Il y avait depuis un certain temps à présent, une nouvelle activité très à vogue à Konoha qui parvenait à réunir à chaque organisation de nombreuses personnes dans une ambiance à la fois festive et électrique.
Cette activité était devenue en quelques sessions seulement, l’activité incontournable du village de la Feuille.
On pouvait y admirer des affrontements opposant deux ou plusieurs shinobis sous les regards attentifs des shinobis ou civils étant parvenu à obtenir les billets d’entrée qui se vendaient comme du petit pain.

Afin de satisfaire le regard des spectateurs, le comité d’organisation prenait soin de choisir les adversaires qui s’affrontaient au centre du désormais célèbre Colisée de Konoha.
Pour cette nouvelle session, c’était le Rakuzan en personne qui avait été invité à participer.
Au départ hésitant, le brun s’était finalement laissé convaincre et affrontera un adversaire dont il connaîtra le nom qu’une fois le moment venu.

Le Jour-J était finalement arrivé. Les combattants avaient étaient dirigés dans des loges privées dans lesquelles ils attendaient le moment d’entrer dans l’arène.
Les minutes passèrent et le Colisée se remplit petit à petit. Puis, ce fut le lancement des festivités.
Le premier combat puis le deuxième s’écoulèrent jusqu’à ce moment tant attendu que le brun attendait depuis qu’il avait été invité à participer.

Avant de sortir de la loge pour parcourir le couloir menant à l’arène, il attacha le fourreau de son épée autour de sa taille et attendit.
L’arbitre finit par appeler son nom, moment indiquant au brun qu’il devait faire son apparition dans l’aire de combat.
Les applaudissements s’en suivirent jusqu’à ce que ces derniers s'intensifièrent, à l’annonce de l’adversaire du Rakuzan.

Il la vit alors apparaître et s’approcher face à lui avec sa chevelure écarlate.
Aburame Mizuki. Bien évidemment, cela ne pouvait être qu’elle en y réfléchissant quelques instants.
Le combat s’annonçait intense, et pour la première fois, le Jônin allait pouvoir évaluer son niveau par rapport à un shinobi ayant donné du fil à retordre à son mentor et ami Natsuki.
Le fait d’y penser dessina un sourire dans le coin de ses lèvres, tandis que son regard trahissait la détermination qui l’habitait.

L’arbitre rappela alors les règles qui régissaient ce combat alors que le silence s’engouffra dans le colisée.
C’était la première fois qu’il faisait à nouveau face à l’Hachidaime depuis que Satochi était allé l’invité à prendre l’air dans son bureau.

- J’imagine que cette fois, cela sera bien différent de nos différentes joutes verbales du passé… C’est un véritable honneur de t’affronter dit souriant. Bon combat à toi. Amusons-nous et que le meilleur gagne conclu t-il avant de reculer de plusieurs mètres en attendant le célèbre Hajime de l’arbitre.

Sortant son sabre, il se tenait prêt à en découdre, une expression déterminée sur son visage attendant l’offensive de l’Aburame.

Peut-être deux parmi les plus puissants shinobis de Konoha étaient sur les points de se faire face dans le Colisée.
D'un côté, l'Hachidaime Hokage et de l'autre le Chef de l'ANBU du village de la Feuille que la majorité connaissait sous le nom de Rakuzan Satochi.
Quelques instants avant le début du combat, les deux Konohajins eurent la possibilité d'échanger quelques mots.

Satochi rappela les bonnes vieilles joutes verbales entre l'Aburame et le Rakuzan ayant eu lieu quelques années auparavant, Mizuki opta quant à elle pour une réponse plus hautaine, sarcastique tout en affirmant au passage sa supériorité.
Le brun ne manqua pas de sourire à cette réponse qui lui rappela la Mizuki d’antan.
Depuis la nomination de cette dernière, leurs échanges avaient drastiquement changé. La majeure partie du temps, ils se parlaient de manière formelle et les échanges piquants avaient été laissés au placard.

Le brun ressentait une certaine excitation pour ce qui allait littéralement être la première passe d'armes entre Mizuki et lui. L'Aburame quant à elle, paraissait détendue et sure de ses forces.
La nuit commençait à peine à tomber et pourtant, les gradins étaient bondés et la foule prête à ce que le début du combat commence.
Sur ses gardes, le Rakuzan ne perdait pas une miette du positionnement de sa supérieure.
Cette dernière ne semblait toutefois pas prête à lancer les hostilités.

