il ne lui restait plus qu’à redonner la parole au Conseil et attendre qu’un nouveau tour d’échange ait lieu.

Un nouveau conseil, les lois martiales étaient annoncées en promulgation avant même qu'elles ne furent définitivement établis. Snow en apprenant cela jugeait, à juste ou mauvais titre peu importe, que les Shinobis ne savaient décidément pas faire intelligemment que ce fut en politique, en diplomatie ou enfin en législation. Il se sentait terriblement seul, avec cette malsaine sensation de voir des choses que d'autres, ses pairs, étaient incapable de comprendre. Toutefois lors de la réunion qu'on lui ordonnait, et où sa présence était une évidence au regard de son rang, il restait de marbre, mais le visage serein et aimable comme toujours. Une façade innocente pour masquer un profond mécontentement. Les motivations des Shinobis il les comprenait, mais de là à dire que ces lois étaient réalistes et pragmatiques, il ne fallait pas lui en demander trop. Il était assit, patient et à l'écoute attentive, de ce qu'il se tramait devant lui. Le visage reposé sur le poing, avec le dos bien calé dans son siège pour se donner un certain recul comme une certaine hauteur sur les autres membres de l'assemblée.

Il avait, il y a peu fournit un énorme dossier à ses supérieurs, Consul de Kumo qu'il était, son rôle était de réformer la politique de Kumo au mieux pour en extraire les meilleures qualités. Il se sentait pourtant totalement ignoré alors même que son rang suggérait que ce ne fut jamais le cas. Lui, samouraï et représentant de cette caste en Kumo, n'avait pas entendu une seule fois prononcé le mot samouraï dans ces textes de lois. Des lois qu'ils trouvaient parfois totalement absurde d'ailleurs. Kumo n'avait-il pas lui-même cherché à destitué des Kage ? Trouvant leur légitimité plus que douteuse ? À dire vrai, quoi que le regard de Snow ne retranscrivait aucune réticence car il était trop malin pour s'opposer directement au conseil qu'il avait lui-même initié, il pensait qu'il n'y avait là aucune question de fond qui fut abordée. Aucune amélioration réelle à mettre en oeuvre pour améliorer la qualité de vie des habitants du pays, ou l'efficacité de l'armée Kumojin. Ce n'était qu'un ensemble de loi que les Shinobis s'idéalisaient comme le pieu devoir de chacun et qui serait respecté à la lettre. Le plus drôle pour lui d'ailleurs, était de voir comme ils mettaient de l'honneur dans les lois, alors que les chefs pourraient s'affronter en duel depuis des siècles plutôt que de sacrifier des milliers d'hommes. L'honneur des Shinobis avait une forme qui échappait décidément fortement à Snow.

Tel que l'usage le permettait, le tour de parler vint à Blanche Neige, qui avait le choix de garder le silence, ou de prendre position. Il décidait de prendre position. Là, il redressait les visage et laissait tomber sur la table pour les joindre. Une fois de plus il s'adressait avec le timbre pure et innocent qu'on lui connaissait, à toute l'assemblée.

-Pas une fois ai-je entendu le mot Samouraï dans vos textes. Sommes-nous considéré d'essence insoumis à vos règles ? Ce que je vois là est un texte intellectuel et philosophique qui donne la ligne directrice de l'idéal du parfait petit Shinobi. Les samouraïs respectent depuis très longtemps des préceptes bien plus strict et risqueront pour certains de sourire discrètement en voyant la promulgation de ces lois martiales. J'avais espoir que Kumo régenterait un jour ou l'autre les lois de la guerre à un niveau international, afin de civiliser la barbarie qui sévit depuis des siècles dans le monde dont vous, Shinobis, êtes partiellement maîtres. Je souhaite qu'il soit établis officiellement au journal rapportant les réunions du conseil que le Consul fait la proposition d'ajout présente et que je vais notifier. À savoir l'ajout d'une circulaire à vos lois martiales à fin de réguler les véhémences dont nous sommes tous susceptibles d'être coupable. Le CRP - Coopération - Réciprocité - Pardon, doctrine de l'équilibre basée sur une loi du talion, déjà éprouvée depuis longtemps. Et si vous ne comprenez pas l'intérêt d'une telle mise en oeuvre je puis vous en faire l'argumentaire sans rechigner. Par ailleurs, en tant que Samouraï, il me revient de droit et de devoir de faire ajouter les préceptes adoptés depuis longtemps en Tetsu.

Texte:

Quoi qu'autant sujet à interprétation que vos lois et de nature consubstantielle, ces préceptes auront néanmoins fait des samouraïs ce que vous en connaissez aujourd'hui et les ajouter ne donnera pas l'impression à vos alliés de n'être que des portes-sabre à envoyer devant le canon. Car mes amis, mes frères, loin s'en faut de votre idéal guerrier, la chaire à canon n'est pas toujours amoureuse de canonnier.

