Cela faisait quelques semaines déjà que j’étais revenu de mon périple en forêt. Je n’étais toutefois pas resté assis sur mes lauriers pour autant. Je me sentais plus fort, plus habile, mais il y avait toujours place à l’amélioration. J’étais capable d’encore plus, je le sentais. J’avais donc poursuivi la routine que j’avais développé en forêt, mais à une plus petite échelle. Je m’entraînai souvent chez moi, sur le toit, où alors en forêt où le silence m’aidait à me concentrer. Un matin, toutefois, l’envie me pris de changer d’endroit. Je mangeai un petit déjeuner à l’américaine, lisant le Konoha Post tranquillement avec une tasse de café. Peut-être était-ce ce petit déjeuner inhabituelle qui me donna envie de trouver un nouvel endroit où m’entraîner. Quel meilleur endroit y avait-il pour s’entraîner que les Terrains d’entraînements? Je terminai donc mon journal puis, après un brin de toilette, sortis de chez moi par la porte d’entrée cette fois pour me rendre à pied jusqu’aux terrains. En chemin, j’en vins à me demander si je n’allais pas essayer quelque chose de nouveau aussi. J’avais plus que pratiquer les bases, n’étais-je pas prêt pour autre chose. Un défis, peut-être, mais quoi?

J’atteignis enfin la clôture qui faisait office de porte puis me dirigeai dans un coin reculé des terrains et je m’y assis en tailleur pour méditer un peu avant d’amorcer mon entraînement. J’ignorai combien de temps je restai assis, mais quand j’ouvris mes yeux, d’autre shinobis m’avaient rejoint sur les terrains d’entraînement. Il y avait un jeune homme habillé d’un étrange habit une-pièce vert et coiffé d’une coupe champignon noir comme le jais. Il était occupé à faire des push-ups avec une seule main. Uniquement avec une seule main, aucun autre appui au sol. Il se soulevait lui-même avec un seul bras et à l’entendre compter, il était rendu à environ deux-cent-soixante-treize et il n’avait pas l’air de s’arrêter. Plus loin, un Akimichi était assis, un sac de chips à la main, alors qu’un Nara pratiquait ce qu’ils appelaient le Kagemane, la maîtrise des ombres propre à leur clan. Ce qui attira toutefois mon attention était un jeune homme, ou plutôt six jeunes hommes complètement identiques, qui s’entraînaient tous ensembles. C’était un trois-contre-trois, ignorant complètement où se trouvait l’original dans tout ça. Utilisant mon œil d’aigle, je les examinai tous un à un, espérant peut-être trouver un indice sur l’original. Ils avaient tous les mêmes cheveux noirs, teinté de bleu foncé à peine perceptible. Un instant. Je connaissais bien une personne qui possédait ces cheveux, quoi que dire que je le connaisse sois un grand mot. Satochi-senpaï et moi nous étions rencontrés lors de l’opération du Shoraizen. Je savais un peu ce dont il était capable, sinon je ne savais pas grand-chose d’autre de lui. Nous demeurions tous de même des confrères, des frères d’armes, unis par une cause commune : le bien de Konoha.

J’observai le combat se dérouler et fut surpis aux premiers abords. Non seulement se ressemblaient-ils tous, mais ils utilisaient tous les même techniques? Mais comment cela se pouvait-il? Je me souvins alors avoir vue à quelques reprises un shinobi de Kiri utiliser cette même technique, ou du moins elle en était en tout point similaire. Je n’arrivais toutefois pas à mettre le doigt sur le nom. Je ne connaissais pas vraiment ce shinobi en premier lieu, alors je doutai que j’en sache le nom ou quoi que ce soit d’autre. Je vis enfin le défi dont j’avais besoin. Je me levai donc puis me dirigeai vers Satochi-senpaï. J’attendis toutefois que la joute soit terminée, ne voulant en aucun cas l’interrompre pendant sa session d’entraînement. On ne fait pas aux autres ce qu’on n’aimerait pas se faire faire comme le disait souvent mon père.

Le Shoraizen n’était plus. L’organisation Nukenin crée par Sabakyô Seitô à sa désertion de Konoha était à ce jour plus qu’une histoire ancienne.
Konoha avait accompli sa part du travail lors de cette intervention de masse à Yu no Kuni.
Une intervention musclée qui était survenue après un échange tendu avec les homologues kumojin de Kaminari.
Même si l’échange avait finalement abouti à un accord… Il était certain qu’une fissure s’était opérée ce jour-là.

L’intervention en elle-même par lui suite avait été étrange… Sans parler de l’accrochage avec l’Aburame qui répondait au prénom de Mizuki, l’intervention du Rakuzan était plus que mitigée. Il n’était pas satisfait de ce qu’il avait fait. Lui, Jônin de Konoha n’avait pas réussis à sauver cinq civils d’un shinobi qui avait perdu ses esprits. C’était pitoyable et il s’en voulait énormément.

