Presque un mois était maintenant passé depuis cette discussion entre Koma et le raikage. Un mois maintenant qu'il était entré au Naitei, qu'il s'y entrainait et qu'il y vivait. Ces deux derniers jours n'avaient, comme tous les autres qui avaient précédés, pas été de tout repos. Cependant maintenant qu'il avait passé les premiers examens et entrainement il ne lui restait plus qu'à préparer sa première mission. Le Niji était stressé à cette idée, mais également excité et très motivé. Avec en prime le clan Kinzuko, Koma n’avait pas de temps à perdre à se reposer. S’il voulait garder le contrôle des événements et ne pas se laisser dépasser, le Chūnin ne pouvait gaspiller son énergie.

Grâce à au morceau de tissu appartenant à Perseus et son pacte de sang. Koma disposait de tout le nécessaire pour retrouver sa cible. Ne manquait plus aux deux hommes qu’une bonne couverture afin d’infiltrer les lieux sans divulguer leur vraie identité. Et bien que les idées ne manquaient pas, encore fallait-il trouver celle qui leur assurerait le meilleur taux de réussite. Le Chūnin décida donc d’en discuter avec son collègue, puisque les informations que lui avait fournies Zennosuke étaient assez limitées. Koma avait donc donné rendez-vous au Shinikage afin de plus amplement discuter de ce point avec lui. Quand il arriva sur les lieux, il aperçut le Genin assis sur une des auberges d’accueil installé près des portes du village.

« Bonjour Shinikage. »

Skan le salua alors puis sans attendre commença à lui expliquer qu’il avait pensé à une couverture pour les deux Shinobis. Le jeune homme possédait en effet une multinationale dans le secteur agroalimentaire. Ainsi en prétextant un voyage d’affaire à Mizu no Kuni, avec Koma comme responsable du personnel afin de remplacer l’actuel responsable en vacance. L’idée semblait parfaite, satisfaisant amplement le Chūnin.

« Oui, je pense que c’est une très bonne idée. Cependant il va falloir trouver des raisons valables pour tes absences répétés, car sachant que tu es à cette antenne pour superviser le tout, tes employer ne vont-ils pas s’étonner de ne presque jamais te voir ? De-même si il n’y a que nous deux qui partons afin de regarder les différents marchés ça paraîtrait louche, tu ne penses pas ? »

Un brin perfectionniste, le Niji voulait que cette première mission se déroule sans encombre et pour ce faire un plan sans faille était la première des étapes.

Le genin prit un temps de pause afin de réfléchir aux questions de son supérieur, temps pendant lequel Koma put mieux observer son futur patron. Le Shinikage avait une apparence des plus glauques : grand, maigre, un teint pâle et des yeux rouges marqués par de profondes cernes. Nombreuses devaient être les personnes se sentant mal à l’aise devant lui, même s’il était indéniable qu’il possédait d’autres qualité comme sa capacité de gestion et son intelligence. En effet, d’après mes renseignements que le Niji avait pu avoir à son propos, le Shinikage était à la tête d’une grande entreprise, un fait étonnant pour un jeune homme d’un tel âge. Il avait dû soit en hériter, soit la fonder une petite affaire ayant très vite cru jusqu’à devenir ce qu’elle était aujourd’hui.

Koma avait donc à faire à une pointure dans son domaine et cela devait sans doute agir sur sa manière de se comporter face à la hiérarchie dans l’armée. Rares étaient ceux qui, ayant réussi si jeunes, n’éprouvaient pas quelques difficultés à être dirigé tandis qu’ils s’étaient habitué à ce qu’on prenne leurs dires comme parole d’évangile. Ainsi, même si Koma acceptait de jouer le jeu de l’employer, Skan ne devait pas oublier qui décidait réellement. Le Chūnin ne pouvait prédire comment Skan allait réagir, cependant il pouvait d’ores et déjà lui faire penser à cette réalité afin qu’il ne puisse l’oublier trop facilement.

L’idée du Shinikage était plus complète, mais possédait encore quelques lacunes selon Koma, bien que ce puisse être sujet à débat.

« Dans ce cas, si tu possèdes d’autres magasins à Mizu on pourrait en faire le tour. Ainsi ça expliquerait ce que tu fais le plus clair de ton temps, c’est-à-dire voyager, alors qu’en fait nous réalisons notre mission. Cependant je tiens aussi à te faire remarquer que je ne suis pas sûr que l’on est fini dans une semaine, mais bon ça ça ne devrait pas trop un problème. Le dernier point serait d'expliquer pourquoi tu te balades sans garde et uniquement avec un employer, mais nous en discuterons pendant le voyage. »

Le jeune homme l’invita également à l’appeler par un titre honorifique afin qu’on ne puisse se faire de malentendu. Une remarque qui permit à Koma de rebondir sur le sujet qu’il désirait aborder.

