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— Qu'est-ce que c'est qu'ce truc ?

Se furent les premiers mots que la Saibogu prononça lorsqu'elle vit l'étrange contenu du plat qu'elle avait commandée dans une auberge Shukajin. Evidemment, tout était étrange ou nouveau pour une jeune femme qui n'avait jamais réellement mit les pieds en dehors de la frontière de Kaze no Kuni. Ici tout était différent, la végétation, les styles vestimentaire de la population qui était bien plus épais et longs que ce que les Sunajins portaient habituellement... Et le climat n'épargna pas du tout la Rebelle qui due en faire de même. Arborant un Poncho assez épais et long pour lui arriver aux genoux recouvrant son habituel débardeur et short, la Mécanicienne avait vraiment froid. Cette température fraîche, d'autant plus marquée par l'Automne, n'était pas vraiment celles auxquels Kan' était vraiment habituée.

Mais revenons en au plat. Un sourcil arqué, elle regardait l'étrange bouillabaisse d'un oeil critique et soupçonneux. On était loin des plats du désert et l'apparence du mets ne donnait vraiment pas envie d'y goûter. Grimaçant face à ce qu'elle avait sous les yeux, Kanpeki se résolue à prendre sa fourchette et à tenter de goûter de cette chose... Mais maintenant, vous vous posez tous cette question si importante ! Que foutez-elle là ? Et bien sachez que même à Suna, il y avait des gars qui aimaient prendre l'air, histoire de voir du pays, toussa toussa. Mais le hic, c'était qu'ils ne prévenaient pas : On appelait ça des déserteurs. Et généralement, dans ce genre de cas, il arrivait -toujours enfait- que la Cité dorée envoie un larbin pour régler ce problème. Et quand je vous disais régler, c'était qu'il fallait qu'il crève m'voyez. Genre 6 pieds sous terres, qu'il bouffe les pissenlits par la racine quoi. C'est donc Kan' qui se chargerait de faire trépasser ce Sunajin, à son grand plaisir.

Amenant la première bouchée à sa bouche, la jeune femme due se rendre à l'évidence : C'était pas dégueulasse. Affichant une moue satisfaite et s'étonnant de cette bonne surprise, elle continua à avaler ce plat local de plus belle. Mais pourquoi n'était-elle pas à la recherche du Nukenin ? Tout simplement parce qu'elle attendait un coéquipier... Un Shukajin. Sa première rencontre avec un certain Mikami lui était resté en travers de la gorge. Autant vous dire que sur ce coup elle prendrait un malin plaisir à écraser ce nouveau venu ! Elle ne savait pas grand chose de ce dernier. Juste qu'il s'appelait Jisetsu Shiro et qu'il n'était qu'un Genin. Un pion qui se ferait commander par elle, la grande Bête de Métal !

Il ne restait plus qu'à l'attendre...

L'argent est le nerf de la guerre, grâce à mes bourses remplies je pourrais étoffer mon tableau de chasse en invitant mes rencontres à manger une glace et jouer à la balançoire, tout en sirotant du coca, sous le soleil couchant, avec les cheveux façonnés avec du gel. J'en fais trop? Comment ça? Espèce de jaloux, c'est parce-que j'ai des copines en veux-tu en voilà. L'argent? Mais oui, quelle bonne remarque, j'arrive à voir le fond de ma bourse, il est temps de renflouer les caisses. Quelle est la meilleure solution pour mettre du fric dans la caisse, mes chères fans? Vendre son corps? Non mais oh, la meilleure solution n'est autre que faire des missions. Ni une ni deux j'abandonne la charmante créature que j'ai hébergé cette nuit, Nono, mon doudou, et je fonce au QG du Shukaï, détalant dans les rues à toute vitesse, ma cape traînant par terre.

Je connais ces rues comme ma poche, c'est mon repaire, où plutôt mon territoire! Quiconque osera s'imposer sur mes terres aura à faire à l'infatigable, l'instoppable, l'imbattable Super-Shiro. Faut toujours que je divague pour vous accompagner le long de ce trajet jusqu'au QG, mais c'est fini mes amours car nous y sommes! Je n'ai plus qu'à gravir les marches qui me mène à la grande salle où m'attendent les secrétaires. Elles me connaissent tous, déjà une année que j'ai ce bandeau et ce grade d'Heishi, pas une semaine sans qu'elle me voit débarquer pour réclamer une mission.


