Suite de ce rp

L’heure était arrivée. J’avais eu beaucoup de difficultés à réunir tout le monde, expliquant ainsi la longue attente entre les faits et leurs discussions. D’un côté, j’avais Otenba qui ne pouvait se libérer de ses fonctions de Conseillère du Daimyo. Je ne pouvais que l’excuser, après tout, il s’est passé beaucoup de choses autour du Daimyos depuis quelques temps. Sa place était auprès de Yoshihiro Tetsugaku. Qui plus est, je ne pouvais présider cette réunion sans le grand et respecté Monjara Homare. Ce dernier était en mission depuis des mois maintenant, étant sur la piste d’un grand criminel. Tout le monde était occupé et je n’étais pas une exception. Entre Mizu no Kuni, ma capture, mon sauvetage, le changement de Kage, mes nouvelles fonctions et la préparation de l’Examen Chûnin, je n’avais réellement que peu de temps. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de mon clan, de ma famille, je n’hésitais pas à empiéter sur mon temps personnel pour organiser cette réunion.

Une réunion de crise, suite aux informations que l’on m’avait prodigués. Des informations alarmantes exigeant, pour la première fois depuis que je suis chef, une réunion exceptionnel. Il faut dire que ma position de leader des Monjara a été pavée de tranquillité. Néanmoins, cela devait arriver un jour ou l’autre. Chaque dirigeant doit faire face à son lot de conflits et le miens arrivé lentement. Les grands chefs sont souvent remarqués au cours d’une situation de crises. Ils doivent briller et montrer la voie à suivre. Je n’avais jamais eu l’occasion et pour le coup, je faisais pale figure à côté d’Otenba en tant que chef des Monjara. Néanmoins, cela ne me tracassait pas. Un vrai chef sait aussi se faire discret en temps de paix. Je restai à l’écoute des miens et je travaillai dans l’ombre en instaurant, par exemple, quelques coutumes et traditions.

Le soleil amorçait lentement sa descente dans l’horizon pour disparaitre de nos yeux. Je venais tout juste de quitter le terrain d’entrainement où je venais d’apprendre à une certaine Hakushi Yui, une technique de haut rang. L’apprentissage fut long et douloureux, mais la victoire était d’autant plus belle. Alors que je passais les grilles des terrains, je me hâtais pour me diriger vers le quartier des Monjara, là où je réside. J’allais être à peine en avance, mais cela devrait suffire. J’accélérai la cadence pour passer rapidement de toit en toit, évitant ainsi la foule crépusculaire. J’arrivée à ma destination et sans plus attendre, je passais les grandes portes de la salle du Conseil. Lors de mon entré, tout le monde était déjà présent. Les Monjara assis se levèrent afin de me saluer. Je leur fis signe qu’il pouvait s’assoir et je fis de même. J’avais à ma gauche, Monjara Homare et à ma droite, Monjara Otenba. C’est dans cette même salle que l’ancienne régente m’avait passé le flambeau. Ce souvenir occupa mon esprit pendant quelques secondes. J’esquissai un bref sourire en ravivant ces moments. La conseillère du Daimyo m’avait demandé de décrire les valeurs de notre clan. Ma réponse était remplie de culot, mais elle montrait plusieurs choses. J’évoquai la paix que nous voulions avec l’ère du Sandaime, chose que tout Monjara se doit de respecter. J’évoquer ensuite le concept de valeurs. Chacun avait sa vision et j’expliquai que si nous demandions à chaque conseiller, nous aurions une réponse différente. Cette réponse montrait mon aisance, ma confiance et ma volonté. J’étais prêt à élever et guider mon clan dans une nouvelle ère et c’est ce que j’ai fait.

Alors que tous les regards étaient braqués sur moi, je laissais ce silence monacal perdurer pendant quelques secondes avant de prendre la parole.

« Membre du Conseil. Homare-san. Otenba-san. Mes hommages. Cette réunion extraordinaire peut maintenant, débuter ! »

Tout le monde était présent. Depuis l’attribution du titre de chef, je n’avais jamais dû organiser un conseil réunissant les grands noms des Monjara. Cependant, comme mes confrères s’en doutaient, l’heure est grave et je ne pouvais plus perdre de temps.

