Rencontre chez le coiffeur ! [ Feat. Kaguya Kairi ]

9 heures. le Soleil se dressait majestueusement sur le petit village Kyuka. Des volatiles, endémique aux terres du pays du Feu, voletaient ici et là sur les toits en céramiques des habitations. Les enfants profitaient de la chaleur ambiante pour pratiquer quelques loisirs extérieurs. Les marchands vantaient les mérites de leurs produits, brandissant ces derniers avec fierté. Les villageois s'affairaient soit aux champs, buvaient à la taverne ou se baladaient de manière nonchalante à travers les rues de la cité. C'était une belle journée d'Automne, autant que la population en profite. Mais ce jour marquait aussi un changement pour Hasü Koken. Ces derniers temps, la rouquine s'était négligée, au point d'oublier les choses essentielles à sa condition de femme. Elle était belle, elle le savait et il fallait que ce statut ne bouge pas. Au fur et à mesure de ses voyages, ses cheveux étaient devenus totalement hors de contrôle. Poussant totalement à la "Wtf", ces mèches rousses s'identifiaient plus à une paillasse qu'à autre chose désormais et ça notre DJ préférée ne le souhaitait pas du tout ! Cette tignasse était la fierté de toutes les femmes, et la Chanteuse ne faisait pas exception. C'est donc d'un pas assuré, qu'Hasü se dirigeait chez l’artisan tout désigné pour ce genre de boulot : Le coiffeur.

Le trajet fut rapide. Le salon de coiffure se trouvait sur la place principale du village et il était facile de l'identifier, une énorme paire de ciseaux en bois faisant office de pancarte. Poussant une porte sonnante, la rouquine entra. L'endroit était plutôt étroit, mais bien aéré. Des ouvertures faisant office de fenêtre étaient positionnées aux quatre coins de la pièces, un feu de chauffage se trouvait au milieu de la salle et toutes les chaises, meubles nécessaires à l'art de la coupe de cheveux étaient positionnés aux extrémités de cette dernière. C'est alors qu'un homme sorti alors de l'arrière boutique. D'un look excentrique, le propriétaire des lieux lâcha un cri d'exclamation à la vue de la rouquine :

— Oh mon Dieu ! Que vous est-il arrivé mademoiselle ?! Vos cheveux ont une allure horrible !
— Ouais, j'suis au courant...

Blasée par un accueil aussi ridicule, Hasü n'avait rien trouvé de mieux à dire à cet enfoiré. Elle le détestait déjà. Son look, sa façon d'aborder notre protagoniste, sa voix de fashion victim, rien ne permettait à la Koken d'avoir un soupçon d'amitié pour ce connard. Dommage pour elle, ce gars était le seul coiffeur des environs. Il allait falloir faire avec.

— Heureusement que je suis là, moi, Ricardo de Concordia ! Je vais vous rendre belle, jeune demoiselle !
— Quoi ?! Vous insinuez que j'suis moche ?!

S'apprêtant à l'étrangler sur place, la jeune fut alors stoppée par la clochette de la porte d'entrée. Quelqu'un était arrivé.