Mais il était prêt à relever la tête et à avancer. Il allait se faire suer, se faire, souffrir à n’en plus pouvoir dans un entraînement draconien. Progresser encore et encore pour qu’il ne rencontre plus ce genre de situation dans le futur. Le Rakuzan n’aimait pas l’échec. Il n’aimait pas l’injustice. Et l’échange avec cet homme avait probablement changé quelques choses dans sa personnalité, mais il ne savait pourtant pas encore quoi précisément.

Une semaine s’était écoulé depuis l’attaque sur le Shoraizen. Et il faisait un temps clément sur Konoha. C’était un jour idéal pour s’entraîner, un peu chaud peut-être, mais aujourd’hui comme les autres jours ne dérogerait pas au programme d'entraînement que Sato’ s’était de lui-même imposé et dès la fin de la matinée, il se trouvait déjà sur l’un des terrain d'entraînement du village.
D’autres shinobis de la feuille s’y entraînaient, mais cela n’avait pas vraiment d’importance.
Il débuta alors sa séance d'entraînement par la création de cinq clones. L'entraînement d’aujourd’hui serait un trois contre trois. Le but pour l’équipe de Satochi était simple battre les trois clones d’en face et faire en sorte qu’il ne soit plus le dernier de son équipe.

Le combat fit rage pendant plus d’une heure, les clones et l’original se rendirent coup pour coup dans une valse magmatique et cendrée sans jamais s’abattre. C’était un entraînement particulier mais intéressant. Car pour battre ses clones qui étaient des copies de lui-même avec les mêmes aptitudes, il se devait de devenir plus fort qu’il ne l’était pour se vaincre lui-même. Terrasser la version faible de lui pour laisser place à une version plus forte.

Le combat se termina sur un match nul. Aucun clone n’avait disparu. Mais Satochi nota qu’il n’était pas encore assez fort pour se battre lui-même.
Il fit disparaître ses clones, des lignes de sueur apparurent alors sur son visage des suites de son entraînement acharné. Il se redressa pour respirer un grand bol d’air. C’est alors qu’il remarqua un visage familier s’approcher de lui.
Il s’agissait de Gekei Senwachi un konohajin qui avait fait partie des troupes d’intervention à Yu no Kuni et d’après ce que le Jônin avait entendu ses performances avaient été remarqué. C’était sans nul doute un très bon élément pour Konoha.

Le Rakuzan lui accorda alors un sourire le laissant s’approcher de lui et lorsque ce fut fait, il débuta la conversation.

- Bonjour Senwashi, comment vas-tu ? Tu viens toi aussi profiter du beau temps pour t’entraîner ici ?

Rakuzan-san semblait plus que concentré. Du moins, LES Rakuzan-san puisque je ne pouvais pas dire lequel était l’original. C’était ce que j’avais essayé de faire pendant les cinq dernières minutes, mais sans succès. Je n’étais pas senseur, je ne pouvais pas voir ce genre de chose. J’aurais plutôt envoyé mon Fuusoku Tori pour les anéantir un à un jusqu’à ce que l’original soit le dernier debout. Je gardai l’idée en tête, si jamais je venais à faire face à ce genre de situation dans le futur. Je rapportai mon attention sur le combat qui faisait toujours rage puis les regardai aller. Je vis enfin un aperçu du fameux Yoton, une coulée aussi fluide que l’eau et aussi chaude que le feu lui-même. Aucun doute que le résultat en était dévastateur. Et il l’était. Heureusement pour eux, ils évitaient tous l’attaque imminente ou alors disparaissaient à l’aide de la technique de substitution. La cendre, quant à elle, était complètement l’opposer de la lave, mais tout aussi dévastatrice. Alors que la lave était le bourrin que rien n’arrête, la cendre était plus subtile, se dispersant à en devenir invisible ou alors en se densifiant pour aveugler l’ennemi. Les possibilités étaient variées avec un élément comme celui-ci.

L’entraînement prit fin quelques minutes plus tard, probablement à bout de chakra. Il fit disparaître les cinq clones qui l’accompagnait, les mains sur les genoux à prendre de grande bouffée d’air. J’amorçai tranquillement à me diriger vers lui, préférant attendre que celui-ci me repaire avant de m’approcher vraiment de lui. Il se redressa finalement pour porter ses deux mains derrières sa tête, il prit une autre profonde inspiration. Nos regards se croisèrent finalement pendant une fraction de seconde et aussitôt il porta son attention sur moi, précédemment portée sur sa respiration. Je m’approchai donc de plus près et fut toutefois devancé par Rakuzan-san qui prit la parole. Me connaissant, j’aurais probablement attendu d’être directement devant alors rien de bien étonnant.

- Bonjour à vous, Rakuzan-san, lui répondis-je en la saluant à ma façon habituelle une légère flexion du tronc, la main en poing au niveau de la clavicule. Ce n’est pas le beau temps qui m’amène mais oui, je viens effectivement m’entraîner.

Je pris une petite pause avant de reprendre la parole, question de lui laisser prendre son air. C’était toute une prestation, ou plutôt un entraînement, que j’avais été témoin. Je ne manquai pas de lui en parler.

