Aujourd'hui, c'était une journée.... comme toutes les autres. En fait, je m'étais déjà levé en retard mais je m'étais rendu encore plus en retard car je n'avais pas souhaité me lever. Une habitude pour moi, j'aimais dormir, j'aimais ne rien faire et j'avais surtout une flemme énorme de travailler. J'comprenais maintenant pourquoi j'restais genin (au plus bas de l'échelle) depuis maintenant un peu plus de dix ans. Dire que j'avais sûrement les capacités pour passer à l'échelon supérieur. Mais, il y avait sûrement trop de travail et je me contentais du strict minimum. J'avais une convocation à l'un des terrains d'entraînement du village, un certain Nara Natsuki. Tiens, ça aurait pu être ma famille eux. Ils étaient connus pour leur flemmardise, un peu plus pour leur qualités tactiques mais tout de même.

Nara Natsuki ? C'était qui lui, en fait ? Inconnu au bataillon, en fait mais apparemment c'était une personne importante dans l'organigramme du village caché de la feuille. Genre proche de Mizuki qui faisait parti de son clan ? Elle était l'Hokage, super. Genre une Aburame qui passe après une autre Aburame ? Ca voulait dire que je pourrais peut-être finir chef de l'Unité Spéciale du village ? Ou Hokage ? Non, non, trop la flemme de travailler. Bon, je prenais un peu mon temps pour me préparer et ce fut au final avec une bonne trentaine de minutes de retard que j'arrivais au terrain d'entraînement. Ouais, j'étais pas trop trop matinal.

Et, lorsque j'étais sur le terrain qui nous avait été attribué, personne n'était là. J'étais pas le seul en retard ! C'était bien un Nara, ça se trouvait qu'il avait eu la flemme de s'occuper d'un pauvre genin, pas du tout intéressant.

Pff, j'aurais pu continuer à dormir !

Disais-je à haute voix, mais surtout pour moi-même. Je commençais déjà à faire demi-tour pour retourner dans mon logement et m'allonger pour un petit somme.

Spoiler:

Alors que Shinzabûro tournait les talons pour retourner chez lui, une main s'arracha du sol et l'enserra à la cheville, tirant d'un coup sec pour le faire basculer contre terre. Le reste du corps de Natsuki continua à sa suite de s'extirper de la propre ombre de l'Aburame, jusqu'à se tenir debout pour toiser l'individu d'un regard dédaigneux.

« Il y a deux choses que je déteste tout particulièrement. Ceux qui me tutoient en croyant que je suis leur pote alors que l'on ne se connait ni d'Adam ni d'Eve, et ceux qui arrivent en retard à leurs rendez-vous. Surtout pour une raison aussi affligeante que celle que je viens d'entendre. »

Les bras croisés sur son buste, la rencontre ne commençait clairement pas sous les meilleures hospices.

« Aburame Shinzabûro je présume ? Comme vous vous en doutez, c'est moi Natsuki, celui qui vous a convoqué. Et si ce n'était pas notre Hokage qui m'avait spécifiquement demandé de m'occuper de vous, vu votre retard, cela fait longtemps que je serai reparti. »

Les personnes avec qui il avait besoin de lever la tête pour s'adresser à elles n'étaient pas nombreuses, mais cela ne l'intimida pas le moins du monde.

« Bien entendu, j'ai été briefé sur votre attitude et vos faits d'armes presque inexistants en plus de dix ans de diplôme. Alors si vous m'expliquiez un peu tout ceci, pour commencer. Pourquoi porter le bandeau de Konoha, si cela ne vous motive pas le moins du monde ? Car personnellement, je vois un intérêt assez limité à perdre du temps à remettre à niveau quelqu'un qui n'en a pas envie. Je me doute bien qu'en tant qu'enfant clanique, l'on ne vous a probablement guère laissé le choix sur la voie à suivre dès votre plus jeune âge, mais sincèrement, je pense qu'après plus de dix ans, personne ne vous en voudra de faire boulanger ou apiculteur plutôt de suivre le chemin tracé par votre clan. »

Certes, Mizuki lui avait demandé de repêcher un des membres de son clan à la dérive, à l'image de Miko en son temps avec elle-même, mais en ce qui le concernait, Natsuki ne pouvait sauver que ceux qui désiraient l'être. Cela commençait donc par savoir s'il y avait une autre raison que la pression du clan qui l'avait décidé à devenir Shinobi.

Ou plutôt, à se faire encore appelé comme tel aujourd'hui.

