Figé sur mon lit en train de lire tout en pensant à mon avenir. Je ne savais pas ce qu'elle me réservait, et, quand bien même, j'étais prêt, prêt à attendre mon futur. Mais bon, ce n'était pas en restant cloitré sur mon lit que quelque chose allait se passer.
Les examens Chûnin et Jônin avaient lieu en ce moment même, mais j'avais toujours décidé de ne pas y participer, je ne me sentais pas encore prêt, le poids de cette charge était trop lourde pour moi, c'était beaucoup trop pour que je supporte un tel engagement, laissons cela à ceux qui voulait y participer. Et dans tous les cas, réussir ou échouer à cet examen, cela ne voulait pas vraiment dire quelque chose, pas besoin de ce grade pour connaître son potentiel. De plus, certains y participent pour avoir une quelconque reconnaissance, d'autres parce qu'ils voulaient être des membres plus importants du village. Et, surtout que, échouer à cet examen me ferait un très grand mal, ma fierté en serait fortament touchée, mais vraiment beaucoup. Et puis j'ai encore le temps donc. Et puis, cela allait faire maintenant sept ans que j'ai été promu Genin, il fallait donc cependant que j'y pense à y participer un jour ou l'autre.

Mais, je n'étais pas ce genre de personne qui une fois ayant réussi ou eu son diplôme, se mettait en pause, je m'entraînais presque tous les jours, pour garder la ligne, pour tout le temps me surpasser encore plus, devenir l'un des membres le plus fort de mon clan, c'était ce que je voulais. Pour protéger le village surtout ce point-là, oui, Konoha, ce village qui m'a élevé et fait grandir, si un jour, il venait à y avoir une quelconque attaque, je voulais être capable de le protéger. Aussi parce que j'avais d'autres buts à atteindre, cela n'allait pas se faire d'un claquement de doigts.
Me levant de mon si cher et tendre lit, je me dirigeais vers la salle de bains. Ma toilette terminée, je pris le temps de me manger un petit bout avant de prendre la route. Bah ouais un effort physique d'une telle ampleur mérite de prendre bien prendre des forces tout de même.

Mon brossage de dents terminé, je fis mon attirail, mon cher Katana que j'appréciais tant ! Mes kunais, shurikens, tout le tralala quoi. Une fois cela fait, je pris le chemin. Passant par les rues de Konoha. Elles étaient beaucoup trop bondées de monde, ce que je n'aimais pas du tout. Dans tous les cas, je connaissais quelques raccourcis que personne n'empruntait.
Avançant tout en lisant mon livre qui m'intriguait d'ailleurs beaucoup. Il racontait les actes héroïques d'un ancien shinobi de la foudre. Un Kumojin, manieur du Raïton. Celui-ci vaincu une armée de cinq cent hommes à lui tout seul combattant pendant deux jours sans tomber de fatigue, vous y croyez-vous ? État-ce-ce un ancien Raïkage ? Sûrement, ou peut-être cela était une légende, ce qui était fort probable comme la plupart des histoires que les livres racontent. Bref, cela ne change rien, tant que l'intrigue est présente et que le livre m'intéresse fortement, c'est tout ce qui compte.

M'approchant petit à petit du lieu d'entraînement, je commençais à malaxer mon chakra, histoire de me mettre dans le thème. Aujourd'hui je comptais me baser sur mes talents de senseur, étant un membre du clan Aburame, j'étais en quelque sorte obligé, sinon en tant que manieur d'insectes je ne servais presque à rien si je ne saurais pas détecter un chakra. Mais comment faire sans partenaire, faire cela avec un clone n'avait aucune utilité vue que celui-ci hériterait d'une partie de mon chakra, je pourrais même le sentir de l'autre bout du monde.
Et bien tant pis, j'allais perfectionner mon maniement des insectes. Apprendre à mieux les maîtriser pour les utiliser à bon escient. C'était certes déjà le cas, mais un Aburame se devait d'appendre à leur fournir une bonne dose de son propre chakra, sinon, ils se mettaient à dévorer celui de leur hôte, je n'avais cependant encore jamais eu à faire à ce problème.

Tendant mes bras pour les laisser s'échapper, cela étant fait, ceux-ci se tenaient devant moi une idée me parvenu. Le Raïton étant mon affinité, je voulais voir ce que faisait de les recouvrir avec de l'électricité, cela devait normalement améliorer leur résistance et en quelque sorte, les rendre plus rapides. S'il y avait d'autres effets, j'étais aussi preneur. Avant d'exécuter mes mundras, mes capacités sensorielles s'affolèrent, quelqu'un se trouvait non loin de là, mon premier reflex étant de dégainer mon Katana tout en me retournant vers le chakra en question, comme, je suis un foutu paranoïaque lawl. Surtout que ce chakra-là n'était pas habituel et dépassait le mien.

Et comme d'habitude, je m'étais affolé pour rien, ce n'était qu'un Jônin du village, je pris le soin de ranger mon katana tout en repartant vaquer à mes occupations. Il venait sans doute pour s'entraîner aussi de son côté. Je l'avais déjà croisé quelques fois dans le village, vu que c'était aussi le chef de l'ANBU, d'ailleurs, il se faisait très discret, mais il était assez connu dans le village parce celui-ci était un haut gradé.
L'ANBU hum, ce groupe regroupant l'élite du village, seule une infime quantité de shinobis de Konoha en faisait partie, il y avait une sorte de sélection ou parfois même certains se faisaient contacter.

Bwef, mes insectes survolèrent l'espace d'entrainement, ils étaient recouvert d'une aura bleu électrisante, à première vu ils n'aimaient pas trop ça, mais au bout de quelques minutes, ils s'habituèrent, leur donnant des directions précises à suivre, j'avais remarqué qu'ils allaient beaucoup plus vite que d'habitude, cela avait donc marché, mais étaient-ils plus resistants ? Je ne le savais pas encore.

L'effervescence des premières épreuves des examens de sélections des Chûnin et Jônin avait laissé place pour l’espace d’une semaine au calme coutumier du village de Konoha.
Seuls les récits de quelque valeureux occupés parfois encore les discussions des plus passionnés. Une semaine… Cela pouvait paraître court, mais pour les moins intéressés, c’était une opportunité pour retrouver un peu de calme et de sérénité.

Pour d’autre, il s’agissait d’une semaine comme une autre où sept jours s’enchaînaient avec pratiquement toujours la même routine, à quelques exceptions prêtes.
C’était le cas de Rakuzan Satochi, Jônin de Konoha, Chef de son clan et surtout Chef de l’ANBU. Toutes ces casquettes rendaient l’emploi du temps du shinobis aussi chaotique que monotone.
Certain pourrait y voir un flux de galère impossible de balayer sur le paillasson du voisin.
Satochi lui avait trouvé son équilibre et parvenait à associer gestion de l’ANBU, gestion du clan Rakuzan et entraînement quotidien afin de ne pas perdre la main.

Était-il un surhomme pour parvenir à endosser tant de responsabilités ? Non, il aimait son métier et mettait un point d’honneur à ne jamais regretter ses choix et ses projets.
Parlons des projets au passage, le clan Rakuzan se portait bien, le Dojo que le clan avait ouvert au sein de son quartier attiré de plus en plus de monde. L’ANBU parallèlement été en train de se placer sur différents arcs de progrès centralisés entre l’Aptitude de sécurité et de communication nationale, la révolution de l’enseignement à l’Académie en partenariat avec cette dernière et le recrutement proactif visant à renforcer les rangs de l’Unité d’élite du village de Konoha.

Sur le plan plus personnel. Satochi était toujours en quête d’amélioration. Il voulait atteindre les sommets et ainsi être capable de protéger ceux qui lui étaient chers. Sa famille, ses camarades, les Hijins, son Hokage et la liste était bien trop longue pour être énuméré ici.
C’était donc dans ce but qu’il était venu ce jour-là sur l’un des nombreux terrains d’entrainement du village. Il devait encore perfectionner le fruit de son apprentissage avec son subordonné Yamanaka Keiji afin que ce dernier puisse rapidement devenir une arme redoutable entre les mains du Rakuzan.

Il arriva donc, sur place, déterminé et remarqua la présence d’un autre garçon, bien plus jeune qui sembla s’entraîner à la manipulation des insectes. Ce dernier avait l’air méfiant tant sa réaction à l’approche du Rakuzan avait été relativement excessive puisqu’il s’était retourné en direction de Satochi, katana à la main.
Le jeune garçon s’était finalement ravisé et s’était reconcentré sur ce qui semblait être un entraînement d’assimilation chakratique pour ses insectes. En gros, il s’entraînait à insuffler son affinité charatique sur ses insectes.
Le Rakuzan de son côté s’installa non loin et passa en position de méditation afin d’optimiser ses facultés de concentration pour les longues minutes d’entraînement à venir.

