C'était une nuit calme et paisible, comme Monjara Shinji me l'a dit, je méditais tranquillement, dans la cour de la résidence des Seki, c'était toujours silencieux la nuit et j'appréciais cela. Mon grand-père était dans sa chambre en train de faire de la lecture et les hauts-gradés ne rentre que très tard dans la nuit. Ils sont beaucoup trop occupés dirait-je. Je médiatais sur une souche. Je dois dire que j'étais content de voir notre jardin si beau. Mon grand-père qui a arrêté de se battre à cause de son âge, prend beaucoup de temps à soigné les fleurs et plantes du jardin. Après de longues heures de méditation, je termina cette séance. Je décida de faire du thé traditionnel car aujourd'hui, je n'avais vraiment pas sommeil. J'étais vêtue d'un kimono bleu nuit avec des claquettes noirs. Dès que mon thé était prêt, je le versais dans mon bouilloire car j'avais fait en grande quantité. Je pris donc le bouilloire et deux verres, car j'avais le pré-sentiment que quelqu'un allait venir mais je ne savais pas qui.

Je buvais mon thé lentement regardant la pleine lune et les étoiles qui scintillait fort aujourd'hui. Mon regard était neutre, personne ne savait aujourd'hui à quoi je pensais. Sauf moi, j'étais toujours en possession de mes émotions. Comme à mon habitude, je pense à mon village et ce pays à qui je dois tellement. Je veux les protéger au péril de ma vie. Je savais bien qu'en ce moment nous étions en mauvais posture. La tempête passera bientôt... Je l'espère. Mes deux combats à morts face à Mikami était enrichissant, c'est en se battant qu'on gagne de l'expérience. Je pris mon bouilloire pour me servir dans mon verre, puis je buvais en petite quantité. Rapidement, une silhouette assez puissante apparaît, c'était le...

" Raikage-Sama, désolé de me présenter à vous de cette manière, je m'excuse. "

Je m'étais incliné à lui pour montrer mon respect.

Une promenade au clair de lune par cette nuit d’été. Je reviens de la demeure d’Hasaki. Un endroit devenu quasi sinistre, tant le bonhomme est désormais secret, silencieux, omniabsent. Un absent présent. Tel un mort. Mais un mort-vivant utile car il veille, presque nuit et jour sur Kumo. C’est cette raison qui m’a mené principalement dans le quartier Seki. Je profite de l’occasion pour emprunter un chemin qui me mènerait près de la demeure où réside mon élève Seki Hattan.

Je marche lentement, à pas mesurés, profitant de la chaleur humaine que je ressens de l’intérieur des maisons jusqu’à moi. J’entends et perçois les bruits des conversations à l’intérieur de chaque concession devant laquelle je passe. Toutes sortes d’histoires fort intéressantes parviennent à mes oreilles. Des choses de tous les jours en réalité. Des disputes, des chamailleries, des éclats de rires, de petits secrets révélés, des échanges anodins… Je respire un grand coup. Les kumojins pour la plupart, malgré le risque encore d’attaque sur le village, continuent de vivre paisiblement leur vie. En famille. Voilà une chose que je n’ai plus vécue depuis un bout de temps. A l’heure actuelle, il ne me reste plus que des bribes de moments de famille, avec ma chère mère. Je quitte tôt mes appartements et ma mère venue s’installer avec moi au Palais pour y rentrer tard. Les heures de travail sont quasi infernales, le tout cumulé a l’entrainement d’une heure que je m’impose régulièrement. C’est peu suffisant. Tout aussi peu suffisant que le nombre de fois à l’année où je vois les miens : mes enfants. Ceux d’Hiryuu. J’ai un pincement au cœur en repensant à elle. Là, au fond de moi, il reste des résidus de l’amour que je porte pour elle, des résidus que je sais apte à se raviver d’un coup à la première occasion. La distance nous tue. Mais, le Raikage que je suis ne peut se permettre d’être faible ou vulnérable. Et pourtant…

*…Vulnérable je l’ai été face à Koémi.*

Elle… C’était une exception. Je ne saurai dire que je l’aime, pourtant je sais que j’ai un faible pour elle. J’ai un faible pour le génie qu’elle est, le ninja d’exception qu’elle sera indéniablement. Mais je me suis aussi découvert une faiblesse face à la femme qu’elle est. Notre "bêtise" à deux de ce jour-là en est la preuve. Et désormais, je dois attendre le bon moment pour réclamer au Shukai son retour, elle qui est actuellement emprisonnée. Je me laisse aller à un soupir. J’aurai parié qu’elle serait revenue victorieuse de la mission qui lui a été attribuée. Pourquoi diable l’ai-je envoyé là ? Mon cœur est en deuil. Et ce, depuis le jour de son départ.

