Assis dans un petit restaurant de quartier, je savourais le bol de ramen que le cuisinier m'avait concocté. C'était simple mais un délice, la qualité des produits se faisait clairement ressentir. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle le restaurant se trouvait être un peu plus cher que ses concurrents. Pourtant cela ne payait pas de mine, c'était simplement une petite cabane en sable avec cinq chaises afin de manger au comptoir. On pouvait voir le cuisinier et son commis préparer les plats en temps réel. Il faisait chaud à l'intérieur de sa petite construction, elle avait beau être à moitié ouverte que la chaleur en était presque étouffante. J'avais à peine goûté quelques éléments de ma préparation que je sentis quelqu'un me toucher en mon dos. Jje reconnus rapidement de qui il s'agissait, la personne n'était autre que Ruri. Je lui fis un sourire avant de vouloir lui proposer de se joindre à moi, elle me coupa dans mon élan en m'écrivant que le déserteur Yamada Kioshi était de retour. L'escouade était sur le chemin du retour et mon ancienne élève me conviait à rejoindre une salle de réunion afin de discuter de ce cas. J’acquiesçai d'un signe de la tête et me retournai afin de déposer quelques pièces sur le comptoir.

Avant de partir, je pris le bol pour continuer à manger tout en marchant. Nous prîmes rapidement la direction du Palais.

« Ruri, tu peux me faire un résumé de la situation ? »
« L'escouade a réussi à nous joindre à l'aide des oreillettes dés leur entrée sur le territoire. Ils sont accompagnés du Rokudaime Kazekage et déserteur Yamada Kioshi. Apparemment il n'a opposé aucune résistance et a accepté de retourner à Suna. C'est ce qui nous a été transmis et pourtant nos tourelles ont détecté le mouvement d'un clone du déserteur se dirigeant tout droit vers le sud. Une équipe a été dépêché afin de suivre les déplacements de ce dernier. »
« Vers le sud.. mhmm.. » Je mangeai un morceau de bœuf et après m'être essuyé tant bien que mal, je repris la parole. «  Je suppose que vu l'affectation de la semaine, Kazushi est sur ses traces ? Il doit avoir un Saibogu tireur à longue distance, qu'il se prépare à lui ordonner d'abattre le clone dés que je lui en donne l'ordre. C'est compris ? »

J'attendis un simple signe de la tête de mon assistante pour confirmer. Elle avait été prévoyante et avait écrit à l'avance la situation sur un morceau de papier. J'avais du le lire tout en essayant de me restaurer, ce n'était pas très pratique mais j'y étais parvenu. Je me posais tout de même des questions, pourquoi envoyait-il un clone vers le sud ? Quelle était la destination de son double ? Avait-il quelque chose en tête, quelque chose qui pouvait nous causer du tort ? Je n'en avais strictement aucune idée et dans cette optique, je décidai d'attendre le bon moment avant d'éliminer ce dernier. Je voulais savoir où il se dirigeait, cette information devait me parvenir. Après une dizaine de minutes, je rejoignis une salle de réunion où se trouvait quelques Shinobis de Suna. Parmi eux se trouvait Kuzushi puisqu'il m'avait accompagné lors de la première rencontre avec le déserteur.

«  Bonjour à tous, restez assis je vous en prie. » Dis-je en prévenant de ne pas se lever pour me saluer avant de reprendre la parole. «  Je suis au fait de la situation, avons-nous des informations supplémentaires ? Avons-nous estimé l'heure d'arrivée de l'escouade et du colis ? »

Un de mes hommes s'empressa de combler mes interrogations. J'écoutais avec attention ce qu'il avait à dire. En même temps, Ruri me donna une oreillette et un petit boîtier qui me permettait de jongler entre plusieurs fréquences. Techniquement je ne comprenais pas le mécanisme Saibogu mais je parvenais tout de même à paramétrer la machine. Je pris place autour de la table et plaçai l’oreillette à ma droite.

