Mauvaise semaine, un moment difficile à encaisser pour la jeune genin qui s'est encore montrée indigne d'être une Hyûga. L'hôpital, un endroit qu'elle aurait aimé éviter après un combat et Juste être là pour sa santé et rien d'autre. Malheureusement, ce n'était pas du tout le cas, car elle avait encore donné raison aux anciens de son clan. Faible et pathétique, inutile et naïve, c'était ce qu'elle comprit il y a cela deux jours durant une simple surveillance aux portes de Konoha. Une capture, un kidnapping orchestré par une nukenin contre l'albinos et sans pouvoir faire quoi ce soit pour éviter cela. Le moral de Sayuri avait pris un gros coup et cela allait être difficile de se remettre sur les pieds. La jeune kunoichi ne voulait pas retourner aux quartiers de son clan, elle savait que les vieux et son père allaient la choper pour la réprimander d'avoir été un échec, d'avoir été si faiblarde face à un ennemi. C'était si prévisible de penser à cela, ils attendaient tout simplement un événement de ce genre pour la bannir du clan et de préserver l'honneur des Hyûga. C'était la seule chose qui préoccupait vraiment la jeune femme, si elle ne pouvait pas y retourner, où vivrait-elle ? Difficile de le savoir, Yu est-il en colère contre elle ? Déçu de la savoir si faible et de n'avoir pas pu vaincre un ennemi ? C'était peut-être le cas et il allait surement venir la voir pour lui faire part de son mécontentement.

Allongée sur son lit, la kunoichi semblait déprimer rien qu'à cause de ce qui s'était passé et ce qui allait se produire à son retour dans le quartier des Hyûga. La kunoichi portait la tenue d'hôpital, une sorte de petite robe blanche et un bracelet avec son identité dessus. D'après ce qu'elle avait su, c'était Hayashi Sya, une kunoichi de Konoha qui l'avait amené ici en compagnie de Yamanaka Meia, sa sensei. Sur le coup, la blanchâtre ne savait pas du tout ce qui s'était passé après qu'elle soit tombée inconsciente. En tout cas, Sayu a été contente que sa sensei soit venue la sauver face à cette Freya, une terrible démone. Sayuri espéra tout de même que ce monstre soit mort à l'heure actuelle, car de sa faute, l'utilisatrice du Jyukken est passé pour une faiblarde aux yeux de sa famille. La kunoichi voulait quitter l'hôpital, mais avec ses blessures, c'était tout simplement impossible. Les Eisei'nin l'avaient soigné correctement, mais les douleurs restaient quand même. Elle allait devoir attendre quelques jours avant de reprendre le cours de sa vie normalement. La Dame de Konoha allait la disputer si elle tentait de fuir cet endroit, strict, mais inquiète quand quelqu'un de proche n'est pas bien. La preuve, elle avait été folle de rage en la voyant au sol toucher par le Raiton de la nukenin monstrueuse. Souffrance, le mot ne lui sera jamais étranger et sa confiance en elle avait rudement baissé depuis ce jour. À présent qu'allait-elle pouvoir faire ? Arrêter d'être un ninja et vivre comme une personne normale ? Un simple civil et trouver quelqu'un pour jouer la femme au foyer ? Difficile à dire, Sayuri ne savait plus quoi faire à présent.

Personne ne semble être venu lui rendre visite depuis qu'elle est à l'hôpital, Meia devait être très occupé et Yu devait surement attendre un peu le temps de choisir ses mots pour la gronder. Sayuri se sentait tellement seule, la seule chose qu'elle faisait, c'était de regarder par la fenêtre de sa chambre depuis son lit et de se nourrir quand les infirmières venaient la voir. La kunoichi n'avait plus osé marcher depuis ce temps, elle n'osait plus rien faire tellement que son moral était au plus bas. Parfois, la Hyûga se mettait à pleurer à chaudes larmes pour ce qu'elle était, une faible fille sans importance. Aujourd'hui, elle avait pleuré que deux fois, elle venait juste de se calmer depuis une heure et soudain quelqu'un toqua à la porte de sa chambre. De la visite ? C'était assez surprenant, mais vu le moral de la kunoichi difficile de savoir si elle l'est ou pas. Aucune expression s'afficha sur son visage, elle souffrait et elle était très malheureuse. D'une petite voix fragile, elle répondit.

« Entrez...»