Le soleil se leva et ses balança ses rayons à travers les rideaux de la fenêtre de cet charmant hôtel. Une auberge simple, peu chère mais propre qui se trouvait dans un petit village nommé Hikuri, l’endroit où se trouva notre protagoniste. Effectivement, la jeune femme dormi dans cet auberge depuis plusieurs nuits, même quelques mois déjà, voyageant de village en village pour aider les gens tant bien que mal et gagner de l’argent. Juste assez pour pouvoir se nourrir et se loger, rien de plus. C’était devenu une nécessité primaire pour survivre, qui n’avait pas été provoquée comme ça. Les rayons de lumière vinrent l’éveiller en cette heure matinale, un soupir, elle n’était pas prête à se lever. Enfin, son corps plutôt n’était pas prêt. Un bâillement s’échappa ainsi qu’un gémissement. Les douleurs étaient encore fort présentes, même après du repos intense, comme une malédiction qui vous suit partout et se repose sur votre tête pour frapper au bon moment. Cela faisait au moins deux ans que Kairi ne pouvait plus se mouvoir comme avant, ou combattre sans avoir des courbatures à en tomber parterre le lendemain. Après la bataille contre les partisans de Makka la douleur avait commencé à se faire sentir, comme si elle avait été là depuis sa naissance, en train de dormir dans son corps. Même si elle était encore assez jeune, c’était comme si son corps était composé de vieux os. Etrange me diriez-vous, vu que ceux-là peuvent se régénérer comme bon leur semble mais cela était connu comme symptôme. Les Kaguya ne vivaient jamais fort longtemps, ou alors les plus âgés d’entre eux n’arrivaient même plus à bouger. Une maladie incurable, étrange, remplie de souffrance. Des soins lui avaient été apportés dans un petit village au bords de Hai no Kuni pendant de longues semaines après une mission qui avait mal tourné et qui avait fait perdre ses forces à la femme. Son état se stabilisait peu à peu mais le tout avait été aggravé depuis que la kunoichi apprit que son village d’origine avait été détruit sans qu’elle ne pu faire quoi que ce soit. Un immense sentiment de dégout et de culpabilité lui prit et son état dégringola en quelques jours seulement, celui-ci ne s’étant jamais réellement stabilisé après et la clouant la plupart du temps au lit.

Ce matin elle s’étira tant bien que mal pour retrouver une certaine souplesse dans ses muscles, comme à chaque matin mais l’exercice ne sembla pas suffire. Il fallait qu’elle bouge plus, qu’elle aille se promener, acheter de quoi manger aussi avant de ne réellement se transformer en tas d’os. D’ailleurs sa chambre n’était plus libre à partir de cet après-midi et il lui fallait donc changer de village, trouver un autre endroit où se reposer. Ce n’est qu’après un petit-déjeuner qu’elle se mit en route vers Kyuka, un village non loin de là, avec le peu d’affaires qui lui restait. On ne pouvait pas dire qu’elle vivait une vie de luxe, avec ses peu d’affaires, de vêtements. Kairi préférait en ces temps d’instabilité investir dans des armes plutôt que des vêtements ou… une coiffure. Ayant été clouée au lit la plupart du temps elle n’avait pas eu l’occasion d’avoir un coiffeur à son chevet et ses cheveux avaient poussé d’une manière ridicule. Sa crinière d’un blanc immaculé lui arrivait presque au pli des genoux et tout ça n’était pas facile du tout. En plus ça prenait un temps fou à démêler.

Une fois arrivé à Kyuka elle se mit en route vers le coiffeur après être passé réserver une chambre dans un ryokan non loin. La porte du bâtiment grinça en l’ouvrant, et elle fût surprise de voir une autre personne dans le salon. Apparemment l’homme, qui semblait être le coiffeur avec son look loufoque, marchait dans tous les sens autour de la rouquine et la bombardait de phrases insinuant rien de très bon. La jeune femme à la veste en cuir était d’ailleurs prête à attaquer le coiffeur sur place, on entendait ses dents grincer jusqu’ici. Le coiffeur s’arrête net dans ses mouvements, regardant Kairi qui venait d’entrer.

Gênée elle baissa les yeux. « Bonjour, je… je viens pour une coupe de cheveux. » lui dit-elle en regardant plus autour d’elle que les gens en face d’elle.

« Mais oui bien sûr je vois ça. C’est la nouvelle mode ou quoi ? De laisser ses cheveux devenir comme une paillasse comme ça ?! » Il pointa du doigt les deux jeunes femmes et Kairi vit que les cheveux de la rouquine n’étaient en effet pas dans un des meilleurs états, comme les siens. Le coiffeur, Ricardo, s’approcha de Kairi et commença à tourner autour d’elle en commentant l’état de ses cheveux.

« Et en plus ils sont blancs ! On voit toutes les pointes cassées encore plus ! C’est un vrai ravage, mon dieu ! » Kairi resta plantée là, regardant la jeune femme en face d’elle avec de grands yeux, l’appelant à l’aide.