«  Kazushi, est-ce que la direction du clone a changé ?  Bien, continuez comme ça et attendez mon signal avant d'intervenir. Continuez à le suivre à très longue distance. Nous ne connaissons pas ses intentions mais au cas où, soyons prêt. »

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Après quelques temps, nous avions rejoint la Voie Illusionnée. J'étais aux côtés de quelques Sunajins dont Ruri et Kuzushi. Il était temps d’accueillir Yamada Kioshi en ne surtout pas oublié qu'il avait fait une escale à Hi no Kuni et qu'il avait sûrement des informations à nous transmettre. C'était encore une affaire délicate mais qui cette fois-ci n'avait qu'une seule issue : son jugement. Rapidement ils étaient arrivés à notre hauteur. Je saluai avec respect l'ensemble des personnes présentes en abaissant légèrement le haut de mon corps.

«  Bonjour à vous et merci pour votre travail. » Je tournai légèrement ma tête pour poser mon regard sur Kioshi. « Pouvons-nous reprendre où on en était ? Nous avons beaucoup à nous dire et cette fois-ci, je ne veux pas en discuter ici. Tu vas être amené à rejoindre une cellule secrète et sécurisée. Bien sûr tous les protocoles vont être appliqués et tu seras en détention en attendant ton jugement et l'entrevue avec le Kamui. »

Spoiler:

Des années étaient passées et il pensait toujours connaître Suna ? Il ne devait pas être sérieux et souhaitait seulement faire à nouveau une « démonstration » comme il en avait l'habitude. Je n'avais pas réagi à ses propos, mon expression demeurait inchangée. Mon interlocuteur souhaitait garder ses effets personnels, je n'y voyais aucun inconvénients à première vu s'il n'y avait rien de dangereux. Une analyse allait donc être faite pour déterminer ce qu'il allait bien pouvoir prendre dans sa cellule. Certaines de ses questions étaient pertinentes par rapport à ses remarques, c'était une bonne chose pour faire avancer la situation. Les procédures concernant la court martiale pouvaient en effet être très longues et laisser l'accusé dans sa cellule un bon moment. Cela dit nous parlions tout de même d'un ancien Kazekage et donc le cas devait être traité au plus vite. De mon point de vu, c'était ce que nous devions faire ; Appliquer la justice et faire en sorte que la peine soit proportionnée aux actes du nomade. Il avait beau avoir fait une des pires choses pour un militaire, déserter, il y avait aussi eu des « bons » côtés à sa désertion. Tout ceci allait être traité avec la plus grande attention.

« Si tes effets personnels n'ont rien de dangereux pour mes hommes ou toi, alors tu pourras les conserver. Pour ce qui est de ton jugement, je pense que ton cas sera traité très rapidement. Allons-y maintenant. »

Après un bref regard à mon assistante, je demandai à Kuzushi de lui passer les menottes pour lui empêcher d'utiliser son chakra. Chose qu'il fit rapidement. Je pus alors demander aux autres Sunajins de récupérer les effets personnels de notre nouveau prisonnier. Je demandai aussi à Ruri de me confirmer que l'homme que nous avions face à nous était bel et bien l'original. J'eus confirmation, il était temps d'y aller.

« Couvrez ses yeux et mettez lui quelque chose sur la tête. Nous allons rejoindre la cellule sécurisée. » Rapidement les ordres furent exécutés et l'homme était devenu aveugle. « Merci, nous pouvons y aller. »

Suite à cela, il n'eut aucun mot de mes hommes. Ils avaient ordre de ne plus discuter et donc de répondre au prisonnier. Cela n'allait pas être difficile pour Ruri, elle était habituée à n'être que très peu bavarde. Enfin, je décidai de pénétrer dans le tunnel d'évacuation. Je ne voulais pas traverser le village à ses côtés, il avait beau être masqué que je ne voulais tout de même pas créer de problèmes. Nous marchâmes pendant une trentaine de minutes en changeant de nombreuses fois de directions, notre destination finale se trouvait à environs dix minutes mais je fis cela par sécurité, encore. La sortie étant proche, j’accélérai le pas afin de pouvoir la rejoindre. Nous étions enfin arrivés devant l'infrastructure, les formalités réglées et après plusieurs contrôles, on se trouvait finalement dans un secteur sécurisé de la prison. Ici nous ne pouvions plus utiliser notre chakra et c'était donc pour cela que les Shinobis affectés à la prison étaient bien armées et compétents.

