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 Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve.

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Suna
Yamada Kioshi
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Message(#) Sujet: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyJeu 1 Sep 2016 - 1:20


    Pourquoi ?

    Tu me donnais tout, tu allais vers moi, tu m’aimais. Tu étais mon rayon de soleil, la raison qui me faisait me lever le matin, le songe que je voulais revoir la nuit. Tu étais ma moitié, mon entier. Mais surtout : tu étais là. Toujours. Que ce soit dans mon ombre ou sous mes yeux, tu étais là. Dans mes malheurs et pour mon bonheur. Toujours là.

    Alors pourquoi ?

    Je me souviens encore. Je revois très bien la scène, et la revisite même depuis ton absence, apprenant à savourer davantage ces moments. Je me souviens d’un deuil, celui de Zanshi. Et un homme, effondré dans un abysse sans fin, à la dérive dans un océan infini, à l’agoni. Cet homme se laissait mourir, simplement. Il ne se levait ni ne sortait. Il ne mangeait ni se lavait. Et pourtant, même pour cet homme bon à jeter, tu étais là. Chaque jour tu venais, le saluais et demandais au silence comment il allait. Alors tu parlais du soleil, de ce qui se passait en-dehors de la tente, de banalités, … de toi. Tu le nourrissais, lui qui n’était plus qu’une enveloppe de chair et de sang, sans âme. Il avait perdu la sienne, tout simplement. Mais tu restais là pour cette ombre de personne. Tu le dévêtais et le lavais, t’occupant de ce corps sans vie.

    Alors pourquoi ?

    Je me souviens très bien. Tes mains soignaient le contenant, tes mots stimulaient le contenu. Tu avais de la mélancolie et de l’espoir dans les yeux. Tu ne pouvais te résigner à perdre l’homme qu’il était avant. Te résigner à me perdre.

    Pourquoi ?

    Je revois tes mains caressant mes joues, replaçant mes cheveux dans un semblant d’ordre, chassant la barbe naissante. Je revois ton front posé contre le mien, appelant désespérément une réaction quelconque. Et tes yeux pourpres. Ah, tes yeux. Les mêmes sur les siens : écarlates. Ils priaient pour mon retour. Suppliaient.

    Alors pourquoi ? Pourquoi n’es-tu plus là aujourd’hui ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyJeu 1 Sep 2016 - 23:23


Mes songes se montraient plus cauchemardesques que mirifique en temps normal mais il m'arrivait parfois de revivre des instants du passé comme pour me remémorer ce qui m'avait forgé et accompagné tout au long de mon existence. L'un des passages douloureux comme le dépérissement de Kioshi revenait souvent mais jamais il ne m'était apparu comme en cet instant, me laissant presque voir les événements de son propre point de vue ce qui me permettait de ressentir toute la souffrance à laquelle il avait dû faire face en ces jours d'agonie.

Je me souvenais parfaitement de l'espoir que je tâchais de lui redonner. Je me revoyais même lui rendre visite chaque jour pour l'aider dans sa lutte qu'il avait fini par abandonner. Cette perte de chaleur, cet accablement sans une once de joie dans son regard : jamais je ne l'avais vu ainsi. Son trépas défilait en boucle dans mes pensées alors que je savais qu'il était vital pour lui que je parvienne à lui sortir la tête de cette mer impétueuse au fond de laquelle il sombrait peu à peu.

Je sentais cette tristesse l'assaillir alors que je l'avais aidé pour mieux le laisser seul ensuite, traçant mon propre chemin vers mes idéaux. Etais-je pour autant vraiment partie ? Je continuais de m'en faire pour lui chaque jour, vérifiant à travers notre lien qu'il se portait relativement bien malgré cette affliction que je ressentais chaque fois que je percevais son appel restant sans réponse...

Dans cette étendue désertique où il était en proie à la solitude, j'apparaissais dans son dos pour l'étreindre avec fermeté et douceur pour l'assurer de ma présence. Nos querelles étaient fréquentes tout comme notre éloignement l'un de l'autre de part nos visions des choses et nos aspirations mais cela ne parvenait pas a altérer l'amour que nous nous portions. Tu étais simplement beaucoup plus doué que moi pour le montrer et le clamer, peut-être un peu trop de temps à autre...

Ma main glissais dans la sienne alors que je me tenais désormais à ses côtés, détournant la tête vers lui pour plonger mes yeux dans les siens tout en esquissant un sourire. L'horizon s'étendait devant nous et nous progressions sans savoir où nous allions mais qu'importe ! Nous irions là où nous guideraient nos pas et nous porterait le destin sans nous soucier du reste.
Cela n'était qu'une douce utopie pour l'heure et ne pouvait être réel mais les songes nous permettait justement d'imaginer tout ce à quoi nous rêvions et ce que nous désirions...

Alors je t'emmenais dans cette ancienne habitation que tu avais eu avant de préférer la simplicité au confort. Cet endroit où je t'avais courtisé malgré les interdits de part tes propres obligations. Ce lieu où je t'avais offert mon corps pour la première fois sans pour autant te léguer mon âme. Je t'avais donné celle-ci bien du temps après alors que ce sentiment nouveau qui m'assaillait se montrait bien étranger pour moi en plus de ne pas y trouver écho chez toi... Il m'avait fallu faire preuve de patience pour finalement l'obtenir, moi qui ne parvenait pas a en avoir en aucune autre circonstance.

