[font=Trebuchet MS]Une main passée sur le caleçon. Le sous-vêtement était retiré et jeté de façon désinvolte par terre. Désormais nu comme un vert, il ressentait pleinement les vibrations de l’air oscillant tour autour de lui. Respirant à plein poumons, fermant les yeux pour maximiser sa concentration, le shinobi parvenait désormais à ressentir, via oscillation dans l’air, la présence des êtres vivants les plus infimes. Tout ce qui vit et qui a un souffle de vie, qui respire ou dispose de chakra il le percevait à la manière d’une vibration perturbant un ensemble de cercles concentriques au cœur duquel il se trouvait. Tout lui parvenait, dans un rayon intéressant. Tout jusqu’aux meubles fraîchement façonnés. C’est fou ce que la nature est particulière… Un hochement de tête comme pour valider cette idée et un mouvement du pied, yeux ouverts. Le Jonin marcha droit en direction de la porte de sa demeure. Il vérifia à nouveau les issues. Elle était bien fermée. De toute façon il n’était pas du genre à recevoir beaucoup de visites. Celles-ci étaient d’ailleurs plutôt rares. Combien de kumojins pouvaient se targuer de savoir où ce Jonin des plus quelconque pouvait habiter. A vrai dire, pas beaucoup. De la même façon, pas à pas, aussi silencieux qu’un chat se déplaçant, le bonhomme alla vérifier les autres issues, toutes les fenêtres… Tout semblait hermétiquement clos. Parfait !

Nu comme un ver, le Jonin se déplaça en direction d’une table où se trouvait un document pour le moins étonnant. Un plan. Un plan d’un lieu important du village : le palais du Raikage. Ne demandez pas comment est-ce qu’un document aussi confidentiel a pu être récupéré. Suivez le fil du rp et peut-être parviendrez-vous à comprendre ? Posant un doigt sur un point de cette carte, le Jonin parcouru du doigt comme en la caressant les étages inférieurs, ceux menant aux salles secrètes méconnues de bon nombre de kumojins. C’est là qu’il pourrait peut-être trouver son bonheur. Gardant à l’esprit ce plan qu’il avait pris la peine de parcourir déjà plusieurs fois auparavant, le ninja se laissa « aller ». Et comme par enchantement, sa présence s’effaça progressivement de la pièce. Il disparaissait tout simplement.

Dans sa nouvelle forme, le ninja pouvait désormais flirter avec la voie des airs, bénéficier des vents pour accélérer sans efforts son mouvement. Le Jonin passa à travers les minuscules ouvertures de la porte pour se retrouver hors de la pièce dans laquelle il se trouvait jusque-là. Il hâta le mouvement pour s’élever. Plus il se trouvait près du sol et moins il était facile pour lui de progresser rapidement. Ce n’est qu’à une certaine hauteur qu’il put profiter d’une meilleure vitesse. Et c’est à partir de ce moment que Kamikaze prit la pleine mesure de son nom. Il faisait encore jour et Kumo grouillait de monde. Dans les rues, dans les ruelles le mouvement était continu. Les sources de chakra qui parvenaient au Jonin étaient nombreuses et variées en termes de puissance. Le Jonin passa, tel le Zéphyr, au-dessus du terrain d’entrainement. Puis telle la brise il vint caresser la joue d’une Genin qui passait par là. Oh non, rien de sexué, tout juste l’aspect espiègle de l’élément air qui se matérialise à travers cet acte au fond anodin. Le vent ne s’arrêta pas de si bon chemin. Il progressait résolument vers son objectif : le palais de Kumogakure no Sato là où logent les Kage et en ce moment même le Régent.