C’est perdu dans mes pensées que je tombe sur Hattan. Devant sa maison, le jeune homme est lui aussi tout aussi étonné que je le suis. Je reprends mes esprits.

« Bonsoir Hattan. J’espérais te trouver là… Bingo. »

Un sourire.

« Non tu n’as pas à t’excuser. Puis-je passer un moment avec toi ? Je passais par là et je me suis dit que ce serait une bonne chose d’échanger avec toi, même si j’avoue qu’il est un peu tard. »

Un petit rire malicieux.

Lorsque je l'ai vu, il n'avait pas l'air en forme comme la dernière fois... Ce jour on n'avait fais les présentations. Il était plutôt en forme, mais aujourd'hui, c'était plutôt différent. Vu les évènements qu'il a traverser, je comprends tout à fait pourquoi il réfléchit autant. Je me serai utile quoi qu'il en coûte pour le bien du Raïkage et le bien du pays. Il reprit ses esprits, puis il me disait qu'il esperait me voir. Je le regardais d'un regard neutre puis je me leva. Il fit un sourire puis il continua en disant que je n'ai pas à m'excuser. Il voulait passer un moment avec moi, même s'il faisait tard.

« Ce n'est pas grave, je n'ai pas ce sommeil en ce moment. »

Je ne voulais pas l'occuper avec mes problèmes... Car, nous les ninjas, nous possédons presque tous les même problèmes. Je rentra rapidement chez moi pour lui amener une chaise. Après qu'il assoit.

« Voulez-vous du thé ? »

En atttendant sa réponse, je continua, je savais qu'il n'était pas excellent au niveau du mental. Donc pour l'encourager, je disais quelque mots en essayant de ne pas l'offenser. Je regardais la lune puis je pris la parlole en parlant d'une voix complètement neutre.

« Raïkage-Sama,ce n'est pas pour vous offenser, mais ça se voit que vous êtes pas en forme mentalement. Vous êtes quelqu'un que je respecte beaucoup, c'est pour cela que de jour en jour j'essaie de m'améliorer, niveau comportement et niveau entraînement. »

Je pris une légère pause.

« Vous pouvez toujours compter sur moi. Si c'est pour le bien du Raïkage et du village. J'ai pris ma décision, je mourrais pour le village. Ce n'est pas ma jeunesse qui parle, mais c'est le ninja qui parle. »

Je me servis une seconde fois du thé pour en boire de petite quantité. Après cela, je le posa sur la petite table puis je le regarda, et j'attendais ses réponses, il avait sûrement des choses à dire. Il n'était pas venu ici par hasard. Il voulait discuter avec moi, il y avait peut-être des choses qui n'allait pas, j'avais sûrement fait une bêtise.

« Oui pourquoi pas ? »

Je venais de répondre à la proposition de Hattan. Il souhaitait m’offrir un thé. Généreuse proposition. J’écoutais la suite de ses propos tandis qu’il s’affairait autour de la théière. Il semblait légèrement soucieux. Je ne pouvais dire, dans un premier temps qu’elle en était la cause réelle. Était-ce l’état politique impactant sur Kaminari, avec le risque d’une guerre ? Ou avait-il lui-même quelques problèmes dans sa vie ? Il ne me fallut guère longtemps pour en savoir plus. Il s’inquiétait pour moi et me le dit par des mots on ne peut plus crus. Je compris l’intention derrière, cependant, par fierté, j’eau du mal à encaisser ses mots. Je ne dirai rien cependant, ne voulait pas vexer mon interlocuteur. Après tout, dans ses propos, quelque chose de fort important pouvait en être tiré : le fait qu’Hattan me respecte. Je crois bien que c’est le premier élève que j’ai qui me donne ce crédit d’entrée. La plupart étaient soient dubitatifs, soient auto centré et donc n’en avaient rien à foutre de moi, soit de purs rêveurs de premières. Enfin… L’un d’eux cependant, dès le départ, me respectais autant que ce Hattan. Que reste-t’il de cela aujourd’hui ? Un silence. Une courte réflexion. Hattan méritait une réponse.

