C'est bon, il était l'heure de rentrer, je déployai mes ailes avant de m'envoler dans la direction de Suna, quelques heures allaient me suffire comme pour l'allée. Il ne restait plus qu'à rentrer discrètement à Suna, j'avais passé trop de temps en dehors du village, tellement de temps que si je suis accueilli différemment cette fois, ça ne m'étonnerait même pas. Mais bon, je savais mentir, mais si on me fait passer par les tests du Kakumeigun, je risque de morfler... Et le pire, même s'il n'infligeait pas de douleur, était le détecteur de mensonge, ou diseur de vérité. Il fallait juste que je contrôle mon rythme cardiaque, étant un senseur ça ne devrait pas être difficile, mais, sur le coup avec la pression tout ça, ça risque d'être différent.

Que d'ennui sur le chemin, seul voler faisait tuer le temps. Je commençais à fatigué, mais, j'étais bientôt arrivé alors je continuai ma route sans rechigner, sinon Inazagi allait encore faire ses caprices de gamin d'cinq ans. Je commençais à voir les grandes portes du village du Sable, ne restait plus qu'à rentrer discrètement et signaler ma présence au Kazekage pour que celui-ci modifie mon état afin de prévenir les hauts gradés que je suis bel et bien rentré, sinon j'allais avoir droit à un traque pour rien... Je cherchais tous les moyens possibles, mais si je camouflais mon chakra, ça serait beaucoup trop dangereux, les senseurs sentiront qu'un chakra aura brusquement disparu. Et passer au-dessus des remparts n'est pas le meilleur moyen pour ne pas se faire repérer, il ne me restait plus qu'une chose, me métamorphoser en fourmi, mais en taille réelle, histoire de passer très très inaperçu.

Au moment où j'allais effectuer ma métamorphose, un garde s'approcha avec une feuille vers moi, il me demanda si j'étais bien "Gekei Hitsuko", une photo se trouvait sur la feuille ainsi que mes coordonnées, et voilà, tout ça à cause d'une absence en trop putain... Mais c'était aussi de ma faute, j'me suis mis devant les gardes au lieu de réfléchir plus loin... Inazagi me fit une réflexion qui commençait à me mettre sur les nerfs, déjà que je n'allais pas tarder à exploser.

- Mais quel amateur, et t'es sensé être un expert en camouflage... On dirait que tu sors de l'académie sérieux...

- Tu ne veux pas te la fermer et te contenter de juste te la fermer ? Tu voyais bien que je réfléchissais, tu n'avais qu'à me prévenir ducon !

Bien sûr, nous communiquions dans ma propre tête, Inazagi étant un esprit, je ne voulais pas paraitre pour un fou comme autrefois.
Et puis c'est vrai quoi, il avait qu'à me prévenir, il voyait très bien que j'étais en train de réfléchir à quelque chose. Le garde voulait que je le suive, et devinez où ? Au QG du Kakumeigun, comme je suis très étonné tient... Et même carrément, dans le bureau du chef du Kakumeigun, on aurait dit un élève qui devait des comptes à sa CPE à cause de ses absences. Bref, j'allais devoir essayer de garder le secret le plus longtemps possible, et même essayé de ne pas le lui dévoiler, je ne devais pas suer, ne pas ravaler ma salive, et essayer de garder un rythme cardiaque normal, pour paraitre tout à fait innocent.

- Bien, vous allez devoir me suivre, direction le bureau du chef du Kaku'.

- Pas de problème.

Guignol, y a clairement un problème là.

Dans tous les cas, j'aurais un petit aperçu du Kaku', j'voulais intégrer ses rangs depuis longtemps, mais on m'avait dit d'attendre d'être Chûnin, mais dès que je l'ai été, j'étais beaucoup plus dehors qu'à Suna. Mais le boulot c'le boulot, le clan comptait aussi sur moi, pour les autres à Suna c'tai facile, pratiquement tous leurs clans sont issu de Suna, moi, j'dois aller jusqu'à Konoha, la prochaine fois, j'préviendrais quand j'irais quelque part histoire qu'on arrête de me les briser, sérieux la sécurité ici s'pire qu'une prison de haute sécurité.
J'entrais dans le bureau avec un air d'un mec innocent, apaisé, c'est à dire que je faisais comme-ci je ne savais pas ce qui m'attendait. Il leva la tête, et le chef semblait être une jeune femme qui avait la vingtaine. Je savais très bien qui elle était, j'avais participé au même examen Chûnin qu'elle, sauf qu'elle elle avait prit une très longue avance sur moi, Chûnin, puis Jônin puis chef du Kaku', beaucoup trop rapide.

Je la salua comme je fis avec le Raikage, je me pencha avant de me relever.

- Salutation Yami-Sama.

- Lèche boules. Répliqua Inazagi dans mes pensées.