Ses sens furent alors attirés par la nature singulière que le jeune garçon cherchait à insuffler à ses insectes. Le Raiton, c’était intéressant. Ce shinobi allait peut-être parvenir à modifier le cours de la journée bien rodée du Rakuzan.
Observant de loin les progrès qu’il effectuait, Satochi se décida à approcher que lorsque l’autre konohajin fit une pause

- Yosh ! dit-il avec un sourire apaisé. Je t’ai pas mal observé, c’est n’est pas si mal que ça… Je ressens encore les failles dans ta répartition chakratique et le calvaire que ça représente pour tes insectes… Mais c’est un début finit-il par accorder.

Face à ce Genin qu’il ne connaissait pas (oui, il avait perdu l’habitude de regarder la liste des prospects depuis que ses trois élèves avaient disparu dans des circonstances étonnantes) Satochi se questionna. Le jeune garçon était-il en train de se préparer pour la suite de l’examen ? Non… son visage ne semblait pas figurer sur les listes des retenus… Perplexe, il lui demanda simplement.

Mes insectes commencèrent à s'habituer à leur nouvelle armure faite d'électricité, leur vitesse fut dédoublée, maintenant il ne restait qu'à savoir s'ils étaient plus résistants ou pas. Je voulais d'abord savoir qui allait prendre le dessus entre ceux recouverts de mon chakra et ceux avec leurs carapaces de bases.
Levant mes deux mains vers le ciel pour les laisser s'échapper, je pouvais les contrôler en bougeant mes bras dans la direction que je voulais, les Aburame et leurs insectes sont fortement liés. Bref ceci étant fait, les deux essaims d'insectes se chargèrent et sans être étonné, celui étant recouvert de mon chakra avait pris facilement l'avantage.

Le Jônin se trouvant non loin de moi était en train de méditer, curieuse méthode pour s'entrainer, après tout chacun a ses propres techniques pour s'améliorer. Il m'observait et je l'avais remarqué, mais cela me dérangeait fortement, je n'aimais pas du tout cette sensation d'être observé. Tant pis, je devais faire avec, je n'allais tout de même pas aller le voir en lui demandant d'arrêter, ça serait très bizarre comme situation à vrai dire. Il fait comme il veut, après tout, il ne fait de mal à personne.
Je le vis s'approcher de moi, me saluant, que me voulait-il  ? Je n'en savais encore rien.

Il me salua tout en me souriant.
Le Jônin m'expliqua qu'il m'observait depuis tout à l'heure, je ne m'étais donc pas trompé. Celui-ci m'expliquait qu'il ressentait que la répartition de mon chakra n'était pas encore parfaite et qu'il le ressentait, c'était donc un ninja senseur tout comme moi mais avec sûrement largement plus d'expérience et de pratique, après tout il ne devait pas être Jônin pour rien.
Il avait aussi remarqué que mes insectes ne le supportaient pas très bien au début, impressionnant, comment l'avait-il senti alors qu'il n'est même pas un Aburame. Il attendait ma réponse, figé par mon étonnement, je redescendis sur terre et lui répondit.

- Bonjour. Lui répondis-je, l'air plutôt étonné qu'il vienne me parler et surtout pour le fait que son analyse était plutôt bonne alors que celui n'était pas un manieur d'insectes. - Effectivement, votre déduction est plutôt correcte, vous êtes un ninja senseur ou je me trompe ?

Oui, il avait l'air d'un ninja senseur, c'était la seule possibilité probable. Sinon il n'aurait pas remarqué tout cela. Le shinobi de la feuille me demanda ensuite si je participais à l'examen Chûnin ou non, la réponse était tout bonnement "non".

- Non je n'y participe pas, cela ne m'intéresse pas...

Je voulais savoir ce qu'il me voulait, pour ensuite pouvoir repartir vaquer à mes occupations, j'espérais au moins qu'il avait une bonne raison de m'avoir interrompu... Non pas que je fasse le désirer mais je prenais mes entrainements très à coeur et très au sérieux. Peut-être voulait-il s'entrainer avec moi ?

Je n'avais pour habitude que de le faire avec mon frère et ma soeur, mais cela remonte à il y a très longtemps, depuis qu'ils ont été promu ça n'est jamais arrivé, et voilà pourquoi je ne veux pas devenir Chûnin, ils n'ont même plus de temps pour eux, ils ont beaucoup trop de choses à faire, et très franchement ne plus avoir de temps pour moi ça me saoulerait fortement.

Le jeune garçon sembla circonspect de voir que le Rakuzan détenait autant d’informations au sujet de la qualité de son entraînement, étonné, il demanda par la suite au Rakuzan si ce dernier était un ninja sensoriel.
Bonne déduction, après tout un péquenaud lambda aurait été incapable d’analyser les structures chakratique des insectes de l’Aburame.

- C’est l’une des mes principales capacités en effet concéda-t-il.

L’Aburame en revanche se montra nettement moins enthousiaste lorsque Satochi lui demanda s’il participait à l’examen Chûnin. Une réponse négative et sèche pimentée par un soupçon d’indifférence vis-à-vis de l'événement très important qui était en train de se dérouler.
Néanmoins, Satochi ne s’y attarda pas trop, chacun avait droit à sa vision des choses. Le Jônin lui-même avait lui-même, il fut un temps négliger les bases du système shinobistique de Konoha.
Il n’allait donc pas blâmer le jeune garçon pour un simple manque d’intérêt, cela n’atténua pas la curiosité du brun pour autant.

- Si tu n’as aucun intérêt pour les examens de sélections ? Qu’espère-tu donc de ta vie de shinobi ? demanda le Rakuzan d’un ton parfaitement neutre. Au fait, je ne me suis pas présenté, Rakuzan Satochi, ravis de te connaître et toi, tu es ?

Il attendit la réponse de l’Aburame, puis étant d’une humeur relativement joyeuse. Il se décida à prendre les choses en main afin d’aider le jeune Aburame en recherche de nouveautés.

- Maîtriser son chakra n’est pas une mince affaire, surtout lorsque l’on souhaite le greffer à une autre source chakratique telle qu’un essaim d’insectes par exemple.
Cependant, et je pense que tu dois déjà t’en douter, parvenir à insuffler du chakra à tes insectes t’offrira de nombreuses possibilités. Le petit numéro de voltige que tu as proposé en est la preuve. Cependant, l’équilibre n’étant pas parfait a rendu le résultat assez médiocre.

Sans rien dire, il s’orienta vers l’essaim de l’Aburame et pointa ce dernier avec sa main droite. Autour des deux ninjas, une légère brise se leva et sembla après coup s’envelopper autour des compagnons du jeune garçon.
Le courant d’air disparu et l’Aburame pu alors découvrir ses insectes emmitouflés dans un manteau de chakra Fûton et sans qu’il le sache, Manzo allait avoir le privilège d’assister à sa propre expérience.

- Je te laisse le soin de les diriger vers où tu le désires. La synergie n’est pas parfaite puisque je n’ai pas de liens privilégiés avec eux. Mais la répartition du chakra est idéale.

Il laissa Manzo faire l’expérience et réaliser le plein potentiel qui s’offrait à lui puis Rakuzan Satochi reprit la parole.

- Parviens à mettre en symbiose ton lien avec tes insectes ainsi qu’une maîtrise parfaite du chakra et tu entreras dans une nouvelle dimension conclue Satochi sourire aux lèvres.

Le Jônin ignorait à vrai dire les raisons qui le poussaient à jouer l’instructeur. Il le faisait et puis c’était tout. Toujours étant qu’il restait à disposition de l’Aburame en cas de nécessité.

J'avais raison donc, il était bien un ninja senseur d'après ses dires.
Et, comme je m'y attendais, il me fit "une mini morale" comme la plupart des personnes auxquelles j'ai dû répondre que l'examen Chûnin ne m'intéressait pas, c'était tout le temps le même disque. Il me demanda ce que je comptais faire en tant que shinobi si je n'avais un quelconque intérêt pour les examens. Et bien, j'allais devoir encore répondre à une personne de plus la même chose que d'habitude.

-Vous savez, il n'y a pas besoin d'examen pour connaitre la valeur de quelqu'un, ce n'est qu'un diplôme de plus empoché. Vous pensez que les shinobis les plus puissants de ce monde en avait quelque chose à faire d'un grade ? Pardonné, mon langage, et puis, la fonction de Genin me convient parfaitement, je ne me sens pas encore prêt pour assumer encore plus de responsabilités. De plus, je n'ai quinze ans, j'ai donc largement encore le temps.

Les présentations allaient maintenant se faire, il était Rakuzan Satochi.

- Je suis Manzô, du fier clan Aburame, de même, enchanté.

Pas de sourire, comme d'habitude, mon visage restait neutre. Il m'expliqua ensuite le fait que d'insuffler son chakra sur autre chose que soit n'était pas chose aisé. Vu comment il parlait, il avait d'être un senseï, mon frère parlait comme lui, on dirait que les Jônins sont tous les mêmes. Sauf qu'il fit une erreur, le problème n'était pas moi, mais mes insectes, ils n'étaient pas habitués à recevoir autant de chakra d'un coup.

