Une brise matinale fraiche, fouettant la peau encore somnolente du Niji. Aujourd'hui Koma avait le droit à un réveil qui le mettait de bonne humeur. Quelques jours auparavant il s'était vu confier une mission avec un genin de Kumo. L'ordre de mission était encore récent mais préoccupant. Un meurtrier semblait prendre plaisir à chasser dans le pays, avec pour signature de faire exploser les cours empêchant ainsi toute autopsie permettant de récolter des informations sur son sujet. Encore un meurtrier... pour Koma il existait deux types de criminels : ceux ayant commis un crime passionnel, un vol, un acte d'auto-défense et les crimes commis par plus plaisir de la chair fraîche et de la souffrance d'autrui. Ces criminels ne méritait aucune forme de pardon, le seule justice qui pouvait leur être appliquée était la mort. Cependant il ne fallait pas non plus punir par erreur, ou par mauvais jugement, laissant ainsi la crainte et le sentiment d'injustice s’installer parmi le peuple. N'était-ce pas là le but même de la justice ? Cependant, certaines causes méritaient que l'on se sacrifie pour elles ainsi que de se salir les mains. Il fallait quelqu'un pour faire le sale travaille, quelqu'un qui ait l'intelligence de pouvoir juger la situation et prendre des décisions si nécessaire. Pour lui, il ne faisait pas de doute qu'il était cette personne, et le Niji comptait bien faire en sorte de parvenir à ce rôle. Et que son ressentiment et sa soif de justice soit en partie nourrie par une certaine envie de vengeance ne le dérangeait aucunement.

Tandis que son esprit se mettait en route, il prit le temps de faire une petite balade afin de profiter d'un temps aussi agréable. Les matinées fraiches n'étaient pas rares dans une telle région, puisqu'en l'absence de nuages toute la chaleur emmagasinée la nuit s'atténuait bien vite pour laisser place au froid. Peu de personnes était encore éveillée tandis que le soleil se levait à peine et son rendez-vous n'était prévu que pour dans 6 heures. Ses cheveux dansant en rythme avec les chants de la brise, il prit la peine de se diriger vers le quartier militaire afin de s'y informer sur son futur compagnon de voyage. Un Seki au chakra noir, tout comme son élève. Peut-être était-ce une caractéristique courante chez leur clan, les derniers Seki que le Chuunin avait rencontré possédaient tous cette particularité. Son aspect physique était lui aussi peu courant, cheveux noirs avec des mèches blanches, yeux gris et tatouages sur le corps, au moins il n'aurait pas de mal à le reconnaître. Occupant le temps qui lui restait à remplir de la paperasse, l'heure de commencer était enfin arrivée.

Lorsqu'il arriva sur les lieux, il vit un jeune homme assis à l'ombre près des portes du village. Celui-ci semblait être en train de méditer, mais aucun doute sur la personne, c'était bien Seki Seijaku. Koma s'approcha de lui, puis tout en lui adressant un sourire amical il se présenta.

« Bonjour, je suis Niji Koma et toi tu dois être Seki Seijaku ? Je serai ton chef durant tout le déroulement de cette mission. »

T andis qu’il salua le genin, Koma fut surpris de son absence de réponse de sa part. Sans un mot, le Seki acquiesça et les deux Kumojins se mirent en route vers leur première destination : le village où avait été commis le premier crime. Curieux d’en apprendre plus sur ce drôle de personnage qui marchait à ses côtés, Koma se garda d’engager la conversation et attendit que le Seki le fasse. Arborant des yeux grisés sur son visage pâle, le jeune homme avait un aspect assez froid tout comme l’accueil qu’il venait de donner au Niji. Cependant la finesse de ses traits contrastait avec cette image et lui donnant un air innocent. Ses cheveux étaient ébouriffés, comme ceux de Koma bien que celui-ci ne porte pas de mèches blanches. Du haut de son mètre quatre-vingt, le Seki était assez fin comme bon nombre des membres de son clan basant la plus part de leurs techniques sur le Ninjutsu plutôt que sur le Taijutsu. Un teint aussi pâle était une chose rare dans le village caché de la Brume. Situé dans une zone aride, la grande majorité de ses habitants et de ceux des régions voisines avaient la peau basanée. Les coups de soleils devaient être un problème pour ce jeune homme s’il ne se protégeait pas suffisamment, mais Koma aurait probablement l’occasion d’affirmer ou d’infirmer cette hypothèse.