Encore toi Shiro, on t'a pourtant passé une rang D. T'as retrouvé ce minou?
Bien-sûr c'était du gâteau! MAIS FILEZ-MOI UNE B NON D'UN CHIEN.
Non, c'est un chat que tu devais trouver! Pas un chien.
Je veux une B, je veux combattre avec des gros vilains!
À une condition!
Laquelle?
Tu nous promet de te tenir à carreau?
Bien-sûr, bien-sûr.
Alors, voici ton parchemin! Tu seras sous la tutelle d'un ninja de Suna, il t'attendra aux frontières de Tori et Suna, dans une petite auberge que tu ne pourras rater. Tâche d'être à l'heure... Et une dernière-chose, Shiro! Ton tshirt est à l'envers.


Merde, j'avais pas l'air con! On voyait l'étiquette, c'est peut-être pour ça que j'ai essuyé des rires silencieux lors de mon trajet jusqu'ici. Faut toujours que les grands me remettent en place, quelle poisse, j'avais l'air d'un grand ninja, avant qu'elle fasse cette remarque. M'enfin, je me dépêche de quitte la pièce saluant les secrétaires qui pouffaient de rire, et à peine dehors je m'adosse au mur pour découvrir les détails du parchemin.

Hin-hin... hum, ah.. Cool! C'est une mission qui rime avec bagarre, et quand mission rime avec bagarre Shiro n'est pas très loin, croyez-le. On va tarder ici, les vieux sont de sortie c'est jour de marché, je remonte à vitesse grand V à ma piaule et fais mon sac pour détaler le vite possible.


~ ~
~

Le trajet? Je vous épargne le trajet, je suis partit tôt le matin pour arriver le lendemain à midi, mon estomac n'a cessé de me faire la moral. Quel gros porc, j'avais pourtant fait énormément d'exercice et perdu dix kilos après l'obtention de mon diplôme, il veut encore se mettre sur le coin de la gueule? Il sait très bien que l'entraînement ne me répugne plus, c'est perdu d'avance pour ce gros tas. Récompensons-le quand même, il n'a rien avalé depuis notre départ, excepté des litres et des litres d'e-cola dont l'effet secondaire n'a pas tardé à faire effet: Je suis excité comme une pute, euh non... une puce! J'arrive à l'auberge indiqué, je suppose qu'il m'attend, où qu'elle m'attend... Kanpeki, c'est un nom de garçon ou de fille? On sera vite fixé. Poussant les portes, je place mes pouces à la ceinture et exécute mon entrée fétiche.


Garçon, une bière! Oh, oh, oh... tu m'entends?


Mon entrée fracassante est travaillée, je me trémousse tel les traînées de la mégalopole de Kawa afin de donner un mouvement à ma cape, puis je place mes pouces à la ceinture, tel un cowboy.

Adossée dans le fond de sa chaise, la Saibogu tapotait son ventre désormais bien rempli sous le regard choqué de la plupart des clients. Devant elle s'étendait une dizaine d'assiettes empilées les unes sur les autres. Le plat n'avait franchement pas été dégueulasse et la Rebelle avait donc eut la réaction la plus logique : Elle en avait recommandé. A croire que son estomac était un trou noir. Elle arriva tout de même à caler, à la plus grande satisfaction du cuisinier, qui commençait à manquer des ingrédients pour la conception de ce plat... De toute manière, grignoter avait été la seule chose que Kan' avait trouvé à faire en attendant le dénommé Shiro. Qu'aurait-elle put faire d'autre ? Lire son ordre de mission pour la 87412ème fois consécutive ? Elle devait casser la gueule à un Nuke, rien de bien compliqué !

