Ne détruit pas tout [Pv Satochi]

C’était une belle journée au moins, se dit le jeune Aburame en arrivant le premier sur le terrain d’entrainement du village. Un soleil de plomb plombait déjà sur la place et aucun nuage en vue. Instantanément, il relâcha ses insectes qui se dispersèrent un peu partout histoire de se dégourdir les ailes alors que lui se promena un peu sur ledit terrain histoire de se dégourdir lui-même.

Cela ne faisait qu’un bref moment qu’il était sorti du lit, puis quelques œufs brouillés et un grand vers de jus d’orange plus tard, le voilà ici, à attendre un certain Satochi Rakuzan. Un clan dont il ignorait tout ou presque, il savait bien que le bougre était capable d’utiliser la lave, un élément mou et instable sans oublier incroyablement destructeur. Mais il ignorait tout le reste le concernant, il ne l’avait encore jamais rencontré à se jour.

Tout en y pensant, le Genin se demandait s’il serait aussi brutal que son élément, après tout, il faut probablement avoir un caractère bouillant pour jouer avec de la lave. Jin éclata de rire mentalement en se faisant toute sorte d’images bien cocasses en tête.

Dans tous les cas, il n’avait pas à s’en faire de ce côté, il le rencontrerait bientôt. Tout en se couchant au centre du terrain, l’Aburame rappela doucement ses petites créatures qui revinrent rapidement se loger sous sa peau. Un homme arrivait sur le terrain et compte tenu de l’heure, se ne pouvait être que son mentor du jour.

- Bonjour.

Lança-t-il simplement à cet inconnu qui marchait vers lui.

Journée bien particulière, voilà à quoi Satochi allait être confronté en ce jour d'été. Cette journée était un jour nouveau, mais le commencement d'un nouveau chemin. Le début d'un nouvel avenir. Rien avait changé chez le Rakuzan. Pourtant, son existence venait de prendre une nouvelle tournure. Oui... Car depuis quelques jours maintenant, Rakuzan Satochi n'était plus Satochi de Matsudai. L'équipe menée d'une main de maître par Nara Natsuki. Une page de plus de deux ans s'était tournée. Mais, le futur apparaissait droit devant. Aussi dur cela pouvait être. Il ne partagerait certes plus de missions avec Natsuki et Oka' mais il était à présent temps pour lui de prendre son envol et d'encadrer la nouvelle génération comme Natsuki l'avait fait avec lui, Oka' et bien d'autre étant passé par Matsudai...
Son nouvel objectif était donc de constituer une équipe de shinobis, une équipe de débutant ayant quelques choses qui donnerait au Rakuzan une envie particulière pour devenir leur Chef.

La nouvelle avait rapidement fait le tour chez les Jônins et Chûnins de Konoha, mais ce n'était pas très important, ce qui était important c'était l'implication que le Rakuzan mettait en œuvre pour trouver ses prospects. Il passa sans doute l'équivalent de deux journées à analyser les dossiers shinobis de Konoha.
La liste était longue, le tri rigoureux. Mais le Manipulateur de la Lave finit par trouver deux profils plus qu'intéressants. Il expliquerait ses raisons plus tard, si ces deux konohajin finissait par rejoindre son équipe. Pour l'heure il se concentra sur le premier cas.
Un Genin ayant subit la perte de son équipe et ayant renoncé depuis à l'idée d'être un shinobi de Konoha. Pourquoi lui ? Tout simplement car Satochi s'était retrouvé dans ce profil. Lui qui deux années auparavant été complètement brisé, sans rêve et surtout sans motivation à agir en tant que ninja de la feuille.
Le Jônin allait devoir tester cette éventuelle recrue, il consulta la fiche de cette dernière avant de se décider de la façon dont il allait procéder.

Cela semblait assez clair. Un entraînement serait la manière la plus approprié d'attirer l'attention de ce shinobi en peine.
En effet, les entraînements étaient ce qui semblait maintenir quelque peu cet Hayashi ayant perdu sa motivation. Les rapports était formels, plus d'un avait essayé de redonner goût à ce konohajin. C'était donc un challenge que Sato' était prêt à relever.

**********

Le lendemain et après avoir fait passé le mot à un Jônin du clan Hayashi, il se leva de bonne heure. C'était lors de cette matinée qu'il allait tenter de remettre une jeune âme errante sur le droit chemin. Attachant ses longs cheveux noirs et enfilant son accoutrement habituel. Il s'agissait d'une longue tenue de combat bleuâtre qui ne gênait cependant en rien les mouvements de Satochi.