*- Très-bien... Tu ne veux pas bouger ? Je vais t'y obliger Mizuki* songea-t-il.

Satochi réalisa alors le mudra du multi-clonage et fit apparaître cinq versions de sa personne. Deux d'entre elles réalisèrent une série de mudra avec pour objectif de lancer deux techniques de ninjutsu vers l'Hachidaime Hokage.
La première de ces deux techniques était une technique du répertoire Yôton. Le domaine de prédilection du Chef de l'ANBU.
Une marre de lave de plusieurs dizaines de centimètres se forma alors rapidement sous les pieds de l'Hachidaime et la concentration du clone de Satochi à l'égard de cette technique suffisait à la faire se solidifier rapidement afin de refermer le piège sur Mizuki. Si l'emprise était une réussite, alors la lave devenant de plus en plus compacte occasionnerait de sérieuses brûlures et irait jusqu'à peut-être fracturer les os des membres emprisonnés.
Par ailleurs et dans un laps de temps identique, un deuxième clone du Rakuzan effectua de son côté une combinaison de mudra et expulsa une puissante rafale Fûton dont l'unique but était de trancher en profondeur ce qu'elle pouvait rencontrer et l'Hokage était la cible du jour.

Placé en retrait, le vrai Satochi observa la suite des évènements tout en se tenant prêt à répondre au retour de flamme que Mizuki lui proposerait sans problème.

Actions:

La lueur du jour commençait à décliner, mais la vision restait parfaite. Le public retenait son souffle : s’était-il attendu, en venant assister au spectacle aujourd’hui, assister au combat entre l’Hokage et le chef de l’ANBU ? Sans doute pas : un regard dans les gradins me permit de voir que tous étaient dans un état second, un mélange d’anxiété, d’impatience et d’excitation. Qu’est-ce que ces deux shinobis qu’ils jugeaient d’exception allaient bien pouvoir faire ?

Les bras toujours croisés, je fixais Satochi, pendant quelques secondes de silence total. Puis, il se décida à attaquer en premier. Des clones et deux techniques simultanées. Rapide analyse alors que des premiers insectes sortaient de mes manches en m’entourant : une mare de lave – ce qui n’est de jamais bon augure, même dans le monde des ninjas – et un torrent d’air tranchant. J’eus un petit sourire narquois en haussant un peu les sourcils, mettant mes mains en avant et expulsant une myriade d’insectes qui vinrent se mettre entre moi et les techniques, se dispersant une fois qu’ils eurent accompli leur macabre repas.

- Il faudra plus que ça, Satochi. Ne te ménage pas parce que je suis ton Hokage, et encore moins parce que je suis ta prétendue amie.

De nouveaux insectes sortirent de mes manches pendant que je parlais. Je restais stoïque, pendant qu’ils se positionnaient un peu partout sur le terrain et que je continuais à parler.

- Parce que je n’aurais aucune pitié pour toi lors de ce combat. Satochi, laisse moi te montrer mes nouveaux amis.

Le flot ininterrompu d’insecte prit possession de l’ensemble du terrain. Personne ne pouvait plus faire un seul pas sans être entouré d’insectes. Le public s’exclama, ébahi par la quantité astronomique de bestioles que je pouvais abriter et faire sortir en même temps.

- Je vais te faire une faveur. La seule à laquelle tu auras le droit lors de ce combat. Attaque une nouvelle fois. Et cette fois-ci, donne tout ce que tu as. Ne me fais pas regretter de t’avoir nommé à la tête de l’unité spéciale, Satochi.

Les bras toujours croisés, je sentis mon corps se durcir, l’adrénaline montant au gré de la substance que mes parasites venaient de m’injecter. Tout était prêt, désormais. Je laissai un nouveau tour au Rakuzan pour me montrer de quoi il était capable.

Passé ce délai, Satochi aura perdu.

Spoiler:

Comme il aurait été logique de le croire, le premier assaut du Rakuzan se solda par un échec.
Sans grande peine et à l'aide d'insectes ayant complètement engloutit ses deux techniques d'introduction, Mizuki était sortit indemne de ce tour d'échauffement.
Premier point capital qui annonçait rien de bon pour la suite de ce combat pour Satochi dont le répertoire Ninjutsu, sa plus grande force avait complètement été contré par la malicieuse Aburame.
Cet affrontement s'annonçait bien plus difficile que ce qu'il essayait de le montrer, le brun allait devoir redoubler d'efforts et de ruse pour se défaire de l'Aburame. Une question subsistait toujours, allait-il y parvenir ?
Mizuki était une kunoichi redoublement intelligente, la doubler s'annonçait être une tâche difficile, même pour le Chef de l'ANBU qu'était devenu Satochi sous le commandement de l'Aburame.
D'ailleurs, l'Hachidaime ne manqua pas une nouvelle fois de s'adresser au brun.