- Oui vous avez bien sûr raison, et sur le fait que cela m'offrira plusieurs possibilités je suis aussi d'accord, vu que quand je l'utilise sur moi j'en ressens les effets bénéfiques tel qu'un gain d'énergie.
Mais vous faîtes une erreur, le problème n'est pas moi, même si je dois bien l'avoue, je n'arrive pas très bien à doser, mais c'est eux, ils ne sont pas encore habitués à recevoir autant de chakra. En fin de compte, le problème, c'est moi. Dit-il en soupirant. - Car, j'aurais dû leur apprendre à s'habituer il y a bien longtemps.

Il s'approcha et tendit sa main vers l'essaim qui n'était pas recouvert de mon chakra. Ceux-ci furent recouverts d'une aura transparente, du chakra de type Fûton donc. J'avais raison, malgré le fait qu'il avait extrêmement bien dosé, ils réagissaient bizarrement.

- Un chakra de type Fûton donc mmh. Vous avez vu comment ils réagissent ? Mal, ils leurs faut quelques minutes pour qu'ils se familiarisent avec.

Le temps de parler, l'essaim d'insectes commençait à réagir normalement, il allait maintenant voir à quel point il avait mal insuffler son chakra, il tendit la main droite vers le groupe entouré de chakra Fûton, et la gauche vers le groupe entouré de chakra Raïton, leur donnant l'ordre de se charger comme tout à l'heure.
Le scénario fut complétement différent, l'essaim de type Fûton pris largement le dessus. Certes, le Fûton avait l'avantage sur le Raïton, mais même sans, cela aurait été la même chose, malgré le fait qu'il y ait quand même une différence.

- Et bien, je ne peux que m'incliner, votre maîtrise du chakra est parfaite, cependant le Fûton prend le dessus sur le Raïton naturellement, j'ai donc ressenti une légère différence pour ça, mais je ne vous cache pas que même sans ça, le scénario aurait été le même, il faut encore que j'apprenne à bien répartir mon chakra.

Il posa ensuite une question qui l'intriguait fortement depuis un certain moment.

- Vu comment vous parlez ou plutôt conseillez, vous êtes ou étiez un senseï, je me trompe ?

Pas nécessaire de participer au examen pour faire ses preuves ? Un simple diplôme sans importance ? La vision des choses de l’Aburame prénommé Manzo était assez minimaliste. Pensait-il réellement qu’un examen était uniquement fait dans le but de prouver une quelconque valeur ? Ou bien une simple remise de médaille ?
Non. Un examen de sélection c'était loin d’être ça, et Satochi comptait bien faire comprendre cela au Genin.
Cependant, le brun comprenait totalement la position de Manzo lorsque ce dernier avouait ne pas encore être prêt. Cette unique réponse aurait pu suffir à expliquer sa non participation. Le charabia du début. C’était du pur bullshit.

- Tu sais… Rien n’oblige un Genin à accepter une promotion si ce dernier ne le désir pas. Cependant, un examen est avant tout un moyen de jauger ses forces face à celles d’autrui et d’obtenir un avis constructif de professionnels afin de t’aiguiller dans ton apprentissage continu.

Tout ceci n’avait donc rien à voir avec une importance accordé à un simple grade.
Mais l’examen était bel et bien un moyen de progresser. S’entraîner seul c’était bien, honorable même puisque Manzo semblait évoluer en solitaire, sans équipe, sans Sensei pour le guider, mais il ne fallait pas perdre à l’esprit que les confrontations étaient bien souvent la source des meilleurs améliorations.

Le jeune Aburame avoua alors que le problème venait d’abord des insectes mal habitués à recevoir de telle dose de chakra ainsi que de sa propre personne car il n’avait pas décidé de les habitués plus tôt.
Le Rakuzan lui voyait un jeune garçon qui cherchait à évoluer seul. Un instructeur lui aurait sans doute déjà conseillé de familiariser ses insectes avec son chakra Raiton.
Une indication qui informait le brun vis-à-vis de la situation de Manzo.

- Ce n’est pas un réel problème, tout est une question de dosage et d’équilibre intérieur, t’y prendre plus tôt aurait pu te faciliter la chose, mais ce n’est pas un exercice que l’on pense à effectuer seul.

Il marqua une pause.

- Dorénavant, lorsque tu voudras procéder à des exercices comme celui-ci. Tu prendras tout d’abord le temps de méditer et de malaxer ton chakra Raiton en interne par le biais de la méditation. Si toi l’humain tu parvient à ressentir la foudre se manifester en toi, alors les insectes en feront de même. La conséquence sera qu’il seront moins “surpris” par ce chakra élémentaire car ils auront cohabiter avec ce dernier à l’intérieur de toi.

C’est le seul conseil que le Chef de l’ANBU pouvait donner à cette jeune pousse du village. Il n’était pas un expert Aburame, mais être Jônin voulait aussi dire s’adapter pour fournir de l’aide à chacun. Les manipulateurs d’insectes malgré leurs différences ne dérogeaient pas à cette règle.

La démonstration fut cependant sans appel. Malgré l’attitude “capricieuse” des insectes de Manzo ce furent ceux recouvert du chakra de Satochi qui l’emportèrent.
Le Fûton étant supérieur au Raiton jouait non seulement dans la balance mais le fait que Satochi était parvenu à mieux les emmitoufler y était aussi pour beaucoup l’Aburame le reconnaissait fort bien.
Dénichant un élan de curiosité chez le jeune garçon qui jusqu’alors était resté très neutre, Satochi s’empressa de répondre à la question du jeune homme.

- Je l’ai été effectivement, jusqu’à ce que les membres de mon équipe disparaissent de manière inexplicable. Aujourd’hui, j’ai placé ma carrière d’instructeur au second plan concéda-t-il avant de reprendre. Et toi ? Tu n’as pas d’équipe je me trompe ? Comment cela se fait-il ?

Il était pour coutume que les Genin soient affecté à des équipes afin de parfaire leurs apprentissages. C’est pourquoi la situation d’Aburame Manzo intriguait le Jônin de la feuille qui n’en avait pas encore terminé avec le jeune homme.

Le dénommé Satochi me sortait le même discours que la plupart des personnes, dans tous les cas cela me rentrait par une oreille et me sortait de l'autre.
Et puis il en était déjà au tutoiement, pas moi. Même-si je n'aimais pas du tout cette fâcheuse manière - qu'avaient la plupart des personnes qui vous ne connaissent pas vraiment -, je n'allais pas faire le désagréable pour cette fois alors que celui-ci ne voulait que m'aider pour que je puisse apprendre de mes erreurs.

- Et bien vous l'avez dit vous même, un Genin n'est pas obligé d'accepter la promotion si celui-ci ne le désire pas, donc cela ne sert strictement à rien de prendre une place "pour rien" dans la longue liste de participants alors que quelqu'un d'autre de plus méritant rêverait d'être à notre place

Il avait tout de même raison même si cela me faisait mal de l'admettre. L'avis de plus hauts gradés était toujours bon à prendre.
Ce Jônin me faisait fortement penser à mon grand-frère, il parlait exactement comme lui. Ce qui avait d'ailleurs la plupart du temps le don de m'exaspérer.

Ensuite, il me parlait du fait de méditer, ce qu'il était d'ailleurs en train de faire il y a quelques minutes.

- Vous savez, en tant que Aburame tout cela je le sais, c'est juste que le baka que je suis n'y pense jamais, enfin si mais j'me dis toujours "t'as le temps tu le feras plus tard", vous voyez l'genre.

Ouais, c'était ça, n'étant pourtant pas un flemmard, c'était juste que j'aimais bien repousser les choses aux lendemains, (oui, "aux" parce que après chaque lendemains je repoussais ça encore au lendemain, une spirale en continue quoi) passer ça au second plan et passer aux choses les plus importantes. De plus, mes insectes se nourrissaient de mon chakra, ce qui provoqua mon étonnement lorsque ceux-ci réagirent anormalement.
Je ne laissais jamais les petits détails m'échapper.

- Pendant qu'on parlait là, y a un truc qui m'intriguait, le fait que mes insectes n'ont pas très bien réagis, et bien c'est très bizarre puisqu'ils se nourrissent de mon chakra lorsqu'ils sont en moi.

Il marqua une pause se permettant quelques secondes de réflexion.

- Ah ! Je pense que c'est le fait qu'ils eurent reçu une si énorme quantité de chakra d'un coup, bref.

J'avais encore une fois raison, il était un ancien chef d'équipe.
Le Jônin me demanda ensuite si je n'avais pas d'équipe. Bingo, il avait eu lui aussi encore une fois bon.
Il me demanda ensuite la raison, celle-ci était très simple.

