Voilà maintenant 5 ans que Hyûga Akemi vagabonde seul à la recherche de réponse au sujet du meurtre de sa famille. Plusieurs questions lui revenaient sans cesse « Qui étaient les assassins de sa famille, sont ils encore vivant, appartenaient ils à un clan spécifique ? », trop de questions pour si peu de réponses. C'est en voyageant qu'Akemi pense trouver des informations, d’ailleurs en parlant de voyage, il s'était mis en route pour sa prochaine destination « kaze no kuni ». Avec toutes les informations qu'il avait récolté sur sa route il en était sur c'est là bas qu'il trouverait les réponses à ses questions. Pour atteindre sa destination il ne sera pas chose aisé, il lui faudra traverser un déserts qui s'étend sur des millier de kilomètres.

Akemi prépara tout le matériel de survis pour cette longue traversés, nourriture, boisson, pancho...
Enfin prêt à partir ! Il commença donc sa route vers « Kaze no kuni », Après quelques heures de marche la fatigue se fait sentir, à ça s'ajoute la faim et le manque d'hydratation. Il chercha d'abord un endroit d'ombre, il balaya l'horizon de droite à gauche, il pu apercevoir un immense rocher ou l'on pouvais apercevoir sur celui-ci une fente assez large pour qu'il puisse s'y introduire, s'installer et même manger. Rassasié, pas de temps à perdre il devait vite se remettre en route, les tempête de sable ne sont pas rare dans ce désert, on dit même qu'ils sont provoqués par les habitants du village pour dissuadé certains visiteurs de s'y aventuré. De plus Akemi avait épuisé ses réserves, il faut dire qu'il à toujours eu un grand appétit, sa mère lui disait que sa finirais par le tuer.

Il repris donc la route en direction du village, mais... Akemi avait perdu son sens de l'orientation, il ne savait plus où il était avant de rejoindre ce rocher, il essaya de retrouver ses traces de pas afin de s'orienter mais celles-ci avaient étés effacés par le sable. Il resta plusieurs heures à chercher sa route, en vain. Akemi ne pouvait plus tenir debout, il luttait pour ne pas s’effondrer, mais la fatigue était trop forte, il tomba à genoux et vue au loin une silhouette, était ce un mirage ou bien quelqu'un qui viendrais l'aider ( ou pas ), il s’évanouira et tomba à plat ventre sur le sable.

J'étais assigné à la surveillance des environs du village aujourd'hui. Un job ingrat mais important s'il en est. L'époque était calme et les ennemis rares aussi je savais qu'il y avait très peu de chance de voir une armée d'une autre nation débouler vers le village pour l'attaquer. Mon travail allait plutôt consister à aiguiller les caravanes vers Suna ou procéder à quelques contrôles d'identité des étrangers pour m'assurer qu'ils ne représentaient pas une menace. Même s'il n'était jamais évident de deviner les intentions d'inconnus sur la seule présentation de leurs papiers, évidemment.

J'avais emporté suffisamment d'eau pour tenir une ou deux journées hors de village et loin des oasis. J'avais également quelques bouteilles d'alcool avec moi ainsi que de l'herbe pour faire passer le temps et le rendre plus agréable. En plus de mon habituel attirail shinobi j'avais également emporté un peu de lecture sous forme de recueil d'histoires cochonnes ainsi que mon manteau couleur sable que je portais pratiquement en toutes circonstances. J'avais choisi comme point d'observation une roche de taille conséquente que je connaissais bien. Cette dernière avait la particularité d'être crevassée sur sa hauteur et offrait ainsi un refuge et une zone d'ombre plus qu'appréciable pour les heures les plus chaudes de la journée. J'avais beau être né dans ce désert et l'avoir arpenté la majeure partie de ma vie, il n'en restait pas moins que la fournaise restait toujours aussi écrasante et désagréable. On ne s'y habituait jamais vraiment, on se contentait d'apprendre à vivre avec...

- "Bon bon bon..." soufflai-je en arrivant au sommet de mon point d'observation. "Qu'est-ce que la journée va me réserver?"

Ouais, j'aimais bien me parler à moi-même. Je n'appréciais pas forcément la présence des autres mais d'un autre côté c'était toujours plus sympathique de rompre un peu le silence. Je passai la matinée à boire autant d'eau que d'alcool et à fumer des choses peu recommandables, le tout en lisant mon bouquin ou plutôt en essayant de la faire. Vous savez ce petit truc chiant? Quand vous arrivez à la fin de votre page et que vous remarquez que vous n'avez rien retenu de ce que vous aviez lu? Ben ce fut mon cas pratiquement pour chacune d'elles. En ajoutant à cela le fait que j'avais un peu de peine à lire, on peut dire que ma lecture s'approcha plus du calvaire que du réel plaisir visuel...

Fort heureusement vers les midis une ombre dans le désert attira mon attention. Je me plaquai sur le sommet du rocher pour faire disparaître ma silhouette et je suppose que ça fonctionna puisque le nouvel arrivant ne me remarqua pas. Ou, en tout cas, ne sembla pas voir que quelqu'un se trouvait au-dessus de sa tête. J'allongeai mon cou de manière à pouvoir observer discrètement l'intérieur de la crevasse où il s'était installé, comprenant rapidement qu'il n'était pas du coin si j'en jugeais par son teint pâle. J'hésitai un instant entre intervenir et lui demander la raison de sa présence ou continuer à jouer l'espion et ainsi prolonger mon observation. J'optai pour la deuxième solution et fit donc de mon mieux pour rester aussi invisible que discret!

Quelques temps plus tard l'intrus continua sa route et je me faufilai à sa poursuite, jouant avec les dunes de sable pour me cacher et allongeant régulièrement mon cou pour m'assurer que je ne perdais pas sa piste. Il s'approchait peu à peu du village alors je décidai quand même d'intervenir. Je le contournai en étirant mes jambes pour gagner en vitesse et ainsi me présenter face à lui après un détour de quelques minutes. Mais alors que je m'approchais je pus constater qu'il n'était plus sur ses jambes mais allongé face contre terre. Enfin, sable...

Je m'approchai de lui et le tâtai doucement du pied pour m'assurer qu'il était bien évanoui. Ha, j'te jure! La plupart des gens s'aventuraient dans le désert en pensant qu'il suffisait d'avoir de l'eau et de quoi se nourrir pour survivre. Beaucoup oubliaient que le climat était si aride que leur organisme n'était pas habitué à une telle fournaise. Résultat? Évanouissements, pertes des repères et donc de son chemin et, finalement, la mort... J'hésitai un instant à le laisser à son sort avant de me résigner à lui venir en aide. Je le retournai pour glisser ma gourde entre ses lèvres et y verser un peu de son contenu avant de le hisser sur mon épaule comme un sac de patate. Puis je fis le trajet inverse pour le ramener au rocher en usant des pouvoirs de mon clan pour gagner en célérité et en temps.

Je l'installai ensuite confortablement à l'ombre contre la roche avant de verser un peu d'eau sur son visage et le forcer une nouvelle fois à boire dans son inconscience. Puis j'attendis. Longtemps... Le soleil était en train de se coucher quand l'inconnu revint enfin à lui. Un kunaï en main, assis en face de lui, je le désignai de la pointe de mon arme tout en lui adressant un léger sourire amusé.

- "Salut l'explorateur!"

J'attendis quelques secondes de plus pour qu'il reprenne ses esprits avant de reprendre la parole pour lui expliquer ce qu'il s’était passé:

- "T'es tombé inconscient, tu t'en rappelles? Je vais pas te faire la morale, c'est pas mon truc et puis je suis plutôt mal placé pour ça! Mais la prochaine fois réfléchis à deux fois avant de t'aventurer dans ce désert! Si tu tiens à la vie en tout cas..."

Ce n'était pas une menace et mon ton le laissait clairement présager. Mais plutôt une simple constatation. Il n'y avait rien ici à part la mort pour quelqu'un qui n'était pas un habitué des lieux ou coutumier de cet océan de sable.

- "Moi c'est Shinji, genin de Suna à ses heures..." me présentai-je brièvement. "Et toi, tu es? Qu'est-ce que tu viens faire ici?"

Voilà, ne restait plus qu'à voir si l'autre était du genre coopératif ou plutôt renfrogné...

Akemi commençait à reprendre peu à peu ses esprits, mais était ce réel ou bien était il mort ? Mort ?! Non la sensation qu'il ressentait était bien trop proche de la réalité pour pensé qu'il soit mort, une sensation à la fois fraîche et humide lui carréser le visage, de l'eau ? Il ouvra légèrement les yeux après plusieurs heures d'inconsciences et constata d'une par cet endroit lui était familier, d'autre part, une personne était vers lui. Combien de temps avait-dormi ? Sûrement des heures, la nuit commençait à tomber et la température avait chutée. La fournaise était devenue un désert maintenant froid. Il pouvait à peine voir son visage de cette personne, pour cause celui-ci était caché derrière une capuche de couleur sable. Mais se n'est pas se qui perturba Akemi, il ne savait pas s'il préférer sentir l'odeur de l'alcool à celle de ces herbes qui se revendent sur le marché « noir ». Il n'avait pas le temps pour choisir l'un ou l'autre, l'homme tenait dans sa main un kunai orienté dans la direction du jeune ninja.