« Bien-sûr, je t’appellerai Monsieur Shinikage la plus part du temps, ou juste monsieur. Cependant n’oublie pas que tu dois suivre mes ordres, donc fais attention si tu t’engages devant tes employer à ce que nos dires ne s’opposent pas. Je ferai en sorte de toujours te prévenir à l’avance des étapes que nous allons réaliser et si tu as des suggestions surtout n’hésite pas, plus tu participes à la mission meilleure elle sera ! »

Ponctuant ses derniers dires par un sourire chaleureux, le Niji se mit en route vers Mizu no Kuni en compagnie de Skan. La traversée allait durer plusieurs jours, ce qui leur permettrait d’établir un premier plan de voyage qu’ils pourraient ensuite modifier au gré des informations récoltés.

Tandis qu’ils venaient de passer les imposantes portes délimitant le village du monde extérieur, Skan renchérissait sur les propos de son chef et proposa à Koma de prétexter la visite de deux antennes en plus du siège afin que leurs voyages successifs aient plus de crédibilité. Seul restait la preuve qui leur permettrait d’expliquer qu’ils ne sont pas seuls à voyager mais également accompagné par d’autres personnes, ou tout du moins quelques gardes, mais le Niji parviendrait bien à trouver une solution en temps et en heure. Ce genre de tâche était le plus souvent attribué à des gens mieux placés, comme les directeurs régionaux ou les contrôleurs, cependant une petite visite surprise ne pouvait pas faire de mal.

A son plus grand plaisir Skan ne prit mal la remarque du Chūnin sur la question de l’autorité et acquiesça également les derniers propos de son directeur. Chaque tâche était réparti à celui qui savait le mieux la gérer, pour un fonctionnement optimal et une perte de temps minimale ! Tout pour plaire à Koma en somme.

Le trajet dura quelques jours, ponctué par une mer assez calme en cette fin de printemps, ce qui rendit le voyage agréable et paisible. Koma qui avait la chance de ne pas souffrir du mal de mer en profita pour se reposer après les dernières semaines éreintantes qu’il venait de vivre. Le bruit des vagues se brisant sur la coque du navire et la houle proposait une ambiance parfaitement adéquate au repos et au sommeil. De plus il put établir avec Skan le chemin à parcourir afin de maximiser leur efficacité et balayer le plus de terrain possible en un minimum de temps. La seule information que le Kumojin était que Perseus devait effectuer une mission d’observation sur les lieux. Mais il ne savait pas quel endroit il était arrivé de même que la route qu’il avait pu suivre. Dans cette optique, Koma décida de débarquer dans le port le plus influant de la zone, afin que le brassage d’information y soit le plus grand.

Quand ils arrivèrent enfin sur les lieux, le Niji invita Skan à le suivre, puis tout en prenant soin de se balader dans les coins les plus touristiques, il commença à parler à son collègue.

« Bon, pour commencer nous avons besoin de savoir quelles sont les lieux potentiels où Perseus a pu se diriger. Et pour ça il nous faut des informations. Afin d’en récolter le plus possible nous allons nous séparer, on se donne rendez-vous ici-même avant le diner, disons à 20 heures. Tu vois cette auberge-là ? Attends-moi y dedans si je suis en retard. Et n’oublie, en priorité tu dois garder ton identité secrète, puis récolter des informations sur Perseus et les possibles installations militaires présentes dans la région. »

Puis tandis qu’il s’éloigna vers sa prochaine destination, il le rattrapa afin de lui rappeler quelques derniers points qui lui paraissaient évident.

« Bien-sûr tu dois privilégier ta sécurité. Si jamais tu penses que la situation est trop dangereuse reviens ici, nous préparons un plan en fonction de la façon dont les choses se dérouleront. A ce soir ! »

Sur ces dernières paroles le Niji se sépara de son acolyte afin de débuter sa mission. Il n’était alors que onze heure du matin, une légère brise maritime soufflait dans la baie et l’on pouvait sentir les odeurs du port dans toute la cité. Les cordages tapant au gré des coups de vents sur les mâts des navires de pêches et de marchandise et le bruit des mouettes donnaient au tout une ambiance qui correspondait parfaitement à ce qu’était cette ville portuaire, au confluent des routes maritimes. Les rues s’agitèrent ainsi du matin jusqu’à la tombée de la nuit, où afin de se protéger les voyageurs et commerçants s’abritaient à l’intérieur de l’épaisse muraille entourant la ville. Koma n’avait connue pareil environnement, lui qui était habitué aux villages des montagnes et aux petits ports de pêche. La seule grande ville qu’il avait réellement visitée et habitée était Kumo Gakure. Ses cheveux dansant dans les airs, il balaya la rue du regard puis décida tout d’abord de rechercher des informations près des marchands du coin, monnayant argent si la situation le nécessitait. S’il avait à faire à des pirates il lui suffirait de se servir de la dague qu’il avait emporté avec lui pour se protéger. Tant que le Niji pouvait garder son identité de Shinobi secrète, il lui serait aisé de dissimuler ses réelles intentions. Tout du moins plus aisé que s’il fonçait tête baissée dans le tas sans prendre ses précautions.

