On a besoin de tout le monde ⌈Chikamatsu Kentaro⌋

Le village travaillait sans relâche. L’heure était grave, Suna ne pouvait pas rester dans cet état plus longtemps. La base militaire devait être opérationnel et sécurisé le plus rapidement possible. En ce moment, le Pays du Vent était vulnérable, malgré les Shinobis encore vivant. Il n’y avait plus de sécurité, de tactique, il n’y avait plus rien, il fallait tout revoir et reconstruire. Notre jeune héros prêtait main forte là où il y avait besoin, il avait laissé tomber son statut de bras droit du Kazekage pour aider les personnes dans le besoin.

Aujourd’hui, Yamuro se trouvait du côté des quartiers touchés par les attaques d’Ichibi. Qui aurait cru qu’un tel démon puisse réellement exister ? Le second du village n’avait jamais vu une telle créature, il avait lu ses légendes dans les livres, mais ça s’arrêtait là. Le démon à une queue avait une puissance phénoménale, il avait détruit le quartier Yamada et Akuzu sans trop de peine, ces deux clans ne possédaient désormais plus de lieu où habiter. Ils allaient devoir patienter et trouver un emplacement provisoire durant la reconstruction des arrondissements.

Le Matsuno s’occupait de débarrasser la zone des différents débris. Il était impératif de nettoyer le quartier avant de bâtir quoi que ce soit. Heureusement que pour les Yamada il n’y avait rien à construire, les membres de ce clan vivaient dans des tentes. Finalement, cette solution s’avérait plutôt pratique. Il fallait également dire qu’ils étaient habitués à vivre ainsi et ce, depuis la création de leur tribu.

Grâce à sa maîtrise du Taïjutsu et à sa musculature, Yamuro s’occupait des gros débris. Le Kazekage avait demandé d’éviter d’utiliser l’art Shinobi lors des travaux, mais le Taïjutsu n’était pas perceptible à l’œil nu, il s’agissait de l’art du combat au corps-à-corps même si le Chakra était également utilisé.

♦ Quelqu’un avec une brouette s’il vous plaît !

S’écria le Chasseur de Chimères qui avait fini de débarrasser une zone et avait besoin d’un moyen pour amener les débris ailleurs. Un homme plus âgé que le second du village s’approcha, brouette en main. L’élève de Kioshi commença à remplir le chariot alors qu’une cloche retentit signalant au groupe de Yamuro et de l’homme plus âgé de prendre la pause. Il était l’heure de manger.

♦ Bon on continue après la pause. On mange ensemble ?

Notre jeune héros ne le connaissait pas, mais il était important de nouer de nouveaux liens en ce moment difficile et de montrer que les hautes instances du village n’étaient pas des vauriens.

L’après-midi filait comme pas permit. Après les bribes du discours que j’avais entendu de la part du Kazekage, la plaie à la tête ne s’étant pas refermée miraculeusement toute seule, j’étais allé demander quelques soins. La chose avait été réglée très rapidement et je n’avais pas demandé mon reste pour quitter l’hôpital bondé. Une légère suture sur le côté du crâne, un petit coup de technique médicale pour s’assurer que la cicatrisation opère rapidement, un bandage tout de même, faut pas déconner, un cacheton pour éviter les injections et un autre pour la douleur et c’était déjà reparti pour de nouvelles aventures.

Plus les heures passaient et plus j’avais du mal à réaliser l’état dans lequel était mon village. Je pris un peu de hauteur pour prendre conscience du bordel ambiant. Des nappes de fumées s’échappaient encore de quelques endroits, on remarquait aisément une balafre béante partant de l’entrée du village et s’enfonçant dans son corps, passage d’une créature gigantesque. Des quartiers entiers avaient été au mieux endommagés sinon complètement détruit. De mon point de vue, je pu voir des Sunajins sauter, de toits en toits pour parvenir là où leur devoir les appelaient.

C’était à mon tour de me bouger.

D’un pas preste, je redescendis sur le plancher des vaches pour me rendre utile comme je pouvais. Pas convaincu qu’un spectacle de marionnettes soit approprié au moment, j’en déduis que j’allais devoir utiliser ce que j’avais dans les bras.

Deuxième acte de la matinée, comment se sentir moins utile qu’un gamin en couche… Bien qu’imposant, il m’apparut rapidement que je ne tenais pas vraiment la distance avec d’autres combattants du Sable présent. Du haut de ma trentaine d’année, je fus une première fois ridiculisé par un jeune ninja d’une quinzaine d’année capable de soulever sans peine le double de ce que je portais péniblement. Le coup de grâce fut l’aide apportée par une gamine qui m’aida à soulever un bloc d’une ruine. Je sais bien, c’est la volonté qui compte, j’ai fait de mon mieux tout ça tout ça, mais des résultats c’est sympa aussi de temps en temps. Mon orgueil blessé, je pris une brouette, ça au moins je pouvais le faire, et m’attelais à extraire les gravats.

La matinée passa rapidement, plus rapidement que je ne m’en saurais douter. J’enchainais les allers-retours avec ma p’tite brouette et posait ma pierre à l’édifice. Encore une fois, c’est la métaphore, on en était pas encore à la reconstruction.