Et, je préférais quitter ce lieu parce que j'étais arrivé en retard et qu'au final, il n'y avait personne. Deux possibilités : soit le monsieur était en retard aussi, soit il s'en était allé parce que je n'avais pas été là. Dans tout les cas, ça m'arrangeait parce que suivre une remise à niveau ou je ne sais pas quoi, ça me saoulait rien que d'y penser. En fait, c'était l'Hokage qui m'avait forcé à venir ici suite à la convocation du Nara. C'était une Aburame comme moi, on se connaissait sans plus mais elle devait tenir à ce que les membres de son clan soit irréprochables. Ou bien, c'était autre chose. Ca s'trouvait qu'elle était amoureuse de moi et qu'elle voulait que je sois fort ? Bah, je m'en contrefichais et je partais. Enfin je partais, c'est un grand mot. On m'attrapa par la cheville et je tombais lourdement au sol, lorsque je me retournais, j'pouvais voir un garçon aux cheveux blancs. Non, mais ils ont tous les cheveux blancs ou quoi ? C'est à la mode, c'est ça ? Faudrait peut-être que je m'y mette aussi, hein.

Durement, je me relevais alors que le Nara, qui se présentait, me faisait la morale. Il ne savait pas à quel point il était important pour moi de dormir ? Tant pis pour lui, s'il veut rester éveillé tout le temps, c'était son problème après tout. En tout cas, il était plus fort que moi c'était une chose certaine, mais il devait aussi avoir mon âge vu les traits de son visage. Étais-je à la ramasse ? Oui, c'était une certitude, mais je n'avais pas vraiment penser à ce point là.

J'vous ai pas tutoyé, j'ai même pas encore parler !

Répondis-je directement, et j'hochais positivement la tête lorsqu'il me demanda si j'étais bien Aburame Shinzabûro. Bon, j'préférais qu'on m'appelait Shin, mais j'allais pas ouvrir ma bouche pour me faire rétamer à nouveau au sol. Pas sûr que je gagne face à Croc-blanc. Et, il s'mettait à me juger en plus ? Pour lui, j'étais sûrement qu'une perte de temps... Il me demandait mon intérêt à être shinobi en dehors du fait que je sois un enfant du clan Aburame.

L'argent ? La reconnaissance ? J'sais pas, en fait. J'aime bien être ninja, et j'sais pas trop faire autre chose aussi. Mais, j'ai d'jà pris conscience d'mon retard, c'est pour ça que j'veux m'battre. J'veux pas être l'inutile et idiot du village et d'mon clan.

Au moins, j'avais lâché un peu d’honnêteté face à Croc-blanc. Ouais, c'était ainsi que j'allais l'appeler maintenant, c'était décidé. Allait-il me comprendre ? Vu comment il m'avait interpellé, ce n'était pas sûr... Il fallait tout d'abord commencer par le commencement.

Veuillez m'excuser pour mon retard.

Voilà, j'savais être poli quand il le fallait.

Natsuki passa une main dans sa chevelure bleu terne, ce qui eu pour effet de le dérider quelque peu en entendant Shinzabûro répondre à ses questions - et même lui présenter des excuses. Le concerné ne semblait même pas certain lui-même de ses propres motivations, néanmoins ce qui en ressorti l'amusa sous cape.

« Ainsi donc vous aimez bien être ninja. »

Il avait l'impression d'entendre les jeunes aspirants de l'Académie Shinobi, lesquels fantasmaient la profession. Ils voulaient devenir ninja parce que c'était à la mode, parce qu'ils voulaient s'illustrer et devenir forts sans comprendre encore à quel service cette force devait être employée, ni ce qu'il en coûtait de la posséder. La mention pécuniaire par contre était bien plus terre à terre.

« Ce n'est pas ce que votre historique laisse croire, mais soit. Avoir conscience de son retard est déjà un bon début. Toutefois, j'espère que vous avez conscience qu'il ne suffit pas d'être fort et se battre pour progresser. Les shinobi qui comptent uniquement sur leurs muscles se font très rares en dehors des cimetières. »

Natsuki posa une main sur son épaule opposée, et en fit remuer l'articulation opposée.

« Bien, vos mots m'ont convaincu que je ne vais pas perdre mon temps avec quelqu'un qui n'a pas envie de travailler. Voyons si vos actes corroboreront avec votre parole maintenant. Je vous propose d'abord de me montrer ce que vous savez faire dans les différents domaines de la profession : arts shinobi, prouesses physiques et potentiel martial. Cela me permettra d'évaluer votre niveau, et de savoir sur quels points il conviendra le mieux d'axer vos entrainements à venir. Parti de cela, j'aviserai en fonction de votre implication dans les exercices, votre marge de progression, et de mes propres disponibilités. Avec la guerre contre Suna qui se profile, m'est avis que je vais être beaucoup mit à contribution sur les fronts à venir. »

Une fois de plus, il maintenait que tout le monde gagnerait du temps, de l'argent et éviterait beaucoup de morts si l'on se contentait de mettre le Casus Belli dans une arène – à savoir Miko et Kibo – pour les laisser solder leurs comptes. Mais bon, sous prétexte que ce n'était pas conventionnel, l'on préférait envoyer des soldats qui n'avaient aucun sentiment particulier à l'égard de leurs '' ennemis '' pour régler le problème par intermédiaire, à l'image de ces petits dieux qui se livraient conflits uniquement par l'intermédiaire de leurs fidèles.