Était il menacé ou non ? Pas vraiment celui-ci prend même la peine de le salué. Akemi n'en fis pas de même il garda le silence. Après tout pourquoi saluerait il un mec qui se permet de pointé son kunai dans sa direction.
Quelques secondes après l'homme à la capuche lui demanda s'il se souvenait de se qui c’était passé, il ajouta que s’aventure dans ce désert sans réfléchir était bien trop risqué.
Akemi aurait pu prendre cette réflexion comme une menace ou bien une leçon de morale, mais non le ton employé par l'homme était tout autres. Un conseil ? Peut êtres bien.

Toujours en tenant son kunai l'homme à la capuche se présente comme étant l'un des ninja du village et se nommerait Shinji. Puis il questionna Akemi sur son identité ainsi que les raison de sa présence. Akemi resta silencieux pendant un brève moment et annonça d'une voix calme :

- Je ne suis pas venu en tant qu'ennemis, je cherche simplement à retrouver les assassins de ma famille.

Il n'ajouta rien d'autre à cette phrase, il fixa simplement d'un regard assisté Shinji comme pour lui faire voir que ses yeux ne mentaient pas. Akemi préféra éviter le sujet sur son identité. Pour cause, ce Shinji pourrait peut être vouloir finir ce que les assassins avaient commencé : tuer sa famille, les Hyûga. Du moins c'est ce qu'il pensait
Il se leva doucement et demanda :

- Comme je te l'est dis je suis pas la en tant qu'ennemis je voudrais juste savoir si ton village était encore loin.

Il attenda quelques second et ajouta :

- Conduit moi jusqu'à ton village et je te dirais se que tu veux savoir.

Le hyûga n'avait pas dans l'optique de vraiment tout lui dire mais il lui fallait donner en échange ,même si cela était sans doute faux, l’envie de le conduire à son village. Reste à savoir si Shinji acceptera la proposition.

L'inconnu ne se présenta pas et ce n'était guère un bon point pour lui. Je pouvais comprendre son désir de garder l'anonymat et de ne pas trop se dévoiler à une personne qu'il ne connaissait pas. Cependant j'avais besoin d'obtenir certaines informations. Tout simplement car c'était un étranger et moi un représentant de l'autorité shinobi du pays. Bon d'accord, je n'y faisais pas vraiment honneur, je le reconnais. Mais ça ne changeait rien au fait que j'étais chez moi et que lui n'était qu'un étranger à ces terres. Toutefois je le laissai poursuivre sans le quitter du regard et en résistant à l'envie de l'interrompre.

Ainsi donc ce type cherchait les assassins de sa famille... Encore un qui avait tout perdu dans une quelconque querelle entre clans ou simplement à cause du hasard. J'avais passé l'âge de m’apitoyer sur ce genre d'événements, la vie étant rarement juste avec les innocents ou les victimes. Je comprenais évidemment son désir de vouloir retrouver ceux qui lui avaient enlevés ses proches mais je ne partageais pas la douleur qu'il devait ressentir. C'était ainsi, tout simplement. Des choses horribles se passaient constamment et il fallait simplement apprendre à composer avec comme les pions sur l'échiquier du destin que nous étions...

Il s'intéressa ensuite à Suna et me demanda si le village était encore loin avant de me demander de l'y mener en échange des informations que je demandais. Un sourire un brin désabusé naquit sur mes lèvres tandis que je plissais le regard en me demandant s'il était sérieux ou s'il se fichait de moi. J'optai finalement pour la première option et me dit qu'il ne savait peut-être pas comment les choses fonctionnaient ici...

- "Mouais..." soufflai-je en me passant ma main libre sur le menton. "Le soucis, tu vois, c'est que je ne compte pas mener au village quelqu'un dont je ne sais rien! Le prends pas mal hein? Mais le fait que tu me dises que tu n'es pas un ennemi ne prouve pas que tu n'en es pas un, justement! J'ai rarement vu des criminels ou fauteurs de troubles annoncer directement qu'ils étaient là pour faire couler le sang ou d'autres joyeusetés du genre...

Je ne pouvais pas me contenter de sa parole, c'était évident. Pourquoi? Parce que je ne savais pas du tout ce qu'elle valait, justement. Décliner son identité pouvait être un bon début, certes. Mais j'avais également besoin de savoir d'où il venait et ce qu'il comptait faire précisément à Suna. Trouver des assassins, c'était vague...

- "Donc j'en reviens à ma première question, l'étranger!" repris-je avec toute la patience dont je pouvais faire preuve. "Comment t'appelles-tu? Et puis surtout, d'où viens-tu?"

Je ne lui avais pas demandé sa provenance précédemment parce que j'estimais qu'il allait m'en faire part en même temps que son identité. Vu qu'il semblait désormais évident que j'allais devoir lui tirer les verres du nez, autant préciser au mieux mes demandes pour éviter de perdre un temps précieux. Il n'avait sûrement pas que ça à faire et l'inverse était on ne peut plus vrai également.

- "D'ailleurs, qu'est-ce qui te fait croire que les... hum... assassins de ta famille se trouvent ici ou que te rendre au village t'aidera à les retrouver? Tu n'as certainement pas traversé le désert pour une simple hypothèse, je me trompe? Tu as des indices, des preuves? Quelque chose comme ça?"

Cette histoire m'intriguait, je l'avoue. J'aimais bien les récits glauques et tout ça, ça avait tendance à m'amuser. Mais pour l'instant je n'arrivais pas à dire si ce que cet inconnu avançait était véridique ou simplement de la poudre aux yeux pour que je le mène au village. Si c'était le cas, il allait vite saisir qu'on ne me la faisait pas si aisément à l'envers.

- "Commence par te montrer honnête et coopératif et on avisera pour la suite!" ajoutai-je en haussant les épaules. "Mais à ce rythme on risque de rester là encore des heures! Et ma patience, justement, n'est pas infinie... Alors?"

Toujours aucune menace dans ma voix, simplement l'expression de la vérité. Cette fois il avait intérêt à répondre à mes questions parce que je jure sur Ichibi que j'allais l'abandonner sans eau ni nourriture en plein désert sinon. Je me gardai bien de le préciser, en revanche...

Akemi avait donc fait une proposition que Shinjin refusa à juste titre, le jeune hyûga aurait réagis de la même manière si la situation était inversé. Savoir qu'un étranger voulait entrer dans son village et qui plus est refusait de se présenter, il était certains que celui-ci serait menée à rebroussé chemin.

Le jeune Hyûga comprenait donc qu'il allait lui falloir vidé son sac pour prouver qu'il n'était pas la pour nuire à Suna. Il hésita un bref instant avant de parler, il détourna son regard de Shinji pour le diriger vers la sortie de cette grotte ou plutôt de ce rocher. Shinji lui demanda à nouveau de se présenter et d'où il venait. Après un léger soupir il répondit à la question qu'il lui avait était posé auparavant.

- Je viens d'une compté situé non loin du village de Konoha. J'appartiens au clan des Hyûga et je me prénomme Akemi...

Le Hyûga se rassis et dirigea son regard à nouveau vers celui de Shinji, analysant le comportement de celui-ci à la révélation de son l'identité. Une seconde question précéda la première, demandant à Akemi ce qui lui faisait croire que les assassins de sa famille se trouvaient ici. Il répondit à cette question en expliquant ce qui l'a amené à Suna.

- Comme je te l'ai dit je suis à la recherche des assassins de ma famille. J'ai appris par une tiers personne que certains d'entre eux seraient passés par ce déserts, mais j'ignore si cette information est vraie ou fausse et j’espère pourvoir obtenir des informations à ce sujet.

Akemi c'était montré coopératif, allait il suffire à Shinji. La réponse était encore inconnu, mais il fallait que celle-ci suffise, car si ces informations était correcte cela permettraient à ses « proies » de prendre un peu plus le large. Après un léger silence de réflexion le jeune Hyûga ajouta êtres pressé et que tout ceci lui avait fait déjà perdre beaucoup de temps.

- Ecoute je me suis montré franc avec toi, il faut que je me remette en route. J'ai déjà perdu beaucoup de temps avec ce qui s'est passé ! Vas-tu oui ou non me conduire à ton village ?!

La chaleur du matin commençait à se faire sentir et Akemi attendait une réponse.

Bon ben voilà, l'autre avait fini par cracher le morceau. Tant mieux remarquez! Je n'appréciais pas particulièrement les étrangers mais je n'étais pas non plus du genre à laisser crever l'un d'eux si je pouvais lui apporter un minimum d'assistance. Appelez ça de la faiblesse si vous le désirez! Mais j'ai certains principes et même si parfois ils me causent des soucis, la plupart du temps j'en suis plutôt fier. Après tout, qu'est-ce qu'un homme sans principes, hein?