Après plusieurs heures de marche le Niji décida de briser le silence tandis que son collègue de mission s’amusait avec de boules de chakra qu’il venait de former. Peut-être était-il associable, ou simplement timide, cette réponse n’allait donc pas lui venir naturellement.

« Bon ! Nous allons bientôt arriver au premier village, dans…. Une trentaine de minutes je pense. »

Vérifiant l’heure sur sa montre tout en énonçant ses faits, il adressa un sourire au Seki et l’invita à se rapprocher.

« Comme je te l’ai dit je suis Niji Koma, Chūnin du village et le renard qui nous suit c’est Ryuu. Pour me décrire rapidement, je maîtrise la terre, le métal et la foudre. Je base mon style de combat sur plusieurs choses mais je me sers toujours de mon cerveau pour ruser ou trouver des idées qui me permettront de venir à bout de mon adversaire. D’ailleurs en parlant d’idées, cette affaire est assez impressionnante ! C’est la première du genre pour moi, et j’ai déjà un peu commencé à réfléchir à la manière dont on pourrait l’élucider. Mais parle-moi donc un peu de toi ! »

Sans aller plus loin dans ses propos afin de laisser au genin la possibilité de se montrer curieux ou intéressé, il observa les alentours afin de détendre l’atmosphère.

Avec hésitation, Seijaku se présenta pour la première fois à son chef d’équipe. De son intonation et son élocution ressortait une certaine timidité, vérifiant la première idée du Chūnin. Ne lui restait plus qu’à mettre à l’aise le jeune homme afin qu’il puisse parvenir à ôter son masque. Le Seki lui expliqua qu’il était mal à l’aise avec le combat au corps à corps, privilégiant comme il s’en était douté les techniques de Ninjutsu pour combattre. Il lui fit également part d’une information surprenante, en effet celui-ci souhaitait intégrer les forces spéciales du village. Koma faisait partie du Naitei, se doutant que le jeune homme n’avait pas le caractère pour rejoindre cette section il en déduisit que le Kazai et le Satoru devaient se cacher derrière ses propos. S’il parvenait à faire ses preuves aucune raison ne pourrait l’empêcher de rejoindre ses institutions. Cependant si ses ambitions nourrissaient un désir plus grand que celui de simple membre, le Seki devrait changer sa manière de se comporter afin que l’on ressente émaner de lui la confiance. Chaque chose vient en son temps.

Continuant sur sa lancé Seijaku exprima les choses qu’il aimait et qui lui déplaisait. Ainsi il énuméra dans un premier temps le silence tandis que le soleil, le bruit, la foule et les simplets agaçaient le jeune homme. Le portrait que le Niji avait tiré de lui se trouvait être très proche de la réalité, bien qu’il eut un sourire en coin lorsqu’il entendit le mot « silence » sortir de sa bouche. Gêner de ses derniers mots, le genin tenta de se rattraper en lui expliquant qu’il ne critiquait en rien Koma, mais qu’il se sentait plus à l’aise lorsque qu’il n’y avait pas de discussion engagé. Signe d’un manque de confiance en soi, Koma commença à réfléchir à un moyen pour lui donner la motivation nécessaire pour avancer.

Pour finir le Seki expliqua qu’il avait créé ses propres jutsus, un fait assez rare pour le prendre en note. En effet créer sers jutsus demandait de plus grands efforts que d’en apprendre un, mais c’était également synonymes de talent et de travail. Son visage rougit à ces derniers mots, Koma lui fit donc un sourire chaleureux afin de le remettre en confiance. Seijaku semblait gêner de s’être ainsi ouvert au Chūnin.