Et ce ne fut que quelques minutes après que le Kamikaze parvint à destination. Sans même prendre la peine de s’arrêter, le ninja pénétra dans le palais par le hall principal. Il connaissait le chemin par cœur. Le plan était actuel et il avait largement eu le temps de le mémoriser. Salles après salles, pièces après pièces, étages après étages, Kamikaze parcouru plusieurs niveaux du palais pour parvenir à l’endroit qu’il recherchait là dans un des sous-sols du palais. Il se trouvait désormais, toujours sous sa forme éthérée, devant une porte dont l’issue était visiblement gardée par un ninja. Après un coup d’œil tout aussi furtif qu’utile en termes de prise d’information, le jonin passa la porte. Il eut juste un coup de vent ressenti par le ninja. Mais… A moins qu’il dispose d’un grand potentiel sensoriel, il n’y verrait que du feu. Après tout, c’est sa chance on va dire. Kamikaze se trouvait désormais à l’intérieur du lieu convoité : la salle des archives secrètes.

Spoiler:

L’air s’étendait, se distendait prenant de plus en plus de place tout à l’intérieur de cette salle. Englobant parfaitement une grande aire. Dans sa forme originelle, le Kamikaze parvenait à ressentir distinctement toutes les effluves chakratiques présentes en ce lieu. L’endroit était surveillé quoi qu’on en dise. Des sceaux, disposant d’une certaine trace chakratique, étaient présents en ce lieu, disposés dans des endroits difficiles à remarquer. Derrière des étagères, entre deux bouquins, sous les étagères, aux quatre coins de cette pièce. Des pièges potentiels ou tout au moins des détecteurs. Mais ce n’était pas tout. Le Kamikaze le percevait, ces petits insectes tout blancs… des pièges bakusho. Probablement eux aussi liés à un ninja sensoriel. Mais si rien de tout ceci ne s’était activé encore, c’est qu’après tout, le Jonin ne s’était pas encore fait repérer.

Toujours en sa forme éthérée, le Jonin parcouru les différentes étagères ici présentes. Il disposait de tout son temps. Patiemment, titre après titre, il se mit à passer de livre en livre, de rapport en rapport, de document top secret en document top secret, d’archive en archive. Les titres étaient aussi divers que variés. Certains évoquaient vraisemblablement des faits auxquels étaient liés des personnalités importantes du village ; des leaders passés ou d’ex conseillers. Le Jonin y vit différents noms dont celui du Godaime Raikage et de son successeur ; ceux d’ex leaders du clan Hakushi, le nom du leader historique des Dentô et celui de l’actuel chef Monjara et bien d’autres encore dont un document plutôt volumineux sur le Rokudaime Raikage. Mais tous les secrets que pouvaient receler ces personnalités ne l’intéressaient guère en cet instant précis. Voilà la raison pour laquelle le Vent Divin continuait à se mouvoir dans le vide afin de poursuivre ses recherches.

Quelques étagères plus loin, le Jonin tomba sur une nouvelle catégorie d’informations. Ici semblaient compilés bien des secrets concernant surtout le temple de Hachibi et probablement des mystères autour du Bijuu. S’étant rendu presque statique, le Jonin s’arrêta interdit devant ce document. Au fond de lui, l’envie était grande de s’emparer des bribes de connaissance potentiellement cachées en ce lieu. Qui sait quelles informations précieuses pouvaient être consignées à l’intérieur ? Le pouvoir de Kyuubi attire plus d’un et malgré sa grande maîtrise de lui-même, le Jonin se trouvait comme figé d’envie d’en savoir plus. S’il était sous une forme humaine, probablement que sa main se serait déjà posée sur le document. Mais… Il y avait un mais… Sa mission actuelle n’avait pas pour but de mener ce type de recherches. Non. Il cherchait tout autre chose. Il fallut donc se faire violence et poursuivre les recherches.

Combien de temps passé sous cette forme éthérée ? Plusieurs minutes. Au bas mot une trentaine de minutes à fouiller les moindres recoins des étagères afin de trouver son bonheur. Mais jusque-là rien. Rien jusqu’à ce moment où il trouva, dans un coin de la pièce derrière un tas de rapports et autres documents écrits sur du vieux papiers disposés sur une étagère. Un petit écriteau mentionnait sommairement « Informations de la Grande guerre ». Autant dire que ces informations ne devaient presque plus avoir aucune espèce d’importance presque quinze ans après la fin de cet événement tragique. Les grands hommes et les leaders de l’époque avaient presque tous disparu aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, instinctivement, Kamikaze comprit que c’est ici qu’il trouverait ce qu’il cherchait.