- Je dois admettre que c’était assez impressionnant de vous regardez combattre ainsi avec vous-même.

Je ne l’avais regardé qu’une dix ou vingtaine de minutes maximum et déjà j’étais impressionné. Sur le champ de bataille, l’un de ces clones valait pratiquement autant que l’original, ce qui augmentait la puissance de frappe exponentiellement. De plus, cela faisait de lui un shinobi bien plus polyvalent, pouvant littéralement être à plusieurs endroits au même moment. Définitivement, cette technique m’intéressait de plus en plus.

- Je n’ai vu qu’une seule fois dans ma vie un shinobi utilisé une telle technique, avant aujourd’hui bien sûr. Rappelez-moi le nom de cette technique déjà.

En fait, je n’avais connu un seul shinobi que je savais être capable de le faire. J’avais bien pu faire la rencontre d’un tel clone, mais jamais je n’ai vu de différence. Maintenant que j’y pensais, combien de gens avais-je rencontré en croyant qu’il s’agissait d’un original? Non, ce n’était pas le genre de technique utilisé dans la vie de tous les jours. C’était une trop grande dépense de chakra sur le long terme. De plus, avec la vitesse à laquelle nous nous déplaçons, je ne crois pas que ça vaudrait vraiment la peine. Ça ajouterait tout de même une toute autre dimension à mes combats ainsi qu’une panoplie de stratégie de combat. Je commençai à sentir un sentiment d’excitation et d’appréhension monté en moi, un sentiment que j’adorais. Il fallait que je mette la main sur cette technique.

Son entraînement terminé, Satochi eut besoin de quelques instants pour se reprendre. Reposer sa respiration pour finalement reprendre un rythme cardiaque naturel.
C’est à cet instant qu’il croisa l’espace de quelques secondes le regard de Gekei Senwachi s’approchant de lui. Pour être tout à fait honnête, il ne l’avait pas vraiment remarqué jusqu’ici, car il avait focalisé toute ses forces sensorielles sur l’ensemble de ses clones. Un seconde d’inattention aurait pu lui être fatale au milieu de toute cette lave et cette cendre.

Mais maintenant que la séance était terminée. Il allait pouvoir consacrer son temps au Gekei qui semblait vouloir entretenir une conversation avec lui avant son entraînement.
Le Jônin était heureux de la motivation de son camarade konohajin. Certes, les Furyous avaient plus donné aucun signe de vie depuis la fin de la bataille sur l’île inconnu, certes, le Shoraizen n’était plus qu’un souvenir depuis peu. Mais il ne fallait pas se leurrer, un nouvel ennemi viendrait sûrement frapper à un moment où un autre. Il fallait être prêt pour ce moment futur.

- J’ai eu vent de tes actions à Yu no Kuni, tu t’es très bien débrouillé et je suis content de voir que tu ne te reposes pas sur tes lauriers.

Le Jônin n’avait pas besoin d’expliquer les raisons du pourquoi du comment, Senwachi devait s’en douter. L'entraînement est essentiel pour un shinobi et ceci pour des raisons aussi claires qu'évidentes.
Le Gekei enchaîna en complimentant le Rakuzan sur le spectacle que son combat avec ses clones avaient donné. Mais avait-il était réellement si impressionnant que ça, il mettait de grosses réserves sur cette affirmation.

- Merci à toi, c’est gentil et ce n’est pas la peine de me tutoyer dit-il en souriant avant de reprendre, mais est-ce réellement cette sensation que j’ai laissé ? J’ai plutôt la sensation d’avoir été décevant… Je n’ai pas réussi à me battre après tout.

Ça pouvait être étrange comme réplique, mais tout allait prendre son sens pour Senwachi lorsque le Rakuzan lui expliquerait les raisons de ce type d’entraînement. Et le Gekei semblait curieux vis-à-vis de la technique utilisée par Sato’ pour se diviser. C’était l’occasion de lui en parler d’une part et ainsi évoquer de manière logique son programme d'entraînement. Le Gekei ferait une pierre deux coups de connaissance et il pourrait éventuellement la mettre en place pour lui-même plus tard.

- Très bien… Je vais te parler de cette technique, et je t’expliquerai pourquoi je m’en sers pour m’entraîner, ça te donnera peut-être des idées.
Cette technique s’appelle le Kage Bunshin ou Clonage de l’Ombre. Elle consiste à créer des clones de l’utilisateur en séparant son chakra en fonction du nombre de clones créé. Ainsi en faisant apparaître cinq clones mon chakra est divisé en cinq. Chaque clones ont leurs propres réserves de chakra et peuvent utiliser chacune de mes techniques. En somme, chaque clone est une représentation de moi avec certes une capacité chakratique plus faible que moi sans clones. Mais ils me permettent de couvrir plus de terrain, de panifier des stratégies et bien plus encore. C’est une technique très polyvalente.