Ainsi donc l'homme s'appelait Akemi et appartenait au clan Hyûga. On avait étudié les clans les plus réputés des autres nations à l'académie. Mais je n'avais jamais un élève attentif. J'étais plutôt dissipé dans mon genre à vrai dire... Ce nom me disait pourtant quelque chose même si je n'arrivais plus à me rappeler des caractéristiques qu'on lui liait. Quand mon oncle et ma tante me disaient d'être attentif... Ben voilà, ça me retombait dessus. Bon par contre Konoha je connaissais, j'étais pas ignare à ce point. Notamment parce qu'on avait gagné une guerre contre eux il y avait plusieurs mois voir années maintenant. Là encore, j'étais trop jeune pour participer à cette grande entreprise mais j'aurais tout donné pour voir ça de mes propres yeux. Enfin quoi qu'il en soit je ne comptais pas le questionner plus avant sur le sujet. Pour ne pas lui montrer que j'avais certaines limites dans ma culture générale, entre autre...

- "Et bien enchanté Akemi Hyûga!" fis-je en me détendant quelque peu. "Tu vois c'était pas si compliqué, hein?"

Bon donc il avait appris que ces assassins étaient passés par le désert. Ainsi donc il devait connaître leur identité ce qui facilitait pas mal les choses. Mais s'ils se trouvaient à Suna ou même appartenaient au village, les choses risquaient de se compliquer. Je réfléchis un instant à sa requête de pouvoir rejoindre le village. Nous n'étions plus en guerre mais certains avaient peut-être encore de la rancœur envers les Konohajin. Ça pouvait très bien se retourner contre lui à vrai dire. Seul, isolé, il représentait une proie facile pour des shinobis ayant participé à la guerre et vouant peut-être de la haine envers le village caché de la feuille...

- "Bon! Je vais te mener au village mais il faut que tu sois conscient de deux-trois choses avant ça! Vu la guerre entre nos nations il est fort probable que tu ne sois pas le bienvenue à Suna! Personnellement je m'en fous, je laisse le passé au passé. Et puis je ne peux pas t'accorder l'accès au village, ça relève du chef de la garde et peut-être même de ses supérieurs. Ne t'attends pas à pouvoir rentrer, tu ferais même mieux d'envisager que l'accès puisse t'être refusé..."

Ce faisant je commençai à rouler une cigarette avec l'herbe que j'avais achetée à un revendeur peu recommandable de Suna. J'avais envie de me détendre. Et donc je rangeai le kunaï dans la sacoche à ma cuisse droite. Un signe pour montrer que pour l'instant il n'avait rien à craindre de moi et que je croyais en sa version même s'il restait de sérieuses zones d'ombre. Appelez-ça un signe de bonne volonté. Ceci fait je le vissai au coin de mes lèvres avant de l'allumer et me pencher vers Akemi.

- "Autre chose aussi! Si ces assassins se trouvent à Suna tu dois me promettre de ne rien tenter contre eux dans l'enceinte du village. Déjà parce que tu restes un étranger même si on te laisse y accéder. Et ensuite parce que ce sera très mal perçu des autorités. Tu risques la prison voir même la mort si tu ne peux pas apporter de preuves de leur implication dans le meurtre de ta famille. Honnêtement, là encore je m'en tamponne! C'est pour toi que je dis ça!"

Je lui proposai ensuite un peu de pétard même si ce n'était peut-être pas indiqué après s'être évanoui en plein désert. Il semblait encore faible suite à tout ça mais je n'étais pas sa nounou n'est-ce pas?

- "Bon allez suis-moi! On va y aller, au village! J'espère juste que je ne vais pas me faire taper sur les doigts! En route le Hyûga, on a encore du chemin qui nous attend!"

Nous prîmes donc la route de Suna tandis que la nuit avait pleinement recouvert l'océan de sable qui caractérisait notre aride nation. D'abord en silence puis, lorsque je me rappelai enfin de ce que j'avais entendu du clan de mon "invité", je repris la parole.

- "Ha mais attends! Hyûga, Hyûga! C'est pas vous qui faites des trucs bizarres avec vos yeux?" le questionnai-je avec une curiosité évidente. "Hey, tu veux bien me montrer s'il-te-plaît? Alleeeeeez!"

C'était une occasion rêvée de voir ça à l’œuvre...

Après que Akemi ai finit de se présenter et d'expliquer les raisons qui l'on poussait à traverser ce désert pour atteindre le village, Shinji le ninja à la capuche avait l'air plus détendus.
Il commença à rouler une de ces cigarettes remplis de ces herbes à l'odeur que je qualifierais de cadavre... Bon j’exagère peut être, mais tout ça pour vous dire que l'odeur était insupportable.
Tout en roulant « son pétard » il fit part de deux-trois conseils au Hyûga concernant les relations entre leur deux villages. De plus il lui avoua qu'il ne pouvait pas lui laisser l’accès à son village sans passé par le chef de la garde. Akemi compris le risque, mais aussi les enjeux pour la suite de sa traque, il décida toute de même à prendre le risque.

- Très bien ça sera l'occasion de te prouver que je ne suis pas votre ennemi même si nos villages le sont, sache que je ne prendrai pas ce risque pour une simple histoire de querelle. J’espère juste que je ne me ferai pas tuer à peine arrivé au porte sans même pouvoir discuter.

Shinji écouta le Hyûga tout en finissant de rouler son pétard qui mi dans un coin inférieur de ses lèvres. Il se pencha il lui proposa un peu de sa cigarette, c'est bien entendu avec un refus catégorique qu'Akemi refusa.

- Je ne consomme pas de ces trucs la c'est mauvais pour mon système nerveux et je préférais vois-tu que celui-ci reste intacte

Dit il avec un léger sourire. Bref , Shinji décida donc de le conduire aux portes de son village, auprès du chef garde je présume. Ils sortirent donc de ce gros rocher où ils avaient passé des heures à se convaincre l'un est l'autre. La route se déroula plutôt bien la chaleur du matin était supportable malgré la fatigue qu'Akemi avait accumulé. Un moment du trajet Shinji se stoppa subitement, Akemi ne comprenait pas la raison, mais se tenait prêt pour éventuellement ce défendre. Le sunajin se retourna intrigué par quelque chose, mais quoi ? C'est en attrapant les deux bras du Hyûga qui lui demanda si c'était son clan qui faisait des trucs bizarres avec leurs yeux. Bizarre ? En voilà une manière « bizarre » de parler des yeux de Hyûga surtout venant d'un ninja qui se drogue pour décompresser. En plus de trouver ça bizarre il lui demanda s'il était possible que Akemi lui montre ce phénomène. En vue de la réaction de ce dernier, le jeune ninja compris alors que c'était la première fois que Shinji rencontrait un Hyûga.

- Des trucs bizarres ? Si tu veux parler de notre byakugan alors oui c'est nous. J'aimerais bien te montrer à quoi ressemble ces yeux, mais mon corps est trop fatigué pour que je puisse les utiliser.

Akemi pus voir son regard déçus part sa réponse, il lui fit donc une promesse. S'il arrivé à passer la garde du village sans se faire tuer, il lui montrerait volontiers son byakugan. Évidemment vivant ! Un Hyûga mort c'est un byakugan mort non ? Enfin je dis ceci je ne dis rien enfaîte.

- Écoute si ça peux te faire plaisir, si nous passons la garde du village sans encombre et que je me suis reposé alors je te montrerais ce que tu voulais voir. Je te dois au moins ça, sans toi je servirai sûrement de nourriture aux créatures du désert.

Les deux ninjas reprirent la route en direction de Suna. Après plusieurs heures de marche ils étaient enfin arrivés devant un mur gigantesque qui était séparé en deux. Laissant paraître un passage qui menait tout droit au village. Il ne lui restait plus cas convaincre le chef de garde de le laissé entrer.
Akemi n'avait pas l'air d'avoir peur on contraire il avançait d'un pas sûr en direction du chef de garde en compagnie de Shinji. Le jeune Hyûga avait pu constater que les gardes mis de chaque cotés du mur se tenaient prêt à toutes éventualité, il garda son sang froid et continua d'avancer jusqu'au chef de garde...

Ha, voilà! Byakugan que ça s'appelait la faculté si bizarres que les Hyûga avaient. J'en avais parfois entendu parler sans pour autant comprendre de quoi il en retournait exactement. Je me souvenais de certaines discussions au sujet de leurs yeux et la plupart du temps c'est avec respect que les gens en parlaient. Ça devait être quelque chose de vraiment spécial, à n'en pas douter. Si c'est évidemment la curiosité qui avait motivé ma demande c'était également un certain esprit pratique qui se manifesta lorsque j'envisageai l'arrivée à Suna et le déroulement de la rencontre avec le responsable de la garde.