- Tragique destin hein, désolé pour vous. Oui, je n'ai pas d'équipe. La raison ? C'est juste qu'on va dire que mon côté Aburame ne me le permet pas trop, vous connaissez les clichés sur nous ? Et bien, ils sont vrais, enfin pour ma part. En plus de ça, j'ai été promu Genin très jeune, donc j'étais avec les plus grands, ce n'était pas le meilleur schéma pour me faire des amis voyez-vous. Ce qui veut dire qu'en grandissant, j'me suis habitué à plutôt être solitaire. De toute façon, c'est mieux ainsi que de devoir supporter deux camarades.

C'était parfaitement ça. Peut-être que j'me laisserais tenter un de ces quatre, ce n'était pas trop ma priorité. Cela ne m'apporterait de toute façon rien, et avoir des camarades non plus, j'suis plutôt du genre renfermé sur moi-même, limite phobique social. C'était à s'en mordre les doigts.

Et bien, aujourd'hui je n'allais donc pas pouvoir m'entrainer comme d'habitude, tant pis, j'reviendrais demain.

- Quant à vos élèves, que voulez-vous dire par le fait qu'ils disparaissaient de manière inexplicable ? Enfin j'veux dire, ils ont désertés ?

Non, Manzo ne comprenait pas ce que Satochi voulait dire, en dépit du fait qu’un Genin était tout à fait disposé à refuser une promotion. L’Aburame n’arrivait toujours pas à voir l’intérêt que pouvait représenter le fait de se confronter aux autres qu’ils soient du même village ou bien parfois étrangers.
C’était la preuve de sa jeunesse et d’un petit manque de réflexion.
Les inscriptions à l’examen étaient ouvertes à tous, il n’y avait pas un nombre de place prédéterminé. Alors pourquoi refuser le test ? Le Rakuzan ne comprenait pas puisque aucune place aurait été prise à un autre.
Dans le pire des cas, Manzo tombait contre quelqu’un d’autre et le battait. Dans ce cas, malgré le fait que le perdant soit extrêmement motivé pour devenir Chûnin, il avait tout de même perdu et perdait de précieuses chances.

Toutefois, Satochi préféra laisser derrière cette histoire d’examen et se concentra sur le nouveau sujet de la conversation. “La méditation”.
Manzo s’accorda à dire qu’il savait tout ça, mais qu’il était bien trop distrait pour le faire en temps et en heure. Conclusion, il avait perdu un temps précieux…
Cependant, Satochi avait pour sa part perdu deux années après la mort de son père sur le champ de bataille, il n’était pas le mieux placé pour blâmer le jeune homme.

L’Aburame faisait malgré tout preuve de bonne volonté comme le démontra sa réflexion au sujet de ses insectes.
Effectivement la dose qu’il avait injecté dès le début était peut-être trop importante, mais ça avait le don de le contrarier. Le Jônin avait toutefois et peut-être la réponse à ses interrogations.

- Il est vrai que la quantité de chakra peut être le facteur de leur mécontentement. Mais à mon avis le problème est plus “profond” commenta-t-il. Comme tu l'a dis, vos insectes à vous les Aburame se nourrissent de votre chakra. Cependant, le chakra de votre corps est basique et mêlé à aucune affinité. Ce processus se déclenche uniquement lorsque nous malaxons notre chakra. C’est pourquoi je pense que des exercices de malaxation de chakra en interne à travers la méditation serait un excellent moyen pour pré-nourrir tes insectes en chakra Raiton en quelques sortes.

Il marqua une légère pause avant d’en terminer avec ce point-là.

- S’ils sont déjà nourris avec du chakra Raiton, leur position vis-à-vis de ce dernier changera forcément.

Par la suite, Manzo avait vu juste au sujet du Rakuzan et ce dernier en avait fait autant avec Manzo lorsque le moment de discuter “équipe shinobi fut venu”.
L’Aburame n’avait pas fait de charmantes expériences, souvent moqué pour sa condition d’Aburame. Il s’était ainsi isolé et préféré avancer seul.
Une attitude compréhensible, mais qui ne faisait pas la force du village caché des feuilles.

- Je comprends… le regard des autres est parfois stupide et surtout infondé, mais tu dois cependant garder à l’esprit que Konoha est une famille. Une famille unie qui malgré quelques moqueries et quelques différences se bat toujours comme un seul homme.
Tu l’apprendras peut-être en grandissant… Mais c’est en nos camarades que l’on puise notre force.

Concernant, les élèves du Rakuzan, il n’y avait pas grand chose à dire, alors il prit les quelques secondes nécessaires à cet effet, histoire de faire avancer la discussion vers d’autres horizons.

- Et bien non, aucune désertion à mon actif, c’est déjà ça, la majorité n’ont plus donné signe de vie. Silence radio du jour au lendemain, porte close devant leur domicile. Mon élève la plus prometteuse a décidé de changer d’air en rerollant pour Kiri sans prévenir et enfin, une est tombé grièvement malade et en est morte.

Tel était l’accablant constat.

Le Rakuzan n'avait pas compris ce que je voulais dire quand je lui ai dis "Que mon statut d'Aburame n'arrangeait pas les choses", je n'étais pas précis et donc cela portait à confusion. Il me sortit autre chose, dont il avait aussi parfaitement raison, mais dont je ne faisais même pas attention étant petit, il est vrai que j'avais le droit à des "sacs à puces" ou tout autres blagues pas marrantes.

- Nous nous sommes mal compris, je voulais dire qu'en gros, en tant qu'Aburame nous préférons plutôt être isolé, dans notre coin, mais vous avez aussi raison, mais ça je n'y fais pas trop attention, même, pas du tout.

Tous ses élèves ne donnaient plus de nouvelles, quant à une de ses élèves, celle-ci fût décédé. De, il avait raison la plupart des personnes, rerollaient ou arrêtaient de rp sans prévenir, ce fût mon cas juste avant il y a à peu près un an... Mais bon les cours tout ça vous savez, ça demande beaucoup de temps. (Natsuki si tu lis, j'espère que tu me pardonneras :'D)

- Je suis désolé pour votre élève décédée, dites-vous juste qu'en tout cas elle est partie pour un monde bien meilleur que celui-ci.

Marquant une courte pause, puis, je repris.

- J'espère qu'un jour vous trouverez de bons élèves qui vous resterons fidèles, même si les Genins se font rare ces temps-ci. Mais, pourquoi vous obstinez à vouloir en former encore et encore alors qu'à chaque fois la plupart abandonnent ?

Rien ne sert de s'obstiner si les élèves ne faisaient pas preuve de bonne volonté. Après, c'était compréhensible, il était un Jônin, et ceux-ci ont le devoir de montrer le bon chemin aux moins compétents.

Spoiler:

La jeune Aburame avait l’esprit un peu trop solitaire. A défaut d’être rancunier face aux nombreuses provocations qu’il avait déjà dû recevoir aux cours de sa jeune vie.
Il avait opté pour l’isolement, ne prenant que peu en compte l’aspect familial et les avantages que se battre ensemble pouvait comporter.
Et ce qui gênait un peu le Rakuzan, c’était que ce dernier semblait être relativement obstiné et ceci malgré les évidentes vérités que le Jônin de la feuille lui avait exposé.

En y réfléchissant bien, le jeune Manzo lui rappelait beaucoup un ancien coéquipier têtu que Sato’ avait longtemps côtoyé au sein de Matsudai l’équipe dirigée par le célèbre Nara Natsuki.
Ayant donc parfaitement l’habitude face à ce genre d’individu, le brun préféra se contenter de faire avancer la discussion jusqu’à ce que cette dernière déboule sur le sujet des précédents élèves du Rakuzan.

Énumérant ses échecs les uns après les autres, Sato’ fit sa petite liste comme on était supposé le faire avant de partir faire les courses à la petite épicerie du coin.
Seul point pas très marrant, la mort de Hyô Midori. Une petite pleine de caractère qui avait disparu de manière étonnamment rapide. Un maladie foudroyante l’avait emporté. Manzo s’en montra d’ailleurs désolé bien qu’il n’y avait plus vraiment de raison de s’attarder sur la chose. S’apitoyer ne la ramènerait pas.

- Hélas, comme nous ne savons pas ce qu’il se passe après la mort… On peut pas vraiment savoir si elle est libéré dans un monde tout rose. Mais dans l’optique où la mort c’est l’arrêt brutal des choses. Alors oui, j’imagine qu’elle est mieux loti que nous et cette guerre pesante sur nos épaules.

Manzo posa alors une question extrêmement intéressante que Satochi s’était mainte fois posé à chaque nouvel échec. Pourquoi continuer ? Pour rester Instructeur alors que tout porte à songer que cela ne fonctionne pas ? Pourquoi nouer des liens afin que ces derniers soient brisés sèchement et sans retenues ?
Il avait beau y avoir songé pendant des heures, la réponse à cette question était la même.

- Car c’est mon devoir. En tant que Jônin je me dois de guider les jeunes pousses et les préparer aux atrocités qui persistent derrière nos murs. Qu’importe s’ils disparaissent subitement et sans raisons, mon rôle et de les accompagner jusqu’à ce qu’ils soient eux même en mesure d’en accompagner des nouveaux. C’est ainsi que nous procédons à Konoha. C’est ainsi que nous transmettons. La volonté du Feu.