C’est un dialogue assez conséquent, mais le Rakuzan avait globalement fait le tour des possibilités générales de la technique. Mais il lui restait à évoquer un point clef, que lui-même mettait en place grâce à ses capacités sensorielles.

- Mais ce qui fait passer cette technique à un autre niveau, s’est le lien télépathique si je peux dire qui unis l’original à ses clones de plus lorsqu’un clone est détruit. Tout ce qu’il a vu durant sa période de présence m’est immédiatement retourné.

Le clonage de l’ombre était ainsi une technique complète, polyvalente, pour toute sorte de situation. Combat, embuscade, infiltration pour ne citer qu’elle.

- Et c’est pour ce dernier point que j’utilise cette technique pour mon entraînement. Lorsque je combats mes clones qui sont exactement du même niveau que moi, ces derniers réagissent en fonction de mes actions et lorsqu’ils sont détruits… Toutes, leurs réactions, leurs pensées reviennent en moi. Ce qui me permet d’établir avec précision quel type de réaction on peut avoir face à l’une ou l’autre de mes techniques.

C’était simple, mais ingénieux, car en connaissant les éventuelles réactions face à mes techniques, je peux avoir plusieurs coups d’avance en cas de combat. Ça demande juste beaucoup de travail…

- Et en me rapportant ces informations, je deviens plus fort et quand mes clones reviennent, ils sont plus fort aussi… Comprends-tu la boucle infinie de cet entraînement ?
Et mon objectif est de devenir plus fort que moi-même encore et encore jusqu’à ce que je puisse battre cinq clone seul. Actuellement, tu l’as vu, c’était un trois contre trois et il y a eu égalité… La route est encore longue termina-t-il en souriant.

Comme il s’en doutait, j’étais bel et bien ici pour m’entraîner. J’étais toutefois à le recherche de quelque chose de nouveau, ayant jugé que j’étais même prêt à relever un défi. Je me sentais d’attaque, depuis mon retour du Shoraizen. J’avais mené à bien ma mission, certes, mais je sentais que je n’avais pas eu ma part d’action. Rakuzan-san me ramena à la réalité, me félicitant en quelque sorte pour la réussite de ma mission.

- Merci à toi. Il ne s’agissait toutefois que d’une opération parmi tant d’autres. Tout de même, merci. Je ne tiens pas à me démarquer, mais ça fait du bien de savoir que mes efforts ne passent pas inaperçus.

Je n’osai pas abordé le sujet de sa mission, ayant moi aussi eu vent de la sienne. Il y aurait eu une mauvaise surprise en fin de mission. Je connaissais peu le Rakuzan, mais je pouvais dire qu’il était passé à autre chose. Avec le rang de Jônin, on apprenait à vivre au travers des défaites aussi bien que des victoires. Je profitai de l’opportunité pour lui témoigné mon tour mes compliments - sur sa technique, pas sa mission - qu’il accepta volontiers. Il m’invita alors à mettre les honorifiques de côté puis poursuivi en me demandant si j’avais vraiment été si impressionné que ça. Son point de vue était toutefois très logique, et me fis reconsidérer ce que je venais de dire.

- Si on voit la chose comme un entraînement, tu as effectivement raison, Satochi-san. Ce que je me disais, c’était que cela devait demander une quantité assez importante de chakra, pour pouvoir faire tout ceci en même temps. Ça, je trouve impressionnant.

Celui-ci accepta ma réponse puis, suite à ma demande, il accepta de répondre à mes quelques questions. Quand je pensais que les jeunes d’aujourd’hui ont probablement déjà appris ce genre de truc à l’académie. Il semblait toutefois à l’aise de m’instruire pour cette après-midi. Il s’agissait donc du Kage Bunshin, une technique de multi-clonage qui, contrairement à la technique de base, permet de répartir son chakra dans ceux-ci leur permettant d’utiliser chacune des techniques de l’utilisateur. C’était effectivement une technique très polyvalente. J’hochai positivement la tête, ne voulant pas l’interrompre mais lui faisant comprendre que je suivais. Il continua alors son monologue avec ce qui semblait être un des atouts majeur de la technique. Lorsque l’un de clone était détruit, tout ce qu’il a pu voir revenait à la mémoire de l’original. Je ne cachai pas ma stupéfaction, ne pouvant même pas m’imaginer ce que cela pouvait être.

- Bizarre, mais vraiment pratique, effectivement, ajoutai-je.

Il continua alors avec une explication de l’entraînement qu’il réalisait aujourd’hui. Il faisait usage de ce lien télépathique, recevant alors toutes les réactions possibles lors d’un enchaînement et pouvant ainsi prédire lesdites réactions. C’était vraiment ingénieux, je devais l’admettre. Pas besoin de demander à quelqu’un de lui demander sa façon de contrer telle technique, il pouvait l’avoir en image mentale directement dans sa tête. Il pouvait donc avoir un feedback on ne pouvait plus constructif. J’avais toutefois déjà mon lot de question pour le Rakuzan.