- Si ma première offensive avait fonctionné, j'aurais préféré me tirer une balle dans le pied que de continuer, mais comme je m'y attendais Mizuki, je sais que tu me caches encore des choses redoutables qu'il me tarde de combattre.

L'esprit combatif du Rakuzan avait complètement pris le dessus, tout ce à quoi il aspirait désormais, c'était de combattre. Il n'avait pas vraiment saisi pourquoi l'Aburame avait utilisé le mot "prétendu" pour caractériser leurs relations. Mais le Chef de l'ANBU en avait rien à carrer. Aujourd'hui était peut-être le jour où il pourrait montrer de quoi il est capable face à la crème de la crème de Konoha. Il n'allait donc pas se laisser, distraire ou influencer par les beaux discours de la kunoichi aux cheveux écarlate. Elle n'aurait aucune pitié ? Que cela ne tienne, elle lui faisait une faveur ? Qu'il en soit ainsi.

Cette faveur avait cependant l'odeur du piège à plein nez. À une époque pas si lointaine, Satochi aurait très probablement foncé dans le tas, prisonnier de la menace de Mizuki.
Aujourd'hui, il en serait autrement.
Le terrain était entièrement recouvert d'insecte, cela ne présageait rien de bon et il en était conscient, Mizuki était sur son terrain de prédilection en quelques sortes, c'était comme si elle jouait à domicile le soir d'une finale de championnat, Satochi était désavantagé ainsi le brun devait se dépêtrer rapidement de ce véritable festival d'insecte tout en répliquant afin de bousculer son Hokage.

Générant un courant d'air autour de sa personne, le brun fit usage d'une technique que son mentor et sensei lui avait enseigné bien des années auparavant. Sa solution de repli, le vol. Il espérait avoir la possibilité de pouvoir suffisamment sortir de ce nuage d'insecte pour contre-attaquer par la suite. Durant son envol, le bras droit tendu vers le ciel, il commença donc à malaxer du chakra dans le creux de sa main et lui donna rapidement une force de rotation. Une sphère de lave de taille conséquente vint se créer dans sa main. Bien que de répertoire ninjutsu, le brun avait confiance en cette attaque qui semblait prête à faire des ravages.
Il lança ensuite sa technique vers la localisation où se trouvait Mizuki auparavant.

Au même instant, encore présent dans le nuage d'insecte, l'un des clones du Rakuzan usa de ses capacités sensorielles pour repérer avec précision la position de Mizuki tout en attendant quelques instants supplémentaires pour prendre connaissance des mouvements de son adversaire. Le clone s’élança ensuite à une vitesse défiant les lois physiques dans l'unique but de faire goûter à l'Aburame le nouveau pouvoir récemment acquit par son Chef de l'ANBU.
Nul ne pouvait s'attendre à ce qui se passerait ensuite et s'il allait parvenir à toucher l'Aburame.

Actions:

- Ce genre d’assaut est inutile contre moi, Superman.

Les attaques de Ninjutsu avaient l’infâme défaut d’être composées de chakra. Mes insectes avaient l’horrible capacité à le dévorer. Une fois de plus, je tendis mon bras en direction de l’immense sphère de lave qui fonçait vers moi. Satochi avait réussi à s’extirper de mon essaim, mais il se trouvait désormais très loin ; assez en tout cas pour que je puisse raconter ma vie avant de lâcher ma nuée dévorer sa nouvelle technique. Léger sourire.

- Je t’avais prévenu : c’était ma der….

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’il apparut devant moi, comme par magie, m’assénant de violents coups qui me firent voler plusieurs mètres en arrière. Mes muscles tétanisèrent légèrement, mais fort heureusement, la douleur se dissipa d’elle-même grâce à la technique que j’avais utilisée précédemment pour me prémunir de ce genre d’assaut. Je connaissais mes faiblesses, pour les avoir longtemps travaillées : les shinobis capables d’arriver au corps-à-corps aussi rapidement sont ma plus grande faiblesse. Serrant les dents, je me relevai, un genou à terre, les poings sur le sol.