Je voulais clairement éclater de rire sur le moment, mais je ne pouvais pas, rien ne se lisait sur mon visage et heureusement.

Affairée dans mon bureau en rédigeant le rapport d'enquête pour l'affaire prioritaire du Kakumeigun, je fus tirée de mon travail par l'annonce du retour de Gekei Hitsuko. Le garde l'ayant vu a la Voie Illusionnée m'avait tout de suite prévenu via les dispositifs de communication dont nous disposions désormais si bien qu'avant qu'il arrive dans mon bureau, j'étais déjà prête à l'accueillir.

Je l'avais interrogé il y avait quelques mois alors qu'il rentrait d'une longue absence du fait d'un voyage a Konoha et puisqu'il n'avait pas menti au protocole, il avait été habilité à rentrer au village sans soucis.

Aujourd'hui, il revenait après une nouvelle absence qui commençait à durer. Toutefois, si je n'avais pas eu vent de son départ le moment venu, j'en avais touché un mot lors d'une réunion du conseil où Kioshi m'avait appris qu'il l'avait envoyé de son propre chef pour remettre un message a Kumo. Le Kazekage n'avait pas été très clair sur sa missive mais globalement nous avions compris que cela pourrait nous valoir de gros ennuis. Il s'était d'ailleurs fait taper sur les doigts par les conseillers, non content de sa démarche secrète.
Après tout, le conseil avait été créer pour éviter les décisions en solitaire mais que bel et bien plusieurs avis soit pris en considération pour une même affaire.

J'arquais un sourcil a son entrée, concentrée sur ma tâche.

« Bienvenue chez toi Hitsuko. Au moins tu es vivant. »

Cela signifiait sans doute que Kumo ne souhaitait pas déclarer la guerre suite à la demande loufoque du Yamada...

« Comme tu le sais, toute entrée dans le village est suivi de la mise en application du protocole de sécurité. Assis toi. Je vais te poser quelques questions auxquelles tu ne répondras que par oui ou par non a moins que j'explicite ma demande. »

J'attendais qu'il prenne place sur la chaise devant mon bureau tandis que je me redressais sur la mienne, plongeant mon regard dans le sien. Je n'étais pas senseur mais mes Kuchiyoses oui. Méphisto était camouflé dans la pièce, attendant les réponses pour déceler le mensonge : domaine dans lequel il était devenu un expert a force d'assister aux interrogatoires ayant lieu chaque jour.

« As-tu rencontré des personnes étant susceptibles de vouloir causer du tord à Suna ? As-tu eu l'intention de nuire à Suna ? En as-tu l'intention aujourd'hui ? As-tu rencontré des personnes faisant partie d'organisations criminelles ? D'organisations en quête d'informations ? »

Je marquais une pause entre chaque questions pour lui laisser le temps de répondre avant de poursuivre :

« As-tu délivré le message de Kioshi à Kumo ? »

Cette question était sans doute la plus épineuse mais il n'avait pas a mentir : le conseil était au courant de sa mission « secrète ».

« Si oui, comment à réagi Kumo ? Es-tu porteur de bonnes nouvelles ? De mauvaises nouvelles ? »

Mon regard se faisait toujours aussi pénétrant.

« Sache que tu n'encoures pas de sanction pour cette affaire puisque, aussi sournoisement fut-elle confiée, il s'agissait là d'une demande du Kazekage qui a lui même été réprimandé pour son action solitaire. Toutefois, à l'avenir, tâche d'être certains de l'approbation de l'ensemble du conseil avant de mener une mission cachée à une partie des autorités du village ou la sentence ne sera pas la même... »

Il pouvait donc en parler sans problème tout en prenant conscience de sa faute et de ce qu'il encourait s'il récidivait. Mon regard s'était fait plus dur sur mes dernières paroles.

Il devrait de toute-façon revoir Kioshi pour lui faire un compte rendu de la situation qui lui même en parlerait ensuite au conseil comme il s'était juré de le faire.

Le garde l'accompagna jusqu'au bureau de Yami, une fois entré, elle lui souhaita la bienvenue en rajoutant "au moins tu es vivant". Il ne comprenait pas pourquoi elle avait rajouté cette phrase, ensuite, il prit place sur la chaise et il allait maintenant devoir répondre à une série de questions.

- As-tu rencontré des personnes étant susceptibles de vouloir causer du tord à Suna ? As-tu eu l'intention de nuire à Suna ? En as-tu l'intention aujourd'hui ? As-tu rencontré des personnes faisant partie d'organisations criminelles ? D'organisations en quête d'informations ?

- Non. Non. Non. Non. Non.