« Cher conseil, si je vous ai convoqué aujourd’hui, vous vous doutez que ce n’est pas pour rien. Il y a maintenant quelques années de cela, j’ai été absent de Kumo pendant de long mois. En effet, un homme m’avait attaqué lors d’une de mes missions et je n’ai pu le vaincre. Il m’a terrassé et laissé pour mort. J’ai mis des mois à récupérer de mes diverses blessures afin de revenir plus fort et plus déterminé. Le seul indice que j’ai pu récupérer était un collier en forme de tête de loup. Un symbole particulier qui représentait sûrement son porteur. »

Il me fallait d’abord rappeler là où tout a commencé avant d’entrer dans le vif du sujet.

« Par la suite, j’ai cherché des informations, questionné bon nombre de personnes sur ce collier, mais en vain. Jusqu’à la mission confiée par le Godaime Raïkage. Ce dernier m’avait envoyé vers Konoha pour retrouver et rapporter le corps du feu Seigneur de Tetsu no Kuni. Lors d’une halte dans une taverne de Hi no Kuni, le tenancier a reconnu le collier, m’indiquant qu’un homme portant ce dernier se diriger vers le temple de Kyûbi. J’ai entrepris un détour dans ma mission pour quérir mon tourmenteur et le trouver. Je l’ai questionné et il m’a donné quelques informations. Cet homme avait été engagé afin de me tuer. Son créancier se nommait Monjara Takeru. Il faisait partie des Monjara qui n'ont pas rejoint Kumo. Cet homme n'acceptait pas de voir Otenba-san au pouvoir de son clan. Ainsi, il voulait s'attaquer à ce dernier, en commençant par des cibles plus… Faciles. Cependant, Han, mon ancien maître est intervenu afin de renvoyer l’assassin vers son acheteur. Ce dernier n’est plus de ce monde, mais il n’était qu’un pion dans ce que j’ai découvert… »

Je marquai une pause après cette longue tirade avant de reprendre.

« Connaissant le nom de mon agresseur, j’ai remonté de nombreuses pistes pour observer que cet homme était le fils d’un certain Monjara Zetsu. Ce nom est familier pour vous Homare-san, puisque que c’est lui qui s’est opposé à votre décision de rejoindre Kumo. Il aurait emmené avec lui des hommes de notre clan pour rester libre, d’après ses dires. Au fur et à mesure, ses hommes l’ont abandonné pour rejoindre Kumo et il serait devenu fou d’après le témoignage d’un Kumojin de notre clan. Il m’indiqué que la dernière fois qu’il l’avait vu, il partait en direction de Shimo no Kuni afin de préparer sa vengeance, d’après l’homme. J’ai envoyé des hommes de confiances afin d’enquêter là-bas et leur rapport est inquiétant. D’après les différents civils et shinobis, un homme se serait installé près des minerais d’argent de Shimo afin d’implanter un laboratoire. Il aurait engagé quelques hommes pour se défendre. Ce Zetsu a, je pense, organiser différents plans, dont mon assassinat afin de nous faire tomber. »

Je marquai une pause afin que mes homologues encaissent ces sombres nouvelles. Les défenseurs de la paix étaient visés. Une triste histoire qui me concernait doublement. A l’époque, il voulait simplement évincer Otenba, mais maintenant, tout a changé. Le chef des Monjara était autre fois la cible de ce homme. Je vais lui montrer les conséquences d’attaquer mon clan et mes frères. Il était maintenant temps que le chef réagisse et explique son plan pour contre-attaquer.

Le Conseil était choqué. Personne n’aurait cru que les Monjara pouvaient arriver à s’entretuer. Au vue de notre passé et de notre souffrance commune, cela semblait invraisemblable. Cependant, c’était la réalité et nous devions nous confronter à celle-ci. Nous avions déjà attendu trop longtemps et personne ne sait ce que Zetzu a pu accomplir pendant tout ce temps. Toute cette partie était trop brouillardeuse et je me devais de prendre les choses en main. Les plus anciens du Conseil commençaient à hausser à la voix, montrant leur énervement tandis que Homare était plus déçu qu’autre chose.