La plus part des personnes à qui il parvenait à parler ne lui divulguaient que des informations de moindre importance, quelles étaient les routes à éviter, quelles étaient les villes où l’on pouvait se fournir de telle ou telle chose, les ragots sur telle confrère ou tel concurrent… Koma n’allait évidemment pas demander directement où se pouvaient se trouver les installations militaires du pays, de même que la localisation de Perseus au risque d’éveiller un peu trop les soupçons. Cependant il espérait parvenir à récolter ces informations en posant des questions sur les groupuscules actifs ou étranges, de même que les zones militarisées où il était dangereux de trop s’aventurer. Si bâtiment militaire il y avait et s’ils étaient d’une taille et importance non négligeable, ils ne pouvaient être dissimulés indéfiniment. Cependant tandis qu’il changeait de zone afin de ne pas éveiller les regards trop curieux, une famille de saltimbanques comme il y en avait souvent dans ces lieux l’avertit que de nombreux déplacements de troupes semblaient avoir été effectué il y a peu sur l’île principal du pays de l’eau.

Le Niji ne pouvait déterminer s’il s’agissait du Kumojin, des membres du Shukai ou encore des Nukenins, mais il se devait de transmettre ces premières informations au village et poursuivre ses recherches en ce sens. Dans une ville portuaire et marchande aussi animée, un très grand nombre d’information circulait de toute part. Et bien que le Chūnin ne soit pas habitué à la récolte de ces dits informations, les cours qu’il avait reçu durant sa formation et les nombreuses recherches et heures de réflexion qu’il avait effectué au préalables portèrent finalement leurs premiers fruits.

Afin de calmer son ventre qui commençait à crier famine le Kumojin s’arrêta dans une petite ruelle afin d’y acheter des beignets fourrés. Bien qu’il n’ait pas l’habitude d’en manger, il affectionnait tout particulièrement ceux fourrés au chocolat. Tout en continuant sa route, il observa, écouta et questionna avec parcimonie les personnes qui lui semblait présenter un intérêt. Bien qu’imposante, la ville était remarquablement bien conçue. Ainsi les quais formaient une sorte de labyrinthe permettant à un plus grand nombre de bateau d’accoster sans gêner la circulation des marchandises. Le Niji était surpris par l’activité y régnant tandis que cela ne faisait que quelques années que Kiri Gakure avait étaient détruites par l’attaque des Furyous. Surprenant au point d’en venir à se poser des questions sur l’origine de toutes les richesses circulant. Mais cette question devrait être résolue un autre jour. Il était déjà plus de vingt heures et le Shinikage devait attendre son chef à l’auberge où ils avaient rendez-vous. Rebroussant chemin, le Niji traversa d’un pas assuré les docks puis entra dans le restaurant. Son collègue était déjà assis sur une table, il s’y dirigea et commença à parler d’une voie forte des informations qu’il avait récoltées sur le potentiel de marge à se faire sur l’achat et la revente de produits agricoles. Puis profitant d'une petite pause dans l'échange, il commanda un bol de ramens avec des nouilles sautés et invita Skan à faire de même.

La soirée se poursuivit comme si de rien n'était. Koma continua à parler du travail de Skan et l'invita à lui donner la destination de leur première étape. Pas une seule fois il ne présenta les informations qu'il avait acquis. Finalement, lorsque les deux Kumojins eurent fini de manger, Koma invita Skan à l suivre jusqu'à un hôtel réputé, il était important que les deux hommes tiennent leur standing et leur image. Après avoir commandé une grande chambre se composant de deux lits séparés, ils y montèrent et s'y installèrent. Le Niji vérifia tout d'abord la pièce afin de débusquer tout micro ou caméra qui pourrait s'y trouver. Puis lorsqu'il s'assura qu'il n'y en avait pas, il mordit son doigt et invoqua Orisa. La renarde utilisa alors une technique et Koma se mit à parler.

« Bon, on va pouvoir commencer. Tu peux parler librement maintenant, Orisa utilise une technique camouflant notre présence, autant chakratique qu'auditive. Je vais commencer si ça ne te dérange pas. »

Se dirigeant vers le petit frigidaire afin d'y prendre une boisson fraîche il s'affala sur son lit et commença son discours.