« Ryuu est un compagnon et un Kuchiyose, mais il n’est pas très bavard. Quant à la mission, une fois que nous serons arrivés dans le premier village nous allons recueillir les témoignages des habitants tout en récoltant ce qu’il peut rester des preuves. Je ferai aussi respirer les odeurs à Ryuu afin de nous aider, s’il y en a, à pister notre coupable. Ensuite lorsque ce sera fait nous continuerons dans l’ordre chronologique des victimes. Nous devons dans un premier temps essayer de tirer un portrait-robot de notre suspect, psychologique j’entends. Son mobile, ses raisons…. Puis en fonction de ce que nous aurons analysé tout cela nous nous tenterons de le capturer ou de lui tendre un piège. Le temps nous manque, il ne faut pas qu’il puisse faire une autre victime. »

Dit-il d’un ton sérieux. Après quelques minutes ils parvinrent enfin à leur première étape. Se dirigeant sans attendre vers la mairie, il toqua à la porte et salua la personne qui vint l’accueillir. Se présentant comme les deux Shinobis envoyé par le village, leur hôte les invita à entrer afin qu’il puisse poursuivre leur discussion plus tranquillement. Quelques propos furent rapidement échangés, puis Koma s’adressa à son collègue.

« Bon, dans un premier temps nous allons interroger les habitants des alentours, je vais te laisser cette tâche mais je vais t’épauler pour les premiers interrogatoires, ensuite j’irai analyser ce qu’il reste des preuves. »

Avant qu’il ne puisse sentir la pression monter, Koma rassura le genin puis lui expliqua succinctement en quoi consistait un interrogatoire.

« Si tu veux que les gens répondent du mieux possible à tes questions, il faut que tu fasses preuve de politesse et de confiance en toi. Tout d’abord tu te présentes puis tu leur expliques pourquoi tu es ici. Ton but sera de récolter des informations sur ce qu’il s’est passé la nuit du meurtre. »

Puis tout en lui adressant un sourire afin de lui donner du courage, il l’invita à mener la marche vers son premier témoin. Le maire indiqua aux deux Kumojins qu’une jeune femme avait entendu des cris dans la ruelle où fut commis l’homicide, en faisant ainsi un témoin de choix pour bien commencer l’enquête.

Le Seki insista pour interroger une autre personne avant de s’attaquer au témoin principal afin de tester la première approche qu’il avait imaginé. Koma acquiesça et suivit le genin jusqu’à ce qu’il décide de questionner une vielle dame qui se tenait là. Se présentant poliment à celle-ci, il lui posa des questions sur les habitudes des villageois ainsi que les tours de gardes aux portes. Interroger une personne âgée pour ce genre d’informations était une bonne idée, puisqu’elle connaissait souvent les habitudes, le fonctionnement du village, les habitants et les ragots qui tournaient. Seijaku observa alors pendant un temps ses notes, puis il releva la tête vers son chef afin de lui faire son rapport. Lui indiquant que les portes du village ouvraient tôt le matin et fermaient à la tombée du soleil, le dernier tour de garde se finissait lui aussi peu après la fermeture des portes. Ainsi il restait une grande plage horaire où le criminel avait pu commettre son méfait, mais pour se faire il devait avoir pu entrer dans le village par la muraille ou un accès secret sans se faire remarquer, comme n’oubliia pas de le surligner Seijaku. Contrairement au ton qu’il avait adopté depuis qu’il était avec le Niji, Seijaku faisait preuve d’une étonnante confiance en soi. Ainsi plus que le contact avec les personnes, ce devait être parlé à un inconnu, où ne pas avoir de but précis dans la conversation qui devait le gêner.

