[C] Poissons-nous - Pv Chikamatsu Kentaro, Saibogu Aiji, Fujiwara Takeshi

Intitulé de mission:

Aujourd'hui est le grand jour, ma première mission en tant que chef d'équipe ! Mais étant donné la plus ou moins facilité de celle-ci, je ne vais faire que regarder et aider s'il le faut mes élèves. Une simple mission de rang C ne devrait pas poser trop de problèmes à trois, surtout lorsque l'un d'eux à déjà ma puissance. La seule chose qui me différencie est le grade. J'ai presque peur des réactions du dernier membre du groupe, Saibogu Aiji. Il n'est pas encore dans l'équipe, mais je suis persuadé qu'il y arrivera et j'espère surtout qu'il s'entendra avec ces camarades et moi-mêmes. Takeshi, je le connais déjà un petit peu et je ne me fais pas de soucis et le dernier, le plus âgé des trois. Son âge devrait refléter sa maturité et je pense donc qu'il gravira les échelons rapidement.

J'ai fais parvenir à mes élèves un messager pour leur transmettre l'ordre de mission et l'heure du rendez-vous. Huit heures tapantes, c'est tôt je sais, mais c'est l'heure à laquelle les échoppes ouvrent. Je vais leur faire un petit speech de bienvenue et leur expliquer ce que j'espère d'eux. Ils vont devoir découvrir qui et pourquoi, le pourquoi c'est moi qui le souhaite je l'avoue et surtout arrêter le ou les plaisantins qui s'en prennent au poissonnier. Je suis là à huit moins cinq minutes et attends mes élèves. J'espère que ceux-ci ne sont pas adeptes du retard. J'aviserais si punition ou pas il y aura si cela doit arriver, en attendant, je compte. Je compte tout, les gens qui passent, le nombre de femme, d'homme, de fenêtres. Tout, absolument tout. Lorsque je vois au loin le premier de mes élèves arriver, il sera là dans vingt-cinq secondes précisément. Sa vitesse de marche ainsi que la distance qui nous sépare me permettent de calculer ce temps de déplacement avec précision.

Je lève donc un bras pour aviser à mon visiteur que je l'ai vu et aussi pour la saluer. Il n'en manque plus que deux et j'espère grandement que ceux-ci ne seront pas en retard.

L’odeur de sciure et le bruis caractéristique d’un rabot sur le bois avait ampli ma soirée. Mes journées étaient, en ce moment, en grande partie consacrées à la réhabilitation du village. Les travaux étaient fastidieux mais nécessaires. Tous mettaient du cœur à l’ouvrage pour le village et je n’allais pas faire exception. Il n’empêche que, étant simple ninja du village, mes soirées m’appartenaient encore. Je les occupais donc en travaillant sur quelques projets, des marionnettes. Toutes miniatures, certaines à vocation purement esthétique, d’autres qui pourraient être utilisées lors de spectacles, ou enfin, des dernières qui pourraient, à terme, être construites à taille humaine et être… utilisées. Mais le temps n’était pas encore à ce genre de créations martiales.

Perdu dans mes pensées je fus tiré de mes rêveries par un serviteur toquant à l’entrée de mon espace de travail, de ma « chambre ».

« Vous avez reçu une missive. De votre supérieur visiblement. »

Le courrier avait été ouvert et lu. La liberté et l’intimité n’avaient jamais été les points forts de ma famille. Le Grand Clan Chikamatsu était une grande famille et il n’y a pas de secrets dans la famille, enfin, pas quand tu es en bas de l’échelle… Bref… Je remerciais la pauvre âme qui faisait juste ce qu’on lui demandait avec un zèle appréciable et regardais le dit message.

Kazushi-sempai, mon jeune supérieur, réclamait ma présence pour une mission pour le compte du village. Depuis cette après-midi ou l’administration m’avait informé de mon rattachement à son équipe, j’attendais ce moment. Une mission. Le sujet importait peu, cela serait surement un truc à la con, balayer une rue ou ramener un tonneau de saké pour l’une des maisons à boire du coin, mais peu importe, c’est avec des petits pas qu’on commence à marcher. Je notais donc l’heure de rendez-vous pour être à l’heure et finis ma soirée dans les fumées épaisses et odorante d’une drogue douce…

Ma nuit fut profonde et sans rêves et je commençais cette journée reposé mais sans grande motivation. Je me douchais, m’apprêtais au mieux pour rejoindre mon chef d’équipe. Je pris mon temps pour fixer mon équipement et ne pas oublier mon parchemin qui renfermait, par un sceau ninja, mon patin de combat, Yoshimitsu.

Une grosse dizaine de minutes avant l’heure du rendez-vous, je quittais la demeure familiale pour les rues du village du Sable. Le trajet fut calme, en ce début de matinée, les rues étaient plutôt vide et l’air encore frais de la nuit du désert. Je pus profiter de ce moment de fraicheur qui laisserait rapidement place à la chaleur infernale régnant en journée.