Après tout j'avais perdu un oeil il y avait à peine quelques semaines lors d'un combat clandestin. La plaie était encore sensible et j'avais du mal à m'habituer à une vision en deux dimensions. Résultat? Bah, je me mangeais régulièrement des murs ou des cadres de portes. Ça aurait pu être comique remarquez! En tout cas si ce n'était pas à moi que c'était arrivé. J'apprenais à composer avec une vision amoindrie et ce qu'on pouvait dire c'est que ce n'était pas facile. Pas du tout! Mais fallait voir le côté positif des choses: les cicatrices et autres blessures de guerre faisaient souvent chavirer le coeur des demoiselles. Autant se concentrer sur ce que j'avais gagné plutôt que ce que j'avais perdu. Appelez ça de l'optimisme si ça vous chante...

Toujours est-il que j'avais entendu des histoires sur des shinobis qui s'appropriaient les yeux des autres. Et plus précisément ceux qui avaient des propriétés intéressantes. Une manière de voler le pouvoir des intéressés et d'augmenter ainsi sa puissance personnelle. À ce moment-là il est peut-être utile de préciser que l'envie de m'attaquer à ce Konohajin m'avait traversé l'esprit. En plus de gagner ce fameux Byakugan j'aurais également pu retrouver une vision normale. D'une pierre deux coups, en somme. Mais j'avais vite réfuté cette option. Pourquoi? Je ne le savais pas vraiment à vrai dire...

- "Si tu venais à crever j'imagine que ça ne te dérange pas que je prélève un de tes yeux? J'ai comme qui dirait eu un accident il y a quelques temps!" demandai-je en soulevant mon cache-oeil pour dévoiler ma plaie, léger sourire aux lèvres. "De toute façon ils ne te serviraient plus, pas vrai?"

Bon par contre dans le cas contraire j'allais devoir attendre qu'il rentre dans le village et qu'il se repose pour découvrir enfin ce fameux pouvoir. Dans les deux cas je sortais gagnant tout compte fait! Fallait juste espérer que la garde n'allait pas faire exploser le visiteur sans quoi je pouvais dire adieu à l'oeil ou à la démonstration.

- "Laisse-moi parler quand on arrivera, d'accord? Déjà que le chef de la garde ne m'apprécie pas des masses... Si en plus tu commences à raconter n'importe quoi dès qu'on arrive on est pas sortis de l'auberge!"

Après m'être assuré qu'il était d'accord sur le principe on poursuivit notre route vers les majestueux remparts de Suna. On les atteignit presque une heure plus tard et je demandai alors au jeune homme de m'attendre à distance respectable, le temps que j'aille expliquer la situation à la garde. Ceci fait je m'approchai des ninjas qui gardaient le mur et qui nous observaient - enfin, surtout lui moi chui du coin - avec une suspicion évidente. Faut dire qu'on ne lésine pas sur la sécurité dans les villages cachés. Hé ouais!

- "Qu'est-ce que tu nous ramènes Shinji?"

Je me tournai vers le shinobi qui venait d'apparaître à mes côtés. Un trentenaire du Kakumeigun qui était chargé des entrées en début de soirée. Précisément le type qui ne m'appréciait pas. Faut dire que j'étais un peu... hum... turbulent?

- "Un Hyûga!"
- "Rien que ça!"
- "Bah ouais! Vous voyez ce que c'est? Ils font des trucs avec leur Byakuga..."
- "Je sais très bien ce que c'est, merci!" coupa l'autre sèchement
- "Ho pardon, je voulais juste préciser au cas où!"

J'expliquai rapidement la situation à l'homme et ce dernier hésita plusieurs longues secondes avant de me donner l'autorisation de l'amener à hauteur des remparts. Ce que je fis en appelant d'un signe de la main Akemi pour qu'il s'approche. Ceci fait je fis rapidement les présentations histoire de créer le premier contact. Hé ouais, finalement j'étais doué en diplomatie...

- "Hyûga Akemi, voici Satoro Katane! Et vice-versa! Voila voila..."

Je me frottai ensuite les mains avant de hausser les épaules. Je voyais pas trop ce que je pouvais ajouter. Si le visiteur voulait rentrer dans le village c'était Katane qu'il allait devoir convaincre. Moi, j'avais fait ce que je pouvais. Maintenant tout reposait entre ses mains...

- "Vas-y, raconte-lui ce que tu m'as dis et n'omets aucun détail!"

Ouais parce que l'autre c'était un senseur plutôt réputé. Et on ne la fait pas à l'envers à un senseur...

Ça y est ! Ils étaient enfin arrivés aux portes du village, enfin au mur... Tout en s'avançant vers celui-ci, le sunajin posa une question à propos des yeux du jeune Hyûga tout en lui montra la balafre que lui-même avait à l'oeil. Il lui demanda donc s'il ne voyait pas d'inconvénient à ce que celui-ci s'approprie ses yeux en cas de mort. Cette question fera rire Akemi, Pour la simple et bonne raison qu'il lui serait impossible de prélever ses yeux s'il venait à mourir.
C'est avec un léger sourire que le konohajin lui annonça.

- J’espère que c'est une plaisanterie parce que dans le cas contraire sache que mon clan a déjà envisagé ce type de situation. Pour protéger le secret du byakugan mon clan nous insère à la naissance un sceau qui protège nos yeux en cas de mort d'êtres prélevé. En d'autres termes nos yeux meurt en même temps que nous.

Shinji surpris de la réponse du Hyûga il recouvrit son œil de son cache-oeil. Enfin de ce qui restait de son œil. Bien ils étaient à vingt pieds des gardes, Shinji ordonna à Akemi de rester à l’écart pendant que ce dernier explique la situation au chef de garde. Le jeune hyûga ne savait pas si le sunajin arriverait à le convaincre, après tout celui-ci ne l’appréciait pas et pourrait ne pas l'écouter.

Quelques minutes s'écoula avant que Shinji invite Akemi a venir le rejoindre. Arriver à hauteur des remparts le Hyûga fut présenté au chef de garde et vice-versa. Satono Katane était donc le chef et gardien de ces murs, celui-ci avait l'air d'attendre quelque chose de la par d'Akemi, ses yeux étaient fixés sur lui. Shinji demanda au Hyûga de raconter à Katane tout ce qu'il lui avait dit et sans en oublier le moindre détail. Le jeune ninja s'exécuta et raconta ENCORE son histoire et se pourquoi il était venu jusqu'à Suna.
Après que Akemi est fini, Katane se tourna vers son bras droit et demanda au Hyûga de ne pas bouger. Quelques minutes s'écoulèrent et Katane revient.

- Ecoute le Hyûga admettons que je crois à ton histoire qu'est-ce qui me dis que tu n'es pas un espion ou même que tu chercherais à nuire au village ?

Akemi savait qu'il ne devait pas s'attendre à ce qu'on le laisse passer aussi facilement, mais il tenta tout de même de convaincre Katane de le laisser entrer.

- Comment pourrais-je nuire à votre village ? Vous m'avez vu, je suis fatigué de ce voyage et je ne viendrais pas espionner un village sans avoir un minimum d'information sur celui-ci. Comme je vous l'est dit je cherche simplement à avoir des informations sur les assassins de ma famille !! Écouter, faites moi suivre ou surveiller temps que je suis dans votre village vous verrez bien que je ne mens pas. Shinji tu me crois toi nan ?

Katane demanda donc l'avis à son bras droit et celui de Shinji. Le bras droit du chef de garde ne refusa pas l’accès au village à Akemi à condition que celui-ci soit sous bonne garde. On n'est jamais trop prudent.

Je restai silencieux pendant qu'Akemi expliquait en détail la situation au chef de la garde. Katane me jetait de temps à autre des regards réprobateurs mais puisqu'il ne pouvait guère m'empêcher de cloper - ou plutôt qu'il n'avait guère envie de perdre du temps à me faire la morale une fois de plus - il resta silencieux et se concentra sur les dires du nouvel arrivant. Je savais qu'il sondait le nouveau-venu à la recherche de duplicité et j'étais assez curieux de savoir si ce dernier avait été honnête avec moi ou si sa présence cachait un but bien plus sombre que la recherche de ceux qui avaient fait du tort à sa famille.

Je fumais donc tranquillement quand Akemi décida de me mêler à la conversation, me demandant si je le croyais. Je restai un instant la bouche entrouverte, la clope ballante entre mes lèvres. Ça c'était vraiment une question piège. Non, je ne le croyais pas vraiment ou plutôt pas totalement. J'étais encore jeune mais je savais d'expérience que les gens ne vidaient jamais leur sac pour des inconnus, fussent-ils sympathique. J'avais tendance à croire le Konohajin mais je supposais qu'il ne m'avait pas tout dit. Peut-être que je me trompais mais mon avis allait peut-être peser dans la balance et si je me trompais Katane se ferait un plaisir de me tomber dessus. Mais si je disais que je ne croyais pas Akemi alors il risquait de ne pas pouvoir rentrer dans le village et donc possiblement ne pas obtenir d'infos sur le meurtre de ses proches. Hé merde!