Il fit ensuite route vers le terrain d'entraînement qu'il avait indiqué à l'Hayashi. Il espérait que ce dernier avait pensé à faire passer le mot à son cousin de clan.

Cette question fut vérifié, lorsque le brun aperçu allongé sur le sol, un garçon, jeune, mais sans doute plus âgé que lui, vêtue d'une tenue de combat à fourrure, des longs cheveux grisonnants. Il n'y avait pas de doute, le profil correspondait à la photo de la fiche shinobi qu'il avait consulté. Face à lui se tenait Hayashi Jun. Fils d'un Hayashi et d'une Aburame ayant perdu ses camarades lors d'une mission tragique.
Il avait l'air simple, et ponctuel. Plutôt un bon point donc.

Souriant, il répondit à son élève du jour et peut-être de demain.

- Bonjour Jun, je suis Rakuzan Satochi, je suis content que l'on t'ait bien fait passer mon message. Je t'ai fait venir ce matin pour un petit entraînement. Mais avant tout j'aimerais que l'on parle un peu de toi, de ton passé. A ce moment-là il devait être évident pour l'Hayashi que Sato' était au courant de sa mésaventure, pourtant la thérapie du deuil comment par la parole.Du moins c'est ce qui avait marché avec le Jônin deux ans auparavant, et de tes aspirations pour le futur

C'était un facteur clefs, en acceptant de s'ouvrir, Jun ferrait un grand pas vers la lumière, Sato laisserait alors place à l'entrainement réel et à son propre vécu pour aider Jun à retrouver l'envie d'être un ninja.
Mais ce n'était que le début, et la route était encore longue car pour cela. Il devait accepter de ce confier. Sans doute la chose la plus dure à faire.

Un drôle de personnage se dit-il en analysant le jeune homme en face de lui, aucune arme apparente, il devait probablement être assez confortable avec sa lave pour ne pas en avoir besoin. Jeune, certes il était plus jeune que lui, mais s’était un jeune qui avait eu le cran de pousser et de devenir Jônin. Chose qu’il aurait très bien pu faire s’il n’avait pas passé tout se temps à prendre de petites missions de débutant en solo pour ne pas avoir à revivre se terrible incident. Seulement, l’expérience lui avait mainte fois répété que l’âge ne veut rien dire dans le monde Shinobi. Un bambin peut aisément répandre un gaz mortel que même un Kage ne peut prévoir ni bloquer, tant de choses sont possibles alors il vaut mieux rester sur ses gardes.

Relever, il tendit la main en signe de bienvenue et serra chaleureusement son frère d’armes avant de lui répondre le plus simplement du monde avec un sourire forcé.

- On commence par ou docteur ?

Puis, une petite tape sur l’épaule de son mentor tout en déposant quelques insectes sur sa personne et il continua avant même qu’il n’ait eu le temps de répondre à sa pique sarcastique. Il venait de le dépasser, se retrouvant dos à lui sans qu’il ne puisse détecter ses petits espions qui déjà commençait à se mouvoir sur lui. Il avait également fait ses recherches et s’était rapidement fait dire qu’en plus de la lave, le Rakuzan était capable de manier le Fûton et était un adepte de la sensorialité, seulement selon les enseignements de sa mère, la sensorialité possède un défaut que seuls les plus astucieux arrivent à contrer d’un revers de main. Quand on projette son chakra avec l’intention de découvrir se qui se trouve tout autour de nous, on néglige bien souvent sa propre personne alors qu’en réalité, dans un cas comme celui-ci ou ses insectes sont déjà sur Satochi, ça aurait été bien utile de se scanner soit même.

- Écoutez Satochi-San, j’ai énormément de respect pour vous, notre ami commun m’a fait un rapide détaillé de vos compétences et ainsi de suite, mais je ne crois pas que la solution à mon problème soit de la motivation ou une thérapie. Je suis probablement l’un des ninjas les plus dévoués et motivé à faire honneur à notre nation. Sans vouloir vous offenser bien entendu.

Sans crier gare, le jeune homme aux cheveux grisonnant donna un fougueux coup de pied à son adversaire du jour, bien entendu, il l’évita d’un bond en arrière qui parut des plus faciles rajoutant de la distance entre le maitre et l’élève, seulement qui détiendrait quel rôle ? Satochi était certes plus fort sur le papier, mais que valait-il en vrai en comparaison d’une personne ayant un plus grand bagage entasser par des années supplémentaires ?