« C'est cette perspective de guerre qui vous a poussé à sortir de votre torpeur d'ailleurs ? »

N'importe comment, Natsuki se tenait prêt pour la démonstration de Shinzabûro, sous quelque forme qu'il décide de la lui faire.

Aimer être ninja, c'était ce que j'avais dit à mes parents quand j'avais entrepris cette voie là et j'me rappelais qu'ils avaient été fier de moi lorsque j'avais été promu genin après être passé comme tout le monde par le titre d'aspirant. Quand j'étais aspirant, c'était plus marrant, et j'avais bien rigolé au rêve des gosses qui étaient à l'académie avec moi. Que faisait la plupart d'entre eux ? Certains avaient dû stopper leur voie de shinobi tandis que d'autres avaient dû bien évoluer en plus de dix ans. Il était fort possible que j'étais le seul idiot à être encore genin. Fallait que j'me bouge le cul, c'était sûr. Le Nara m'expliqua que les shinobis qui comptaient uniquement sur leurs muscles étaient généralement aux cimetières. Bah, c'était pas forcément mon genre, j'savais réfléchir quand même.

J'comprends...

Avouais-je, mais il n'avait pas tort. Je n'avais pas envie d'finir dans un cimetière et je devais miser sur d'autre chose que ma force. Ce que je faisais déjà mais peut être pas assez enfin de compte, sinon j'aurais été promu depuis belle lurette. En tout cas, le shinobi de la Feuille acceptait de me superviser pour la journée (l'allait pas être déçu, celui là) et c'était tout sourire que je pris la bonne nouvelle. Il voulait voir comment je me débrouillais, c'était un combat, si j'avais bien compris. Lui contre moi ? J'allais peut-être m'faire écraser... Ou peut-être pas, fallait que je réfléchisse là pour le coup. Lui montrer que même si j'étais genin et gros flemmard, j'étais doué dans l'art de la profession.

Préparez-vous alors !

J'aimais bien m'battre, mais j'aimais pas perdre. Je sortais deux kunais de ma poche pour les envoyer sur le shinobi qui me faisait face, il allait les éviter simplement parce que c'était un grand combattant, ça s'voyait à comment il était apparu tout à l'heure. Puis, j'courais vers lui, feintant de frapper à droite, au final je reculais au dernier moment pour balancer quelques insectes sur lui. C'était pour lui gâcher la vue le temps que j'entreprenne quelques signes incantatoires assez rapidement : la première technique envoyait une coupure grâce au vent à l'une des parties du corps du Nara (j'avais pas vraiment viser pour le coup) et la deuxième consistait à créer un clone. Un clone d'insecte, spécialité du clan Aburame. Moi, l'original, je m'étais caché pour établir un plan. Là, j'avais lancer une grande grande offensive.

Nop... J'connais pas Suna, j'sais même pas pourquoi on est en guerre contre eux, mais si y faut s'battre pour mon village, j'le ferai. Y'a beaucoup de gens qui peuvent pas se défendre quand même !

C'était le clone qui parlait évidemment, celui qui faisait face au manipulateur d'ombre.

Shinzabûro opta pour le combat pratique en guise de démonstration. Natsuki se mit donc en garde, et laissa le jeune homme mener la première attaque. Cela allait lui permettre d'évaluer le potentiel offensif du concerné et son sens stratégique.

Les projectiles volèrent d'abord, et fidèle à sa pratique de ne jamais bloquer ce qui pouvait être évité, le Nara tatoué se glissa entre les armes de lancer. Une tactique classique pour couvrir la charge qui suivait derrière, mais qui n'était pas dénuée d'intérêt, surtout si on la comparait à beaucoup d'autres situations où l'adversaire se contentait de foncer bêtement sur sa cible. Toutefois, alors qu'il s’apprêtait à réceptionner le coup de pied de Shinzabûro, ce dernier se désista dans les derniers instants d'un bond arrière, laissant filer à sa place ces petites créatures détestables que les Aburame savaient dompter.