- "Ha mais la question n'est pas de savoir si je te crois ou non hein?" répliquai finalement en levant les mains comme pour me dédouaner de cette histoire. "Disons que je suis... heu... partagé! T'as l'air honnête mais je ne suis pas senseur alors je ne peux que supposer que tu l'es. Voila!"

Une manière de renvoyer la balle au chef de la garde qui lui l'était, senseur. Et puis ainsi je ne me mouillais pas trop et je me contentais de rester neutre. Le bras droit et le membre du Kakumeigun échangèrent ensuite discrètement leur avis, s'écartant quelque peu pour éviter qu'on puisse les entendre. J'adressai un regard à Akemi en haussant les épaules et terminai ensuite tranquillement ma cigarette. Lorsqu'ils revinrent Katana accorda finalement l'accès au Konohajin.

- "D'accord, tu peux rentrer! Seulement tu seras surveillé pendant toute la durée du séjour!" annonça-t-il avec le plus grand sérieux. "Shinji, tu t'en occuperas!"
- "Hein? Ha mais non!"
- "Ha mais si!" rétorqua l'autre avec un sourire carnassier sur le visage. "Tu l'as amené ici alors tu en seras responsable! Et s'il se passe quoi que ce soit je saurai à qui m'adresser comme ça!"

Mouais, c'était une manière comme une autre de me faire comprendre que le moindre écart de conduite de la part d'Akemi, ce serait à moi de le payer. Chouette, manquait plus que ça! J'avais espéré que quelqu'un d'autre s'en charge et que je puisse tranquillement retourner patrouiller dans les environs. À la place j'allais devoir chaperonner Akemi et franchement ça ne me plaisait pas du tout.

- "Super..." soupirai-je en levant les yeux au ciel.
- "Un autre Shinobi vous suivra de loin pour t'assister en cas de besoin! Désolé Akemi mais deux précautions valent mieux qu'une!"

Bon ben c'était toujours ça de pris. Katane et son bras-droit retournèrent à leur position initiale sur les remparts et on nous libéra donc l'accès vers l'intérieur du village. J'invitai l'étranger à me suivre d'un signe de la main tout en faisant de mon mieux pour réfréner ma mauvaise humeur. Finalement j'aurais mieux fait de le laisser crever. Rhaaa mais non, c'est pas cool de résonner ainsi...

- "Bon ben on va te trouver une auberge dans laquelle dormir! J'imagine que tu as envie de te reposer! On décidera de la suite des événements quand tu seras reposé!"

Ouais, je ne lui laissais pas le choix! Je suivais la logique la plus élémentaire: plus vite il aurait retrouvé ses forces et plus il serait apte à trouver ce qu'il cherchait. Plus vite il le trouvait et plus vite il rentrerait. Et alors je retrouvais ma liberté et je n'aurais plus cette épée de Damoclès sur ma tête. Je le menai jusqu'à une auberge de mon choix. Choix qui ne devait d'ailleurs rien au hasard. Contrairement à la plupart de ses homologues les chambres - sans fenêtres - se trouvaient au rez-de-chaussé, juste à côté de la grande pièce qui servait de salle à manger mais surtout à boire. Je pourrais ainsi m'assurer qu'il ne me filait pas entre les pattes. Et puis le tenancier m'appréciait et n'était pas trop difficile lorsqu'il s'agissait de servir à boire à un mineur. Que demander de mieux?

Après une dizaine de minutes de marche on parvint enfin à destination et je laissai Akemi pénétrer dans l'établissement avant moi avant de m'y engouffrer à sa suite. Le lieu était rempli par les habitués mais également quelques caravaniers qui venaient s'y reposer avant de reprendre la route. La plupart levèrent des regards étonnés vers l'étranger avant de retourner à leurs occupations ou discussions. Après un rapide entretien avec le tenancier il accepta de louer une chambre à mon pupille et je ramenai bien vite les clefs à ce dernier avant de lui désigner l'endroit où il pouvait dormir.

- "Va te reposer et quand tu seras en forme reviens vers moi! Tu m'expliqueras alors précisément comment tu comptes trouver les types que tu cherches et je t'aiderai dans la limite de mes moyens!"

J'attendis qu'il s'en aille avant de prendre place à une table vide et commander une bonne bière bien fraîche. Fallait que je trouve de quoi m'occuper pendant que l'autre roupillait. Et j'espérais d'ailleurs qu'il n'allait pas avoir besoin d'une journée entière pour récupérer...

Nous y voilà, Akemi fut accepté de entrer dans le village de Suna. Toujours en compagnie de Shinji et d'un des hommes du village charger tout deux de le surveiller, ils entrèrent donc dans le village. Le jeune hyûga n'avait encore jamais mis les pieds à Suna, pris par la curiosité il jeta des regards part-ci par la étonner par l’architecture des lieux. Ces maisons étaient différentes de celles dans lesquelles il habitait, faite de sables ou d'argile peux importe cela reste tout de même impressionnant à ces yeux. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur tous ces petits détails Shinji lui avait proposait de l'accompagner dans une auberge, là où il pourrait récupérer de cette fatigue accumulée jusque là.

Pendant que Shinji cherchait et conduisait notre jeune Hyûga, celui-ci présenta ses excuse pour la gène causée auprès de ses supérieurs. Akemi n'était pas du genre à s'excuser ou à avoir de la compation, mais il tenait tout de même à le faire, car sans lui il n'aurait peut êtres pas pu rentrer dans le village.

- Shinji se n'est pas mon genre de m'excuser, mais je tenais quand même à te présenter mes excuse pour la gène causée tout à l'heure. Je sais que je n'aurai pas dù te mêler à ça devant tes supérieurs, mais j'avais vraiment besoin que tu m’appuie sur ce coup , je comprends que tu me face pas entièrement confiance ou même que tu détestes m'avoir dans tes pattes. Je tacherais de trouver ce que je cherche aussi vite que possible.

Une dizaine de minutes suivis ce dialogue. Les deux ninja s’arrêtèrent devant une auberge où Shinji invita le Hyûga a entrer le premier.

Une fois à l'intérieur toutes l'auberge avait les yeux posé sur Akemi. Pas étonnant n'étant pas du coin il était logique de celui-ci serait pointé du doigt. Pendant que Shinji négocier une chambre, le konohajin fi le tour de l'auberge de l’œil, inspectant le moindre mouvement ou même d'éventuelles personnes suspects. Cette inspection fi de courte duré, Shinji lui demanda d'aller se reposer et de venir le retrouver quand celui-ci aurait récupéré.

Akemi pris place dans sa nouvelle chambre, celle-ci n'avait pas l’ère trés spectaculaire il en était même déçu, mais bon elle ne lui servirait qu'une fois. Aucune fenêtre dans la chambre donc aucune possibilité de s’échapper, chambre certainement choisis volontairement part Shinji montrant encore une fois toute sa confiance. Le konohajin se foutait pas mal que cette chambre n'avait pas de fenêtre il comptait respecter sa part de marcher, autrement dit ne pas causer de problème au village ni à celui-ci d'ailleurs. Quelques minutes plu-tard le Hyûga s'était endormi.

A son réveil l'auberge était silencieuse, vide. Il trouva Shinji affalé sur une table ivre mort, celui-ci n'avait pas dù boire que de l'eau. Des dizaines de bouteilles de bières sans doute, étaient disposées de tout part, à terre, sur la table et même l'une d'elle était restée empoigné dans sa main. Akemi tapa dans ses mains mise prête des oreilles de l’alcoolique comme pour le réveiller, mais rien y fait il resta endormi. Il saisi donc la bouteille qui était encore dans sa main et qui d'ailleurs n'était pas vide et versa le peu de contenu restant sur la tête de ce dernier! Le Hyûga attendit que Shinji se réveille.

- Hey ben c'est comme ça que tu es censé me surveiller ? J'aurai pu me barrer et te laisser cuvé ici mais j'ai préféré te réveiller j’espère que t'était pas en plein rêve parce que j'ai une personne à aller voir. C'est cette fameuse personne qui serait susceptible de me dire où sont aller... Enfin tu sais qui. Ha et au passage une femme disant te connaître ta prise ta bourse et elle a ajouter que tu lui devais de l'argent.

Après que tout soit réglé le Konohajin demande au sunajin de le conduire au lieu de rendez-vous. Étant donné que celui-ci ne connaissait pas le village, il était préférable de demander de l'aide à une personne qui le connait.

J'avais essayé de rester professionnel jusqu'au bout, je vous jure! Mais bon au bout d'un moment l'attente et l'ennui avaient pris le dessus. Du coup, une bière en entraînant une autre... J'avais fini par me joindre à un groupe de fêtards! Des caravaniers revenant d'Odeissa et qui dépensaient leurs paies dans diverses boissons exotiques. Une façon comme une autre de décompresser après des jours passés dans le désert sous une chaleur torride et avec nul autre paysage que du sable à perte de vue. Je les aimais bien, moi, les caravaniers. C'était de solides gaillards, souvent un brin bourrus mais toujours prêts à accepter des inconnus parmi eux pour discuter ou faire la fête. Grâce à eux j'eus accès à de l'alcool plus fort et ce qui devait arriver arriva, évidemment...