Hochant la tête afin de confirmer l’efficacité de l’interrogatoire mené par le genin, le Niji suivit ce dernier jusqu’à ce qu’il parvienne à trouver le témoin dont parlait le maire. Une fois cette dernière questionné, Koma irait sur la scène du crime afin de l’analyser puis se concentrerai sur les preuves tandis que Seijaku continuerait sa ronde. Après une dizaine de minute de marche, le Seki parvint à la trouver tandis qu’elle marchait en direction de ce qui semblait être un commerce de parchemin. Il se présenta ainsi que le Niji, puis commença à l’interroger. Il semblait cette fois-ci parler avec moi d’assurance, ce qui montrait bien que le Seki avait du mal avec les inconnus et les discours où il devait mener la danse afin de parvenir à ses fins. La jeune femme leur expliqua qu’elle avait tout d’abord entendu des cris tandis qu’elle revenait chez elle, peu avant minuit. Puis après quelques minutes elle se décida à aller dans la ruelle afin de vérifier ce qu’il s’était passé. Elle y trouva un cadavre qui explosa tandis qu’elle s’y en approchait. Les dégâts provoqués par l’explosion étaient peu important, il s’agissait plus d’une implosion dans le but de détruire le cadavre que de provoquer la mort. En retard pour son travail, elle invita les deux Kumojins à venir l’interroger dans sa boutique à leur convenance. Ainsi, comme le précisa une nouvelle fois le Seki à son supérieur, le coupable pouvait avoir acheté des parchemins dans la boutique en question et la jeune femme pouvait donc déjà avoir vu le coupable. Cependant sans portrait-robot, il leur était impossible de confirmer cette hypothèse. Levant les yeux avec hésitation pour fixer le regard du Chūnin, le Seki demanda son avis sur les deux interrogatoires qu’il avait mené et à sa plus grande surprise, il demanda également à Koma s’il pensait qu’il pourrait entrer au Naitei un jour. Bien que Koma y soit rentré, il n’avait pas encore réellement commencé l’entrainement. En effet il devait d’abord s’acquitter des derniers ordres de missions qu’il lui avait été attribué avant de s’atteler à son prochain poste. Cependant le Niji connaissait déjà la réponse et il ne faisait pas de doute que dans l’état actuel des choses, le Seki aurait beaucoup de difficulté à parvenir à son objectif. Koma n’était pas du genre à démotiver les gens, sauf pour ramener à la réalité ceux qui ne possédaient pas les aptitudes nécessaire. Seijaku n’était pas compris dans ce type de personne, il était évident qu’il possédait des atouts, comme pouvait en démontrer le premier interrogatoire qu’il avait ainsi que les techniques qu’il avait créé. Mais avant de prétendre à devenir membre du Naitei, le Seki devrait gagner de la confiance en soi. Souriant alors à l’adolescent comme pour l’encourager, il lui répondit après un court instant de réflexion.

« Ton premier interrogatoire c’est bien passé et bien que tu ais hésité dans le deuxième, cette jeune femme nous a donné les informations que nous désirions. Preuve que tu peux parfaitement te débrouiller dans ce domaine. De ce que je sais du Naitei, puisque c’est une organisation secrète, ils se concentrent sur l’espionnage et donc l’infiltration. Tu dois avoir plus confiance en toi et mieux te débrouiller dans les discours si tu veux vraiment y rentrer, car tu vas devoir mentir aux gens que tu aimes, et porter un masque différent en fonction de la personne à qui tu t’adresses. Je pense donc que oui, tu le peux, mais pas dans l’état actuel des choses. Tu dois travailler dur si tu veux vraiment y rentrer. »

Des rumeurs circulaient sur cette unité secrète qu’était le Naitei, mais personne ne savait vraiment de quoi elle se composait vraiment. Et il était bien normal que les choses soient ainsi, dans le cas contraire les Shinobis en faisant parti courraient tous un grand danger.

« Bon, je vais maintenant te laisser continuer, n’hésite pas à questionner toute personne que tu penses intéressante. Pendant ce temps je vais aller examiner toutes les preuves. Rejoins-moi à la mairie quand tu auras terminé. Dans le sous-sol il y a une salle où ils ont entreposé les restes du corps et des preuves. Je serai en train de les examiner ou bien avec le maire. Si jamais tu as besoin d’aide tu sais où me trouver ! »

Sur ces derniers mots, Koma partit en direction de la scène du crime. Quand il y parvint, la seule chose qui restait était la trace noire provoquée par l’explosion. Aucune trace sur le sol ou sur les murs, comme si la seule chose qui était censé rester de cette scène de crime était le cadavre, dont l’explosion était prévue. Une idée jaillit alors dans l’esprit de Koma, afin de l’affirmer il se dirigea d’un pas rapide vers la mairie, afin d’examiner les quelques preuves censé s’y trouver.