- Ça doit faire beaucoup d’information à assimiler à la fois. Surtout si, par exemple, plusieurs clones disparaissent en un court laps de temps.

J’étais curieux de savoir comment cela fonctionnait. Ce type de lien était effectivement un atout majeur. J’en vins alors à me demander s’il avait lui-même inventé ce type d’entraînement ou bien s’il l’avait appris de quelqu’un. Dans l’éventualité où le crédit revenait à Satochi-san, ce serait vraiment surprenant, dans le bon sens du terme. Celait voudrait dire qu’il était aussi habile avec son muscle cérébrale. Un très bon startège, avec un Q.I. probablement plus élevé que la moyenne. Si tel était le cas, je voulais apprendre d’un tel shinobi. Si non, eh bien j’étais certain qu’il saurait se révéler à la hauteur de la tâche.

- Satochi-san, est-ce que je peux prendre un peu de ton temps pour apprendre cette technique? Avec un tel discours de vente, je suis complètement vendu.

Je savais bien qu’il était probablement vidé de cette joute, mais je ne pouvais pas passé devant cette opportunité. Techniquement, il n’aurait qu’à en faire un au maximum. En plus, il avait plus que piqué ma curiosité.

Après avoir brièvement parlé de l’épisode du Shoraizen la discussion entre Satochi et Senwachi tourna rapidement vers le programme d’entraînement que Satochi était en train de mener. Un exercice éprouvant, mais qui une fois achevé apporterait certainement un flux de résultat non-négligeable.
Le Gekei avait évoqué sa surprise à la vue d’un tel entraînement, ce qui avait drôlement étonné Sato’ avant que ce dernier demande confirmation à son interlocuteur. Finalement, ce dernier se ravisa et tourna sa surprise sur la quantité de chakra mise en vigueur. Certes, Satochi consommait beaucoup de chakra, le remarquer
était déjà très bien, et cette consommation poussée du chakra était-ce qui donnait tout son charme à cet entraînement. Tester ses limites et les repousser, cela servait également à cela.

- Si tu veux avoir des clones efficaces, et maintenir assez longtemps la technique pour un entraînement comme celui-ci, oui, c’est mieux d’avoir une certaine réserve de chakra.
Mais il n’est pas difficile de créer des clones et de s’en servir, j’avais déjà recours à ce clonage il y a deux ans lorsque j’étais encore Genin. Mais j’ai expérimenté cette technique d’entraînement que récemment.

Senwachi semblait emballé comme en témoignait son sourire au fur et à mesure que le Rakuzan avançait dans son explication, un long monologue qui aurait sans doute pu être exténuant, lourd à écouter, mais le Gekei semblait captivé.
Les précisions vis-à-vis de l’entraînement et plus précisément sur ce fameux lien télépathique ne furent qu'amplifier cette sensation que le Rakuzan ressentait chez son jeune frère d’armes qui se montrait curieux.

- Hum… Pas vraiment, ces données marchent un peu comme de l’expérience en se détruisant, elles gagnent mon cerveau comme dans une sorte de flash. Et la disparition rapide de plusieurs clones, simultanément, n’est pas vraiment un problème. En quelques sortes… Lorsque le clone disparaît, c’est comme si toi-même, tu avais accompli ce qu’il a fait, donc que plusieurs clones disparaissent très rapidement signifie simplement que tu auras fait beaucoup de chose en peu de temps termina-t-il avec sourire.

Il allait expliquer cela avec un nouvel exemple très simple.

- Imaginons que tu désires apprendre une technique Fûton. Tu vas créer des clones puis passer à la pratique. Tes clones vont gagner en expérience et lorsque tu les fais disparaître toutes leurs expériences te reviendront. Autrement dit, plus tes clones disparaissent, plus tu apprends et donc plus vite, tu fais tienne la technique convoitée.

Tout cela pour dire que depuis le temps où il utilisait ces clones, il n’avait jamais rencontré le moindre problème pour enregistrer quoi que ce soit.
Le Genin de Konoha semblait conquit. Et pour couronner le tout, il demanda si le Rakuzan pouvait lui apprendre le Kage Bunshin. Chose que le Rakuzan allait bien évidemment accepter.

- Pas du tout dit-il en accordant un sourire. On s’y met tout de suite si tu veux.

Il marqua une petite pause avant de reprendre.

- La pratique est assez simple. Le principe est le même que pour le Bunshin no Jutsu que l’on apprend à l’Académie. Mais, là où les bunshin sont limite que de simple illusion de notre personne, les clones sont réels, tu dois donc te concentrer sur ta personne, la visualiser et ensuite te séparer de ton chakra pour la placer dans cette entité. Au début, c’est un peu difficile, on perd beaucoup de chakra, car on n'arrive pas à le doser à la perfection.

En guise d’exemple, il fit apparaître qu’un seul exemplaire de sa personne. Ce n’était pas dur, mais il y avait un tic à attraper. Une fois ce dernier maîtrisé, Senwachi aurait à sa disposition une nouvel arsenal qui lui servirait sans aucun doute dans le futur.