Te souviens-tu de cette pudeur que tu ressentais alors que cette notion était pour moins inexistante ? Celle qui demeurait physique n'avait aucune emprise sur moi alors que la démonstration de mes sentiments était tout autre : il s'agissait du contraire pour toi.

Te rappelles-tu de notre escapade à Yuki no Kuni avec les autres sur les traces d'Oniri ? Te souviens-tu de ma désobéissance à ton ordre pour m'y rendre malgré tout ? Et de ces journées interminable que tu avais passé dans ces cuves étranges pour effacer tes blessures ? De notre premier vrai baiser sincère ? Et de notre promesse écarlate ?

Je te racontais tout cela alors que nous continuons de fouler le sable de ce désert, de notre désert. Celui là même qui nous avait vu naître et grandir : toi entouré des tiens et moi bien loin de ce concept familial. Une pensée me venait soudain alors que je me prenais à imaginer ma propre famille. Les vois-tu toi aussi ? Ces deux enfants jouant en toute insouciance dans le sable, riant aux éclats au bord de l'oasis. Ils ont nos yeux rubis et la fillette à la couleur de tes cheveux tandis que le garçon possède la mienne. Tu sens ces petits coups perceptibles sur ta main posée sur mon ventre doucement arrondi ? Etait-ce là la notion de famille ? Un bonheur partagé, des crises de rires et parfois de larmes mais toujours unifié ? Je ne connais pas cet aspect. Pourquoi est-ce si étrange pour moi d'imaginer tout cela au point tel où je me prend a avoir un mouvement de recul ?! Est-ce la crainte de cette nouveauté et la peur des responsabilité que cela incombe ? Il ne s'agissait là que d'un rêve que je n'étais pas prête à faire devenir réalité tant cette vision m'effrayait.

Penser aux autres avant moi même ? En voilà un exercice bien difficile... J'étais en mesure de penser parfois à toi en premier lieu mais mes ambitions n'étaient jamais loin derrière avant de finalement prendre le dessus à ton détriment... Culpabilisais-je ? Parfois. Dans un élan d'introspection sur moi même...

Je chassais cette vision que j'avais de la famille, revenant dans le désert pour engouffrer mon visage contre ton torse et entendre les battements de ton cœur y résonner. J'avais effleuré cette scène chimérique pour mieux la repousser de peur. Qu'en pensais-tu toi ? A quoi aspirais-tu ? Qu'envisageais-tu ? Peut-être pourrais-tu me les montrer pour me rassurer ou me donner un angle de vue que je n'arrivais pas moi même à saisir ? … Je veux apprendre. Je veux découvrir. Imaginons notre existence commune sans penser à ce qui est vraiment. Loin de cette solitude nous habitant et de ce destin nous séparant...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyVen 2 Sep 2016 - 0:28


    Alors que je voyais encore cette scène sous la tente, celle d’un homme qui n’avait plus goût à la vie, je sentis comme une douce chaleur m’étreindre. Un peu comme lorsque tu venais chaque jour, et que tu me regardais de ces beaux yeux écarlates. Ces yeux semblables aux siens aussi. Un frein au deuil ou un avantage à notre lien ? Tu m’as redonné goût à cette vie.

    Et pourtant.

    Cette première maison. Une vie avant ma tente. Une vie où tu t’es donnée à moi pour la première fois, commençant le transfert d’un regard pourpre à un autre. Moi avec ma timidité physique, toi avec ta provocation naturelle. Tu savais où tu allais et où tu voulais aller. Tu avançais d’un pas assuré. Tu avais une certaine assurance et une splendeur certaine. Pourtant, je te sens timorée au fond. Comme si ce n’était qu’un masque, une façade que tu dévoilais à tous et que tu ne brises que les nuits solitaires dans ton grand manoir. Seule dans ce grand espace. Tu avais besoin d’un guide, comme moi par moment. Je me souviens de cette fois où tu te confis à moi. Me parlant d’Akuzu Shinji, ton copain de l’époque. Me narrant l’histoire de Megami, ta mère maudite. Vidant ton sac pour la première fois, comprenant l’intérêt d’avoir un confident.

    Pourtant.

    Yuki no Kuni et le sauvetage d’Oniri. J’y ai perdu un bras pour elle et t’avais interdit de venir. Quand je te vis, tu avais une cicatrice à la cuisse… Je ne t’en veux pas. Pas vraiment du moins, même si j’étais très en colère. Tu dois comprendre. Ma fureur était dirigée contre moi. Je voulais te garder à l’abri, saine et sauve. Tu es venue malgré tout, et je te pardonne. Après tout, j’en aurais fait de même… Je sais ce que tu ressentais. Moi, je me maudissais d’être impuissant, de n’avoir su être là pour t’aider. Tout comme toi lorsque tu vis mon bras manquant. J’ai bien vu la haine dans ton regard. Je la ressens maintenant, sans en comprendre la raison. Est-ce notre lien de sang ? Nos sentiments ? Cette promesse écarlate. Bien sûr que je m’en souviens. Un rite chez les tiens. Un aveu, une confession sans possibilité de marche arrière. Presque une demande.
    En ce temps, tu faisais passer ton cœur avant ton devoir.