Ce fut donc avec une quantité phénoménale d'alcool dans le sang que je finis par m'endormir à la table. .Je plongeai dans un sommeil sans rêves et qui avait pour seule vocation de m'aider à cuver ma trop grande ingestion de ces breuvages divins. Je ne sais pas combien de temps je restai assoupi mais toujours est-il que le réveil fut bien plus désagréable que le coucher. Le sensation d'un liquide tiède qui me coule sur la tête puis s'insinue entre mes omoplates et enfin dans le bas de mon dos m'arracha immédiatement à l'inconscience et je me redressai vivement en dégainant un kunaï. Mon regard semblable à celui d'un animal acculé se porta tout autours de moi à la recherche d'une éventuelle menace mais à cette heure-ci il n'y avait plus grand monde dans la pièce à part Akemi.

Je compris aisément qu'il était le responsable de tout ceci et si ce n'était pas assez clair son commentaire sur la situation acheva de me convaincre. Le temps de reprendre mes esprits et je me rappelai qu'effectivement il devait retrouver les assassins de ses proches. Je fouillai ensuite mes poches pour constater que ma bourse m'avait été enlevée. Bordel! La journée commençait encore plus mal que la précédente...

- "Ouais, c'est une amie! Il y a pas de soucis c'était prévu!" fis-je dans un élan de mauvaise foi. Bien sûr que ce n'était pas prévu! Je m'étais fait voler, voilà tout! "Et peut-être que j'aurais pu rêver si un abruti ne m'avait pas versé de la bière sur la tronche, ouais! Recommence ça et je te jure que je t'enfonce la tête dans le cul!"

Il y avait bien des façons de réveiller une personne endormie et lui renverser de l'alcool sur la tronche était certainement la pire que toute. Je lui adressai un regard noir en me demandant si j'allais lui faire payer cette indélicatesse mais j'aurais alors sûrement à expliquer à Katane comment tout ceci était arrivé. Et parler de mon assoupissement était certainement l'une des pires choses à faire. Quoi qu'il en soit ce geste n'était pas vraiment sympathique, spécialement lorsqu'il venait d'une personne à qui j'avais sauvé la vie quelques heures plus tôt. Non mais ho! Fais chier quoi!

- "T'aurais pu me fausser compagnie, c'est vrai! Mais dans ce cas l'autre shinobi qui attend dehors t'aurais vu quitter seul l'auberge et il aurait sûrement pensé que tu voulais échapper à ma surveillance! Tu peux me croire, il y a des gens qui sont bien moins sympathiques que moi et laxistes sur les règles! Ce serait dommage de commencer ta visite du village par l'Ergastule pas vrai?"

Ergastule... La prison de Suna dans laquelle on ne pouvait pas utiliser son chakra. Certains disaient qu'il était impossible de s'en échapper et d'autres que c'était les Saibogu eux-mêmes qui s'étaient chargés de sa construction. Tous s'accordaient néanmoins à dire que ce n'était pas un endroit charmant et qu'un séjour là-bas suffisait à briser les shinobis les plus endurcis. Je n'avais pas envie de vérifier si c'était vrai en tout cas...

- "Bon, mettons que cet incident restera entre nous d'accord? Crois-moi c'est mieux pour notre propre bien..." fis-je sur un ton apaisant. "Allons-y!"

On quitta donc l'auberge pour retrouver l'air encore frais de l'extérieur. Le soleil commençait à inonder les environs de ses premiers rayons et la température n'allait pas tarder à monter en flèche. À Suna les moments les plus agréables sont l'aube et le crépuscule, les moments où il ne fait ni trop chaud ni trop froid. La journée s'apparente à l'enfer tandis que la nuit est souvent nimbée d'un froid glacial. Vous avez dit paradisiaque?

Je m'allumai rapidement une cigarette avant de m'étirer longuement. J'avais dormi dans une position pas possible et puis j'avais une sale gueule de bois. J'espérais que je n'allais pas devoir passer la journée à suivre partout Akemi et qu'il trouverait ce qu'il était venu chercher assez vite. À ce propos...

- "Tu m'as dit que tu devais voir quelqu'un? Qui précisément?" demandai-je en reprenant la conversation. "On va y aller directement et on déjeunera plus tard! Pas de temps à perdre!"

J'adressai rapidement un signe de la tête positif à mon collègue qui attendait sur un toit proche, enveloppé dans un manteau couleur sable. Histoire de lui signaler que tout allait bien, rien de plus! J'étais assez curieux de savoir qui Akemi voulait voir et me demandais si on allait pas plonger la tête la première dans les ennuis J'étais là pour le surveiller, pas pour lui servir de garde du corps...

Shinji avait enfin repris connaissance, ce dernier n'avait guère apprécié la façon qu'Akemi avait utilisé pour le réveiller et le fi comprendre en le menaçant. C'est certainement la colère ou peut être bien le peu d'alcool qui coule dans son sang qui lui fera dire ça. Bref le soleil commençait à se lever , l'air frais de l’extérieur était en peu plus agréable.

Akemi et Shinji sortirent donc de l'auberge. A sa sortis le Konohajin fi perdu dans ses pensées, qu'allait-il trouver, allait-il devoir oui ou non utilisé la force pour convaincre cette personne qui prêtant avoir des informations sur son passé ? Non la force ne serait d'aucune utilité puisque cette personne était de son côté, du moins celui de son père. Le hyûga avait appris que son père avait sauvé à plusieurs reprises cette personne et par conséquent qu'il lui devait un service. Il ne l'avait jamais vu ni rencontrer, mais connaissait son nom, Matsuri Kyonaki. D'après les informations récoltées durant ses voyages Kyonaki était le gérant d'une épicerie située non loin de cette auberge. Akemi fi interrompu dans ses pensées par une voix, celle de Shinji, ce dernier lui demanda qui devait-il aller voir aujourd'hui.

- D'après ce que j'ai pu récolter comme information, un épicier du nom de Kyonaki pourrait avoir des réponses sur ce que je cherche, mais il ne me connais pas et moi non plus. Mon père lui aurait sauvé plusieurs fois la vie par le passé. Shinji je t'ai promis de ne causer aucun problème à ton village, mais il faut que tu saches une chose, si celui-ci ne se montre pas coopératif tu devras me laisser faire et ne pas intervenir, fait moi confiance, juste cette fois.

C'est sur ces paroles que les jeunes ninja ce mit en route. Akemi demanda sa route au villageois du coin, mais personne ne lui fi par de cette information, il allait devoir chercher de lui-même. Être étranger dans un village n'était pas chose facile, personne ne voulait ne serait-ce dire le moindre mots, même pas un bonjour. Le Konohajin ne perdra pas la face pour autant, il savait que cette épicerie se trouver non loin de l'auberge dans laquelle il avait passé la nuit.

Après plusieurs minutes de marche et de recherche il trouva l'épicerie, mais était-ce la bonne ? Sans aucun doute. Le nom de Kyonaki était inscris de toute lettre sur la façade de celle-ci. Après un bref regard vers Shinji il entra dans l'épicerie. Elle était quasiment vide, deux-trois client était présent rien plus mise à par cette fille au comptoir qui ne semblait pas les avoir encore vue, car celle-ci était occuper à servir un de ses client. Akemi l'avait déjà aperçu, mais où... Il regarda attentivement cette fille et tourna son regard vers Shinji et lui dit à voix basse.

- C'est elle ! La fille de ce matin, celle qui ta volée ta bourse. C'est elle ton amie ? Charmante. Dit-il d'une voix amusé.

Akemi s'avança donc vers le comptoir et demanda a parler à Kyonaki, il expliqua que c'était urgent. La jeune fille ne chercha pas à savoir de quoi il s'agissait et parti chercher Kyonaki. Quelques minutes s’écoulèrent avant que celui-ci fi son apparition, étonner qu'un inconnu le connaissait et qui en plus le demandait il posa une question sèche et direct.

- Qui es-tu et pourquoi voulais tu me parler, qui à t'il d'urgent pour que ma fille vienne me déranger en plein travail ? Je t'écoute et vite je n'est pas que ça à faire.

Alors, comme ça la petite voleuse de bourse était donc la fille du patron. Ça pourrait intéresser Shinji, mais pour le moment Akemi ne se soucia pas de ce détail et explique sa venu au gérant.

- J'ai appris par une personne que vous étiez susceptible de pouvoir m'aider dans ma tâche qui consiste à retrouver les assassins de ma famille. Puis-je compté sur votre aide ?

Kyonaki était surpris et surtout curieux de savoir à qui il avait à faire, il dévisagea le jeune Konohajin du regard et lui demanda de se présenter et pourquoi celui-ci devrait l'aider.

- Je ne sais toujours pas qui tu es et je refuse d'aider les étrangers alors fiche le camp de mon magasin !

Akemi frustré de cette réponse il tapa ses deux mains sur le comptoir et ajouta ces quelques mots.