- Commences, par créer un seul clone, si tu as des questions en cours d’exercice n’hésites pas.

Il se recula de plusieurs mètres, croisa les bras et attendit les premiers efforts de son élève improvisé du jour.

Plus j’en entendais sur ce jutsu, plus je me disais à quel point il était efficace. Cette histoire de mémoire collective était particulièrement intéressante, mais cela devait faire beaucoup d’information à gérer à la fois. Étonnement, non. La mémoire du clone apparaissait dans l’esprit comme une sorte de flash-back, des séquences clés des souvenirs du clone. Je compris le restant de ses explications, mais je gardai pour moi le fait qu’il n’avait pas tout à fait compris le sens de mon raisonnement. Si je me fiais à ce que je venais d’apprendre, l’information arrivait en flash successifs. Si les souvenirs de disons trois clones arrivaient tous en même temps, le tout ne risque-t-il pas d’arrivé tout en même temps ou bien allait-il y avoir un ordre de priorité quelconque? Je n’eus pas le temps d’y réfléchir plus longtemps puisque Satochi-san reprenait la parole en y allant d’un exemple concret de sa technique d’entraînement. Vraiment très pratique. Si je pouvais mettre la main sur ce jutsu, je pourrai sans aucun doute augmenter moi aussi l’efficacité de mes entraînements. Je lui demandai donc finalement s’il avait le temps de m’enseigner ledit jutsu. Il n’hésita pas un instant à m’accorder de son temps, ajoutant même que nous pouvions nous y mettre à l’instant même.

- J’y comptais bien.

Si je voulais un jour avoir ma promotion Jônin, cette technique m’était pratiquement indispensable. Il entama donc un assez long discours sur comment je devrai m’y pendre pour y parvenir. Comme il ne s’agissait plus que de simple illusion mais bien de copies physique de moi-même, je devais d’abord me visualiser moi-même dans mon esprit. Je devais ensuite réussir à me départir de mon chakra pour donner forme physique à la copie de moi-même que je m’étais fait. Cela lui donnait aussi une petite réserve de chakra qu’il pouvait utiliser à sa guise. C’était sans aucun doute beaucoup moins facile à faire, contrairement à ce que Satochi-san le laissait croire en faisant apparaître un clone avec toute la facilité du monde. Au moins, le principe était un peu le même que celui de la technique de clonage de base, mais c’était la manipulation du chakra qui était différente. Suivant les instructions de Satochi-san, je commençai par la création d’un seul clone. Se croisant alors le bras, il me regarda aller. Je sentis l’excitation me gagner, le stress et l’adrénaline d’une nouvelle expérience. Depuis mon séjour en forêt, je voyais tout ce qui touchait à la manipulation du chakra d’un nouvel œil. C’était fascinant ce que nous étions capable d’accomplir avec le chakra. Je pris une grande inspiration puis me concentrai sur la tâche à accomplir.

Je commençai donc par me visualisé moi-même. Dans le noir total qu’était mon esprit, je ne voyais que moi-même, de très loin au-dessus. Je zoomai sur moi comme je le faisais avec ma vision d’aigle pour me voir de plus près. J’inspectai mon visage, pour le voir atrocement laid. Maintenant que j’y pensais, je ne me voyais pas si souvent que cela dans la glace et ne connaissais donc pas mon visage par cœur. Ça sonne un peu idiot, mais c’était la vérité. J’avais une idée générale de la disposition de mon visage, mais je ne pourrais pas dire que je connaissais sous ses moindres coutures. Je décidai de passer à autre chose. Mon corps, je pouvais mieux me l’imaginer. Ma hauteur, ma largeur, mes vêtements, mes ailes aussi. Particulièrement les vêtements. Je voyais très bien ma longue veste habituelle, vert kaki avec un seule manche retroussée, avec mes deux ceintures de cuir et de tissus. Les pantalons beiges que j’ai en plusieurs exemplaires, tellement ils étaient confortables. Puis mes bottes hautes en cuir brun qui m’arrivait jusqu’aux genoux. Reportant alors mon attention sur mon visage, j’essayai de mieux le visualiser, avec mes deux longues cicatrices qui se croisaient sous mon œil gauche, mes yeux jaunes perçant et ma grosse tignasse noir ébène. Je peaufinai un peu plus mon image de moi puis, confiant du résultat, je me mis à la manipulation du chakra.