Avec elles, il ne prit pas le risque de les laisser voler ici et là tant qu'il les avaient en vue, et les élimina en les frappant avec force du revers des poings, ses mains se recouvrant durant quelques instants d'une épaisse carapace rigide. La stratégie employée par l'Aburame était brillante, il fallait l'avouer. Il enchainait les leurres en évitant un contact physique immédiat, ce qu'il convenait de faire le mieux en général lorsque l'on faisait face à un adversaire dont l'on ignorait tout de ses capacités. Il acheva donc l'enchainement des projectiles avec une lame de vent que Natsuki sentit davantage arriver qu'il ne la vit vraiment. Elle termina sa course contre un mur de terre dressé dans le dernier instant, lequel s'écroula une fois sa tâche accompli. Les deux adversaires étaient de nouveau face à face.

Le Nara tatoué n'eu pas le temps de faire un commentaire sur la performance plutôt honorable de son opposant, ce dernier lui annonçant une phrase à deux sens qui méritait réflexion sur l'interprétation qu'il devait comprendre. A défaut, il navigua entre deux eaux.

« Beaucoup de shinobi d'ici n'ont jamais mit les pieds à Suna, mais les règles de la guerre s'en fichent de cela : notre statut de soldat fait qu'un ennemi l'est parce que notre État l'a décidé, rien d'autre. Et c'est ce qui est bien dommage d'ailleurs, car en conséquence, beaucoup sont comme vous, ils ne savent pas pourquoi ils se battent. Avoir un objectif est essentiel, mais le comprendre est capital. »

Seulement, l'on ne demandait pas forcément à un soldat de comprendre, mais uniquement d'appliquer les ordres, sans égard pour son avis et ses convictions sur la question. A quoi bon de toute façon : elles avaient à être en adéquation avec la volonté du Village.

« Mais si vous faîtes parti de ceux qui dormaient au fond de la classe à côté du radiateur, permettez-moi de vous rappeler que le Casus Belli des conflits actuels est la tentative d'assassinat du Kazekage sur l'ancienne Hokage. »

Mais assez parlé, ce fut au tour de Natsuki d'attaquer. Il opta pour sa part pour un rapprochement au corps à corps, et commença à assaillir Shinzabûro de frappes multiple. Il débuta par des coups simples et relativement faciles à parer, avant d'augmenter progressivement la cadence et la force de ses frappes afin de déterminer où se trouvait la limite de son adversaire.

Le moyen de plus simple pour évaluer avec précision sa capacité à esquiver et se défendre.

J'avais commencé à l'attaquer directement, mais je préférais éviter tout contact physique avec lui pour l'instant parce qu'il semblait beaucoup plus fort que moi (et même, c'était sûr qu'il l'était quand même!). Mes attaques avaient toutes failli, mais c'était normal il s'agissait d'un shinobi de haut rang face à moi et mes attaques étaient faibles. Pas de quoi l'inquiéter, mai je ne pouvais pas perdre. Au moins, je voulais lui asséner un coup. Un simple coup, c'était mon objectif. Je lui faisais comprendre que je ne comprenais pas pourquoi nous étions en guerre et que je ne m'étais jamais rendu dans le pays du vent. En fait, je n'étais jamais sorti du pays du Feu depuis ma naissance. Il serait peut-être temps de visiter les autres pays que comportait le Yuukan.

Et, il avait pas tort Croc-blanc ! J'ne savais pas même pourquoi j'me batterai, et c'était là le souci principal des guerres. Comprender le pourquoi du comment est important et il m'avoua la raison du conflit : le kage de suna avait attaqué notre ancienne hokage, Aburame Miko. Ainsi, je comprenais mieux pourquoi nous étions en guerre même si ce n'était pas normal. Il suffirait simplement que Miko et ce Kazekage se battent ? Enfin, c'était ce que je pensais de la chose mais pas sûr que d'autres puissent penser comme moi. Je voulais répondre, lui exposer ce que je pensais, mais le Nara attaqua très vite le clone qui lui faisait face. La rapidité du shinobi empêcha le clone d'esquiver ses attaques, et les seules choses qu'il pouvait faire était de parer les coups de Croc-blanc. Au début, ce fut une chose aisée pour le clone de continuer son travail, parant ainsi les coups du Nara. Mais, cela s'intensifiait un peu plus et d'un coup, le clone explosa, laissant un nuage d'insectes se dirigeait sur Natsuki, cachant ainsi sa vue.