- Je suis venu ici par curiosité, voyez-vous, j’adore le combat et si vous arrivez à me vaincre, je vous révèlerais peut-être pourquoi j’ai passé les deux dernières années à déambuler de petites missions en petites missions sans vraiment remettre le pied sur le terrain.

Se que le maitre ne savait pas, c’est la spécialité de Jin, ses insectes sont des plus vicieux et possède une fine langue enduite d’un analgésique, comme les sangsues, se qui signifie que la piqure est indétectable à petite dose. À se moment même, l’un de ses petits monstres était déjà en train d’injecter un faible paralysant qui surprendrait le Rakuzan d’un instant à l’autre. Il n’avait qu’à tenter un mouvement pour se rendre compte de l’engourdissement qui tranquillement prendrait soin de lui.

Jin n’était pas un sadique, il souhaitait simplement montrer qu’il n’avait rien perdu et puis peut-être avec un peu de chance, ne savait-il pas qu’il possédait les compétences de sa mère et non de son père comme tous ses frères et sœurs.

HRP:

La première impression avait était bonne. Le Genin semblait avoir du potentiel. La poigne forte, il avait l'air plus motivé que son historique en tant que shinobi semblait le laisser penser. Puis tout "dérapa". Premièrement l'allusion à Bugs Bunny des Looney Toons, puis la tape sur l'épaule comme si les deux konohajins étaient potes depuis dès années.
Cela manquait cruellement de respect tout ça... Sato' acceptait volontiers d'être cool, sympathique, amical même avec les moins gradés, mais il devait également se faire respecter.

L'Hayashi se trouvait désormais dans le dos du Rakuzan. Cette attitude louche avait piqué la curiosité du Jônin qui immédiatement décida de ne plus la jouer cool. Son instinct de shinobis lui interdisait de prendre cette désinvolture à la légère. Ses capacités sensorielles étaient d'ailleurs déjà en actions et examiné entièrement le Genin.
Une masse de chakra équivalente à un Genin classique, une chakra accès sur l'élément du vent, c'était intéressant de le noter. Mais ce qui troubla le Rakuzan c'était l'étrange composition du chakra de son élève du jour. Son corps semblait habité, habité par une colonie d'insecte. Or, cela n'était possible que si l'on était un membre du clan Aburame. Le Genin avait donc des dispositions du côté des Manipulateurs des Insectes. Son profil était plutôt intéressant… Très intéressant même. Mais que cela ne tienne. Il restait quand même un élève.

Un élève qui avait néanmoins, une bien grande bouche, pour un Genin ayant dépassé des plusieurs années les vingts ans.
Son attitude aidait à faire comprendre les raisons pour lesquelles les précédents gradés ayant essayés de le convaincre de se remettre en scelle avaient échoué.
Il parla d’un ami commun, qui lui avait rapidement dressé le portrait du Rakuzan, Sato’ était bien curieux de savoir qui cela pouvait bien être.
Mais le Jônin ne pu s’empêcher de hausser les sourcils. Avait-il vraiment venter son implication pour la feuille ?

- Tu en est absolument certain ? Ce n’est pas ce que ton dossier raconte pourtant. Les seules questions qui se pose ici c’est est ce que tu veux te sortir de cette spirale ? Et est-ce que tu es prêt à faire enfin éclore le potentiel que ton sang d’Aburame t’offre ?

A cet instant, il était évident que le Rakuzan connaissait pertinemment ce qui se logeait à l’intérieur de l’Hayashi/Aburame. Le brun restait sur ses gardes. Il ne pouvait pas prédire ce que le Genin était prêt à faire. Et il eut raison puisque sans prévenir il envoya un coup de pied à l’intention du Jônin. Pour qui se prenait il ?
Qu’est ce qu’il espérait à agir de la sorte ? A mourir ?
Il espérait faire bouger le Rakuzan ? Pourtant le brun n’avait pas besoin de se mouvoir d’un petit doigts pour affronter un coup de pied tel que celui-ci.
Et c’est alors que pendant que l’Hayashi était en train de gesticuler pour lui donner un coup de pied que Sato’ fit surgir depuis le sol une masse de lave qui s’éleva pour venir contrer le coup du Genin.
Aie… ça pique un peu non ? Par chance la masse était relativement peu épaisse, elle n’engloutit pas la jambe de l’Aburame mais se contenta de la brûler légèrement, une chance pour lui mais c’était ici un avertissement. Le Manipulateur de Lave ne voulait pas briser les éventuels rêves de ce konohajin en peine mais s’il persistait à renier les quelques formes de respect que son rang lui demandait de tenir. Alors cela signifiait qu’il n’était pas digne de porter le bandeau de la feuille.