Une personne entra dans la chambre, Sayuri ne le connaissait pas du tout et il ne ressemblait pas à un Hyûga vu ses yeux, mais qui était-il ? Sa tenue semblait différent des autres ninjas, un jônin ? Pour le moment, elle ne disait rien du tout et le laissa parler pour savoir ce qu'il voulait. Gekei Pô, son nom ne lui était pas inconnu, car des anciens du clan avaient parlé de lui et de l'arrivée de son clan assez étrange. Une sacrée rencontre que faisait la belle Sayuri, rencontrer le chef de ce fameux clan et Juunin de Konoha. Il était plutôt beau et attirant, c'est ce que le coeur disait à la kunoichi, mais pour le moment, elle n'était pas d'humeur à quoi ce soit niveau sentiment. Pô avait eu vent des mésaventures de la genin et il voulait des informations sur la personne qui l'avait mis dans cet état. Un traqueur, c'était rassurant, mais dans un sens, cela voulait dire que Freya était toujours vivante et libre comme l'air. Connaissant sa sensei, la nukenin a dû être bien blessé et ne reviendra surement pas de sitôt dans le pays du feu. Le Gekei allait faire en sorte d'obtenir un maximum d'informations pour chasser la démone et lui faire regretter d'avoir fait du mal à la genin. Sayuri se sentit heureux intérieurement en sachant qu'on l'avait pris en compte et surtout de la part d'un bel inconnu. Il ne disait plus rien, cela permit à la Shinobi de mieux comprendre et de prendre des forces pour pouvoir discuter avec lui. Un espoir naquit dans l'âme de l'albinos et un petit sourire se dessina sur son visage si triste.

D'une voix plus douce et compatissante, Pô se remit à lui parler après avoir laissé un blanc pour que la kunoichi puisse mieux comprendre ce qu'il venait de dire. L'homme demanda alors à Sayuri ce qu'elle savait sur la nukenin l'ayant kidnappé et torturé dans la forêt. Il voulait tout savoir de Freya et la jeune femme allait tout de lui dire enfin ce qu'elle avait pu apprendre durant son kidnapping. Levant ses yeux vers le Gekei, d'une voix calme et un peu timide, elle lui raconta tout dans les moindres détails.

« La nukenin s'appelle Freya, je ne connais pas son nom. Physiquement, elle ressemble à un monstre qui semble assez indescriptible, mais je doute qu'il y en a cinquante des comme elle, une sorte de lézard géant sans queue. C'est une personne plutôt arrogante et assez forte pour battre des genins, mais je doute qu'elle soit si forte que cela pour quelqu'un comme vous. Ses capacités se résument à du raiton et à des déplacements rapides, mais aussi au maniement de sabre d'après ce que j'ai pu voir avec mon Byakugan. »

Sayuri reprit son souffle et se sentit un peu fatigué, cela se voyait sur son visage, elle n'avait pas encore repris des forces. Si une infirmière aurait été là, elle aurait demandé à Pô de laisser la jeune Hyûga se reposait à présent et de revenir plus tard. Là, il y en avait pas de sage-femme et Sayu voulait aider le Gekei pour sa traque contre Freya pour être vengé. Du coup, après avoir repris son souffle, la genin reprit la parole.

« Je sais qu'elle recherche un certain Katano Yusuke et elle semble vouloir des informations d'une île...surement celle des furyous et elle semble connaître Sabakyô Seitô ou un membre de ce clan. Elle semble avoir un lien avec eux à cause de son physique non humain. » Elle se met à tousser. « Si vous voulez avoir plus d'informations, allez voir Hayashi Sya, j'ai cru comprendre qu'elle la connaît plutôt bien et Meia-sensei a dû obtenir des informations sur Freya. Une dernière chose, trouver une certaine Mamoru Hikari, elle semble être proche, elle vous mettra peut-être sur la voix pour retrouver Freya.»

Sayuri se remit à tousser et fort cette fois-ci en recrachant un peu de sang sur sa main droite. Elle devait vraiment se reposer et sa santé n'était pas non plus au rendez-vous selon les médecins. En tout cas, elle espéra avoir été très utile à Pô et que cette criminelle sera un jour arrêté ou pire, tuer de la main d'un Konohajin si possible. Avec un petit sourire, elle s'adressa à nouveau au Gekei tout en s'essuyant les mains avec du sopalin.

« J'espère avoir été utile dans vos recherches, Pô-sama...Je vous ai tout dit...Si vous avez besoin de quoi ce soit...je serais présente pour vous. »