De cette distance, le Rakuzan ne me voyait sans doute pas. Mais j’avais horreur de la défaite, et j’avais horreur de me faire toucher. Dans mes yeux luisait une lueur flamboyante qui n’existait pas jusque-là. Cette rage de vaincre, cette envie irrépressible d’emporter ce combat. J’avais perdu tout sourire, même : je n’étais plus la même que la majorité des gens connaissaient. Kihran et Leika avaient pu voir ce dont j’étais capable la dernière fois que je m’étais retrouvée dans cette situation. Une guerrière sans aucune pitié.

Me relevant, je regardai autour de moi. Les quatre clones du Rakuzan se trouvaient toujours ici. Première étape : faire en sorte qu’ils disparaissent. Je composai rapidement quelques mûdras qui excitèrent mes insectes disséminés sur le terrain. Si le moindre coup pouvait en finir avec eux, étant restés au sol, ils ne devraient plus poser de problèmes. Restait encore l’original, s’étant élevé dans les airs. Le fixant d’un regard mauvais, je levai une nouvelle fois les bras, non sans plonger mon adversaire dans une illusion qui me permettrait de gagner un peu de temps en cas de nouvel assaut : je ne voulais pas gaspiller tout mon chakra à me constituer une nouvelle armure interne. Après tout, il m’avait touchée de plein fouet, et pourtant j’étais toujours debout, m’en sortant avec quelques bleus parfaitement gérables. Il y réfléchirait peut-être à deux fois avant de refaire la même chose.

De mes manches sortirent un petit essaim fonçant vers Satochi. Moins impressionnant que tous ceux que j’ai libérés jusqu’à présent, il était néanmoins composé d’une trentaine d’insectes. Se mêlant à la foule de bestioles déjà présents sur le terrain, j’espérai que le moment où Satochi comprendrait que certains se dirigent vers lui serait différée, même si je ne me faisais pas d’illusions : il a bel et bien vu mes mains se lever, il doit se douter que je ne prie pas un quelconque Dieu. Pour le moment, mes insectes iraient tout droit. Si Satochi essaie de se défendre, ou de bouger, je ferais en sorte qu’ils dévient de leurs trajectoires. Ces parasites m’obéissaient au doigt et à l’œil… Même à cette distance. Plus qu’à attendre le verdict. Une fois de plus, aucun dégât n’aura été fait au Rakuzan cette fois-ci ; mais je plaçai mes pions en vue d’une victoire éclatante. Satochi avait l’avantage sur un tour ; je prévoyais déjà les suivants.

Spoiler:

Une fois n'était pas coutume et sans grande surprise la langue bien pendue de Mizuki n'hésita pas un seul instant à s'adresser au Rakuzan qui venait de lui envoyer un joli présent magmatique.
Le Chef de l'ANBU avait bel et bien capté que son répertoire de technique Ninjutsu aurait aucun effet sur l'Hokage écarlate (ptin ce surnom tue). Mais l'original avait eu pour seul rôle de jouer l'appât pour laisser le champ libre aux clones restaient dans le brouillard d'insecte qui avait infecté la surface de combat.
En revanche, le Rakuzan s'offusqua de la comparaison de sa supérieur. Superman ? Avait-elle vraiment osé comparer le brun à ce type en collant et au slip moulant et dont les pouvoirs et sa vie dépendent uniquement de sa position vis-à-vis de certains cailloux de couleur ? Really ?

Le brun était scandalisé, mais son clone venait de le venger en envoyant l'Aburame valser quelques mètres plus loin, là où il était difficile de l'apercevoir.
Le stratagème du brun avait finalement fonctionné, mais il était sans doute un peu tôt pour crier victoire trop vite.
Mizuki était une femme intelligente, les dégâts occasionnés par la technique Onkyôton du Rakuzan étaient suffisant pour mettre n'importe qui hors-combat.
Pourtant, le Jônin et Chef de l'ANBU était persuadé qu'il lui faudrait bien plus que cela pour venir à bout de l'Aburame.