Peu avant midi, un mec, un ninja, la vingtaine, les cheveux blancs, un physique de guerrier, couvert de poussière et des décombres jusqu’au cou, lança un :

« Quelqu’un avec une brouette s’il vous plaît ! »

« Yep, j’arrive ! »

Je manœuvrais donc ma brouette pour rejoindre mon interlocuteur aussi vite que possible. Arrivé à son niveau il commença à remplir la brouette et je l’imitais en prenant une pelle qui trainait. Après quelques efforts la brouette fut pleine et, alors que je m’apprêtai à repartir vers le tas de gravats un son de cloche se fit entendre.

A table.

Malgré moi, je me mis à sourire en pensant à cette petite pause bienfaitrice

« Bon on continue après la pause. On mange ensemble ? »

« Avec grand plaisir. » lui répondis-je en hochant la tête.

Je lui fis un petit signe de la main indiquant en même temps la direction que nous allions prendre comme le début de mon action. D’un geste mécanique je sortis ma pipe que j’enfournais dans ma bouche et l’alluma.

« Kentaro, Chikamatsu Kentaro. Enchanté. »

J’essuyai mes mains pleines de crasse et de poussière sur ma tunique et la tendis vers mon inconnu interlocuteur d’un geste amical, bienveillant et surtout pas franchement protocolaire.

Une pipe ? En voilà un objet peu commun. Yamuro descendit de son petit tas de débris et se plaça à côté de l’inconnu qui avait accepté son invitation, d’ailleurs, il avait déjà une idée d’où aller manger et cela arrangeait notre jeune héros qui n’allait pas avoir besoin de se casser la tête pour trouver un coin pour se nourrir. Le bras droit du Kazekage essuya sa main droite sur son pantalon avant d’empoigner celle de Chikamatsu Kentaro. Un marionnettiste ? Il se faisait rare de nos jours, mais heureux d’apprendre qu’il y en ait encore, surtout après cette catastrophe.

♦ Enchanté, Kib… euh… Matsuno Yamuro.

Le second du village avait encore un peu de peine avec son nouveau nom. Il l’avait adopté après la bataille face à ses parents biologiques, qui lui révélèrent ses véritables origines. Son prénom d’emprunt, Kibō, allait disparaître, même si ses proches allaient continuer de l’appeler ainsi.

♦ Où allons-nous ?

Demanda-t-il suivant le fumeur. Il y avait peu de possibilité pour se restaurer à l’heure actuelle, la plupart des cuistots avaient provisoirement fermé boutique pour prêter main forte au village, alors que d’autre avait continué d’exercer leur métier pour fournir les hôpitaux et nourrir les travailleurs improvisés.

♦ Votre clan n’a pas subi trop de perte ?

Le sujet était délicat, il fallait l’avouer, mais il était important de prendre connaissance des effectifs du village et le second du Yamada profitait de l’occasion de travailler avec toutes ses personnes pour en apprendre plus sur le réel impact de cette guerre interne. À la fin de la journée, le Matsuno allait bien évidemment continuer de travailler, non pas dans une activité physique, mais à remplir des rapports et des documents. La plupart finiront entre les mains de son supérieur pour qu’il soit informé sur l’état des villageois et de leur famille. L’avancé des travaux figurera parmi l’un des documents.

♦ Vous avez écopé d’une belle blessure, vous sentez-vous apte à poursuivre cette après-midi ?

Le regard du Chasseur de Chimères s’était porté sur le bandage que le marionnettiste portait sur la tête. Il était inutile de se malmener, le village avait besoin de tout le monde, mais il ne fallait tout de même pas négliger les blessures, le repos était également primordial pour les accidentés.

Yamuro… Matsuno Yamuro… Non, ce patronyme ne me parlait absolument pas et pourtant sa tête me disait quelque chose… Bref, ça allait certainement me revenir plus tard.

« Je te propose le stand de Komuro-san, un petit cuistot sympa qui s’est placé au nord de la place. Il fait des bento à tomber, et son Saké est exceptionnel ! Tout ce qui faut pour redonner un peu de courage à ceux qui bossent. »

Mes propos, et ce même s’ils n’étaient pas vraiment adaptés à la situation me firent rire. Et son Saké était vraiment bon… Je pris une grande inspiration et expulsa l’épaisse fumée blanche.

« Votre clan n’a pas subi trop de perte ? Vous avez écopé d’une belle blessure, vous sentez-vous apte à poursuivre cette après-midi ? »

« Pour mon clan, à vrai dire, je ne sais pas trop. Nous ne sommes pas tous, tout le temps à la demeure familiale, moi-même j’étais ailleurs pendant l’attaque. Et je n’y suis pas encore retourner pour évaluer l’ampleur des dégâts. J’ai remarqué qu’un des murs avait été enfoncé mais globalement le toit tient toujours. Par rapport aux Akuzu ou aux Yamada, c’est gentillet. Il va y avoir des travaux, je dis pas, mais ça passe. S’ils décident de s’impliquer un peu, ils devraient transmettre un rapport aux autorités je suppose. »

Les derniers propos étaient teintés d’amertume. Et je sautais sur l’opportunité que me donnait la deuxième question pour éviter de déballer les histoires de famille. Je n’étais pas, encore ?, assez ivre pour ça.