    Pourtant.

    De retour dans notre désert. Main dans la main, nous observions un tableau, un fantasme. Je savais que tout ça n’était pas réel. Pourtant, j’en venais à me demander si la femme me tenant la main n’était pas toi. La vraie toi je veux dire. Car elle me procurait les mêmes sensations…
    Je ressentais comme un pincement au cœur en voyant les deux enfants courir et jouer ensemble. Puis ton ventre arrondi, promesse d’une vie à venir. Tout à coup, la scène se rembrunit. Le bébé disparut. Le tableau s’effaçait à l’horizon, ou était-ce nous qui reculions ? Pourquoi ? J’étais bien là… Mais tu regardais par terre, fuyant mon regard. Je connaissais cette attitude. Trop fière pour avouer… Mais en te prenant la main, je sentis ta peur et tes inquiétudes, comme une gifle assombrissant les environs.

    Et pourtant.

    Je te pris contre moi, augmentant la température comme j’en avais l’habitude pour te mettre plus à l’aise. De toute façon, ta simple présence invitait au chaud. Je redressais ton menton, te faisant voir nos mains. Une bague siégeait à nos deux annulaires. Deux alliances. Autour de nous, tous nos proches nous applaudissant, le sourire aux lèvres. Voilà ce dont il s’agit. Une promesse de relation. Un rassemblement à jamais, et un assemblement à faire. Un lien trempé de l’acier. Notre aveu écarlate, mais à yeux du monde, pas qu’aux notre, pas qu’aux tiens.
    Nous deux, allongés dans un lit, l’un dans les bras de l’autre, nous réchauffant l’un l’autre. Une nuit paisible, sans la solitude pour nous tirailler, sans les ressassements sans fin. Une présence. La présence. Celle qui te rassure dans le noir. La lumière dans les ténèbres des cauchemars. Présent quand tu t’endors, vulnérable. Et là quand tu te réveilles, inoffensive. Et ce lit, havre de paix, est un nid habitable de jour comme de nuit. Il est aussi un gage d’échanges charnels. Ceux que tu aimes tant… En tout temps, en tout moment. Ton repas et mon sang à portée de main.
    Des enfants ? Ils sont là pour prolonger le lien. Ils sont là pour que nous revoyions le passé dans leurs yeux, que nous revivions notre idylle sur leur visage. Ils sont le fruit, la concrétisation et la preuve ultime d’un amour, de notre promesse écarlate. Notre héritage, notre legs au monde, et le gage de nos sentiments. A travers eux, notre lien subsistera bien après nous. Ton nom aussi…

    Pourtant.

    Pourtant, alors que mon passé est rempli de scènes où tu étais affectueuse, attentive et amoureuse, tu as changé. Tu m’avais donné ton cœur lors de notre épopée derrière Oniri. A notre retour, tu l’as brûlé pour le remplacer par un autre. Je dus aller jusqu’à te blesser, plantant ma lame dans ta cuisse – Dieu que je m’en veux – pour que tu me reconnaisses ! Ce cœur brûlé, l’as-tu détruit à jamais ? Chaque jour depuis lors, cette question me tracasse et hante mes nuits. Qu’est-ce qui compte le plus pour toi ? Ton nom ou moi ? Préférerais-tu être à mes côtés, dans mes bras, contre moi, à te délecter de mon sang et à te languir de ma personne, ou bien être à la tête des Ketsueki, leur gloire retrouvée, mais moi enterré ?

    Pourtant tu m’aimes, je le sais. Mais ton nouveau cœur, en a-t-il vraiment conscience ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyVen 9 Sep 2016 - 14:58

Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Togeth10

Le doute m'assaillait, mon angoisse m'étouffait. Ta présence était le gage du réconfort auquel j'avais besoin. Cet avenir familial et heureux me semblait interdit, comme si le cœur tambourinant dans ma poitrine repoussait cette image à la fois terrifiante et inutile : je n'avais pas besoin de cela pour guider les miens, cela était même un frein.

Ce refus de mes aïeux traçant mon chemin vers la gloire éternelle des nôtres, ta main guidant mes pas vers un avenir tu souhaites devenir le notre, mes propres craintes et aspirations... Tout s'entrechoquaient dans mon esprit qui se perdait un peu plus dans les tréfonds de mon âme. Que faire ? Que choisir ? Par qui me laisser guider ? Par moi même. Cet aveu n'en rendait pas moins les choses plus simples : je ne savais pas quelle direction prendre et ce que je voulais vraiment. J'aurais voulu pouvoir les cumuler mais ils n'étaient en rien compatible. Diriger les miens d'une main de fer dans un gant de velours en m'octroyant leur confiance et leur allégeance à travers les âges ne pouvait être en corrélation avec une vie vouée à la famille que je n'avais jamais eu et que je voulais bâtir. Ma crédulité serait caduc et ma déchéance profonde. Le temps n'avait plus d'emprise sur moi et je le devais à l'héritage de mes ancêtres : je ne pouvais les trahir.