S'apprêtant à râler pour l'attente, la porte s'ouvrit alors violemment, laissant la place à un drôle d'énergumène. Une cape sur le dos, des cheveux drôlement à pique et une tête d'ahuri, le jeunot ne manqua pas de se faire remarquer. Arquant un sourcil sur un visage mi-surpris mi-blasé, la Saibogu observait le nouvel arrivant avec une attention particulière. Ce visage lui disait quelque chose. D'un geste machinal, elle s'empara du parchemin où était marqué toutes les informations sur sa traque. C'est à cet instant qu'elle vit la réplique exacte du gamin sur la photo qui ornait la fiche de ce Jisetsu Shiro. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir des alliés un tant soit peu normaux pour une fois... Sans compter que si elle montrait qu'elle était avec ce gars, pas de doute que les habitant du Shukai n'hésiteraient pas à se foutre de la tronche des Sunajins et surtout de la sienne en fait. Se cachant le visage en abaissant la tête et se recouvrant de la capuche de son poncho, la jeune femme attendait que les yeux des clients arrête de se braquer sur le gamin avant qu'elle ne se faufile jusqu'à lui.

Décidément, ce dernier avait fait forte impression, puisque de nombreux murmures résonnaient aux quatre coins de la pièce. Bien ou mauvais, la Mécanicienne n'en avait pas grand chose à faire... Voyant qu'elle ne pourrait pas lui parler sans qu'elle se fasse ficher par la populace locale, la Brune se leva et commença à simuler un titubement d'ivrogne. Se dirigeant vers la porte de sortie, elle ne manqua pas de bousculer le jeunot d'un coup d'épaule tout en lui murmurant à l'oreille :

— J't'attends dehors le mariole. Essayant de continuer dans son rôle, elle parla un peu plus fort d'une voix de bourrée afin que le reste de la pièce l'entende. Oups... Pardon m'sieur. J'crois qu'j'ai un peu forcé sur le saké héhéhé...

Claquant la porte derrière elle, la Bête de métal soupira. Qu'est-ce qu'il fallait pas faire pour ne pas qu'on la voit en compagnie d'un abruti... Sa séance de théâtre terminée, elle s'adossa à un des murs de l'auberge et attendit que le Jisetsu sorte à son tour.

Finalement, ce dernier montra le bout de son nez après un certain moment. Sans même le saluer, Kanpeki l'apostropha directement, surgissant sur le côté comme une tigresse en rogne.

— Sérieux mais c'est quoi votre problème vous les Shukajins ? Vous savez pas c'que c'est de ce faire tout petit ?! T'aurais pu rentrer, fermer ta gueule et venir à ma table. Mais non ! Il a fallut que tu te ramènes et que tu fasses plus de boucan que tout ce satané bled. Putain, j'espère que tu sais faire autre chose que beugler le bleu. Jetant un coup d'oeil à sa montre, elle termina. Allez, on a assez perdu de temps. Faut se mettre en route.

L'entrée fracassante avait l'effet escompté, moi l'enfant raffolant de l'attention des gens avait ce que je voulais, des murmures par-ci, par-là, la plus-part des regards braqués, dont ceux que je ne pourrais passer, les regards féminins. Les quelques-femmes qui me regardaient riaient de plein gosier, certaines me souriaient, c'est l'effet Shiro. Mes traits enfantins font de mon entrée une entrée anodine, n'est-ce pas? Allons picoler un coup auprès de cette charmante créature, je vais offrir à ces déesses de la campagne un sirop à la menthe, ça fera craquer mesdames... Mais suis-je bête, là n'est pas la raison de ma venue, qu'est-ce que j'irais faire au fin fond de la campagne les gars? J'ai ma première mission de rang B à remplir, mais celle-ci n'est pas à faire en solo, comme la quasi-totalité de celle que j'ai accompli, je serais épaulé d'un gradé de Suna! Soyons clair, d'ailleurs, gradé ou pas cette tronche de rat va me lécher les bottes, je ne suis pas n'importe-qui: Je suis Super-Shiro, l'avenir du Shukaï, justicier du monde, sauveur de notre monde.

Déballant mon parchemin, une photo était fournie, c'est celle-ci qui va me permettre de retenir cette tronche de rat et retrouver monsieur parmi ces poivreaux. Mon arsenal donnait déjà la puce à l'oreille que j'étais ninja, mais le détail du parchemin pouvait confirmer les intuitions de quelques-uns, dont peut-être un célèbre chasseur de prime voulant m'épingler? Faut dire que je suis mondialement connu, et vu ma puissance rien de plus normal. Bon, arrêtons de me jeter des fleurs et informons-nous de son apparence pour rapidement décamper. C'est ici, glissant mon doigt sur les informations jusqu'à la photo... Mais attendez, c'est une femme! Elle est trop belle... Comment je me suis permis de casser du sucre sur le dos d'une femme, je suis un monstre, un monstre.