« Pour la blessure, non ça va aller. C’est mineur, plus de peur que de mal et je suis déjà passé par la case médecin, qui avaient quand même plus grave à gérer qu’une dizaine de points de suture. J’ai des antidouleurs, tout va bien. Et faut bien remettre le village à neuf non ? »

Je souris à mon interlocuteur avec ces dernières paroles. L’histoire nous montre que la pire chose qui peut se passer après une atteinte à l’identité commune, à son identité nationale, est l’immobilisme et la dépression. Avec le premier vient une stagnation de l’état actuel et la multiplication des opportunistes. Avec le second vient la chasse aux sorcières, la recherche souvent stupide et bornée de coupables proches et atteignables… En gros, faut bouger pour se remettre et jouer sur le patriotisme, le chauvinisme, et l’alcool peut aider, pour unifier les gens…

Puis, alors que nous arrivions devant le petit stand où quelques personnes faisaient la queue, un regard hostile d’un civil en notre direction me rappela à la réalité actuelle…

« Même si les tensions sont palpables entre les civils et l’ordre Shinobi certains gardent quand même en tête que nous ne sommes pas l’ennemi… C’est compréhensible, c’est humain et plus facile de placer la faute sur nous, on était censé les protéger, censé s’assurer que ce genre de chose n’arrive pas. Bref, ça va être la faut des ninjas et de Kazekage-sama mais ils oublient l’essence même de l’action : c’est notre village à tous qui a été attaqué, souillé. »

Et voilà, une fois encore je me laisse emporter par mon style. Une envolée lyrique, une diatribe enflammée sur le chemin menant au bar. D’habitude ça m’arrive quand je suis plus en état de me lever avec trois grammes d’alcool dans chaque bras mais bon… Ça doit être la situation qui me rendait nostalgique… Passons…

« Salut Komura-san, un bento et une flasque de Saké pour moi. Et pour Yamuro San ? c’est moi qui offre. »

Un bar à bento, bonne idée. Par contre, l’alcool ne sera pas de la partie pour notre jeune héros qui ne buvait que très rarement et jamais en public. Il avait une image à soigner, son statut n’était pas à prendre à la légère surtout en ce moment.

♦ Ça me convient, je te suis.

Le duo quitta la zone détruite pour se rendre dans un coin moins dévaster par le récent événement. Ce fut à cet instant que Kentaro en profita pour répondre aux interrogations du Chasseur de Chimères. D’après les dires du marionnettiste, leur demeure n’avait pas subi trop de dégâts, comparé aux autres arrondissements. Cette nouvelle soulagea quelque peu le bras droit du Kazekage.

♦ Ravi de l’entendre.

Se contenta de répliquer Yamuro avant d’en apprendre plus sur la blessure de son collègue. Heureusement, la lésion n’était pas si grave, il pouvait continuer de travailler sans aucune préoccupation. Les deux Sunajins allaient donc passer le restant de la journée ensemble, il allait pouvoir en apprendre un peu plus sur l’autre sans pour autant oublier leur devoir, celui de nettoyer les quartiers détruits.

Finalement, le Matsuno et le Chikamatsu atteignirent le fameux stand. Le ventre de notre jeune héros commençait gentiment à crier famine et il avait hâte de goûter aux mets proposés par ce commerçant. Kentaro se laissa emporter par une petite réflexion sur les tensions qu’il pouvait régner au sein du village. Effectivement, certaines personnes pouvaient en vouloir aux ninjas, mais il ne fallait pas oublié qu’ils habitaient dans une base militaire, ils étaient au courant des risques encourus en vivant ici. Cependant, il était également normal qu’ils s’en veuillent aux Shinobis, après tout c’était leur but de les protéger et si un mort était à déploré, c’était en partie de leur faute.

♦ Tu as raison, mais il faut leur faire comprendre que ce n’est pas le moment de se désunir, nous devons rester proche l’un de l’autre si nous voulons que le village se relève.

Ajouta-t-il suite à la remarque de sa nouvelle connaissance.

♦ Pareil pour moi, mais sans Saké, de l’eau me suffira.

Dit-il en passant sa commande après celle du marionnettiste. Par contre, il n’était pas vraiment que Kentaro lui paye le repas. Yamuro avait une bonne paye due à son poste et il était hors de question que cet homme lui offre quoi que ce soit. Ce fut justement à l’instant de payer que le Matsuno dégaina sa petite sacoche pour donner les Ryos nécessaire pour payer les bentos et les boissons.

♦ Désolé, mais en tant que bras droit du Kazekage, je ne peux te permettre de me payer quoi que ce soit.

Notre jeune héros avait l’un des plus hauts revenus du village et pour cette raison il ne voulait pas que d’autres lui paye quelque chose.

Le quoi ?!?!