« Je me suis baladé sur les docks et dans les rues de la ville, enfin une petite partie bien-sûr et j'ai réussi à récolter deux trois ragots de la part d'une famille de saltimbanques qui a voyagé dans le pays. De ce qu'ils m'ont dit il y a eu pas mal de mouvements ces derniers temps. Des ninjas semblent s'être déplacés dans le pays, je ne sais pas si ce sont des membres du Chukai, des Nukenins ou encore Perseus mais c'est déjà ça de confirmé. Demain nous allons nous diriger vers notre première étape, on pourra commencer à fouiller la zone. Et sinon, des choses intéressantes à partager de ton côté ? »

Une fois son discours terminé, Koma prêta une oreille attentive aux propos de son collègue. Skan s’était concentré sur un groupe de bandit qui semblait détenir des informations intéressantes, informations qu’il put leur soutirer grâce à un interrogatoire musclé de ce qu’il laissait sous-entendre. Un ninja correspondant à Perseus fut donc aperçu dans un village au nord de l’île principal. Le Niji prit quelques instants pour réfléchir à ces mots puis se relevant brusquement il se saisit d’une carte qu’il avait soigneusement placée dans son sac. Allumant le plafonnier, il fit signe à Skan de se relever afin qu'il tende une oreille à ses propos.

« Ce n'est pas encore l'heure de dormir. Tiens, voici une carte du pays de l’eau. »

« Donc d’après tes informations, il y aurait trois zones possibles où pourrait se trouver Perseus, cette petite île là où est indiquée une ville, le nord de l’île principal ou encore cette dernière en haut à droite. »

Argumentant ses explications d’exemples concret le Chūnin pointa tour à tour les trois zones dont il faisait référence.

« Le siège de ton entreprise situé dans le pays se trouve dans cette ville au nord des ruines de Kiri Gakure n’est-ce pas ? Là nous sommes à Shu, il nous suffit donc de prendre la mer pour aller jusqu’à notre prochaine destination. La journée nous effectuerons nos tâches officielles tandis que nous profiterons de la nuit pour commencer nos recherches. Notre deuxième destination ce sera cette ville sur cette île au nord-ouest. »

Observant le genin afin de s’assurer qu’il avait bien compris ses explications, Koma lui laissa un instant la carte entre les mains afin qu’il puisse s’il le souhaite faire part de ses idées. Une fois le plan de route prononcé, il en profita pour se diriger dans la douche afin de se préparer à une des rares nuits récupératrice qu’il pourrait se permettre.

Les recherches de nuit n’étaient pas réellement un problème pour Koma étant donné les facultés sensorielles de ses Kuchiyose. Il avait également entrainé ses talents afin de ne pas servir de simple observateur. Un bon équipement étant l’une clé de la réussite, il s’était préparé du matériel d’écoute et d’observation de nuit. Ne restait plus qu’à espérer que le trajet se fasse sans encombres jusqu’à Narita. Le lendemain matin, les deux hommes se préparèrent rapidement afin de partir le plus tôt possible. Skan l’avait informé qu’une réunion devait se tenir à 10 heures tout en prenant en compte le temps de trajet jusqu’aux locaux. Laissant l’honneur à son patron de payer la facture salée, ils prirent tous deux la mer dans l’une des nombreuses navettes parcourant ces eaux.

Le trajet dura plus d’une heure, durant laquelle il continua de se renseigner sur le vocabulaire, la manière de parler et le langage commercial dont il devrait peut-être faire usage lors de ses entrevus avec les employés de Skan. Un Shinobi en infiltration se devait de parfaitement s’adapter à son nouvel environnement, comme s’il y avait toujours vécu. Koma ne pouvait se permettre de négliger cette couverture relativement simple tandis qu’il serait surement amené à devoir infiltrer des réseaux bien plus complexes et sécurisés. Ici, personne n’irait vérifier son identité et s’il se trompe il ne ferait qu’attirer les regards sur lui, paraissant comme un homme incompétent. Cette volonté, ce souci du détail était une sorte de jeu, de caprice personnel.

Les vingt minutes de marche qui suivirent leur accostage lui permit de bien observer la vie que vivaient ces gens. Bien différent de ce dont il avait l’habitude de voir depuis aussi longtemps qu’il s’en souvienne, l’économie de la région se basait essentiellement sur le riz et les produits maritimes. Les mers intérieurs et le climat humide était des arguments de poids dans l’exploitation de ces ressources naturelles. Lorsqu’ils parvinrent enfin sur les lieux, les deux hommes furent accueillis par une vielle dame qui les accompagna jusqu’à une salle d’attente. Semblant gêné, Koma resta impassible devant cette personne lui adressant seulement un regard en signe de salutation. Aujourd’hui, le Chūnin n’était plus Niji Koma mais Tarinora Mera. Skan fut le premier à entrer dans la pièce, suivit de près pas Mera d’un pas assuré. Son regard balaya rapidement les têtes qui se tenaient là, afin qu’il est une petite idée des personnes à qui il allait probablement devoir s’adresser et côtoyer durant les prochains jours. Le jeune homme se plaça au bout de la table et tout en nourrissant son discours d’une gestuelle étudiée, il félicita ses employés et leur accorda une prime pour les bénéfices réalisés cette année. Se tournant alors vers Mera il lui força la main en l’introduisant à ses employés, tout leur expliquant qu’il souhaitait leur faire un discours pour son arrivé. Ce geste surpris le chef des ressources humaines qui ne s’attendait pas à ce que le Shinikage en personne l’oblige ainsi à prendre la parole. Bien qu’il ait étudié sa couverture, il prenait là une décision non consentie, qu’il ne manquerait pas de souligner quand les deux hommes se retrouveraient seuls. Remerciant son patron d’un hochement de tête sans pour autant ôter le masque impassible qu’il avait pris, le jeune homme commença son discours.