Arrivant à l’heure, quasiment à la seconde près, je pus constater que j’étais le premier genin sur place et que Kazushi-sempai était déjà là. Alors que je rejoignais, je m’enquis d’un signe respectueux de la tête et d’un simple :

« Sempai. »

En guise de bonjour. La gueule un peu dans le cul, la journée commençait tout de même assez bien.

Le voilà qui déambule fièrement dans les rues balayées par les vents. Soleil en poupe, il jette un regard supérieur sur tout ce qui croise sa route. Il ne manque évidemment pas de reluquer les quelques femmes qui passeraient à sa portée. La plupart, d'ailleurs, se retournent pour mieux contempler ce visage de dieu grec, ce corps à faire tomber les plus vaillantes, cette allure de conquérant. Il le sait, évidemment, et en profite du mieux qu'il peut. Il connaît ses atouts naturels, et il les exploite à fond. Il s'en amuse, même.
Là, il croise une proie tout à fait abordable. Elle a le regard scotché à son joli minois. De sa démarche de séducteur la plus aboutie, il s'approche de la cible. Elle s'arrête, rougit. Sa respiration se fait plus saccadée, plus forte. Ses yeux sont prisonniers, paralysés devant cette statue quasi-divine.
"Salut. Envie de partir au septième ciel ?"
La dame ne sait quoi répondre. Ses lèvres ne font que balbutier des syllabes sans queue ni tête. Aiji rit, et plante une seringue dans le dos de sa victime. Celle-ci tourne de l'oeil, et tombe dans ses bras.
"Eh bien, eh bien ... Un peu de tenue, voyons. Tout ça va un peu trop vite à mon goût, jeune fille."
Il la redresse, et l'appuie contre le mur alors que de la mousse commence à sortir de sa bouche.
"Oh, tout se perd ... On ne bave pas comme ça, pas le premier soir ! Allez, je passe l'éponge pour cette fois ..."
Et il s'en va. Pas pour très longtemps, puisqu'il revient vite sur ses pas.
"C'est une expression, hein. Je ne passe pas vraiment l'éponge, d'une part parce que j'en n'ai pas, et d'autre part ... Non, laisse tomber. Allez, à la prochaine !"
Et cette fois, il part définitivement.
Il sort un papier d'une de ses poches, et le défroisse scrupuleusement. Son regard balaie une nouvelle fois la surface du papier.
"Hmm ... Bon, j'y suis."
Il lève les yeux, et voit les deux hommes, juste devant lui. Pendant un moment, son regard ne fait qu'aller de l'un à l'autre, sans comprendre. Puis, soudain, le déclic se produit.
"Oh ! Oh ! C'est ... Et ... Oh !"
Un large sourire s'affiche maintenant sur sa tête de bêta.
"J'me rappelle, on s'est déjà vus ! Dites-moi, j'ai complètement oublié de quoi on a parlé la dernière fois. On était potes ou ...?"
L'étrange ne cesse d'étonner, mais dans ce domaine, Aiji sort du lot.
"Bon, c'est cool ! Alors comme ça on part faire les justiciers tous ensemble ? Sympa comme programme, ça me plaît. Allez ... C'est parti pour la pêche aux truands !"

Aujourd'hui je prenais part à une nouvelle mission mais cette fois-ci c'était avec ma nouvelle équipe celle que j'avais rejoint … On m'avait intimer l'ordre d'en trouver une rapidement donc quitte à choisir j'avais prit un senseï que je connaissais déjà, enfin un gars que j'avais trouvé sympa et qui cherchait du monde ! En faite à la base j'voulais rejoindre aucune équipe mais bon vus qu'on ne me pas laissé le choix … Bah j'ai rejoint celle de Kazushi. Le plus étrange dans cette histoire c'est que mon senseï et moi, on a tous les deux plus ou moins le même niveau, on n'a jamais combattus ensemble pour se départager mais à pas grand-chose prêt l'un doit être plus fort que l'autre … C'est ça le côté étrange, c'est que mon senseï ne pourra m'en apprendre tant que ça mais par contre à nous deux, on pourra progresser plus rapidement !
Aujourd'hui mission donc … Et comme à mon habitude j'allais arrivé en retard, enfin techniquement non j'aurais dû être à l'heure ! Mais c'était sans compter sur ce type, un type que j'avais croisé que ressemblait exactement à mon père, mon défunt père … le plus étrange dans l'histoire c'est qu'il avait la même cicatrice exactement au même endroit que lui ! J'ai donc commencé à le suivre dans le village pendant plusieurs minutes avant de perdre sa trace.
J'étais quand même plus qu'intrigué et je me posais pas mal de question mais bon … Pour le moment je devais me dépêcher de rejoindre le lieu de la mission.

Après quelques minutes j'arrivais enfin sautant d'un toît, entre 5 et 10 minutes de retard !

- Oy ! Désolé du retard … J'ai vus quelques choses d'étranges sur la route…

Ouais, comme une fantôme, c'est plus qu'étrange c'est carrément flippant ! Mais bon pour le moment, la mission, on savait même pas que c'était … Et surtout je ne m'étais même pas présenté !