Au milieu de se secteur se trouvait comme un gros bloc de métal. C'était le nouveau logement du déserteur. Des hommes étaient placés autour de celui-ci et une sorte de salle de contrôle était présente. Je demandai l'ouverture de la première porte, une fois à l'intérieur cette dernière se referma. La salle de contrôle nous ouvrit alors la deuxième porte qui était celle de sa cellule. Je lui enlevai alors tout ce qui lui empêchait de voir tandis qu'un autre de mes hommes lui ôtait ses menottes.

«  Tu me pardonneras pour toutes ces précautions. Je pense qu'il est nécessaire d'en prendre pour notre sécurité. Pour l'heure je vais m'entretenir avec les hautes instances afin de savoir quand est-ce que ton procès débutera. Tes effets personnels te seront restitués demain s'ils sont jugés sans dangers. »

Je marquai une pause de quelques secondes.

«  Demain je m'entretiendrai avec toi afin de discuter de nombreux sujets dont ta détention et la suite de la procédure. Bonne fin de journée Yamada Kioshi. »

Suite à ça, je reculai de quelques pas pour rejoindre le sas. Une fois dehors, je rejoignis Ruri pour lui communiquer des instructions.

«  Pour ce qui est de ses affaires, on lui donnera ce qu'on juge apte à être en sa possession mais pas aujourd'hui. On fera ça demain. »

Il était temps de quitter l'établissement et de demander des nouvelles concernant le double du déserteur qui foulait nos terres. Je repris le contact avec Kazushi et apparemment la cible se dirigeait encore vers le sud. Plusieurs villes et villages étaient à sa porté, c'était plus que suffisant pour moi.

«  Débarrassez-vous en. » Dis-je à l'oreillette.

Informations:

C'est une mission spéciale que nous avons là, Lenka et moi. Nous devions pourchasser le clone de Yamada Kioshi, Rokudaime Kazekage et surtout déserteur du village caché du sable. Nous étions tous les deux dans le désert plusieurs centaines de mètres de notre cible et nous avancions sans un mot, écoutant le moindre petit grésillement dans nos oreillettes, prêt à agir s'il le fallait.

Lenka est armé d'un "Gun Blade", machinerie Saibogu puissante qui permet de balancer un projectile à des centaines de mètres afin d'abattre une cible. Nous entendions ensuite un des grésillements dans nos oreillettes suivies d'une voix nous demandant des nouvelles de notre cible. C'était Ogami qui nous demandait si la direction du clone avait changée et surtout, de ne pas agir sans en avoir reçu l'ordre.

Je pressais sur le bouton de la petite boite me reliant à Ogami afin d'ouvrir le canal de discussion pour lui répondre.

"Toujours la même direction. Bien reçu."

Je préfère ne pas trop donner d'informations, ne sait-on jamais. Peut-être certaines personnes ont le pouvoir d'écouter ce qu'il se dit sur ces machines et il vaudrait mieux que le clone de Kioshi ne soit pas au courant qu'il est poursuivi. Cette traque continua comme cela encore quelques heures, nous approchions dorénavant de villages et il était pour moi plus qu'important d'abattre notre cible.

Ogami reprit à cet instant précis relation avec nous afin de nous demander s'il prenait toujours la direction du sud, je répondais par l'affirmative, ajoutant une petite information.

"Il se dirige toujours vers le sud, des villes ainsi que des villages sont à proximité."

Ogami pensait comme moi, il donna l'ordre de tirer. Ni une ni deux, je faisais signe à Lenka d'abattre notre cible. Il stoppait sa course et moi aussi. Plaçant le fusil contre son épaule et regardant à travers la lunette, il retenait son souffle avant d'appuyer sur la gâchette. Un bruit sourd et très puissant s'est fait entendre et quelques secondes plus tard la cible s'est écroulée avant de disparaître.