« Ne t’inquiète pas pour moi. Et retiens que je suis toujours en forme. Toujours !!! »

Et je lui adressais un sourire espiègle et un pouce en l’air de façon énergique après lui avoir répondu sur un ton taquin. Peut-être en faisais-je trop. Quoi qu’il en soit, l’image que je venais de renvoyer était éloignée de toute considération liée à un homme usé psychologiquement. Après tout, il est vrai que mes soucis sont nombreux, mais, tel que je l’ai affirmé, je ne suis pas abattu. Quoi qu’il en soit, recevoir de pareils encouragements… Quoi qu’on en dise ou que l’on pense, faisait plaisir. C’est humain.

« Je t’interdis de mourir Hattan ! Survis encore quelques années car même si la moyenne d’année à vivre pour un shinobi est plutôt basse, le cycle normal des choses veut que tes aînés s’en aillent avant toi et que des gens comme toi prennent la relève derrière. »

Un nouveau clin d’œil tandis que je prenais le ver de thé qu’il me servait.

« Le village a besoin de toi. Cependant, le fait que tu dises être prêt à mettre ta vie en jeu pour le village prouve à suffisance que tu as assez de volonté pour être un pilier du village dans un futur proche. Comme promis, je veillerai à cela. »

Je sirote le verre de thé. Il est doux quoique légèrement brûlant. Je goûte avec plaisir à la saveur sucrée qui se pose sur ma langue.

« Je ne savais pas que tu savais faire du si bon thé. T’es un pti gars plein de ressources toi hein ? »

Je rigole doucement, buvant à nouveau une gorgée. Je sens que nous allons passer un petit moment sympa tous les deux.

Il accepta tout d'abord ma proposition, je pris la théière puis je versa le thé dans soin verre. Après cela, il écouta tout ce que je disais, j'avais réellement peur de sa réaction. Il pouvait s'énerver à tel point qu'il oserait me mettre dans les geôles... Je ne pense pas, le Raïkage est vraiment quelqu'un de bien, je ne pense qu'il peut faire du mal à ses "petit frères" qui ne l'ont pas encore trahi... En ce moment, il y eu beaucoup de trahison, celle qui m'a le plus frappé, c'est lui, qui se prétendait être un dieu, Yukita Eiko. Si je le croise en dehors du village, je l'extermine. Le Raïkage répondit alors à ma petite "offense". Pour moi, dire ça à un Raïkage, c'est assez offensant, mais ça réaction m'avait surpris au début mais beaucoup moins à la fin. Il leva son pouce de façon énergique et me dis qu'il est toujours en forme... Je ne voulais pas le contrarié davantage... Après tout, un Raïkage ne montre pas de signe de faiblesse. Mais. Nous ne sommes pas des machines mais des humains. Je fis un léger sourire, avec un regard pensif vers le ciel.

Il m'interdis aussi de mourir. Mes yeux s'agrandirent, j'étais surpris, il me disait que les aînés doivent partir avant nous... Qui sera la relève lorsqu'ils partiront. Je repris mes esprits puis je lui regarda.

« Je vous le promet. »

Il continua en disant qu'il veillera à ceux que je devienne un pilier pour ce village. Il n'a pas de souci à faire pour cela, je n'abandonnerai jamais ce village. Il sirota son thé puis je fais de même. Il continua en disant qu'il ne savait pas que je faisais du bon thé. Je souria légèrement.

« Je vous remercie, je prends toujours du temps à faire ce que j'apprécie. »

Je pris une légère pause, le temps de contempler les étoiles et la lune. Ce que j'allais dire me rassurait pas, je ne savais pas comment lui dire. Je sirota encore mon thé puis je parla d'un ton neutre.