C'était le moment! Et, je sortais de ma cachette d'un bond pour sauter sur le Nara afin d'asséner un coup de poing, en y mettant toute la puissance que je pouvais. Avec les insectes qui cachaient sa vue, j'allais le toucher. Qu'allait-il faire ? Il était plus expérimenté que moi, et donc peut-être avait-il deviné qu'il s'agissait d'un clone ? J'savais qu'il était facile pour certains shinobis de detecter un clone d'une réelle personne. Par exemple, les Hyûga, eux ils arrivaient. Ou ceux qui contrôler la sensorialité. Enfin, maintenant, c'était advienne que pourra.

Sur cet aspect là de l'évaluation, Natsuki dû s'avouer assez déçu, et là était probablement la raison pour laquelle Shinzabûro ne s'était pas avancé au corps-à-corps : moins par sûreté le temps d'estimer la force de son adversaire que par conscience de ses propres capacités en combat rapproché. En résulta une distribution de coups de faible intensité jusqu'au point de rupture où l'Aburame vola littéralement en éclats sur une attaque pénétrante du pied dans le buste. Ce sont ces éclats qui révélèrent au Nara tatoué pourquoi son adversaire s'était montré si médiocre en défense : il ne jouissait que d'une partie du potentiel défensif de son créateur, pour la bonne et simple raison qu'il n'était qu'un clone.

La nuée d'insectes qui composait le double s'envola alors, se répandant en masse autour de leur assaillant. Encore une fois, Natsuki ne chercha pas à comprendre, conscient des aptitudes létales des Aburames et des conséquences punitives que pouvaient avoir le moindre contacte avec cette faune particulière. Il frappa ses deux poings l'un contre l'autre devant lui à hauteur de poitrine, et libéra une bourrasque de vent tout autour de lui destinée à disperser les nuisibles.

Et la sensible perturbation du courant qu'il perçu dans son dos laissa tout juste le temps à Nastuki de comprendre d'où venait la prochaine attaque. Il fit volte-face, et banda tous les muscles de sa nuque, les pieds fermement ancrés dans le sol en prévision du coup à encaisser. Shinzabûro abattit son poing sur le crâne offert du Nara tatoué avec force, et trouva probablement ce dernier beaucoup plus résistant que ce à quoi il s'attendait. Natsuki supporta le choc comme une véritable forteresse, et referma sa prise à deux mains sur le bras qui l'avait touché.

« Pas mal du tout. » complimenta-t-il.

Et joignant le geste à la parole, il le projeta par-dessus son épaule sur plusieurs mètres, visant volontairement les hauteurs plutôt que le sol pour lui laisser le temps de se rétablir sans conséquence. Ou presque.

« Je vous suggère de vous débarrasser assez rapidement de ce sceau sur votre bras. » indiqua-t-il avec un sourire en lui désignant sur sa propre personne le bras en question. « Avant qu'il n'explose. »

Il ne précisa pas s'il faisait référence à la technique ou au membre, mais à dessein : il était désireux de voir comment réagira le jeune homme sous la pression du temps et d'une bombe qu'il avait à même la peau.

Le genre de supplice que les Aburame adoraient infliger avec leurs insectes dévoreurs d'organes.

Le combat avait débuté, et j'avais tenté de la jouer plutôt malin pour le coup. Il était nettement plus fort que moi, et ma seule solution pour espérer avoir une chance de l'emporter, c'était de ruser. Au dernier coup du Nara, le clone face à lui explosa laissant donc un nuage d'insectes se dirigeait sur le manipulateur d'ombre et cachant ainsi sa vue. C'était le moment attendu pour que je puisse attaquer espérant que Natsuki soit sans défense pour le coup. Son niveau était plus élevé que le mien sans nul doute, et je venais de sauter d'un bon pour le frapper aussi fort que je le pouvais. Mon poing s'abbatut sur le crâne du Nara, mais... une sensation de douleur parcoura ma main remontant jusque dans le reste de mon corps. J'avais plus mal qu'autre chose, et je comprenais que le Konohajin avait prévu mon attaque et avait bien anticipé. Rapidement, je me sentis projeter et envoyer voler dans les airs. Avec du mal, je me relevais, prêt à attaquer de nouveau celui qui allait me servir de professeur pour la journée sauf que sa déclaration me prit totalement au dépourvu. Un sceau sur mon bras ? Il va exploser ? Mais... Mais ce n'était qu'un entraînement, non ?

Z'êtes pas sérieux là ? C'est qu'un entrainement pourtant ! Je vais me retrouver manchot, genre ?

Commençais-je à crier en paniquant. Vingt-cinq ans et je jacte comme une fillette. En tout cas, je me devais de trouver une solution au plus rapidement sinon ma santé allait prendre cher. Je ne voulais pas me retrouver manchot sinon la vie serait une misère pour moi, vous imaginez pas vous. Genre, il y avait plein de choses qu'il me serait impossible de faire. Réflechir dans de telles conditions, ce n'était pas vraiment idéal et je ne voulais pas faire n'importe quoi... Qui sait en ne prenant pas tout les points, je pouvais agraver les choses.