« Bonjour, comme vous l’a indiqué Monsieur Shinikage je suis Monsieur Tarinora. Je serai votre nouveau responsable de ressources humaines pendant les vacances de Monsieur Kobyra. Sachez tout d’abord que je suis ravi de pouvoir enfin travailler avec vous. J’ai suivi avec attention la situation au pays de l’eau et je dois dire que vos résultats sont impressionnants. Mon objectif sera donc de vous motiver à continuer dans cette voie, tout en étudiant les opportunités de développement et d’embauche qui se présentent maintenant devant nous. En effet nous souhaitons étendre notre activité a d’autre produit afin de diversifiés nos sources de revenus sans pour autant perdre de vue notre but premier, nous imposer en tant que première entreprise agroalimentaire de la région. C’est dans cette optique qu’une fois le tour des principales antennes effectuée, nous reviendrons ici afin de tirer un bilan et vous faire part de nos projets. »

Sans s’imposer d’avantage, Mera remercia son auditoire d’un hochement de tête, puis arrivèrent les présentations et les bilans qui durèrent la majeure partie de la journée.

Le vingtième coup d’horloge fut le signe que la journée était terminée pour les deux hommes et leur deuxième travail devait maintenant commencer. Sans perdre plus de temps qu’ils ne l’avaient déjà fait, Mera suivit les traces du Shinikage, tout en veillant à se positionner légèrement derrière lui en signe de respect, jusqu’à leur chambre d’hôtel. Tous les frais étaient payés par le siège, en signe de bonne volonté et de respect de leur part. Un avantage non-négligeable lorsqu’on savait au combien ces luxueux hôtels étaient coûteux. Une fois parvenu jusqu’à leur chambre, Koma répéta les actions qu’il avait entreprit lors de leur dernière nuit, puis prit la parole.

« Fais attention à ce genre de petite prise de décision que tu as fait, lorsque tu m’as obligé à faire un discours. Bien que je me sois préparé pour ce genre de situation, je préfère que tu m’en parles avant que je ne sois dos au mur. »

Son regard et son ton se fit sérieux contrairement au masque qu’il portait à son habitude. N’ayant pas l’habitude de porter une cravate, celle-ci se faisait gênante et il profita de ce cours instant de répit pour l’enlever.

« Notre mission de ce soir va être d’explorer cette ville, vu que tes employés nous ont invité à un restaurant chic, on n’aura qu’à profiter de cette excuse pour leur demander de nous faire une rapide visite des lieux. J’aimerai aller vers le nord. On fera donc une escale là-bas. »

Tandis qu’il profita de la salle de bain pour se rafraichir le visage, le Niji invita Skan à le suivre dehors afin de commencer la soirée.

Koma avait l’habitude de profiter de ce genre de moment pour passer du bon temps entre amis. Cependant il se sentait un peu mal à l’aise dans ce groupe qu’il ne connaissait absolument pas et dans un milieu qui ne lui était pas familier. Bien qu’il est étudié le langage commercial ainsi que les affaires de l’entreprise et les profils des employés, la crainte de faire une erreur ne s’estompait pas. Cependant il avait appris durant son entrainement des astuces lui permettant de dissimuler ce genre de sentiment, ainsi que des techniques afin de prendre le contrôle des discussions ou les orienter afin qu’elle permette au Shinobi en mission de récolter des informations. Il ne s’agissait pas là que de connaître l’art de combattre et de mener une bataille, ou l’art d’assassiner sans se faire remarquer. L’infiltration et l’espionnage était un travail de longue haleine et dangereux. Afin de parvenir à ses fins il fallait devenir une autre personne, en ce sens aucune erreur n’était permissible. Il fallait ainsi constamment garder sa mission en ligne de vue. Ne pas se prendre d’affection pour des personnes que l’on risque de trahir et de tromper et surtout, ne jamais se perdre. Savoir qui l’on est vraiment était, aux yeux de Koma, l’atout principal d’un membre du Naitei.

Afin de se défendre de l’accusation du Chūnin, Skan porta un argument qu’il ne pouvait réfuter. Mais cela n’excusait pas le fait que le Shinikage aurait dû prévenir son supérieur de son plan. Quant au déroulement de la soirée prévu par le Niji, Skan y trouva matière à approfondir. Tandis que lui s’occuperait de ses employés, Koma devrait en profiter pour s’éclipser afin de débuter ses recherches. Bien que son idée soit bonne, Koma tenait à ce que son collègue participe lui aussi à la mission. Il était simple pour lui de rester dans son environnement et d’occuper ses employés durant la soirée. Ainsi il n’améliorait pas ses compétences et n’affrontait pas les réelles difficultés du métier.