Elle lui demanda ensuite s'il avait délivré le message de Kioshi à Kumo. Il haussa les sourcils d'un air étonné, pour une sorte de "mission" secrète, c'était raté. La question était, comment avait-elle su ? Soit Kioshi-Sama lui avait tout dit, soit-elle l'espionnait (ou quelqu'un d'autre le faisait pour elle), il décida de dire la vérité puisque si même le Kakumeigun avait connaissance de cette lettre cela voulait dire qu'elle concernait aussi le village, sinon pourquoi lui aurait-elle posée ces questions si ce n'était qu'une affaire personnelle du Kazekage lui-même ?

- Et bien, je vois que cela concerne tout le village alors maintenant rien ne sert de mentir, je vais dire la vérité, oui.

Kioshi aurait dû lui en parler, si ce n'était qu'une petite affaire personnelle, il n'aurait rien dit et aurait accepté avec joie. Maintenant, il fallait que lui aussi sache qu'elle était le motif de cette missive.

- Quand le Raikage se mit à lire la lettre, il avait l'air étonné. Je n'apporte aucunes nouvelles, quelles soient bonnes ou mauvaises. Seulement que le Raikage enverra un messager tout comme l'a fait Kioshi-Sama.

Elle lui expliqua ensuite que pour cette fois-ci, il n'allait pas avoir de sanction, et que la prochaine fois, s'il avait encore une mission de ce genre, il devait avoir l'accord du conseil. Il avait carrément oublié que le conseil existait, même que maintenant le conseil avait "presque" les mêmes droits que le Kazekage.
Il avait quelques questions à lui poser à son tour.

- Quand je suis entré, vous avez dit "Au moins tu es vivant". Pourquoi ? Et quel est le motif de cette lettre pour que même le conseil en soit affolé ?

C'était maintenant à elle de répondre à ses questions, il voulait savoir, et puis dans tous les cas même si elle désirait ne pas lui répondre, Kioshi-Sama allait le faire.

Le Gekei répondait machinalement à mes questions mais Méphisto me confirmait qu'il ne mentait pas si bien que je le laissais poursuivre, observant un silence notable de quelques instants après avoir entendu mon interrogation sur sa missive pour Kumo.

Il semblait étonné que je sois au courant mais il parut plus détendu aussi, comme s'il avait craint que je perce ce secret à travers cet interrogatoire. Pourtant, cela faisait déjà un moment que nous le savions au conseil.

Il avait délivré le message a Kumo, le Raikage semblant surpris de cette lettre, comme il fallait s'y attendre de part son contenu. Je restais suspendue à ses lèvres un instant, écoutant avec attention ses propos concernant les répercussions de l'acte idiot de Kioshi. Kumo allait-il nous déclarer la guerre ? Pour le moment rien n'était su puisque le Raikage avait fait part de son envie d'envoyer a son tour un messager pour porter la réponse. Hitsuko avait donc bien transmis le message sans avoir de réponse à apporter à son tour à notre Kazekage...

Tout cela ne me disait rien qui vaille... Mais ce qui était fait était fait non ? Kioshi devrait assumer les conséquences de ses actes, quoi qu'il advienne.

Toutefois la conversation prenait un tournant inattendu puisque Gekei se mit lui aussi à poser des questions. Je l'avisais avec un ton neutre suintant l'indifférence pourtant je lui exprimais tout de même une réponse :

« Tu es vivant. Au vue de la stupidité de la décision de notre Kazekage pour cette mission presque suicide qu'il t'a confié, il n'y a rien d'étonnant à trouver cela étonnant. »

Je marquais une pause avant de répondre à son autre interrogation :

« Je ne suis pas tenue de te dire ce qui résulte de l'intérêt seul de l'ensemble du conseil. Toutefois je vais quand même te répondre pour éclairer ta lanterne au sujet du pourquoi tu as été envoyé. Kioshi a demandé a Kumo un dédommagement pour la perte de l'un des nôtres de leur fait il y a de cela quelques années sous le règne de Kyoshi Rei. »

Autant dire que cela datait et que l'actuel Raikage n'avait sans doute jamais entendu parler de cette histoire lui même.

« Le conseil est affolé surtout du fait de l'initiative solitaire du Kazekage sur cette affaire alors que notre Godaime a mis en œuvre le conseil justement pour éviter les décisions prises à la hâte et mise en place par une personne unique, afin d'éviter la tyrannie comme Suna à pu le connaître par le passé. Le Kazekage n'a pas respecté ce fondement en plus de quérir Kumo d'un message pouvant potentiellement mené à une guerre sans en parler à personne. »

Là était tout le problème. J'étais tellement énervée par le piètre comportement de Kioshi sur ce coup là que je n'avais pas hésité à en parler au chargé de mission.

« Tu peux retourner voir Kioshi pour le quérir de tes nouvelles. Nous en discuterons au conseil. »

Là dessus, je lui tournais les talons et allais me rasseoir à mon bureau. Notre entrevue était terminée. A moins qu'il n'ait quelque chose d'autre à ajouter ?