Instinctivement, j'avais sorti un kunai de ma poche et mes yeux étaient fixés dessus. C'était ce que je devais faire, et c'était surtout ce moment là que je me disais que j'aurais dû suivre plus assidument les cours à l'académie ou écouter les anciens. La pointe du kunai placé sur le sceau, je commençais à enfoncer la pointe dans la chair. Naturellement, une grimace de douleur apparut sur mon visage, signe que j'avais bien bien mal.

Vous allez me le payer !

Et imaginez, qu'il blaguait ?

La nouvelle sembla faire l'effet d'un électrochoc à Shinzabûro, lequel contemplait son bras marqué avec panique. Le sourire de Natsuki lui avait disparu avec la première réplique qui lui fut lancé par son homologue.

« Notre métier est dangereux Shinzabûro, et nos vies sont régulièrement de mise sur le tapis. Vous ne pouvez pas baisser votre garde sous prétexte qu'il s'agit d'un exercice, car même sans la volonté de blesser, c'est ainsi que les accidents les plus bêtes surviennent. Et si je peux me le permettre, vous devriez rentabiliser mieux votre temps qu'en me menaçant vainement. »

Son kunai à la main, l'Aburame en sursit semblait déterminé à se taillader le bras pour se débarrasser de la bombe imprimé dessus. En réponse à quoi, Natsuki ne le laissa pas se faire davantage qu'une première entaille dans la peau, et déclencha son sceau d'un unique signe. Une explosion en résulta aussitôt, laquelle tenait pour autant davantage du spectacle que de la destruction. Son souffle était puissant, destiné à repousser alors que la déflagration, elle, était mineure, et ne provoquait que des brûlures localisées superficielles.

« Vous êtes plutôt bon. » déclara Natsuki après lui avoir laissé le temps de digérer la supercherie. « Vous êtes parvenu à construire rapidement une stratégie pour me porter un coup au but. Vous réfléchissez à ce que vous faites, et c'est un bon point, mais j'ai cru observer que ce n'en êtes capable que tant que vous avez le contrôle sur votre situation. Dès que j'ai ajouté une inconnue à l'équation, une pression sur esprit, vous avez commencé à perdre votre sang-froid, et ne plus penser clairement. »

Natsuki croisa les bras sous son torse.

« Bien évidemment, ce n'est pas un reproche, juste une constatation. Apprendre à rester maître de soi sous la pression ne s'apprend qu'avec l'expérience, en la subissant l'affrontant sur le terrain. Et de ce que j'ai pu en voir, si je fais le lien avec ton dossier, c'est ce qu'il vous manque le plus. Je pense que c'est le pallier que vous devriez passer en premier. Même si je vous entrainais chaque jour pour vous rendre puissant, si vous vous retrouvez bloqué dès que la situation dégénère, tout cela ne vous servira à rien. »

Enfin, pas tout à fait, puisque quelqu'un de fort avait en général moins de soucis pour appréhender une situation : la peur ne survenait que lorsque le contrôle se perdait.

« Et soi dit en passant, tant que j'y pense. Vous avez la chance sommes toutes relatives d'héberger des insectes dans votre organisme. Vous devriez leur apprendre à manger les sceaux qui vous sont apposés. Ils sont constitués de chakra, et ne devraient donc pas poser des problèmes pour l'estomac de vos petites bêtes voraces. Cela vous causera moins de torts que de manquer de vous taillader les veines et les tendons. Cela dit, je reste impressionné : ce n'était pas la meilleure solution, mais il fallait du cran pour l'appliquer. »

Il se frotta sa barbe qui n'existait pas, l'air pensif, puis enchaina.

« Bon, je sais globalement ce que je vais faire avec vous. Nous allons commencer par une mise à niveau de deux semaines pour vous renforcer physiquement, après quoi nous nous attaquerons au mental à travers une sélection de missions que vous ferez en ma compagnie. Je m'assurerai que les assignements soient suffisamment relevés pour qu'ils représentent un défi pour vous. Ce sera aussi l'occasion de sortir de votre grotte, et réaliser à quel point le monde a changé, à l'extérieur. »

Du moins, c'était dans ses prévisions.

« Est-ce que cela vous convient ? Et avez-vous des questions ? »

Shinzabûro était bien sûr en droit de refuser, bien que Natsuki doutait que la perte soit sienne dans ce cas de figure. Encore que... Mizuki risquait de le lui reprocher, mais qu'importe : il n'était pas du genre à travailler avec ceux qui n'en avaient pas envie.