Célèbre héritage Konohajin, la Volonté du Feu retranscrit les idéaux des anciens aux nouveaux afin que la protection du village perdure dans le même état d’esprit à travers les âges.
Satochi en avait hérité de la plusieurs années auparavant et il avait toujours fait de son mieux pour la communiquer aux siens. Il s’apprêtait d’ailleurs aujourd’hui à le faire à nouveau.

- Que dirais-tu de changer d’avis au sujet de ton esprit solitaire ? Tout à l’heure lorsque tu as dégainé ton sabre, c’était parce que tu as senti ma présence n’est-ce pas ? Que dirais-tu d’étoffer ton panel de technique sur le plan sensoriel ? Je peux te proposer d’apprendre à te débarrasser d’un Genjutsu, à anticiper le mouvements adverses, et améliorer tes capacités de repérage et de camouflage. Qu’en dis-tu ?

Vouloir à tout pris inculquer cette volonté du Feu à d'autres personnes qui pour la plupart ignorent ce que signifie cette volonté et bien pour moi, ça ne sert strictement à rien. Mais bon, je comprenais ce qu'il voulait m'expliquer, et, chacun a le droit de penser comme il le veut. Et en tant que Jônin il avait certainement raison.
Ma manière de penser différait beaucoup de la sienne. Il avait l'air d'être plutôt quelqu'un de réfléchit, mais trop pacifiste à mon gout, ouais voilà, c'était parfaitement ça, il était de ces personnes-là.

« Cette volonté, la plupart ignorent ce qu'elle signifie et je suis sûr que la plupart des personnes que vous tentez de former ignorent que c'est cela que vous voulez leur inculquer. »

Notre discussion devenait longue et pesante, il me proposa de m'aider à m'entraîner, ce que je n'avais jamais fait auparavant avec quelqu'un d'autre.
Il me disait qu'il pouvait m'apprendre plusieurs choses sur la sensorialité et surtout plusieurs techniques qui me seraient sûrement utiles à l'avenir. Pourquoi voulait-il m'aider ?

Franchement, ce n'était pas de refus, je pouvais certainement bien plus m'améliorer en un entraînement grâce à lui qu'en plusieurs entrainement en solo. Et puis élargir mon panel de techniques sensorielles m'aiderait beaucoup surtout pour le contrôle de mes insectes qui m'aideraient dans le repérage et d'autres dérives de celui-ci. Surtout que pour un Aburame, cela est essentiel de savoir repérer quelqu'un ou de se camoufler.

« Et bien, je ne vois pas comment je pourrais refuser une telle aide de la part d'une personne qui de plus me le propose, si ce que vous me dîtes s'avère véridique, que vous pouvez m'apprendre tout cela et bien, j'accepte pour cette fois. »

Juste après cela, je ne perdis pas de temps, je me mis en position de méditation pour faire en sorte de méditer (cimer Captain Obvious) comme il me l'avait conseillé au début. Il fallait que je me concentre tout en malaxant mon chakra, en faisant aussi en sorte que mes insectes puissent s'en nourrir, pour qu'ils prennent l'habitude avec ce foutu Raiton.
Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais que cet entraînement n'allait pas être comme tous les autres et que j'allais devoir en baver...

Une fois cela terminé, je reproduis la même chose que tout à l'heure, levant ma paume vers le ciel, laissant ainsi mes si bien-aimées et chaleureuses bestioles s'échapper par centaines.
Leur laissant le temps de se regrouper, je ne perdis pas de temps avant les entourer d'une aura bleue scintillante, et cette-fois allaient-ils mieux réagir ? Oui, ils avaient largement mieux réagi.

J'étais plutôt fier de moi et vu la rapidité dont j'ai maitrisé ce qu'il venait de m'enseigner, même si je ne venais pas de réaliser quelque chose de très difficile.

« Et bien, ils réagissent largement mieux que tout à l'heure, vous ne m'avez pas fait tout un speech pour rien. »

Marquant une pause, puis, je repris ensuite.

« Donc, ça s'est fait, je suppose qu'on n'en restera pas là et que la suite sera beaucoup plus rude ? »

J'attendais la suite avec impatience et largement prêt à en découdre. M'améliorer était mon seul but depuis que j'étais parvenu à devenir un Genin et peut-être que ce Satochi allait m'aider à atteindre à mon but, ou du moins je l'espérais.

La discussion tournait autour du pot depuis trop longtemps, aux yeux du Rakuzan. Mais d'un autre côté, il n'avait pas de raison pour s'énerver face au jeune Aburame. Ce dernier avait une façon de penser bien à lui et Satochi n'avait pas pour objectif de la changer.
Il s'était permis une remarque, mais une remarque dénuée de sens. La volonté du Feu était un sujet abordé dès l'Académie Ninja. Tous les shinobis de Konoha la connaissaient, la seule différence résidait dans la façon dont les shinobis avaient de l'appréhender, le Jônin avait bon espoir qu'un jour l'Aburame le comprendrait.

Manzo était peut-être un Genin solitaire sans le moindre esprit de cohésion et d'équipe, mais il était opportuniste.
Comment Satochi le savait ? Et bien tout simplement, car il ne refusa pas l'aide qu'était capable de lui apporter le Chef de l'ANBU.
Ce qui donnait une indication supplémentaire sur la personnalité de l'Aburame. Ce dernier avait soif. Soif de progresser. Ce qui signifiait qu'il aspirait à devenir plus fort pour des raisons qui ne regardaient que lui.

Et le début de l'apprentissage démarra par l'exercice de méditation que Satochi avait conseillé à l'Aburame de faire.
Le résultat en fut étonnant puisque les insectes se montrèrent tout de suite plus coopératifs et le visage satisfait de Manzo semblait montrer une certaine gratitude, si bien qu'il demandât instinctivement comment allait se dérouler la suite des événements. Pourtant, Manzo avait tort, il n'y avait rien de rude dans l'apprentissage de la sensorialité.

- Pas tout à fait, travailler ses capacités sensorielles est un travail plus subtiles que physiques. Pour commencer, on va commencer par une technique de détection chakratique. C'est un procédé intéressant pour détecter l'approche d'ennemis. Ensuite, on passera à une technique d'anticipation pratique pour se défendre.

Ces deux techniques représentaient, la première partie de l'entraînement du jour. Par la suite Satochi avait décidé d'aborder le camouflage et si Manzo en voulait encore, il restait encore la Kai. Mais c'était quelque chose qu'il n'aborderait que plus tard. Pour l'heure, il devait commencer par donner les consignes au sujet de la première technique au menu.
Le repérage chakratique.

- Le repérage est une technique basée sur la perception. Pour ce faire, tu dois apprendre à focaliser ta concentration et apprendre à écouter tes sens. Ces derniers te permettront de ressentir les fluctuations de chakra. Donc, comme tout à l'heure, la première étape, c'est la méditation. Commence déjà par ressentir ton propre chakra, d'en évaluer l'étendue. Puis, essaye cela sur moi.

Le premier exercice était un pur exercice de concentration et d'application. Le plus dur restait à venir lorsque Satochi demanderait au Genin de repérer des sources de chakra sur de plus longues distances.

Cet entraînement commençait à vraiment me plaire en fin de compte.
Il allait m'apprendre à détecter un chakra, que ce soit sur une courte ou longue distance. En tant qu'Aburame; je savais le faire, mais à vrai dire, je n'en avais pas totalement la maîtrise. Il m'était même difficile de réaliser ce procédé. Plutôt honteux quand on sait que les membres de mon clan sont des spécialistes dans cet art, bien ce n'était pas peine perdue, j'avais encore du temps devant moi pour l'apprendre du mieux que je pouvais, et je comptais bien en avoir la maîtrise aujourd'hui.

Puis, il comptait aussi m'apprendre à anticiper les mouvements d'un adversaire. Il était plutôt dévoué et le faisait de bon cœur, mais, pourquoi vouloir m'apprendre tout cela et prendre tout son temps alors que lui aussi était venu pour s'entraîner. Il n'allait sûrement rien faire d'important, juste le décrassage quotidien.

Bref, la suite fut pareille, j'allais devoir une fois de plus méditer (oui encore), mais cette fois-ci, c'était différent, il fallait que j'aie le contrôle total sur mon chakra, connaître son étendu et tout le tralala.
Je me mis dans ma position la plus confortable, les yeux fermés. Une aura commençait à se dessiner tout autour de mon corps, et plus les minutes passèrent et plus la difficulté augmentait, cela devenait de plus en plus dur et on pouvait le lire sur mon visage à cause des gouttes de sueur qui coulait jusqu'à mon menton puis qui tombaient sur le sol.