« Vous... Vous pensez vraiment que j'ai la carrure pour être un puissant ninja ? »

J'attendis sa réponse puis en attendant, je lui posait une autre question.

« Sinon, vous êtes passez par là pour me dire quelque chose ou pour passer du temps avec un de vos élèves ? »

Je souriais légèrement car j'étais content de pouvoir discuter avec mon maître.

Un regard. Une promesse. Hattan me faisait le serment de rester vivant encore assez longtemps pour pouvoir appuyer le village efficacement. Une bonne décision. Kumo a besoin de ses forces vives pour aller de l’avant. Son avenir dépend de gens comme Hattan. Des gens dont l’amour pour le village est sans faille. Des shinobis dont les actes sont assez probants quant à leur démarche en faveur du village. Nul ombrage, que des actes pouvant être interprétés positivement en faveur du village. Voilà tout ce que j’attends de chacun des kumojins. Seulement, les choses sont bien plus difficiles à obtenir de la part de certains.

« Il faut toujours bien faire ce que l’on entreprends. Et prendre le temps nécessaire pour est une bonne option en effet. »

J’appuie ses propos. Il était sur la bonne voie. C’est certain. En lui, j’entrevois un excellent ninja en devenir. Un futur crack, un de ceux capables, dans un futur plus ou moins proche de changer le cours du destin. Je l’espère en faveur de Kumo. J’avais de la chance d’avoir un élève tel que lui. Tout autant que lui d’ailleurs pouvait se targuer d’avoir un senseï tel que moi.

« Tu seras plus qu’un puissant ninja. Et ça… Je n’en doute pas un moment. »

Une pause.

« On se fera un entrainement si tu veux. Je crois bien que je pourrais t’enseigner une ou deux techniques pouvant t’être fort utile. »

Oui, dans ma « besace », je pourrais en tirer une ou deux techniques offensives ou défensive capable de le tirer d’un mauvais pas un jour ou l’autre.

Il était d'accord avec ce que j'ai dit " il faut toujours bien faire ce qu'on entreprend ". C'est grâce à cela que je vais toujours de l'avant et devenir quelqu'un de toujours meilleur, j'essaie de toujours viser la perfection mais tout le monde sait que la perfection n'existe pas dans ce triste... Sauf qu'en visant la perfection, tu essais de toujours de devenir plus fort, meilleur. Donnez le meilleur de sois-même. Sauf... Viser la perfection sans avoir aucun but, c'est devenir complètement fou...

J'en ai un et je l'aurai toujours cette objectif.


Protéger ma famille quoi qu'il en coûte et lorsque je parle de ma famille, je parle du pays de la foudre. Plongé dans mes pensés, je continuais de regarder la lune d'un regard rêveur, l'épreuve que nous passons disparaîtra bientôt. Je me tourna vers le Raïkage avec des yeux scintillant et un sourire qui démontrait que j'avais pleinement confiance, il saura nous guider. Il répondit à ma question, « Tu seras plus qu’un puissant ninja. Et ça… Je n’en doute pas un moment. ». Il avait aussi confiance en moi. Le Raïkage n'était seulement Le Raïkage... C'était aussi un homme qui aimait ce pays. Je comprends pourquoi il poser tant d'espoir en moi. J'étais tellement content que j'oubliais quelques mots de respect.

« Zennosuke, promettez le moi... Promettez le moi que vous serez toujours vivant lorsque je serai Raïkage. »

Je maîtrisait tant bien que mal mes émotions.

« Vous êtes... Vous êtes comme un frère que je n'ai jamais eu. J'étais trop impulsif, mais Kadoria Koüga me l'a fait comprendre donc j'ai demandé de l'aide à Monjara Shinji, il m'a aidé. Vous m'entraînez à devenir à plus fort, mais croyez que je me suis amélioré. »

Je sécha mon unique larme puis je repris.

« Vous êtes vraiment quelqu'un de bien, je n'ai pas connu les autres, mais vous montrez à tout le monde que vous aimez votre village. »

Je plongea mon regard heureux et brillant dans les siens.

« Je suis d'accord pour que vous puissiez m'apprendre une ou deux techniques, je pense que j'en aurai besoin. »