Le regard du brun se voulait moins sympathique, il avait horreur de ce genre d’évènement. Depuis quand l’élève testait le maître ?

- Je sais pas qui t’a parlé de moi, mais visiblement il a oublié de te dire que je n’apprécie pas que l’on me prenne de haut. Je suis pas ici pour te prouver quoi que ce soit, d’ailleurs je n’ai rien à te prouver. Je suis ici pour t’aider à sortir la tête de l’eau, pas pour faire joujou avec tes caprices.

Oui, Satochi était dur, mais ce genre d’attitude était sans doute celle qui l’exaspérait le plus. Toutefois quelques choses clochait. Satochi ressentait quelques choses de bizarre. Il pensa un instant que la terre autour de lui bougeait pourtant, c’était bien sa tête qui disjonctait. Un truc ne tournait pas rond. Mais la situation n’était pas catastrophique. Malgré un engourdissement assez étrange il parvint à expulser une épais nuage de cendre qui engloba la totalité du terrain d'entraînement c’est alors qu’il fut éclairé sur sa situation. En effet ses cendres étaient particulières et coordonnées avec ses talents de shinobi sensoriel, elles lui permettaient de faire une analyse complète et d’évaluer globalement bien l’ensemble des présences chakratique localisées dans le nuage. Il remarqua alors, les quelques bêtes présentes sur lui. Cet Aburame était décidément bien vicieux. Mais l’avantage c’est que maintenant Aaron était réellement en colère.

Mais le plus drôle dans cette histoire, c’est que dans son nuage il disparaissait totalement, seul un shinobi ayant de très bonnes compétences de senseur pourrait le localiser. Il profita de cet instant pour simplement décoller du sol. Un technique de vol bien pratique dans certaine condition. Pour le reste, il laissait son nuage cendré faire le reste, car en plus de toute ces petits effets sympathiques, le nuage rendrait attaquait directement les voies respiratoires des personnes présentes à l’intérieur de ce dernier. A ce rythme, Jin finirait certainement par mourir, ses insectes eux, vue la quantité de cendre présente avait déjà du suffoquer et mourir.

Action:

Piégé dans se nuage de cendre, c’est avec la plus grande facilité que l’Aburame s’était rendu compte qu’il ne devait pas rester ici. Déjà, il s’était bruler la semelle en frappant le mur de lave de son nouvel ami et ne trouvait pas drôle de devoir marcher nue pied. Sans oublier que sur le visage du Rakuzan, Jin pue percevoir une attitude de questionnement classique à ses petits génies qui ont un grade plus imposant plus rapidement que les autres. Le tout était pourtant très simple à comprendre, c’est dur d’accepter qu’un enfant nous enseigne une leçon de vie, alors imaginer quand cela concerne la guerre et la survie.

Pourtant, ces réflexions n’étaient pas assez fortes pour sortir l’Hayashi du combat, il était important pour lui de voir se dont était capable cet homme qui souhaitait lui tirer la tête hors de l’eau et c’était sans que Satochi ne s’en rende compte, le seul moyen de l’aider.

De la cendre, techniquement, cette technique de zone n’était qu’un leurre qui avec le temps possédait un double tranchant, il devait donc se tirer de là au plus vite. D’un bond en l’air, le shinobi réussit à parcourir une bonne distance vers sa porte de sortie, il connaissait bien l’endroit et savait qu’à leur gauche se trouvait une rangée d’arbres assez haut, il compléta donc son saut avec un souffle Fûton qui termina de le propulser en lieu sûr.

Sur sa branche, il perçu le brun en l’air, une technique de vol continu, intéressant, mais couteux en chakra, comme l’immense nuage de cendre qui peut à peu dégringolerait au sol à moins qu’encore une fois, la technique ne soit en continu, alimenter par une dépense constante en chakra.

- Tu m’impressionnes Rakuzan. Tu n’es pas comme les autres, tu peux arrêter tes techniques je ne compte plus te combattre, je voulais simplement savoir si pour toi la riposte était facile. Voie tu, peut importe comment tu aimes se village, nous devons tous être prêt à éliminer se qui le fait souffrir, même si se mal provient de ses racines.