Bien que j'étais énervé au maximum, Natsuki avait raison. J'avais baissé ma garde, je n'avais pas fait attention et il en avait profité. Le kunai était dans ma main, et je commençai à enfonce la pointe de l'arme dans ma chair. Mon regard était apeuré, parce que je ne voulais pas perdre une partie de mon corps. Sans bras, il était difficile d'attirer des femmes et surtout de combattre : je ne pourrais ainsi plus utiliser l'art du Ninjutsu sans mudras. J'avais peur de ce qui allait se passer, peur de ne plus pouvoir être shinobi... Les précédents combats que j'avais fait n'avait jamais eu d'incidence sur ma vie, je gagnais assez souvent en usant de stratagème... Mais là, j'étais perturbé, et encore plus quand le shinobi activa son sceau. L'explosion retentit, je criais. Au final, j'étais toujours en vie, mon bras était toujours là... A place du sceau se trouvait quelques brûlures, mais rien de grave, c'était superficiel. Mais quand même, ça faisait un mal de chien !

Il m'avait analyser pendant ce combat, c'était donc son but depuis le début et me parla alors de cette analyse qu'il venait de faire. D'après lui, j'avais la bonne façon de faire : réfléchir avant d'agir mais je manquais de maîtrise de moi-même. Arquant un sourcil, j'écoutais attentivement ce qu'il avait à me dire. Il m'expliqua que le seul moyen d'apprendre cela était l'expérience, chose dont je manquais fermement puisque je ne faisais quasiment que des petites missions peu intéressantes. Au final, je n'avais jamais quitté le pays du Feu et surtout, je n'avais quasiment jamais quitté Konoha pour faire des missions un peu plus dangereuses.

J'ai paniqué...

Pensais-je à voix haute, alors que je passais de l'onguent sur ma brûlure. C'était pas malin tout ça, mais la voix du manipulateur d'ombre pénétrait dans mon esprit. Ce dernier me conseilla de profiter de mes insectes pour me défendre contre un sceau et complimenta mon audace de vouloir me mutiler pour me débarrasser du sceau qui s'était appliqué à mon bras.

Je n'y ai jamais pensé... Je verrai avec les membres de mon clan et m'entraînerai pour penser à ça...

Natsuki me proposa donc ce qu'il avait à me proposer au mieux : renforcement physique et mental, en effectuant quelques missions en sa compagnie. Il voulait que j'apprenne à me maîtriser afin de ne plus paniquer et aussi voir le monde en dehors du village caché de la Feuille. Je faisais mine de réfléchir, repensant ainsi à ma conversation avec un ancien du clan des insectes. Je devais m'imposer, je devais faire des efforts, je le lui avais promis et malgré tout mes défaut, j'étais un homme de parole. Dommage.

J'accepte... Et oui, j'ai une question : j'dois me considérer comme membre de votre équipe ?

Tout shinobi avait une équipe en charge lorsqu'il était gradé, et le Nara ne devait sûrement pas faire exempt de cette règle. Allait-il me proposer de rejoindre son équipe ou allait-il seulement m'entraîner ? Je sentais que je pourrais m'améliorer à ses côtés.

Shinzabûro avait prit un temps de réflexion sur tout ce qui lui avait été dit, et s'était finalement prononcé sur une éventualité que Natsuki n'avait pas vraiment envisagé avec sérieux. Toutefois, elle avait le mérite d'être intéressante, si bien qu'elle séduisit le Nara tatoué pour ce qu'elle représentait : un nouveau cas bien particulier qui promettait bien plus d'embûches et de difficultés que de facilités d'enseignement. Autrement dit, une personnalité qui poussait à se demander ce que l'on pourrait faire avec, et jusqu'à où elle pourrait aller si l'on lui offrait les moyens - et surtout l'envie - de se dépasser. En réponse à la question de l'Aburame, Natsuki se fendit donc d'un sourire au terme de sa courte réflexion.

« Tout dépend de si vous voulez vous considérer comme tel. Mais sachez qu'intégrer une équipe shinobi ne comprend pas que des avantages, il y a aussi des contraintes, et la ponctualité en fait partie au premier rang. »

Mieux valait ne pas s'engager trop rapidement non plus, aussi Natsuki lui décrivit brièvement ce qu'était Matsudaï 3.2, chaque équipe étant différente de par la vision qu'en avait celui à sa tête.