Le comprenais-tu ? Parvenais-tu à saisir le dilemme rongeant mon existence ? Être a mes côtés ne pouvait te rendre heureux. Je te l'avais déjà dit auparavant en t'exposant nos différences sur bien des aspects. Tu incarnais la Lumière de par ta chaleur et ton soucis d'autrui quand j'étais les Ténèbres de par mes ambitions funestes et mon égoïsme. Tuer ne me faisait pas peur, répandre le sang possédait une certaine part d'excitation. Je me complaisais dans la mort et le pouvoir quand tu te destinais à créer la vie et t'en contenter.

Alors pourquoi ? Pourquoi ne parvenais-je pas à t'oublier malgré tout ? Pourquoi m'était-il impossible de défaire ce lien nous unissant, me rongeant les sang sur tes actions et leurs conséquences ? Je tenais à toi. Je m'étais éprise de toi sans le voir venir ni même sans le comprendre. Était-ce dû à ton rang de second du village à notre rencontre ? Je ne pouvais nier que cela avait sans doute éveiller mon intérêt pour ta personne mais cette conviction s'était rapidement mue en tout autre chose... Je ne pouvais m'imaginer te perdre ou te voir me remplacer : mon cœur saignait à cette simple idée. Tu as tout sacrifié pour me retrouver et aujourd'hui tu n'es plus rien pour le village que tu dirigeais si ce n'est un paria : mais malgré cette perte de rang tu es bien plus pour moi aujourd'hui que tu ne l'as jamais été, tiraillée que je suis par notre éloignement. Je m'en rends compte désormais. Les choses se révèlent véritablement précieuses lorsqu'on les a perdu...

Cette absence m'est pesante mais je dois y faire face et taire mes sentiments car là n'est pas ma priorité. Je suis régies par mes seuls objectifs par crainte de voir ébranler mes convictions : l'éviction est ma seule option.

J'aimerais te l'expliquer mais peut-être parviens-tu à le ressentir en ce lieu de songe. Le mensonge à moi même m'est bien plus salvateur que d'avoir a affronter l'inéluctable vérité. Bien plus simple. Bien moins douloureux.

Comme en signe de réconfort, tu apaises la froideur de mes pensées par ta chaleur affectueuse. Ma tête repose contre ton buste alors que je t'exprimes le poids qui pèse sur mes épaules. Comprends-tu cette nuance ? Ce n'est pas que je ne le veux pas mais je ne le peux simplement pas...

Pourtant tu t'obstines, relevant ma tête pour me montrer nos mains toutes deux ornées d'un anneau d'argent. L'environnement avait changé : nous n'étions plus seuls mais accompagnés de nos proches. C'était ce que tu voulais. Que l'on clame notre amour par cette cérémonie symbolique et officielle sous les yeux de tous. Je n'avais pas besoin de tout cela. Que seul toi le saches me suffisait. Je n'étais pas du genre a étaler mes sentiments, cette promesse écarlate et silencieuse avait bien plus de signification pour moi qu'une célébration ouverte. En avions nous réellement besoin ? Cela te prouverait-il quoi que ce soit de plus que tu ne savais pas déjà ?

Ces moments passés avec toi, en toute sérénité, je les ai aimé mais ils appartiennent au passé. Je caresse encore l'espoir d'en connaître à nouveau mais je me dois d'avancer, bridant mes envies. Mais il s'agit là bel et bien d'un rêve n'est-ce pas ? Je pouvais donc en profiter sans avoir à penser à mes obligations. Ce lit à baldaquin au manoir avait accompagné ma solitude et bercé ma souffrance, l'oreiller était mon confident silencieux lorsque tu n'étais pas là. Je me prends à rêver dans cette mise en abîme ainsi reposée contre toi. Une présence chaleureuse. Celle en qui j'avais toujours eu confiance pour m'y confier avec plus d'aisance que quiconque.

La mort m'avait tendu les bras et je l'avais repoussé : j'avais saisi tes mains pour l'affronter avant de devoir composer avec bien pire. Ce cœur éternel aussi étouffant qu'il était un honneur.

Je t'écoutais me faire part de tes doutes et tes craintes. Tes paroles étaient une belles ironies sans que tu le saches car elles étaient au plus proches de la réalité. Le croirais-tu si je te disais que le cœur avec lequel je suis née n'existe plus, dévoré par une entité démoniaque, détentrice des connaissances de notre monde et véritable prophète pour les miens ? Tout cela était écrit à travers mon sang. Mon appartenance à la lignée des Comtes me le garantissait : c'était à mon tour de porter le Coeur Eternel et de devenir l'apôtre de Jashin pour les miens et porter ainsi le fardeau que cela incombait. Mon nom est ma mission. Sa réalisation ma contribution...
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyVen 9 Sep 2016 - 22:35


    La nuit devenait plus sombre autour de moi, avant que la lueur de quelques étoiles ne perce l’obscurité. Puis les ténèbres, comme si un nuage obstruait le chemin. Et une éclaircie, une lumière dans la pénombre. Deux images opposées. Comme ta présence et ton absence. Un an que je ne t’ai pas vue… Tes traits sont ancrés dans ma peau, et pourtant ton visage semble s’effacer doucement, comme si tu t’éloignais encore plus.