Cela devait maintenant bien faire dix minutes que j'avais commencé, malgré le fait que c'était dur, j'étais déterminé et très concentré, je partais dans l'optique que je n'avais pas gâchée dix minutes de ma vie pour rien, et donc je voulais réussir à tout prix. Apprendre cette technique me serait très utile à l'avenir, même si elle était réputée pour être dure à maîtriser, étant un ninja senseur, la difficulté devait normalement être moindre pour moi, même si ce n'était pas ce que je démontrais avec ce premier exercice.

Étant maintenant en totale cohésion avec mon chakra après de longues minutes d'acharnement, je devais maintenant ressentir le sien et connaitre sa quantité.
Je vous l'ai dit, je suis un ninja senseur, j'avais tout à l'heure remarqué sa présence, mais c'était un pur hasard, voilà, il allait me falloir beaucoup plus de temps.

Les minutes passèrent et défilèrent, la notion du temps me paraissait lente, très lente...
Je commençais à vraiment faiblir. Mais j'étais persuadé que je pouvais encore tenir, à vrai dire, le mot "abandonner" ne faisait pas vraiment partie de mon lexique. (à part dans une situation où l'on peut DCD, dans ces cas-là faut cavaler lawl)

« Krkr. »

Les dents fortement crispées, je sentais que j'y étais presque. Je commençais à ressentir quelque chose, mais un truc vraiment minuscule comme si son chakra se trouvait loin, très loin.

« Je... Je commence à ressentir quelque chose, mais ce n'est pas assez. »

Les gouttes de sueur sur mon front, se faisaient de plus en plus en voyantes.
Puis, pfiou, plus rien, mon aura disparût, je ne ressentais plus rien, et c'était limite si j'allais m'écrouler. Respirant très fortement comme si je sortais d'une très longue apnée (vous voyez celle quand vos amis vous noient, bah là, c'était la même), j'étais déçu de moi.

« Krr, encore ! »

Oui, après quelques secondes de récupération, j'allais retenter le coup, et cette fois-ci, je comptais bien réussir. Mon aura se redessinait à nouveau, je commençais à percevoir une infime partie de son chakra comme tout à l'heure, vu que je l'avais déjà fait une fois, le refaire m'était facile.
Il fallait maintenant que je le détecte en entier. Les minutes passèrent encore et encore, je commençais à m'épuiser, étant déjà fatigué de tout à l'heure, c'était encore pire, mais, mes efforts ne furent pas vains, c'était de mieux en mieux.

Et, encore une fois, mon aura disparut. Laissant mon corps s'abattre sur le sol tel un nonchalant, j'étais complétement épuisé.
Quelques minutes de pause, il me fallait. (pour ceux qui ont un minimum de culture, les autres j'vous en veux pas lel.)

« Encore une fois ! »

Cette fois-ci, je comptais réussir. J'vous épargne les détails, même procédé que les précédentes fois, mais sauf que là, j'étais cuit.
Son chakra... Celui-ci dépassait les normes, pas étonnant pour un Jônin, vous me direz. Je le captais de mieux en mieux, mais la fatigue commençait à vraiment avoir raison de moi.

Avais-je réussi ?

Sans poser la moindre question, Aburame Manzo se mit en position de méditation et se concentra.
De longues minutes s’écoulèrent sans qu’il bouge d’un seul pouce.
Néanmoins, Satochi avait la conviction que l’entraînement était sur la bonne voie. Usant de ses propres talents sensoriels le Rakuzan était capable de ressentir toute la lutte pour la maîtrise qui était en train d’avoir lieu dans le corps du Genin.

Une petite dizaine de minutes s’était déjà écoulée lorsque Manzo sembla entrer en cohésion avec son lui intérieur.
De légères traces de fatigue commençaient à se dessiner sur son visage, mais le petit avait de la détermination et il devait à présent se pencher sur l’étude du chakra du Jônin.
Le rôle du Rakuzan était ici un peu ingrat. Il ne pouvait qu’observer le Genin s’épuiser sans rien pouvoir y faire. L’Aburame était cependant chanceux. Sato’ avait laissé son chakra visible et ne l’avait pas camouflé. Cela aurait sans doute était drôle à regarder, mais pas forcément constructif pour un jeune en plein apprentissage.
Les essais furent nombreux et pas toujours fructueux, mais après un certain temps et un épuisement évident Manzo sembla toucher au but.

- Bien, tu as l’air complètement épuisé, mais tu sembles avoir pigé le truc. Tu peux également essayer une variante qui te conviendra et s'épuisera sans doute beaucoup moins que la voie classique. Pour ce faire, utilise-les dit-il pointant les insectes qui virevoltaient autour d’eux. Ton lien avec tes insectes est une arme, tu es connecté à eux. Ce qu’ils ressentent, tu peux le ressentir aussi. Essaye d’évaluer mon chakra comme tout à l’heure, mais en utilisant tes insectes.

Satochi était persuadé que les pouvoirs sensoriels de l’Aburame pourraient être bien plus efficaces s’il apprenait dès le départ à en faire usage via ses petits compagnons.

Lorsque Manzo eu terminé ce nouvel exercice, Satochi le félicita, mais ne s’attarda pas à lui donner de nouvelles consignes. Mais des consignes moins faciles à suivre.

- Maintenant, on va passer au repérage à distance. Souviens-toi bien de ce que je t’ai dit et retrouve-moi. Tu n’as cas attendre deux petites minutes avant de partir d'ici puis il disparut dans un nuage de fumée.

Oui, ça avait clairement l’apparence d’un jeu, mais il n’y avait pas vraiment d’autre moyen pour apprendre à correctement détecter les sources chakratiques.
C’était donc à Manzo de jouer à présent. Satochi lui l'attendait déjà confortablement installé dans un petit restaurant non loin du terrain d'entraînement.
L'heure du casse-dalle était arrivée.

J'étais totalement épuisé, mais j'avais enfin réussi. C'était finalement un mal pour bien !
Son chakra m'était maintenant totalement familier. Je le ressentais parfaitement, et pouvais le différencier d'autrui. En somme, il venait de m'apprendre à détecter un chakra, ce que je tentais d'apprendre depuis très longtemps, et donc, je lui étais maintenant très reconnaissant.

Il me fit tout un monologue sur le fait d'utiliser mes insectes, surtout sur leurs avantages en fait. Tous ses mots se logèrent dans un coin de mon tête, je prenais très à cœur le fait d'apprendre.

Je pensais qu'on en avait terminé avec cette partie-là, mais pas du tout. Il voulait que je refasse la même chose, mais cette fois-ci avec mes insectes... Je n'en pouvais déjà plus, et je croyais être au bout de mes peines quand celui-ci me dit que j'allais devoir le chercher à l'aide de ceux-ci. Puis, il disparut dans un écran de fumée... Ce qui me fit tousser, il ajouta que j'avais deux minutes avant de commencer mes recherches, quel temps de repos énorme...

Je ne perdis pas de temps, cette fois, j'allais devoir insuffler mon chakra à mes insectes, ce que je savais faire, une fois cela fait, je devais prendre le contrôle sur eux, enfin eux aussi avait une part du boulot à faire.
Je partais du principe que si pour détecter le chakra de Satochi, je devais malaxer le mien, et bien cela devait être la même chose pour eux mais d'une toute autre manière.

Vu que j'étais leur hôte et qu'ils m'obéissaient au doigt et à l'œil, c'était comme j'étais eux.
Une fois le chakra insufflé, il fallait que je prenne le contrôle total sur eux, cela risquait d'être long...

Il fallait recommencer le même processus que précédemment, mais cela allait être moins fatiguant que tout à l'heure et plus rapide aussi, vu que je savais maintenant le faire.
Faire en sorte de contrôler le très peu de chakra qu'ils contenaient en eux n'était pas une chose aisé du tout, et le fait que je devais contrôler le mien et le leur en même temps, non plus.

Je fermais les yeux pour entrer en parfaite symbiose avec mes bestioles ainsi que moi-même. Il ne s'agissait que d'une histoire de concentration de dosage de chakra. Sa signature chakratique m'était familière, ce qui voulait dire que pour mes insectes aussi.

Plusieurs minutes passèrent avant que je ne parvienne à le détecter. Mes insectes vinrent à sa rencontre les premiers.
Quelques secondes plus tard, je me retrouvais devant lui, il était posé calmement dans un petit restaurant du village, m'attendant.
J'étais vraiment épuisé, mes limites étaient sûrement atteintes pour aujourd'hui.

Satochi était confortablement installé à une table d'un restaurant lorsque l'Aburame arriva enfin à le retrouver. Comme le Jônin lui avait conseillé de faire, Manzo avait au préalable envoyé ses insectes en éclaireur, un excellent moyen pour éviter de courir partout et donc éviter de se crever pour rien.
Sur le terrain, il en était de même et le Rakuzan espérait que le jeune Genin s'en souviendrait. Car il était bien plus intéressant d'envoyer des nuées d'insectes explorer les environs plutôt que de gambader en territoires inconnus et risquer de se faire repérer, tuer, etc

Manzo apprenait vite, mais les traces de la fatigue évidente s'étaient dessinées sur son visage, il était probablement à bout et une pause s'imposa donc.
Satochi voulait éviter d'avoir à nouveau la mort d'un Genin dans son entourage.
C'est pourquoi il proposa à l'Aburame de le rejoindre.