Je me concentrai sur mon chakra, le sentant en moi comme le sang chaud qui circule dans mes membres, sauf qu’il n’était pas chaud. Il n’était pas froid non plus, ni tiède. Je le sentais mais je ne le sentais pas à la fois. Je savais qu’il était là. C’était le côté « extériorisé »qui posait un peu plus problème. C’était comme matérialiser du vent, sauf qu’au lieu d’être du vent il s’agit d’une copie de moi-même. Je pris une dernière grande inspiration avant de finalement faire les mudras du Bouc, du Serpent et du Tigre puis, dans un nuage de poussière, une silhouette était apparue. La taille semblait bonne, la largeur des épaules aussi, même les ailes y étaient. C’était un bon début. Puis, à mesure que le nuage se dissipait, je constatais mes erreurs. Les épaules étaient finalement mal alignées et il était légèrement recroquevillé sur lui-même. Le visage était, quant à lui, une horreur. Je dissipai aussitôt le clone, ne voulant pas en voir plus. Je ne pus retenir un soupir, mais ne désespérai pas pour autant. J’allais avoir cette technique avant de quitter ces lieux pour sûr. Il fallait que je mette plus d’effort sur mon visage, qui avait été un désastre.

- Je reviens, lui dis-je avec un signe du doigt.

Je tournai les talons et me dirigeai vers le cours d’eau en joggant. Je m’accroupi alors à genoux au-dessus de celui-ci puis je regardai mon reflet, cette fois dans les moindres détails. C’était sans doute l’hésitation que j’avais eu en faisant le visage qui avait causé le restant des anomalies, parce que j’étais plutôt confiant pour tout le reste. Je passai cinq bonnes minutes devant l’eau avant de finalement jugé qu’il était temps de réessayer à nouveau. Me relevant, je me concentrai à faire le vide de mon esprit puis répétai le même processus que tout à l’heure. Je m’imaginai tout en entier avec le plus de précision que je le pouvais. Je commençai ensuite à focaliser mon chakra, le dirigeant dans mes bras, pour l’envoyer dans mes bras. Le chakra s’y accumula puis, une fois l’image de moi-même bien ancré, je fis la série de trois mudras puis fit apparaître à nouveau un nuage à mes côtés. Cette fois, j’attendis que le nuage se dissipe entièrement au lieu de me faire des attentes. Lorsque la poussière retomba, je fus surpris de voir une copie aussi conforme de moi. C’était littéralement comme se regarder dans un miroir, c’était impressionnant. Nos regards se croisèrent et il me salua simplement d’un hochement de tête, typique de moi. Il ne restait qu’une seule chose à confirmer avant de déclarer victoire. Je regardai mon clone puis, je lui montrai le ciel d’un signe de tête puis, sans le moindre avertissement, je me transformai en aigle puis pris mon envol dans les airs. Sans aucune hésitation, il se transforma à son tour puis me suivi dans les airs, me suivant alors que je survolais le terrain d’entrainement en faisant des cercles. Je retournai vers Satochi-san et son clone puis nous nous transformâmes tous les deux sous leurs yeux pour atterrir en face d’eux. Je regardai mon senseï d’un jour avec un léger sourire aux lèvres.

- Je crois que c’est une réussite. As-tu des conseils pour en créer plusieurs à la fois?

J’avais réussi à en faire un, certes, mais Satochi-san pouvais en faire jusqu’à cinq à la fois, lui. S’il pouvait se rendre à cinq, alors cinq sera mon objectif.

Spoiler:

Ce Senwachi était de la bonne graine, il avait envie d’apprendre, cela se voyait à la façon dont il était attentif, cela se sentait à l’engouement qui mettait à un entraînement qui n’avait pourtant pas encore commencé. Cela donnait presque à Satochi l’envie d’enseigner. C’était un sentiment plaisant, un sentiment caractéristique des Jônin Instructeur. Et sans doute, un sentiment que devait ressentir Natsuki, le Nara et Sensei de Sato’. Voilà qui donnait pas mal d’idée au Rakuzan pour la suite de sa carrière de shinobi de la Feuille.

Il était motivé pour passer à la suite de l'entraînement. Et la technique du clonage de l’ombre avait totalement et visiblement fait chavirer l’intérêt du Gekei. Le Rakuzan n’avait donc pas l’intention de s’opposer à cette soif de savoir.
Il initialisa une longue explication théorique mais toutefois nécessaire sur la technique en question, sortit quelque exemple, répondit aux questions et détailla ainsi à son élève du jour les différentes facettes du Kage Bunshin. Une fois ceci fait, il créa lui-même un clone à titre d’exemple et invita Senwachi à faire de même.
Le Gekei possédait les explications théoriques et le brun avait pris le loisir de lui fournir d’autre explication sur comment parvenir à un bon clonage. L’apprenti avait donc en possession tout ce qui lui était nécessaire pour s’auto-créer.

Toutefois, Sato’ n’allait pas lui mâcher le travail, il allait même laisser Sen’ être confronté à ses échecs, et au début… Ils seraient nombreux. Mais il était courant de dire que l’on apprenait plus de ses défaites que de ses victoires, et pour couronner le tout, l’échec fait partie de l’apprentissage.
Et Satochi ne se trompa pas. Le premier clone fut complètement raté malgré le long moment durant lequel le Gekei s’était concentré. Mais ce n’était pas dramatique. Le konohajin ne devait pas désespérer et se focaliser sur l’essentiel, la connaissance.