    Des mots me viennent en tête, se gravent dans mes songes. Le devoir et un héritage. L’ambition et une conviction. Une foi et une croyance. Une orpheline et un désir de reconnaissance…

    Une année et tout autant de barrières qui nous séparent, de murs que tu places délibérément entre nous. Des briques hésitantes, empilées les unes sur les autres, mais que tu continues à construire. Pourtant il y a quelques fêlures. Les vois-tu ? Ces zébrures qui tapissent ta carapace autour d’un cœur qui palpite, qui bat encore, qui m’appartient… ou m’appartenait ?

    Non, j’entends encore ses battements. Il est là, quelque part, à m’attendre. Tu peux leurrer ton esprit, mais ton âme verra ce phare qui lui montre la véritable voie au cœur de la nuit. Tu te rendras compte qu’il te manque quelque chose, une moitié, pour être entière. Pour être bien. Pour être toi…

    Ton nom est ton fardeau, en changer ta rédemption. Tu laisses une cause t’asservir pour retrouver cette reconnaissance que l’orpheline n’avait pas eue. Tu recherches cette étreinte d’une mère, la fierté d’un père et la chaleur d’un foyer. Tu penses que tes ancêtres en sont la réponse. Pourtant, portons-y un regard, à tes ancêtres. Tes parents n’avaient-ils pas une fille, fondé une famille ? Pourtant, quel titre arboraient-ils ? Guider ton clan impose-t-il de ne pas avoir d’enfant, d’amant, ou de mari ? Si tel était le cas, comment pourrait-il y avoir une nouvelle génération prenant la relève ?

    Ils ont essayé de combiner les deux. Toi, tu peux y parvenir. Veux-tu suivre leur trace, ou bien réussir là où ils ont échoué ? Met le devoir et les croyances de côté. Met aussi mon bien-être à part. Ôtes tout ça de ta tête et réponds à cette question : que veux-tu vraiment ? Toi, Ketsueki Yami, de quoi as-tu envie, sans prendre en compte les autres ?
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyDim 11 Sep 2016 - 23:41


Oui... Je les voyais ces murs que je construisais moi même pour nous séparer. Je percevais aussi les failles qui s'y trouvaient. Mais seulement de temps en temps... Quand je faisais une introspection sur moi même pour mieux les faire disparaître de mon esprit en les apercevant, les laissant pourtant se dresser sans même que je n'ai a y réfléchir. C'était bien plus simple ainsi.

Ta vision des choses à mon sujet était globalement correct si ce n'était ta perception biaisé de la famille à propos des miens. Mes géniteurs n'ont jamais eu une fille mais une héritière. Je ne suis pas certaine que la notion d'amour les ai un jour atteint. Est-ce ainsi que tu voudrais voir les choses ? Que je te trahisse jusqu'à te laisser pour mort avant d'abandonner nos enfants dont je n'aurais que faire et qui me gêneraient dans mes plans ? Comme ma mère… Mon abandon était la seule marque d'affection qu'elle m'ait transmis : car me garder en vie était sans doute la plus grande preuve d'amour que je pouvais attendre d'elle.

Le comprends-tu ? J'ai été élevée bien loin des mœurs de mon clan que j'ai apprise par moi même en m'y intéressant : c'est ce détachement qui me permet de comprendre les tiennes. De Ketsueki je n'en avais que le nom, sans attache ni explications, aucune note pour m'accompagner sur le chemin que je devais suivre. Une place dans ce monde ? Je n'en avais pas mais je me la suis créer, forçant les choses pour viser toujours plus haut et atteindre l'un de mes objectifs : la reconnaissance des miens et leur allégeance envers celle autrefois maladive et écartée de ce clan qu'elle dirige aujourd'hui.
Vois-tu les efforts et les sacrifices que j'ai fourni pour atteindre ce cap ? Bon nombre de palliers restes encore à franchir. Ce fardeau est également un honneur sur lequel je ne peux faillir. Bafouer mon labeur et entacher ma réputation désormais faite ne m'est pas permis. Il n'est aucunement question que je l'accepte. J'ai bâti cette nouvelle ère pour les miens à travers mes propres efforts, ralliant mon clan décimé et dispersé en un groupe œuvrant pour le même idéal : restaurer notre gloire d'antan. Encore bien du chemin reste à parcourir...

Je possède bien trop de convictions pour tout balayer dans le seul but de vivre une vie paisible, une vie de famille ordinaire. Plus tard, peut être. J'ai tout le temps que je désire désormais mais pour l'heure j'aspire à bien plus que cela.
Mon cœur saigne en l'affirmant tout comme des larmes déferlent sur mon visage en t'observant face à cet énième et sans doute ultime sacrifice auquel je concède. J'y ai déjà pensé tu sais... Je me suis déjà demandée pourquoi je m'étais attachée à toi et pourquoi je devais ainsi faire face à cette difficulté insensée que les miens ne cautionnaient pas.
En soi, je ne possède pas leur conscience commune pour ne pas avoir été élevé parmi eux. J'ai tracé ma propre route et construis mes propres ressentis à travers mon existence et les rencontres que j'y ai faite. C'est là un trait qui me différencie de la plupart des Ketsueki : cette sensibilité que je refrène pour ne pas entraver mon idéal. Tout serait bien plus simple sans... Comme ils le font...
Je le savais et pourtant je ne parvenais pas à m'en défaire, gardant cela dans un coin de mon esprit comme si je possédais l'espoir qu'un jour tout cela serait compatible... Alors que cela ne le sera sans doute jamais.