Bon, qu’on soit bien d’accord, j’ai des excuses pour faire quelques boulettes, je pas ou plus savoir qui est qui, les fameux « oh bah t’a changé ! » mais bon y’a un minimum de chose à savoir, par exemple pour qui tu taffes, non ? Style le Kazekage, Kioshi-sama, le chef du Kakumeigun, les différents conseillers, et son bras droit quand même ?! Bon, certes lors de la conversation, sa présentation eu l’effet d’un petit blanc mais il fallait que je réfléchisse un minimum là. L’organisation du village avait bien changé mais on m’avait tenu au courant des nouveaux maitres de la cité, et Matsuno Yamuro, quoi que je puisse faire, ça ne me disait vraiment que dalle… Le bras était censé être…

« Kibo-dono ? »

Le style était différent, les habits, la coupe de cheveux, par rapport à ce qu’on m’avait dit, mais le reste collait pas mal. Bon…

« Je vous prie de m’excuser, je n’avais pas réalisé qui, à qui je m’adressais. »

Le patron de l’échoppe me tendit mon bento et ma flasque de Sake et je me retrouvais là, un peu con, les mains pleines, ne sachant pas trop quoi faire entre mettre un genou à terre et risquer de tout renverser, faire style de rien ou rester là, comme un pantin sans marionnettiste… Assez fier de la métaphore pour le coup…

Bon, on se rattrape et on se rappelle les cours de protocole enseignés à coups réglettes sur les doigts…

« Je suis navré, j’aurai dut me rendre compte de votre rang et vous offrir le respect qui vous est dut. J’ai manqué de clairvoyance en ne me renseignant pas assez sur les physiques des différents interlocuteurs que je pouvais avoir à Suna Gakure no Sato. »

Et on essaie de chopper quelques informations intéressantes pour comprendre le pourquoi du comment.

« Si à l’occasion vous me permettriez de vous écouter m’expliquer ce qui a mis Suna dans cet état, j’avoue que je vous serai redevable. J’étais dans un des premiers bâtiments à être touché, j’ai été blessé par l’éboulement et je n’ai pu participer réellement à la défense de notre village… Faiblesse apparente mis à part, je n’ai toujours pas vraiment compris qui était l’agresseur… »

Il ne l’avait donc pas reconnu. En même temps, notre jeune héros avait passablement changé. Tout d’abord, il avait changé de nom, il avait récupéré celui qui lui avait donné à la naissance et non celui d’emprunt que ses parents adoptifs lui avaient assigné. Ensuite, Ema lui avait coupé les cheveux, courts et comparé à avant, il était dur de le reconnaître rien qu’avec cette différence esthétique. Et finalement, le Chasseur de Chimères porte une tunique Ketsueki, rouge et noir, mettant plus en valeur son physique et sa musculature.

Cependant, toutes ces excuses et formules de politesse n’était pas nécessaire. Il n’était pas Kazekage, mais son bras droit, son secrétaire, il n’avait pas vraiment de pouvoir décisionnel. Yamuro conseillait le Rokudaime, mais il ne pouvait guère ordonner quoi que ce soit en sa présence.

♦ Pourquoi tu me vouvoies soudainement ? En ce moment, il n’y pas de hiérarchie, on est tous à la même.

Le Matsuno récupéra sa commande avant d’entreprendre une marche en direction d’une simple table de piquenique – faite de sable – pour les bosseurs. Le second du village se posa, invitant le marionnettiste à prendre place, à ses côtés ou face à lui, comme il le désirait.

♦ Je vais t’expliquer comment tout cela est arrivé et pourquoi j’ai changé de nom.

Le Chef du Midorhato ouvrit sa bouteille d’eau avant de la lever en direction de sa nouvelle connaissance.

♦ Kanpai !

Dit-il avant de boire quelques gorgées. Yamuro s’empara de ses baguettes pour reprendre à nouveau la parole.

♦ Itadakimasu Kentaro !

Le Shinobi à la crinière argenté pinça une boule de viande pour l’avaler.

♦ Alors, tout d’abord sache que mon nom : Kibō, m’a été donné par mes parents adoptifs à Ki no Kuni, je me suis toujours appelé ainsi jusqu’à cette bataille au sein de Suna.

Entre deux phrases, Yamuro buvait et mangeait, il ne voulait pas parler constamment et laisser le repas se refroidir.

♦ Lors de l’examen Chûnin, plus précisément lors du 2ème tour de la dernière épreuve, un groupuscule promouvant la Nation se manifesta. Ils déclarèrent la guerre aux Shinobis, disant que toute la haine de notre monde provenait d’eux. Une bataille entre pronation et Shinobis des différents villages éclata. Heureusement, ils en avaient pas après les civils et ils furent épargnés, enfin, ceux qui ont évité les écroulements et autre. Lors de cette bataille, j’ai fait face à deux membres de ce mouvement, appelé la Corporation, mes deux ennemis n’étaient autres que mes parents biologiques.

La blessure émotionnelle était encore ouverte et fraiche, mais il garda son sérieux et ne laissa transparaitre aucune émotion.