Damn. Un témoin oculaire venait d'entrer dans la pièce. Contrariée, Hasü ne pouvait plus mettre son plan à exécution. Elle ne pourrait pas séquestrer cet abruti de Ricardo. Et c'était bien dommage. Sans compter que tout ça c'était la faute de ce nouvel arrivant. Ou plutôt arrivante. En effet, à l'entrée du salon de coiffure se dressait une jeune femme aux cheveux aussi blanc qu'un nuage. Jeune, cette Inconnue devait avoir à peu près le même âge que notre protagoniste. En d'autre circonstances, les deux femelles auraient pu devenir de bonnes amies. Mais là, c'était différent, cette "blandasse" venait de tout gâcher. Ce connard de Ricardo était chanceux, il venait d'éviter de peu un étranglement suivit d'un ligotage en bonne et due forme. D'ailleurs ce dernier ne resta pas de marbre à l'arrivée de la nouvelle. S'excitant comme il l'avait fait avec la rouquine, le coiffeur au look discutable commença à critiquer la cliente. De son côté, même problème. Cette femme avait un mob à la place des cheveux et ce maudit artisan ne se priait pas pour le faire remarquer à l’intéressée. A l'entendre, les cheveux de ces deux dames étaient le signe de la terrible Apocalypse. C'est alors que le regard émeraude de la Koken croisa celui de son homologue féminin. Pas besoin d'être une femme pour comprendre l'expression suppliante qu'arborait en ce moment la victime des critiques de Ricardo. En même temps, c'était compréhensible. Cette jeune femme avait à peine eu le temps de demander ce qu'elle désirait, qu'un enfoiré habillé en clown l'avait agressé.

Au vu de la situation, Hasü pensa que cette personne pourrait peut-être s'avérer utile finalement. Une association entre deux paillassons pour défoncer une enflure de coiffeur. Oui, elle était sûr que cette Inconnue lui en serait très reconnaissante. Un sourire malveillant sur les lèvres, Hasü avança en direction du clown et de sa victime. Etant positionnée volontairement dans l'angle mort de l'artisan, la Koken, verte de rage asséna alors un coup puissant sur le sommet du crâne de ce dernier. Cet homme l'avait mit hors d'elle. Il avait clairement mérité cette attaque. Poussant un cri de douleur ridicule, le coiffeur tomba à plat ventre sur le plancher de son établissement et ne bougea plus. Assommé comme il était, plus aucune critique ne sortirait de sa saloperie de bouche. D'ordinaire, aucune personne n'aurait succombé aux coups faiblards de la chanteuse. Il fallait croire que la condition physique de la victime était semblable à celle d'une allumette...

— Ca lui apprendra ! Non mais j'vous jure. J'suis une future star mondiale ! D'où il me manque de respect c'gros tas là !

Hasü se tourna alors vers la seule autre personne encore debout dans la pièce :

— Désolée. Mais il m'a mit hors de moi. Attends. Bouge pas, j'vais voir si y'a moyen de trouver une corde ou un truc du genre...

Allant à l'arrière boutique, Hasü revenait dans la pièce principale avec un long ruban rouge. Après quelques minutes de travail, le corps assommé de Ricardo était semblable à un cadeau de Noël. S'essuyant le front, la Koken annonça pour elle même :

— Bon bah voilà. Va juste falloir trouver du Scotch, histoire qu'il la boucle à son réveil. Mais avant...

Prenant un pinceau posé sur un meuble, Hasü dessina rapidement un pénis très abstrait à l'encre de Chine sur le front du coiffeur. Un "Voilà !" satisfait et Hasü se tourne à nouveau vers la "blandasse" :

— Du coup, j'ai toujours besoin d'une coupe. Tu t'y connais dans l'domaine toi ?

**Contenu sponsorisé** Informations

» Rencontre dans un "Shinobi Weapon Shop" (Feat. Kairi Kaguya)
» On va faire des châteaux de sable ! [PV Kaguya Kairi]
» Les Kaguya et les Samui aussi savent lirent l'avenir ! [C] (.feat Kaguya Tenzö)
» Bienvenue chez toi [Feat. Law]
» Mission Rang A : Trois Pélerins dans les montagnes [feat. Aojikawamanashi Kaguya & Tenzö Kaguya]

Rencontre chez le coiffeur ! [ Feat. Kaguya Kairi ]

Rencontre chez le coiffeur ! [ Feat. Kaguya Kairi ]

Sujets similaires

Sujets similaires