« C’est une bonne idée, mais je tiens à ce que toi aussi tu participes aux recherches. On s’éclipsera donc tous les deux en essayant de raccourcir un peu la soirée. Tu peux toi aussi prétexter que le voyage t’a fatigué, je ne pense pas que ces gens t’en tiendront rigueur surtout après la promotion que tu leur as accordé, n’est-ce pas ? »

Bien qu’il lui demande son accord, le genin n’avait en réalité pas le choix. Koma lui forçait la main.

La soirée commença comme si de rien n’était. Les gens parlait et riait et bien que le Niji ait décidé d’adopter un personnage assez froid, il se relâcha durant cette soirée afin de se rapprocher de ses nouveaux collègues de travail. Lorsque le repas se termina, le Niji demanda à faire un tour dans les principaux quartiers. Bien que le soleil se soit couché depuis plusieurs heures, la ville portuaire était en pleine effervescence. Les rues bondées débordaient de vie tandis que les restaurants bouillonnaient encore d’activité. Composé de trois principaux quartiers, dont les docks, le reste de la ville était constitué d’entrepôts, de petits commerces et d’habitations.

Quand ils eurent finit, leurs hôtes leurs proposèrent de poursuivre la soirée dans un bar, mais le Niji déclina poliment et porta alors son regard vers le Genin.

Quand les deux hommes furent assez éloigné du groupe, Skan manifesta son mécontentement par rapport à ce que venais de faire le Chūnin. Des paroles qui titillèrent Koma alors que depuis le début il n’avait jamais forcé la main au genin.

« Dans ce cas si cette manière de faire ne te correspond pas c’est à toi de trouver une idée pour résoudre ce problème, ou tu me le dis avant que ce soit décidé mais pas après. Ce genre de situation ne devrais pas ce produire, tu dois me donner toutes les informations nécessaire pour que nos comportements soient normaux. Donc oui la prochaine fois, tu feras plus attention et tu me préviendras. »

En aucun cas le Niji n’avait pour but de saquer Skan, mais il blâmait cependant son comportement. Dans cette situation les deux Kumojins ne risquaient pas grand-chose, tout au plus les gens ce seraient posé des questions, mais si jamais Skan se retrouvait un jour en duo avec une autre personne, ce serait à lui de veiller à ce que son partenaire débutant ne fasse pas d’erreur, car une seule erreur pourrait lui être fatale. Lui ne faisait pas parti du Naitei, mais si le Raikage l’avait confié à Koma alors qu’il ne s’agissait là que de sa première mission, il devait avoir en tête de tester cette jeune pousse pour peut-être lui faire intégrer le Naitei et il était donc de son devoir de l’aider.

Une fois cette histoire réglé, les deux hommes se mirent au travail, chacun de leur côté afin de couvrir le plus de zone possible. Koma explora une nouvelle fois les ruelles qu’il avait traversé quelques heures plus tôt, tout en prenant soin de vérifier les choses qui avaient alors attiré son regard. Ses recherches ne donnant rien, il décida de s’écarter de son chemin en trainant dans les mauvais quartiers, tout en prenant soin d’être le plus discret possible. La ville s’endormait alors et les rues se vidant il lui était plus aisé de se déplacer sans risquer de se faire remarquer. Là encore ses recherches furent vaines. Leur temps était compté et il ne pouvait indéfiniment rester dans cette ville puisque Skan et lui était convié à un rendez-vous dans une autre ville.

Rentrant à l’hôtel bredouille, il vit quelques minutes plus tard le Shinikage rentré haletant dans la pièce il ferma rapidement les rideaux, puis le fixa d’un regard très sérieux. Le jeune homme tenait un bandeau Kumojin à la main qu’il tendit au Niji, lui-même fut assez surpris d’une telle découverte surtout quand Skan lui expliqua qu’il l’avait trouvé dans la forêt entourant la ville. Sans attendre Koma invoqua Zurui puis lui fit sentir le bandeau.

« C’est bel et bien un bandeau Kumojin, mais ce n’est pas l’odeur de Perseus. Dit-elle sans attendre alors que le regard du Niji se plissa. »

« Si ce n’est pas son odeur, qu’est-ce qu’un de nos bandeau fait ici…. »