« Messieurs et Mesdames les conseillers, veuillez-vous calmez. L’énervement ne fera qu’obscurcir notre jugement et nous ne pouvons pas nous permettre d’agir ainsi. Laissons notre chef, Shinji, nous exposer ce qu’il a prévu pour la suite. »

Dans son calme et son autorité légendaire, Otenba venait de convertir ce brouhaha en un silence monacal. Elle n’était pas la conseillère du Daimyos et l’ancienne régente de Kumo pour rien.

« Merci Otenba-sama. J’ai longtemps réfléchis à comment réagir face à cet affront. Pour l’instant, j’ai été le seul vraiment visé dans cette entreprise de destruction, mais la cible finale est notre clan tout en entier. Je ne peux permettre qu’une telle action reste impunie. C’est une attaque direct sur ma personne et indirecte sur notre clan, voir notre village. Nous n’avons pas combattu avec le Sandaime pour que tous ce que nous construit soit balayé par un extrémiste. Des négociations semblent impensables, ne laissant ainsi, plus qu’une seule chose. Nous devons contre-attaquer. Nous devons trouver cet homme. Nous devons lui faire subir le châtiment suprême. Nous devons lui montrer, montrer à Kumo, montrer au monde que personne n’a le droit d’attaquer les Monjara. Notre objectif est de traquer ce Zetsu et le ramener, si possible, à Kumo afin qu’il subisse un jugement devant ses pairs. »

Ma tirade était longue, mais malgré la haine qui m’animait, je restais totalement calme pour montrer mon sang-froid au reste du conseil. Personne ne voudrait d’un enragé à sa tête après tout.

« D’après mes informateurs, Zetsu serait près des minerais de fer de Shimo no Kuni, comme je vous l’ai dit. Nous ne savons ni la force ni le nombre de nos ennemis. Cependant, je compte jouer sur la surprise. Nous attaquerons son repère pendant la nuit noire. Avec l’effectif réduit de Kumo, je ne peux pas réquisitionner quelques Kumojins pour nous assister dans notre périple et ainsi, j’ai prévu une équipe de trois membres. Homare-san, Gen, vous m’accompagnez afin de dénicher et mettre hors d’état de nuire cet homme qui a osé s’en prendre à notre clan. Nous partirons dans la discrétion la plus totale cette nuit afin d’alerter personne, au cas-où Zetsu aurait des partisans au sein de Kumo. J’ai déjà prévenu les jumeaux Hari et Irah de nous rejoindre vu que leur mission est terminée. Ils arriveront quelques heures après nous en tant que soutient. Homare-san, vous connaissez mieux que quiconque l’homme que nous allons affronter. De ce fait, je vous nomme dirigeant de cette opération. Nous répondrons à vos ordres sans la moindre hésitation. Voici donc le plan que j’ai organisé. Nous allons maintenant procédé aux votes. Si vous êtes en faveur de ce plan, levé la main. »

Toutes les mains se levèrent presque instantanément me faisant esquisser un sourire.

« Bien. Membres du conseil, vous êtes tous très occupés et de ce fait je vous libère. Merci de votre présence et de votre participation. Nous nous reverrons lorsque nous reviendrons de missions. Vous pouvez disposer. Homare-san, Gen, suivez-moi s’il vous plait. »

Nous sortions tous de la salle du conseil afin d’aller dans mon bureau pour parler plus en détail.

« Notre équipe hétérogène nous permettra de palier à toutes situations se dressant devant nous. Homare-san, vos capacités en Fuinjutsu ne sont plus à prouver et votre but sera de sceller le plus rapidement possible notre ennemi. Gen, étant un spécialiste de la Sensorialité, tu seras notre soutien. Préviens-nous de chaque mouvement de l’ennemi. Nous aurons l’occasion de discuter plus en détail de ceci, mais je voulais vous expliquai pourquoi cette équipe et pas une autre. J’ai déjà vu les détails avec le Rokudaime. Les gardes du Sentier nous laisseront passer sans poser de questions. Nous nous retrouvons à la sortie à deux heures pille. Vous pouvez disposer. »

Je partais maintenant me reposer avant la longue mission qui nous attendait.

