Ordre de mission:

Ce matin, j’avais du mal à me lever. Il fallait avouer que la motivation n’était que rarement présente en moi, et que la fainéantise était mon maître mot. Mais bon, maintenant que j’étais réveillée, je n’avais aucune raison de rester couchée.

Après une bonne douche froide, je comptais bien me faire un bon petit déjeuner. Mais ô rage, ô désespoir, mes placards étaient vides. Mes récentes escapades m’avaient fait oublier que je devais faire mes courses. Après un soupir, j’empoignai mon sac et partis en direction des quelques échoppes encore debout.

Sur ma route, j’eus vent de rumeurs sur un ours ayant attaqué les environs. Cela devait être la même bête que l’on m’avais chargé de traquer. Je profitais donc de faire mes courses pour me renseigner sur le dit ours.

Malheureusement, à part le fait que l’animal était assez gros et très agressif, personne ne pus me donner plus de détail et pour cause ! Toute les personnes s’étant portés volontaires pour abattre l’ours n’étais pas revenue. Mais bon, au moins je savais approximativement où la bête sévissait.

Je rentrais donc chez moi afin de préparer mes affaires avant de partir à la chasse à l’ours. Ma route jusqu’à la forêt de brume se fit sans encombre. Pas étonnant avec cette bête qui rôde, peu de personnes devaient vouloir s’aventurer en ces lieux. Je m'arrêtais donc à la lisière du petit bois, sorti la carte du lieu et marqua d’une croix les endroits où l’ours avait été aperçut.

J’analysais le plan quand un cris strident me tira de mon occupation. Levant la tête, j'aperçus une femme sortir de la forêt embrumée, courant dans ma direction. Ses habits étaient en lambeaux et de larges entailles sanglantes lui parcourraient les bras et le reste du corps. Elle ne devait pas dépasser la trentaine. Essoufflée et tremblante, j’usais de toute ma patience pour tenter de la calmer. Je passai ma main sous son menton pour relever sa tête et écarter ses cheveux. Ses grands yeux gris étaient rougis et boursouflés par les larmes. Larmes qui l'empêchaient de parler correctement.

Un second hurlement, plus grave et sourd résonna dans la forêt. Les quelques oiseaux logeant dans les arbres prirent leur envole comme si un danger les menaçait. La demoiselle ouvrit de grand yeux emplis d'effrois. Je compris à cet instant que l’ours s’en était pris à elle et qu’il devait sûrement la chercher encore.

Je hissais la femme brune sur mon dos, attrapant la carte des lieux avant de m’éloigner assez de la forêt pour la perdre de vue. Puisque elle avait vus l’animal que je devais abattre, elle pouvait me donner plus de détails me permettant de ne pas me tromper de cible. Je l’assise par terre et lui tendais une de mes rations afin qu’elle récupère un peu de sa mésaventure.

-Je suis Kiminari du clan Kaguya, que vous est-il arrivé ?

La demoiselle lança sur moi un regard de détresse, fini la ration avant de me répondre.

-Je suis Aemi Fuki. Je vis dans un chalet dans la forêt avec mon mari… Enfin…

Je devinais à son hésitation que son mari avait du succomber à l’attaque de la bête sauvage. Une perle de larme roula sur sa joue pâle.

-Nous étions en train de nous occuper des animaux malades qui nous avions trouvés en forêt quand cette créature immense nous a attaqué. Mon mari à voulus me protéger mais le monstre lui porter un coup de patte le projetant contre un mur… J’ai réussis à fuir mais mon mari…

La douleur de cet événement récent fit fondre en larme la jeune femme. Loin de moi l’idée qu’elle oublie son mari, mais seuls les détails concernant ce “monstre” m’intéressaient. Je posai une main amicale sur l’épaule d’Aemi et lui demandai plus de détails sur la bête.

De ce qu’elle avait vus, le “monstre” était un ours d’environ deux mètres quand il se tenait debout et sa fourrure était brune. Jusque là, rien de bien étrange. Mais elle souligna que ses dents était bien plus grande que les ours lambda et que ses dents était étrangement plus luisante et grises que les ours qu’elle avait rencontrée jusqu’ici. C’était bien l’ours que je devait abattre. La tâche ne serai pas des plus simple mais je ne refusais jamais un peu de difficulté lors du combat.

La force brute contre la force brute. Cette chasse allait se montrer plus intéressante que prévus ! Malheureusement, la nuit commençait à tomber. Déjà que la visibilité dans l'archipel de Mizu laissait à désirer, il va sans dire que la nuit il ne fallait pas espérer voir grand chose. Je posais un regard jugeur sur Aemi. Elle était encore trop faible pour bouger. Nous passerions donc la nuit sur place.

J’allumais un petit feu de camp pour que la jeune femme brune se réchauffe et dorme sur deux oreilles. Pour ma part je grimpais sur l’arbre le plus proche pour surveiller les environs. Par les temps qui courent, l’ours n’étaient pas notre seul ennemi.

Les heures passèrent et j’étudiais les lieux les plus probables où je pourrais trouver l’ours le lendemain. Malheureusement, je n’aurai pas à me donner cette peine. Une large masse noire s’était soulevée derrière Aemi qui s’était endormie. Je lançais un kunai dans ce qui semblait être un patte pour attirer l’attention de la bête qui poussa un hurlement réveillant en sursaut la jeune brune qui a son tour poussa un cri d’un autre monde. Heureusement que je n’étais pas en mission d’infiltration !

Avant que l’ours ne pense à porter une attaque à Aemi, je sautais de ma branche et attrapa une bûche embrasée pour porter un coup à l’ours. Touché ! L’animal hurla de douleur et porta ses pattes à son museau. Je profitais de ce temps pour sortir un bout d’os de mon épaule que je saisis et tira. Il sorti de mon épaule un katana d’os de la taille de mon bras. Je fis signe à Aemi de s’éloigner avant qu’elle ne se prenne un coup. Manque de bol, pendant que je m’inquiétais pour elle, l’ours me porta un coup dans les cotes. Il aurait dus m’en briser certaines, mais sans compter sur le pouvoir du clan dont j’avais hérité. J’étais quand même salement amochée, même si mes cotes allées bien, la douleur étais encore bien présente. L’animal se dressa de nouveau devant moi et allait me porter un nouveau coup. La douleur m’empêcha de me relever et me ralentissait beaucoup. Je n’aurai pas le temps de bouger, la patte s’abaissa, je fermai les yeux, attendant le coup de la bête. Au lieu du coup sur la tête, un râle de la bête résonna dans la clairière. Quand je rouvris les yeux, je vis Aemi, mon bras en main et l’ours empalé à la gorge au dessus d’elle. L’animal tomba, mort. La demoiselle brune me fit un large sourire et m’annonça qu’elle avait venger son homme.

Je me relevais une main sur les cotes et remerciais Aemi. J’arrachai deux dents à l’ours et en tendis une à la demoiselle. Je mis la seconde dans mon sac. Nous retournions près du feu afin de finir la nuit avant de repartir vers le village le plus proche le lendemain.