- Assieds-toi, tu as mérité un bon repas dit-il en pointant la carte du restaurant qui était déposée sur la table.
Tu as fait des progrès, et ton lien avec tes insectes t'offre de nombreuses possibilités en matière sensorielles. Néanmoins, il existe une dernière chose que tu dois connaître à propos des bases de la sensorialité. Le camouflage...

Il marqua une courte pause, afin de laisser l’enthousiasme de l'Aburame remonter.

- Comme tu as certainement dû l'apprendre de manière théorique à l'académie, il existe plusieurs type de camouflage. Le camouflage visuel, le camouflage sonore, chakratique, thermique, etc et, etc. Tu deviens un expert en repérage lorsque tu es capable de dénicher tout les types de camouflages.

Au même instant, un serveur vint prendre la commande du Genin, le laissant faire son choix, Satochi attendit que le serveur se retire pour reprendre le bout de sa conversation.
Il avait de son côté déjà commandé, ce qui justifiait l'ignorance qu'il avait porté au personnel du restaurant.

- Je vais dissimuler mon chakra et tu essayeras jusqu'à l'arrivée de ton plat de le ressentir. Mais pour bien t'expliquer la notion de camouflage. J'aimerais que tu te focalises sur mon chakra dès maintenant. Quelques secondes passèrent. C'est bon ? Questionna-t-il.

Dès cet instant, le chakra du Rakuzan commença à se camoufler et à continuellement disparaître des capacités naissantes de l'Aburame en la matière. Arrivé à un certain point, Satochi était parvenu à totalement faire disparaître les traces de son chakra et sa présence face à Manzo n'y changeait rien.
D'ailleurs, ça devait être particulièrement frustrant de savoir quelqu'un face à soit et d'être incapable d'en ressentir la présence chakratique. Ainsi, Satochi avait l'apparence spirituelle du parfait civil.
Une mise en garde s'en suivit.

- Lorsque tu feras des missions, tu devras faire attention à ce genre de détail, un shinobi avec son chakra masqué pourra facilement te surprendre si tu te montres imprudent.
Alors si je peux te conseiller quelque chose, fais prendre l'habitude à tes insectes de détecter toutes les infimes petites fluctuations de chakra, en prenant cette habitude, ils seront plus capables de t'alerter de ce genre de supercherie.

Une fois son discours terminé, le repas fut porté et les deux shinobis purent déguster un bon repas amplement mérité. Enfin, surtout pour Manzo qui s'était particulièrement employé lors de la séance du matin.
L'après-midi, quant à elle, risquait d'être tout aussi éprouvante alors le shinobi du clan Aburame avait tout intérêt à bien se nourrir et reprendre des forces.

- Lorsque nous aurons terminé, nous retournerons au terrain d'entraînement, une de mes connaissances s'y trouvera et t'aidera à développer tes capacités afin de pouvoir contrer le Genjutsu alors prend des forces afin de pouvoir tenir le coup jusqu'à la tombée de la nuit.

Le Rakuzan invita Manzô à s'installer à sa table, lui proposant de passer commande. Pendant ce temps-là, il lui expliqua toutes les possibilités qu'offrait la sensorialité, comme le camouflage et tout le reste qui en découlait.
Quand le serveur vint prendre les commandes, l'Aburame pointa du doigt ce qu'il désirait sur la carte des menus.

Le Jônin enchaînait sur tout ce qu'il avait à lui apprendre, en somme, à ce moment-là, il passa sur le fait de maîtriser le camouflage. Chose que Manzô rêvait d'apprendre depuis fort longtemps, personne ne pouvait l'aider à faire ceci à part ses ainés, mais, qui étaient bien trop occupés au vu de leurs grades respectifs. C'était tout à fait compréhensible, donc, cette chance qu'il avait en ce moment même, il devait la saisir.

Comme le demanda Satochi, il se focalisa sur le chakra de celui-ci, le but étant, d'essayer de toujours le ressentir malgré le fait qu'il soit camouflé.
Son sourcil se fronça, il fut très étonné du résultat. Petit-à-petit, son chakra se dissipait, puis, vient le moment où le Genin ne le ressentait plus du tout. Impressionnant. Il se trouvait à quelques centimètres de lui, mais, cela ne changeait rien du tout.
Le camouflage permettait donc ceci, cela devait être fort utile en cas d'infiltration ou pour s'échapper.

« Bien, je vois. »

Disait-il pour faire comprendre à son interlocuteur qu'il avait compris ce qu'il voulait lui dire.

« Vous êtes un spécialiste en sensorialité n'est-ce pas ? Vu ce dont vous êtes capables de faire. »

Les plats furent amenés à table, Manzô avait le ventre qui criait rien qu'en sentant la bonne odeur que laissait échapper son repas. Il comptait bien se rassasier après la matinée qu'il avait eue.

Mais, ce n'était pas encore terminé. Satochi avait prévu de faire durer l'apprentissage jusqu'au crépuscule. Il avait même prévu que quelqu'un prenne les rênes pour la suite de l'entraînement. Il laissa échapper un signe d'étonnement après ces paroles. Comment avait-il prévu tout cela ? Et pourquoi ? Il n'était pas du genre à faire le casse-pieds qui posait des questions à tout-va, donc il accepta sans rechigner, c'était tout benef' pour lui.

À la fin du repas, il paya l'addition complète, le Rakuzan pouvait voir cela comme un remerciement pour le fait d'avoir pris de son temps pour lui avoir appris tout cela et l'avoir aidé à élargir son panel de compétences. Tout ceci étant fait, les deux shinobi de la Feuille reprirent la direction du terrain d'entraînement.

Sur le chemin il malaxa son chakra pour se préparer à ce qui l'attendait, il commençait à prendre cette habitude que lui avait enseigné le Rakuzan.
En arrivant, ils virent une personne, qui, semblait les attendre. Était-ce la personne dont Satochi parlait ? Il allait bientôt le savoir.

Une fois que Satochi eut déterminé sa petite démonstration qui ne manqua de surprendre le jeune Aburame.
Les deux shinobis purent apprécier un bon repas et discuter pleinement des capacités que permettait d’acquérir une maitrise parfaite de la sensorialité.
Manzo sembla d’ailleurs particulièrement intéressé par l’art du camouflage. Son regard étonné lors de la démonstration du Rakuzan avait mis ce dernier sur cette piste.
Hélas, le camouflage était la partie la plus délicate dans l’art des shinobis senseurs et Sato’ doutait que son jeune apprenti soit pour l’heure en capacité de s’y frotter.

C’est pourquoi le Rakuzan avait décidé d’enchaîner sur un autre élément extrêmement important chez un shinobi. La technique de Kai, une arme redoutable contre les Illusionnistes.
Parvenir à maîtriser cette technique était l’assurance de ne pas se faire prendre au piège plus tard.
Et Manzo allait y parvenir lors du début d’après-midi suivant.

- La sensorialité est effectivement un art que j’affectionne beaucoup dit-il entre deux bouchées tout comme le Ninjutsu et le Taijutsu. Je n’ai que de vague connaissances théoriques et pratiques sur les autres arts que nous connaissons.

D’une manière fort déplaisante, Manzo prit ensuite les devants afin de payer l’addition.
Une pratique que le Rakuzan ne cautionner absolument pas. Ce n’était pas au Genin de payer un repas à ses aînés. Les intentions de l’Aburame étaient sans doute honorables, mais pas juste aux yeux du Chef de l’ANBU qui s’empressa de rembourser l’Aburame une fois qu’ils furent à l’extérieur du restaurant.

-C’est la dernière fois que tu te permets un truc de ce genre… Je ne doute pas que cela partait d’un bon sentiment, mais un Jônin ne peut pas recevoir un remerciement de ce genre. Si tu veux me remercier, bosses tes exercices et lors du prochain Examen devient Chûnin.

Une simple vérité, en claquant la situation à la vie réelle, c’était comme si un père invité son jeune fils de 12 ans au restaurant et qu’au moyen de payer le père s’apercevait ne plus avoir de sous, obligeant le jeune garçon à casser son petit cochon d’économie.

Les deux konohajins s’empressèrent ensuite de retourner sur le terrain d’entraînement où le Rakuzan avait donné rendez-vous à un ami à lui et qui serait très certainement bénéfique à l’apprentissage de Manzo.
Ils le retrouvèrent confortablement installé mais tout aussi prêt à commencer.
D’ailleurs, ce fut lui qui fit le premier pas vers l’Aburame et le Rakuzan, le visage souriant et ses cheveux blonds au vent.

- Salut ! Moi c’est Tezuka, heureux de te connaître. Satochi m’a contacté tout à l’heure afin que je t’aide à partir de maintenant, c’est moi le Sensei et plus ce nullos.