Perplexe, il s’asseyait sur son lit sans un mot tandis que le regard de sa renarde se fixa sur lui. Aucun Kumojin, de ce qu’il savait, n’avait été envoyé en mission en ces lieux. Cependant il pouvait s’agir d’une simple contrefaçon, afin d’accuser Kumo d’ingérence à Mizu no Kuni ou un trafic qui n’aurait alors que peu d’importance. Koma se releva brusquement, puis tout en tournant la tête vers le Shinikage il lui ordonna de l’amener sur les lieux de sa trouvaille. Sans perdre de temps, alors que la lune éclairait encore les ruelles sombre de la cité, les deux Kumojins accompagnés de Zurui traversèrent la ville afin d’aller dans les bois. Quand ils y parvinrent, Zurui renifla le sol, puis les alentours afin de trouver des odeurs pouvant leur permettre de poursuivre. Selon les dires de la renarde, il ne s’agissait là que d’odeurs d’enfants en bas âge. Ainsi le bandeau ne devait-être qu’un jouet qu’ils avaient dû trouver en s’aventurant trop loin dans les bois. Cette nouvelle rassura le Niji, qui la remercia pour ses services. Il fut plus de trois heures du matin lorsque les deux kumojins rentrèrent enfin dans leur chambre. Il ne leur restait alors que quelques heures avant leur départ.

« Repose-toi, je peux préparer le reste seul. Les valises nous les ferons demains, pour la paperasse qu’il reste à remplir je m’en occupe et ce n’est pas discutable. »

Dit-il avec un sourire pour ponctuer son ordre. Koma ne voulait pas punir le Shinikage, bien au contraire il voulait le forcer à se reposer. Bien que celui-ci semblait habitué aux longues journées le manque de sommeil altèrerait sans doute ses capacités mentales et physiques. Hors il devait être en position de tous ces moyens pour cette mission, il était du devoir de Koma à veiller que les personnes dont il était responsable reste en bonne forme.

Le lendemain matin ils se mirent en route après avoir salué une dernière fois les employés du Shinikage. Leur prochaine destination se trouvant sur une autre île, ils prirent directement la mer afin de perdre le moins de temps possible. Pour leur dernière destination ils devraient de toute manière traverser l’île principale. Ainsi si les trois premiers lieux s’étaient avérés infructueux ils pourraient quadriller la plus grande zone possible.

Arrivé à bon port en début d’après-midi, Koma invita directement le Shinikage à déposer les valises à l’hôtel. Une fois fait, tous deux sortir de la pièce, puis dans un coin de rues, le Niji changea son apparence et demanda au Shinikage de faire de même.

« Bon, puisqu’on a la journée devant nous, on va directement s’atteler aux recherches. C’est un petit village ici donc je pense qu’on peut se séparer les rôles. Je vais fouiller à l’extérieur du village, pour fouiller la plus grande zone possible. On se donne rendez-vous ce soir à l’hôtel comme d’habitude. Si jamais je ne trouve rien je poursuivrai mes recherches jusqu’au lendemain matin. Mais j’enverrai Zurui pour m’assurer que tout va bien pour toi. Tu attends ensuite mon retour, c'est bien compris ? »

Koma insistait cette fois plus que les autres sur ses dires, car il ne voulait pas que le Shinikage lui désobéisse. Son comportement montrait bien qu’il avait des difficulté avec la hiérarchie, n’étant surement pas habitué à se voir donner des ordres tandis qu’il évoluait dans un monde où sa parole dictait celle des autres. Cependant, s’il souhaitait un jour pouvoir intégrer le Naitei, cet élément essentiel allait lui faire défaut et Koma devait parvenir à faire comprendre l’importance de l’obéissance au Shinikage.

Suivant son plan, le Niji sortit du village sans prendre soin d’en inspecter l’intérieur, laissant cette tâche à son partenaire. Au-delà de la muraille qui entourait ce village de pêcheur s’étendait des rizières à pertes de vues. Les routes traçaient ainsi des tuiles regroupées en zone plus importantes délimités par de plus grands axes. Seules quelques maisonnette disposées ci et là pour stocker le riz ou pour se reposer durant la journée occupaient le paysage. Koma avait peu de chance de trouver des informations dans un lieu aussi rural et il décida donc de ne pas perdre de temps dans des recherches inutiles et de s’éloigner afin d’explorer le reste de la région. Traversant la plaine humide, il ne vit qu’une succession de rizières, de petits villages et de bosquets. En s’enfonçant plus loin dans l’île il put écouter des bandits qui se tenaient là tendant un piège à ceux qui oseraient se déplacer de nuit, mais rien de ce qu’il était parvenu à trouver ne l’aidait dans ses recherches.

Le soleil commençant à tomber, il décida de poursuivre ses recherches et invoqua Zurui pour qu’elle fasse parvenir le message à Skan et qu’elle vérifie également que tout allait bien pour lui. Après une demi-heure supplémentaire de course, il parvint enfin dans un village plus vivant que les autres. D’une taille plus importante il semblait être la plaque tournante de la petite île, le Niji espérait donc trouver plus d’informations en ce lieu, sinon leur venue risquait de s’avérer être une perte de temps plus qu’autre chose. Se posant dans sur un chemin abandonné, il attendit que personne ne se montre puis commença sa marche en direction des bâtisses.