Décontracter, Jin s’apprêtait enfin à révéler l’énorme secret qui deux ans plus tôt, l’avait privé de son avancer au sain de la hiérarchie du village. Tout en faisant signe à son compagnon de venir le rejoindre, il débuta son explication.

- Déjà, je suis surpris que tu aies compris pour mon véritable don héréditaire, mais passons. Le problème voie tu, ce n’est pas le manque de motivation, c’est simplement que je n’ai pas les moyens de me développer pour l’instant. Je viens à peine de réaliser le potentiel de ses insectes et leur contrôle est plus dur qu’il n’y paraît, mais toi tu es peut-être la solution à mes problèmes. Je cherche une personne capable de me montrer la voie.

Un silence de plomb régnait entre les deux hommes, puis Jin se releva et prêt à écouter la réaction de son compagnon, lui révéla tout.

- L’équipe que j’ai perdue, se n’était pas que des samouraïs du pays de la pluie dans une embuscade, nous avons été trahis par un membre même de l’équipe. Depuis comment est-ce que je peux faire confiance à qui que ce soit… Je tiens plus à se village qu’à ma propre vie, mais je ne connais pas une tonne de gens qui comme toi aurait pris les mesures appropriées quant à mes agissements. J’en suis désolé également, mais comprends que je ne fais plus confiance à qui que ce soit.

Satochi n’avait pas que ça à faire. Le temps était un luxe que malheureusement, la vie n’attribuait pas à l’infini. Il avait reconnu un potentiel chez l’Hayashi/Aburame mais à cet instant son éventuel futur élève était plus proche de la mort que de devenir l’élève du Rakuzan.
La faute à son manque de respect et à son attitude relativement enfantine. Après tout depuis quand les Genin attaquent-ils les Jônin sans préavis ?
Le comble pour le brun qui pensa vraiment qu’il était en train de perdre son temps.

Ses facultés sensorielles toujours activées, il capta sans difficulté les mouvements de l’Aburame.
Au moins, il essayait de se débattre et de ne pas mourir prématurément. Le brun aurait pu concentrer d’avantage son nuage, l'amplifier, le rendre aussi dense et chaud qu’une fournaise, mais il n’en fit rien.
Ce qui permit à Jin de trouver refuge hors du nuage après avoir eut recours à un petit boost venteux.
Décidément, c’était plutôt pratique tous ces petits pouvoirs de senseur.

Mais au moins, il était en vie, sans doute que sa gorge lui démangerait pendant quelques temps, mais il avait cependant échappé à la mort. Ce n'était déjà pas si mal.
Il était sorti de ce nuage avec de bonnes intentions, puisqu’il avoua ne plus vouloir se battre avec le Rakuzan. Que ce dernier n’était pas comme les autres. Sato’ n’appréciait pas vraiment l’idée qu’un Genin ait pris la décision de le tester et que ce dernier lui fasse une leçon sur la vie ensuite.

- Tu crois que j’ai obtenu mon poste dans le village en jetant des pierres dans le lac ?

Cela signifiait très clairement, que le brun connaissait ce que le Genin était en train de lui vendre comme s’il possédait la science infuse. Satochi était prêt depuis le début à tuer toute personne qui troublerait la paix de la feuille. Le meurtre ne serait jamais sa première option, mais depuis la désertion de son ami, il était prêt à tout.

- Toutefois, à défaut d’être respectueux, tu as eu moins le mérite d’être sortie de ce nuage en vie, une chance… Ou plutôt un désir du Rakuzan qui sait ? Ce n’était peut-être qu’un test.

Sous l’impulsion de la volonté de Sato’ la cendre se retira peu à peu de la zone avant de disparaître complètement dans l’air. Il amorça finalement sa descente et posa finalement un pied-à-terre. L’Aburame lui avait fait signe de venir, pourtant, il semblait qu’il avait parlé de respect un peu plus tôt. Il n’était pas question que le Rakuzan se plie à la volonté du Manipulateur qui révéla finalement la quelque chose sur sa personne.
Il avait découvert ses traits héréditaires que très récemment ou plutôt l'utilité de ses traits héréditaires et se plaignait de la complexité de la maîtrise de ces derniers.

Dans un sens, c’était plausible. Les Aburame injectent dès la naissance les insectes dans les nourrissons. Si depuis tout ce temps, il avait renié ses origines, il n’était pas illogique qu’il ait du mal à les maîtriser.