Vite, il faut que je trouve cette Kunoïchi pour me délecter de sa beauté. Remballant le parchemin à vitesse grand V, je commence pas les tables à l'entrée où je me permet de temps-en-temps de retirer les capuches de mesdames, et plisser les yeux pour mieux reconnaître, en posant toujours la même question.


Est-ce vous madame Kanpeki?
Comment tu touches ma femme, espèce de merdeux. Je vais t'arracher les yeux pour jouer aux billes avec la prochaîne-fois que tu touches ma minette, t'as comprit demi-portion?
Excusez-moi gros plein de so...


J'ai même pas fini qu'un malpoli vient involontairement, ou volontairement, s'encastrer contre moi, me sussurant quelques-mots. C'est un de ces alcooliques, rien de grave... du moins, ce que je pensais avant que ces mots soient compris par mon cerveau minuscule, le rejoindre dehors? C'est qui ce petit gars, il veut un autographe? Ok, mais ça sera pour plus-tard.


Pas de soucis, brave monsieur, ce n'est pas une minuscule bousculade qui fera chuter Super-Shiro.


C'est pas tout, mais la femme n'est pas dans les barrages, allons rejoindre ces succulentes au bar. Comment ça je suis un macho? Comment tu veux que je le sois, je n'ai que treize ans, espèce d'accusateur jaloux de ma réussite. Traînant des pieds, le visage baissé pour réserver à mesdames le meilleur tour que j'ai dans mon sac. Une fois à niveau des dames, je passe la main dans mes cheveux, remettant en place les quelques-mèches, puis, lève l'autre main pour interpeller le barman.


Garçon, un sirop à la grenadine pour moi, et pour mesdames j'offre deux sirops à la menthe. Super-Shiro vous fait cadeau grâce à sa paye de super-héros, mesdames! Contente?


Pas de réaction, excepté des rires qui s'échangent, et une main qui ébouriffe ma coupe.


J'ai pas toute la nuit, barman! Mesdames veulent sortir faire de la balançoire, alors accélère la cad...


Je suis coupé net par un bras bien plus costaud que le miens, il m'attrape par la cape et me traîne jusqu'à la sortie, me beuglant dans les étiquettes, en ajoutant quelques-postillons.


TU COMMENCES À ME TAPER SUR LES NERFS, TOI! JE VAIS T'BRISER LES GENOUX SI T'OSES REVENIR NOUS CASSER LES COUILLES, TIRE TOI, ET REVIENT PAS CONNARD.


Ma course se finit dehors, dans la poussière, la porte se claque derrière moi. Encore un jaloux de ma réputation et de mes pouvoirs, toute façon la femme qui devait m'accompagner botter le cul de ce déserteur n'est pas là, je n'avais pas de raison de rester. À peine remit sur les pieds, et m'être dépoussiéré, je suis une nouvelle prit à partie par un nouvel énergumène qui n'a pas l'air d'un tendre. Plissant les yeux pour découvrir les détails de sa silhouette, je fais directement le raccord avec la femme du parchemin, quel pot, on va pouvoir partir manger des glaces à la menthe! Du moins, après qu'elle est fini de me remonter les bretelles et m'harceler avec ses réflexions.


Me faire tout petit? Je suis déjà petit, espèce de méchante! Arrête de me crier dessus, c'est comme ça qu'on dit bonjour à Suna? ... Mais! Est-ce que tu serais Kanpeki? T'es vraiment trop belle. Je sens que tu feras une parfaite équipe au côté du grand, du puissant, de l'imbattable Super-Shiro. J'oubliais, j'oubliais! Excuse-moi, je m'appelle Shiro, enchanté.


L'atmosphère est tendu, elle m'a bondit dessus cette sauvage, c'est pas la première-fois que je suis associé à une minette de cette espèce, elles sont difficile à tenir. J'ai une idée, ça m'embête de sortir aussi rapidement cette atout redoutable, mais quand faut y aller, faut y aller. La rencontre n'a pas été sous l'étiquette de l'amitié, elle s'est très mal placé, ça reste une femme, cette atout fait craquer tout individu aux cheveux longs... Mon plus beau sourire, je lui offre mon plus beau sourire, accompagné d'un regard de chien battu. Elle va craquer, craque Kanpeki!