La salle dans laquelle il se tenait ne possédait aucune fenêtre, de façon à ce que seule une personne se tenant devant la porte aurait pu voir ce qui s’y déroulait. Une précaution sage de la part de la milice du village. Sur le lieu du crime, le Niji n’avait trouvé aucune trace de sang. De même, il n’avait devant lui que quelques lambeaux de vêtements à moitié calciné. Koma en prit un, puis demanda à Ryuu de le renifler afin de détecter toute possible odeur. Mais ces vêtements ne possédaient aucune odeur. Soit la déflagration avait détruit toutes les odeurs qui auraient pu s’y trouver, soit le vêtement n’avait jamais été porté, car le corps n’en était pas un. Le coupable pouvait-il être un Bakushô, avant de porter toute accusation, Koma devait s’assurer de la véracité de ces idées.

Après quelques heures, le Niji vit Seijaku revenir en direction de la mairie.

Koma attendit que le Seki entre dans la pièce, toujours occupé à réfléchir sur les minces preuves qu’il avait devant lui. Seijaku s’arrêta devant la pièce, puis scrutant son intérieur et les alentours il referma la porte et entama son discours. Le Niji se retourna puis le regarda alors expliquer qu’un homme l’avait arrêté dans une ruelle et l’avait maîtrisé, il lui a ensuite désigné une bâtisse où un autre homme s’adonnait à des expérimentations une fois la nuit tombée. Cette information surpris Koma qui ne s’attendait pas à ce qu’un membre du village leur dévoile ainsi ces informations. De plus, l’homme en question, l’informateur devait avoir repéré le duo à leur arrivé, mais il s’était pour autant rabattu sur le Seki plutôt que sur Koma, alors que leur différence de grade était assez évidente. Il pouvait donc s’agir d’un piège ou bien d’une information honnête, mais Koma doutait que ce soit si simple. Le duo Kumojin se trouvait là dans le village de la première dépouille, ainsi il leur restait quatre autres villages où enquêter pour compléter leur tableau. Le Nukenin responsable d’un tel crime pouvait toujours vivre dans ce village, soit vivre dans un village ou aucun crime n’avait été commis, soit pour finir résider dans un endroit secret à l’abri des regards. Le premier crime était toujours le plus imparfait dans un homicide. Le criminel testant sa technique et ses méthodes, il subit un grand stresse ou une grande excitation qu’il pouvait avoir du mal à contrôler. Ainsi à chaque crime, peaufinant leurs crimes ils améliorèrent leurs techniques, tout en s’exposant à une erreur fatidique. Koma se dirigea vers le sac qu’il avait laissé au coin de la pièce puis se saisit de la carte de la région qu’il avait prise en partant. Aucune logique ne semblait lier les deux villages, ou bien elle n’apparaissait pas directement à Koma qui était sauf un expert en criminologie. Tout juste connaissait-il les fondements des méthodes d’enquêtes et de profileurs. Plus de réflexion ne leur ferait que perdre du temps, les deux hommes devaient agir avant la tombée de la nuit s’ils voulaient parvenir à mettre au point un plan pour rentrer dans le fameux bâtiment que leur avait indiqué l’agresseur de Seijaku. Le Niji rangea toutes ses affaires puis fit signe de s’approcher. Il mordit alors son pouce et invoqua Zurui.

« Bonjour Zurui, voici Seki Seijaku, un genin qui m’accompagne durant une mission. Seijaku, Zurui est l’une de mes invocations, comme tu peux t’en douter. »

Koma regarda autour de lui puis se saisit d’une chaise afin de s’installer plus confortablement.

« Il nous reste encore quelques heures avant la tombée de la nuit, on a donc largement le temps d’étudier les lieux pour élaborer un plan. Par contre si cette information s’avère être un piège, ton informateur va surement en profiter pour nous épier durant nos recherches. Il a déjà pu un peu t’observer et voir de quoi tu as l’air et je pense que s’il t’a donné cette information c’est pour une bonne raison. Contrairement à ce que tu as dit, si les lieux sont piégés il y a quand même un risque, n’oublie pas que notre cible est maître dans l’art des explosifs. On ne peut pas courir le risque de foncer tête baissée sans précautions. Tu vas donc faire le tour de la zone et bien observer ce qu’il s’y trouve, je veux un résumé complet du quartier où se dresse cette maison. Zurui quant à elle fera la même chose de son côté, elle restera près de toi, camouflée, afin d’assurer tes arrières. »