- Je ne suis pas un expert dans la maîtrise des insectes, pour ce côté, je ne peux que t’inviter à consulter les membres de ton clan… Mais je peux te redonner goût à être un Shinobi, car j’ai vécu ce sentiment moi aussi à condition que tu te montres plus réfléchis et respectueux que tout à l’heure.

Mais depuis cette longue dépression, le Rakuzan avait accepté de remettre le pied à l’étriller et aujourd’hui, il se tenait fièrement en scelle. Il ne regrettait pas les efforts prodigués.
Jin lui raconta ensuite cette histoire de perte d’équipe. Une prétendue trahison, les rapports ne faisait acte d’aucune potentielle trahison… Seule Jin était revenu vivant de cette mission, en révélant cela, il ne faisait que porter un voile de mystères autour de sa personne.
Mais Sato’ devait tirer cette histoire au clair avant de porter la moindre accusation, ou tout simplement mettre fin aux jours de l’Aburame pour trahison.

- Une trahison ? Comment tu peux en être certain ? Répondit-il simplement.

Il avait bien entendu noté l’ensemble des paroles du garçon aux cheveux gris. Mais cette confession méritait d’être éclaircie.

Je peux te redonner goût à être un Shinobi. Ses simples paroles trottait dans sa tête lui redonnant chaque seconde un peu plus d’espoir, il y avait donc des gens dans se village qui comme lui souhaitait le meilleur, non seulement pour eux, mais pour toutes ses vies. Seulement, cette aide avait un prix, il devrait donc finalement raconter son histoire après ses années passées à tenter de l’oublier…

Jin hésita un moment, puis libera tout, se ne pouvait être que libérateur finalement.

- Nous étions dans une mission de protection, le jeune fils d’un Daimyo du pays de la pluie était en voyage diplomatique à Konoha. Nous l’avons donc escorté le plus loin possible, jusqu’à les rencontrer. J’ignore encore s’ils appartiennent à une nation, ou une simple organisation, mais croyez-moi maitre Satochi, ils étaient d’une force surhumaine… Leur lame enduite de chakra et leur armure… Tout dégringola rapidement, mais la première attaque ne vint pas des samouraïs. C’est notre compagnon, un jeune homme fanatique des armes et du Taïjutsu qui se retourna contre nous, coupant net l’un de mes camarades par surprise alors que notre Jônin engageait le combat seul contre la dizaine d’hommes en armure. J’ai tenté mon possible avec mon cousin pour retenir le traitre, mes cicatrices en sont la preuve, mais après avoir reçu tant de blessures, moi et l’autre Hayashi avons assisté au pire. Un simple jutsu de notre maitre, un fervent membre du clan Yamanaka nous permirent de s’enfuir, paralysant tout le monde sur le champ de bataille, je me rappelle encore ses paroles. Fuyez, ils ne se souviendront pas de vous, je m’occupe d’eux… Et puis, plus rien, je me suis retourner qu’une seule fois, pour voir la tête de mon maitre rouler au sol…

Tout en prenant un instant, Jin se prit la tête entre les mains.

- Cet enfoiré était des leurs et je jure sur ma vie qu’un jour je le retrouverai, je mettrai fin à ses actes et ses meurtres, je vengerai ma famille et mes amis, il ne peut pas s’en tirer si facilement…

Au bord de la crise de nerf, Jin regarda encore son nouvel ami, peut-être avait-il la solution à ses problèmes, lui qui désormais partageaient son lourd secret.

- J’aurais dû en parler, mais je suis égoïste, je veux prendra sa vie moi-même… Redonner moi le goût d'être un Shinobi, je vous en supplie, ce petit jeu doit cesser…

Satochi avait été dur avec le jeune Hayashi, néanmoins malgré ces paroles qui laissaient penser que le Jônin n'en avait rien à faire, il laissa une brèche intentionnelle. Une brèche que Jin remarqua avant de s'y engouffrer de son plein grès.
C'était la bonne démarche. L'obligé à parler, à se confier n'aurait apporter rien de bon.
Dans cette configuration-là, l'Aburame était celui qui en quelques sortes demandait de l'aide. Celui qui se confier dans l'espoir de recevoir une épaule sur laquelle s'appuyer pour se relever.

L'histoire qu'il raconta paru étrange, très étrange même aux yeux du Rakuzan. Qui prit la peine de noter que le Genin l'appela Maitre lors de son discours. Il était encore un peu tôt pour le dire, mais recevoir un tel signe de distinction était une première pour le haut-gradé Konohajin.
C’était une histoire touchante néanmoins, une réelle épreuve de la vie d’un shinobi, une vie faite de mort et de traîtrise. Hélas, tel était le monde dans lequel ils vivaient.