Je commençais à me perdre avec toutes ces responsabilités. J’avais un bureau au conseil du clan, un bureau dans le Palais du Raïkage, un bureau chez moi… Trop de bureaux… Enfin ce n’était pas la question. Homare et Gen sortait d’où j’étais et il me fallait encore ordonner quelques papiers avant de rejoindre ma demeure. J’apercevais une copie de la lettre que nous avons envoyé aux jumeaux qui nous rejoindrons, en théorie, peu après notre arrivée. Ils viennent, d’après nos derniers rapports, de finir leur mission au sein de la ville portuaire Chiheisen. Les Marécages de Yu no Kuni devraient les ralentir, mais ils arriveront à temps, je leur fait confiance. Le temps défilait à une vitesse ahurissante et je ne pouvais me permettre de rien faire. La nuit promettait d’être mouvementée et pour cela je devais bien me nourrir et tenter de dormir un peu.

Sans attendre, je me dirigeai vers mon manoir se trouvant en périphérie de Kumo. J’aimais être tranquille lorsque je pénétrai le pas de ma porte. C’était le seul endroit où le repos semblait possible. Néanmoins, avant d’aspirer à un repos bien mérité, il me faut manger quelque chose. Je regardai ma chambre froide pour m’apercevoir que les réserves diminuaient bien trop vite. Je n’avais plus l’envie de chasser. Je trouvai toujours que la viande humaine était la meilleure, mais je n’en n’avais plus vraiment besoin. C’était simplement du bonus. Quelque chose était doucement en train de changer en moi. Peut-être que toutes ces responsabilités focalisent mon cerveau sur des problèmes plus important que mes pulsions. Je n’allais clairement pas me plaindre. Cependant, sachant que je partais dans une mission périlleuse, je voulais me faire plaisir. Je pris un bout d’une jambe qu’il me restait et je décidai de la préparer comme il faut. Résultat, j’obtenais ce que l’on appellera une belle cuisse de « lapin » marinée au citron et au miel accompagné de ces pommes de terre. Un repas des plus appétissant surtout en prenant en compte que cela fait très longtemps que je n’ai pas pu manger cette délicieuse viande. Néanmoins, il était temps de dormir quelques heures afin d’être prêt pour la mission qui débute tout à l’heure.

Le réveil fut compliqué dans un premier temps, mais lorsque je savais pourquoi je me levais, ma détermination dépassa ma fatigue en un instant. Je me préparai rapidement, prenant quelques vivres et de l’armement dans un sac en bandoulière. J’avais ôté mon costume pour une tenue plus adapté aux voyages et surtout, au combat. Je partis très vite de chez moi en passant par des ruelles étroites afin d’atteindre rapidement le Sentier Perdu. Homare et Gen arrivèrent presque en même temps que moi et sans même une parole, nous partions directement en direction de Shimo no Kuni. Notre premier arrêt serait la ville proche de la frontière afin de nous reposer et repartir pour le pays du givre afin d’atteindre l’endroit voulu à la tombée de la nuit. Notre rapidité et notre endurance étaient surhumaine. Nous maîtrisions tous les trois l’art du Taïjutsu, ce qui nous permettait d’adopter une vélocité presque impensable. En moins d’une journée nous attenions déjà notre premier objectif. Nous prenions une simple chambre au sein d’une auberge de Sanpuku. Nous restions discrets pour ne pas attirer les regards sur nous. Ne connaissant pas le nombre ni l’étendu de notre ennemi, nous partions avec un désavantage. Avant de dormir, nous parlions stratégie avec Homare et Gen. Nous voulions attendre quelques heures après la tombée de la nuit pour observer les mouvements de l’ennemi et ensuite déployer une stratégie pour attaquer par surprise. J’avais proposé l’idée d’utiliser le Dôton d’Homare pour nous infiltrer sous terre pendant que Gen s’occupera de nous guider et de nous camoufler. Le plan semblait prêt et nous nous couchions. Le lendemain allait être bien plus rude.