- Mon père vous a sauvé la vie à mainte reprise par le passé vous lui devait toujours un service et je viens en son nom vous demandez ce service, je me nomme Hyûga Akemi et je suis son fils, aidé moi à retrouver les assassins de ma famille !

Le gérant était surpris d'apprendre que son ami de l'époque avait un fils et que ce dernier se trouvait devant lui, mais qu'avait il comme preuve qu'il s'agissait bien de son fils, après tout ce ne sont que des paroles.

- Qu'est-ce qui me prouve que tu es bien son fils ?

Akemi eu pas d'autre choix, il fixa le gérant droit dans les yeux et activa ses fameux yeux, le Byakugan fi son apparition et laissa Kyonaki sans voix.

D'après les explications d'Akemi nous nous rendions chez un épicier du nom de Kyonaki. Je ne connaissais pas vraiment ce type mais je situais plutôt bien sa boutique dans laquelle j'allais parfois faire mes courses. Mes rapports avec lui se limitaient à ceux d'un client conventionnel: de simples bonjour, au revoir et de temps à autre un merci. Du coup ça allait être l'occasion de faire plus ample connaissance avec le bonhomme même si je ne savais pas vraiment quel genre d'accueil il allait réserver à ce Konohajin.

L'intéressé en question non plus visiblement même s'il savait que son père lui avait sauvé la vie plusieurs fois dans le passé. J'avais un peu de peine à imaginer comment le père du shinobi et l'épicier avaient pu se connaître vu les différents qui opposaient nos nations. Peut-être qu'ils avaient parcouru le monde ensemble avant la guerre ou quelque chose dans le genre. Néanmoins je ne pouvais pas laisser faire Akemi ce qu'il désirait au cas où les choses ne se passaient pas comme il le désirait et si la personne qu'il souhaitait interroger ne se montrait pas - selon ses propres mots - coopératifs.

- "On verra sur le moment, je ne peux rien te promettre!" répondis-je entre deux tafs sur ma cigarettes. "Il est hors de question que tu menaces un Sunajin pour obtenir des réponses. N'oublie pas que tu es un invité dans ce village et que le moindre acte violent envers un résident t'enverras directement en taule sinon pire! Reste raisonnable même si tu brûles d'envie d'obtenir des réponses, d'accord?"

J'espérais qu'il comprenait qu'il n'avait pas le choix et qu'il ne pouvait guère agir comme il l'entendait. Je pouvais éventuellement fermer les yeux sur certaines choses mais le membre du Kakumeigun qui nous suivait de loin était certainement moins laxiste que moi. Se montrer violent envers un habitant ou autre chose dans ce goût-là serait très mal perçu et la sanction serait sûrement immédiate. Akemi le comprenait-il? Il avait plutôt intérêt à vrai dire car s'il avait eu la chance de voir sa requête d'entrée acceptée il restait cependant malgré tout un étranger. Et un Konohajin qui plus est! Il n'était guère en position de revendiquer ou même demander quoi que ce soit. Les choses se passeraient selon les règles du lieu ou... ne se passeraient pas!

On arriva finalement sur place et il me fit remarquer que la fille au comptoir était celle qui m'avait volé ma bourse. Intéressant! J'allais pouvoir en profiter pour récupérer mon bien en même temps qu'Akemi s'occuperait de son affaire. Finalement le hasard faisait bien les choses. Je hochai simplement la tête pour confirmer qu'il s'agissait bien de mon amie même si je ne la connaissais que de vue. Puis je laissai mon compagnon prendre la parole en prenant mon mal en patience. J'aurais le temps de régler cette affaire d'ici une poignée de secondes. Le temps que l'intéressée aille chercher son père et que je puisse lui parler seul à seul. Lorsque ce fut le cas je laissai Akemi s'entretenir avec lui - tout en tournant de temps à autre le regard dans leur direction pour m'assurer que la situation ne dégénérait pas - avant de m'approcher de la fille.

Cette dernière m'avait visiblement reconnu puisqu'elle avait le regard fuyant et semblait trouver soudainement un intérêt tout particulier à quelques denrées dans un coin de la boutique. Elle était plutôt mignonne dans son genre et comme les femmes étaient mon point faible je me retins de la fouiller directement pour récupérer mon bien. Un peu de diplomatie ne faisait jamais de mal et spécialement avec les demoiselles qui avait un charme certain. Je m'accoudai au comptoir et l'observai un certain temps avant qu'elle commence à s'irriter de mon regard pesant.

- "Quoi?!" m'invectiva-t-elle.
- "Ho rien! Je me demandais simplement pourquoi une femme qui travaille éprouve le besoin de faire les poches à un type qui dort..."
- "Qui cuve, plutôt!"
- "Ouch! Touché!"

Je me fendis d'un sourire amusé. Elle ne prenait même pas la peine de nier ce qui était plutôt une bonne chose dans le fond. J'aimais bien les filles avec du caractère et puis on gagnait du temps.

- "Je suppose que si je te demande de me la rendre tu vas refuser, hein?"
- "Te rendre quoi?"
- "Ho allez! Ça avait si bien commencé... Tu veux vraiment jouer à ça?"

Ho oui, elle le voulait! Son petit sourire malicieux ne laissait aucun doute sur le sujet. Elle souhaitait visiblement s'amuser avec moi et je trouvais ça terriblement attirant. Peut-être que j'avais un problème ou encore que je me montrais trop laxiste mais j'appréciais ça, c'était plus fort que moi! Je m'approchai d'elle et lui caressai le dos le main d'un mouvement tout sauf anodin alors qu'elle la posait sur un sachet de farine. Loin de la retirer, elle leva vers moi son regard d'un beau brun tout en haussant un sourcil. Chouette!

- "Tu ne voudrais quand même pas que je dise à ton père que sa fille est une voleuse, pas vrai?"
- "Ho, ça? Il ne te croirait pas de toute façon! Et puis vu que tu dormais je vois mal comment tu pourrais le prouver!"
- "Ce type t'as vu faire!" répliquai-je en désignant Akemi d'un signe de la main.
- "Et bien sûr on va croire un étranger plutôt qu'une citoyenne tout ce qu'il y a de plus respectable?"répliqua-t-elle en me jetant un regard entendu, l'air angélique.
- "Mouais... T'as pas tort sur ce coup-là! Qu'est-ce que tu proposes?"
- "Rien! Tu t'es fais avoir c'est tout! Vois ça comme... une leçon ou quelque chose dans le genre! Comme tu préfères! T'es un grand garçon après tout non?"
- "J'ai encore pas mal de choses à apprendre! Peut-être que tu pourrais m'en enseigner deux ou trois ?" fis-je en me penchant à son oreille. "Des choses de notre âge par exemple?"
- "Mmhhh..." fit-elle en m'observant de haut en bas. "T'es pas trop mon genre! Je préfère les types un peu plus... comment on dit déjà? Respectables?"
- "Tu me fais de la peine, là!" rétorquai-je avec un sourire en coin.

Ce petite jeu de séduction me plaisait au plus au point et s'il semblait d'un côté comme de l'autre que nous désirions le même résultat, il me restait encore à trouver le chemin à emprunter pour y parvenir. On fut cependant interrompus par Akemi qui décida de taper sur le comptoir. Visiblement la conversation entre lui et le père de la jeune femme ne se déroulait pas exactement selon ses attentes.

- "Un peu de calme Akemi! Je ne m'entends plus draguer!"
- "Quoi?" lâcha Kyonaki en tournant un regard noir dans ma direction.
- "Mais non je plaisante voyons!" fis-je en levant mes mains en signe d'apaisement. "Votre fille et moi parlions simplement de la bourse qu'elle m'a..."

Un coup de coude discret dans les côtes m'interrompit et me fit comprendre que la demoiselle n'était peut-être pas aussi assurée qu'elle voulait le faire croire quant à la réaction de son père.

- "... demandé de lui trouver au marché! Rien de plus!"

Son père passa son regard sur sa fille puis sur moi à quelques reprises avant de reprendre le cours de sa conversation avec Akemi. Quant à moi j'avais visiblement remporté une manche puisque la demoiselle se pencha à mon oreille:

- "Ce soir! Même auberge, même heure!"
- "Je croyais que je n'étais pas assez... respectable?"
- "Changer d'avis c'est un peu le privilège des belles femmes, non?"
- "Tout à fait! À plus tard, donc! Et n'oublie pas ce que tu me dois!" terminai-je en lui décochant un clin d'oeil.

Ce soucis réglé et mon rendez-vous en poche, je m'approchai du Konohajin qui entre temps avait finalement décidé d'activer son Byakugan. Kyonaki semblait surpris et restait sans voix même s'il sembla se détendre quelque peu. Quant à moi je fus un peu déçu je dois dire. Je m'étais attendu à quelque chose de plus impressionnant qu'un espèce de regard pâle ceinturé de nervure soudainement apparues autours des yeux d'Akemi. Je l'observai avec curiosité quelques instants avant de croiser les bras et m'adosser au comptoir à côté de l'étranger. J'étais curieux de voir comment la conversation allait évoluer maintenant que l'intéressé avait pu prouver son appartenance à son clan. Est-ce que Kyonaki allait décider de l'aider et lui donner les informations qu'il était sensé avoir en sa possession? Je l'espérais car j'avais une demoiselle à voir le soir même et je n'avais guère envie d'emmener le Konohajin avec moi...