Le monde était bizarre et les habitants qui le peuplait l'étaient plus encore. Et ce drôle de marmot n'échappait pas à cette théorie. En tout cas c'est ce que pensait, plus ou moins, la Saibogu alors qu'elle écoutait le jeune homme qui employait un ton indigné après qu'il se soit mangé le sol, pour finalement se rendre compte de l'identité de la Brune et partir dans un délire que lui seul pouvait comprendre... Le compliment du garçon n'eut sans doute pas l'effet escompté, puisque Kan' arqua son sourcil de nouveau. Ensuite, ce dernier se synchronisa avec son camarade pour se froncer, montrant bien que les paroles et le sourire du gamin ne l'amadouait pas le moins du monde. Qui se ferait charmer par un gamin de treize ans qui se balade avec une cape, qui est, de toute évidence, le drap de son lit ? Levant les yeux au ciel, la jeune femme soupira.

— Efface moi ce sourire d'idiot. Finalement, elle plongea sa main dans la poche de son short et en sortie une carte. L'étalant sur un tonneau elle attira l'attention du Shukajin. Bon... L'homme qu'on cherche est un Chunin de Suna du nom d'Akuzu Jin. Tiens voilà à quoi il ressemble.

Sur ces mots, elle mit sous les yeux de Shiro une photo où un homme roux se tenait droit comme un "i". Une cicatrice traversait l'ensemble de son visage en diagonale et ses yeux gris luisaient d'une profonde agressivité.

— Ce gars est capable de rendre son corps élastique comme tous les autres membres de son Clan, il est donc chaud quand il s'agit de Taïjutsu. Il faudra que tu fasses gaffe à ça si tu tombes face à lui. On a eu une information comme quoi il était passé ici, il y a de ça deux jours. Il est donc possible qu'il y soit toujours, dans ce village... Reste à savoir pourquoi. On va se séparer. Chacun ira de son côté pour interroger la populace. Pointant du doigt une zone, ses yeux dorés se posèrent sur son interlocuteur. Tu te charges de ces deux quartiers là. J'me charge des deux autres. Se redressant et pliant la carte, elle la rangea dans les tréfonds de son short puis reprit. On se retrouve ici dans une heure. Partant dans sa propre direction, elle s'arrêta subitement pour revenir vers son coéquipier. Merde, j'ai zappé.

Détachant son sac de son dos, elle fouilla à l'intérieur et en sortie un drôle de serre-tête se terminant par un micro. L'engin était relié à un boîtier qui rentrait tout juste dans une main. Elle lui tendit l'objet puis parla.

— On communiquera grâce à ça. Si jamais tu veux me parler t'as juste à appuyer sur le bouton. Bon cette fois j'm'arrache pour de bon.

S'équipant du sien, elle se dirigea vers les quartiers Sud du village. Mains dans les poches et la capuche entourant son visage, Kanpeki avançait lentement à travers la foule bien emmitouflée du bourg. Micro caché sous sa chevelure, difficile de discerner son appartenance, sans compter que son bandeau n'était pas avec elle... Merci Tsukiko. Pour le coup, cette Kawaguchi savait se montrer utile. Ses pupilles allaient de droite à gauche, balayant son environnement tels des radars. Un comble quand on y pensait. Après tout, ses capacités d'analyses étaient limitées... Malgré tout, la jeune femme interrogea des personnes isolées, en coup de vent, en essayant d'en dire le moins possible. Connaissiez vous cet homme ? Point. La Brune ne tentait pas de se faire remarquer. Elle ne voulait pas faire fuir sa proie...

Les minutes s'enchaînèrent et l'heure vint rapidement à son terme. Soupirant, la Saibogu s'en voulait presque de n'avoir rien trouvé... Elle espérait que Shiro avait eu plus de chance. C'est avec ce souhait qu'elle retourna à l'endroit où ils s'étaient quittés.