Mais cette histoire semblait bien plus atteindre Jin qu’il n’y paraissait à en juger par son attitude. Cela virait à l’obsession. La vengeance. Or la vengeance n’était pas une solution. Au contraire, à l’image du vent qui attise les flammes, la vengeance est ce qui attise les conflits. Si le Rakuzan devenait le sensei de ce Hayashi/Aburame sa première mission serait de le dissuader de se venger pour son unique plaisir.

Il y avait donc un certain nombre de choses que Sato’ avait envie de dire.

- Je suis en train de fonder une équipe nommée Kiyomeru “Purification”. Nom donné à l'organisation mondiale que je souhaitais créer afin d’œuvrer pour la paix. Une association de plusieurs shinobis de tous les villages agissant dans les intérêts de chacun sans distinction de Nation, mais hélas, je me suis heurté à l’avidité et l’envie de grandeur de Kumo qui s’est joué de moi et de mes bonnes intentions. Trahissant par la même occasion notre alliance. Le but de l’organisation était de purifier le monde de ses criminels qu’ils soient passés ou présents, cet objectif restera celui de mon équipe. Si tu adhères à cette idée, tu es la bienvenue dans le Kiyomeru.

Il marqua une pause rapide avant de reprendre.

- Mais, tu ne devrais pas chercher à faire justice seul, tu défendras avant tout les valeurs de Konoha. Et tu agiras en son nom, la vengeance personnelle n’aura pas sa place. Mais nous trouverons les criminels qui ont porté atteinte à notre village et ils seront jugés par le jugement du Kiyomeru.

Voilà une manière de dire que la vengeance pour la vengeance n’était pas la philosophie du Rakuzan, et si ce dernier devait apprendre aux autres. Alors cette philosophie n’était pas celle qu’il voulait inculquer.

- Un ami par le passé voulait avidement se venger d’un déserteur de Konoha. Et sa vie a enfin pu redevenir normale quand il a cessé de chercher la vengeance. Ne fais pas la même chose que lui, ça serait perdre encore plus de temps.

La décision finale revenait à Jin, Satochi n’avait pas souhaité parler de son affrontement avec Samidare Teichiro. Il aurait peut-être l’occasion plus tard d’en parler avec ses élèves, mais il ne voulait pas se servir de cela pour attirer les gens. Non… Il laissait ce privilège à ses valeurs.

Satochi est un homme qui deviendra grand, que se soit par sa vision du monde ou sa dévotion infaillible pour le pays de la feuille, mais pourquoi créer une organisation alors qu’en fait, le village entier devrait penser ainsi ? Un village qui était déjà une sorte d’organisation en soi. Selon Jin il valait mieux mettre ses efforts sur la nouvelle génération et propager sa méthode de pensée que de sélectionner quelques individus précis dans le but de créer une escouade dite parfaite. La dernière fois qu’il avait entendu parler d’une telle chose, ladite organisation ou le Shôraizen s’était exilé du village… Pourtant ils avaient semble il de bonne motivation qui n’allait simplement pas avec celle du village alors pourquoi refaire la même erreur ? Satochi était-il en train de tomber dans l’isolement qui le pousserait à commettre les mêmes erreurs que Sabakyô Seitô ? Jin espérait se tromper sur cette petite supposition, il avait trop de potentiel pour gâcher sa vie ainsi, il n’avait qu’à continuer de faire des missions, se fonder une équipe au sain du village et continuer, pas besoin d’une organisation, le village possède déjà les Anbus pour ce genre de choses.

Pensif, le shinobi aux cheveux cendrés se demandait si c’était vraiment la bonne idée. Peut-être faudrait-il encore peaufiner cette intention, ou simplement changé de méthode, il n’en avait pas la moindre idée. Dans tous les cas, c’était intéressant et très compliquer.

- Tout ça me semble bien intéressant, mais pour le moment, avant de m’introduire dans quoi que se soit, je dois devenir plus fort. Je veux passer l’examen de Chûnin et ensuite Jônin avant de finalement devenir Anbu et là seulement je pourrais avoir la certitude d’agir pour le bien absolu du village. À mon sens créé, une organisation n’est pas la chose à faire, il faut simplement prendre du galon et changer les choses. Obtenir de la puissance pour propager sa vision du monde… Dans tous les cas, j’ai besoin de temps pour y réfléchir.