Rapidement, le brun éprouva une sensation étrange, un gain d'expérience synonyme de la destruction de ses clones.
Dès cet instant, il pouvait être fixé, le combat allait continuer.
C'est alors qu'à travers le nuage d'insecte, il aperçut Mizuki le fixer intensément puis cette dernière leva à nouveau les bras, un nouvel assaut était en prévision et le brun ressentait un peu plus l’étau se resserrait de seconde en seconde.
Satochi n'avait pas un seul instant en perdre et il ne pouvait désormais plus conter sur le Ninjutsu. Ses sens affûtés et le Taijutsu étaient ses dernières armes.

D'un simple mûdra, il prit l'option temporaire du camouflage et disparu totalement de la surface du combat. Sa présence, son chakra, son odeur, le bruit de ses mouvements, tous avaient étaient étouffés et son existence même en ce monde pouvait être discutée, ce stratagème lui permettait peut-être de gagner un peu de temps, mais il était conscient qu'il n'avait pas beaucoup d'options. Et l'Hachidaime le savait également.
Il descendit alors à toute vitesse de son perchoir et une fois les pieds au sol, il démarra sa course folle en direction de l'Aburame.

Cependant quelques chose sembla le perturber dans sa course, sa vision s'altérer et la position de Muzuki changer.
Était-il possible qu'il ait été plongé dans un Genjutsu ? En y réfléchissant, c'était tout à fait possible, l'Aburame s'était admirablement tiré de l'épreuve de l'examen Jônin auquel Satochi et elle avait participé plusieurs années auparavant.
l'Aburame devait avoir des compétences dans cet art et le regard perçant qu'elle avait lancé auparavant au Rakuzan était sans doute la clef.
Cela pouvait être l'unique explication, puisque Satochi était resté indemne durant tout le combat, sa perte de perception ne pouvait être liée à l'opération du saint-esprit.
Le Chef de l'ANBU utilisa alors une technique de rupture et eut la mauvaise surprise de voir l'Aburame à quelques mètres de là.
Il était toujours sous camouflage, mais le temps pressait pour lui, il bondit et arma sa jambe droite qu'il chargea de chakra Onkyôton et visa le bassin de la jeune femme.

Il ignorait si cela avait fonctionné, il ignorait s'il avait pu rester dissimulé pendant tout ce temps. Là était son baroud d'honneur et si ce stratagème n'avait pas fonctionnait alors il se trouvait à présent et plus que jamais à la merci de l'Hokage.

Actions:

L’essaim de parasites se dirigeait vers le Rakuzan à grande vitesse – tout est relatif, un shinobi aura évidemment le temps de réagir. Le public, lui, continuait de retenir son souffle devant ce combat tactique et technique de grande qualité, agrémentant les actions de « Wooow » ou de « Aaaah » (alors là je sais que tu te dis « mais WOAW quelle incroyable manière de faire vivre le combat à tes lecteurs, t’es vraiment parfaite ». Je sais, chut). J’ignorai s’il se donnait à fond, mais Satochi était un adversaire redoutable. J’aimais moyennement être autant sur la défensive lors d’un combat, surtout que son coup me lançait légèrement là où il avait frappé. Mais ça aurait été beaucoup trop simple que les parasites atteignent leur cible directement. Tu pouvais pas juste te laisser faire, je t’étouffe et hop hop hop, c’est fini ?

Mais non seulement monsieur décidait de ne pas se laisser faire, mais en plus il avait décidé de disparaître. Soupirant légèrement, je réfléchis à toutes vitesse : j’avais l’avantage de connaître les spécificités de mes hommes ; Satochi n’était pas adepte des illusions. Il avait donc réellement disparu. Léger sourire. Je fermai les yeux. Il était temps pour moi de prouver que ces journées de durs labeurs n’étaient pas inutiles. S’il voulait m’atteindre, il devait forcément replonger dans ma nuée. Et c’est là que je l’aurais.

Concentration. Le vide. Seule, dans un noir absolu, dans un silence total perturbé par le bruit seul de ma respiration. Faire le lien avec mes insectes. Exacerber leurs ressentis. Chercher. Puis, je murmurai :

- Kakurenbō…

Ouvrant les yeux d’un coup sec, le monde me semblait bien différent. Je ressentais absolument tout au sein de mon nuage d’insectes, le moindre soulèvement de poussière, le moindre mouvement, le moindre bruit. Je le voyais, d’ailleurs, à quelques mètres de moi, se dirigeant vers un point à quelques mètres de là où je me trouvais. Il s’arrêta un instant, puis se redirigea vers moi. Mon menton entre mon pouce et mon index, mon deuxième bras poser sur mon bras, je ne bougeais pas, le laissant s’approcher de plus en plus et obligeant mes parasites toujours en recherche à se diriger vers là où se trouvait Satochi. Puis, au dernier moment, les insectes autour de moi tournoyèrent rapidement dans un gracieux mouvement pour s’enrouler autour de moi et ainsi bloquer le coup de Satochi.