"Ici Kazushi, Lenka vient d'abattre la cible, je répète, le clone est abattu. Nous rentrons à Suna."

Sur ces paroles, nous sommes tout de même allés contrôler l'endroit où le clone a été abattu afin d'y jeter un oeil. N'ayant rien trouvé, nous sommes rentrés en direction de Suna.

Je me trouvai au sein de la salle de réunion avec d’autres shinobis, attendant patiemment l’arrivée du Kazekage. Il était question de l’ex-dirigeant, Yamada Kioshi ; il aurait - en effet - été repéré sur nos terres et serait actuellement escorter jusqu’à notre village où il allait être enfermé. Cela signifiait donc qu’Ogami l’avait volontairement laissé partir après que l’on ait « parvenu » à lui mettre la main dessus. Pourquoi ? Auraient-ils passés un marché ? Dans quel but ? Bref, de tas d’interrogations me traversaient l’esprit et auxquelles je ne pouvais malheureusement pas vraiment y répondre.
Quoi qu’il en soit, la façon avec laquelle on parvint - une fois de plus - à lui mettre la main dessus me paraissait facile, beaucoup trop facile. J’avais comme l’impression que c’était ce que ce dernier désirait, pourquoi se jetterait-il dans la gueule du loup sinon ? En tout cas, j’avais hâte de voir la réaction du régent. D’ailleurs, en parlant de lui, il arriva enfin dans la salle de réunion. Il nous salua et demanda si d’autres informations nous étaient parvenues entre-temps. Un homme s'empressa alors de répondre à ses interrogations, puis vint au tour de Ruri de lui passer l’oreillette avec laquelle il allait pouvoir communiquer avec Kazushi. Ce dernier était à la poursuite d’un clone que Kioshi aurait laissé et dont les raisons nous étaient toujours inconnues.

Quelques instants plus tard, nous arrivâmes à la voie illusionnée, où le groupe accompagnant l’ex-Kazekage était déjà arrivé. Le régent remercia alors le groupe en question avant de s’attarder sur le Yamada. Il souhaitait reprendre là où ils s’étaient arrêtés il y a de cela quelques jours. Puis, il fit comprendre à Kioshi que cette fois-ci il allait être enfermé dans une cellule ultra-sécurisée où il allait devoir patiemment attendre son jugement. Il souhaitait donc le juger .. mais de quoi ? De trahison ? De Désertion ? N’était-ce pas la même chose aux yeux des autorités ? Peut-être qu’il y avait des crimes bien plus graves qui nous seraient inconnus, à nous les shinobis de bas-étages … Quoi qu’il en soit, j’étais ravi de me trouver au beau milieu de cette affaire.
Bref, après quelques échanges, le régent m’exhorta de passer les menottes au Yamada, sans nulle doute pour l’empêcher d’user de son chakra. Il faut dire qu’il était aussi imprévisible que dangereux ...

« Vos mains je vous prie » Fis-je, à l’intention du Yamada.

J’attendis qu’il mette ses mains derrière le dos pour lui passer les menottes aux mains. J’espérais qu’il sera coopératif car dans le cas contraire je serais forcé de le lui passer avec la force. Chose que je préférais éviter puisque je considérais cela comme un manque de respect.
D’autres shinobis se chargèrent sur ordre du Kazekage de prendre la plupart de ses affaires afin de les examiner et de lui rendre ceux qui ne lui permettront pas de fomenter une évasion. Chose peu probable de toute façon car vous en conviendrez qu’il serait stupide de tenter de s’échapper après s’être personnellement rendu …

Bref, après la confiscation de ses effets personnels, on banda ses yeux et couvrit entièrement sa tête avant de le conduire dans sa cellule. Je mourrais d’envie de l’interroger sur certaines choses, mais le Kazekage nous ordonna de ne pas nous adresser au prisonnier. On se contenta alors de l’accompagner sans dire un mot ..

Nous empruntâmes les tunnels d'évacuation afin de rester le plus discret possible. Puis, quelques temps après, le prisonnier gagna sa cellule, où la protection était maximale… Voilà donc où ses choix l’avaient conduit !