Tandis qu’il passait le corps de garde vérifiant les entrées et sorties des passants et projetant les habitants des brigands, il repéra une auberge qui était installé juste derrière les murailles. La pièce principale semblait très animé et la plus part des passants semblait passer par cette enseigne. Si elle possédait une bonne réputation, peut-être qu’un serveur ou le gérant pourrait-il donner quelques informations au Niji. Ainsi, après quelques secondes il décida d’entrer et de se poser au comptoir. Commandant une bière il prit la peine de parler à quelques hommes qui se tenaient autour de lui de la pluie et du beau temps. Quand il eut fini, il paya le barman, déduisant qu’il devait s’agir du propriétaire à cause de la façon dont les locaux s’adressaient à lui, puis glissa une photo accompagnée d’une liasse de billet. Du coin de l’œil le gérant fit mine de ne rien voir, Koma renchérissait alors ce qui permit à son interlocuteur de se rafraichir la mémoire.

« J’ai déjà vu cet homme dans le coin, il n’y a pas longtemps. Peut-être même qu’il est encore ici. »

Koma avait eu ce qu’il voulait et il n’en espérait pas plus de son interlocuteur. Il ne manquait plus qu’à rechercher Perseus et à se présenter à lui. Koma n’avait pas le temps de poursuivre ses recherches avant que ne tombe le soleil, cependant en attendant le lendemain il se risquait à perdre la trace de sa cible. La distance qui le séparait de la position du Shinikage était de l’ordre de trois heures de courses, ainsi il avait le temps de revenir et de prendre le Shinikage avec lui pour rencontrer Perseus. La nuit tombée, il partit rejoindre Skan, tandis que Zurui devait être arrivé à destination lui affirmant que Koma avait poursuivi ses recherches.

La lune brillait dans le ciel nuageux, illuminant les sombres allées quand le Niji arrivant enfin. La fatigue s’accumulait et se faisait sentir, mais la satisfaction d’approcher de l’un de ses but lui donnait la force nécessaire pour garder le rythme. Ouvrant la porte avec discrétion, il vit son partenaire dormant dans le lit et le réveilla sans attendre.

« Skan, réveille-toi. On doit tout de suite partir, je sais où se trouve Perseus. »

Le Shinikage se levant aussitôt, il enfila une veste les deux hommes partirent vers le village. En accélérant le rythme ils pouvaient y parvenir avant le lever du soleil, ainsi ils auraient toutes les chances de trouver Perseus avant qu’il ne puisse changer de lieu. Le voyage se fit sans encombre et le Shinikage parvint à suivre le rythme de Koma, bien que celui-ci n’est pas utilisé son Raiton. Quand ils arrivèrent enfin devant les portes du village, Skan demanda plus d’information à son partenaire tandis que Koma reprenait son souffle. Le manque de sommeil se faisait sentir et des cernes s’étaient dessinés au-dessous de ses yeux.

« Le plan c’est d’invoquer l’un de mes Kuchiyoses, puis grâce à un cet objet je vais pouvoir demander à Zurui de repérer la position de notre cible. »

Koma possédait de nombreux atouts afin de rechercher une personne et d’agir en toute discrétion tout en poursuivant de loin des cibles afin de les espionner. S’éloignant dans un bosquet proche, il réinvoqua la renarde et lui demanda de renifler l’un des anciens bandeaux du Kumojin afin qu’elle puisse le pister dans le village. Quand elle eut terminé, elle s’approcha discrètement du village et commença à en faire le tour. Les gardes n’étaient pas encore levées et les portes fermées ne laissaient pas la possibilité aux deux Shinobis en missions d’entrer en toute légalité. Ainsi ils devaient attendre, ou agir sans se faire remarquer.

Après quelques minutes, Zurui se stoppa. Koma l’observa alors tandis qu’elle semblait renifler une odeur flottant dans l’air. Elle se retourna alors et indiqua que le Kumojin se trouvait bel et bien dans ces lieux. Le soleil levant, les commerçants allaient sortir pour installer leurs boutiques et recevoir les stocks de nourriture fraichement arrivés du grenier se tenant non loin de là. Koma décida donc d’attendre jusqu’à l’heure d’ouverture, puis quand elle arriva enfin, il pénétra dans le village en compagnie du Shinikage et de Zurui. D’un pas posé, les deux Shinobis suivirent la renarde jusqu’à ce qu’elle les conduise vers une petite auberge au tournant d’une ruelle. L’accueil n’était alors pas encore ouvert et aucun membre du personnel ne semblait se trouver dans les environs. Tout en prenant toutes ses précautions, il entra dans le bâtiment et suivit les pas de son invocation. Conduit au gré des escaliers devant une chambre, il toqua deux fois à la porte, puis attendit que l’on vienne lui ouvrir. Sa démarche semblait suspecte, accompagné ainsi d’un animal et d’un jeune homme. Ainsi espérait-il que le Kumojin ne fasse pas de vague, une fois qu’il aurait la confirmation de Zurui que c’était bien lui il n’aurait qu’à lui présenter son bandeau pour lui faire comprendre ses intentions.