♦ Le combat déboucha sur la mort de mes parents, bien que j’aie essayé de les sauver. J’ai appris mon vrai prénom et le nom de mon clan lors de cet affrontement. Il s’agit de mes origines, je ne peux renier ce que je suis, voilà pourquoi je porte désormais ce nom.

Voilà en gros ce qui s’était passé et comment notre jeune héros avait changé de nom. Si le Chikamatsu avait des questions, il ne fallait surtout pas hésiter.

« Je… Je suis désolé. »

Nous nous étions installé, j’avais posé ma pipe, la laissant s’éteindre distraitement, et m’étais servis un verre alors que la conversation s’amorçait de nouveau. Le second du village avait commencé à parler et je m’étais mis à boire ses paroles avec une attention particulière. Je trinquai avec lui, mangeait mon plat, en assimilant au mieux de mes capacités les informations données. Le village avait donc été attaqué par un groupuscule voulant la mort du monde Ninja. C’était courageux de leur part, les détracteurs ont toujours été et seront toujours, mais le fait qu’ils aient la capacité d’y arriver est, toutefois, plus préoccupant…

Des questions, j’en avais, la situation me le permettait-elle ? C’est toujours délicat de traiter de sujets sensibles, mais nous étions des shinobi le temps n’était pas vraiment aux joyeuses accolades pacifiques… Fallait juste faire preuve de diplomatie…

« Je suis désolé pour vos… pour tes parents. Bon pour le vouvoiement, j’ai été élevé avec un strict respect du protocole et des statuts. Aussi, si j’avais compris, qui tu étais au premier coup d’œil, mon salut aurait certainement était beaucoup, beaucoup plus protocolaire. Je vais faire un effort, passons. »

Je me servis une nouvelle fois du Sake, le humant en réfléchissant aux informations. Puis, en tachant d’avoir un ton le plus professionnel possible, sans jugement, j’enchainais :

« Je vais tenter de faire vite avec mes questions. Sait-on d’où vient la corporation ? Et ce qu’elle souhaite réellement ? Ça peut paraitre bête comme questionnement, mais un groupe qui souhaite juste voir disparaitre les ninjas ne cherchent pas forcément à tuer tous ceux qui passent à leur porté. Ils doivent avoir un objectif à long court et long terme… Pourquoi attaquer le village, le laisser dans un tel état sans chercher à finir le taf… Nous sommes encore là, et si nous avions plus de maitre du Sable sous la main, les infrastructures pourraient déjà être remise à neuf. Le matériel se répare et, même si nous avons eu des pertes, le village n’est pas mort. Et même loin de l’être… »

Petite pose alors que je me resservais à boire et continuais à penser tout haut.

« Sait-on quel sont leur effectifs ? Ont-ils une armée ? Comment ont réagi les autres villages présents ? Les autres villages ont eu des pertes à Suna ? Je m’explique, devons-nous craindre des représailles d’autres villages qui prendraient pour prétexte pour nous achever, alors que nous sommes à terre, le fait que nous ayons laissé des membres de chez eux périr alors que nous devions nous assurer de leur protection ? Avons-nous des alliés sur lesquels compter pour nous rebâtir plus vite ? On ne sait jamais… En même temps, cela nous forcerai à avouer notre position de faiblesse… Non c’est une mauvaise idée… »

Alors que je faisais tourner mon esprit aussi vite que possible pour voir tous les tenants et les aboutissants de la situation, je laissais, enfin ? , à mon interlocuteur le temps de répondre, si le cœur lui disait, à mes interrogations.

Pourquoi s’excusait-il ? Ce n’était pas lui qui avait tuer les parents de notre jeune héros, si ? Yamuro avait compris qu’il le faisait par pure et simple politesse. Cet homme avait des valeurs, pas comme certains jeunes de nos jours. En même temps, Kentaro était plus vieux que la nouvelle génération et même plus vieux que le bras droit du Kazekage. Normalement, se serait au Chasseur de Chimères de vouvoyer le marionnettiste et non le contraire.

♦ J’ai beau être ton supérieur, mais tu es plus vieux que moi, je me trompe ? Quel âge as-tu ? J’ai 21 ans, je pense que c’est plutôt moi qui t’es manqué de respect et non le contraire.

Dit-il simplement. Le second du village continua son repas normalement, alors que sa nouvelle connaissance prenait connaissance ou analyser les dires de notre jeune héros pour se préparer à le mitrailler de questions. En effet, le Chikamatsu bombarda Yamuro de demandes en tout genre et cela était normal, il essayait de comprendre. Peut-être qu’il apportera des solutions ou fera part d’une vision différente de celle du Shinobi à la crinière argentée.

♦ Nous ne connaissons pas l’emplacement du groupuscule, ni le nombre de membres, mais nous sommes sûrs qu’ils tueront chaque Shinobi qui croisera leur route. Ils ont battu retraite car les choses ne se sont pas passé comme ils le désiraient, nous ont-il sous-estimé ou avaient-il simplement atteint leur but ? Je ne peux te répondre sur cette question, mais heureusement que les autres nations étaient là, enfin, si la Corporation est apparu ici, c’était bien parce qu’il y avait toutes les nations réunis, mais elles nous ont aidé à combattre, elles auraient pu fuir et nous laisser trépasser.