De toute façon, les shinobis féminins c'est tous des bonhommes sous une enveloppe de femme, du moins, d'après mon expérience. Alors ne nous attardons à cette femme, craquer cette carapace ne semble pas dans mes cordes, expédions cette mission dans les abysses des archives: Mission réussie. Elles existent au moins? Je ne sais pas, c'était pour la vanne, mais arrêtons de divaguer dans ma petite tête et écoutons ce que cette chuunin a à dire. Voyons ce qu'ils ont de plus qu'un soldat du Shukaï? Pas grand chose je suppose, vu que mon niveau relève celui des Heishi.

Dois-je vous résumer la mission les copains? Un petit merdeux a fait des siennes, pas des pacotilles et des tags à gogo, c'est des meurtres à gogo qu'il va devoir répondre. Sur nos terres, cette énergumène s'est permit l'irréparable, la présence d'un Justicier n'est donc pas anodin, mais que peut-elle bien faire à mes côtés? Cette certaine Kanpeki, chef d'équipe aujourd'hui? Bonne question, probablement car notre meurtrier se nomme Akuzu Jin et n'est autre qu'un déserteur de Suna, une présence des plagistes était donc nécessaire, mais pourquoi doit-elle prendre cet air hautain avec moi? Encore une bonne question de notre Shiro d'amour... Je sais, avec moi je me permet des compliments coquinous. Elle se permet cet air car nous sommes sous ses ordres aujourd'hui, quelle veine, une raison de plus pour que notre réussite soit écrasante à examen de chuunin.

Une photo m'est fournie, avant qu'elle poursuive sont long discours de description de notre homme. Akuzu? Loin d'être réputé au Shukaï, ce clan m'est connu grâce à la lecture d'un livre humoristique où l'héros était un homme élastique aux péripéties déjantées, perçant mon enfance, j'ai toujours fantasmé sur un tel pouvoir, avant de découvrir qu'également j'étais doté d'un pouvoir d'une puissance équivalente. Sympatoche l'histoire? Mais on s'est encore égaré, pendant que cette jolie rousse continuait sa description.


Il est sacrément moche, ils sont tous comme ça les Sunajins? Je te plains, c'est pas dans un village de sable que tu trouveras le grand a.. bon ok, je me tait, tu peux continuer.


Préférant m'arrêter plutôt qu'encore divaguer, et continuer de couper sa parole, c'était un choix sage que j'ai fait. Qui sait, peut-être que son caractère est équivalent à celui de Sakura, la bombasse rousse du Shukaï. Décidément les rousses ont un sacré caractère, vous trouvez pas?

Point à la ligne, elle avait terminée sur une belle note. On allait se séparer, et alors qu'on partait chacun de notre côté elle revint vers moi, avait-elle oublier quelque chose?


Ah oui, le bisou sur le front. Les femmes disent que ça portent chance d'embrasser Shiro.


Même pas, c'est un bidûle qu'elle me file, qu'est-ce que je vais bien faire avec ça? Communiquer grâce à ce machin électronique? C'est bien les Sunajins ça, toujours du superflue, mais les ordres sont les ordres, je ne suis en phase de reconquête, je dois taper dans l'oeil de mes supérieurs, la réussite de mes missions sont donc nécessaires. Cette fois-ci c'est la bonne on part chacun de notre côté, après plusieurs-essayages je réussis à mettre son casque dans mes cheveux, sans que celui-ci me soit désagréable.

Alors, qu'est-ce qu'un homme probablement seul ferait dans une ville? Moi personnellement j'irais rencontrer des filles, et profiter de la majorité, ainsi que cette balafre pour narrer des histoires ahurissantes. Bonne déduction? Où est-ce que j'irais pour draguer des filles, et faire des pouets pouets sur les seins de mesdames? Dévalant l'avenue principale de la ville, je continue ma réflexion en scrutant les enseignes, et nourrir mes déductions. Une maison close est l'endroit où j'irais si j'étais un grand méchant loup déserteur, ou du moins un homme majeur. Seconde bonne déduction? Un bon point prit. Les enseignes n'ont rien donnés, alors continuons cette course folle dans les sombres ruelles où mes chances de mettre la main sur une maison close sont multipliés.