Ce que je souhaites vraiment en occultant tout le reste ? Je veux la reconnaissance des miens, être digne de cet héritage et construire la famille que je n'ai jamais eu.
Certains de ces objectifs doivent être réalisés en priorité pour que les autres puissent être atteints. Lorsque ma position sera grande et la confiance des miens implacable alors je pourrais m'octroyer le droit de réaliser le dernier. Les choses ne peuvent être fait dans le désordre ou alors l'une de ces trois choses ne pourraient jamais s'accomplir. Il fallait faire preuve de patience.

Après cette révélation en t'observant droit dans les yeux, une main glissée dans la tienne, un sentiment des plus étrange m'envahit... Cette sensation de communiquer à cœur ouvert sans aucune retenue, sans aucun faux semblant ni barrière que je n'aurais pu exprimer au détour d'une conversation en face à face...
Le songe désinhibe. Laissant apparaître l'esprit sous sa forme la plus pure : sans masque pour se mentir. Il m'aurait été impossible de t'exposer tout cela directement...

Il était bien dommage que tout cela ne soit qu'un simple rêve dont tu n'aurais jamais connaissance...
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyLun 12 Sep 2016 - 18:04


    Bien dommage en effet, car tu ne pourras entendre cette réflexion.

    Il y a un ordre à respecter dans tes buts, mais pourquoi serait-ce celui-ci ? Si tu acquiers le pouvoir seule, pourquoi le partagerais-tu ensuite ? L’ambition n’est pas un but possédant une fin autre que la mort. Commence par cela, tu n’en finiras pas.

    Lorsque ta position sera grande et la confiance des tiens implacables, comment réagiront-ils quand tu leur annonceras vouloir fonder une famille ? Te rendre vulnérable neuf mois et ensuite toute une vie ? Si cela ne fait pas partie de vos mœurs, pourquoi l’accepteront-ils ? Ils ne te penseront plus à la hauteur et tu auras failli. A moins de ne pas fonder la dite famille. Notre famille…

    Bien dommage en effet, car tu ne pourras entendre cette réponse.

    Si tu te présentes avec eux en ayant une famille, il n’y aura pas d’avant ou d’après. Ils seront obligés de t’accepter tel que tu es à cet instant. Pas de passage de l’un à l’autre, pas de transition. La confiance, une fois acquise, sera gardée. Et tu me garderais…

    Bien dommage en effet, car tu ne pourras entendre ce râle du cœur.

    Tu es la première à avoir fait un pas vers moi. Sur ce chemin-là du moins. Celui du cœur. Tu m’as désiré, cherché, et capturé. Tu l’as voulu et tu l’as obtenu. Alors pourquoi reculer après s’être avancée ? Comment devrais-je le prendre ? Tu me traques, tu me chasses, et quand tu m’as rendu prisonnier de toi, tu brises la cage… Pourtant cette chaîne demeure. Ce lien qui nous lie. Ce lien que TU as façonné. Alors pourquoi cherches-tu à le briser ?

    Tu le voulais. J’ai fini par te le proposer. Et maintenant te voilà loin. Dans quel but ? N’étais-je là que pour t’amuser ? Suis-je un homme, une marionnette, ou un chien ? Vois ce que tu me dis à présent : t’éloigner pour obtenir une grande position. Qu’ai-je fait ? Sacrifier une grande position pour me rapprocher… Alors que j’avais ce que tu désires actuellement, et que je t’ai choisie toi, comment peux-tu décemment me dire toutes ces choses ? Ton rêve ? Je l’ai perdu pour nous. Mais toi tu souhaites rester tu. Pourtant, une vraie reine dicte ses propres lois et ne suit pas les devoirs d’antan. Pantin de ton fardeau, ne remarques-tu pas le vide à tes côtés ? Et le vide que tu stimules auprès des autres… Mon âme souffre, et ce uniquement par ta faute. Car si tu n’étais pas venue vers moi… Si tu ne m’avais pas fait tiens, je n’en serais pas là.

    Trouves-tu juste de nous refuser un espoir pour acquérir ce que j’ai sacrifié pour toi ?

    Bien dommage en effet, car tu ne pourras réaliser.

    Après cette révélation en soutenant ton regard, une main serrant la tienne, un vide des plus étranges m’envahit… Cette sensation de crier à cœur ouvert sans aucune retenue, sans aucun faux semblant ni voile que je n’aurais pu t’exprimer si je t’avais devant moi…

    Le songe désinhibe. Laissant apparaître les sentiments sous leur vrai visage : sans voile pour les dénaturer. Il m’aurait été impossible de t’asséner ces mots auparavant…

    Bien dommage, en effet…
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyVen 16 Sep 2016 - 23:45


Tu ne parvenais décidément pas a comprendre... Comme toujours. Une main venait s'échouer sur mon front, à la fois éreintée par ces révélations coûteuses et le manque de force de poursuivre ce débat. Ce rêve était vraiment étonnant par son réalisme. Bons nombres de nos conversations avaient été similaires : sans fin avec toujours plus d'arguments.