L’élève de Kioshi marqua une pause et but une gorgée d’eau avant de reprendre.

♦ Nous ne connaissons pas les détails des autres nations, nous ne savons pas combien de Shinobis ils ont perdu dans cette bataille, mais il se peut qu’ils nous en veulent vu que nous étions à la charge de la sécurité et de leur protection. Le pire, à mon avis, c’est la perte du Raikage et je me demande comment cette histoire va évoluer…

L’Ombre de la Foudre avait succombé, mais les témoins n’étaient pas nombreux, une Kunoichi de Suna et deux Konohajins pour être exact et ceux justement eux qui ont causé la mort d’Hôritsu. Si Kumo apprenait cela, une guerre pourrait éclater, c’était pour ça que Suna devait se relever au plus vite, pour éviter d’être prit de court.

« Le respect s’acquiert par les actes et les compétences, pas par l’âge, à mon grand regret ! » Répondis-je en souriant de bon cœur. « Je vais sur ma trentaine, mais j’ai passé pas mal d’années cloué dans un lit. Les aléas de la vie je dirais. Mais, sur le papier, dans les règles qui peuvent s’appliquer au près des nobles des différents pays, la situation fait plus que l’âge. Dans ma famille, ce genre d’écart aurait été puni sévèrement, les traditions… Tout ça… »

Mise à part ces propos plus communs qu’autre chose, les nouvelles alarmantes pleuvaient. Donc, en plus d’avoir été mis à mal par une organisation terroriste, d’avoir du notre salut à l’action de shinobi étrangers, le Raikage, l’un des 5 plus puissant ninja existant en terme de force comme de pouvoir politique, avait succombé sur notre sol. A ces derniers mots j’eu un moment d’hésitation, de doute, sur ce que j’avais bien entendu et après m’être ressaisi, je relevais mon regard vers le Matsuno, un regard qui en disait long sur ce que je pensais de la situation. Désespérée ? Non, pas encore, mais la situation était bien plus critique que l’état du village le laissait apparaitre. C’était peu dire…

« Ok… Cette organisation est donc réellement très puissante. Elle a été capable de détruire l’entrée du Village, combattre de nombreux shinobi parmi les plus puissants du village et s’en ont sorti et ont tué un des plus puissants ninjas du monde. J’avais, je pense, une vision euphémiste de la menace. »

Le kiseru retrouva le chemin vers ma bouche, je rallumais l’objet qui, après avoir pris une profonde inspiration, me permis d’expirer une épaisse fumée blanche et odorante.

« Kib… Yamuro-dono, je ne suis pas un ninja puissant et j’ai encore beaucoup à apprendre. Mais si je peux t’aider, toi comme le reste des autorités, n’hésite pas. Je suis, comme mon clan, au service du village du Sable… »

Je ne sais pas ce que valais réellement cette proposition mais c’est dans ce genre de situations, où tout semble s’écrouler, où le destin semble s’acharner, qu’il est bon de rappeler et de renouer les serments de vassalité.

Kentaro faisait preuve d’une grande sagesse. Il n’avait pas tort, mais Yamuro restait également convaincu que les plus jeunes devaient le respect au plus vieux. Après, il y avait plusieurs facteurs à prendre en compte et le grade d’une personne était très certainement important. Cependant, le discours du marionnettiste attira l’attention de notre jeune héros lorsqu’il déclara avoir passé plusieurs années dans un lit, que lui était-il arrivé ? Ce passage de la vie du Chikamatsu intriguait fortement le Matsuno, qui n’allait pas se priver de lui poser la question.

♦ Puis-je connaître les raisons qui t’ont obligé à rester immobile pendant des années, si cela n’est pas trop indiscret ?

Cette question pouvait être de l’ordre privé et Kentaro avait tous les droits du monde de refuser de répondre à cette interrogation et le Chasseur de Chimères le comprendrait.

Effectivement, le Kaihô-Sha était puissant. Que serait-il advenu de Suna sans l’aide des autres forces militaires ? Yamuro n’osait pas y penser. Le village allait devoir se tenir sur ses gardes et renforcer ses troupes. Si cette organisation revenait à la charge, il n’y avait aucun doute que Suna sombrerait ou serait tout simplement détruit dans l’état actuel des choses. La formation devait être revu et il était impératif de former des ninjas d’exceptions, le village caché du sable ne devait pas compter sur l’appui des autres nations, mais il devait être capable de s’en sortir seul face à n’importe quel menace.

La dernière phrase du marionnettiste eut le mérite de décrocher un sourire à notre jeune héros. Ces simples paroles étaient toujours un bonheur à entendre. Il était important de pouvoir compter sur des personnes tel que Kentaro ou encore sur tout un clan surtout dans un moment pareil.

♦ Je suis content de pouvoir compter sur toi et tout ton clan. Tes paroles me font plaisir Kentaro et sache, que toi et ton clan, vous pourrez également compter sur moi. Nous sommes une famille malgré nos origines différentes et nous devons nous entraider quoi qu’il arrive.