-Ah au faite Fujiwara Takeshi ! Enchanté les gars, vous devez être mes camarades ?

Dis-je en regardant tour à tour les deux genins ! Deux têtes totalement inconnus à mes yeux … Deux gars qui semblait étrange, peut-être pas autant que moi mais bien étrange en tout cas !

-Bon sinon ! C'est quoi la mission ? Parce que c'est bien beau d'être là … Mais pour réaliser le pourquoi, faudrait savoir quoi faire !

Pour une fois j'étais rélativement chaud à faire une mission, ça me permettrait de me calmer les nerfs et de penser à autre chose qu'à ce « fantôme » plutôt bien vivant !

Je m'y attendais presque, le seul à l'heure était Kentaro, je ne tiendrais pas rigueur ni à Aiji ni a Takeshi pour leur retard, mais je leur ferais savoir que je souhaiterais qu'à l'avenir cela ne se reproduise plus. Kentaro me salue avec respect et j'en fais de même pour lui. Quelques instants plus tard Aiji apparaît et celui-ci à l'air de se rappeler de nous. Comme à mon habitude je cherche le regard de l'aîné du groupe et je peux remarquer que celui-ci à l'air déçu, je ne peux lui en vouloir.

"Euh... oui on se connaît. Nous ne sommes peut-être pas amis, mais nous ne nous sommes pas quittés en mauvais termes non plus."

À peine ma phrase terminée que Takeshi arrive et se présente à tout le monde, j'en profite donc pour leur expliquer le déroulement de la journée et ce que j'attends d'eux, aujourd'hui comme à l'avenir.

"Bien, on est tous là. Première chose, retard égal kouick la prochaine fois ok ?" J'ajoute un peu de "gravité à ma phrase en simulant un geste de décapitation avec mon doigt. "Et pour aujourd'hui donc, vous allez devoir enquêter et arrêter un plaisantin. Celui-ci se fait un malin plaisir à saccager l'échoppe d'un honnête poissonnier du village. Je vous laisse les rênes pour cette mission, vous avez carte presque blanche." Je connais assez Aiji pour savoir que lui donner carte blanche n'est pas une bonne idée. "J'aimerais que vous preniez vos responsabilités, Kentaro en tant qu'aîné, Takeshi en tant que membre le plus fort du groupe et Aiji en tant que... shinobi de Suna."

On va y aller pas à pas, je vois bien Takeshi ou Kentaro prendre les rênes ici, mais je ne sais pas lequel des deux se débrouillerai le mieux. Dans tous les cas, il est l'heure, les magasins ouvrent il nous faut donc nous rendre à la poissonnerie.

"Des questions ? N'hésitez pas. Des objections ? N'hésitez pas non plus, mais je vous rappelle que malgré que vous avez presque carte blanche, c'est moi le chef. Je vous fais confiance, ne me décevez pas, il n'y a rien de sorcier à accomplir aujourd'hui."

"Bien, je vous suis !"

Aiji écoute les instructions de cet homme -dont le nom lui échappe complètement- en s'inspectant tout à fait disgracieusement le canal auditif à grands renforts d'auriculaire. Il tend cependant l'oreille quand il entend son nom.
"Eh ! Un peu plus de considération, s'iouplait. J'suis un scientifique avant d'être un shinobi de Suna. Et d'ailleurs, je me souviens pas avoir signé quoi que ce soit."
Pour dire la vérité, il ne se souvient de rien de leur dernière rencontre. Simplement, des bribes de conversation sans vraiment de sens lui reviennent quelque fois en mémoire, à tel point qu'il se demande s'il s'agit bien de la rencontre précédente de l'équipe en formation.
"Bon. C'est pas cool de racketter les poissonniers. Le poisson c'est nourrissant, et en plus c'est bon. Alors, les p'tits gars, on va faire de notre mieux, ok ? Parce que ..."
Il fait signe à ses coéquipiers de se rassembler autour de lui, et murmure à mi-voix:
"J'aime vraiment le poisson."
Son oeil brille d'une lueur de malice. Dieu sait quelles pensées naissent dans son esprit étriqué. Seulement, il n'a pas l'air digne de confiance à en juger par les étincelles de fourberie qui jaillissent de son regard.
"Alors, on commence par quoi ? Hop, hop ! On s'active ! Je propose: premier arrêt, poissonnerie ! Il faut ..."
Il fouille dans ses poches, en sort des petits cartons de la taille d'une carte de visite, les feuillette jusqu'à trouver celui qui l'intéresse:
"Il faut récolter des témoignages auprès de la victime et de son entourage, afin de réunir des preuves. Quoi que ça veuille dire, faisons ça, ça a l'air bien. Allez, qui m'aime me suive !"
Et il déguerpit, sautant de toits en toits avec toute la fougue de la jeunesse. Un instant plus tard, cependant, il revient à son point de départ.
"Euh ... C'est ... C'est où ?"

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