Cela dit, je comprenais ta position et ton ressentis face à ces aveux difficiles mais tu ne pouvais en changer le cours des choses. Il ne m'était pas possible de voir ces priorités sous un autre angle car une fois ma valeur prouvée et la confiance acquise face aux miens alors je serais en mesure de leur assurer d'être capable de maintenir la régence du clan tout en me consacrant à ma propre famille. L'inverse ne m'apporterait aucune légitimité, les Ketsueki ne permettrait pas une femme de famille comme dirigeante et ce n'était pas non plus ce à quoi j'aspirais car les enfants étaient le moyens de pression le plus aisé pour des personnes malintentionnées : je ne voulais pas courir ce risque et j'étais certaine que toi non plus...

J'avais imposé ma place en prenant les devant, relevant mon clan décimé en le réunissant de nouveau malgré ses membres éparpillés. S'ils avaient l'assurance de ma capacité à nous redresser alors ils accepteraient mes décisions : j'étais la dernière de la lignée des Comtes, il fallait bien prétendre à de nouveaux héritiers.
Si tu étais en mesure de faire preuve de patience, encore, alors tu verras ce souhait se réaliser mais pour l'heure cela était impossible : j'avais besoin de temps pour parvenir à concilier mes objectifs.

Je n'ai jamais souhaité brisé ce lien. Je n'ai pas même voulu le créer. Il s'est façonné malgré moi mais aujourd'hui j'y tiens. Ne pense pas le contraire. Tu m'as si souvent vu le démontrer. Il est dit que le cœur à ses raisons que la raison ignore... Le mien à été freiné par son changement mais les sentiments demeurent. Je me dois simplement d'honorer cet héritage en partie pour que le « nous » tel que tu l'entends puisse exister...

Ma main caressait ta joue effarée par la tristesse, l'autre dégageait quelques mèches de tes cheveux avant que mon front ne vienne se poser contre le tien.
Ne doute pas de mes sentiments. Jamais.

Tu as sacrifié ce que je cherche à obtenir car tes priorités ne sont pas les mêmes que les miennes. Suna était ton village, ses habitants tes enfants que tu devais protéger, mon clan est un nid de vipères perfides que je me dois de maîtriser sans baisser ma garde un instant pour éviter ce poignard tendu dans mon dos. Les Sunajins t'aimaient, pour la plupart : cette notion n'existe pas au sien des miens. Ils ne possèdent pas la moindre sympathie, ils attendent que je les guide vers leur rédemption, assurant de m'aider dans la tâche sans ne rien voir de plus que leur intérêt personnel. Ils attendent que je prouve ma valeur.
Le comprends-tu ? Nos situations ne sont en rien similaires. Tu as dirigé de jour quand je le fais de nuit, là où les ténèbres s'immiscent et où les créatures avides sortent de leur tanière. Ton univers à toujours été bien plus lumineux que le mien. Les choses ne sont pas comparables.

Ton absence me pèse. Crois le bien. Je n'en montre rien préférant me réfugier derrière cette façade pour ne pas voir les vautours me rôder autour. Mais cela est une certitude : tu me manques...
Désormais tu sais. Tu sais ce qui m'enchaîne et me retiens. Ne cherche pas à m'en défaire car il s'agit là de mon devoir, inscrit dans mon sang. Attends moi si tu le peux. Suis moi si tu le veux. Mais ne m'impose pas des idées pour le moment irréalisables : il ne s'agit que d'un nouveau coup de dague plantée dans ma chair me rappelant mes obligations.
Rejoins moi mais ne crains pas pour ma sécurité à m'en brider ma liberté. Il me reste des choses à accomplir...

Mon regard au plus près du tien n'avait de cesse de contempler ces pupilles miroirs aux miennes d'un rouge profond avant de se clore tandis que mes lèvres venaient retrouver les tiennes, scellant cette promesse dans un baiser éternel...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptySam 17 Sep 2016 - 11:28


    Un baiser froid et triste. Une promesse mais sans garantie. Une larme à l’œil, la vague à l’âme. Entre devoir et sentiment, j’ai choisi le dernier. Entre devoir et sentiment, tu t’emmures dans le premier. Tu es ma priorité mais je ne suis la tienne.

    Attendre. Patienter. Espérer. Cela fait déjà un an que je suis ce programme auquel tu me forces. Combien d’autres années devront encore s’écouler ? Si les enfants sont un point de pression, que suis-je pour toi ? Si je te rejoins, une embuscade à mon encontre, qu’elle soit réussie ou non, te fera culpabiliser. Et cette culpabilité rongera ton devoir, le transformant en rancune.

    Nous réunir te détruira, nous éloigner nous perdra. Avons-nous véritablement un espoir ?

    Attendre, que tu me dis. Prier pour que ce ne soit pas long. Mais sais-tu combien de temps il t’en faudra ? Mon existence possède une limite d’expiration, comparée à la tienne. Me rejoindras-tu une fois que le temps aura fait son office sur ma chair et mon âme ? Tu as toute l’éternité. Moi non.

    Loin de moi, ma vie n’est plus vraiment ma vie. Tu es la braise qui me permet d’irradier ma chaleur. Tu es l’étincelle de mon feu. Mon soleil, et mes ténèbres à la fois. Chaque jour passé loin de toi nous perd un peu plus.