Déclara-t-il. Ils vivaient tous dans le même village, il était complètement stupide de se mettre des frontières entre eux, ils devaient s’ouvrir et collaborer pour le bien de chacun et du village. Notre jeune héros termina son eau et son repas, il était de rejoindre la zone à nettoyer, à moins que le trentenaire n’avait d’autres questions.

Rester immobile pendant des années. Six années pour être précis. J’avoue que je n’ai pas vraiment l’habitude de balancer ma vie et les détails les moins gais de celle-ci à la première occasion mais quand un puissant ninja t’y invite, tu réfléchis. De plus, sa façon de parler, simple et directe, le fait de briser la glace dès les premiers instants, m’ont touché. Et je me suis mis à parler.

« Bien sûr que tu peux. De plus, ça doit être consigné quelque part dans les archives du village donc, si besoin ça doit pouvoir se retrouver sans grand problème. Y’a pas de grand secret à ça. »

Je me servis un nouveau verre, le bu d’une traite et repris du réconfort dans la fumée odorante de mon instrument.

« J’ai été blessé. Gravement. Il y a six ans. J’ai fini dans le coma et il a fallu plusieurs années pour que mon corps se remette de cette attaque, et environ la même durée pour remettre mon corps de cette … de cet…. Etat. »

Alors que je me confiais je revivais en moi-même mon réveil, l’incompréhension, la douleur physique comme mentale après la découverte du reste de ma première vie…

« Ca explique aussi pourquoi un ninja aussi vieux que moi a toujours la puissance et le grade des plus jeunes ninjas du village. Bref… »

J’essayais de mettre une touche d’humour dans ma voix malgré l’amertume encore bien présente à mon esprit.

« Je… J’étais un ninja du Sable, Genin, avec une petite équipe, un chef plutôt sympa et une kunoichi à qui je faisais du rentre-dedans. Une vie de ninja classique au pays du vent jusqu’au jour où l’on nous a confié une mission à l’Ergastule. Une mission de routine, pas bien méchante, on devait juste surveiller les murs extérieurs de la prison. »

Je repris un verre. Je m’étais fait à cette histoire, mais l‘exposer à l’oral, devant une tierce personne autre que les serviteurs de la maison ou des pantins était autre chose…

« Mais l’ergastule à subit une attaque. On était sur le chemin de l’agresseur. Tout ce que je sais c’est que je dois ma survie à mon pantin qui a volé en poussière à ma place. Je n’ai eu que quelques années de coma. Gorei-sempai, Kirua-san et Ana-chan y sont restés. Voilà l’histoire. »

Kentaro n’était pas bête, il savait pertinemment que notre jeune héros pouvait s’informer de cette histoire au travers de dossiers présents dans les archives. Cependant, ce n’était pas les habitudes de Yamuro de fouiller dans la vie privée de gens grâce aux dossiers, il préférait que ce soit eux qui partage ces informations. Cela permettait également à notre jeune héros de tisser des liens plus ou moins fort avec ces personnes qui s’ouvraient à lui.

L’histoire du marionnettiste était toute sauf joyeuse. Un jeune ninja frôlant la mort, se voyant contraint de rester cloitrer dans un lit attendant qu’un miracle se produise. Cet homme devait être fort mentalement, peu de personne sortait d’un coma, surtout lorsque ce dernier dure longtemps. Plus le temps passe, plus les chances de survie diminue. Le Chikamatsu était quelqu’un de fort, il n’y avait aucun doute là-dessus et le Matsuno allait avoir besoin de personne tel que lui pour redresser le village. Cette rencontre n’était, au final, pas une coïncidence…

♦ Vieux ? Tu n’es pas vieux, c’est dans la tête.

Dit-il pour remonter le moral de Kentaro.

♦ Possèdes-tu encore cette marionnette ? Si oui, peux-tu me la montrer ?

Le pantin avait volé en poussière, mais peut-être que quelqu’un l’avait ramassé et reconstruit. C’était quand même un héros, bien que ce ne soit qu’un jouet. Yamuro évitera de citer jouet pour mentionner les marionnettes, il ne savait pas comment les Chikamatsu pourraient interpréter ces paroles. Les pantins étaient peut-être vus comme de vrais personnes pour leur maître, qui sait. Voilà une question que pouvait poser notre jeune héros à sa nouvelle connaissance.

♦ Dis-moi, que représentent les marionnettes pour toi ?

Au moins, le Chasseur de Chimères sera au clair avec ça et évitera de mettre les pieds dans le plat. En parlant de plat, le Shinobi à la crinière argenté avait terminé son assiette, ainsi que son verre d’eau.

♦ Désires-tu un dessert ou on reprend gentiment le chemin des quartiers détruits ?

Demanda-t-il avant d’actionner un quelconque mouvement. Kentaro pouvait décider de prolonger cette discussion ou de retourner au travail et mettre un terme à cette pause.

Le temps de la pause venait à son terme, je le sentais autant par ma propre façon de parler que de celle de mon interlocuteur. Nous allions bientôt de reprendre nos missions respectives visant à reconstruire notre village.