Il demanda quelques minutes et s’en alla de l’endroit où l'entraînement se dérouler, hochant positivement la tête en guise d’approbation.
Le temps passa lentement, mais il ne pouvait pas en vouloir à Senwachi. L’échec obligeait parfois à s’isoler pour réfléchir, il n’allait pas titiller pour cinq minutes.
Il espérait seulement que son apprenti trouverait les réponses à ses questions…
Satochi restait néanmoins totalement disponible pour des questions complémentaires en cas de nécessité.
Le Rakuzan ne pouvait voir le Gekei, mais il pouvait le sentir grâce à ses pouvoirs de shinobi senseur. C’est pourquoi il laissa afficher un rictus lorsque dans ses radars deux chakra apparurent subitement.

Le Gekei y était finalement parvenu, et le Jônin n’eut pas à attendre longtemps pour le voir débarquer par la voie des cieux fièrement accompagné d’un clone très réussi.
Désormais à côté du Rakuzan, il accorda sa réussite, mais demanda néanmoins, de plus, amples conseils pour faire apparaître plus de clones.

- Le procédé est identique répondit-il, sauf qu’une fois que tu as fait ta visualisation corporelle, tu divises ton chakra en autant de partie que tu veux de clone. Mais attention, tu dois attribuer des parts de chakra identique dans chacun des clones sinon cela ne fonctionnera pas…

Désormais, Senwachi avait toutes les cartes en main, faire apparaître cinq clones immédiatement serait peut-être compliqué, mais Sato’ n’était pas pressé et avait tout son temps.

- Tu peux essayer si tu veux, tu es sur la bonne voie ajouta-t-il avec sourire.

Le reste ne dépendait plus que de Senwachi, mais l’apprentissage en lui-même était déjà une réussite. Le premier clone étant le plus difficile à faire apparaître le reste n’étant qu’un entraînement continuel. Et à la vue de l’énergie que déployait le Gekei pour s’entraîner, Satochi était certain que la technique serait rapidement bien maîtrisée.

NB:

La partie la plus ardue de l’entraînement était compléter, en donnant forme à une copie conforme de moi-même. Je n’avais toutefois pas terminé. Il manquait quatre autres clones avant de pouvoir qualifier cet apprentissage de succès. Je demandai à Satochi-san s’il n’avait pas des conseils pour moi, avant que j’essaie d’en faire plusieurs, mais apparemment non. Il fallait seulement que je fasse attention à bien répartir mon chakra dans chacun des clones pour que la technique fonctionne. Il m’invita à essayer, une opportunité que je saisi sans plus attendre. Dissipant alors mon clone avec les mudra du cheval et du tigre, je me remis à la tâche.

Je fermai les yeux puis me concentrai quelques secondes pour me voir tout entier, avec la même précision qu’il y a quelques instants. Je devais m’imprégné de cette image mentale pour pouvoir la visualiser le plus rapidement possible. J’augmentai le nombre de copie de moi jusqu’à cinq, me concentrant pour maintenir le niveau de précision. Je voyais cinq copies de moi-même, tous identiques l’une à l’autre comme si des miroirs les séparaient. J’envoyai alors autant de chakra que je le pouvais dans mes mains alors que j’imaginais cinq liens bleutés qui partaient de chacun des clones pour se rejoindre dans une seule et unique sphère du même bleu. Je performai alors rapidement les trois mudras de la technique de clonage puis un immense nuage apparut à mes côtés. J’attendis avec appréhension que le nuage se dissipe, me demandant si l’image des liens de chakra avait été efficace. J’avais passé quelques semaines à entraînement le maniement de mon chakra, alors j’étais confiant du résultat.

Je senti l’excitation me gagné lorsque je vis les trois premières copies de moi. Une quatrième et une cinquième copie sortirent du nuage de poussière, tous identique les unes aux autres, tous identiques à moi. Les cinq copies me regardaient tous en même temps. D’une commande mentale, je les envoyai tous s’envoler sous leurs formes d’aigle dans des directions différentes. Je les regardai s’exécuter puis devenir des petits points noirs alors qu’ils s’éloignaient. J’attendis quelques instants puis j’exécutai les même deux mudra de dissipation de jutsu puis reçu alors cinq séries d’images successives sur les alentours de Konoha. Je regardai alors mon senseï d’un jour, qui était quant à lui toujours accompagné de son clone, avec un sourire triomphant. Il semblait lui aussi fier de moi.

- C’est vraiment fascinant, recevoir toute cette information à la fois. Je comprends maintenant ce que tu voulais dire.

Je m’inclinai alors devant lui, le point dans la main et le regard vers l’avant.

- Merci mille fois, Satochi-san. Je ferai bonne usage de cette technique, je te le garantie. Si jamais il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour toi, n’hésite surtout pas. Sur ce, je vais te laisser à ton entraînement, je vais aller m’entraîner de mon côté. À la prochaine, Satochi-san.

Je le saluai de la main puis me dirigeai vers l’endroit où je m’étais initialement installé puis me m’assis en position du tailleur pour pratiquer ma technique tout juste apprise.