Tout en sortant une bouteille d’alcool de sa poche qui rejoint rapidement ses lèvres, Jin continua en la tendant vers son mentor, peut-être avait-il la même dépendance que lui… Une gorgée et une cigarette, il lui fallait une cigarette également.

- Vous ne pourriez pas m’aider avec le futon par hasard ceux qui le contrôle se font rare ses temps si … ? J’aimerais agrandir mon répertoire de jutsu. Ce serait au moins un bon début pour aujourd’hui.

Dit-il en s’allumant une cigarette avec le déclic caractéristique d’un briquet qu’on allume et referme.

Jin sembla distant vis-à-vis de la proposition du Rakuzan, mais que les choses soit claire, Satochi avait bel est bien proposé à l'Aburame de rejoindre l'équipe Kiyomeru et non pas l'Organisation. Mais peut-être que le Genin avait mal comprit les propos de son Sensei du jour et qui sait, peut-être du futur.
C'est l'air pensif que le membre du Clan Hayashi répondit au Jônin acceptant sans renier l'intérêt de la proposition. Toutefois, il voulais grandir avant toute chose, devenir plus fort, obtenir sa promotion au rang de Chûnin, puis celle du rang de Jônin. Et son but suprême était de rejoindre la célèbre Anbu de la Feuille. Il en avait le potentiel, si il se mettait du plomb dans l'aile et acceptait de faire preuve de respect envers ses supérieurs car au sein des forces spéciales. On ne rigole pas avec le respect.

Toutefois, cette réponse certifia au Rakuzan l’incompréhension du Genin à la proposition du brun. Car on a pas besoin d’être Jônin pour intégrer l’équipe que Sato’ était en train de former. Mais ce n’était qu’un détail. Le brun se contenta de répondre à sa nouvelle connaissance, avec comme un sourire sur les lèvres.

- Si monter en grade était une solution pour changer entièrement la facette du monde alors je pense que nous n’aurions pas autant de conflit sur cette terre… Le Grade assure une reconnaissance au sein de ton village, mais à l’échelle mondiale tu restes qu’un grain de poussière. Et c’est en créant des organisations alliant des ninja de chaque village que je pense que nous pourrons faire changer les choses.

Il marqua une pause.

- Cependant, à l’heure actuelle le monde n’est pas prêt pour cela, c’est pourquoi j’ai abandonné l’idée de cette organisation “multinationale” pour me concentrer sur la prospérité de Konoha. Car les temps sont troubles… Tu peux me croire.

Même si l’un des ennemis du monde avait été vaincu, et son organisation démentelée, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que le monde restait pollué par des crapules de la pire espèce, et c’est de ces gens là, que la Feuille devait se méfier. Les Furyous, les Grands Criminels, ces gens là ne devaient pas être oublié.
Les alliés d’hier pouvaient devenir nos ennemis et les ennemis passés des alliés de poids. Le monde bougeait, mais plus vers un cataclysme que vers la paix c’était un fait indéniable.

- C’est pourquoi, j’ai également prit la décision de dédier le Kiyomeru à Konoha, en tant qu’équipe traditionnelle dans un premier temps. Et puis plus tard en tant qu’Organisation Konohajin visant à aider les jeunes à devenir grand. Tu connais sans doute l’Académie du Village, à terme je voyais le Kiyomeru comme une continuité de cette dernière. Une longue formation sur le terrain, au rythme des missions périlleuses en fonction de chacun.

Réfléchissant un instant, il appuya son récit par un autre argument.

- C’est aussi un moyen, de tisser des liens au sein du village….

Et tout bon ninja savait que sur le terrain les liens pouvaient parfois sauver des camarades. Un point à ne pas négliger selon le Jônin.

Pendant son récit, il observa Jin sortir sa bouteille d’alcool et sa cigarette tranquillement. Comme si c’était quelques chose de logique.
Sato’ était exaspéré… Il laissa échapper un profond soupir avant de prendre un ton sérieux tandis que l’Hayashi/Aburame demandait à apprendre des techniques Fûton.

- Je suis d’accord pour t’enseigner une technique basique pour commencer, mais à condition que tu ranges ton bric à brac, on est pas au bar ici.

Il attendait simplement que Jin se concencre sur les choses essentielles. Ici, sur un terrain d’entraînement, l’alcool et la tabac n’étaient pas en adéquation.
L’apprentissage pourrait commencer une fois que ça serait fait.

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