Consterné, Satochi porta une main à son front en guise de désespoir. Qu’allait-il pouvoir faire de lui bon sang ? Mais le brun se retira et alla s’installer un peu plus loin afin de laisser Tezuka procéder à sa façon.

- Donc… le Kai… c’est le b.a.-ba de l’anti Genjutsu. Tu sais ce qu’est le Genjutsu j’imagine ? Je n’ai pas besoin de te l’expliquer ? Si ? Alors… le Kai en quoi ça consiste, et bien, c’est très simple, un Kai revient à rompre volontairement le flux chakratique qui parcours le corps.
Comment expliquer ça clairement… hum … Quand tu marches sur l’eau, ce qui te permet de le faire, c’est le maintien en continu du flux chakratique que tu concentres dans tes pieds. Le Kai, c’est l’inverse.

Tezuka tenait le bon bout, mais son habitude consistant à toujours parlé sans cesse lorsqu’il ne portait plus le masque de l’ANBU avait tendance à ternir son explication. De loin, en tant que nullos invétéré, Satochi se contenta d’expliquer simplement la chose afin que Manzo puisse faire le lien.

- Le Genjutsu consiste à perturber le flux de chakra présent dans notre corps, si tu parviens à rompre nettement ce dernier pour seulement quelques instants, tu te libères de l’illusion. C’est ce que Tezuka essayait de t’expliquer.

Il s’en retourna ensuite à son mode spectateur tandis que Tezuka annonça les consignes.

- Bon, tu l’auras compris, aujourd’hui, je vais te lancer plusieurs Genjutsu, tu devras avant toute chose raisonner intérieurement à la manière de le détecter ce n’est que lorsque tu auras capté être sujet à une illusion que tu pourras Kai dans de bonnes conditions. Quand tu seras prêt à Kai, visualises ton flux chakratique, trouves un point précis et coupes le net à cet endroit. Prêt.

Fixant Manzo droit dans les yeux, Tezuka lança sa première attaque illusoire qui ne changea aucunement la situation dans laquelle Manzo se trouvait, au contraire, il était toujours là avec Tezuka et Satochi en train de parler de son entraînement lorsque progressivement, il sentit arriver une envie pressante de soulager sa vessie.
La première étape était lancée et c’était à l’Aburame de jouer maintenant.

Le premier Genjutsu lancé par Tezuka était à la hauteur de son âge mental. Ridicule pour fin simple.
Satochi pouvait bien croire l'excuse du "Plus une illusion parait simple et banale, plus difficile il est de la remarquer". Néanmoins, dans un contexte d'entraînement, ça ne le faisait pas du tout.
C'est assez logique en faite, Manzo savait qu'il allait être sujet à plusieurs Genjutsu, alors autant essayer de lui rendre la tâche facile en le faisant ressentir autre chose qu'une envie d'aller au petit coin.
Après quelques minutes, tout de même, pris au piège de l'illusion de Tezuka, l'Aburame parvint enfin à s'en défaire retrouvant ainsi ses esprits.

Tezuka afficha alors une large sourire de satisfaction n'ayant pas vraiment à l'esprit que le Genjutsu qu'il venait de faire n'avait rien d'incroyable.
Le jeune membre de l'ANBU n'avait pas l'habitude d'enseigner et c'était quelques chose que l'on remarqué comme le nez au milieu de la figure.
D'un autre côté, il n'était pas vraiment fait pour ça. Trop immature, trop simplet. Il était redoutable sur un champ de bataille, sans doute autant que le Rakuzan lui-même, mais lorsqu'il s'agissait de transmettre son savoir-faire aux autres, il était une vraie buse.

Cela n'enlevait cependant en rien la confiance que Satochi éprouvait à son égard, c'était un Bras-droit loyal et un ami comme il en existe que très rarement... Il était encore jeune, et Satochi espérait bien qu'il finirait par grandir un jour où l'autre.
Lorsque ça serait le cas, il deviendrait un shinobis méritant d'être craint.
Mais pour l'heure, il était ici à Konoha en train d'apprendre le Kai à Aburame Manzo.

- Que dirais-tu de trouver quelque chose de plus "difficile" pour le prochain coup ?

- Ouiiii, je sais, je sais, j'ai peut-être sur-estimé cette illusion simpliste, je vais faire beaucoup mieux pour le prochain coup.

Pas plus tôt avait-il terminé, que Manzo allait être à nouveau sujet à l'exercice suivant.

- Dis Satochi ?! Tu crois qu'il peut devenir quelqu'un dans ce village ?!
- Je ne sais pas... à vrai dire, ça dépend plus de lui que de moi. Il est du genre solitaire...
]- Sérieusement ? Apparemment, il galère déjà à gérer ses insectes avec son affinité primaire... Il est pas prêt de sortir du lot et de s'élever à la hauteur de Miko-dono et de Mizuki-sama.

Bien entendu, cette discussion était fictive, et Tezuka s'était simplement arrangé pour manipuler les sentiments du jeune shinobis afin que ce dernier soit gagné d'une terrible tristesse.
Il serait fort intéressant de voir ce dont il serait capable dans les minutes à venir. Car ce combat s'annonçait plus complexe que le précédent.

Cette fois-ci, Tezuka se sortit enfin les doigts du c.. et proposa une Genjutsu beaucoup plus intéressant que le précédent.
Dans cette illusion, Manzo avait été victime d'une altération de ses sentiments par le biais d'une conversation entre les deux Jônins.
Une conversation remettant en doute les capacités et les objectifs de l'Aburame.
L'illusionniste était même allé jusqu'à piocher dans les sentiments d'admiration que portait le Genin à Miko et Mizuki.
Dans ce registre-là, Satochi pouvait contempler le shinobi malin et intelligent qu'était son comparse de l'ANBU.
Après tout, le Jônin ne lui avait que vaguement parlé de Manzo et s'était contenté des simples signes distinctifs qu'il avait cru desceller. Le Rakuzan en était persuadé, le jour où Tezuka cesserait de jouer à l'idiot, il deviendrait une un shinobi des plus redoutables.

Finalement, Manzo Aburame parvint à se libérer du Genjutsu et sembla déterminer à expliquer son cheminement.
Le Rakuzan se montra alors particulièrement attentif aux paroles du Genin. Ses premières paroles furent pour Tezuka. Assurant que le fait que ce dernier ait affirmé qu'il était pas capable de maîtriser ses insectes était un indice puisque Satochi le lui avait enseigné un peu plus tôt. Il est vrai que c'était peut-être un point de réflexion. Mais l'Aburame ne pouvait cependant pas se venter d'une maîtrise parfaite. Aux yeux du Rakuzan ce simple point n'était pas suffisant.

Manzo certifia ensuite que la journée qu'il avait passée avec Satochi lui avait indiqué quel genre de personne le Rakuzan était. Une personne qui cherchait à motiver plutôt qu'à briser contrairement Satochi de l'illusion.
Ceci était un excellent point ! Enfin la dernière des raisons qui poussa l'Aburame à comprendre la situation était sa propre connaissance de sa personnalité.

Le Genin avait bien grandi depuis le début de la journée. Satochi était satisfait du temps qu'il lui avait consacré et le brun était persuadé qu'à l'avenir, toutes les choses inculquées aujourd'hui lui serait profitable.
Satochi sourit alors à Tezuka qui lui rendit ensuite.

- Je crois qu'il a capté le truc, inutile d'aller plus loin. Il a pigé le truc et devrait pouvoir se défendre contre les illusions.
- J'en ai bien l'impression, bon boulot Manzo. Si tu es encore déterminé à apprendre, que dirais-tu de passer à la suite ? Un petit combat contre moi, pour apprendre l'anticipation sensorielle ?
- Moi, j'ai fait ma part, merci pour l'invitation et à la prochaine. Manzo dit-il en déposant sa main sur son épaule. Bon courage pour la suite. Il n'est pas du genre à se battre comme ça, tu as dû éveiller son esprit. Accroche-toi conclu-t-il en souriant avant de disparaître.

L’Illusionniste ayant quitté les lieux, il ne restait donc plus que Satochi et Manzo.

- L'anticipation, est une technique redoutable, elle est applicable dans deux arts ninja, l'art Taijutsu et dans ce cas, on se base sur une anticipation basées sur l'instinct, ainsi que dans l'art Sensoriel et dans ce cas, c'est une anticipation basée sur les sens.

Comme avec Misao à l'époque Satochi fit apparaître cinq clones d'ombres prêts à en découdre avec l'Aburame.

- Dans cet exercice, tu risques de prendre des coups, c'est inévitable, pour cause, ils vont tous t'attaquer en même temps. À toi de comprendre comment anticiper leurs actions. Ne panique pas si tu n'y arrives pas du premier coup, C'est un exercice difficile. Ah oui ! J'oubliais ! Tu n'as pas le droit de te servir de tes mains ou de tes insectes.

Le Jônin lança donc l'exercice, et les cinq clones foncèrent en direction du jeune konohajin.
Comment allait-il se débrouiller tandis que le Rakuzan lui réservait une surprise de taille.