Snow cachait sa surprise, qui n'était pourtant pas feinte intérieurement. Entendre le général de Kumo en personne prendre ainsi son parti avait, il en avait conscience, flatté son ego... Dès sa nomination, on lui avait fortement souligné qu'il était, à un niveau militaire tout du moins, le subordonné de cet homme, qui au demeurant de cette salle était son égal (les rapports hiérarchiques hein que voulez-vous...). Le dossier du Nuage Pourpre n'était donc pas tombé que dans des oreilles de sourds et c'était avec plaisir qu'il entendait l'argumentaire d'Hasaki. Que cela fut contre ou pour lui. Snow en effet n'attendait jamais d'autrui une soumission totale, il l'imposait naturellement ou attendait qu'elle vienne, mais, et il fallait le répéter, jamais Blanche Neige ne réclamait d'un homme qu'il s'agenouille devant lui. Bien au contraire, son amour de l'être humain dans son ensemble lui faisait dire le plus souvent (comme avec Akane avec qui il avait eut grand mal à faire saisir le concept) qu'en sa présence les hommes ne s'abaissaient pas, ils devaient se dresser bien au contraire.

Hasaki avait une certaine hauteur naturelle, peut-être pas équivalente à celle de Snow, mais il en imposait c'était certain. Jusque-là, Snow l'avait considéré comme un médiocre général, un combattant aguerris certes, mais qui n'aurait sa place qu'au milieu de la mêlée, tel que le serait Batz par exemple. Hors cette fois, le général lui dévoilait une autre facette de sa personnalité qu'il appréciait et cela le fit remonter dans son estime. Blanche Neige, calculateur au millimètre et analytique se notifiait à lui-même toutes les déductions qu'il se faisait en se basant uniquement sur les faits, ni opinion ni ressentis ne devaient entrer en ligne de compte (ce qui était loin d'être aussi facile que de l'écrire), ce nouveau fait, lui permettait de converser avec le général en particulier avec moins d'a priori.

Il ne revenait normalement pas à Snow de parler à nouveau, mais étant directement concerné par le discours d'Hasaki, il se considérait être comme un ayant droit de réponse. Il saisissait également l'occasion de rappeler certaines avancées diplomatiques, dont il avait déjà fournit des rapports préalables à tous les membres du conseil régent. Quoi qu’insatisfait encore compte tenu de ses projets, Snow ne pouvait qu'admettre les grandes avancées déjà réalisées au sein de Kumo. Il était pourtant encore loin d'avoir obtenu tout ce qu'il souhaitait, et soldat de nature, il cherchait à réaliser le maximum avant de peut-être mourir sur un quelconque front.

-Je remercie le général pour son soutien. Commençait-il avec la douceur de sa voix androgyne. Il y a cependant quelques précisions à formuler, car je ne veux pas entendre à l'avenir une restitution erronée du Projet Nuage Pourpre. J'avais moi-même préconisé l'intégration de lois dans le dossier, quoi que différentes de celles proposées et je suis convaincu par les réponses que j'ai entendu quant à mes doutes sur celles-ci. Cependant, pour le cas de l'université sur lequel je voudrais revenir. L'éducation militaire est une chose, et mes propositions, tant au financement qu'à l'organisation répondent à ces besoins, mais l'éducation civile est une toute autre chose. Un peuple illettré et analphabète ne pourra jamais avoir de rayonnement culturel. Je ne souhaite pas donner pour but aux gens de Kaminari d'être quelque chose, mais d'être quelqu'un. J'ai espoir que les qualités et les talents de tous les hommes trouveront de l'écho dans les hautes sphères pour y être exploité jusqu'à la bonne fortune de la communauté. Rien n'éblouit comme l'étonnement de voir tout réussir, et c'est le but que nous devrions, nous conseil régent, fixé pour la population dont nous avons la charge de la protection. L'université pourrait permettre des découvertes majeurs en science, en astronomie, en philosophie, en médecine, autant de sujet délaissé depuis la fin de la grande guerre et même avant. Les plus grandes victoires sont celles faites sur l'ignorance, si comme moi ce conseil souhaite voir un terme définitif à la guerre, alors le conseil doit pouvoir entendre que l'éducation du peuple est une condition absolue à la réussite de cette entreprise.

Je me dois par ailleurs de rappeler, que le savoir fut ce qui m'aura permis de négocier avec Suna une alliance partielle, et son retrait du conflit nous opposant à l'Empire. Le projet commun de la forteresse volante sera le pilier de notre entente et ce n'est qu'avec le concours de la population que nous parviendrons à bâtir cette prouesse technique et technologique.