Le sésame ne doit pas être bien loin, une ville qui n'a pas de maison en close en année 13 n'est pas une ville, c'est une raisonnement typiquement Shirodentesque. D'ailleurs, pendant qu'on discutait, j'ai mit la main sur une bâtisse tape à l'oeil, où des femmes quasiment dénudées patientent à l'entrée, aguichant les clients de leurs formes volumineuses. Bingo? Peut-être, m'approchant, je met ma capuche et passe sans attirer l'attention des dames qui n'ont pas à faire la sécurité. La première couche est passé, place à la seconde. Le comptoir est bondé, les clients font la queue, de quoi cacher la visibilité des gringos-locos-gardiens. Oui la rîme n'existe pas, mais qu'est-ce que ça peut faire, car ni une ni deux, après cette blague de merde, je me met à quatre pattes et passent entre les pervers, jusqu'à rejoindre le comptoir que je longe jusqu'à pénétrer dans l'arrière salle où se tient un véritable business de la nuit. Les femmes se trémoussent, michtonnent les clients, et patientent l'arrivée d'autres-pigeons.

La sécurité est renforcé, je fonce me cacher derrière une banquette, retirant dans la foulée le nœud de ma cape. Je ne suis pas bien grand, mais peut-être qu'avec les manches remontées pour montrer un minimum de ma musculature un brin formée m'aidera à passer crème entre les pervers. Une fois fait, je me glisse jusqu'à une banquette où l'une des femmes attend, elle fume une clope dans un coin, profitant de l'absence d'un client pour s'octroyer une pause. Une fois à ses côtés, je retire ma capuche et lui dévoile mon bandeau du Shukaï... et malheureusement ce malheureux casque. C'est un habituel air étonné qui m'accueille, un air étonné, vous y attendez? Quoi de plus normal, elle ne s'attendait pas à offrir ses services à un mineur. Avant même qu'elle lève la main pour prévenir la sécurité je m'approche d'une glissade, lui collant la photo sous le nez.


Tu connais cette homme? Lui et sa balafre doivent être familier dans un club du genre, c'est ici que les caïds viennent décompresser après des durs journées de gangster. N'est-ce pas?


La scène n'est pas banale, un gamin jouant l'enquêteur dans un bar réservé aux adultes ne peut être qu'associer à Shiro, voir même un certain Hiko. La concernée en rigole, tirant sur sa clope, et ébouriffant ma petite tignasse, avant d'allonger la main, ouverte.


T'es pas dans un milieu pour les mauviettes, mon petit gars. Les singes que tu vois un peu partout sont eux-aussi des shinobis, et ils n'auront pas de remord à botter les fesses d'un enquiquineur du Shukaï, crois-moi. Alors l'information sera payante, et pour te prouver ma coopération, je vais ajouter une information que tu n'as pas fournit, mon petit ninja en herbe. C'est un déserteur de Suna, il est passé boire un coup à ma table, tard hier soir.



C'est à ce point simple d'enquêter? Espérons-le, car c'est les fonds de mon futur voyage à Yuki no Kuni qui y passe. Quelques-pièces frappées du visage de l'Empereur, cette unité vaut un pactole dans n'importe quel territoire, de quoi délier la langue de madame.


La coopération, c'est ce qui marche le mieux mon mignon. Notre vilain est rentré dormir dans un motel du centre-ville, la Jonquéra, chambre dix-sept. Vu la mine qu'il a prit hier, ça m'étonnerait qu'il est eu le temps de décamper, avec un peu de chance son mal de tête n'a pas disparu. Au plaisir morveux!


Jonquéra, chambre dix-sept. Pas une minute à perdre, nouant une nouvelle-fois ma cape je décampe à vitesse grand V attirant l'attention des macaques du club qui s'attroupe pour s'assurer que je quitte bien le club, sous le regard amusé de la danseuse qui m'a fournie ses informations. Ce n'est qu'à peine dehors que j'appuie sur le bouton du casque, afin de prévenir la concernée.


Un, deux, trois... Ici, Super-Shiro. Reçu Roger, a-k-a Kanpeki? J'ai les informations nécessaires, notre vilain caïd dort dans une piaule à la Jonquéra, un hotel dans le centre-ville. Chambre dix-sept. Les mains dans les poches, ton déserteur a bien picolé, ça m'étonnerait qu'il ai décampé.


Le problème, en partant à pleine balle j'ai oublié de demander la localisation précise de l'hotel, c'est du Shiro tout craché.