Se mouvant entre les livres, il en parcourut les différents titres jusqu’à tomber sur un rapport fort intéressant sur les héros de guerre. A ce moment-là, si le shinobi avait pu sourire, il l’aurait fait. Lui qui pourtant était du genre à ne jamais laisser ses émotions prendre le dessus. A cet instant précis, il se retrouvait réellement habité par une grande joie. Pour autant, il ne s’empara pas tout de suite de ce rapport. Il souhaitait d’abord être certain qu’aucun autre document ne semblerait plus intéressant de prime abord que celui qu’il venait de découvrir. Mais vraisemblablement non. A vrai dire, il aurait été difficile à partir de la simple lecture du titre d’avoir une idée claire et précise du contenu. A ce stade, il lui faudrait nécessaire faire confiance en sa forte intuition. Celle-ci lui commandait de tenter d’en savoir plus sur le rapport des grands héros de guerre qu’il avait vu plus tôt. Bien des documents pouvaient contenir des traces de ce qu’il cherchait mais pour autant, les traces du Patriarche et de son étonnant pouvoir ne pouvaient être contenues qu’ici si tenté est que Kumo disposait de quelque chose à ce propos.

Observant patiemment les moindres détails de la disposition dudit rapport dans l’étagère où elle se trouvait, Kamikaze sonda à nouveau les énergies chakratiques tout autour de cette pièce et à l’intérieur. Le garde était à sa place et rien dans son flux de chakra n’indiquait qu’il semblait plus attentif à sa présence. Il était berné depuis le début et les choses n’avaient guère évolué d’un iota. Les insectes Bakusho non plus ; quant aux parchemins bien malin celui qui pouvait prédire leur réelle utilité. C’était donc ces objets les plus dangereux. Mais rester là à deviser sur leurs effets était le meilleur moyen de s’éterniser en ce lieu en vain. Il fallait poursuivre, quitte à prendre des risques inconsidérés.

Comme si une main invisible s’était engouffrée au fond de l’étagère, le document, progressivement se rapprochait dangereusement du vide. Au moment où il bascula, sa chute fut comme accompagnée par une main invisible, tout en douceur de sorte que c’est presque sans bruit que le rapport toucha le sol. Les pages étaient jaunies par le temps et il semblait que la broche de fer qui reliait les pages entre elles commençait à être gagnée par la rouille. Plus concentré que jamais sur son environnement, Kamikaze, toujours sous sa forme éthérée, se mit à parcourir les pages du rapport. Les unes après les autres. La plupart des noms cités ne lui étaient pas inconnu. Soit il connaissait en personne les ninjas en question, soit il avait eu échos de leurs exploits au combat. On ne devient pas célèbre sans que nos capacités ne soient connues d’un grand nombre. Sans s’arrêter devant les différents noms parfois agrémentés d’un croquis, il continuait à tourner les pages de ce rapport le plus silencieusement possible et ce jusqu’à tomber sur un des héros inévitable de la grande guerre : le Patriarche.

Plus aucune page ne fut tournée. S’il était fait de chair, d’os et de sang en cet instant précis, Kamikaze aurait tout simplement posé ses deux mains sur les deux pages ouvertes. C’est ce qu’il faisait. Lisant parfois entre les lignes les infos qu’il pouvait puiser, il parcourut aussi vite les blocs de textes jusqu’à tomber sur des parties plus ou moins intéressantes. Et alors qu’il s’en imprégnait, tournant la page, ses sens se mirent en éveil. Le garde... Il commençait à user de son énergie spirituelle pour exécuter une technique ! De plus, le voilà qui était devenu subitement agité à en juger par tous les mouvements qu'il faisait. Les insectes présents dans la pièce également commençaient à se mouvoir. Avaient-ils compris qu’un intrus se trouvait là ? Et si oui, en étaient-ils sûr ? Pouvaient-ils savoir quelle était la position réelle du Kamikaze ou était-ce la simple logique qui les poussait à visiblement tous s’orienter vers lui. Il n’y avait guère plus le temps à perdre. Après avoir lu en diagonale la dernière page du rapport sur le Patriarche, le Jonin poussa le document en dessous de l’étagère tout en le fermant sur lui-même. Au même moment, la porte de cette salle s’ouvrait et que les insectes sautaient dans le vide vers la position de l'intrus. Il n'y avait plus de doutes ! Il était débusqué !

Le ninja apposa un sceau au sol et presque immédiatement, toute la zone fut parcourue d’un rayon lumineux on aurait dit un rayon laser à la différence qu’il était de couleur jaune ou dorée et qu’il balayait large de façon à ce que tout ce qui se trouvait ici se faisait forcément atteindre le Kamikaze y compris. Ce dernier, aussitôt, devina les capacités de ce ninja qui venait perturber son action. Il s'agissait d'un Dentô. Sa technique avait certainement pour but de débusquer les ninjas cachés via invisibilité. Sauf que pour sa part, il s’agissait bien plus qu'une simple invisibilité. Kamikaze fila à l’anglaise en profitant de la porte ouverte tel le vent qui s’engouffre dans une issue. Le Dento avait probablement compris. Son geste de la tête vers l'arrière le prouvait à suffisance. Mais visiblement, il avait compris bien trop tard.

Toujours sous la forme de l’Ether, il poursuivait sa course hors des murs du palais. Il ressentait parfaitement l’agitation dans tous le palais, tous ces chakras qui s’activaient. S’il avait été dans une forme humaine, il aurait probablement souri ; souri parce que quelque part les kumojins demeuraient vigilants. Ils ne se laissaient guère abuser même par un ninja aussi porté sur l’infiltration que pouvait l’être Kamikaze. Même si leurs chances étaient faibles de le retrouver, les ninjas faisaient de leur mieux pour le ferrer. C’était peine perdue. Il ressentait tout, tous ces pièges sensoriels qui s’activaient et un à un il les déjouait. Ni les Dentô, ni les Seki, et encore moins les Kadoria senseurs pouvaient avoir une chance face à lui. Et alors que je pensais à cette perspective, quelque chose me fit réaliser un truc. A force de se concentrer sur tous ces chakras aux alentours, à force de se concentrer sur toutes les manœuvres sensorielles visant à le débusquer, il avait omis de faire attention à certaines choses. Il avait omis de faire attention à lui-même ou plus précisément à ce qui pouvait être en lui dans cette forme éthérée. Comment se fait-il que la plupart des tentatives de "débusquage" visent presque juste ? Comment se fait-il qu'il avait ce sentiment d’être suivi malgré tout ? En prenant le temps de se concentrer un poil plus sur lui-même, il put découvrir ce qui faisait la différence. Ce petit truc qui permettait aux kumojins d’avoir une petite longueur d’avance sur lui. Il était pisté. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il était suivi dans son mouvement, au cœur même de son être éthéré, par un minuscule insecte de type Bakusho. Un insecte si petit et si insignifiant que dans l’état où il se trouvait, il n’avait su faire attention à lui.

*C’est dans les petites choses que se cachent les grands effets*

Pour sûr ! Il en avait fait la preuve et ce Bakushô qui le pistait également. Mais il me fallait en finir. Le Jonin mena donc cet insecte, qui avait su repérer probablement sa signature chakratique ou qui savait que ce vent dans lequel il se mouvait était en réalité bien plus que cela. Quoi qu’il en soit, c’est vers un des lacs au sein du village que Kamikaze mena cet intrus. Il le détruisit au-dessus de l’eau par le moyen de vents aux vertus tranchantes. La suite ? Il plongea lui-même dans ce lac histoire de faire perdre, pour de bon, toute trace à tout senseur digne de ce nom. Il en ressortait quelques secondes plus tard à un point différent toujours sous cette forme éthérée. Il n’avait pu rester qu’en surface compte tenu de sa condition, mais c’était déjà largement suffisant pour ne pas en rajouter. Fort de cette protection supplémentaire il fila droit vers sa demeure. Il était temps pour lui de reprendre une forme humaine.

Lorsqu'il parvint à hauteur de son domicile, il put constater la présence d’un ninja senseur, qui bien qu’il camouflait son chakra, se rendait perceptible à ses sens sous cette forme. C’était un ancien membre du Satoru. Un ninja qu'il connaissait bien et qui le connaissait certainement. Si Le Bakushô se trouvait chez lui, c’est qu’il n’y avait guère plus de place au doute. Le Bakushô se doutait que le Kamikaze était l’auteur du grabuge causé au palais. Ce dernier, pour sa part, confirmait dans son esprit que son vis à vis était celui qui contrôlait l’insecte pisteur. Une maîtrise de la sensorialité qu'il ne lui soupçonnais guère. Tout à l'honneur du Bakushô.

Kamikaze se matérialisa dans sa chambre. Tout nu, tel un vers. Il était tout mouillé, la conséquence de son passage dans le lac. Tirant une serviette qui traînait là, il la passais autour de sa taille histoire de cacher ses bijoux de famille, puis il sortait de cette pièce pour déboucher sur le salon. Comme il l’avait deviné, le Bakushô qui l’attendait n’était autre que Taiyo. Un ancien membre du Satoru. Ce dernier était assis sur l’un des fauteuils en train de passer le temps avec un livre emprunté de la bibliothèque du Jonin. Jambes croisées l’une sur l’autre, il jeta vers lui un regard qui en disait long sur ce qu’il pensait. Pour sa part, Kamikaze ne doutait pas un instant que cet intrus avait eu le temps de fouiller de fond en comble cet appartement avant qu'il n’arrive.

_ Je vois que l’on prend ses aises Taiyo-san ! lança Kamikaze à ce visiteur inattendu. Celui-ci répondit du tic au tac :

_ Pourquoi ? Pourquoi prendre tous ces risques pour si peu ?

Il le regardait fixement comme s’il était prêt à engager le combat à tout moment. En se concentrant un minimum histoire de ressentir les présences au sein de cette maison, le Jonin comprit que son vis à vis avait pris les devants et qu’il avait, comme qui dirait, "miné le terrain". Ses bestioles étaient partout.

_ Pour tester les défenses du village Taiyo-san et tester mes aptitudes en même temps ! Vous savez ce n’est jamais très bon de ne jamais tester son potentiel au maximum. Autrement on perd la main…

Un ton gêné. En bon comédien, l'expression corporelle de Kamikaze renvoyait le même message d'inconfort et de gêne. La carapace du ninja inoffensif. L’astuce qui fonctionne habituellement à tous les coups ! Mais Taiyo restait visage fermé.

_ Je dois avouer que je ne savais pas que quelqu’un d’autre autre que Shadis-Senpaï serait capable de me pister. Vous êtes très bon Taiyo-san !

Kamikaze en rajouta une couche. Un gros sourire ! Comme un enfant que l’on aurait pris la main dans le sac et qui avoue sa faute. A vrai dire, il comprenait un truc. Bakusho Taiyo était capable d'user de Kinjutsu. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il s'agissait là de la seule explication qui puisse être donnée car en temps normal Kamikaze est quasiment impossible à débusquer avec de simples dons sensoriels.

Et alors que le Jonin s’apprêtais, rien que via la discussion, à retourner la situation, quelqu’un qu'il n’attendait pas apparut de nulle part. D’invisible le personnage se rendit visible. La première chose que Kamikaze vit fut ce crâne reluisant tant il était rasé de près : Hakushi Shadis ! Le Jonin eut un sursaut de surprise. Taiyo, pour sa part, se contenta de tourner la tête nonchalamment vers l'endroit où venait d'apparaître le second intrus. Il s’attendait forcément à le voir ici car personne ne peut détecter Shadis. C’est impossible ! D'où sa réaction blasée...

La voix du Ministre des renseignements se fit entendre dans la pièce.

_ Tu me déçois beaucoup Kamikaze… Tout ce cinéma pour ceci ?

Kamikaze put constater que l'Hakushi disposait du rapport qu’il était en train de feuilleter quelques minutes plus tôt. Il le jeta, aux pieds du Jonin, d’un air déçu en observant avec la plus grande fermeté l’ensemble de ses mouvements. Pour sa part, sans broncher, Kamikaze se contenta de lire, dans un premier temps, les parties du rapport qui lui avaient échappé faute de temps. Comme si ses deux invités n’étaient pas présents. Au final, le Jonin put constater que tout cet exercice était vain. Le rapport sur le Patriarche dont disposait Kumo ne contenait aucune information concluante concernant d’éventuels gênes. Kamikaz du relever les yeux vers Shadis. Ce dernier, avant que le Jonin n’ouvre la bouche, lui grilla la politesse :

_ Te connaissant, tu as agis certainement à dessein. Qui dans ce rapport t’intéresse ? Quel ancien ninja et que recherches-tu ? Ou quelle information ?

Evidemment, Shadis avait beau être au cœur du système de détection du village, il n’était pas pour autant devin. Kamikaze considéra l’expression du Ministre. Ce dernier après tout, était l’un des rares ninjas en qui il pouvait pleinement avoir confiance. Shadis avait été le premier à découvrir ses pouvoirs Gogyous. Il était son mentor et quelque part sa couverture au sein de ce village. Il ne servait à rien de lui mentir. Puis, il avait, au préalable, parlé à Shirudo du fait qu’il allait s’ouvrir au Hakushi. Mais en ce cas, que faire du Bakusho ? Son regard instinctivement se posa sur ce dernier. Shadis comprit.

_ Tu peux parler. Taiyo a ma confiance. Tout comme toi, jusqu’à maintenant du moins…

Oui, c’était bien beau, mais quelque chose le contrariait. Il ne ressentait aucun chakra en dehors de ces deux là, qui soit actif et tout proche de sa maison, mais dans le doute, il souhaitait en avoir le cœur net.

_ Avez-vous alerté tout le village sur mon acte senpaï ?

Le mouvement de la tête que fit le Ministre indiqua que non.

_ Arigato Senpaï.

Kamikaze agrémenta cette parole d’un geste de salut respectueux. Puis dans la foulée, il expliqua le pourquoi du comment. Il expliqua l’affaire des gênes que lui rapporta Shirudo, l’affaire du Patriarche et leur décision commune de procéder à de plus amples recherches en ce sens à travers le monde. Il confia également au Ministre son souci de ne pas s’ouvrir sur ce point au Raikage actuel dans la mesure où celui-ci était visiblement porté sur les actions en interne et par conséquent ne pouvait guère être emballé par une question qu’il trouverait hors du ressort de Kumo.

Shadis ne fit aucun commentaire à ce sujet ou même au sujet du Patriarche et de cette question des gênes. Ce fut tout le contraire. Étonnement! Il exhorta Kamikaze à poursuivre dans cette voie. Il lui précisa d’ailleurs que potentiellement, d’autres kumojins pourraient se joindre, dans le secret, à cette recherche. Dans tous les cas, Shirudo allait devenir un de ses hommes comme bien d’autres avant lui.

Peu de temps après Taiyo et lui s’en allèrent. Pour sûr le Ministre se chargea de créer une histoire qui allait servir à calmer l’autorité. Cet échec d’infiltration dans la salle des archives kumojines seraient effacé des mémoires. Un épiphénomène.

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