    J’attends tant que je le peux. Mais un jour, ce sera la réalité qui s’imposera à toi, et non mes choix. Tu tiens notre destin entre les mains, et tu choisis de le placer entre parenthèse. Mais à force de t’en détourner, cette promesse finira par s’effriter, comme les plus hautes montagnes succombent face au temps.

    Sans toi, je ne sais pas vivre. Ce baiser me console et me désole à la fois. Il est empreint de ton amour mais aussi de tes convictions. Celles de nous faire attendre… Celles qui nous perdront. La promesse d’un baiser éternel ? N’oublie pas que mes lèvres ne le sont pas, éternelles.

    Avec le temps, tout s’érode. Notre lien s’effrite avec la distance. Mon souvenir s’atténuera avec les siècles. Tu auras ton empire un jour. Mais je ne serais peut-être plus là, ce jour.

    J’attends car je n’ai pas le choix. Car tu me l’imposes. Mais un jour viendra où cette promesse s’envolera, si tu cesses de l’alimenter. Alors je me couche une dernière fois à tes côtés, dans les bras de ce souvenir fugace que je garde précieusement. Mais tes traits se troublent un peu plus chaque jour. Le souvenir s’évapore lentement. Notre lien s’écoule aussi sûrement que le grand sablier du monde. A toi de le retourner, de nous faire retrouver le sable de nos sentiments. Sinon, il s’émiettera jusqu’à ne laisser rien d’autre qu’un vide sans fin. Le vide de nous.
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Message(#) Sujet: Re: Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve. EmptyMar 20 Sep 2016 - 0:52


Je ne possédais pas de réponses à tes questions si ce n'était tout ce que j'avais déjà formulé... J'avais bien conscience qu'agir en faveur des miens me faisait te perdre un peu plus et même si je ne pouvais l'accepter, je ne pouvais décemment abandonner toute mon entreprise. Gâcher tous mes efforts jusqu'ici n'étaient pas concevable pas plus que troquer cette vie d'ascension et de puissance en faveur d'une vie amour et d'eau fraîche... Je voulais pouvoir concilier les deux, trouver l'équilibre qu'aucun des miens n'était parvenu à atteindre tout comme beaucoup ne l'avait même pas cherché. M'en voulais-tu de croire en mes ambitions ? Tu ne parvenais vraisemblablement pas à comprendre l'importance de celles ci...

Ton absence me pèse, ta chaleur me manque mais je compose avec, comme un énième sacrifice que je me dois d'effectuer pour le bien des miens mais aussi du mien. Tout abandonner pour toi laisserait une part de moi vide, inaccomplie, tout comme l'atteinte de mes objectifs sans toi à mes côtés en ferait de même. Il m'était inconcevable d'imaginer la vie sans l'un des deux. Aujourd'hui je n'en possédais aucun ou presque. Si tu savais a quel point cela était douloureux et pesant chaque jour. Le sable s'écoulait lentement, interminablement quelque part, rendant tout cela plus blessant encore. Plus le temps passait et plus notre histoire s’érodait tout comme notre lien qui se révélait de plus en plus bancale en l'absence d'entretien de son essence vitale.

Je fais tout mon possible, je met tout en œuvre, pour que cet accomplissement soit dans un avenir proche, crois le. Il me tarde de te retrouver et de savourer enfin notre existence commune... La tienne subit les affres du temps mais mon cœur saura battre pour toi éternellement. 
Bientôt cette mélancolie n'aura plus de raison d'être puisque la présence constante de l'autre dans notre vie sera finalement acquise ! Mais en attendant... Patiente Kioshi... Juste encore un peu... C'est là le grand effort que je te demande avant de voir t'accorder ce à quoi tu aspires et qui me ravirais alors aussi.

Je me vois allongée a tes côtés, profitant pleinement de ta présence dans ce moment de quiétude pourtant marqué par la solitude de cette vision éphémère et illusoire. Si je n'étais pas née Ketsueki les choses auraient été autrement tout comme je ne serais pas celle que je suis... L'aurais-tu préféré ? Ou m'aimes-tu justement telle que la vie m'a façonné ?

Retrouve moi. Encore une fois. Promet moi de ne pas entraver mes projets. Alors suis moi au cœur de mes ambitions et bâtissons notre avenir à l'unisson...

********

Mes yeux papillonnèrent sous l'effet des rayons du soleil levant à la fois si salvateur et agressant. Allongée dans le lit que j'occupais dans le nouveau domaine Ketsueki sur l'île de Hai no Kuni, je m'étirais calmement, songeant à ce rêve si étrange qui avait su me tirer des larmes comme en témoignait les traces humides sur mon oreiller. Mon sang s'agitait étrangement également, comme s'il percevait l'écho d'un lien écarlate perturbé alors même que je ne les avais pas encore vérifié pour me garantir la bonne santé de mes cinq protégés...

Une main venait frotter mes yeux encore embrumés par le sommeil et encore humide. Ce rêve était pour le moins étrange... Comme une entrevue qui avait véritablement eu lieu et qui avait su exprimer ce qui ne pouvait l'être de visu... Si seulement il aurait pu l'entendre et le comprendre...
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Etait-ce un songe ? En tout cas, tu es mon rêve.

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