Akemi avait donc décidé d'activer son byakugan afin de prouver son appartenance au clan Hyûga, ce qui surprit le gérant de l'épicerie, Kyonaki. C'était aussi l’occasion à Shinji d'enfin voir le Byakugan, ce que ne surprenait pas temps que ça, il paraissait même déçu, mais savait-il se que ces yeux étaientt capable de faire ?

Après un long silence Kyonaki décida de prendre la parole et demanda à Akemi s'il n'y avait que le Sunajin avec lui. A l'aide de son Byakugan il annonça que non un membre de la garde le surveiller et ça depuis qui était entré dans le village.

- Non, Shinji est la personne qui me surveille sur le terrain, mais un membre de la garde du village me surveille à distance il se trouve derrière ce mur. Fit-il en pointant son doigt vers celui-ci.

Kyonaki fit un regard lui montrant de venir à l'arrière boutique, seul, comme ci celui-ci avait quelque chose à cacher. Il demanda aussi à sa fille de servir Shinji pendant que le Hyûga et le gérant discutent.

- Hmmh... Suis moi, Ayami sert donc quelque chose a notre invité j'ai à faire derrière et que personne vient nous déranger.

Akemi suit donc Kyonaki. Avant de passer de l'autre côté de la boutique il se tourna vers Shinji et lui fit un geste de la tête pour lui dire que tout ira bien, d'un geste de la main il souleva le drap qui donnait accès à l'arrière boutique donnant ainsi aucune visibilité ni pour Shinji ni pour le garde qui les surveillés.

S'assurant que personne ne les écoute Kyonaki raconta ce qui savait sur les assassins de sa famille.

- Bien ! Que savez-vous au sujet des assassins de ma famille, sont-il encore dans le village ? Vous avez des noms ?

- Du calme, je vais te dire ce que je sais. Tout d'abord, sache que ces ninja ne sont pas dans le village, ils se sont mis en route vers le nord il y a déjà plusieurs jours. J'ai surpris l'une de leur conversation lorsque je me suis rendu à l'auberge du coin.

- De quoi parlaient-il ?
- D'un massacre qu'il aurait fait il y a cinq ans déjà, dans une compté non loin de Konoha. Ils se venté d'avoir éliminés des membre du clan Hyûga.
- C'est eux aucun doute possible, tu dis qu'ils sont partis vers le nord, mais pourquoi faire ?
- Je n'en sais pas plus, mais retourne voir la personne qui ta envoyé ici elle sera t'aider dans ta tâche.
- Bien je vous remercie.

L'entrevue terminer Akemi rejoignit la grande salle où se trouvait Shinji. Celui-ci se trouvait toujours au bars en compagnie de cette fille, Ayame. Le konohajin le rejoint et lui fis part de ce qui avait appris. Il ajouta qu'il devait reprendre la route et donc quitter le village.

- Maintenant que j'ai pu avoir ce que je voulais il faut que je me remette en route. Je n'aurais pas la peau de ces assassins aujourd'hui, mais ma route est longue, vas-tu me conduire jusqu'à la sortie ou puis-je me rendre seul ?

Akemi pris position sur une chaise attendant que celui-ci lui répond.

Le Byakugan n'était peut-être pas si impressionnant physiquement que le Sharingan des légendaires Uchiwa mais il semblait en revanche fort pratique. Akemi réussit à situer mon collègue qu'il le surveillait également en désignant un point derrière un mur proche. Est-ce que cela lui permettait de voir à travers les surfaces solides ou quelque chose dans ce genre-là? Si j'en croyais les vagues souvenirs que j'avais de l'académie c'était en effet fort possible. Pratique pour voir venir le danger de loin où au contraire planifier une attaque sans que votre cible se doute de votre présence. J'avais toujours le même avis sur la manifestation physique de ce don mais je le considérais maintenant avec davantage de respect.

La discussion entre lui et l'épicier s'adoucissaient et c'était à présent la coopération qui semblait primer entre eux. Malheureusement il semblait que ma présence dérangeait aussi le duo alla rapidement dans l'arrière-boutique pour discuter, m'excluant explicitement de leur conversation. Akemi m'adressa un signe de tête pour me faire comprendre que tout irait bien mais malheureusement je ne pouvais pas me contenter de sa parole et encore moins d'un geste pour lui faire confiance. Après tout peut-être que la recherche des assassins était simplement un prétexte pour rencontrer dans le village un agent caché de Konoha, allez savoir. Je tournai alors le regard vers l'entrée de la boutique ou le membre du Kakumeigun qui me servait d'équipier dans la surveillance du Konohajin était apparu.

Je ne le connaissais pas vraiment mais je savais qu'il possédait une certaine expérience en sensorialité. C'est d'ailleurs pour ça qu'il était affecté à la voie illusionnée lors de notre arrivée. Ce dernier semblait tendre l'oreille en direction de l'arrière-boutique et devait sûrement amplifier son ouïe pour saisir la teneur de la discussion qui s'y déroulait. Autrement dit c'était lui qui prenait le relais pour l'instant et je pouvais donc me concentrer sur la délicieuse créature qu'était la fille de l'épicier. Je retournai donc vers elle pour continuer notre jeu de séduction jusqu'à ce qu'Akemi apparaisse de nouveau. Le membre du Kakumeigun m'indiqua d'un signe de la tête qu'il n'y avait rien de spécial à relever et disparut à nouveau pour reprendre sa position éloignée.

- "Et bien on peut dire que ça a été rapide, hein?" relevai-je avec un sourire au coin des lèvres. "T'as trouvé ce que tu voulais?"

Ce dernier me demanda si je souhaitais l'accompagner jusqu'aux portes du village et je hochai la tête positivement avant de lui répondre:

- "Le soucis ce n'est pas de savoir si je le veux ou non tu sais? Je n'ai pas le choix je dois garder un oeil sur toi tant que tu seras dans ce village! Charge dont je serai libérée à ton départ!" indiquai-je avant de lui donner une tape dans le dos. "Mais si ça peut te rassurer ça ne me dérange pas plus que ça! T'es plutôt sympathique quand tu ne renverses pas des bouteilles de bière sur les braves types dans mon genre tu sais?"

Bon j'avoue que je me montrais avenant car j'avais maintenant la confirmation qu'il allait quitter le village et que donc je serais libre en soirée pour voir la fille de l'épicier. Mais d'un autre côté je ne mentais pas vraiment. Il avait été plutôt docile et même si nous ne nous connaissions pas assez pour avoir tissé les esquisses d'un lien d'amitié il n'en restait pas moins que je le trouvais sa compagnie plutôt agréable pour un visiteur. Nous quittâmes donc la boutique non sans que j'aie auparavant adressé un clin d’œil à ma future conquête.

Ceci fait on se dirigea directement vers la voie illusionnée. On marqua un bref arrêt en chemin pour remplir quelques gourdes à l'un des rares points d'eau du village afin qu'Akemi ait de quoi s'hydrater pour son voyage. Cette fois je ne serais pas là pour le sauver s'il venait à se faire avoir par la chaleur et l'épuisement. Je dépliai ensuite une carte pour lui indiquer les zones à éviter avant de lui dispenser quelques conseils de base concernant le désert et ses risques. Je ne pouvais guère faire plus en l'occurrence mais ce serait toujours utile. Pour finir je lui donnai quelques rations que j'emportais toujours avec moi dans ma sacoche de shinobi. De quoi se nourrir quelques temps...

- "Et bien sûr il ne faut pas emmerder les scorpions et autres serpents que tu pourrais croiser. C'est petit mais c'est vicieux c'est trucs-là!"

Puis vint le moment de se faire nos adieux ce que nous fîmes sans tomber dans la niaiserie qui caractérise habituellement ces instants.

- "J'espère que tu trouveras ceux que tu cherches! Lorsque ça arrivera pense à moi et rappelle-toi l'hospitalité dont on a fait preuve! Et puis surtout parle de moi aux jeunes femmes de Konoha et plus précisément du moment où je te sauve la vie! On sait jamais, des fois que je vienne à ton village un de ces quatre..."

Je lui décochai un sourire pour lui montrer que je plaisantais - hum, à moitié en fait - avant de lui serrer la main et le regarder s'éloigner quelques temps. Ceci fait je tournai les talons pour aller faire mon rapport à Katane. J'étais détendu puisque je savais que j'avais accompli avec plus ou moins de brio la tâche qu'il m'avait confiée. Cette fois j'éviterais peut-être les remontrances si la nouvelle de mon assoupissement ne lui était pas parvenue. Quoi qu'il en soit j'avais plus la tête à penser à la soirée qui s'annonçait qu'aux travaux administratifs qui m'incombaient...