« En tant que chef de l'équipe Matsudaï, mon principal objectif est de servir de bouclier à la jeune génération de shinobi le temps qu'elle acquiert la capacité de se défendre par elle-même, et qu'elle veille à son tour sur les prochains. Pour le moment, et malgré votre âge, vous faites encore partie des jeunes pousses de l'Arbre de Konoha. Alors ce potentiel en vous, tant que vous en garderez l'envie, je vous aiderai à le développer. Sous ma bannière, vous apprendrez à travailler en équipe et à réfléchir, à développer vos compétences individuelles et votre sens stratégique, à voir des situations données sous plusieurs approches, à accroître vos connaissances et optimiser vos capacités. Si vous en montrerez le désir et en fonction de ce que je verrai par la suite, vous aurez aussi l'occasion d'apprendre quelques techniques de ma part.»

Cela, c'était les avantages.

« Sachez toutefois que je ne gère Matsudaï que neuf mois par an, du début du printemps à la fin de l'automne. L'hiver est entièrement consacré à des activités qui me sont propres, aussi durant cette période vous serez livrés à vous-même avec vos équipiers. »

Une période qui jusqu'à présent avait toujours été utilisée par ses étudiants pour progresser avec ce qu'ils ont apprit sur le reste de l'année, en prévision du point qui était fait au début du printemps.

« Si vous avez des questions, je vous en prie. Le cas échéant, je vous invite à réfléchir à tout ceci : je préfère que vous vous décidiez à tête reposée plutôt que de faire un choix que vous regretteriez par la suite. »

L'équipe du Nara tatoué comptait le nombre record de passage d'étudiants, et peu en étaient ressortie, si bien que des rumeurs commençaient à courir dessus. Mais personne encore n'avait réussit à inculquer Natsuki dans l'affaire. Sauf pour une, qu'il avait tué en plein milieu du Village, mais c'était nécessaire.

« N'importe comment, je vous propose d'en rester là pour aujourd'hui. Vous peinerez déjà assez demain pour remettre vos mécaniques en place, quand nous commencerons les exercices. Je préfère donc vous savoir en forme. »

Car qu'il intègre Matsudaï 3.2 ou non, cela ne changeait pas le programme des jours prochains pour l'Aburame. Mizuki avait donné une tâche au Nara tatoué, et tant que Shinzabûro y mettra du sien – ou se laissera motivé par son formateur -, il comptait bien aller jusqu'au bout de celle-ci.

S'ils en restaient donc là, tout ce qu'il y avait à savoir pour le ninja aux insectes était qu'il avait rendez-vous demain matin ici-même, à la même heure. Et qu'il avait intérêt à ne pas être en retard.

Encore une fois, Croc-Blanc me fit la morale et me rappela à nouveau à l'ordre quant à ma ponctualité de tout à l'heure. Mais, ce n'était pas vraiment de ma faute si mon réveil n'avait pas sonné. Enfin, c'était ce que je prétendais, mais je n'avais pas eu la force de sortir de mon lit. En tout cas, je ne regrettais pas de m'être levé et j'avais pu apprendre quelques petites choses. Natsuki me donnait envie de me dépasser, de montrer que je pouvais faire quelque chose de ma vie malgré ma fainéantise hors-norme. Je ne répondis pas et laissai continuer Natuski de parler.

Il m'expliqua un peu le principe de son équipe : Matsudai. Nom pas très commun, mais j'appréciais. Aburame Shinzabûro, de l'équipe Matsudai. Ça sonnait pas mal. En tout cas, j'aimais beaucoup le concept de l'équipe et tout ce que m'expliquait le manipulateur d'ombre. Il voulait clairement m'aider à m'améliorer, et pouvait même à venir à m'apprendre quelques techniques pour élargir mon panel. C'était fort intéressant, surtout que je m'étais vite arrêté dans mes précédents entraînements. Je me rappelle encore de ce con de chûnin qui avait voulu m'entraîné. Il était pas très psychologue, et m'avait battu sans remue-ménage avant de me laisser manger la terre. Mauvais souvenirs.

Il continua sur le fait qu'il n'entraînait l'équipe que neuf mois sur l'année, et que durant l'hiver, l'équipe était laissée livrée à elle-même. Bah, c'était pas plus mal un peu de vacances. Il me laissait du temps pour réfléchir, mais tout était déjà clair dans ma tête.

Ok! Bah, on se verra demain alors, je vous dirai ma réponse mais j'pense que vous savez déjà ce que j'vais répondre, hein !

Il allait peut-être m'apprendre à être plus poli ? C'était pas une mince affaire ça, j'avais pas envie de changer ce côté là de mon caractère. Direct, franc, et impoli, c'était tout ce que je représentai. Je saluais le Nara avant de m'eclipser en jouant avec les insectes qui vivaient dans mon métabolisme. J'allais pas me coucher tard, parce que demain je me levais tôt. Si j'arrivais à me lever déjà...