Snow avait ainsi dit ce qui lui paraissait le plus important avant de laisser se prononcer qui que ce soit, que ce fut sur le dossier Nuage Pourpre ou sur les lois martiales.

Spoiler:

Snow se rappelait avoir proposé Otenba pour la régence lors de la première du conseil, pour ses qualités humaines, sa situation politique et ses compétences, et voilà qu'il se disait que le paradoxe de son profond altruisme opposé à son ambition prenait tout son corps en cet instant. Otenba savait user du verbe manifestement, et Snow savait avant même qu'elle termine que sa proposition d'ajout aux règles serait refusée. Il ne s'en formalisait pas, il gardait le CRP pour autre chose de toute façon et ne s'attendait pas à réformer les esprits et les mœurs en seulement deux réunions. il avait suggéré Otenba pour ses qualité de dirigeant, il en faisait maintenant les frais. Snow, souriait malgré lui, d'un léger sourire certes, qui masquait en réalité une toute aussi légère frustration. C'était de bonne guerre. Néanmoins recadrer le débat fut une bonne initiative et en tant que Consul il ne pouvait alors que se soumettre à cette ordonnance. L'assemblée devait en venir au vote, afin de clore le sujet des lois martiales.

Quoi qu'on lui certifia avoir prit en compte ses remarques, Snow n'était pas dupe devant le discours de la régente. Il maniait les mots lui aussi et savait détecter les manœuvres tant de détournement que de manipulation. Nombre d'ambitions et de visions s'opposaient ainsi dans cette salle, et Snow devait concéder sa défaite au moins sur ce terrain en espérant se rattraper sur les sujets plus délicats du Nuage Pourpre. Lorsque le Greffier et le premier secrétaire énonçaient une à une les dernières propositions à valider ou non, Snow, paisiblement, levait ou non la main, plus selon que cela le satisfasse que ce qu'attendait autrui. Peut-être avait-il été trop entreprenant jusque-là et que son petit minois n'allait pas le sauver encore une fois. Quoi que...

La mention de la règle d'obéissance au code ninja ne lui paraissait pas indispensable, et pourtant, dans un texte de loi, il faut préciser qu'il faut respecter la loi, c'est ainsi que cela fut toujours fait. La proposition d'Hasaki par ailleurs de placer le texte dans un cadre "supra-légal", c'est à dire au-dessus de la loi elle-même et du législateur, le séduisait, cela équivalait pour lui à une constitution, cependant pour en venir à cela, il fallait que cette mention soit maintenue dans le texte, ainsi il levait la main pour qu'elle fut maintenue à jamais.

Il s'abstenait de voter pour la mention concernant les émotions Shinobi, qui lui paraissait à la fois hors de propos et tout simplement irréaliste, car les idées et les émotions, il le savait parfaitement, ne se domineraient jamais à coup de texte de lois. Il ne voyait donc pas l'intérêt de l'y voir notifier. Il en allait de même pour la mention concernant les alliés, qui cette fois lui paraissait même inadmissible compte-tenu des impératifs et impondérables itinérant à toutes les entreprises d'alliance. Puis, enfin, il se prononçait à la dernière motion pour la deuxième proposition, qui était générique et certainement susceptible de conduire les shinobis à se respecter même entre ennemis, ce qui somme toute était l'une des choses à laquelle Snow aspirait.

Spoiler:

Depuis l’intervention de Snow puis celle du Général Hasaki, les discours étaient allés dans tous les sens à vrai dire. L’Hakushi se tut laissant les uns et les autres exposer leurs idées et faire avancer les débats. Que l’on dise que telle loi ou telle autre était mauvaise lui importait peu, tout ce qui l’intéressait était le produit fini : un texte de loi bon qui saurait résister au temps. Car là se trouvait tout le défi de ces lois martiales. Elles étaient appelés à survivre à chaque membre de ce Conseil. C’est un travail d’importance à ses yeux qui était âprement discuté et quelque part, tout cela lui convenait parfaitement. Lorsque vint le moment où le Général Hasaki et Snow se mirent à évoquer un dossier que lui connaissait –le nuage pourpre proposé par le samouraï- Shadis remarqua tout de suite les intentions des uns et des autres. L’on commença à parler de soutien et à personnaliser les propositions normalement amenées pour le compte du village. Shadis s'était-il targué d'avoir grandement contribué à la stabilisation des lois martiales ? L’ambition des uns et des autres pointait le bout de son nez dans ce Conseil. La chose n’était pas mauvaise en soi, l’essentiel étant que jamais l’ambition d’un seul ne prévale sur l’intérêt de tous. Le bonhomme fut donc plutôt satisfait lorsque la Régente recadra le débat et demanda à ce que l’on en discute après avoir terminé le premier chantier qui réunissait ce Conseil.