Le cocon se dissipa, me laissant face à lui. Entre temps, mes parasites avaient eu le temps de faire chemin inverse et tentèrent de pénétrer dans l’organisme de mon adversaire.

- Assez joué.

Exécutant rapidement quelques mûdras, j’ordonnai à mes insectes de bloquer les membres de Satochi. S’ils réussissaient leur besogne, le combat était terminé. Sinon, je me préparai à l’offensive suivante…

Spoiler:

Le Rakuzan prenait beaucoup de plaisir au cours de ce combat, c'était la première fois qu'il avait l'opportunité de combattre Mizuki et bien qu'il sentît que la balance penchait plus en la faveur de la jeune femme, il avait l'intention de tout donner au cours de ce combat.
Sa dernière stratégie en était la preuve, le nuage d’insecte de l’Aburame était un réel problème, mais il n’avait pas vraiment eu d’autre choix que d’y replonger.

L’Hachidaime Hokage étant parvenu à complètement museler l’art de prédilection du Rakuzan, seul le maigre Taijutsu du Chef de l’ANBU avait l’opportunité de le sortir de vainqueur de ce combat.
Seulement, en observant avec insistance les dégâts reçus par Mizuki après qu’elle ait encaissé sa plus puissante technique de corps-à-corps n’avait pas pour effet de rassurer Satochi.

Néanmoins, il fonça à travers la nuée d’insectes de son amie. Il parvint également à se sortir de l’illusion dans laquelle l’Aburame l’avait plongé.
Cependant quelques chose le troubla encore plus que l’illusion en elle-même.
Pourquoi est-ce qu’elle le regardait approcher ? Pourquoi est-ce qu’elle donnait l’impression d’attendre ! Satochi avait fait usage de sa plus puissante technique de sensorialité et pourtant l’Hokage parvenait à le voir sans bouger le petit doigt.
Quelle malchance, elle avait développé son utilisation de ses dons sensoriels, cela ne pouvait être que ça. S’il avait toujours plus ou moins su pour le Ninjutsu et le Genjutsu, cette maîtrise de la Sensorialité eut raison de la manoeuvre du Rakuzan qui se força malgré tout à aller jusqu’au bout.

Seulement, ce ne fut que contre un cocon d’insecte que la jambe du Chef de l’ANBU s’abattit.
Son stratagème n’avait pas fonctionné, et il se retrouvait à présent à la merci de Mizuki qui ordonna à ses insectes de partir à l’assaut du Rakuzan.

- Non ! Je ne veux pas perdre ! S’écria le brun le regard déterminé.

Pourtant, c’était ce qui était sur le point d’arriver s’il ne parvenait pas à se sortir du merdier dans lequel il s’était plongé.
L’adrénaline était à son maximum, et le brun réagit instinctivement à cette situation.
Il fit le mudra du serpent et canalisa chaque once de force demeurant encore dans son corps afin de créer ce qu’il s’était juré d’utiliser qu’en cas d’extrême urgence afin de protéger le village.

Son corps s'entoura de lave et grandit encore et encore afin d’atteindre un résultat déroutant. Un titan de quinze mètres fait de lave venait d’apprendre sous les regards médusés des spectateurs tout en plongeant le Colisée dans un chaleur implacable.

- Je ne veux pas perdre... répéta le Rakuzan à voix basse tandis qu’il était tranquillement installé au fond de la gorge de sa création.

Le Titan, obéissant aux ordres du Rakuzan, mais pas pour autant dépourvu de conscience poussa alors un hurlement traduisant toute la détermination que son maître mettait dans ce combat.
Il arma également son énorme bras droit. La cible était là, quelques mètres plus bas en la personne de Mizuki.
Seulement, l’immense structure s’arrêta brutalement et toute la lave la formant s'étendit sur le sol en laissant petit à petit apparaître un Satochi épuisé et titubant ayant tout juste assez de force pour prononcer ces quelques mots à l’Aburame.

- Fais chier… Qu’est-ce que ça m’énerve quand tu as toujours raison.

Il lâcha un sourire, posa un genou à terre et finit par s’écrouler complètement lessivé.

Actions: