Requête auprès du Nanadaime Kazekage

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Elle y avait longuement réfléchit, il était temps d'agir.
Après les événements de l'attaque, autrement dit, la mort du Raïkage, Ema devait prendre ses responsabilités et assumer ces actes. Et pour cela, elle désirait confronter le nouveau Raikage, ancien Bras Droit de celui qu'elle avait mené à sa perte. De tels actes ne pouvaient rester impunis et laisser dans le silence. Mais avant cela, elle devait se présenter auprès du Kazekage, afin que ce dernier valide ou non ce voyage vers Kumo. Avec un peu de chance, elle pourrait s'arrêter à Kawa no Kuni, là où se tiendrait un manchot utilisant la chaleur lors d'un tournoi. Cela ferait d'une pierre deux coups. Retrouver Kioshi restait toujours un objectif principal que la Kunoichi s'était assignée, en plus de s'expliquer auprès de la Nation de Kumo. Espérons que Yamuro laisse la jeune femme y aller, tout en sachant qu'elle était enceinte de lui.

Accompagnée de gardes, Ema arriva rapidement dans le bureau du Kazekage, bien qu'en ruines, le charme d'antan y régnait toujours.

Kazekage, dit-elle, se courbant devant son supérieur et chef du village.
Je me tiens devant vous afin de vous faire part d'une requête. La Kunoichi marqua une pause, n'étant pas le moins du monde affecté par le fait qu'elle parlait à l'homme qui partageait son intimité. Cela fait un moment que ma conscience me travaille, et je désirerais laver cette conscience. M'accorderiez-vous une entrevue avec le Raikage afin de discuter de la mort de son prédécesseur? Il me faut lui expliquer la situation, afin de, je l'espère, entériner une guerre qui pourrait être dévastatrice pour Suna. Si votre réponse est positive, je partirais dès l'aube.

Oui, elle lui demandait si elle pouvait aller voir le Raikage en personne, afin de discuter du meurtre de son prédécesseur, pouvant possiblement y perdre la vie si l'envie du Raikage si prêtait. Mais Ema était résolue. Elle ne voulait pas être la cause d'une guerre et encore moins être la raison de nouvelles morts.

Si je peux éviter une guerre entre nos deux Nations, je le ferais, Yamuro.

Et si je peux prendre contact avec Kioshi, je le ferais également, pensa-t-elle.

Bien que son dessein soit louable, il était fort à parier que le Kazekage n'accède pas à sa requête en prétendant que c'était une affaire à régler avec la nouvelle Daimyo. Pourtant, elle ne pouvait pas non plus le presser, étant donné qu'il était intimement lié à cette demande et que le Seigneur de Kaze avait le dernier mot. Espérons qu'il choisisse rapidement sa réponse, afin qu'Ema puisse alors passer par Tsukiko afin d'accéder à une réponse positive pour sa requête. Jamais elle ne se pardonnerait d'avoir été le centre d'une guerre entre les Nations. Avec un peu de chance et une certaine sagesse du nouveau Raikage, il en concluera qu'elle n'avait pas eu la force nécessaire pour vaincer une Ombre et peut-être resterait-elle en vie.

Spoiler:

Ema. C’était la première fois qu’elle venait auprès du Kazekage pour une requête. Yamuro trouvait ça plutôt étrange, vu qu’il vivait sous le même toit, il aurait dû être au courant de cette demande, non ? Comme quoi la Zenzaburô faisait bien la différence entre vie privée et professionnelle. Notre jeune héros fixa la Kunoichi qui avait pris place en face de lui. Le Matsuno écouta les mots de la Chûnin, qu’avait-elle de à lui demander ?

La jeune femme demandait une entrevue avec le Raikage, avait-il bien entendu ? Ema était complice du meurtre de l’Ombre de la Foudre et elle voulait rencontre celui qui l’avait remplacé, soit son Bras droit, Aomine. Connaissant le caractère plutôt impulsif du Kumojin, la demoiselle serait exécutée sur le champ et elle n’aurait sans doute pas la force de se défendre.

♦ Requête refusée.

Dit-il tout simplement. Bien sûr, il n’allait pas s’arrêter là, il allait donner les détails de sa réflexion en espérant que la Kunoichi le comprenne.

♦ Tu as participé à la mort du Raïkage et je doute que tu seras épargné. Je connais celui qui a pris sa place et il te tuera sur le champ.

Cet argument lui fera changer d’avis ? Peut-être, mais il fallait être encore plus convaincant.

♦ J’ai déjà entrepris la démarche, j’ai écrit à l’actuelle Raïkage pour lui dire que j’avais une version quant à la mort de son prédécesseur et je me tenais à sa disposition pour de plus amples informations. S’il décide d’en savoir plus, je te mettrais en contact avec lui pour lui expliquer en détail ce qui s’est passé, mais tant qu’il n’a pas répondu, je t’interdis d’entreprendre quoi que ce soit et c’est un ordre.

Conclut-il. Il pouvait paraître dur, mais il devait penser au bien de ses Shinobis et du village. Dans l’état actuel des choses, il ne pouvait pas se priver d’une Kunoichi comme Ema et si Aomine n’avait pas encore répondu, c’était peut-être parce qu’il avait une dent contre Suna et dieu sait ce qu’il préparait.

Le sujet était clos pour Yamuro, à moins que la Chûnin ait encore quelque chose à redire, mais notre jeune héros risquerait de monter dans les tours si elle insistait trop longtemps et puis, il avait un autre sujet à aborder avec elle.

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La réponse ne tarda pas. Ema tiqua, contrainte à suivre les ordres. Il ne lui laissait même pas une ouverture, même pas une lettre pour Aomine. Elle baissa sa tête, son plan tombait à l'eau. Devait-elle aller voir Tsukiko nouvellement nommée Daimyo? La réponse serait certainement la même. Son problème de conscience était toujours présent, mais il semblait que Kibō s'était occupé de ce détail en envoyant une missive au nouveau Raïkage. Certes, cela irait pour le moment, le temps que la Nation Kumojin se prépare à la guerre...

Ema se courba devant son supérieur, respectueusement, mais continua sur sa lancée. Après tout, il y avait aussi son objectif d'atteindre Kioshi qui jouait.

Je comprends votre réponse, Kazekage.
Mais il serait sage d'envoyer une délégation à Kumo ou au moins de les relancer. Qui sait ce qu'ils préparent dans notre dos. Vu les propos que vous tenez au sujet du nouveau Kage, une guerre va certainement nous tomber dessus. Et votre Excellence le sait aussi bien que moi. Nous ne pouvons nous permettre une guerre vu l'état du pays actuel. La Sunajin se tut un moment, puis continua. Je dois assumer mes choix.

Elle n'osait pas regarder Yamuro, car si elle le faisait, elle n'aurait plus le courage de continuer sur sa lancée, même si cela voulait dire tirer un trait sur le fait de retrouver Kioshi. Kibō était son point faible. En le traîtant comme un Kazekage, la demande se voulait plus formelle et donc annihilait les chances d'Ema de faillir devant l'homme qu'elle aimait. Son regard était donc rivé au sol, tout en lui parlant.

Je comprends votre réticence à m'envoyer vers le Raïkage, mais un jour ou l'autre cette faute nous tombera dessus. C'est un sujet sensible qui doit être abordé. Vous savez que j'ai une entière confiance en vous et que je respecte vos ordres et votre volonté, mais si il le faut, j'irai.

À une mort certaine, absolument. Elle n'avait plus toute sa tête depuis l'attaque, craignant pour sa vie et pour son enfant, pour son homme et la vie de ses amis. Par sa faute, elle pourrait amener la guerre à Suna. Jiseyama n'avait pas seulement fait débarquer le chaos à Suna, il avait aussi fait en sorte de l'engendrer sans qu'il soit là.

Ema restait droite, la tête tournée en direction du sol. Elle ne savait pas vraiment quoi faire à présent. La réponse de Yamuro était plus que censé, mais il y avait trop d'enjeux pour simplement en finir là. Une missive vers le Raïkage n'allait pas être suffisant. Elle s'attendait à la colère de son homme, de son Kazekage. Après toutes les pertes civiles et militaires, venir lui demander ça était réellement égoïste de la part de la Zenzaburô. Mais ce n'était pas la première guerre de Kibō vivait et encore moins les premiers morts qu'il voyait. Elle savait qu'il était capable de gérer ça, quitte à s'énerver contre la jeune fille aux cheveux violets.

La demoiselle semblait insister, voulait-elle réellement connaître la colère du Kazekage. Les paroles de ce dernier étaient pourtant claires, non ? Il attendait la réponse de l’Ombre de la Foudre, qui n’allait pas tarder à arriver. Il était inutile d’envoyer une délégation se faire tuer là-bas, cela enclencherait également une guerre et les raisons seraient plus importantes que celle d’une hypothétique mort du Raikage face à des Genins.

♦ Nous attendrons la réponse du Raikage.

Dit-il à nouveau sur un ton bien plus grave. Encore un mot et Ema allait se faire remonter les bretelles.

Vraisemblablement, la Kunoichi avait compris ou elle ne portait pas d’attention aux paroles de son supérieur. Le Chasseur de Chimères pouvait désormais passer au sujet suivant, la venue de la demoiselle tombait à pic. Notre jeune héros voulait aborder un thème avec elle, en espérant que la discussion précédente ne vienne pas entacher la nouvelle.

En ce moment, le Nanadaime Kazekage était en train de revoir les effectifs et former les équipes, mais il réalisa bien vite que le village était en manque de gradés. La bataille face au Kaihô-Sha avait été lourde en perte et la plupart était des Chûnins, voir Jônins, sans parler des déserteurs… Les récents événements avaient fait grandir la Zenzaburô et cela ne passa pas inaperçu aux yeux de Yamuro. Le changement n’avait pas été apprécié dans le privée, mais professionnellement, c’était un bien pour Suna et pour la Kunoichi.

♦ Avant que tu t’en ailles, j’aimerais que tu jettes un coup d’œil à ces fiches.

Annonça-t-il tout en faisant apparaître trois fiches d’un de ses Fûins. Trois ninjas étaient présent sur les documents : Ketsueki Kuro, Mamoru Akio et Senritsu Sensha. La Kunoichi devait se demander pourquoi l’Ombre du Vent lui montrait ces trois Shinobis, pour la simple est bonne raison qu’il s’agissait de ses futurs élèves.

♦ Penses-tu être capable de gérer cette équipe ?

Demanda-t-il tout en plongeant son regard de glace dans celui d’Ema. Quelle allait être sa réaction face à cette nouvelle ? Allait-elle accepter ou refuser ? C’était une chance à saisir si elle souhaitait gravir les échelons de la hiérarchie.

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Kibō était résolu. D'aucune façon Ema pouvait trouver une autre excuse pour se retirer du Pays. Quant à sa conscience, elle resterait entachée jusqu'à nouvel ordre. La Chûnin tenta en vain de refouler un soupir. Comment le blâmer, après tout, il était question d'un de ses soldats, de son élève et de sa petite-amie, jamais il ne pourrait se résoudre à l'abandonner. Peu importait, elle devrait trouver un autre moyen de sortir du Pays, de revoir Kioshi, de se sacrifier pour ses fautes commises. Cela paraissait insensé, mais la Zenzaburô désirait vraiment payer ses fautes, quitte à en perdre la vie. La pauvre âme était tellement tourmentée qu'elle ne remarquait même pas la stupidité de sa demande.

La jeune femme était prête à s'en aller lorsque Yamuro lança un autre sujet. Trois fiches de Genin apparurent devant elle, Ketsueki Kuro, un membre du clan vampirique, Senritsu Sensha, qui semblait manier l'Onkyoton, tout comme Kibō et Mamoru... Akio? Voilà qui semblait bien étrange. Ce même Akio s'était présenté sous le nom Konokose... Donc Ema avait bien vu juste dans son jeu, sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui n'allait pas. Ainsi, le jeune Akio était un Mamoru, d'où le fait qu'il était si proche des esprits et des morts... Quelle ironie.

Ema sourit légèrement en voyant cette dernière fiche. Quant aux deux autres, Ema resta sans réaction. Encore des jeunes gens désirant grandir dans le monde si triste de Shinobi. Enfin bref, Ema comprit rapidement où voulait en venir son Kage. Ce dernier plongea son regard dans celui sombre de sa subordonnée. Cette dernière retenue tout son corps de se jeter dans ses bras, et se fixa uniquement sur la question qu'il lui avait posé.

Était-elle capable de gérer une équipe, tout en essayant de maintenir son état psychologique stable, chercher Kioshi secrètement, s'occuper du Centre, tout en continuant d'aller à ses visites hebdomadaires chez son gynécologue.

Oui, absolument.

Plus elle était occupée, moins elle pensait à cet homme qui rongeait ses cauchemars. Jiseyama. Si en plus elle pouvait éviter de penser à son état psychologique et physique qui s'aggravait au fil des jours, cela ne pouvait qu'être bénéfique, n'est-ce pas. Ema bafouait tous les principes moraux que ses parents lui avaient inculqués durant son enfance, pourquoi s'arrêter en si bon chemin. Quelle déception pour ses parents.

La Kunoichi se tint droit comme un i, abaissa sa tête respectueusement.

Je vous remercie pour votre confiance.

Il était certain que gérer une équipe lui ouvrirait de nouvelles possibilités, et lui donnerait peut-être l'occasion de sortir du Pays... La jeune femme devait se ressaisir rapidement si elle ne voulait pas sombrer dans les méandres de son esprit torturé. Peut-être que Kibō le remarquerait un jour, si il n'était pas constamment pris par ses nouvelles fonctions. Ema ne lui en voulait pas, au contraire, cela forgeait son esprit de Shinobi, Ogami serait certainement heureux de la voir ainsi se transformer, si tant est qu'ils se voient à nouveau.

Puis-je encore vous être utile?

Ema était fermée et sérieuse, comme jamais auparavant. L'attaque dévastatrice de Suna l'avait sans aucun doute transformée.

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