Une intervention salutaire qui permit d’avancer les travaux sur les lois martiales en partant des propositions du Général Hasaki. Vint alors la décision, prise par la Régente, de procéder au vote pour des points importants des lois martiales. Le premier concernait l’obéissance en premier à la règle selon laquelle tout shinobi est censé obéir au code ninja. En réalité, cette règle était d’importance capitale aux yeux du Hakushi. Il estimait que la Régente devait prendre sur elle de faire adopter ladite règle sans avoir à procéder à un quelconque vote. Risquer de ne pas mentionner comme première règle l’obéissance au code de lois martiales serait comme quelque part enlever un verrou, oh combien salutaire, pour le respect dudit code. Je vous l’accorde, les développements sont un iota philosophiques, mais pour la pérennité du texte, cette mention était cruciale. Le shinobi à tout moment doit se souvenir qu’il a comme premier référent l’obéissance au code de loi tout comme le samouraï doit obéir au bushido. C’est donc sans surprises que le Hakushi leva la main en faveur de cette mention.

Pour le second point, il s’agissait de la mention selon laquelle un shinobi doit être maître de ses émotions. Voilà un précepte lui ayant été inculqué depuis le bas-âge. Un précepte que l’Hakushi s’était évertué à appliquer. Voir que les membres du Conseil soient si frileux par rapport à cette disposition l’étonnait un peu. Pour ce point également, Shadis vota favorablement au maintien de la disposition. Vint ensuite la règle selon laquelle un allié affilié à une mission devait obéir aux lois kumojines. La règle s’avérait quasi impossible à réaliser dans les faits. Comment obliger un allier à respecter les lois martiales de Kumo ? C’est donc tout naturellement qu’il vota contre cette mention. En dernier lieu intervint la décision à trancher concernant l’une ou l’autre des dispositions relatif au respect dû par le ninja envers les autres globalement. Cette question appelait une profonde réflexion. Mais rapidement Shadis trancha en faveur de la première proposition : un shinobi se doit d’être respectueux envers les alliés de Kaminari et ne doit pas créer de conflit inutilement. L’autre assertion pouvait s’avérer dangereuse à mettre en pratique. Exiger du kumojin qu’il soit respectueux envers un ennemi était un peu trop demander. Et comme à chaque fois, le réalisme de la proposition était soupesé par l’Hakushi. Finalement sa décision fut prise.

Les lois martiales, dans leur version finale, allaient bientôt être adoptées. Ensuite le Conseil pourrait passer au dossier suivant : le nuage pourpre.

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Si c’était la première fois qu’il faisait partie d’un conseil à Kumo et qu’il n’avait jamais rencontré personnellement certaines personnes autour de lui, Yasahiro connaissait très bien chacune d’entre elles. La plupart avait leur réputation qui les précédait et les travaux de l’Institut pour rassembler des informations sur le plus de monde possible l’aidaient grandement également. Cependant, cela ne lui permettait pas de connaitre les intentions de chacun concernant cette séance, il n’avait jamais eu à se mêler de la politique jusqu’à présent.

Se faisant discret après avoir pris la parole ainsi, il se contenta d’observer et d’écouter les autres réagir. Ce n’était pas qu’il comptait se priver d’intervenir, mais entre toutes les idées qui suivirent, Yasahiro comprit que sa proposition allait être globalement acceptée et cela lui suffisait amplement. Malgré l’importance que pouvait avoir le code de loi à ses yeux, le Monjara savait bien que celui-ci n’allait pas régler beaucoup de problème à lui tout seul. Globalement, la plupart de ces lois avaient déjà été énoncées par le passé sous d’autres forme et pour les autres, elles étaient généralement implicites pour chacun. Cependant, il savait bien qu’une mauvaise décision à ce conseil pouvait lui rendre ses activités secondaires bien plus compliquées.

Il se tut également lorsque le Samouraï commença à parler de ses projets pour le village. Ne voyant pas vraiment ce que cela venait faire dans la conversation autour d’un vote de loi, il se contenta d’écouter et d’y réfléchir, se disant que le sujet risquait de revenir assez rapidement.

Finalement, la régente se chargea de recentrer le débat autour des lois avant de le conclure et de proposer un vote à main levée sur quelques points. Yasahiro était ravi, la plupart des changements qu’il avait apportés étaient restés, ce n’était que des petits détails, mais il savait que cela pouvait avoir une grande importance à l’avenir. Toujours sans rien dire puisque l’heure n’était plus au débat, il vota tranquillement, sachant que ces points n’étaient pas les plus importants.

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