Mais avant cela, mon point de vue sur mes pantins. En y réfléchissant la conversation était assez surprenante. A mi-chemin entre l’interrogatoire et l’entretien d’embauche sans le coté déplaisant et inquisitorial de la chose. Drôle de sentiment, vraiment…

« La marionnette de l’époque, Yoshimitsu 1, je ne l’ai plus non. De mémoire elle a été détruite, et les équipe de secours ont préféré récupéré les morceaux de mon corps à moi plutôt que ceux de mon pantin. »

Malgré la réalité dérangeante des propos, je me mis à sourire et même à rire. Le coté humour noir je suppose…

« J’en ai reconstruite une depuis. Même modèle. Le premier m’a sauvé une fois, c’est qu’il ne devait pas être trop mal. Je passerais sans problème te montrer mes travaux à l’occasion. Mais je ne l’ai pas sur moi. Ce n’est pas vraiment le genre de matériel utile pour déblayer une place. »

Je lui souris une fois de plus en lui parlant.

« Je ne dis pas, je pense que c’est possible de faire des pantins utilitaires. On en a bien fait des armes de guerre. Mais je n’en ai pas de ce type à l’heure actuelle… Mais quand on voit ce que l’on peut faire avec un savoir ancestral, un peu de bois et de métal ça laisse un peu rêveur… Et imagine si on pouvait combiner mon savoir avec celui des Saibogu… Mais c’est une autre histoire. Un autre projet dirons-nous ! »

Je pris quelques secondes pour me rappeler de sa question originelle.

« Les pantins sont des outils. Je suis pas assez atteint pour leur donner une âme ou une considération plus profonde que celle que je donnerai à un objet de grande valeur ou une arme de grande qualité. Ce sont des objets qui résultent d’un savoir centenaire. Après, on peut en faire ce que l’on veut. Des armes, limite de destruction massive quand on regarde ce que fait notre chef de clan, ou les grands noms ayant peuplé le village. Mais on peut aussi en faire des œuvres d’arts n’ayant pour but que de décorer une pièce. Voir même des outils visant à faire rire, à divertir un public, comment notre précurseur le voulait. La beauté de la chose est que ces outils ont autant de fonctions que l’imagination du manipulateur arrive à lui en créer. Voilà quoi… »

Prenant peut être conscience que le saké avait un peu fait effet sur moi, je me rendis compte que si j’avais moi j’avais bu, il pouvait être saoulé de mes propos je rebondis sur sa dernière tirade pour nous permettre de reprendre notre ouvrage.

« Merci mais non. Nous avons assez trainé, le village ne va pas se reconstruire seul ! Encore merci pour ce repas. Et cette discussion Yamuro-dono. »

Kentaro n’avait pas ses marionnettes sur lui ? N’utilisait-il pas l’art du Fûinjutsu pour stocker ses armes dans des sceaux ? S’il ne pratiquait pas ce domaine, il devait être désavantagé de porter sur lui les pantin, mais avait sûrement dû trouver une solution pour que cela soit pratique et non désavantageux, une question qui méritait d’être posé par la suite, mais avant cela le Chikamatsu devait terminer sa longue tirade. Cette dernière n’était pas ennuyante au contraire, Yamuro aimait converser avec le Genin, il avait une mentalité et une vision de son art plutôt intéressante et notre jeune héros n’hésitera pas à revoir sa nouvelle connaissance pour approfondir certains sujets et mettre ne place de nouveau projet.

♦ Tu tiens des propos vraiment intéressants, dommage que le temps nous fait défaut. J’aimerais creuser certaines de tes idées à l’avenir si tu n’y vois pas d’inconvénient, lors de la présentation de tes marionnettes par exemple.

Dit-il le sourire aux lèvres. Développer une marionnette avec l’aide de Saibogu ou des pantins utilitaires pour la vie de tous les jours, pour aider le peuple ou le village, en voilà une idée plus qu’intéressante. Toujours en combinant le pouvoir des marionnettistes et des Saibogu, il était possible d’imaginer des pantins autonomes, ne nécessitant plus le contrôle d’un ninja spécialisé.

Notre jeune héros se leva de table, les deux Shinobis avaient effectivement trop trainer ici et comme l’avait bien souligné Kentaro, le village n’allait pas se reconstruire tout seul. Une fois Suna réparé, le bras droit du Kazekage fera en sorte de mettre en place un Conseil réunissant les clans du village pour de un, les unir et de deux, collaborer pour le bien du village et de Kaze. Une requête qu’il transmettra à son Kazekage, mais cela devra attendre, la priorité était à la reconstruction.

Yamuro n’allait malheureusement pas prendre la même direction que son ainé, en effet, cette après-midi, il allait donner un coup de main ailleurs dans le village. Le Chasseur de Chimères tendit la main au marionnettiste pour le saluer avant de le quitter et aller travailler.

♦ Heureux d’avoir fait ta connaissance, nous nous reverrons très bientôt, j’en suis convaincu.

Déclara-t-il avant de tourner le dos à sa nouvelle connaissance et s’enfoncer au cœur du village pour le servir de la meilleure manière qu’il soit possible.

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On a besoin de tout le monde ⌈Chikamatsu Kentaro⌋

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